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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 23 septembre 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 41 du 9 octobre 2014)

Deux conditions

La Parole de Dieu n’est pas une « bande dessinée » à lire, mais un enseignement à écouter avec le cœur et à mettre en pratique dans la vie quotidienne. Un engagement accessible à tous, parce que, bien que « nous l’ayons rendue un peu difficile », la vie chrétienne est « simple, simple » : en effet, « écouter la parole de Dieu et la mettre en pratique » sont les deux seules « conditions » placées par Jésus à ceux qui veulent le suivre. Telle est, en synthèse, pour le Pape François, la signification des lectures proposées par la liturgie. Le Pape s’est arrêté en particulier sur le passage de l’Évangile de Luc (8, 19-21), qui rapporte le récit de la mère et des frères de Jésus qui n’arrivent pas « à l’aborder à cause de la foule ». Mais parmi la foule, il y aussi des gens qui suivaient Jésus avec des intentions cachées. Certains « par avantage », d’autres sans doute par « volonté d’être meilleurs ». Un peu « comme nous », qui « tant de fois allons voir Jésus parce que nous avons besoin de quelque chose, puis nous l’oublions, là, seul ». Malgré tout, « Jésus continuait de parler aux gens » et de les aimer, au point de définir « cette foule immense “ma mère et mes frères” ». La famille de Jésus, ce sont donc « ceux qui écoutent la parole de Dieu » et « la mettent en pratique ». Cela « est la vie chrétienne: rien de plus. Simple, simple. Sans doute l’avons-nous rendue un peu difficile, avec beaucoup d’explications que personne ne comprend, mais la vie chrétienne est ainsi : écouter la parole de Dieu et la pratiquer. D’où l’invitation à « écouter la parole, véritablement, dans la Bible, dans l’Évangile », en méditant les Écritures pour en mettre en pratique les contenus dans la vie quotidienne. Mais si nous parcourons l’Évangile de façon superficielle, alors « cela n’est pas écouter la parole de Dieu: cela est lire la parole de Dieu, comme on peut lire une bande dessinée ». Alors qu’écouter la parole de Dieu « signifie lire » et se demander : « Mais qu’est-ce que cela dit à mon cœur ? Que me dit Dieu avec cette parole ? ». Ce n’est qu’ainsi, en effet, « que notre vie change ». Et cela a lieu « chaque fois que nous ouvrons l’Évangile et que nous lisons un passage et que nous nous demandons: « Avec cela, Dieu me parle-t-il, me dit-il quelque chose ? Et s’il me dit quelque chose, que me dit-il ? ». Cela signifie « écouter la parole de Dieu, l’écouter avec les oreilles et l’écouter avec le cœur, ouvrir son cœur à la parole de Dieu ». En conclusion, le Pape a résumé sa réflexion en rappelant que « beaucoup de gens suivaient Jésus » : certains « pour la nouveauté », d’autres « parce qu’ils avaient besoin d’entendre une bonne parole » ; mais en réalité, rares étaient ceux qui mettaient ensuite effectivement « en pratique la parole de Dieu ». Et pourtant, « le Seigneur accomplissait son œuvre, parce qu’il est miséricordieux et qu’il pardonne chacun, il appelle chacun, il attend chacun, parce qu’il est patient ». Aujourd’hui aussi, « beaucoup de gens vont à l’Église pour entendre la parole de Dieu, mais peut-être ne comprennent-ils pas le prédicateur lorsqu’il prêche de façon un peu difficile, ou ils ne veulent pas le comprendre. Parce que cela aussi est vrai : souvent, notre cœur ne veut pas comprendre ». Mais Jésus continue d’accueillir chacun, « même ceux qui vont écouter la parole de Dieu, puis le trahissent » comme Judas qui l’appelle « ami ». Le Seigneur « sème toujours sa parole » et en échange « demande uniquement un cœur ouvert pour l’écouter et une bonne volonté pour la mettre en pratique ».

 



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