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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Mercredi 27 mars 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 15 du 11 avril 2013)

Mal parler de quelqu’un équivaut à le vendre

Mal parler de quelqu’un équivaut à le vendre. Comme le fit Judas, qui vendit Jésus pour trente deniers. Et c’est justement en s’inspirant du passage de l’Évangile de Matthieu qui préannonce la trahison de Judas Iscariote, dans la brève homélie de la Messe célébrée dans la matinée du mercredi 27 mars dans la chapelle de la Domus Sanctae Marthae, que le Pape François a mis en garde contre les commérages. Avec une invitation explicite : « Ne jamais parler mal d’autres personnes ».

Le Pape a voulu offrir une réflexion sur le geste accompli par Judas, un des amis de Jésus, qui n’hésite pas à le vendre aux chefs des prêtres. « Jésus est comme une marchandise : il est vendu. Il est vendu à ce moment-là — a-t-il souligné — mais encore bien d’autres fois sur le marché de l’histoire, sur le marché de la vie, sur le marché de notre vie.  Lorsque nous faisons un choix pour les trente deniers, nous laissons Jésus de côté ».

Lorsque l’on va chez une connaissance et que la discussion devient commérage, ragot, selon le Pape « cela est une vente » et la personne au centre de notre bavardage « devient une marchandise. Je ne sais pas pourquoi — a encore dit le Pontife Romain — mais il y a une joie obscure dans le bavardage ». On commence par des paroles de bien, « mais vient ensuite le commérage. Et commence alors cet “écorchage” de l’autre ». Et c’est alors que nous devrions penser que chaque fois que nous nous comportons ainsi, « nous faisons la même chose que ce qu’a fait Judas », à savoir que lorsqu’il se rendit auprès des chefs des prêtres pour vendre Jésus, il avait le cœur fermé, il n’avait aucune compréhension, il n’avait pas d’amour, il n’avait pas d’amitié. Et ainsi, le Pape François est revenu sur l’un des thèmes qui lui est le plus cher, celui du pardon : « Pensons et demandons pardon », parce que ce que nous faisons à l’autre, à l’ami, « nous le faisons à Jésus. Parce que Jésus est dans cet ami ». Et si nous nous rendons compte que notre parole peut faire du mal à quelqu’un, « prions le Seigneur, parlons avec le Seigneur de cela, pour le bien de l’autre : Seigneur aide-le ».

 


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