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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 2 juillet 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 29 du 18 juillet 2013)

Courageux dans la faiblesse

La tentation, la curiosité, la peur et enfin la grâce. Ce sont quatre situations qui peuvent avoir lieu lorsque l’on se trouve face à une difficulté. Le Pape François s’est arrêté sur chacune d’elles au cours de la Messe célébrée le 2 juillet, dans la chapelle de la Domus Marthae Sanctae. La première attitude est celle identifiable dans la lenteur avec laquelle Lot répond à l’invitation de l’ange qui lui dit de se dépêcher de quitter la ville avant qu’elle ne soit détruite. Le Pape a fait référence à l’épisode de la destruction de Sodome et Gomorrhe, rapporté dans le livre de la Genèse, et du salut obtenu par Abraham pour Lot et sa famille. « Je pense, a dit le Pape pour expliquer l’attitude de Lot, qu’il “est très difficile de se détacher d’une situation de péché” ». Mais « la voix de Dieu nous dit : “Fuis. Tu ne peux pas lutter là, car le feu, le souffre te tueront. Fuis !” ». Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, a poursuivi le Pape François, « nous enseignait que parfois, devant certaines tentations, l’unique solution est de fuir, de ne pas avoir honte de fuir, de reconnaître que nous sommes faibles, et que nous devons fuir. La deuxième attitude est toujours tirée du récit de la fuite de Lot. « L’ange, a rappelé le Pape, dit de ne pas regarder en arrière : “Fuis et ne te retourne pas, vas de l’avant”. Il s’agit là aussi d’un conseil pour surmonter la nostalgie du péché ». Un conseil qui revient dans la Parole de Dieu. Par exemple, le Saint-Père a cité la fuite du peuple de Dieu dans le désert : il avait tout, il était fort des promesses faites par le Seigneur, il savait qu’il devrait traverser des difficultés pour aller de l’avant, mais il était également conscient de la présence constante du Seigneur auprès de lui. La troisième attitude est celle de la peur. La référence est l’épisode de la barque sur laquelle se trouvent les apôtres et qui est soudain frappée par la tempête. « La barque était recouverte par les flots, a rappelé le Pape. “Sauve-nous Seigneur ! Nous sommes perdus”, disent-ils. La peur est elle aussi une tentation du démon. Avoir peur d’aller de l’avant sur le chemin du Seigneur ». On en arrive à préférer demeurer immobiles, même si l’on est écrasé par l’esclavage, parce que l’on a peur d’aller de l’avant. Jésus l’a dit tant de fois : “N’ayez pas peur”. La peur ne nous aide pas », a dit le Pape. La quatrième attitude se rapporte à la grâce de l’Esprit Saint, qui s’est manifestée « lorsque Jésus faire revenir l’accalmie sur la mer. Et tous sont stupéfaits ». Devant le péché donc, devant la nostalgie, la peur, il est nécessaire « de regarder le Seigneur, a souligné le Pape, de contempler le Seigneur » en ressentant « cet émerveillement si beau d’une nouvelle rencontre avec le Seigneur ».

 



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