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DISCOURS DU PAPE PAUL VI
AU CONGRÈS DES ORGANISATIONS HOSPITALIÈRES
DES PAYS DU MARCHÉ COMMUN

Mercredi 22 novembre 1972

 

Mesdames et Messieurs,

Avant d’achever le Congrès des Organisations Hospitalières des pays du Marché commun, vous nous faites la joie de votre visite. Soyez assurés que la haute qualification de vos personnes et l’importance de vos travaux nous font apprécier votre courtoise démarche.

Nous savons, Mesdames et Messieurs, que votre Comité s’efforce de travailler patiemment, dans le domaine qui est le sien, au développement des liens solidaires de la communauté européenne. Vos différents congrès ont fait avancer les nombreuses questions posées à votre profession par les progrès de la médecine, comme par le besoin d’unifier les législations sociales touchant malades et praticiens.

Certes, les peuples de la vieille Europe ont une histoire qui rend très laborieuse la réalisation du bien commun européen, mais c’est votre conviction fondée, et c’est aussi la nôtre, bien souvent exprimée depuis le début de notre Pontificat: le salutaire rajeunissement de l’Europe passera par les chemins, hardiment tracés et sans cesse révisés, de la concertation.

Comment ne pas vous encourager dans la poursuite d’un tel idéal? Les responsables de l’Eglise et les serviteurs de la science médicale ne sont-ils pas radicalement voués au salut de l’homme et de la société, par des voies autonomes mais convergentes? Votre science fournit aux chrétiens un terrain concret des plus favorables où ils sont appelés à exercer la charité évangélique qui les anime. Et inversement la conception chrétienne de l’homme, de l’originalité de sa nature, de son développement intégral, demeure une référence fondamentale pour ceux qui ont à soigner les souffrances du corps et de l’esprit. Nous ajouterons que si tout médecin doit approcher ses malades comme des frères en humanité, le médecin chrétien - et la plupart d’entre vous le sont - les accueille aussi, dans une vue de foi, comme les membres souffrants de Jésus-Christ.

Mesdames et Messieurs, ces notations trop brèves veulent vous dire tout l’intérêt que nous portons à vos travaux. Laissez-nous y ajouter les vœux que nous formons de tout cœur pour vos personnes, pour tous ceux que vous représentez, et pour l’heureux développement de vos nobles projets. Nous sommes certain que votre hardiesse et votre sagesse, harmonieusement mêlées, contribueront à donner à l’Europe un souffle nouveau qui sera capable d’enthousiasmer la génération médicale qui monte, l’aidera à faire face aux immenses problèmes sanitaires de ce temps, et lui inspirera aussi le désir de partager le meilleur de ses découvertes thérapeutiques avec les peuples démunis, dans un esprit de véritable désintéressement. Dans ces sentiments, nous invoquons sur vous, sur vos familles et sur tous ceux qui vous sont chers, l’abondance des divines bénédictions.

                                               



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