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La nécessité de la formation permanente des prêtres

 

Cardinal John O’Connor

Archevêque de New York



Vous conviendrez peut-être que l’expression " formation permanente des prêtres " a pris largement le sens, de façon assez légitime, d’une sorte de programme d’études. Chacun de nous est sans doute familier de nombre de tels programmes de formation permanente, dans les séminaires et les centres universitaires, dans les diocèses et les Congrégations religieuses. Beaucoup d’entre eux se focalisent sur des disciplines ecclésiastiques comme la théologie et l’Ecriture Sainte, d’autres sur des sciences du comportement, le développement personnel, la pratique pastorale et d’autres choses y ayant trait. Sauf peut-être quelques exceptions, ils constituent un don substantiel pour le sacerdoce et l’Eglise, et méritent certainement d’être soutenus, encouragés et suivis.

Dans notre contexte de quasi-retraite, cependant, sans préjudice pour les formes de programmes citées, je voudrais parler de ce qui m’apparaît être une approche toujours plus importante et " radicale " de la formation permanente des prêtres. J’espère que vous serez patients à mon égard, surtout si vous vous attendiez à ce que je parle de la formation permanente telle qu’on l’entend communément. Je commence par quelques versets du Ps. 139 :

 

C’est toi qui as créé mes reins,

qui m’as tissé dans le sein de ma mère.

Je reconnais devant toi le prodige,

l’être étonnant que je suis :

étonnantes sont tes œuvres,

toute mon âme le sait.

Mes os n’étaient pas cachés pour toi

quand j’étais façonné dans le secret,

modelé aux entrailles de la terre.

J’étais encore inachevé, tu me voyais ;

sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,

recensés avant qu’un seul ne soit !

 

Ces versets du psaume, me semble-t-il, vont au cœur de toute formation, initiale et permanente. C’est le Seigneur qui nous forme, qui nous réforme, qui nous transforme, chaque jour de notre vie. Et je suggère que de la même manière que nous avons été formés en notre humanité par le Seigneur dans le sein de notre mère, de même nous sommes formés en notre sacerdoce par le Seigneur dans l’eucharistie. Si tel est le cas, alors la formation permanente la plus radicale possible pour nous autres prêtres est celle dans laquelle nous permettons au Christ eucharistique de nous former, réformer et transformer dans et à travers le Sacrifice de la Messe, chaque jour de notre vie. En effet, comme nous le rappelait le Saint-Père dans sa lettre du Jeudi Saint 1980 :

" L’eucharistie est la principale et centrale raison d’être du sacrement de l’Ordre ".

Dans Pastores dabo vobis le même Pontife dit " Or les prêtres, en qualité de ministres des choses sacrées, sont surtout les ministres du Sacrifice de la Messe : leur rôle est absolument indispensable, parce que, sans prêtre, il ne peut y avoir d’offrande eucharistique. " [n. 48] Saint Jérôme, lui aussi, voyait dans la consécration du corps du Christ la principale source de la dignité des prêtres, et pour Saint Jean Chrysostome, dans le Sacrifice de la Messe le prêtre atteint le sommet de ses relations avec Dieu. Et le cardinal Emmanuel Suhard décrit assez lyriquement dans Le prêtre dans la cité les effets du sacrifice eucharistique sur le prêtre :

" ... Par son pouvoir sur le Corps sacramentel du Christ, le prêtre devient, par extension, l’artisan privilégié de la consécration du monde. Dans l’espace restreint où, tenant l’Hostie dans ses mains, il laisse, par ses lèvres, le Souverain Prêtre prononcer les paroles consécratoires, le plus pauvre, le plus humble prêtre embrasse l’univers et continue sa rédemption. " (l.c. p. 70)

Il est remarquable, et cela témoigne de notre tradition, que près de 1700 ans avant le cardinal Suhard, St Cyprien évêque de Carthage et martyr de la foi disait à peu près la même chose.

" Si Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu, est le grand prêtre de Dieu le Père, et qu’il était le premier à s’offrir lui-même en sacrifice au Père, tandis qu’il nous commandait d’offrir le même sacrifice en mémoire de lui, alors le prêtre agit réellement au nom du Christ qui reproduit dans sa propre vie ce que le Christ fit pour lui. Il offre à Dieu le Père un sacrifice entier et parfait dans l’Eglise s’il offre son propre sacrifice par la même voie qu’il sait que le Christ a offert le sien. "

Il me semble que le Second Concile du Vatican a vu dans cette sorte d’intimité entre le prêtre et le Christ dans le Sacrifice eucharistique le projet d’une formation radicale et permanente pour le prêtre. En nous rappelant que " tout prêtre à sa façon est revêtu de la personne du Christ " et agit comme le Bon Pasteur, le Concile observe que la charité pastorale de cet office " découle surtout du sacrifice eucharistique, qui est dès lors le centre et la racine de toute la vie du prêtre, de sorte que son âme sacerdotale doit chercher à reproduire en elle-même ce qui se réalise sur l’autel du sacrifice ". (Presbyterorum ordinis 14)

L’âme sacerdotale doit chercher à s’appliquer à elle-même ce qui se réalise sur l’autel du sacrifice. Quelle recherche plus profonde pourrait-il y avoir ? Quel plus grand pouvoir formateur pourrait être exercé sur le prêtre que le pouvoir du crucifié ? S’il faut en croire la maxime de Balthasar (une paraphrase du Pape Léon le Grand), " Devenir chrétien signifie venir à la croix ", alors sûrement pour être formé et reformé dans son sacerdoce, le prêtre doit se plonger lui-même sans réserve dans le Christ crucifié re-présenté dans le Sacrifice Eucharistique. Le Christ modèle et moule et re-forme le prêtre au feu de l’eucharistie.

Pour permettre au Christ eucharistique de nous re-former, il me semble cependant que nous devons d’abord nous vider nous-mêmes comme le Christ s’est anéanti lui-même, en prenant sur nous la condition de serviteur, comme il le fit. Ce n’était pas par hasard que notre Seigneur lava les pieds de ses Apôtres, en leur disant de faire de même les uns aux autres, avant de leur donner son corps à manger et son sang à boire. En effet, quand on parle de formation permanente des prêtres, le Saint-Père affirme : " Les prêtres ne sont pas là pour se servir eux-mêmes, mais pour le peuple de Dieu. " (Pastores dabo vobis n. 78)

Ce n’est pas pur ornement poétique d’affirmer alors que pour être formés dans le Christ eucharistique nous devons nous vider nous-mêmes. En nous rappelant les paroles de Notre Seigneur dans Jean [15, 5] : " Sans moi vous ne pouvez rien faire ", le Cardinal Ratzinger nous déclare dans son propre exposé sur le sacerdoce :

" Ce " rien " que les disciples partagent avec Jésus exprime à la fois le pouvoir et l’impuissance du ministère apostolique. Par eux-mêmes, par les seules forces de leur intelligence, de leur connaissance et de leur volonté, ils ne peuvent en rien accomplir leur devoir d’Apôtres. De quel droit diraient-ils : " Je te remets tes péchés " ? De quel droit diraient-ils : " Ceci est mon corps " ? De quel droit imposeraient-ils les mains en disant " Reçois le Saint-Esprit " ? Dans leur action apostolique, rien n’est le résultat de leur propre capacité. Mais cette " absence " de bien propre crée une communion avec Jésus... [Cardinal Joseph Ratzinger, Appelés à la communion, Comprendre l’Eglise aujourd’hui, Fayard 1993 p. 99]

Saint Norbert le marqua le plus nettement possible quand il fut ordonné prêtre : " Oh prêtre ! Tu n’es pas toi-même, parce que tu es Dieu. Tu n’es pas toi-même, parce que tu es serviteur et ministre du Christ... tu n’es pas de toi-même, parce que tu n’es rien. Qu’es-tu donc ? Rien et tout. Oh prêtre ! " [in Saint of the day, Léonard Foley, OFM (St. Anthony Messenger Press : Cincinnati) 1974, pp. 131-132]. En d’autres mots, c’est le Christ eucharistique qui doit nous remplir, nous former, nous modeler sur lui-même, mais seulement après que nous nous sommes vidés nous-mêmes de tout le reste. " Maintenant ce n’est plus moi qui vis ", dit saint Paul, " mais le Christ qui vit en moi ". Mais si nous nous sommes vidés nous-mêmes, le Christ ne rentre pas seulement en nous par sa présence eucharistique. Bien au-delà, Il nous recueille en Lui-même. Il nous divinise. Il ne nous forme pas seulement ; il nous transforme.

Il y a bien des années, comme enseignant, j’emmenais tous les ans une classe de jeunes hommes visiter une aciérie. Ils y voyaient d’énormes monceaux de bouts de métaux, sales, tordus, cassés, déformés, empilés sur le sol de l’aciérie. A un moment donné, l’énorme godet d’une grue géante s’y abattait, avalait une tonne ou plus de ces morceaux et les vidait dans une fournaise au foyer ouvert, chauffée à blanc. En un rien de temps, les morceaux de métal se trouvaient fondus, puis reversés sur le sol dans des moules façonnés à cette intention. La vue d’une colonne liquide d’acier fondu et incandescent, se déversant comme une chute d’eau, était indescriptible. Mais ce qui ne manquait jamais de me fasciner était que personne ne pouvait dire où le feu commençait et où commençait l’acier liquide, tant les deux semblaient ne faire qu’un.

Il me semble que c’est ce qu’opère le Christ eucharistique envers nous et pour nous ses prêtres. Il nous " fond " si bien en Lui-même qu’il est difficile de discerner où il " finit " et où nous commençons. Cela ne me semble pas tellement éloigné de l’insistance du Saint-Père comme quoi le but de la formation spirituelle, de par sa vraie nature, est de devenir " le " cœur " qui unifie et vivifie son " être " et son " agir " de prêtre " (Pastores dabo vobis n. 45). La formation permanente, nous dit le Saint-Père, " vise à ce que le prêtre soit un croyant et le devienne toujours davantage, qu’il se voie toujours tel qu’il est en vérité avec les yeux du Christ ". (Pastores dabo vobis n. 73)

Par-dessus tout, la formation, nous dit le Pontife, doit être enracinée dans " la conscience du lien ontologique spécifique qui unit le prêtre au Christ, Prêtre Suprême et Bon Pasteur. " [n. 11] A mon sens, ce concept de nature ontologique du presbytérat est essentiel. Nous ne nous contentons pas de revêtir des ornements ; nous ne recevons pas seulement un poste. Rien de cela ne fait de nous des prêtres. Nous devenons prêtres à l’ordination. Il y a un " changement ontologique " dans notre nature spirituelle. C’est un profond mystère. Est-ce une analogie trop audacieuse de comparer ce changement au Christ Fils de Dieu qui conserve sa divinité tout en devenant homme ? Ou d’observer qu’après que le pain est devenu le Sacré Corps du Christ, il a toujours le goût du pain et on le perçoit comme du pain, mais qu’il est maintenant le Corps du Christ ? Il y a eu un changement ontologique. Une coupe de vin a toujours l’odeur du vin et a son goût, mais est maintenant le sang du Christ. A l’ordination, un changement ontologique intervient.

" Dans ce lien entre le Seigneur Jésus et le prêtre ", dit le Pape, " lien ontologique et psychologique, sacramentel et moral, résident le fondement en même temps que la force nécessaire de cette " vie dans l’Esprit " et de ce " radicalisme évangélique " auquel chaque prêtre est appelé aujourd’hui ... " [n. 72] Mais comment un tel lien, fructifiant dans une vie selon l’Esprit, peut-il être plus intime que dans le Sacrifice Eucharistique, dans lequel, comme dans le cas de l’acier fondu et du feu, il est difficile de savoir où le Christ " cesse " et où commence le prêtre, ou vice-versa.

Je sais que je ne dis là rien d’autre que ce que chacun d’entre vous ici pourrait dire mieux que moi, sur la base de sa propre expérience eucharistique, mais je ne serais pas satisfait si je ne profitais de cette occasion que pour parler des formes académiques de formation permanente. Aussi importantes qu’elles soient, j’ose les appeler secondaires en comparaison avec la formation permanente eucharistique, pour cette seule raison qu’à mon avis, si nous, en tant que prêtres, ne sommes pas enracinés, vivants, formés, réformés et transformés par l’Eucharistie sur une base permanente, tout le reste court le danger de devenir " cuivre qui résonne et cymbale retentissante ". Le Peuple de Dieu exige du pain ; nous ne devons pas lui donner des pierres.

Pas un instant, bien sûr, je ne plaide en faveur de l’anti-intellectualisme. Au contraire, j’applaudis avec force à ces mots de saint Jérôme :

" Il n’y a rien de plus dégoûtant que l’arrogance de prêtres incultes qui considèrent qu’une langue déliée est un signe d’enseignement et d’autorité. Ils sont toujours prêts à discuter, et ils tonnent au-dessus du peuple qui leur est confié avec des phrases qui sonnent haut. " [Epistula 68, ad Oceanem, n. 9]

Et encore :

" Je ne voudrais pas devoir te considérer comme un démagogue ni comme un discoureur disputailleur de-ci de-là. Je voudrais plutôt te voir versé dans les mystères et connaître intimement les secrets de ton Dieu. N’avoir qu’une langue facile avec un grand débit de paroles est un signe d’ignorance. [Epistula 52, Nepotisnum n. 8]

Prêcher, enseigner, servir le Peuple de Dieu comme il le mérite, dans le monde d’aujourd’hui, sans avoir continué l’étude, la lecture, l’apprentissage, la discussion, – que ce soit dans des programmes de formation permanente d’authentique nature, ou par le biais de ses propres lectures et études – cela confine à l’impossible. Quand pouvons-nous dire que nous avons appris suffisamment ? Je sais que pour moi-même, rien que pour prêcher chaque dimanche, je dois passer des heures personnellement sur les textes du jour et sur des commentaires d’Ecriture, à rechercher, à lire tout ce qui s’y rapporte et sur lequel je peux mettre la main, de la science à la fiction et à la revue des livres du New York Times. Oui, nous ne devons jamais oublier les mots de Blaise Pascal, l’un des plus brillants scientifiques qui aient jamais vécu : " Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas ". Si c’est vrai du cœur humain, qu’en est-il du Sacré-Cœur de Jésus ? Quels mystères ce cœur révèle-t-il à ceux qui entrent dans la fournaise de son amour à travers l’Eucharistie ?

" Imitamini quod tractatis ", nous dit l’Ecriture. Et nous prenons en main l’Eucharistie, la plupart d’entre nous, tous les jours de notre vie. Nous ne pouvons imiter avec sincérité, cependant, que si nous nous ouvrons nous-mêmes consciencieusement à être formés par l’Eucharistie sur une base permanente. Beaucoup d’entre nous sont engagés avec une profonde générosité dans les travaux de l’Evangile social. Nous devons en effet nourrir les affamés, vêtir ceux qui sont nus, loger les sans abris, visiter les prisonniers, servir les malades du SIDA ; tous travaux cruciaux et dignes de louange en effet, mais travaux dont l’efficacité est immensément accrue quand elle est enflammée avec l’amour eucharistique. Parce que le Sacrifice Eucharistique ne nourrit pas seulement spirituellement les assemblées. Il s’empare de l’univers pour nourrir et vêtir et loger et réconforter les multitudes, en les plongeant dans l’amour du Christ Crucifié et Ressuscité, cet amour dont ils ont faim à mourir.

Le Pape nous dit dans Redemptor Hominis :

" L’homme ne peut pas vivre sans amour. Il demeure un être incompréhensible à lui-même, sa vie est un non-sens si l’amour ne lui est pas révélé, s’il ne rencontre pas l’amour, s’il n’en fait pas l’expérience et ne le fait pas sien, s’il ne le participe pas intimement. " [n. 44]

Les multitudes auraient désespérément besoin d’amour, et pas les prêtres ? Pourtant, où les prêtres peuvent-ils trouver l’amour incarné aussi intimement que dans l’Eucharistie ?

En effet nous les prêtres, pour le salut des âmes, pour le bien du Peuple de Dieu, nous avons le devoir de parcourir le monde si nécessaire, à la recherche de la formation permanente disponible qui soit vraiment la meilleure. Comme il serait triste alors, et combien nous appauvririons le Peuple de Dieu, si nous ignorions, si nous étions indifférents ou si nous manquions d’égard envers le Christ à portée de main dans l’Eucharistie, la Parole de Dieu faite chair et habitant au milieu de nous. Quel serait l’effet à long terme de la formation permanente la plus développée, si en la suivant, le prêtre perdait la soif de ce qui suffit à le former comme prêtre, ou cessait de lui donner la priorité ? La majorité des " crises d’identité " des prêtres ne commencent-elles pas par ce refroidissement de l’ardeur envers l’Eucharistie, cette insatisfaction de ce qui n’apparaît à certains qu’un simple fonctionnariat, c’est-à-dire le fait de célébrer la Messe et les sacrements ? Beaucoup de prêtres n’en arrivent-ils pas à ressentir une perte de statut ou de prestige, et ne se tournent-ils pas presque exclusivement vers diverses sciences sociales et comportementales, très utiles en elles-mêmes pour le ministère sacerdotal, mais difficilement substituables au sacerdoce ? Toute formation permanente, après tout, doit commencer par ce que nous croyions qu’est un prêtre. Comment définissons-nous un prêtre ? Qu’est-il supposé être ? Qu’attendons-nous de la formation permanente qu’elle l’aide à être ? Je suggère donc que, si avancés ou sophistiqués ou nécessaires que puissent être les programmes de formation permanente, qui sont avant tout académiques par nature, ils peuvent même contribuer à la " crise d’identité du prêtre " qui a marqué notre époque, au lieu d’aider à la résoudre ; ceci s’ils deviennent des ersatz de cette formation permanente radicale dans le Sacrifice Eucharistique, lequel est la vie même du prêtre, et sans lequel son sacerdoce même se dessèche et meurt.

Les mots de Saint Bernard de Clairvaux au pape Eugène IV, alors qu’il lui rappelle la nécessité de la méditation, semblent applicables également au besoin d’Eucharistie des prêtres :

" Tu te dois à la veuve et à l’orphelin, au riche et au pauvre, à l’homme et à la femme, au vieux et au jeune – et tu te refuserais à toi-même ? ... Ils boivent tous à ton cœur comme à une fontaine publique. Vas-tu rester en dehors de toi-même, brûlant de soif pendant que les autres boivent ? " [De consideratione lib, 1, cap. 5, n. 6 ; 182, 734 A]

Je peux difficilement conclure une réflexion sur la formation permanente eucharistique sans faire au moins une référence minimale au lien entre Marie et Jésus, dont le Concile nous dit qu’il est " intime et indissoluble ". Marie demeure avec le Christ d’une façon mystérieuse dans l’Eucharistie et est, après lui, la première à offrir le Sacrifice Eucharistique. Son intervention provoqua le changement de l’eau en vin à Cana – le vin servi le dernier qui était meilleur que celui servi au commencement. Puisse-t-elle intervenir dans notre vie de prêtre de la même manière, de sorte qu’en étant continuellement formés, et re-formés chaque jour par le Christ Eucharistique, notre sacerdoce soit toujours plus riche à la fin qu’au commencement. Que ceci soit notre prière les uns pour les autres.

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