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DISCOURS DU CARDINAL SEPE 
LORS DE L'OUVERTURE DE LA RENCONTRE 
AVEC LES SUPÉRIEURS DES INSTITUTS MISSIONNAIRES


Lundi 27 mai 2002

 

Révérends Supérieures et Supérieurs généraux,
Très chers missionnaires, hommes et femmes,

Je vous souhaite la bienvenue à cette première Rencontre et je vous remercie d'avoir accepté mon invitation. La raison pour laquelle nous nous réunissons avec la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples (C.E.P.) est tout d'abord le devoir et l'honneur de connaître directement ceux qui collaborent à l'évangélisation dans le monde.

En tant que Préfet du dicastère missionnaire, je ressens la grave responsabilité de diriger et de développer l'activité missionnaire dans le monde entier. Mais comment pourrais-je réaliser cette tâche difficile sans vous, qui êtes les premiers et les plus importants collaborateurs de l'évangélisation?

Nous désirons donc nous connaître personnellement, prendre conscience des problèmes et les difficultés du travail que vous accomplissez, trouver fraternellement et d'un commun accord les moyens les plus adaptés afin de mieux répondre aux exigences et aux urgences que la Mission présente aujourd'hui à l'Eglise.

Le Décret conciliaire Ad gentes rappelle que la tâche de ce dicastère est de promouvoir "la vocation et la spiritualité missionnaires, le zèle et la prière pour les missions, et publier à leur sujet des messages authentiques et valables. C'est par lui que doivent être suscités et répartis selon les besoins les plus urgents des régions, les missionnaires. C'est par lui que doit être établi un plan rationnel d'action; de lui que doivent provenir les normes directrices et les principes adaptés en vue de l'évangélisation; par lui que doivent être données les impulsions. C'est par lui que doit être lancée et coordonnée une collecte efficace de ressources qui seront distribuées en tenant compte de la nécessité ou de l'utilité et de l'étendue des territoires, du nombre des fidèles et des infidèles, des oeuvres et des instituts, des ministres et des missionnaires" (n. 29; cf. également la Constitution apostolique Pastor Bonus, n. 85).

Tout cela me rend parfaitement conscient du fait que mes responsabilités, en tant que Préfet de ce dicastère missionnaire, sont très lourdes et délicates. C'est pourquoi je ressens le besoin d'être aidé à les affronter par des personnes qui partagent avec moi le même idéal missionnaire et le devoir de la direction d'une oeuvre missionnaire dans des milieux particuliers. Entre nous, comme dans une grande famille, nous pouvons nous exprimer librement et c'est dans cet esprit que je vous avoue que la mission fut également pour moi le grand idéal de mes années de jeunesse, même si, pour diverses raisons, il ne fut jamais réalisé. Mais à présent, la Providence fait que je me sens, comme vous et pour vous, "missionnaire" dans tous les sens du terme. Mais, au-delà de toute cette relation affective et spirituelle, notre collaboration est, pour ainsi dire, institutionnalisée. En effet, le décret ad gentes demande que "dans la direction de ce dicastère doivent avoir une part active, avec voix délibérative, des représentants choisis de tous ceux qui collaborent à l'oeuvre missionnaire..." (ibid.); en outre, il trouve souhaitable que la Congrégation ait "à sa disposition un groupe permanent d'experts consulteurs" (ibid.).

Les Pères conciliaires, riches de leur expérience, avaient compris la nécessité du partage d'opinions et l'utilité de la coordination dans le gouvernement. Je pense cependant que, outre les "représentants choisis" et le "groupe d'experts", le fait de nous rassembler de temps en temps tous ensemble "missionnaires responsables" de la mission, pourra être très bénéfique pour bien nous comprendre et mieux établir nos programmes. Cela doit avoir lieu dans le même esprit et dans la même intention que ceux avec lesquels Jean-Paul II nous encourage dans sa Lettre encyclique  Redemptoris  missio:  "Les responsables et les agents de la pastorale missionnaire doivent se sentir unis dans la communion qui caractérise le Corps mystique. Le Christ a prié à cette intention lors de la dernière Cène:  "Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé" (Jn 17, 21). C'est dans cette communion que réside le fondement de la fécondité de la mission" (RM, n. 75). Le Pape invite ensuite tous les organismes engagés dans l'activité missionnaire "à collaborer fidèlement avec cette Congrégation, qui a l'autorité nécessaire pour organiser et diriger l'activité et la coopération missionnaire au niveau universel" (ibid.).

Ce que le Saint-Père demande est encore plus nécessaire et urgent de nos jours, plus de dix ans après la publication de l'Encyclique susmentionnée et au début du nouveau millénaire. Dans le même contexte, il recommande en effet:  "Cette même Congrégation, qui a derrière elle une longue et glorieuse expérience, est appelée à jouer un rôle de première importance sur le plan de la réflexion et des programmes d'action dont l'Eglise a besoin pour se tourner de façon plus décisive vers la mission sous ses différentes formes" (ibid.) C'est pourquoi le document insiste sur le fait d'"entretenir des rapports étroits" avec les dicastères intéressés et avec les Eglises particulières. Une réalité qui est déjà en oeuvre à travers des communications, des rencontres personnelles et, en particulier, les visites "ad limina". L'Encyclique demande, en outre, que ces "relations étroites" aient également lieu "avec les forces missionnaires. Selon une ecclésiologie de communion, toute l'Eglise est missionnaire, mais il se confirme aussi que des vocations et des institutions spécifiques pour le travail ad gentes sont toujours indispensables; c'est pourquoi le rôle de direction et de coordination de ce dicastère missionnaire reste très important afin que tous s'attaquent ensemble aux grandes questions d'intérêt commun, étant sauves les compétences propres de chaque autorité et de chaque structure" (ibid.).

Après toutes ces déclarations et instructions, il doit désormais être clair pour tous que nous sommes ici aujourd'hui simplement pour accomplir notre devoir de fils obéissants de l'Eglise, respectueux des directives du Pape.

Quel est, alors, l'objectif propre de cette première rencontre? Dans la lettre d'invitation qui vous a été adressée à tous, je l'ai spécifié en écrivant que l'on désire:  "réaliser un échange d'expériences entre les Instituts qui oeuvrent activement dans les missions...". Cela signifie, tout d'abord, que nous souhaitons mettre de côté les idées et les attitudes du passé, comme le "moratoire" des missionnaires, le "retour des missions dans la Mission" ou "la fin des missions", en regardant plutôt vers l'avenir, assurés du besoin, de la grandeur et de la bonté de ce que nous accomplissons en tant qu'Instituts missionnaires. Cela n'ôtera pas à nos rencontres la possibilité de dialoguer sur les différentes réalités et également sur la nécessité du débat à propos des choix différents. Mais aujourd'hui, nous nous mettons en particulier à l'écoute de l'Esprit et nous nous sentons réconfortés par les paroles du Pape, sincères et sans équivoques, qui reprennent  les déclaration  du Concile  (cf.  Ad gentes, n. 27):  "Les Instituts missionnaires sont nés généralement dans les Eglises de chrétienté ancienne et, historiquement, ils ont été des instruments de la Congrégation de Propaganda Fide pour la diffusion de la foi et la diffusion de nouvelles Eglises. Ils accueillent aujourd'hui, et de plus en plus, des candidats provenant des jeunes Eglises qu'ils ont fondées, tandis que de nouveaux Instituts sont nés précisément dans les pays qui auparavant recevaient seulement des missionnaires et qui aujourd'hui en envoient. Il faut louer cette double tendance qui montre la valeur et l'actualité de la vocation missionnaire spécifique de ces Instituts, lesquels "demeurent absolument nécessaires", non seulement pour l'activité ad gentes selon leur tradition, mais aussi pour l'animation missionnaire tant dans les Eglises d'ancienne chrétienté que dans les jeunes Eglises. La vocation spéciale des missionnaires ad vitam conserve toute sa valeur:  elle est le paradigme de l'engagement missionnaire de l'Eglise, qui a toujours besoin que certains se donnent radicalement et totalement, qui a toujours besoin d'élans nouveaux et audacieux" (RM, n. 66).

Cette longue citation de l'Encyclique suffit à dissiper tout doute quant à votre identité et à la nécessité de votre existence aujourd'hui pour évangéliser l'Eglise du troisième millénaire. Pour vous convaincre ultérieurement de l'utilité et de la bonté de votre action, il est suffisant de jeter un regard sur le travail immense que, avec la grâce de Dieu, les Instituts missionnaires ont accompli, en particulier au XXème siècle. Dans ce contexte, il serait intéressant de chercher une réponse honnête et impartiale à cette question:  "Quelle serait aujourd'hui la présence de l'Eglise sur les continents les moins chrétiens comme l'Asie et l'Afrique, sans le dévouement et les sacrifices, parfois au prix du sang, de milliers de missionnaires et sans l'engagement constant et cohérent de leurs Instituts?" Je peux répondre sans l'ombre d'un doute que c'est vous qui, avec la grâce de Dieu, avez accompli les miracles de la première évangélisation; dans un certain sens ces miracles ont été encore plus grands qu'on ne pensait, comme Jésus l'avait prévu pour ses apôtres (Jn 14, 12). Rendons grâce au Seigneur pour cela!

Au cours de cette nouvelle période de l'histoire de la mission je considère qu'il est nécessaire, comme je l'ai écrit dans  la  lettre citée, d'"effectuer une sensibilisation supplémentaire des évêques, des missionnaires et des laïcs, afin que la mission devienne un thème constant de la pastorale ordinaire de l'Eglise".

Je me rends compte que cette tâche ne pourra être que brièvement abordée au cours des travaux d'aujourd'hui, mais elle doit être la finalité constante et la principale préoccupation de chacune de nos activités missionnaires, car elle est la base de la relance de la mission. Dans vos analyses détaillées, ainsi que dans vos considérations approfondies à propos du travail missionnaire, vous avez sans aucun doute abordé à peu près tous les aspects de la situation dans laquelle la mission se déroule. Les documents pontificaux qui, à diverses reprises et dans divers contextes, ont souligné les idées fondamentales et les changements culturels de notre époque, vous ont sans aucun doute aidés à établir vos priorités et à en tirer les conséquences nécessaires. Je comprends les souffrances de la recherche, la frustration due à l'échec de plans soigneusement mis en oeuvre et, surtout, le doute à propos de la nécessité ou de la possibilité de l'oeuvre qui constitue la finalité de votre vie, en tant que personnes et instituts. Je vous assure que je suis en totale harmonie avec vous et que je comprends vos problèmes d'orientations, ainsi que le poids de la responsabilité des choix à effectuer. C'est pourquoi je vous soutiens dans votre recherche ardue pour trouver de nouvelles façons d'accomplir la mission; je comprends votre effort, parfois frustré, afin de conserver et de développer le personnel d'encadrement, et votre tension permanente afin de renouveler l'esprit des membres de l'institut, tout en ayant la sensation de ne pas pouvoir accomplir davantage et mieux... Dieu connaît nos aspirations ainsi que nos peines, mais il connaît surtout notre dévouement total à sa Cause... Nous pouvons dire nous aussi avec l'Apôtre des Nations:  "...car partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie..." (1 Co 13, 9). Viendra un temps où nous connaîtrons parfaitement tout et où nous saurons que tout cela fait partie de la mission et de ses inévitables souffrances et difficultés... Le même saint Paul confiait aux Corinthiens qu'il "désespérait même de conserver la vie" en raison des souffrances missionnaires supportées en Asie et qui l'avaient  "accablé à l'excès". Mais il constatait que "nous avons porté en nous-mêmes notre arrêt de mort, afin d'apprendre à ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes mais en Dieu, qui ressuscite les morts. C'est lui qui nous a délivrés d'une telle mort et nous en délivrera; en lui nous avons cette espérance qu'il nous en délivrera encore. Vous mêmes nous aiderez par la prière" (2 Co 1, 8-11). Avec saint Paul, missionnaires comme lui, nous pouvons alors répéter avec une confiance totale:  "Lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort" (2 Co 12, 10).

En revanche, ce que nous ne devons pas accepter et que nous devons profondément refuser c'est de considérer la mission comme l'une des activités de l'Eglise et non pas comme la plus importante; un certain renoncement dans l'engagement de l'évangélisation en raison du relativisme intellectuel et pratique, qui fait de l'Evangile une option possible de l'homme pour son salut et non l'unique; l'habitude propre à notre époque de quantifier chaque chose et de tout considérer, y compris le salut, en termes de succès économique et de bien être matériel, comme s'il s'agissait du but ultime de l'existence humaine.

Comme vous pouvez le constater, les problèmes que nous affrontons, en tant qu'agents de la mission, sont vastes et concernent le sens même de notre mission et sa nécessité. Il est encore plus triste de constater que, dans certaines communautés et groupes chrétiens, il semble que se soit assoupie, voire même perdue, la finalité de l'Eglise et la spécificité de sa nature missionnaire. Malheureusement, de nombreuses personnes, également au sein du clergé, déconcertées et comme résignées face à la sécularisation qui avance et à la mondialisation en cours, qui risquent de niveler toute expression de l'esprit, ne comprennent pas l'appel de Paul VI, quand il dit qu'"évangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l'Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser" (Evangelii nuntiandi, n. 14). Notre tâche sera donc de faire en sorte que "la mission devienne un thème constant de la pastorale ordinaire", dans une révolution copernicienne de la vie de l'Eglise, selon les termes utilisés par le Concile:  une Eglise au "service du Royaume" (Rm 20), comme "sacrement universel de salut"  (LG nn.  13.48;   GS,  n. 43;  AG, n. 7.21). "Etabli par le Christ pour communier à la vie, à la charité et à la vérité, il [le peuple messianique] est entre ses mains l'instrument de la rédemption de tous les hommes, au monde entier il est envoyé comme lumière du monde et sel de la terre" (LG, n. 9).

Il s'agit d'un thème complexe, mais qu'il sera nécessaire d'affronter lors de nos rencontres futures:  comment rendre "toute l'Eglise missionnaire". Il suffit, pour le moment, de considérer et d'évaluer ce que le bienheureux Paolo Manna, Fondateur de l'Union missionnaire du Clergé, déclarait:  "Seul un clergé entièrement missionnaire peut faire une Eglise entièrement missionnaire".

Pour cela, il sera sans aucun doute nécessaire de commencer par la formation missionnaire des prêtres, qui transmettront à leur tour le sens de la mission à tout le Peuple de Dieu.

L'autre but de la Rencontre d'aujourd'hui est d'"offrir à la Congrégation pour l'Evangélisation des Peuples des indications utiles pour le déroulement de sa tâche".

I
l s'agit d'une constatation sincère de la nécessité de votre aide, afin de guider le travail d'évangélisation de cette Congrégation. Dans l'art de la guerre, comme dans la planification économique, on fait un grand usage du "rassemblement de données", afin de pouvoir intervenir de façon compétente et avec succès. Bien évidemement, nous n'agissons pas selon des paramètres humains, car nous sommes convaincus que notre travail apostolique fait partie de la Missio Dei:  en effet, c'est Dieu qui fait la mission dans le Christ à travers son Esprit; c'est Lui le protagoniste de la mission! (RM, n. 30). Cette expérience de foi vous est certainement familière et elle s'impose parfois à nos modestes considérations et interventions humaines... Cependant, en accomplissant sa mission, l'Eglise ne peut pas ignorer la contribution de tous ses membres, en premier lieu de ceux qui ont la vocation apostolique. Même si l'histoire passée et récente a enregistré des moments sombres dans l'histoire missionnaire de l'Eglise et que les résultats ne furent pas toujours ceux qui étaient escomptés et désirés, leur mission, par la grâce de Dieu, a toujours obtenu des succès; ne serait-ce que parce qu'ils ont su inscrire dans l'histoire la volonté indiscutable de leur service à Dieu et à son Eglise, jusqu'au propre martyre.

La lecture de l'histoire est toujours difficile pour tous et la Congrégation exerce actuellement son devoir et manifeste ses compétences, comme vous et vos instituts, en cette période de l'histoire des peuples où le contexte est entièrement nouveau et sous bien des aspects transformé.

C'est pour cette raison que votre expérience et les différents choix que vous avez déjà effectués, ou qui sont en cours de réalisation, sont également d'un grand soutien pour celui qui a été placé par l'Eglise à la tête de son activité missionnaire dans le monde. Cela ne signifie pas admettre l'impuissance et l'incapacité, car Dieu agit sans cesse et il parvient partout, quoi qu'il en soit, à d'heureux résultats, mais représente la simple nécessité et, si vous voulez, l'humilité nécessaire de collaborer de façon particulière avec tous les supérieurs des missionnaires. En effet, vous représentez les milliers de consacrés, hommes et femmes, qui constituent la mission dans le monde, vous êtes riches de leur expérience, conscients de leurs choix et de leurs nécessités, ainsi que des opportunités d'action évidentes ou imprévues. Tout cela représente une richesse de la réalité missionnaire qui doit être communiquée et échangée, dans l'intérêt de toute la communauté ecclésiale que la Congrégation représente.

C'est pourquoi il est utile et nécessaire de nous rencontrer et de nous parler de façon à pouvoir partager les joies et les peines, de mieux définir les projets et les perspectives, de chercher ensemble la volonté du Seigneur en ces temps difficiles et d'écouter, réunis comme les apôtres au Cénacle, la voix du Christ qui nous souhaite et nous donne la sérénité:  "Paix à vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie" (Jn 20, 21).

Dans quelques instants, nous commencerons à échanger des informations à travers les différents Rapports venant des divers continents; ensuite, dans les Travaux de groupe, nous exprimerons nos idées, nous formulerons nos opinions et nous présenterons nos desiderata. Certes le temps à notre disposition est limité, mais il s'agit seulement du début d'une rencontre qui ne doit pas finir ici aujourd'hui. Elle doit se poursuivre non seulement dans la continuité des rencontres programmées ultérieurement, mais également à travers la disponibilité dont j'ai fait part en laissant la porte de mon bureau ouverte à chacun de vous pour échanger des opinions, pour évaluer des situations, pour effectuer des planifications concertées, en nous aidant toujours réciproquement. Je tiens beaucoup à cet échange entre les responsables qualifiés de la mission à propos de toutes les visions et  des  idéaux qui vous sont propres, ainsi que des connaissances concrètes des missions, dont vous êtes les messagers officiels; à propos de tous les succès et de toutes les difficultés dont vous êtes les interprètes et les représentants au nom de vos confrères; en un mot, à propos de tout ce qui vous concerne et qui concerne l'idéal commun de la mission, qui est d'apporter le Christ au monde.

Commençons donc nos travaux dans une attitude d'écoute réciproque, comme il convient à celui qui, à un niveau différent mais d'une même façon, oeuvre en tant que représentant d'autres personnes, et tout d'abord du Christ "le tout premier et le plus grand évangélisateur" (EN, n. 7), unique Sauveur, et des missionnaires, hommes et femmes, qui en font notre "contemporain" aujourd'hui encore dans le monde entier. Mettons-nous alors immédiatement à l'écoute de "ce que l'Esprit dit aux Eglises" (Ap 2, 7).

Que l'Esprit Saint parle à nos coeurs et à nos esprits et que Marie, Mère du Sauveur, nous accompagne et nous protège de son assistance maternelle.

 

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