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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Jeudi 16 mai 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 21 du 23 mai 2013)

À l’exemple de saint Paul

Par son témoignage de vérité, le chrétien doit « gêner nos structures confortables », même au prix de « récolter des problèmes », parce qu’animé par une « saine folie spirituelle » pour toutes « les périphéries existentielles ». À l’exemple de saint Paul, qui passait « d’une bataille rangée à une autre », les croyants ne doivent pas se réfugier « dans une vie tranquille » ou dans les compromis : aujourd’hui, dans l’Église, il y a trop de « chrétiens de salon, ceux qui sont éduqués », « tièdes », pour lesquels « tout va bien », mais qui n’ont pas en eux l’ardeur apostolique. C’est un appel fort à la mission, non seulement dans les terres lointaines, mais aussi dans les villes, que le Pape François a lancé lors de la Messe du 16 mai. Le point de départ de sa réflexion sont les « batailles rangées » de saint Paul. Des batailles « qu’il a un peu provoquées lui-même, avec sa ruse. Quand il s’est rendu compte de la division entre ceux qui l’accusaient », entre sadducéens et pharisiens, il a fait en sorte qu’ils aillent « l’un contre l’autre. Mais toute la vie de Paul allait de bataille rangée en bataille rangée, de persécution en persécution. Une vie avec beaucoup d’épreuves, parce que le Seigneur aussi avait dit que cela aurait été son destin » ; un destin « avec beaucoup de croix, mais lui va de l’avant ; il regarde le Seigneur et il va de l’avant ». « Le zèle apostolique n’est pas un enthousiasme en vue d’avoir le pouvoir, en vue d’avoir quelque chose. C’est quelque chose qui vient de l’intérieur et que le Seigneur lui-même veut de nous : chrétien avec le zèle apostolique. Et d’où vient ce zèle apostolique ? Il vient de la connaissance de Jésus Christ. Paul a trouvé Jésus Christ, il a rencontré Jésus Christ, mais pas avec une connaissance intellectuelle, scientifique, c’est important parce qu’elle nous aide, mais avec cette connaissance première, celle du cœur, de la rencontre personnelle ». « Celui qui veille sur le zèle apostolique, c’est l’Esprit Saint; qui fait croître le zèle apostolique, c’est l’Esprit Saint : il nous donne ce feu intérieur pour aller de l’avant dans l’annonce de Jésus Christ. Nous devons lui demander la grâce du zèle apostolique ». Et cela vaut « non seulement pour les missionnaires, qui font très bien leur travail : des hommes et des femmes qui vont de l’avant, qui ont cette ferveur. Mais dans l’Église, il y a aussi les chrétiens tièdes, qui ne ressentent pas le besoin d’aller de l’avant, ils sont bons. Il y a aussi des chrétiens de salon. Ceux qui sont polis, pour lesquels tout va bien, mais qui ne savent pas donner de fils à l’Église pour annoncer avec de la ferveur apostolique ». Le Pape a ensuite invoqué le Saint-Esprit pour qu’il « nous donne cette ferveur apostolique à nous tous : qu’il nous donne aussi la grâce de bousculer les choses qui sont trop tranquilles dans l’Église ; la grâce d’aller de l’avant vers les périphéries existentielles. L’Église a un grand besoin de cela ! Non seulement dans les terres lointaines, dans les Églises jeunes, chez les peuples qui ne connaissent pas encore Jésus Christ, mais aussi ici, en ville, en ville précisément, ils ont besoin de cette annonce de Jésus Christ. Demandons donc au Saint-Esprit cette grâce du zèle apostolique : des chrétiens avec le zèle apostolique ».

 


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