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NOTITIAE


 

ORGANISATION POUR LA SÉCURITÉ ET
LA COOPÉRATION EN EUROPE (OSCE)
Séminaire sur la promotion du rôle de la femme dans la société

Du 14 au 17 octobre 1997, à Varsovie, le Bureau pour les Institutions démocratiques et pour les droits de l'homme de l'OSCE a organisé un séminaire auquel a pris part une Délégation du Saint-Siège conduite par Madame Huberte Hanquet.

La Déléguée a montré combien, loin d'avoir favorisé de façon univoque l'entrée des femmes dans le circuit économique de la production, l'industrialisation a engendré ou aggravé de profondes ruptures culturelles. Loin de se limiter à ses aspects économiques, l'activité des femmes dans les différentes sphères de la société a des implications notables dans de nombreux autres domaines, notamment dans les comportements et ce qu'il est convenu d'appeler la dimension culturelle de la société.

"L'élément essentiel de discrimination a d'ailleurs souvent été l'appartenance sociale bien plus que la dichotomie sexuelle. Depuis le XIXe siècle, l'activité économique a été transférée de l'unité familiale à l'usine ou à l'entreprise. C'est cette transformation qui a marqué profondément la rupture entre la femme qui n'exerce aucune activité professionnelle et le reste de la vie économique, sociale, culturelle et politique...

Sans doute pour beaucoup de femmes, travailler professionnellement c'est avant tout satisfaire aux besoins élémentaires, vitaux personnels et familiaux, mais aussi à des besoins de plus en plus nombreux, variés et élaborés, ressortissant à des sphères différentes. Pour la majorité des femmes, le travail professionnel est source de contacts et d'insertion sociale, diversifiant les appartenances, multipliant les chances de réussite, même si la réussite totale reste difficile...

Que la reconnaissance... de notre identité légitime ne serve pas de prétexte à gommer celle de l'universalité des droits de la personne humaine, surtout lorsque ceux-ci concernent les femmes. N'oublions pas qu'à cette universalité sont liées leur interdépendance et leur indivisibilité."

Source: Bollettino della Sala Stampa della Santa Sede, n. 396/97, 21-10-1997, p. 5-7.

 

La culture de l'Europe, fondement de la dimension humaine de l'OSCE

Le 18 décembre, S. Ex. Mgr Jean-Louis Tauran, Secrétaire pour les Rapports avec les États, a participé à Copenhague à la réunion des Ministres des Affaires Étrangères des États membres de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). En font partie 54 États, dont le Saint-Siège. Dans sa brève intervention, Mgr Tauran a montré combien un concept actualisé de sécurité européenne, respectueuse de la dignité et de la souveraineté de chaque peuple s'appuie nécessairement sur la culture européenne et ses valeurs.

"Solidarité et paix demeureraient toutefois des idéaux désincarnés si elles ne reposaient pas sur une culture de la confiance, seule capable de tuer les germes de la haine, du crime organisé, de l'ethnocentrisme et des préjugés de toutes sortes. Qui de nous ici présents pourrait nier que des efforts restent encore à faire pour atteindre une situation qui soit à la hauteur des engagements pris par l'OSCE?

À cet égard, je voudrais insister sur une situation préoccupante dans l'application des principes qui nous sont chers. La liberté de religion est loin d'être assurée dans la zone d'influence de l'OSCE. Dans certains pays, des lois récentes ont instauré des discriminations entre communautés de croyants, créant pour ainsi dire des classes entre elles. D'autres n'assurent aucun statut juridique à certaines Églises minoritaires. Il est des cas où la légitime autonomie des communautés reconnues est gravement limitée.

Il est donc important d'être vigilant afin que les engagements pris à Helsinki et à Vienne ne restent pas lettre morte. Nous ne saurions accepter que la dimension humaine de l'OSCE s'atrophie alors que d'autres dimensions se renforcent. Au fond, il y va de la crédibilité de l'Europe dont la culture repose sur les libertés fondamentales de la personne, sur la solidarité, la cohésion sociale et le rejet de l'exclusion".

Source: VIS 971219 (510).

 

CONSEIL DE L'EUROPE
IIe Sommet des Chefs d'État et de Gouvernement du Conseil de l'Europe

Réunis à Strasbourg, les 10 et 11 octobre 1997, à l'initiative du Président de la République Française, les Chefs d'État et de Gouvernement des Pays membres du Conseil de l'Europe, plus le Représentant du Saint-Siège, S. Ex. Monseigneur Jean-Louis Tauran, ont participé au IIe Sommet de l'Organisation, destiné à intensifier la coopération entre toutes les démocraties européennes, pour répondre aux profondes mutations de l'Europe et aux grands défis du IIIe millénaire. Rappelons que le Saint-Siège participe formellement aux activités du Conseil de l'Europe depuis trente-cinq ans. En 1962, il adhéra à la Convention de Coopération Culturelle, et en 1973 au Fonds de Développement Social.

Intervention du Représentant du Saint-Siège

Dans son intervention, S. Ex. Monseigneur Tauran a rappelé la coopération déjà ancienne entre le Saint-Siège et le Conseil de l'Europe, fondée sur des valeurs communes à l'Europe. Cette déclaration constitue un remarquable condensé du patrimoine culturel de l'Europe, fait de valeurs spirituelles et éthiques.

"Ces valeurs trouvent leur source, sans aucun doute, dans une conviction primordiale et commune à toutes nos familles de pensée: la dignité de la personne humaine, que doit servir tout l'ordre politique et social.

C'est pourquoi le Saint-Siège ne peut que s'associer aux efforts des États membres en vue de toujours mieux garantir le droit à la vie et à l'intégrité de la personne, soit par l'abrogation généralisée de la peine de mort, soit par la protection intensifiée de l'enfance, soit encore par l'interdiction du clonage humain. A cet égard, la Convention sur les droits de l'homme et de la biomédecine ainsi que les Protocoles annexes retiennent évidemment toute l'attention de l'Église catholique qui professe le droit à la vie, de la conception jusqu'à la mort naturelle, et nie l'existence d'un "matériel génétique humain" à livrer au bon vouloir des expériences de toutes sortes.

Au chapitre des droits civils et politiques, l'Europe s'est engagée depuis le récent Sommet de Vienne de 1993 à redoubler d'attention envers les minorités et, dans le domaine des droits économiques et sociaux, elle a révisé en 1996 la Charte sociale européenne. Ce sont là des initiatives qui montrent que les responsables des sociétés reconnaissent que le respect des droits de l'individu est appelé à se prolonger dans une éthique communautaire de la solidarité.

On peut donc dire que le Conseil de l'Europe est devenu sous bien des aspects la "conscience de l'Europe". Il a joué bien souvent le rôle de pionnier non seulement dans la protection des droits humains dans le monde, mais aussi vis-à-vis d'autres institutions européennes. Il a considérablement aidé plus d'un pays à progresser vers une démocratie pluraliste où chaque citoyen participe au projet de société; vers un renforcement des droits de l'homme respecté dans toutes ses légitimes aspirations; vers l'État de droit qui évite que la collectivité ne domine l'individu. Ainsi, un véritable "bien commun européen" a progressivement vu le jour.

De ces efforts, Monsieur le Président, les familles religieuses enracinées sur ce continent —et en tout cas l'Église catholique— sont profondément solidaires. Les religions, en effet, sont convaincues que l'unité de l'Europe n'a pas seulement une base géographique, historique, économique ou politique: elle repose sur un patrimoine culturel formé de "ressources naturelles et des créations humaines, de richesse physique, mais aussi de valeurs spirituelles et religieuses, de croyances et de savoirs", comme l'affirmaient si opportunément les Ministres européens de la culture, à Berlin, en 1984.

Parce que la politique ne pourra jamais remplacer l'éthique, les croyants continueront à rappeler inlassablement la transcendance de la personne humaine et sa vraie liberté, en promouvant le respect inconditionnel de la vie, en défendant la famille, école de fidélité, de sécurité et d'amour, et en combattant l'exclusion des plus faibles, encore trop souvent laissés sur le bord du chemin.

Nous devons nous aider les uns les autres à progresser dans une réflexion toujours plus vigilante et ordonnée sur tous ces sujets qui engagent notre avenir qui, comme le disait un esprit illustre de ce pays, Saint-Exupéry, "n'est jamais que du présent mis en ordre". Il s'agit moins de le prévoir que de le permettre!"

Source: L'Osservatore Romano, 12 octobre 1997.

Déclaration Finale des Chefs d'État et de Gouvernement

La Déclaration Finale insiste sur le caractère culturel de l'Europe des droits de l'homme, des conventions de coopération, au service d'une "société européenne plus libre, plus tolérante et plus juste, fondée sur des valeurs communes, telles que la liberté d'expression et d'information, la diversité culturelle et l'égale dignité de tous les êtres humains". Le Conseil de l'Europe soutient les États membres face aux changements de société, en contribuant "à la cohésion, la stabilité et la sécurité de l'Europe".

"La promotion des droits de l'homme et le renforcement de la démocratie pluraliste sont autant de contributions à la stabilité de l'Europe". Dans cette perspective, les Chefs d'État et de Gouvernement appellent à:

— renforcer la protection des droits de l'homme,

— abolir partout la peine de mort,

— prévenir et combattre la torture et les peines ou traitements inhumains ou dégradants,

— intensifier le combat contre le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'intolérance,

— favoriser l'égalité des chances entre les hommes et les femmes,

— intensifier la coopération pour protéger toutes les personnes appartient à des minorités nationales,

— soutenir le développement de la démocratie et promouvoir un espace de normes juridiques communes en Europe.

La dernière partie de la Déclaration Finale est explicitement consacrée à l'éducation et à la culture:

"Conscients de la dimension éducative et culturelle des principaux enjeux de l'Europe de demain ainsi que du rôle essentiel de la culture et de l'éducation dans le renforcement de la compréhension mutuelle et de la confiance entre nos peuples:

— exprimons notre volonté de développer l'éducation à la citoyenneté démocratique fondée sur les droits et responsabilités des citoyens, et la participation des jeunes à la société civile,

— réaffirmons l'importance que nous attachons à la protection du patrimoine culturel et naturel européen et à la promotion de la prise de conscience de ce patrimoine,

— nous engageons à rechercher des réponses communes au développement des nouvelles technologies de l'information, sur la base des normes et des valeurs du Conseil de l'Europe et en assurant un équilibre adéquat entre le droit à l'information et le respect de la vie privée,

— reconnaissons le rôle du sport comme moyen de favoriser l'intégration sociale, en particulier chez les jeunes,

— encourageons la compréhension entre les citoyens du Nord et du Sud, notamment par l'information et la formation civique des jeunes, ainsi que par des initiatives visant à promouvoir le respect mutuel et la solidarité entre les peuples".

Source: Conseil de l'Europe, Strasbourg 1997, Deuxième Sommet du Conseil de l'Europe, 10-11 octobre, Déclaration Finale.

 

Une intensification de la politique des médias

Le Comité Directeur du Conseil de l'Europe pour les Moyens de Communication de Masse investit considérablement dans une politique aux perspectives paneuropéennes, capable de non seulement gérer, mais encore de programmer le développement des médias et ses conséquences sur l'ensemble du continent.

Un premier groupe de travail, appelé Groupe de Spécialistes sur les médias dans une perspective paneuropéenne s'est particulièrement attaché à étudier le comportement des médias en divers pays durant les périodes électorales. La dimension éthique de la conduite des professionnels des médias dans cette situation particulière revêt une importance capitale, en particulier dans les pays où, durant des décennies, l'information, privée de toute transparence, dépendait uniquement des médias de l'État. Ces spécialistes entendent préparer un manuel d'information sur "les médias en période électorale". De nombreux pays d'Europe et notamment les démocraties nouvelles ont besoin d'une aide spécifique pour mettre en place ou rendre opérationnelles les instances indépendantes de régulation des médias.

Le Groupe de Spécialistes sur les droits des médias et les droits de l'homme prépare le cadre juridique indispensable pour protéger la confidentialité des sources des journalistes, et pour réglementer les reportages effectués par les agents des médias dans le cadre de procédures judiciaires. Actuellement, l'opinion générale est favorable à la protection des sources des journalistes surtout à l'égard des autorités publiques, toutefois le problème demeure entier au plan européen, car les législations nationales divergent souvent de façon notable. L'enjeu ne concerne pas seulement les sources des journalistes. En effet, dans nombre de procédures judiciaires, les journalistes, les rédacteurs de Presse ou les réalisateurs TV exercent de fortes pressions sur l'opinion publique, notamment par la répétition de l'information et surtout des images, au détriment parfois des droits et de la dignité de la personne. La gravité et les enjeux de cette cause pressent les Organisations internationales et le Conseil de l'Europe au premier chef, d'élaborer des conventions pour protéger la dignité et les droits de l'homme.

Dans une perspective différente, mais toujours en liaison avec la question du respect de la personne, le Groupe de Spécialistes sur la protection des ayants droits dans le secteur des médias s'attache à étudier les implications dues à l'emploi des nouveaux médias, en vue d'élaborer un code de bonne conduite pour répondre aux situations inédites, créées par l'ouverture très rapide au grand public de réseaux de communication et d'information qui échappent à la législation sur les médias en vigueur dans la plupart des pays. Actuellement, ces spécialistes étudient la pratique des exceptions et des limitations aux droits d'auteur et aux droits voisins, dans l'utilisation des oeuvres audiovisuelles ou littéraires. Le Conseil de l'Europe entend promouvoir la publication d'un manuel dressant la liste des initiatives et des techniques permettant d'identifier les oeuvres audiovisuelles ou littéraires ainsi que leurs ayants droits, pour gérer et répartir les droits de façon adaptée à l'ère numérique.

Source: Conseil de l'Europe, Division II, Direction des Droits de l'Homme.

 

ÉGLISE ET PRÊT À INTÉRÊT, HIER ET AUJOURD'HUI

A l'occasion de son 50è anniversaire, la Faculté d'Economie de l'Université Catholique du Sacré-Coeur de Milan a organisé, avec le concours du Centre de recherches pour l'étude de la doctrine sociale de l'Église, une journée d'étude sur l'Église et le prêt à intérêt, hier et aujourd'hui, le vendredi 19 décembre 1997. Placés sous la Présidence du Cardinal Paul Poupard, Président du Conseil Pontifical de la Culture, et ouverts par le Recteur Magnifique Adriano Bausola, les travaux furent introduits par le Professeur Alberto Cova, Doyen de la Faculté et le professeur Sergio Zaninelli, Directeur du Centre de recherches. D'emblée le Cardinal Poupard situait cette journée d'études originale dans la perspective de la culture, mémoire et projet. Rappelant la conjoncture culturelle déjà bien lointaine des années d'après-guerre qui virent la création de la Faculté, avec la proposition du Plan Marshall, accepté par l'Europe de Ouest, et refusé par l'URSS —un refus alors imposé par Moscou aux Démocraties populaires du Centre-Europe qui voulaient y adhérer—, le début de la longue marche de Mao Tsé Tung en Chine, l'accession à l'indépendance de nombre de pays africains, l'invention du transistor et l'émergence de l'existentialisme, le Cardinal soulignait la continuité d'inspiration de l'enseignement de l'Église sous les apparentes ruptures et la permanence d'un problème remis sous les feux de l'actualité par le récent Synode Spécial des Evêques pour l'Amérique.

Mémoire et Actualité furent les deux moments successifs du débat. Le matin, Giancarlo Andenna, Paola Vismara et Paolo Pecorari ont illustré la problématique du prêt à intérêt du XIIe au XIXè siècle, avec une attention particulière portée à la mutation culturelle des temps modernes. Les valeurs morales en cause, à savoir la protection des faibles contre la rapacité des riches, inscrite dans les prescriptions canoniques traditionnelles jusqu'à l'encyclique Vix pervenit de Benoît XIV, se trouvent alors placées en antinomie avec les valeurs émergentes des temps modernes: l'élan créateur, la poussée des libertés, l'autonomie des consciences. Le chemin est long et sinueux, qui va des Jansénistes à Alphonse de Liguori. Peu à peu la légitimité du prêt à intérêt s'affirme en se distinguant de l'usure toujours condamnable. Voici trente ans, rappelait le Cardinal Poupard, le Pape Paul VI, dans l'encyclique Populorum progressio, à la suite de Pie XI, dans Quadragesimo anno, condamnait "l'impérialisme international de l'argent, le profit considéré comme motif essentiel du progrès économique, la concurrence comme loi suprême de l'économie, la propriété privée des biens de production comme un droit absolu, sans limites ni obligations sociales correspondantes", rappelant encore une fois "que l'économie est au service de l'homme" et qu'il "faut reconnaître en toute justice l'apport irremplaçable de l'industrialisation et du progrès industriel" (n. 26), avec l'apport rémunéré de capitaux qu'il appelle. Remarquable à cet égard est l'apport des catholiques sociaux et le rôle culturel du mouvement catholique où se distingue tout particulièrement le serviteur de Dieu Giuseppe Toniolo.

Le prêt à intérêt aujourd'hui: finance internationale et pays en voie de développement. La session de l'après-midi fut marquée par les interventions des professeurs Luciano Boggio, Oscar Garavello, et du Conseiller de la Banque Mondiale Giuseppe Zampaglione. Partant du concept du développement économique moderne, la réflexion surmonte les équivoques stéréotypés, tels "la richesse des pays riches est due principalement à l'exploitation des pays pauvres, et le développement de ces derniers doit consister substantiellement dans un transfert de richesse de la part des pays riches". Elle montre comment l'essentiel est de transférer les connaissances et la capacité qui permettront aux pays pauvres d'utiliser avec efficience les modernes technologies productives en faisant croître les comportements, les habitudes, les usages, les institutions adaptés. Il s'agit donc au premier chef d'un problème culturel. Dans ce contexte, particulièrement éclairante est la comparaison entre les pays d'Afrique et d'Amérique Latine et les pays de nouvelle industrialisation (NIC) de l'Asie de l'Est et du Sud Est, où l'épargne interne a joué un rôle capital dans les investissements, alors qu'au point de départ certains de ces pays étaient dans une situation bien pire que celle des pays Latino-américains. En conclusion, le prêt extérieur est un instrument extrêmement important, à condition d'être utilisé pour transférer la capacité technologique qui est la véritable clé du développement économique moderne. Le problème de la dette extérieure est fort complexe, surtout quand les fonds prêtés, au lieu d'aider le développement économique, ont alimenté le clientélisme, la corruption, l'achat d'armes dispendieuses. Alors que le poids de la dette est devenue insoutenable pour nombre de pays pauvres, surtout africains, la communauté internationale doit prendre en compte les facteurs extérieurs qui ont pénalisé ces peuples, en particulier la réduction de l'inflation dans les pays industrialisés, la fluctuation des monnaies, la chute des prix des matières premières. Déjà les organismes internationaux concernés, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, ont pris des initiatives importantes et prometteuses avec les pays concernés: Bolivie, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Guyane, Madagascar, Niger, Tanzanie, Ouganda, Mauritanie, Myanmar, Ruanda, Burkina-Faso, Guinée-Bissau, Mozambique, Nicaragua, République démocratique du Congo, Zambie, Burundi, Sao Tomé et Principe. La proximité du Grand Jubilé est un appel à la responsabilité de tous au sein de la communauté internationale, comme nous le demande le Pape Jean-Paul II, pour que la rigueur s'accompagne de "beaucoup de générosité, de nombreux sacrifices, et un effort sans relâche" afin que tous les hommes "sans exception" puissent "vivre une vie pleinement humaine" (Populorum progressio, n. 47).

 

IIIÈMES JOURNÉES D'ÉTUDES SAINT FRANÇOIS DE SALES

Les troisièmes Journées d'études Saint François de Sales ont réuni, les 22 et 23 janvier derniers, nombre de journalistes à Thonon, sur les bords du lac de Genève, pour réfléchir à la Presse écrite demain, le choix de la qualité, à l'initiative de Bayard Presse. Du quotidien La Croix au bi-mensuel La Documentation Catholique, de Pomme d'Api pour les petits à Notre Temps du Troisième Age avec plus d'un million d'exemplaires, de l'hebdomadaire Le Pèlerin, à Prions en Eglise, 450.000 exemplaires, les Editions Bayard, qui viennent de rééditer le livre du Cardinal Poupard, Rome-Pèlerinage, rejoignent 30 millions de lecteurs dans le monde à travers 97 journaux et magazines. Alain Cordier, le nouveau Président de cet ensemble remarquable au service de la culture chrétienne, qui édite plus de 500 journaux paroissiaux, des CD-Rom pour petits et grands, et a des filiales et des participations internationales, des Etats-Unis à la Corée et du Mexique à l'Afrique francophone, a partagé ses convictions sur l'éminente dignité de la personne humaine et sa volonté d'être attentif aux besoins spirituels et culturels de nos contemporains, tant il est vrai qu'il n'y a pas d'humanité sans recherche spirituelle ni liberté compromise avec la vérité.

"Avoir une base commune d'informations pour le débat et l'action devient de plus en plus nécessaire, au fur et à mesure que le risque s'accroît de voir nos sociétés se segmenter. Nous apprenons à nous féliciter de la diversité et du croisement des cultures et des sagesses de par le monde, mais ne manquons pas l'affirmation et la mise à jour du bien commun, l'éminente dignité de la personne humaine. Participons avec conviction et constance à la promotion, à la formation et à la défense de la personne dans toutes ses dimensions, individuelle et collective, matérielle et spirituelle, dans toutes les situations, réussite ou échec, et ceci quel que soit son âge. Nous savons en outre depuis Aristote et Kant, la place significative de l'émotion dans le comportement humain, et le rôle moral qui est le sien. Face à une attente de plus en plus forte en ce domaine —Time en a récemment fait le thème dominant de l'année 1997— sachons élever l'émotion aux hauteurs du discernement et de l'ouverture à l'autre.

Or nous parlons de l'homme et à l'homme. Nous ne nous contentons pas de parler des hommes, nous communiquons avec eux. L'information a le plus souvent besoin d'une médiation. Le lecteur d'un journal y trouve aussi ce qu'il n'attend pas. Un journal répond à des questions qu'il ne s'était jamais posé. Les mots mis ensemble veulent dire plus qu'il n'y paraît de premier abord, parce qu'ils créent une émotion, une personnalité, un caractère. Le lecteur d'un journal veut plus que des faits, il veut une sagesse. Une pensée sans langage formulé n'est qu'une ombre de pensée ou une absence de pensée. Le lecteur veut une expression structurée, de la compassion, de la proximité, du courage moral, et même un peu d'opiniâtreté. La presse est aussi un acte volontaire et libre d'appartenance à une communauté. N'hésitons d'ailleurs pas à le dire avec force à ceux des chrétiens actifs, qui n'ont pas encore tissé avec nous une relation fidèle. Au total, la presse permet l'éclosion de la solidarité, elle est le lieu de la confrontation entre la liberté et la vérité.

L'homme contemporain souffre d'un silence de la pensée, les élites dirigeantes n'étant hélas souvent pas en reste de ce point de vue. Bien des comportements, des réactions, des propositions témoignent d'un vide éthique angoissant et même étourdissant. Nos sociétés laïques ne peuvent et ne pourront durablement faire l'économie du sens, des références, de l'essentiel, de la signification de chaque existence, tout en affirmant aussi la valeur du sens partagé au service de l'autre. Nos enfants comme nous- mêmes ne peuvent échapper à une éducation révélatrice de l'humain, tout au long de la vie. Il faut comprendre le désastre d'une humanité sans orientation ultime, et de même, la vacuité d'un métier qui ferait l'impasse du sens. Nos contemporains ont besoin de se forger une opinion juste. Nos contemporains ont également besoin des services indispensables pour ne pas être dépassés par le poids des réglementations en tout genre et bernés par les puissances, d'où qu'elles viennent.

Le journaliste contribue à la vie démocratique parce qu'il apporte des informations dont, sans lui, le citoyen ne disposerait pas. Il alimente le débat en exposant des faits, en révélant des comportements individuels et collectifs, des actes connus ou lointains, en projetant la lumière sur des zones d'ombre. A l'évidence, le journaliste n'est pas qu'un transmetteur inerte et neutre de messages, il crée l'actualité. Puisse aussi le discernement proposé à nos contemporains s'élargir aux dimensions du monde. L'émergence des questions soulevées par le progrès de nos connaissances scientifiques souligne trop souvent l'abîme qui sépare nos sociétés riches des pays pauvres. Méfions-nous d'une universalité des impératifs éthiques qui ne serait universelle seulement qu'au-dessus d'un niveau donné de PNB —Produit National Brut— par tête. Bref, il s'agit de responsabilité, comme l'énoncent les principes internationaux de l'éthique professionnelle des journalistes dont s'est doté l'UCIP —Union Catholique Internationale de la Presse— en 1988. Nous ne pouvons pas nous contenter d'être les meilleurs dans la maîtrise des techniques de presse, nous devons toujours être un grain de sel, un levain, montrer l'Evangile en acte de libération de l'homme, dans le quotidien de l'existence.

Exigence éthique que révèle ainsi le mot de presse, compris comme relation à l'autre, à partir d'une dépossession de son égo sans mésestime de soi, en vivant la sagesse de l'amour sans taire l'impératif de justice. C'est oser l'éthique comme philosophie première, comme exigence de radicalité extrême, c'est prendre au sérieux le renversement qui en découle, renversement qui fait aller de la connaissance à la solidarité, solidarité que représente la relation à l'autre par rapport au dialogue intérieur. La fraternité n'est pas d'abord une condition de survie, elle est l'essence même de l'homme. La communication est entière, non pas en s'ouvrant au spectacle ou à la reconnaissance de l'autre, mais en se faisant responsabilité pour lui. On peut appeler prophétisme ce retournement: le prophète est celui qui s'adresse sans complaisance au roi et au peuple et leur rappelle l'éthique. Notre vocation d'homme de presse signifie: me voici, répondant de toi et de ta soif de vérité. Le témoignage est humilité et aveu. Le "me voici" me signifie au nom de Dieu au service des hommes qui me regardent. "Avant qu'ils appellent, moi je répondrai" (Isaïe 65, 24), formule à entendre à la lettre. Le charisme propre au journaliste est d'être une présence qui va au-devant des autres, de tous les autres sans exclusion aucune, ni culturelle, ni religieuse, ni financière, ni politique, pour les rejoindre sans les choisir, pour rejoindre tous les publics. "Paix, paix à celui qui est éloigné et à celui est proche" (Isaïe 57, 19) .

Il ne s'agit pas de proclamer la vérité dans son seul absolu d'essence métaphysique, encore qu'il importe au plus haut point de savoir témoigner de la loi morale universelle que l'Eglise appelle la morale naturelle, et que tant de philosophes chrétiens ou non nourrissent de leurs réflexions, ce que trop souvent l'on semble oublier. Nous sommes aussi conscients d'un devoir de mettre nos savoirs-faire au profit d'une meilleure communication de la parole ecclésiale, sans pour autant être des publicitaires ou une simple courroie de transmission. Il s'agit, en osant parfois ne pas se conformer à la mentalité ambiante, de découvrir ou de faire découvrir la vérité dans son incidence, comme le disait le père Gabel, dans son éclatement sous nos yeux au milieu des passions qu'elle engage et contredit. C'est par les faits et à l'occasion des faits, de toute l'actualité, profane ou religieuse, dans tout ce qui arrive chaque jour, dans l'histoire concrète et le plaisir quotidien auquel chacun légitimement aspire, que s'opère notre métier. C'est l'idée forte qu'exprimait un Karl Barth, que la Bible nous engage au creux de l'humanité de Dieu et que la presse offre la traduction de cet humain auquel Dieu par son incarnation, ne veut être étranger en rien. Le journal, par sa fresque d'humanité, ruisselle d'incarnation divine. En ce sens, il n'y a pas de faits divers. Il y a autant d'histoires intéressantes qu'il y a de gens héroïques mais humbles dans le monde, et leur sainteté ne demeurera pas cachée si nous avons assez d'imagination pour en porter témoignage. Nous promouvons un journalisme du savoir et un journalisme du témoignage. Trouvons les pépites d'humanité! Reconnaissons-nous dans la presse dont le père Gabel disait que son catholicisme doit être d'une telle vérité, d'une telle authenticité, d'une telle ouverture que même le non-catholique se sente à l'aise chez elle. Cela peut aussi être le cas au sein même de nos entreprises.

Nous sommes il est vrai confrontés au pluralisme doctrinal, politique, religieux, et au relativisme éthique. Notre responsabilité devra donc s'exercer aussi à force de capacité à trouver le consensus nécessaire à toute vie sociale. S'il est vrai, ce que je pense fortement, que la question éthique sera la question du siècle à venir, alors l'enjeu est de surmonter le double écueil du consensus mou d'un côté —il est impératif de savoir dire non— et de l'intolérance dogmatique et donc non démocratique de l'autre. Le risque doit dès lors être pris de favoriser toutes les occasions, dans nos entreprises et ailleurs, d'une relecture critique des traditions qui nous portent, en recherchant activement des constantes morales universelles, transcendant nos situations individuelles, sociales et culturelles, en refusant d'ériger en vérité universelle nos vérités personnelles. Ceci suppose également d'organiser une formation permanente pour les journalistes au nom de l'exigence éditoriale, en organisant les disponibilités de temps qu'une telle ambition suppose. Au nom du sacré de la personne humaine, la conscience est là aussi, pour objecter en toute indépendance à l'égard des pressions politiciennes, financières ou d'appareils, dans la liberté vécue de la vie intérieure".

 

LA BIBLE EN FRIOUL

Le 16 et 17 janvier 1998, un Congrès international a réuni des centaines de participants au Salon du Parlement de la Patrie du Frioul au Château d'Udine sur le thème "Bible, Peuples et langues". L'occasion était fournie par l'édition, pour la première fois dans l'histoire, de la Bible en Frioul en un très beau volume sous coffret, aboutissement d'un travail énorme entrepris voici vingt ans avec l'encouragement de la Conférence épiscopale italienne et l'aide de la Région.

Dans sa Conférence introductive, prononcée en présence des Évêques d'Udine, Gorizia, Concordia-Pordenone et des plus hautes autorités de la Région, le Cardinal Paul Poupard, Président du Conseil pontifical de la Culture, a souligné l'importance de ce grand événement, non seulement religieux mais culturel. La rencontre de la Parole de Dieu avec les cultures est capitale pour l'évangélisation des peuples. Après la dispersion de Babel, le miracle de Pentecôte utilise toutes les langues pour porter au coeur des peuples la bonne nouvelle de l'amour de Dieu pour tous les hommes. Le Frioul, au coeur de l'Europe, a été le siège de l'antique Patriarcat d'Aquileia, métropolite de 25 diocèses, de la Bavière à la Slovénie et à la Hongrie, véritable carrefour entre l'Orient et l'Occident et creuset des cultures exprimées dans les langues allemande, italienne, slovène, et frioulane. La Parole de Dieu traduite dans les diverses langues des peuples a pu ainsi être transmise de génération en génération, communiquée, assimilée, accueillie et vécue, revêtue des paroles venues du fond des âges et qui expriment l'âme même du peuple de Dieu.

Une remarquable exposition de manuscrits, incunables, Bibles précieuses en provenance des Bibliothèques et des Archives de la Région attire dans l'Abbaye millénaire de Rosazzo un public nombreux et enthousiaste. La Parole de Dieu, traduite désormais en 2.167 langues à travers le monde, devient ainsi toujours davantage, selon le voeu du Concile Vatican II exprimé dans la Constitution dogmatique Dei Verbum, levain vivant au coeur des cultures, ferment d'évangélisation des cultures et acteur de l'inculturation de l'Évangile, dans l'intégrité de son unique message traduit dans la multiplicité des langues. Ainsi s'actualise le miracle de Pentecôte au seuil du nouveau millénaire: chacun entend proclamer dans sa langue les merveilles de Dieu.

 

LES CATACOMBES, ÉCOLE PERMANENTE
DE FOI, D'ESPÉRANCE ET DE CHARITÉ

Le 16 janvier 1997, le Saint-Père a reçu les Membres de la Commission Pontificale d'Archéologie Sacrée, à l'occasion de leur Réunion plénière, consacrée aux "Catacombes chrétiennes et l'Année Sainte".

Depuis plusieurs années, la Commission travaille à la restauration de nombreuses catacombes sur tout le territoire italien et plus particulièrement sur les cinq catacombes romaines ouvertes au public: Saint-Callixte, Saint-Sébastien, Domitille, Priscille et Sainte-Agnès. Prochainement en sera ouverte une sixième, celle des Saints-Pierre-et-Marcellin.

"Votre effort se porte de manière opportune sur la mise en valeur pastorale de ces importants monuments", a rappelé le Pape, en précisant que les visites accompagnées d'explications appropriées constituent également "un moment efficace de catéchèse". Dans ce but, des guides à l'usage des visiteurs et pèlerins sont en préparation.

Puis, le Saint-Père a rappelé que les catacombes "constituent une école permanente de foi, d'espérance et de charité... Elles parlent de la solidarité qui unissait les frères dans la foi. La participation de chacun permettait la sépulture de tous les défunts, même des plus indigents. L'éloquente formule In Pace, classique sur les sépultures chrétiennes, exprime clairement quelle était leur espérance. Les symboles figurés sur les dalles de fermeture des tombes sont aussi simples que chargés de signification. L'ancre, le bateau ou le poisson expriment la solidité de la foi dans le Christ".

Enfin, le Pape a rappelé que les catacombes contiennent aussi les tombes des premiers martyrs romains. Les pèlerins du Jubilé de l'An 2000 les visiteront et, "élevant leurs prières vers ces antiques champions de la foi, ils penseront aux "nouveaux martyrs", ces chrétiens qui dans un proche passé comme de nos jours sont soumis à la violence, aux abus et aux incompréhensions, pour leur volonté de demeurer fidèles au Christ et à son Évangile".

Source: VIS 980116 (330).

 

ROUMANIE: DE NOUVEAUX CENTRES CULTURELS CATHOLIQUES

Les transformations politiques commencées en décembre 1989 en Roumanie, ont ouvert certaines possibilités, y compris à l'Église catholique dont les fidèles représentent environ 7% de la population. Trois Centres Culturels Catholiques viennent de naître dans l'Archidiocèse d'Alba Julia, de rite latin, et un quatrième est en phase de construction. Créés pour répondre aux nécessités spécifiques de l'Archidiocèse, ces Centres possèdent chacun son profil spécifique, complémentaire des autres: le Centre "Pongrácz Szent István" d'Alvinc (Vintul de Jos) organise surtout des retraites et des récollections spirituelles; la Maison "Szent Benedek" di Gyergyószentmiklós (Gheorgheni) donne des cours de langues et de spécialisation; le Centre d'Études "Jakab Antal" de Csíksomlyó (Sumuleu Ciuc) accueille des colloques, congrès, séminaires. Enfin, le Centre "Deus Providebit" di Marosvásárhely (Târgu Mures) proposera des études supérieures. Disséminés à travers l'Archidiocèse, ces Centres constituent des points d'appui pour la pastorale et permettent d'envisager, à travers le dialogue, une diffusion majeure des convictions chrétiennes sur l'homme, la famille, le travail, l'économie, la société et la politique.

Le 24 Novembre 1997 demeurera une date importante pour ces Centres, car ce jour-là a commencé un travail de coordination, à l'occasion d'une rencontre à laquelle ont participé les responsables de ces organismes culturels, l'Archevêque et son Auxiliaire, ainsi que quelques experts. Outre le souci de coordination, l'initiative la plus importante prise par ces quatre Centres, au cours de cette rencontre, est sans conteste celle d'organiser un Colloque les 6-7 mars 1998, dans le Centre d'Études "Jakab Antal" de Csíksomlyó, autour du thème: "Conscience nouvelle en Roumanie. Les relations Église-Démocratie-Éducation", apportant ainsi une sérieuse contribution à des sujets de grande actualité aujourd'hui en Roumanie, comme par exemple: Quelle nouvelle mentalité après 1989?; La démocratie aujourd'hui et ses perspectives; La relation Église-État; Le rapport entre Église, éducation et démocratie.

 

LES ÉGLISES, MÉDIAS D'ÉVANGÉLISATION

Soulignant le rôle d'intermédiaire culturel joué par les églises, R. Beauvery, Président de la Commission d'Art Sacré de Lyon, attire l'attention sur l'église du village, du quartier ou de la cité, qui figure parmi les moyens de transmettre la Bonne Nouvelle de l'Évangile à nos contemporains. Or, cet aspect catéchistique de l'église est souvent ignoré.

"Et pourtant, elle a pour elle de nombreux arguments à faire valoir. Son bâtiment, bien intégré dans le paysage français, apparaît comme un mémorial, enraciné dans une longue histoire aux avatars multiples, pérenne, qui a pour lui l'authentification par la durée. La religion qu'il exprime n'est pas "une" religion de conjoncture, de mode éphémère, propre à une génération, mais une religion qui se transmet de génération en génération, une et renouvelée, en harmonie avec les aspirations profondes des êtres humains, d'hier et d'aujourd'hui.

Les églises "parlent" aux nouvelles générations, fussent-elles dites post-chrétiennes. Il n'est pour s'en convaincre que de lire les cahiers d'intentions placés dans des églises proches de collèges, de lycées, d'universités.

Dans ces écritures, l'église est perçue comme un lieu de paix, de sérénité, de beauté parfois, qui favorise chez le jeune la rentrée en soi-même, le face-à-face avec la conscience, l'écoute des pensées profondes, logées au plus secret du coeur. Rentrée en soi-même qui peut déboucher sur une sortie de soi vers un au-delà que l'on ne sait pas toujours nommer...

Les activités dites culturelles, qui s'y déroulent peuvent, elles aussi, apporter un message positif, en particulier pour souligner le lien entre la liturgie et la culture".

Les personnes invitées à assister à une cérémonie religieuse à l'occasion d'un événement marquant de l'existence "peuvent entendre, en plus du langage des murs, de l'ambiance, de la beauté plastique du lieu, una Parole sur la première et seconde naissance, sur l'amour humain et l'amour "sacrement", sur la mort naturelle... En l'occurrence, l'église et la liturgie qui s'y déroule sont des lieux privilégiés d'évangélisation.

"Avant de décider la fermeture d'une église, sa désaffection officielle ou de la laisser "glisser" sur la pente de la désaffectation douce, il n'est certainement pas inutile de se poser la question de sa capacité à être un média de transmission aux hommes contemporains, de l'Évangile".

Source: Cultures et Foi, n. 14 (décembre 1997) 12-13. Affaires culturelles. Service des artistes du diocèse de Lyon, 6 rue Lieutenant Colonel Prévost, F-69006 Lyon.

 

CENTRE CATHOLIQUE UNIVERSITAIRE DE DIJON (FRANCE)

A l'initiative du diocèse de Dijon, le Centre catholique Universitaire de cette ville offre un nouveau toit aux étudiants catholiques, grâce à une complète restructuration. Le projet s'inscrit dans le prolongement direct des Journées Mondiales de la Jeunesse et traduit la volonté de Mgr Michel Coloni, évêque de Dijon, d'offrir aux étudiants un centre d'accueil complètement revu à partir des bâtiments existants. Ces derniers se composaient de locaux provisoires, mis en place à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour servir des causes humanitaires.

Faute de mieux, le Centre Catholique Universitaire s'y était installé en 1965. Aujourd'hui les nouveaux bâtiments s'intègrent dans un complexe important qui comprendra les aumôneries du Centre Hospitalier Universitaire et d'un collège voisin, ainsi que des locaux mis à la disposition de la paroisse Sainte-Jeanne-d'Arc. Le Centre Catholique Universitaire se propose d'accueillir et d'offrir ses services en priorité aux quelque 300 étudiants —sur les 30.000 que compte l'université— inscrits pour bénéficier des rencontres théologiques, des célébrations liturgiques, des temps de prière, des retraites, ou encore des activités d'entraide et de détente, qui composent l'essentiel des activités du Centre.

La communauté se trouve affrontée à un double défi: d'une part, recevoir les étudiants venus des quatre coins de la Bourgogne et vivant souvent pour la première fois une expérience de déracinement, d'autre part, répondre à la demande de beaucoup de ces jeunes qui cherchent à donner un sens à leur vie.

Source: La Croix, 14 novembre 1997.

 

FAITH AND CULTURE IN DIALOGUE: CANADA

The June 1997 issue of the Canadian Centre for Ecumenism's quarterly review Ecumenism is dedicated to the theme of "multiculturalism within the Christian communities in Canada". This is a central issue in one of the most cosmopolitan societies in the world, and Jacqueline Frioud insists on the need to accept the "ways" of all communities, without making cultural value-judgments; her key words are tolerance, welcoming and diversity. God is mentioned in a rapid dismissal of the image of God as a Western Caucasian male.

There are other articles on the cultures of various immigrant groups and their Canadian-born children, and how they relate to Christian life in Canada: the Orthodox Church in America, the Communauté chrétienne de Béthel (a new Panafrican Christian community in Montreal), the Montreal Chinese Presbyterian Church and Haitian evangelical Christians.

The second major component in this issue is a set of articles on pluralism, modernity and post-modernity. Elizabeth Garant reflects on the experience of three of the groups mentioned above, and insists that cultural pluralism enriches not only those welcoming new arrivals, but also those coming into an already-established community. She emphasizes the delicate balance between encouraging diversity and maintaining unity. Past failures in welcoming outsiders can spur Christians on to what is an element of genuine Christian mission. This is brought home ever more frequently with the remarkable increase in migration: "the future of mission rests on the quality of the relationship and of the solidarity which we establish with the people from other cultures, whom we find among us".

Bruno Désorcy questions to what extent religion really is being pushed to the sidelines of western society; from his standpoint in Québec, which encourages him to emphasize the differences between societies and cultures, he insists that the "popular belief that secularization is a global phenomenon which operates everywhere according to the same rules is a myth rooted in the phenomenon known as modernity". While institutional religion has certainly been marginalized, there are religious elements in the institutions which have taken its place. Modern western cultures also have roots in ancient beliefs, and so much of what is taken for granted in contemporary approaches to politics and science has its origins in the Judaeo-Cristian tradition. The Protestant and Catholic Churches in the 18th and 19th centuries led to their own marginalization because of their obscurantist reaction to scientific developments and critical inquiry on the Scriptures, and a retreat into dogmatism. Spiritual needs still need to be met, and hence the popularity of New Age and so on.

There is a curious and useful "guide for the perplexed" on the subject of post-modernism in David Lyon's Postmodern Canada. High-technology communications, gigantic shopping malls, an exaltation of cultural differences, cross-border shopping and the issues discussed in Margaret Atwood's novels all illustrate postmodernity – the first common feature seems to be that everything has equal value: "multiculturalism policies take this further by suggesting that the idea of a reality shared by all is an illusion". Communication and information technologies (CITs) "expose us to other ways of doing things, upsetting our treasured traditions with the thought that they are only particular and local options or orientations" and "do nothing to discourage the view that anything goes". A second element in postmodernity is that "choice is what defines us", in practically every domain of private and public life. Postmodernity is not a replacement for modernity, which marches on. It is, rather, a new way of looking at or coping with modernity: it is very much an être without a raison. Christians are blamed by some post-modern writers for the Christian elements which are undeniably present in many facets of modernity, but the present moment offers a chance for reappraisal of things like progress and tolerance. Tolerance seems to break down instantly whenever there is mention of unique or exclusive truth, and the highly selective approach to commodities in a market context baulks at the idea that the creed or the Gospel are a total "package". But example and consistency count for a great deal here: "besides keeping a critical distance from modernity, and keeping truth and tolerance together, there's the crucial case of commitment and care". In the case of the Church, it is a matter of supporting those within, and offering a hand to outsiders. "In a postmodern world that is so cautious about commitments and can't seem to care, the news of God's love, Christ's cross and the Spirit's power is good news indeed".

Cultural diversity is an area which baffles many Christian parents, whose beliefs seem to be ignored or undermined in the way their children are educated. Reflecting on this, Glenn Smith begins with statistics on the culture shock which can occur within a single lifetime in Canadian society. He outlines the intellectual movement from rationalism to post-modernism, which "affirmed that nothing can be known with certainty, history is devoid of purpose, universal stories or quests for truth must be abandoned, everything is relative. Truth is elusive, inward, subjective, even polymorphous". He warns that "pluralism... is itself really an ideology or philosophy of life. In this sense, it does not just describe a state of affairs (plurality) but prescribes a bias for a state of life where relativism reigns". This is very much the case in Canada, where a newspaper columnist recently wrote: "Religion in a liberal society belongs in private culture, in the family, and the house of faith. It does not belong in the public-school system, which is our most important instrument of socialization, citizenship and community for all". He also insists that attempts to remove religion from the education system are not neutral, but are based on the secularistic presumption that religion is irrelevant to public life. Smith lists the reactions of Christians to the exclusion of religion, and asks how Christian parents can best cope with the ideology of diversity. Attempts to reduce religions to a lowest common denominator, with the claim that anyone who is sincere is on the way to God, are arrogant and insulting, but are also a formidable challenge. He argues for a "commitment to contribute to the development of a common public Canadian culture" by articulating basic values and institutions which are inspiring and promote social cohesion. This demands a genuine dialogue, which involves thorough understanding, genuine respect and a welcome for different cultures and lifestyles, "a process where respectful exchange about differences will take place, not merely a shared, tolerant, intellectual assent of opinions". Various kinds of differences will need to be celebrated, respected, tolerated, assimilated or even challenged. "Responsible Christians in today's Canadian society have a unique opportunity to offer an alternative to the mere tolerance of others which our culture wants to promote, with its rising racism and ethnocentrism which are surfacing everywhere".

The June 1997 issue of Ecumenism also contains the Conference Message and Acts of Commitment from the World Council of Churches' Conference on World Mission and Evangelism held from 24 November to 3 December 1996 at Salvador de Bahia in Brazil. There is a separate item on this conference in this issue of Cultures and Faith. Last, but not least, there are the regular features: International, National and Regional ecumenical news, Book Survey and Resources.

Source: Ecumenism, No. 126, June 1997, published quarterly by the Canadian Centre for Ecumenism, 2065 Sherbrooke Street West, Montreal QC, H3H 1G6 (also published in French as Oecuménisme).

 

RELIGION IN POST-SOVIET ARMENIA

Just over 150 kilometres north of the Armenian capital Yerevan is a village called Gosh, which has a 13th.-century cathedral, closed by the Soviet government in 1930 and used for over 30 years as a warehouse for produce from the kolkhoz or collective farm. Nowadays a priest comes occasionally from a nearby monastery to celebrate sacramental liturgies, but this is felt not to be enough. Three generations were brought up in an atmosphere where the will and ability to work evaporated, spiritual life – even prayer – was actively discouraged, and people somehow no longer cared about discerning the truth for themselves.

Today the perceived problem is not the suppression of religion, but the activity of sects: one lady in Gosh is convinced that "only a priest can save our village". She and many fellow-villagers are very worried about what is happening to their "Armenian traditions and religion", as is the Supreme Patriarch and Catholicos of All Armenians, Karekin I. He insists that evangelization involves relating Christ's teachings to people's everyday life by using very practical language and meeting people "in their homes and in their workshops, in the villages and in the cities", rather than waiting for them to come to the church. Armenia declared itself independent on 23 September 1991, and since then church activity has blossomed, but people feel very threatened by the impact of a growing number of sects, not only in Armenia but throughout most of the former Soviet Union. What is happening in Armenia is taken as an insult to a people which has been Christian for 17 centuries. "To come to this country and tell our people that their faith is wrong and that what the sects offer is truth, is disruptive".

People feel that the sects exploit their material poverty and lure people to revivals with offers of food and the like. The majority who, naturally, have little or no religious formation, are easily won over. In this context the Catholicos sees priestly formation without the limits imposed in Soviet times, and he has established the Centre for Christian Education, which trains lay catechists; most of the 520 current students are women who attend classes in Yerevan, Etchmiadzin and other cities. Despite enormous economic problems, the Catholicos is clearly optimistic: "Though there are concrete signs of revival, if the Armenian Church does not explore these, it will have missed a golden opportunity".

Source: Catholic Near East, November-December 1997. 1011 First Avenue, New York NY 10022-4195.

 

CHRISTIAN LIFE IN THE BALTIC STATES

Frontier is a magazine published by the Keston Institute in Oxford, which is involved in research into religious communities in the former Soviet Union and Eastern Europe. The latest issue (number 5) includes impressions gleaned from a visit to the Baltic States, which are learning how to live with the freedom they acquired just a few years ago. In Estonia, religious interest was high in the early days of independence, but it has waned in recent years "as people pursue materialism and no longer seem to require the help of God" (p.7). Various Christian church communities grew rapidly, but now response to the Gospel is very good among young people and the elderly: in between a generation seems to be missing. Since 1992 it has again been possible to educate clergy in theological institutes, in a climate where there is no state persecution, although from time to time Christian buildings in Tallinn and Tartu have been mysteriously damaged or destroyed. Ministers in some cases are quite out of touch with popular culture and unsure of how to evangelize their society, but ecumenical efforts organized by the Estonian Council of Churches seem to be quite successful. In Latvia, the state gives the impression that it is keen to promote religious freedom, and this may be why there is some debate on a controversial new law designed to limit the incursion and activities of sects. The experience of the much stricter Russian law in the same vein seems to have encouraged a more cautious tone here. Reflecting on a religious renaissance experienced in the country immediately after independence, Baptist pastor Valdis Teraudkalns emphasized that "freedom is not simply something given to us but also something we have to learn how to live with" (p.8). External changes are happening much more quickly than changes in mentality. A 1990 law on religious organizations gave registered bodies "the right to establish convents, institutions of learning, missions, societies and further religious organizations", but a 1995 law is stricter, and regarded by some as too restrictive and even "undemocratic" (loc. cit.). Amendments made to this law in 1996 allow Lutheran, Catholic, Orthodox, Old Believer and Baptist teachers to give Christian religious instruction, but this strikes some people as away of importing "McDonald's Christianity" with little or no respect for local culture. Only 30% of Latvians declare themselves to be religious, with Catholics forming just over 9% of the total population of approximately 2.5 million. Two major monuments to the struggle of Catholics in Lithuania are the Hill of Crosses in Siauliai, and the church dedicated to Our Lady, Queen of Peace in Klaipeda, which was paid for by believers, but confiscated by the authorities on its completion in 1960 and turned into a concert hall. One indicator of the current religious environment is the Archbishop of Vilnius' conviction that the Hill of Crosses is considered too much as a tourist attraction, and it is important to restore its character as a place of pilgrimage and prayer. He is also concerned to move forward and away from the lingering atmosphere of suspicion and mistrust, and is committed to forgiveness and reconciliation. Although this has not met with universal approval, Archbishop Backis has been quite firm, and is quoted as saying that "the time for writing petitions and gathering signatures is past – this is not what the Church is about today.... You can't turn every act of worship into a nationalist demonstration" (p.10). These are strong words, but they probably indicate how long the road to mature and confident Christian consciousness may be where bitter memories dominate people's lives.

Source: Frontier no. 5 1997, published by Keston Institute, 4 Park Town, OXFORD, OX2 6SH, Great Britain.

 

THE WORLD COUNCIL OF CHURCHES

The April 1997 issue of the International Bulletin of Missionary Research includes the official message given at the end of the conference on World Mission and Evangelism held by the World Council of Churches from 24 November to 3 December 1996 in São Salvador da Bahia in Brazil. There are also some reflections by former bishop Lesslie Newbigin on the conference as a whole.

What concept of culture emerged from the conference? The conference title gives a clue: Called to One Hope – The Gospel in Diverse Cultures. Those present had "sought to understand better the way in which the gospel challenges all human cultures and how culture can give us a clearer understanding of the gospel". Diversity was experienced not as a threat but as "a hint of the unity and inspiration of a Pentecost". To be really fruitful the gospel "needs to be both true to itself, and incarnated or rooted in the culture of a people". The various experiences listed were not all positive. German Christians, for example, were uneasy "about being too ready to see God's spirit in all human cultures"; this was based on past risks of Nazi ideology taming the Christian message, but it serves as a useful warning against simply legitimizing any status quo. The conference was also reminded of the arbitrary selection of disparate elements of spiritual traditions in Western European countries influenced by post-modern culture. Another clear warning was given about the possibility of isolation and fragmentation where new Christian groups are founded on the basis of ethnic identity, as is happening in some parts of the United States of America.

Points to be emphasized included the following: aggressive evangelism which fails to respect people's culture is likely to be unsuccessful, as well as failing to project some of the fundamental values of the Gospel message. The greater need to include diverse cultural groups was clearly recognised, but so was the fact that the Holy Spirit can and does help us "better to discern where the gospel challenges, endorses or transforms a particular culture". Perhaps the most striking statement in the official message from the conference was this, which is quoted in full: "The church must hold on to two realities: its distinctiveness from, and its commitment to, the culture in which it is set. In such a way the gospel neither becomes captive to a culture nor becomes alienated from it, but each challenges and illuminates the other".

Lesslie Newbigin's observations are honest and helpful. He does not shy away from the difficulties a conference like this can create for itself, particularly in giving voice to the grievances of many people very hurt by the damage done to their culture. In this conference more attention was given to culture than to the Gospel, but insufficient attention was given to the complexity of culture. An understandable angry emphasis on the unfortunate effects of proselytizing in Russia weighed on the conference, which also failed to point out what translation of the Bible has done in many cases for the preservation of indigenous cultures. Newbigin is at pains to point out that it is possible to misread the Bible or to abuse it, illustrating this by the case of the Afrikaners who sought to validate apartheid. The Bible is not meant to legitimate a situation or to function as a vehicle of protest. "All of our readings of the Bible need to be corrected as, on the one hand, we listen to one another's readings from different cultural perspectives and, on the other hand, we read the Bible as a whole with its central clue the incarnation, ministry, death and resurrection of Jesus Christ.... We have to listen seriously to each other, and listen to the whole of Scripture, if we are to be guided into the truth".

Source: International Bulletin of Missionary Research vol. 21, No. 2, April 1997.

 

AMERICA

In bringing the Gospel message to the indigenous peoples of America, missionaries often did not respect the peoples' cultures, a Canadian prelate told the Synod of Bishops for America. "We did not bring the Gospel to them in all its purity", said Archbishop Peter A. Sutton of Keewatin-Le Pas, Manitoba.

The Canadian bishop was one of many synod members who called the assembly's attention to the Church's past treatment of native peoples and its current efforts to help them grow in their faith while defending their cultures. "Our initial missionary endeavour – for all its dedication, goodness and grace – was also marked by a lack of full respect for their culture and traditions and even, at times, by positive weaknesses and sin", the Archbishop added. He called for a clear recognition of the cultural, religious and moral values of the 40 million indigenous people of the Americas and for a "dialogue of action" – a partnership in working to overcome injustices.

Bishop Juan Martin Buisson, apostolic vicar of Pucallpa, Peru, told the synod that the Church must take seriously its commitment to "inculturation", which is a sign of respect for the cultures of all peoples.

Source: CANews Dec.97 / Jan.98, p. 49.

 

INDIA

An Indian Christian educator, Mr. Mani Jacob, has had the honour of being listed in the book The International Man of the Year 1996-97. Published by The International Biographical Centre of Cambridge in Great Britain, it is an annual compilation of the biographies of about a thousand of the most important people in the world. Mr. Jacob, aged 53 and married with two children, is the general secretary of The All India Association of Higher Education (AIACHE), an ecumenical association founded in 1966, that links 225 schools and colleges of the Catholic, Orthodox and Protestant Churches.

Under his direction the AIACHE has promoted self-instruction, education for women, respect for the environment, the cultural development of tribals, vocational courses and re-education besides favouring the autonomy of various schools. Thanks to the Mr. Jacob's leadership, AIACHE has also contributed to the birth of the Associations of Christian Colleges and Universities, an international ecumenical organization in the field of education, and has fostered collaboration between the Catholic Bishops' Conference of India with the National Council of Churches of India, an organization that unites the Indian Protestant Churches.

Source: Asia News, Oct. 97, p. 15.

 

JAPAN

An opera on the story of the first Japanese martyrs was performed in the Auditorium at Nagasaki on 29/30 November, 1997, on the occasion of the fourth centenary of their martyrdom. The opera is the work of Professor Aragaki Tsugutoshi, the famous composer of Japanese liturgical hymns, and it is based on a book by Tanaka Sumie, a Japanese Catholic writer. Among the singers/actors were three priests.

Source: Fides No. 3249.

 

PHILIPPINES

The Filipino Bishops in their response to Question 12 of the Lineamenta for the Synod of Asia scheduled for this spring affirm that traditional Marian devotion among Filipino Catholics, though born initially from pietism and devotionalism, helps many devotees to regard Mary as a model for discipleship. The Philippines have been known as a Marian country and the Bishops add that pilgrimages are conducted to various national and regional sanctuaries. Even the Muslims visit the Sanctuary of Our Lady of Lourdes at Tamontaka in Cotabato at weekends, taking advantage of the solitude, the silence and the climate of peaceful prayer of the place.

In the Philippines, Marian feasts are popular celebrations, and the month of May is traditionally an intense month of catechism for children. Marian spirituality is slowly changing from a mere devotional practice to something more integral, which includes service to one's neighbour, a commitment to justice and peace based on the Annunciation and the Magnificat. Women religious meditate on the Gospel image of Mary, seeking the Asian face of Mary and the depth of feminine self knowledge with respect to the social situation of women, as part of an evolving Marian spirituality. Marian organisations provide various opportunities for apostolic work and catechesis for their members.

Efforts are being made to help popular Marian devotion among Catholics to reveal the Mary of the Scriptures as a model for the disciple, the Mother of the community of disciples, the first person to be evangelised and to evangelise. In the dialogue with Muslims, the Bishops note that Mary is a bridge between Christians and Muslims since she is respected and honoured as the Virgin Mother of the "prophet" Jesus.

The Filipino liturgy is enriched with music and dance, while the arts for the liturgy make use of decorations, symbols, images and pictures, stained glass, sacred vestments and furnishings with an indigenous taste. Liturgical songs in various dialects reflect the culture of the people. A new translation of liturgical texts has been prepared which can be understood by the people particularly in celebrations that accompany the stages of life: baptism, marriage, death, the harvest, etc.

But there is much that has yet to be done. Marian devotional practices need to be purified of their magical and superstitious aspects; a better understanding of popular titles assigned to Mary as Mediatrix, Co-redemptrix, Advocate; a deeper re-orientation of devotional Marian practices towards Christ; a greater unity of Marian devotions along the lines of the Christian quest for non-violent social reforms; a more faithful following of the words of Mary at the wedding at Cana: "Do what He tells you".

Source: Fides No. 3249.

 

SRI LANKA

It is indeed refreshing to know that, despite the war and violent situation in Sri Lanka, the Centre for Performing Arts, Colombo, under the directorship of Rev. Fr. N. M. Saveri, has organised inter regional and inter cultural seminars both in the country's capital and in other regions. The Centre propagates the ideal of humanism through cultural activities and strives to serve as a bridge bringing together various communities and overcoming what are at times conflicting cultural divides. In this sense the Centre, over the past three decades and more, has been promoting a culture of peace and a civilisation of love –ideals that Pope John Paul II has been persistently advocating. Rev. Fr. N. M. Saveri recently passed through Rome and visited this Dicastery sharing with the members of the Staff his concerns and projects. The Pontifical Council for Culture wishes him and his collaborators every success in their efforts to foster reconciliation and propagate peace through drama.

Source: Daily News, Sri Lanka, 16.8.97.


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