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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 1er octobre 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 42 du 17 octobre 2013)

L’humilité et la force de l’Évangile

« Aujourd’hui, au Vatican, commence la réunion des cardinaux consulteurs qui concélèbrent déjà la Messe : demandons au Seigneur que notre travail d’aujourd’hui nous rendent tous plus humbles, plus doux, plus patients, plus confiants en Dieu. Pour que l’Église  puisse ainsi donner un beau témoignage aux personnes. Et qu’en voyant le peuple de Dieu, en voyant l’Église , elles aient envie de venir avec nous ». Ce sont les paroles du Pape François, en conclusion de l’homélie de la Messe célébrée le 1er octobre. En ce jour de la fête de Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus, patronne des missions, le Pape a rappelé son témoignage de foi et d’humilité. Le Pape François a commenté le passage évangélique de Luc (9, 51-56) : « Jésus réprimande ces deux apôtres », Jacques et Jean, parce qu’ils « voulaient que le feu du ciel descende au-dessus de ceux qui n’avaient pas voulu le recevoir » dans un village de samaritains. « Peut-être dans leur imagination y avait-il l’archétype du feu qui est descendu sur Sodome et Gomorrhe et qui a tout détruit ». Les deux apôtres, « sentaient que fermer la porte à Jésus était une grande offense : ces personnes devaient être punies ». Mais « le Seigneur se retourna et les réprimanda : cela n’est pas notre esprit ». En effet, « le Seigneur va toujours de l’avant, il nous fait connaître quelle est la route du chrétien. Ce n’est pas, dans ce cas, la route de la vengeance. L’esprit chrétien est une autre chose, dit le Seigneur. C’est l’esprit qu’il nous fait voir au moment le plus fort de sa vie, dans la passion : un esprit d’humilité, un esprit de douceur ». « Et aujourd’hui, en la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus cela nous fera du bien de penser à cet esprit d’humilité, de tendresse, de bonté. Cet esprit doux propre au Seigneur, qu’il désire pour nous tous. Où est la force qui nous apporte cet esprit ? Précisément dans l’amour, dans la charité, dans la conscience que nous sommes entre les mains du Père. Comme nous le lisions au début de la Messe : le Seigneur nous porte, il nous élève vers le haut, il nous fait aller de l’avant, il est avec nous, il nous guide ». Le Pape est ensuite revenu à la première lecture de la célébration, tirée du livre de Zacharie (8, 20-23). « En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif par le pan de son vêtement en disant : “Nous voulons aller avec vous, car nous avons appris que Dieu est avec vous” ». Et il a ainsi poursuivi : « L’Église , nous disait Benoît XVI, se développe par attraction, par témoignage. Et quand les gens, les peuples voient ce témoignage d’humilité, de douceur, de mansuétude, ils ressentent le besoin » dont parle « le prophète Zacharie : “nous voulons venir avec vous !”. Les gens ressentent ce besoin devant le témoignage de la charité. C’est cette charité publique sans violence, sans arrogance, humble, qui adore et qui sert. La charité est simple : adorer Dieu et servir les autres. Ce témoignage fait grandir l’Église  ». C’est précisément pour cela que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus « si humble, mais si confiante en Dieu, a été nommée patronne des missions, pour que son exemple fasse que les gens disent : nous voulons venir avec vous ».



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