SYNODUS EPISCOPORUM de la Commission pour l'information de la "LÉvêque: Serviteur de lÉvangile de Jésus-Christ pour lEspérance du Monde" Le Bulletin du Synode des Évêques est uniquement un instrument de travail à usage journalistique et les traductions n'ont pas de caractère officiel. Édition française
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24 - 16.10.2001 SOMMAIRE VINGTIEME CONGREGATION GENERALE (MARDI, 16 OCTOBRE 2001 - APRES-MIDI) Aujourdhui, mardi 16 octobre 2001, à 17h00, en présence du Saint Père, avec la prière de lAdsumus, a eu lieu la Vingtième Congrégation Générale de la X Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques, pour la conclusion de la lecture en Salle des Rapports des Carrefours. Le Président Délégué du jour était S.Em. le Card. Bernard AGRE, Archevêque dAbidjan. En ouverture des travaux de la Congrégation, le Secrétaire Général du Synode des Evêques, S.Em. le Card. Jan Pieter SCHOTTE, C.I.C.M. a donné la communication citée ci-dessous. A cette Congrégation Générale qui sest conclue à 19h.00 avec la prière de lAngelus Domini, étaient présents 232 Pères Synodaux. COMMUNICATION DU SECRETAIRE GENERAL DU SYNODE DES EVEQUES Etant donné que les Rapports des Carrefours ont été présentés en Salle, il est opportun dentreprendre la prochaine phase de nos travaux. Dans la lettre c) de larticle 67 du Vademecum (67c) on parle de lélection des membres du Conseil de la Secrétairérie Générale. Veuillez lire avec moi, une fois, cet article. Ce règlement procédural vient dune part du Code de Droit Canon, dautre part du Code du Droit Canon des Eglises Orientales, et enfin de lordo Synodi, comme il est évidencié dans la note N° 35 du même Vademecum. Les normes sont les suivantes: 1. Le nombre: quinze, dont douze (12) élus et trois (3) nommés par le Saint-Père (pour rejoindre léquilibre: par exemple les Pères des Eglises Orientales, ainsi que ceux de la Curie Romaine, dune région qui nest pas représentée) 2. Les ayant droits à lélection passive: Les Evêques Pères Synodaux de cette assemblée. 3. Les ayant droits à lélection active: Tous les Pères Synodaux élisent directement chacun des douze membres élus. 4. Afin dobtenir un résultat équitable en termes de membres représentés pour chaque région, il est nécessaire que chaque électeur donne son vote à trois Pères pour chaque continent: Afrique, Amérique, Asie (y comprise lOcéanie), Europe, ainsi comme publié dans la liste rédigée à propos. 5. On ne tient pas compte du vote déjà effectué par lAssemblée régionale (par exemple, si les Pères dAfrique élisent trois représentants africains), car le Synode nest pas la conférence des conférences, mais il se compose dévêques qui ont tous la même dignité et autorité. 6. Lorsque deux Pères de la même Conférence Episcopale auront obtenu la majorité absolue ou relative, un seulement dentre eux sera élu, celui qui aura obtenu plus de voix, ou bien, en cas dégalité de voix, le plus âgé sera retenu. 7. Afin déviter des manipulations avant la votation de la part de soit-disant "groupes de pression" ou conciliabules secrets, comme lhistoire du Synode dernier nous la appris, les Présidents délégués ont vu opportun procéder, de façon expérimentale, à un sondage dopinion sur les préférences des candidats de chaque continent. Cette enquête préalable nest pas absolument obligeante pour la votation successive des Pères, qui devrait seffectuer dans la pleine liberté pour chacun. Le sondage dopinion sera conduit de la manière suivante: Les Pères dun même continent indiqueront 10 noms du même continent, à partir de la liste des Pères. Une fois obtenu le total des indications, avant deffectuer la première votation seront annoncés les noms de dix (10) Pères qui ont été indiqués plusieurs fois. Ensuite, on procédera à la votation selon le règlement déjà en vigueur. Ainsi, on espère que lélection des membres du Conseil puisse mieux répondre aux prérogatives de liberté, defficacité et de catholicité dans la représentation des Eglises particulière répandues dans les continents. Veuillez, pourtant, examiner avec ce critère le texte qui vous a été remis: les membres de chaque continent ont reçu une liste avec les noms des membres du même continent qui sont à élire pour le Conseil. Chaque membre doit indiquer dix nominatifs en mettant un signe à coté de chaque nom choisi. Par cette présélection des nominatifs on arrivera à la liste des membres qui ont été nommés le plus. De sorte que pour la votation finale tous les Pères Synodaux auront été aidés, toujours dans le plus grand respect de la liberté de chaque votant pour lélection des membres du Conseil. 8. Nous prions vivement les Pères, dont les noms émergeront du sondage dopinion et de la votation non-définitive, de communiquer si les charges de leur ministère leurs permettront dêtre présents aux réunions du Conseil, réunions qui se tiendront au moins deux fois par an. Ceci est recommandé surtout afin déviter ce qui sest vérifié dans le passé, cest à dire quà cause des nombreux obligations dans leur diocèse, ou dans la Curie Romaine ou à cause de leurs voyages autour du monde, les Pères ont négligé plusieurs fois le Conseil, au point que certains nont jamais ou presque jamais participé aux réunions du Conseil. [00324-03.03] [nnnnn] [Texte original: latin] RAPPORTS DES CARREFOURS (CONCLUSION) Ensuite, ont été présentés, selon lordre de présentation de la pétition dintervention, les Rapports des Carrefours suivants, préparés par les Rapporteurs des Carrefours:
Nous publions, ci-dessous, les résumés des Rapports des Carrefours présentés à la Dix-neuvième Congrégation Générale: RAPPORT DU CARREFOUR GALLICUS A: S.Exc. Mgr Jean-Claude MAKAYA LOEMBE, Evêque de Pointe-Noire (Republique du Congo) Remarque générale: Le texte synthèse insiste sur la communion alors que le thème du synode invite à réfléchir sur l'évêque serviteur de l'évangile de Jésus Christ pour l'espérance du monde; est-ce une autre manière d'aborder cette question en la charpentant autour de l'évêque garant de la communion? Si cest le cas, nous souhaitons que la dimension missionnaire et le service de l'espérance si marqués dans l'Instrumentum laboris ne soient pas estompés. L'Evêque, Maître de la foi. Même si l'évêque doit intervenir dans les questions éthiques pour énoncer un certain nombre de préceptes moraux, le centre vivant de son annonce doit être la Parole de Dieu. Il doit présenter le Fils de Dieu incarné dans l 'histoire du monde (surtout dans les pays où l'islam est présent) et faire apparaître l'aspect dramatique et libérateur de la foi en Jésus en y insistant sur le Christ mort et ressuscité. L'Evêque, Maître de vie spirituelle. La Parole de Dieu, l'expérience de Marie, le témoignage de certains prêtres et laïcs, les courants spirituels reconnus dans l'Eglise . . . sont autant de sources pour alimenter la vie spirituelle de l'évêque qui est appelé à vivre selon la logique de son maître. Il ne peut communiquer que ce qu'il vit. Les relations avec les prêtres. Pour ses prêtres l'évêque est un frère et un père mais aussi un pasteur et un chef. Comme frère et père, il est appelé à connaître la situation réelle de vie de ses prêtres en étant attentif à ce qu'ils vivent, en les accueillant et visitant régulièrement, en les accompagnant spirituellement dans un élan de dialogue. . . Pastorale des vocations. L'évêque doit mettre en place une bonne pastorale des jeunes (chemin pour les vocations) et confier à une équipe de prêtres et laïcs la charge d'accompagner les vocations. La collégialité. Cette collégialité au sein de la communion hiérarchique ne doit pas seulement être affective comme le souligne le texte mais aussi effective. La procédure déployée pour choisir un évêque peut être une bonne occasion de vivre la dimension effective de la collégialité. On privilégiera surtout l'avis de la conférence des évêques ou celui de la province ecclésiastique. Les provinces ecclésiastiques. Pour que leur érection ne soit pas une simple formalité, le découpage géographique doit répondre aux nouvelles attentes des églises diocésaines: par exemple confectionner un plan pastoral unique pour la province. . . c'est une institution qui favorise la collégialité. Relations aux paroisses. Sans prendre la place du curé paroissial, l'évêque doit tenir à la visite pastorale paroissiale pour vérifier, encouragér, impulser la mission d'évangélisation dans une dynamique de coresponsabilité. La pauvreté. Nous distinguons dans le monde des situations socio-économiques de pauvreté et de misère qui appellent une conversion de l'Eglise et particulièrement des évêques avec leurs collaborateurs à la pratique de la pauvreté évangélique. La dimension sociale de la foi fait partie de l'annonce de l'Evangile. Le Christ nous appelle à lutter contre la pauvreté comme misère, avec un coeur de pauvre. L'inculturation. Dans une société multiculturelle marquée par le développement, la mobilité et la mondialisation, comment peut-on garder son identité culturelle et même chrétienne? Aussi la réflexion du Pape qui demande que notre foi devienne notre culture garde toute son actualité. Toute la vie humaine est un lieu où dialoguent plusieurs cultures. [00319-03.04] [cm008] [Texte original: français] RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS C: S.Exc. Mgr Carlos AGUIAR RETES, Evêque de Texcoco (Mexique) En tant que serviteur de lEvangile, lEvêque doit témoigner le Christ mort et ressuscité: mort à cause de nos pêchés et ressuscité pour lespérance de notre salut. Ceci est le noyau de la bonne nouvelle annoncée par les apôtres, qui doit être proclamée aujourdhui par leurs successeurs, les Evêques, avec un langage convaincant et attrayant. Dans sa fonction prophétique, lEvêque doit tenir compte ladhésion personnelle du croyant à la personne du Christ, qui doit susciter la foi et lacceptation de son contenu. En ce sens, il doit tenir compte de la culture particulière de son troupeau, afin dannoncer lEvangile en termes actuels et accessibles. Pareillement, il faut prêcher un Dieu qui ne soit pas statique, mais, plutôt un Dieu qui nous a promis le salut: cette promesse est la source de notre espérance. Dans la civilisation actuelle prévaut une culture qui privilégie lautonomie, le relativisme, limmanence et lautosuffisance. Face à cette situation, il faut proposer le kerigma chrétien , chargé de tout son poids de vérité révélée, dont lEvêque est le maître authentique par lautorité reçu du Christ, dans son diocèse en communion avec Pierre. En considérant la spiritualité épiscopale, il faut souligner certains éléments de la spiritualité chrétienne commune: cest à dire, la séquelle du Christ et faire de la Parole de Dieu, le centrer de la spiritualité. lEvêque écoute la parole de Dieu dans lEcriture et lintègre dans la vie ses exigences, et lannonce aux hommes. Toutefois, laspect spécifiquement épiscopale de la spiritualité se détermine à partir de lordre sacramental quil a reçu, comme pleine participation au sacerdoce du Christ, qui configure lEvêque au Christ Chef, Pasteur et Epoux de lEglise. Le point de départ se trouve dans la condition de Chef dans lEglise, quil a reçue dans le sacrement, quil exerce dans la succession apostolique mise au service de la communion dans une tension missionnaire. Leffusion de lEsprit-Saint reçue à travers le sacrement, continue tout au long de son ministère. La lectio divina exercée de la chaire épiscopale est aussi une source de vie dans lEsprit. Le service vers les pauvres et, plus amplement la charité pastorale, sont des éléments intrinsèques à la spiritualité épiscopale. LEvêque doit se rapporter avec les prêtres comme un père, un frère et ami. Lesprit de la paternité est la meilleure manière dêtre Evêque. Ce relation sacramental de lEvêque est de gendre sacramentelle. LEvêque doit sélectionner de valides formateurs pour le Séminaire. Il doit donner la priorité à la formation permanente du clergé, et à la sollicitude personne pour eux: santé, vieillesse, et dans des situations particulièrement difficiles. LEvêque doit promouvoir un presbytère bien uni à lEveque afin de réaliser le plan pastoral du diocèse. Dieu appelle quand il veut et où il veut. La prière pour les vocations a une importance fondamentale. La mission de lEglise est de préparer le terrain à fin quil puissent fleurir les vocations, et ainsi favoriser la rencontre avec Jésus vivant. La promotion des vocations en relation étroite avec certaines réalités contextuelles quon ne peut pas oublier: la réduction généralisée du nombre des fils pour chaque famille, la crise de linstitution familiale en soit; la sécularisation des grandes villes, et le relativisme moral, lactuelle difficulté de la part des jeunes dassumer des engagements pour toute la vie. Il est nécessaire que lEvêque encourager la formation dans le presbytères pour laccompagnement spirituel et léducation dans le discipulat. Il est opportun, en même temps, de favoriser le milieu familiale et les petites communautés comme berceau des vocations, et que ce soient les communautés à témoigner de la qualité des candidats. La collégialité affective, imprégnée damour vers lEglise et vers les autres frères dans lépiscopat, est source et condition pour la collégialité effective. La communion dépend de la mission, dans le sens que les différentes formes de gouvernement collégial sont au service de la mission. Les Synodes continentaux ont été une expérience positive, quil convient répéter. Il faut encourager la collaboration intercontinentale parmi les Conférences épiscopales. La situation actuelle en Afrique réclame durgence cette collaboration, on peut dire le même pour la distribution mondiale du clergé actuelle. Au niveau régional, les rencontre entre les Conférences épiscopales pour traiter des thèmes communs donne de bons résultats. Il faut revaloriser le rôle de métropolite en tant que promoteur de la communion. La constitution des provinces doit se faire tenant compte de la condition sociologique et pastorale affiné. La Paroisse continue dêtre un centre efficace et nécessaire dévangélisation. La Paroisse est le lieu où lEvêque est présent à travers le curé. La paroisse doit être un espace de rencontre avec le Christ vivant. Témoignage de lEglise mère qui cherche et attend ses fils, la Paroisse doit être missionnaire et évangélisatrice, promoteur de petites communautés. Chaque paroisse doit promouvoir la catéchèse, les Sacrements et la charité vers les pauvres. LEvêque ha la responsabilité dexiger les structures prévues: conseils pastoraux, paroissiales et des affaires économiques. Face à la pluralité des charismes et de spiritualités de lEglise, lEvêque doit promouvoir ses prêtres diocésains vers la spiritualité de communion. La curie doit être lexpression de la charité pastorale de lEvêque. La pauvreté quil faut vivre dans ladministration des bien ecclésiastiques, se manifeste dans la considération du caractère social (et non personnel) de ces biens. Le célibat et lobéissance sont lexpression de la pauvreté. Voici quelques critères et orientations: 1. Une façon de témoigner la pauvreté cest le partager des biens. 2. Lassistance sociale continue dêtre nécessaire; on ne peut pas simplement la remplacer avec la promotion. 3. Il est opportun denraciner dans la doctrine sociale de lEglise, lefficacité de travailler pour la justice sociale. 4. Il faut comprendre les nouvelles formes de pauvreté qui se manifeste su différents traits: le femme marginée, les sans documents et migrants, les indigènes, les détenus, les exclus. Face à ces réalités, il faut repenser la manière donc on considère les oeuvre de charité. 5. La question de la dette extérieure est un facteur et cause de pauvreté et, nous devons continuer notre engagement en faveur de son effacement. LEvêque doit avoir un coeur de Pasteur et être le serviteur de la Vérité. LEvêque est soucieux et sensible au phénomène des migrations pour leurs donner un espace et une attention pastorale. LEglise en elle même possède un dynamisme de globalisation et pour cette raison elle doit participer à cette nouvelle époque avec créativité et enthousiasme. [00320-03.05] [cm009] [Texte original: espagnol] RAPPORT DU CARREFOUR ITALICUS B: S.Exc. Mgr Cosmo Francesco RUPPI, Archevêque de Lecce (Italie) Le Groupe Italien "B" guidé par le Cardinal Dionigi Tettamanzi, Archevêque de Gêne, a abordé les thèmes indiqués par le questionnaire et, en reprenant la discussion en Salle, a abordé de façon approfondie des thèmes spécifiques, y compris la collégialité, loecuménisme, le dialogue avec les non chrétiens et les non croyants. LEvêque - il a été dit - doit être "doctor veritatis", et, en vertu de ce principe, il doit annoncer intégralement la Doctrine du Christ et de lEglise, dans la conscience que Jésus, le seul Sauveur et Seigneur, nous guide afin que nous atteignons une pleine connaissance de Dieu et la vie de grâce. En ce qui concerne la sainteté et la spiritualité de lEvêque, les Pères ont beaucoup insisté sur la nécessité quil soit toujours sur le chemin de la sainteté et quil devienne pour tous, et en premier lieu pour les prêtres, un maître authentique de prière et un guide spirituel. Son humilité, sa pauvreté, sa foi, son espérance et sa charité doivent être bien évidentes en lui; il doit offrir ainsi à son troupeau le modèle de sa propre vie et de son service apostolique. Dune importance fondamentale est aussi sa relation avec les ministres, qui sont liés à lui par le lien du sacrement de lOrdination. Dans cette perspective, lEvêque doit considérer les prêtres comme un "don du Seigneur", il doit les aimer, les suivre, les encourager, les soutenir parmi les difficultés et les orienter vers la suite du Christ. Il doit vivre en communion avec chacun dentre eux. Pourtant, lengagement de lEvêque pour la pastorale des vocations doit être constant; il doit rappeler que, sans une solide pastorale des familles et des jeunes, il ne sera jamais possible dobtenir des résultats stables et permanents dans le domaine des vocations. Son engagement pour la formation des futurs prêtres doit être assidu; en particulier, il doit veiller à la formation dans les séminaires, auxquels il doit assurer des éducateurs qualifiés et préparés. Importante est aussi lattention que lEvêque doit consacrer aux paroisses et aux différentes communautés paroissiales; il doit mettre en évidence leur caractère actuel et central vis-à-vis de la pastorale et encourager leur renouveau surtout par rapport à la nouvelle évangélisation. La Curie diocésaine aussi, guidée avec sagesse par lEvêque et par ses collaborateurs, peut devenir un instrument de renouveau, de coordination et de communion pastorale. Mais, lEvêque, aujourdhui, doit avant tout travailler pour les pauvres, pour tous les pauvres: ceux qui nont pas de ressources financières, mais aussi ceux qui nont pas de foi, despérance, de valeurs; il doit donner à toutes ces personnes lespérance du Christ et leur annoncer la Bonne Nouvelle du salut. Son style de vie doit être ouvert aux innombrables formes de pauvreté et représenter un modèle de vie pour chaque Pasteur de lEglise. Le Groupe Italien a surtout attiré lattention sur le thème de la collégialité apostolique et de lunité de lEglise: tous les Evêques ont à coeur lunité de lEglise, dont le Pape est le gardien suprême. Les Evêques ont tous voulu exprimer, de façon unanime, leur gratitude envers le Saint Père, pour le service quil rend tous les jours, avec courage, en faveur de lunité et de la charité de toutes les Eglises. La collégialité épiscopale, cum Petro et sub Petro, sexprime à travers lamour de chaque Evêque pour lEglise universelle et pour chaque Eglise particulière; elle se transforme ainsi en sollicitude missionnaire envers les Eglises plus pauvres et besogneuses. Nombreux sont les problèmes qui surgissent devant les yeux de lEvêque; innombrables les souffrances et les demandes, mais lespérance en le Christ Ressuscité et dans le Seigneur qui viendra est très forte chez lui. Ce Synode aussi a été un don immense de cette espérance; la communion avec le Romain Pontife a été renforcée et un esprit de solidarité bien solide et généreux a été expérimenté par les successeurs des Apôtres: cela représente un souhait pour lespérance dun monde profondément touché par lhorreur des guerres et de la pauvreté, mais toujours ouvert au souffle de lEsprit. [00321-03.03] [cm010] [Texte original: italien] RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS C: S.Exc. Mgr John Olorunfemi ONAIYEKAN, Archevêque dAbuja, Président de la Conférence des Evêques (Nigeria) Les points les plus importants de notre rapport sont les suivants: 1) Parmi les vérités de la foi qui nécessitent une attention spéciale de lEvêque, dans lexercice de lenseignement, nous avons identifié la doctrine sur Jésus comme le seul sauveur du monde, lEglise comme un corps nécessaire du plan du salut de Dieu, et lcuménisme correctement compris. Dans le domaine de la morale chrétienne, nous avons besoins de souligner la doctrine sociale de lEglise, son enseignement sur le mariage et la famille et lenseignement étique dune conduite sexuelle responsable. 2) La vie spirituelle de lEvêque doit être centrée autour de son ministère, spécialement dans la liturgie, dans la prière et dans la charité pastorale par laquelle il trouve Dieu dans le peuple quil doit servir. 3) Dans sa relation avec le presbytère, la famille des prêtres, il doit se rendre disponible à chacun deux comme père, frère, ami. Les Conseils sacerdotaux et dautres convocations sacerdotales édifient une relation qui se développe davantage en différentes occasions, à travers les contacts personnels. Le ministère de lEvêque sera valorisé davantage lorsquil étudiera un système effectif pour la délégation des devoirs. Nous pouvons rappeler ici les rôles des vicaires épiscopaux et spécialement des évêques auxiliaires ayant une autorité réelle pour collaborer avec lEvêque diocésain. 4) La promotion des vocations sacerdotales et vie religieuse doivent constituer la préoccupation principale de lEvêque, surtout face à la crise générale en ce secteur. Nous devons rendre plus claire et plus solide lidentité du prêtre, et prier sincèrement pour les vocations, en lançant un programme pastoral déterminé pour la promotion des vocations. Dans certains pays du monde, il y a un boom des vocations, par la grâce de Dieu, et par la foi et les prières de la communauté chrétienne. Il faut célébrer et encourager ces succès. Les séminaristes ont besoin dune attention particulière. Il y a de lespérance pour un futur meilleur. 5) La collégialité épiscopale, affective et effective, avec et sous le Souverain Pontifie est un signe important de léglise de nos jours. Le Synode des évêques, qui devient linstrument le plus important de cette collégialité, devrait être le sujet dune ultérieure réflexion et évolution pour améliorer son efficacité. La Curie Romaine servira mieux la collégialité lorsque elle sera décentralisée. La réflexion actuelle sur la nature des conférences nationales des évêques doit continuer dans la ligne dune plus grande autonomie et liberté daction sur le plan pastoral. La voix commune des évêques réunis ensemble, peut exercer une influence très positive quand elle est adressée aux autorités civiles, soit nationales, soit internationales, pour le bien-être de la société. 6) Lévêque comme pasteur de tout le diocèse. Son ministère doit arriver aux paroisses où les fidèles vivent la plupart de leur vie de croyants. Le curé est le pivot entre la paroisse et lévêque. Il doit donc prendre part dans la formulation des programmes pastoraux quil doit poursuivre. Pour lévêque, la visite pastorale constitue la meilleure opportunité dinteragir et de venir à la rencontre des personnes de la paroisse. 7) Lévêque doit être un témoin limpide de la vertu de la pauvreté, par la simplicité du style de vie, mais surtout par son intérêt et attention préférentielles vers les besoins des pauvres de son diocèse. Cet intérêt devrait surpasser les limites du diocèse pour sélargir au monde entier, prenant au coeur les nécessités des pauvres victimes de lactuelle situation économique injuste. 8) Linculturation, entendue comme leffort pour remplir le vide entre la foi et la culture, elle représente un défis, partout. Son élan et son contenu concret dépendront de la culture prédominante. Mais elle doit toujours défendre lintégrité de la foi catholique et conserver le don de lunité et de la communion dans lEglise de Dieu. 9) Dans ce nouveau millénaire, le défis que lévêque doit envisager dans un monde plein de guerres et de confusion, de peurs et danxiétés, est celui dêtre, dans ses actions et dans ses faits, un serviteur crédible de lEvangile du Christ pour lespérance de notre monde. [00322-03.04] [cn011] [Texte original: anglais] RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS A: S.Exc. Mgr Héctor Miguel CABREJOS VIDARTE, O.F.M., Archevêque de Trujillo, Vice-Président de la Conférence des Evêques (Perou) 1. LEvêque maître de la foi Le point fondamental sur lequel lévêque doit insister dans lexercice de son ministère, est la Personne de Jésus, son obéissance au Père et son importance centrale pour le salut. Cest Lui qui réveille la vie, et de sa séquelle naît la morale chrétienne. Face à un monde sécularisé et hédoniste, il faut prêcher le Christ, sa croix et sa résurrection en premier lieu. On souligne la formation permanente de lévêque, formation spirituelle, théologique, pastorale et encore dans dautres domaines du savoir, car la science a fait dénormes progrès qui peuvent offrir de nouvelles perspectives, et parfois donner origine à des doutes dans la morale chrétienne. Renforcer les Conférences épiscopales, en communion avec le Saint-Père et les autres Evêques, par conséquent lon peut offrir beaucoup de services. Aujourdhui nous sommes en train de perdre le sens profond de la personne et, par conséquent, la conscience du ministère, non seulement celui du Christ, mais aussi de la créature de Dieu. 2. LEvêque maître dans la vie spirituelle LEvêque ne peut pas être maître de spiritualité si, avant tout, il nest pas un disciple de Jésus. Doù, la nécessité de rester avec Jésus, dêtre un homme de prière et daccomplir la mission. Contemplation et mission sont les deux concepts clés sur le chemin de sainteté de lEvêque. La spiritualité de lEvêque se manifeste dans limage vécue du Bon Pasteur et dans celle du bon Samaritain. LEvêque doit être proche de son peuple, spécialement de lhomme qui souffre. Etre et vivre pour les autres, la charité et le service, lhumilité et la simplicité, et une dévotion ou un profil eucharistique et marial indiscutable, ce sont certains des aspects qui caractérisent la sainteté de lEvêque Accentuer dans lEvêque limage du Père. LEvêque, comme père est le reflet du visage paternel de Dieu, en étant père, il donne la vie avec les sacrements, il forme les personnes, pardonne et est pardonné dans la confession, communique la bonté dans sa façon de se rapporter au prochain. Sanctifié et sanctificateur. 3. Collégialité affective entre les évêques et les successeurs de Pierre A propos de la collégialité, certains Pères ont demandé une étude ultérieure pour mieux définir quand la collégialité est effective, et qui décrive la vaste domaine de cette collégialité affective. On comprend que, dans les Conférences épiscopales, les Conférences régionales, les Conseils continentaux et Symposiums de Conférences, il sagit de collégialité affective selon "Apostolos suos", même si lon comprend aussi quil ne sagit pas seulement de bonnes relations, mais de quelque chose de plus profond: la responsabilité que nous avons face à notre ministère. Le Concile Vatican II a fait une belle synthèse de la Théologie de lEglise, mais à son intérieur, la Théologie du Ministère ordonné nest pas complètement développée et elle aurait besoin dun approfondissement. En reconnaissant que le principe de subsidiarité, qui vient de la sociologie, a été développé de façon féconde dans la Doctrine Sociale de lEglise, et a réglé une grande partie du Nouveau Code de Droit Canon, et face à la difficulté de son application en Ecclésiologie, il serait souhaitable dentreprendre une étude sur les conséquences pastorales de la communion qui existe entre la primauté de Pierre et les Evêques. 4. LEvêque témoin de véritable pauvreté Disons avec le Saint-Père Jean-Paul II, comme dans Novo Millennio ineunte: Est-il possible que de notre temps, il y ait encore des personnes qui meurent de faim, qui restent condamnées à lanalphabétisme, qui manquent des soins médicaux les plus élémentaires, qui naient pas de maison où sabriter? [...] Pour cela, nous devons faire en sorte que dans toutes les communautés chrétiennes les pauvres se sentent chez eux (NMI 50). Dautre part, la dette extérieure des pays du Tiers-Monde aggrave la pauvreté et augmente la misère, cette situation exige la coopération des Evêques des pays créditeurs pour obtenir la remise ou la réduction de la dette. LEvêque est appelé à se faire toujours plus proche des pauvres et à les défendre. Le style de vie de lEvêque doit être simple et détaché des biens, sa façon de faire, humaine, il doit se donner à tous et traiter avec tous. LEvêque doit rester libre de tout engagement politique, à savoir de toute appartenance à un parti, ainsi il doit se sentir libre face aux autorités. Il doit intervenir en faveur de la politique sociale et de la justice, donnant un élan à la charité, spécialement vers ceux qui sont le plus dans le besoin et qui sont exclus. LEvêque doit être la défenseur de la dignité de tous, en particulier des exclus, et employer son influence afin que soit dépassé le concept de personne exclue. LEvêque doit aider dans la formation dune conscience honnête des politiciens, des dirigeants nationaux, pour combattre et dénoncer la corruption systématique et organisée, et encourager lintérêt vers le bien commun. 5. LEvêque et linculturation Il est nécessaire de proclamer lEvangile sans ambiguïté, en ayant Saint Paul comme modèle pour lévangélisation des cultures de tous les temps, sans imposition. Nous devons tenir en compte que la religiosité populaire bien employée est une réserve religieuse importante pour la nouvelle évangélisation, elle peut conduire à la conversion, à un changement des critères et à la conservation des valeurs authentiques. LEvêque et tous les agents de la pastorale devront employer dans leur mission évangélisatrice, avec dynamisme et créativité, tous les moyens de communication que le progrès scientifique et technique leur offre. Il doivent prendre possession avec courage et fermeté de tous les "aeropagos" modernes, la page web et le pupitre virtuel. Tout au long des siècles, lEglise a inculturé lEvangile dans les différentes manifestations artistiques des différentes cultures, de façon que le patrimoine culturel de lEglise ne soit pas seulement un témoignage du passé, mais aussi un instrument valable dévangélisation; cet héritage doit être non seulement conservé, mais alimenté avec de nouvelles expressions artistiques. [00325-03.04] [cm012] [Texte original: espagnol] Les Pères synodaux suivants ont remis une intervention écrite qui na pas été prononcée en Salle:
Nous publions ci-dessous le résumé des interventions que les Pères Synodaux ont remis par écrit et qui nont pas été prononcées en Salle: S.Exc. Mgr Buti Joseph TLHAGALE, O.M.I., Archevêque de Bloemfonten, (Afrique australe). 1) Collégialité. Les membres de la SACBC proposent de rendre la collégialité des évêques plus efficace. Etant donné que la communion ecclésiale définit lEglise et quelle est essentielle au renouveau souhaité par le Concile Vatican II, et étant donné quil existe un lien étroit entre cet idéal de communion et le rôle des évêques, la SACBC propose de définir des initiatives concrètes pour rendre cette collégialité plus efficace. Le statut consultatif du Synode des Evêques nest pas considéré suffisant. Le statut actuel donne souvent limpression que la collégialité nest guère plus quune simple affirmation verbale sans application pratique. Les mesures concrètes qui pourraient transformer le Synode des Evêques en une structure délibérative ne peuvent pas être proposées ici, et il ne sera pas possible non plus de les définir au cours du présent synode. Cest pourquoi la SACBC propose que cette structure soit définie à travers un processus détude et de consultation au niveau mondial. Une méthode, en vue de ce processus détude, pourrait être de demander à toutes les Conférences Episcopales de rédiger, en collaboration avec les groupes et institutions présents sur leur territoire, une série de propositions dans le courant dune année. Le Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode pourrait ensuite les rassembler et les présenter une nouvelle fois aux Conférences Episcopales pour avoir leur commentaire. Les principales propositions contenues dans ces commentaires pourraient être présentées à la prochaine Assemblée Générale pour leur rédaction finale et leur présentation au Saint-Père. Un processus prolongé dans le temps serait un premier pas concret vers la réalisation dune collégialité plus efficace. En outre, il permettrait aux Conférences Episcopales de prendre conscience que le statut délibératif du Synode des Evêques dépend de lacceptation de responsabilités accrues de leur part. 2) Conférences Episcopales. Les membres de la SACBC proposent de donner plus de poids aux Conférences Episcopales. Etant donné que lEglise est une communion de toutes les Eglises particulières, et que lévêque est responsable de lédification de lEglise tant au niveau local quuniversel, les évêques de la SACBC considèrent que les Conférences Episcopales devraient avoir plus de poids. Les évêques estiment que les Conférences Episcopales sont quelque chose de plus quune simple agence technique. Ces conférences sont des instruments naturels pour réaliser le plan divin de la communion ecclésiale. De même que la nature humaine, telle quelle a été créée par Dieu, fait de lassemblée locale des fidèles un instrument théologique, de même la nature humaine fait aussi des Conférences Episcopales un instrument de nature théologique. La coopération au sein des Conférences Episcopales doit être soigneusement contrebalancée par lindividualité et lautonomie des diocèses, tout en recevant son propre statut théologique. 3) Subsidiarité. Les membres de la SACBC proposent que la subsidiarité soit reconnue comme un principe dinstitution divine pour définir la coopération entre les divers niveaux de gouvernement de lEglise. La subsidiarité devrait être considérée comme le principe voulu par la sagesse de Dieu pour tous les rapports. Cest pourquoi elle devrait être considérée aussi comme le principe qui règle les rapports entre lévêque et le collège épiscopal, entre le collège épiscopal et lEvêque de Rome, entre les Conférences Episcopales et chaque évêque et entre les Conférences Episcopales et la Curie Romaine. 4) Limite dâge pour loffice dévêque. Les membres de la SACBC proposent quune nouvelle limite dâge soit fixée pour loffice dévêque. Les changements toujours plus rapides dans le monde et dans lEglise imposent dabaisser encore la limite dâge de loffice dévêque. La limite dâge actuelle de cet office à soixante-quinze ans ne suffit plus, car elle a pour conséquence que seuls les évêques les plus âgés sont élus afin déviter que les évêques ne restent en charge pendant des périodes très longues. Les évêques de la SACBC sont conscients quun abaissement de la limite dâge entraînerait de nombreux changements et aurait toute une série de conséquences. Une telle mesure devrait être élaboré à travers des consultations et des études plus approfondies. [00308-03.02] [is001] [Texte original: anglais] S.Em. le Card. Carlo Maria MARTINI, S.I., Archevêque de Milan (Italie). 1. Pendant la discussion en Salle, la visite pastorale systématique à toutes le paroisses et institutions du Diocèse, visite qui est pourtant un engagement primaire de lEvêque, traitée dans lInstrumentum Laboris au N° 121, a été mentionnée peu de fois. Cest important que cette visite soit bien préparée et programmée dans un climat de foi, quelle soit faite par lEvêque lui-même, tout fois avec laide de collaborateurs. Il serait opportun de conduire une enquête dans le diocèse pour voire se, et comment cette forme privilégiée de contact de lEvêque avec les fidèles est pratiqué aujourdhui. 2. Plusieurs interventions ont traité convenablement du rapport entre lEvêque et la parole de Dieu. Ici, je rappelle deux moments: celui de lévêque qui cultive personnellement ce contact de prière avec lécriture "permettant de puiser dans le texte biblique la parole vivante qui interpelle, qui oriente, qui façonne lexistence" (NMI N° 39); et celui de lévêque qui guide et aide les fidèles, en particulier les jeunes à prier en partant de lEcriture. Il est important que ce soit lEvêque même à expliquer lEcriture dans la cathédrale invitant les jeunes à prier avec lui. 3. La réflexion sur lévêque en tant quinstrument de communion dans léglise locale, et comme celui qui la représente et linterprète, linvita à se demander comment peut-il être possible faire en sorte que lEglise locale puisse elle aussi se reconnaître comme expression de son Evêque, à partir des procédures utilisées pour la recherche de candidats qualifiés. [00323-03.04] [is002] [Texte original: italien] Le prochain bulletin N° 25 de Vendredi 19 octobre 2001, sera à la disposition des journalistes accrédités à la conclusion des travaux de la Vingt unième Congrégation Générale (Première votation du Conseil Post-Synodal et Présentation du Schéma du Message). Demain, mercredi 17 octobre 2001, sera disponible le Bulletin 01-C, qui remplace le Bulletin 01-B du 5 octobre 2001, avec la Liste des participants mise à jour et corrigée. |
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