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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Le ciel est une rencontre

Vendredi 27 avril 2018

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°020 du 17 mai 2018)

Pour les chrétiens, le ciel n’est pas «abstrait ou lointain», mais il est «la rencontre tête-à-tête avec Jésus» qui, alors que «nous sommes en chemin», nous attend «et prie pour chacun de nous». Le Pape a rappelé la fidélité de Dieu à sa promesse en faisant référence à la prédication de Paul dans la synagogue d’Antioche de Pisidie (Ac 13, 26-33). Cette «promesse du peuple de Dieu en chemin depuis le début, dit Paul, se réalise parce que Dieu l’a accomplie pour nous, en Jésus Christ». Et «le peuple avait confiance dans la promesse, parce qu’il savait que Dieu est fidèle, il savait cela». Pourtant, «l’infidélité était dans le peuple: beaucoup, beaucoup d’infidélités sur le chemin. Mais Dieu restait toujours fidèle et c’est pourquoi» le peuple «allait de l’avant, en ayant confiance dans la fidélité de Dieu».

«Nous aussi, nous sommes en chemin». «Nous sommes en chemin et quand» nous nous demandons: «mais en chemin vers où?», nous répondons: «mais oui, vers le ciel». Et «qu’est-ce que le ciel?». Voilà que «nous commençons à glisser dans les réponses, nous ne savons pas bien comment dire ce “qu’est le ciel”». Peut-être «pensons-nous très souvent à un ciel abstrait, un ciel lointain, un ciel», où «en effet, on est bien là-bas».

En revanche, «nous marchons vers une rencontre: la rencontre définitive avec Jésus». Et ainsi «le ciel est la rencontre avec Jésus et nous préparons cette rencontre par les rencontres que nous faisons sur le chemin de la vie avec le Seigneur». Mais «la rencontre définitive, pleine, qui nous fera nous réjouir pendant toute notre vie est toujours celle avec Jésus: une rencontre tête-à -tête». Car «Jésus, Dieu et homme, Jésus, corps et âmes, nous attend».

François a suggéré de «revenir sur cette pensée: “Je marche dans ma vie pour rencontrer Jésus”». Une pensée «si simple». Avec une conscience: «Jésus, entre temps», n’est pas «assis là-bas à nous attendre, à m’attendre: non, lui-même, dans l’Evangile, nous a dit ce qu’il fait: “Croyez aussi en moi; je vais vous préparer une place. Et quand je serai allé et que je vous aurai préparé une place, à nouveau je viendrai et je vous prendrai près de moi”» (Jn 14, 1-6).

«Jésus nous prépare une place, Jésus travaille, en ce moment, pour nous». Et «le travail de Jésus» est «l’intercession, la prière d’intercession». Ainsi «son sacerdoce qui s’est consommé dans la passion, continue au ciel avec l’intercession: Jésus prie pour moi, pour chacun de nous». Mais «nous devons répéter cela pour nous convaincre: il est fidèle et il prie pour moi, en ce moment». Au point que «l’image de l’intercession — les mains placées ainsi, pour faire voir au Père les plaies de la passion — il l’a emportée avec lui». Parce que «Jésus prie pour moi».

«Je prie, mais Lui prie pour moi» est la vérité sur laquelle le Pape a voulu placer l’accent. «C’est pourquoi, quand nous prions nous disons toujours au Père “par notre Seigneur Jésus Christ”, parce que les prières passent toujours par lui, qui prie pour nous». C’est, précisément, «l’intercession, Jésus est le prêtre intercesseur: avant, il était le prêtre qui a donné sa vie pour nous; à présent, il est le prêtre intercesseur, jusqu’au dernier moment du monde». Et «cela doit nous donner confiance, faire grandir la confiance» dans le fait qu’au ciel «on m’attend» et que Jésus «prie pour moi» et est en train de préparer «la demeure pour moi».

Que «le Seigneur nous donne cette grâce de lever le regard et de penser: “Le Seigneur prie pour moi”».

 



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