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NOTITIAE


 

THESSALONIQUE, CAPITALE CULTURELLE DE L'EUROPE POUR 1997

Le Cardinal Paul Poupard a représenté le Saint-Siège, en qualité de Président du Conseil Pontifical de la Culture, aux célébrations qui ont ouvert l'année culturelle européenne à Thessalonique, avec la participation du Président de la République et du Ministre de la République Hellénique, et de nombreux ministres de la Culture, ambassadeurs, hauts fonctionnaires, hommes et femmes de culture de Grèce, d'Europe, de l'ensemble des pays méditerranéens et d'autres nations. Deuxième ville grecque après Athènes à être choisie par l'Unesco comme capitale de la Culture, Thessalonique, du nom de la soeur d'Alexandre le Grand, fondée en 312 avant Jésus-Christ par le Roi Cassandre de Macédoine, capitale de la Macédoine au temps des Romains en 168 avant Jésus-Christ, sous domination ottomane de 1430 à 1912, redevenue grecque depuis lors, a montré à ses visiteurs les trésors des Tombes de Rois de Macédoine découvertes voici 20 ans à Vergina, ses admirables Musées byzantins et archéologiques, l'antique petite église construite sur le site traditionnellement localisé comme celui de Saint Paul, ses Eglises byzantines Saint Demetrios et Aghia Sophia, l'Agora, mais aussi sa culture vivante. Thessalonique organise à cette occasion une exposition des trésors du Mont Athos qui, pour la première fois dans l'histoire, quittent leurs monastères. De nombreuses rencontres bilatérales et multilatérales des ministres de la Culture ont permis d'utiles échanges d'information, et aussi des projets pour la célébration du Grand Jubilé de l'an 2000, anniversaire de la naissance de Christ, auquel entend s'associer le Professeur Evangelos Venizelos, ministre de la Culture de la République Hellénique.

 

LA LIBERTÉ D'EXPRESSION ET LE RESPECT DES CROYANCES

La Conférence des Évêques de France vient de créer l'Association Croyances et Libertés, qui permettra aux Évêques d'ester en justice, en cas d'atteinte à l'Église ou à la foi chrétienne. Depuis longtemps, la Conférence s'interrogeait sur la meilleure façon de protéger les croyants et leur foi à la suite d'un certain nombre d'initiatives médiatiques blessantes pour les chrétiens. Aussi a-t-elle demandé à des juristes d'étudier la création d'une association inspirée de la législation de 1972 sur la presse, laquelle permet de se protéger de la diffamation. Dans le contexte français, l'Église ne jouissant pas de la personnalité morale, cette association nouvellement créée lui permet de se porter en justice. "La loi de 1972 était faite pour lutter contre le racisme, mais le jurisprudence a distingué, au cours des années 80, cette forme de racisme qu'est l'atteinte au sentiment religieux qui se manifeste de plus en plus, notamment à l'égard des catholiques. L'anticléricalisme d'autrefois s'est transformé en un certain anti-christianisme qui atteint les droits fondamentaux de la personne". Les objectifs de l'Association visent donc "la défense des personnes et des dogmes", de façon à pouvoir couvrir une défense très étendue de l'Église et écarter les arguments d'irrecevabilité. C'est le Président de l'Association, qui est de droit le Président de la Conférence épiscopale, qui a tout pouvoir pour décider d'agir. Cf. Interview de Thierry Massis, recueilli par B. Gorce, La Croix, n. 34632 (5 février 1997) p. 24.

 

COLLOQUE D'HULST À PARIS
"Voilà de la science et elle est chrétienne!"

La Faculté de théologie et de sciences religieuses de l'Institut Catholique de Paris a organisé, les 21 et 22 novembre 1996, un Colloque pour célébrer le Centenaire de la mort de Mgr Maurice le Sage d'Hauteroche d'Hulst, recteur et fondateur de l'Institut Catholique de Paris (1841-1896). Plusieurs conférences ont traité de la responsabilité intellectuelle, de l'activité philosophique, des prises de position sur la question biblique, des engagements politiques, et du ministère spirituel de directeur de conscience et prédicateur à Notre-Dame, du premier recteur de la "Catho". Le Cardinal Paul Poupard, Président du Conseil Pontifical de la Culture, a tenu une conférence intitulée: "Monseigneur d'Hulst, fondateur de l'institut catholique de paris, et le renouveau culturel de l'Eglise de France", dont nous extrayons les passages suivants:

Les Recteurs se suivent, et ne se ressemblent pas. Les précédant tous, le premier d'entre eux est sans conteste Monseigneur d'Hulst, et non seulement premier dans l'ordre chronologique et aristocratique, ce qui est hors de doute, mais aussi dans tous les genres: comme la graine contient le fruit, il les contient tous, en germe et comme en puissance.

"C'est une grande illusion de croire que l'on peut conserver la direction des âmes, c'est-à-dire celle des coeurs et des volontés, quand on a perdu celle des esprits." (Cardinal Baudrillart) Monseigneur d'Hulst, par lui-même et par les institutions auxquelles il présida, fut le centre du mouvement intellectuel le plus intéressant et le plus profond qui se soit produit de notre temps au sein du catholicisme. Il a connu et compris son siècle dans toutes ses tendances intellectuelles. A la différence de Lamennais, il n'a pas mêlé le flot de l'erreur et celui de la vérité. Il a serré de plus près que Lacordaire les problèmes fondamentaux de la philosophie chrétienne. Il a eu sur Louis Veuillot l'avantage d'être plongé presque constamment, malgré tant d'obstacles accumulés, dans une atmosphère de pensée supérieure et de sereines études. Comme Montalembert, il a défendu avec une hauteur de vues sans égale, la liberté d'enseignement, et il lui a été donné, non seulement de parler, mais d'agir et de diriger. Plus exact et plus profond que Dupanloup, héraut de la civilisation chrétienne autant que Lavigerie, plus intégralement catholique que Brunetière, il était, au dire du Recteur Monseigneur Baunard, le premier prêtre de France, c'est-à-dire d'un clergé, ajoute Baudrillart, qui, "pris dans son ensemble, est probablement le premier, en tout cas l'un des premiers du monde." L'éloge n'est pas mince sous la plume du biographe, qui le complète ainsi: "En fait, il joua un rôle plus étendu que s'il eût été évêque."

Dans une situation de détresse où l'Eglise a peu de ressources et peu d'hommes, émergent trois précurseurs du renouvellement intellectuel de l'Eglise de France: Lamennais avec l'Ecole de la Chesnaie et la Congrégation Saint-Pierre, Bautain et l'Ecole de Strasbourg avec la Société des Prêtres de Saint-Louis, et Gratry. Tous les trois ont compris, chacun à sa manière, qu'un homme, si intelligent et actif soit-il, ne peut être qu'un initiateur. Pour renouveler un grand corps, il faut des institutions permanentes qui continuent et achèvent son oeuvre.

En 1875, la loi sur la liberté de l'enseignement supérieur est votée. Sous l'impulsion du Cardinal Guibert, la création d'une Université Catholique est décidée, avec l'institution d'une commission permanente de quatre membres élus: le coadjuteur de Paris, comme président, les évêques d'Orléans et de Versailles, et l'Abbé d'Hulst, secrétaire, avec mission de commencer les cours dans le dernier trimestre de l'année 1875. Problèmes de locaux, disette d'argent, choix des collaborateurs. Tout reposait de fait sur l'Abbé d'Hulst. Il vaut la peine d'écouter le rapport de l'Abbé d'Hulst au Conseil Supérieur des Evêques, en juillet 1883: "Du train dont vont les choses dans le monde des intelligences, quel est l'avenir prochain de la foi?... Le sort de la foi nous est confié... Si le clergé s'endort dans l'indifférence scientifique, ou s'il s'attarde aux conceptions d'un savoir vieilli devenu l'équivalent de l'ignorance; s'il permet qu'on identifie la cause de la vérité chrétienne avec des assertions désormais insoutenables, il assistera au naufrage de la croyance dans les esprits cultivés... Si d'autre part le clergé se met à la remorque des novateurs, acceptant, toute faite de leurs mains, une science empoisonnée de préjugés et d'erreurs, ce n'est pas lui qui convertira les incroyants, c'est l'incrédulité qui le gagnera insensiblement. Et l'on verra la tribu sacrée se diviser en deux groupes: les prêtres qui feront cas du savoir et qui perdront à son contact la virginité de la foi, et ceux qui, voulant avant tout rester apôtres, tiendront en suspicion les hautes connaissances."

Donc il faut créer et entretenir des foyers de science sacrée. Pour Monseigneur d'Hulst, le renouveau culturel de l'Eglise de France indispensable, non seulement, nous l'avons vu, pour son rayonnement intellectuel, mais aussi pour l'avenir même de la foi en notre pays, ne se limitait pas aux Facultés de sciences sacrées, mais s'étendait aux sciences tout court: "C'est la science qui est apostate, disait-il, c'est la science qu'il faut rendre au Dieu qu'elle a renié." A la science blasphématrice, il faut opposer une foi savante qui s'impose au respect des hommes et qui impose aux hommes le respect de Dieu. Vaste programme, qui impliquait la création d'une véritable Université. A ce titre, la création d'une Faculté de médecine lui paraissait nécessaire: "Nous n'avons rien fait si nous ne créons pas une école de médecine." N'enseigner qu'un seul ordre de sciences, écrit-il, c'est créer une école, mais les rapprocher, n'est pas seulement additionner le savoir au savoir: vous le multipliez, vous allumez un grand foyer d'activité intellectuelle, une concentration de lumière. Voilà de la science et elle est chrétienne!" Monseigneur d'Hulst avait cette déclaration significative: "Je connais par expérience l'effet désastreux que produit sur un esprit cultivé un argument vieilli et une façon ignorante et outrecuidante de faire triompher la vérité."

En 1981, l'Abbé d'Hulst devient Recteur, et le Pape Léon XIII le fait Prélat de sa Maison. Dans sa brochure de 1892, "L'Institut Catholique de Paris. Son caractère, son but, son importance, son organisation, ses résultats, ses besoins", il énonce clairement son triple objectif: former une élite sociale, constituer une foyer scientifique chrétien, réconcilier la science et la foi. Et dans son dernier discours de rentrée, en 1895, le Recteur d'Hulst énonce la raison d'être, la fin ultime, l'âme de l'Institut Catholique, en une formule lapidaire reprise par le Pape Jean-Paul II à l'Institut Catholique, en 1980: "Nous voulons jeter dans le monde qui pense un ferment chrétien, le ferment évangélique."

Je note ici simplement, car elle est symptomatique, sa dernière fondation, dans l'ordre des études, des cours d'instruction supérieure pour les jeunes filles et les femmes chrétiennes. "La haute culture est devenue un besoin pour les femmes. Une seule question désormais se pose: convient-il que les femmes croyantes trouvent cette culture parmi nous? Ou veut-on qu'elles soient réduites à la chercher ailleurs? La réponse ne saurait être douteuse. Il ne reste plus qu'à déterminer les moyens pratiques de satisfaire à ce besoin."

Léon XIII confie en 1892 au Recteur: "Il y a des esprits inquiets et chagrins qui pressent les Congrégations romaines de se prononcer sur des questions encore douteuses. Je m'y oppose. Je les arrête, car il ne faut pas empêcher les savants de travailler. L'Eglise arrive toujours à temps pour les remettre dans le droit chemin."

Courage intellectuel et fermeté doctrinale, deux qualités conjointes chez Monseigneur d'Hulst. Il contribua de manière extraordinaire au renouveau culturel de l'Eglise de France dont nous sommes les héritiers et les continuateurs. Héritiers d'une christianisme qui, hier encore, s'interprétait aisément à l'intérieur d'une configuration culturelle dont il avait pour une large part structuré l'ordonnance, nous nous trouvons aujourd'hui, avec un sentiment d'historicité accru, aux prises avec une dislocation du savoir où la vérité une et unifiée d'hier se trouve comme pulvérisée en de multiples objets, dans une culture éclatée. L'Eglise se doit toujours, aujourd'hui, plus que jamais, d'être présente, non seulement au niveau où la culture s'acquiert, mais sur les terrains où la science se fait. Que ce Centenaire soit une promesse, et non pas seulement un rite de gratitude.

 

COLLOQUE "RELIGION, CULTURE, FOI" À NOTRE-DAME DU LAUS

Dans le cadre accueillant de Notre-Dame du Laus, dans les Hautes-Alpes françaises, le Cardinal Paul Poupard a présidé du 10 au 12 septembre 1996 un Colloque "Religion, Culture, Foi" qui a réuni plus de 70 participants dans une réflexion interdisciplinaire à finalité pastorale. Introduits par plusieurs conférenciers, cinq thèmes ont nourri de fructueux échanges et suscité une prise de conscience renouvelée que la religion est une dimension interne de la culture dont les manifestations historiques apparaissent toujours liées à une conviction de foi.

L'homme moderne et sa quête spirituelle. Il n'est aucune culture où la présence de l'homo religiosus ne soit attestée (Julien Ries). La situation "inédite" de la modernité (Emile Poulat) laisse apparaître sous la couche de la sécularisation (J.P. Sironneau) une quête spirituelle toujours vive.

L'Eglise au défi des cultures. Les voies de cette quête spirituelle sont multiples, et la requête tenace. Soixante quinze ans d'athéisme officiel n'ont pas réussi à l'étouffer en Russie (Bernard Dupire), aujourd'hui affrontée aux mêmes défis que l'Occident: sécularité, modernité, nationalisme, matérialisme. Mais l'Eglise n'a cessé en s'inculturant au cours des siècles en des cultures variées de surmonter les défis par le dialogue créateur plus que par l'affrontement stérile (Jean Chélini).

Le Message biblique demeure une référence essentielle, où les symboles naturels expriment la grande réalité de l'Alliance de Dieu avec l'homme (Edouard Cothenet), récepteur, lecteur, et témoin du grand livre de la création (P. Gibert).

Eglise de France et modernité. L'histoire, loin d'être un progrès linéaire, est marquée de flux et de reflux du sentiment religieux en France depuis le XVIIIe siècle (Gérard Cholvy). L'attirance actuelle des spiritualités orientales (Michel Delahoutre) témoigne d'une sensibilité nouvelle et appelle une catéchèse renouvelée.

La réponse de l'Eglise au besoin de cohérence de l'homme moderne. L'Eglise n'est pas dépourvue devant les requêtes de la nouvelle religiosité et des nouveaux mouvements religieux. A l'homme moderne, comme ses devanciers en quête de cohérence, la liturgie offre un lieu de croissance et d'éveil au mystère de Dieu et à la grandeur de la vocation humaine (S. Rouvillois), exprimée par les jeunes en images, sons et gestes d'un univers puissamment médiatisé (Madame Martini). Des horizons nouveaux s'ouvrent avec une nouvelle espérance qui appelle à l'évidence une audace apostolique renouvelée pour une nouvelle évangélisation des cultures au seuil du nouveau millénaire (Mgr G. Lagrange).

Dans son intervention de synthèse, le Cardinal Poupard a appelé les participants, et à travers eux toute l'Eglise, à faire apparaître la nouveauté de l'Evangile dans toutes les dimensions de l'existence. "En cette fin de millénaire génératrice d'anxiété, dans un monde repu de philosophie matérialiste et du scepticisme qu'il engendre, les quêteurs de sens ont soif de ressourcement, de silence, d'intériorité. Si l'on s'en va chercher hors de la tradition chrétienne, c'est faute de trouver réponse, au sein d'une Eglise ... traditionnellement méfiante envers toute forme de mystique affective, en dépit de l'élan constant suscité par la mystique du coeur d'une sainte Thérèse de Lisieux.... Devant le défi des cultures en ce temps de mutations culturelles et de graves affaissements, voire de quasi ruptures, je suis frappé du frémissement des plus jeunes, en quête d'espérance, en réaction contre une culture médiatique dominante, ruisselante de volupté et de violence portées au paroxysme et obsédante dans ses séquences bruyantes indéfiniment répétitives.

"L'Eglise peine à transmettre son message de salut, à travers des canaux qui en privilégient le plus souvent les manifestations les plus extérieures, voire les contestations hétérogènes, certes plus consonantes avec les séductions hédonistes de la culture libérale. Une autre culture existe pourtant, pétrie de sagesse millénaire, en quête de beauté, d'amour et de vérité, qui ne cesse de se transmettre dans l'intimité des foyers, la ferveur des paroisses, la piété populaire des pèlerinages. La foi chrétienne ne cesse d'être créatrice de culture.

"Pour le Concile Vatican II, – je cite Gaudium et Spes 19,1 – "beaucoup de nos contemporains ne perçoivent pas du tout ou même rejettent explicitement le rapport intime et vital qui unit l'homme à Dieu: à tel point que l'athéisme compte parmi les faits les plus graves de ce temps et doit être soumis à un examen très attentif". Depuis lors, les trois décennies écoulées ont posé cette énorme question de l'incroyance moderne comme le problème pastoral crucial. Comme une lézarde, elle a découvert les profondeurs vertigineuses de notre être, et révélé une manière de vivre apparemment et tranquillement étrangère à la foi. La réalité d'aujourd'hui est bien différente. En effet, si la cohésion culturelle et sociale née de l'Evangile continue de s'émietter, un nouveau sacré émerge d'une sécularisation qui n'a pas tenu ses promesses et d'une modernité qui ouvre une brèche au message des béatitudes. Le monde en crise est un monde qui passe. Demeure l'homme, toujours changeant dans son apparaître et mouvant dans son agir, mais dont l'humanité sans cesse a besoin de renaître, tout simplement pour être. "Voici l'homme", dont l'ambivalence nourrit la mystique et la politique, le désir de paix et les actes de violence, le besoin d'amour et les manifestations de haine. C'est à cet homme que l'Eglise s'adresse, à sa conscience personnelle, comme aux expressions multiformes de sa culture, l'infini de ses rêves et la frustration de ses désillusions personnelles et sociales.

"La mutation culturelle de notre temps qui suscite souvent le pessimisme appelle l'espérance. Nous avons à établir un pacte de sympathie avec toute la création, en retrouvant la dimension du mystère qui est au coeur du réel.... Si la modernité semblait hier la négation de la religion, la post-modernité est aujourd'hui la négation de cette négation. Le moderne tout rationnel se découvre non raisonnable, quand il laisse insatisfaits les besoins essentiels, les désirs fondamentaux, et du coup le défi est énorme: de l'intellectuel au sensuel, faire paître l'immense troupeau de nos sens dispersés.... Le sens du religieux se transmet peut-être moins par le discours in-dispensable qui le dit, que par l'existence irrécusable qui l'atteste. Claire d'Assise, sur son lit de mort, qui chante: "Béni sois-tu, mon Dieu, de m'avoir créée", et Thomas d'Aquin, qui construit sa Somme théologique comme une immense cathédrale aux contreforts puissants pour mieux donner aux vitraux leur transparence à la lumière.

"Paul VI affirmait qu'entre la voie de l'intelligence et celle de la beauté, cette dernière était le plus sûr chemin vers la vérité. La splendeur de l'art chrétien est sans conteste un ostensoir du Christ ressuscité eucharistié. Comme il suffit de l'étincelle pour que le feu s'éprenne, la beauté a la secrète grâce d'éveiller l'amour. L'Amour attire. J'aime ce vieux mot de notre langue: l'Aimance du Christ, Amour, Aimant. Les religions périssent moins par perte de dogme ou de morale, que par manque d'émerveillement. Le doute cartésien a été corrosif et le cogito réducteur: cogito, ergo sum, "Je pense, donc je suis". Nous pouvons peut-être dire aujourd'hui, en passant du subjectivisme au personnalisme: Tu es, ergo sum, "Tu es, donc je suis". Nous sommes sans nul doute à la fin d'une époque spirituelle de l'Europe et les témoins et acteurs d'un événement spirituel de grande portée. Le projet vieux de trois siècles de construire un monde sans Dieu s'est écroulé. La modernité est archaïque, le post-marxisme une impasse et le post-moderne obsolète. L'humanité vit un nouvel âge, new age, de son histoire. Ce n'est pas un nouveau mouvement religieux qui l'a inventé et nous ne devons lui en laisser ni la paternité ni l'exclusivité. C'est le Concile Vatican II qui l'affirme, voici plus de trente ans déjà, dans sa Constitution pastorale sur l'Eglise dans le monde de ce temps: "Le genre humain vit aujourd'hui un âge nouveau de son histoire" (Gaudium et spes, 4). Cette mutation profonde entraîne des changements psychologiques, moraux, religieux, considérables, et appelle de toute évidence une nouvelle présence de la foi dans la culture. Déjà saint Irénée, le premier évêque théologien en France l'affirme en des termes d'une force remarquable: [Christus] omnem novitatem attulit semetipsum afferens (Adversus haereses IV, 34, 1). Le Christ en s'offrant lui-même nous a apporté toute nouveauté. Aujourd'hui comme hier, et plus encore au seuil du nouveau millénaire, en ce nouvel âge de notre humanité, la tâche des chrétiens est de faire apparaître toute la nouveauté de l'Evangile dans toutes les dimensions de l'existence, comme source de beauté et de vérité, d'amour et de joie."

 

LA DIMENSION RELIGIEUSE DU PATRIMOINE CULTUREL

Une prise de conscience se fait progressivement en nombre de pays de l'Europe Occidentale, particulièrement en France: l'appauvrissement, si ce n'est la disparition de la culture religieuse dans les jeunes générations. Cette carence entraîne une mutilation culturelle, car l'ignorance compromet l'accès à la signification d'un riche patrimoine, composante essentielle de l'identité nationale. Pour y remédier, Dominique Ponnau, Directeur de l'Ecole du Louvre et Président de la Commission pour la sauvegarde et l'enrichissement du patrimoine culturel, a réuni en avril 1996, sous le patronage conjoint des ministères de la Culture et de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, un Colloque sur la formation à la dimension religieuse du patrimoine culturel.

Les Actes viennent d'en être publiés par la Documentation française dans un beau volume de 300 pages intitulé Forme et sens. Il est heureux et symptomatique qu'un Etat laïc comme la France ait l'audace d'aborder une telle question en faisant appel à toutes les compétences en la matière: conservateurs du patrimoine, responsables culturels, artistes, enseignants, universitaires, représentants élus de la nation, intervenants des médias, membres du clergé.

Les uns et les autres se sont efforcés de rejoindre l'homme dans son aspiration essentielle qui anime toute l'histoire humaine depuis ses origines, la quête du sens, à partir d'une réflexion interdisciplinaire sur les rapports entre la forme et le sens. Ils ont abordé le problème capital de la formation dans un Etat laïc: comment faire percevoir aux jeunes le sens spirituel du patrimoine religieux consubstantiel à la culture de la nation.

Le ministre français de la culture, en ouvrant le Colloque, n'hésitait pas à dire: ce patrimoine religieux est d'une richesse inouïe, il constitue une part éminente du génie spirituel de la France et de l'Europe. Il se donne à voir, à entendre, à goûter, à respirer. Comment pourrait-on renoncer à le déchiffrer?

Le diagnostic de Dominique Ponnau est sévère: l'ignorance dans le domaine de la culture religieuse est telle, et celle-ci a une importance si capitale pour toute culture, que sa disparition serait d'une gravité extrême pour notre culture, et à travers elle, pour notre société. Que faire donc pour y remédier: quelle formation donner? A qui? Par qui? Comment? Dans quel esprit?

Confrontant avec sérénité leurs expériences diverses et leurs convictions convergentes, les intervenants se sont accordés pour reconnaître la nécessité de reconstituer la mémoire et d'aider les jeunes à se repérer dans les symboles religieux constitutifs de notre culture.

L'action est urgente et requiert beaucoup de courage chez tous les partenaires, dans le respect de leurs compétences propres. Car "ce qui nous manque essentiellement, pour avoir encore une compréhension interne et intuitive de cette culture, c'est l'accès naturel à son principe d'intelligibilité, qui n'est autre que le principe dynamique qui lui a donné sens, dans le processus même de sa genèse historique et de son expression formelle: la religiosité chrétienne. Ce n'est nullement une coïncidence fortuite que la concomitance actuelle de l'affaiblissement ou de l'affadissement de la mémoire culturelle, et de l'éloignement du plus grand nombre vis-à-vis de la foi et de la pensée du christianisme" (J.-F. Lavigne, p. 40).

 

L'INSTRUCTION RELIGIEUSE DANS L'EUROPE PLURICULTURELLE

La liberté religieuse appelle l'impartialité des Etats devant la diversité des confessions religieuses et les choix des personnes. La situation nouvelle de l'Europe, où s'accroissent en même temps le pluralisme religieux et le processus unitaire, appelle une réflexion sur les aspects culturels et juridiques du problème confrontés avec les positions des principaux acteurs religieux: catholique, protestant, orthodoxe, juifs, musulman. Le Salon "Ecole" de l'Education de la formation en a débattu à Turin dans le cadre du Salon du Livre, le 22 février 1997, avec des personnalités qualifiées des diverses confessions religieuses et les différents statuts de la religion dans les divers Etats européens: concordat, séparation, Eglise et Etat.

Importante est à cet égard la prise de conscience qui se manifeste au niveau du Conseil de l'Europe, comme le témoigne le Document préparatoire au 65ème Séminaire destiné à des enseignants en octobre 1994: "La religion ne peut être ignorée, surtout dans le conteste de notre société pluriculturelle. En conséquence il revient à l'école de promouvoir, par son enseignement, une approche culturelle, sociale et historique des religions qui soit empreinte en même temps de tolérance, exempte de tout cléricalisme et de tout endoctrinement idéologique". Le défi est là: proposer une information objective sur les religions sans pour autant tomber dans une indifférence totale devant leur message.

 

UN FUTUR POUR DIEU AUJOURD'HUI?
Philosophie et Science s'interroguent

Très symptomatique est l'organisation à Parme, du 6 au 8 mars 1997, d'un Congrès international sur ce thème, par le Département de Philosophie de l'Université des Etudes de la Ville. Des intervenants de qualité, philosophes et cinéastes, économistes et sociologues, savants et diplomates, pour une thématique qui trouve sa place dans une réflexion interdisciplinaire universitaire: l'approche contemporaine du Sacré à travers les diverses cultures, dans un contexte philosophico-scientifique. Les thématiques témoignent d'une approche à la fois ouverte et rigoureuse: règles morales et comportement économique. L'espace de la dimension religieuse dans le discours économique (Zamagni, Bologna).

Le mal, "preuve" de l'existence de Dieu (Ciancio, Turin). La science et la demande de sens total (Przewoznj, New York). La crise de la philosophie moderne de la subjectivité et le problème de Dieu (Olivetti, Rome). Est-il possible de démontrer l'existence de Dieu après Nietzsche? (Spaemann, Münich). Que signifie "argumenter" dans le discours sur Dieu? (Gilbert, Mexico). La requête de Dieu chez l'homme contemporain (Ricoeur, Paris). Le fondement religieux pour le droit? (D'Agostino, Rome). L'existence de Dieu, l'ordre biologique et la souffrance (Zatti, Vérone). Expérience morale et existence de Dieu (Ferretti, Macerata). Le mythe de la certitude et le risque de la vérité (Arecchi, Florence). Origine de l'univers, intervention de Dieu? (Sanguineti, Buenos Aires). La psychanalyse, défi salutaire pour la religion (Vergote, Louvain). Les métamorphoses du sens religieux dans le monde d'aujourd'hui: Table ronde avec la participation de théologiens, sociologues, ambassadeurs et cinéastes.

 

CENTRE CULTUREL DE L'ÉGLISE D'ORIENT
Collège de Babel pour la philosophie et la théologie (Baghdad – Iraq)

Dès l'institution du Centre nous avons commencé à intéresser les intellectuels, les artistes et ceux qui sont engagés dans les Mass Media, à des rencontres, des initiatives et à une bibliothèque spécialisée. Le travail réalisé jusqu'à aujourd'hui (mars 1996) comprend: 1. la publication d'un premier volume d'une série de publications, intitulé: L'Eglise au cours de l'histoire (1995) du P. Vincent Van Vossel, Rédemptoriste belge et professeur au Collège de Babel, écrit en arabe; 2. une exposition artistique des oeuvres d'une vingtaine d'artistes irakiens chrétiens dans le grand Culb al-Ulwiya à Bagdad, au cours du mois d'octobre 1995, à l'occasion du Synode Général Patriarcal de l'Eglise Chaldéenne; 3. la formation du "Cercle des Intellectuels et Artistes chrétiens" à Baghdad, qui a comme but de se réunir une fois par mois et d'avoir tout genre d'activité au long de l'année présentant un intérêt pour la culture avec une accentuation de la présence chrétienne; 4. l'acquisition de livres spécialisés susceptibles d'intéresser un nombre plus grand de lecteurs et de chercheurs, chrétiens et musulmans; 5. un plus grand intérêt envers le patrimoine chrétien, et la conclusion d'un contrat avec l'Université de Leiden (Institut Peshitta) concernant les manuscrits syriaques et arabes chrétiens d'Iraq (février–mars 1996), et, prochainement, avec une Société italienne pour le patrimoine archéologique chrétien; 6. la sensibilisation de la culture, grâce à plusieurs conférences tenues par Joseph Habbi dans des Universités, Cercles et Clubs culturels d'Iraq, en présence d'intellectuels chrétiens et musulmans. 7. A l'occasion des célébrations du troisième Millénaire, nous espérons arriver à faire plus, pour que la présence chrétienne, depuis des siècles très vive et efficiente, soit encore lumière de salut. Joseph Habbi, Directeur

 

UNITED NATIONS ORGANISATION
Human rights, development and democratization for a culture of peace

The Report on the work of the United Nations Organisation, presented by the Secretary General on the occasion of the UN's fifty-first session, concluded with a reference to the prevention of conflicts and the duty to work for human development. "Development and democratization are, potentially, the most effective ways of preventing conflicts. So the United Nations Organisation hopes that the immediate requirements for maintaining peace and humanitarian aid will not compromise long term action in favour of human progress... Supporting democratization is a new direction for the work of the Organisation. Assistance at elections is being developed while, in a growing number of member states, the means of helping societies to prepare the institutional and cultural ground to foster democratization are being strengthened" (cf. United Nations, 51st. General Assembly, Report of the Secretary General on the work of the Organisation, 20 August 1996).

 

UNESCO: THE CULTURE OF CITIES

The Director General of UNESCO, Federico Mayor, offers a series of reflections on the issues facing cities in the 21st. century.

"There are three issues facing cities in the 21st. century: instituting democracy in cities and the creation of a true urban community, mastering urban development and consequently the government of cities, and mastering urban techniques, particularly in the current transition to a renewed sense of general interest and to more flexible negotiations between the public and private sectors.

"Urbanisation could bring about social improvements, better access to information, education, health, diversification and enrichment of life styles and cultural exchanges. But this all requires equal access to cities. UNESCO intends to act simultaneously in two areas: knowledge and practical action.

"Cities are an essential intermediate link between the individual and the state: local democracy and civic pride are its moral cornerstones. Social apartheid, on the other hand, is the sign of its decay. Civic pride makes sense only in the context of a sense of urban solidarity which is part of a culture of cities, which itself is neither part of a homogeneous international culture, nor a heterogeneous mosaic of antagonistic cultures, but something linked to an awareness of the place and of belonging to a metropolitan community.

"Cities are a heritage for all and every city has its own cultural personality.... The arts should work on behalf of cities, in an interdisciplinary approach which will encourage the emergence of a new generation of builders. The architecture of the 21st. century needs to achieve a difficult balance between modern techniques which require little effort and worthy technical and aesthetic traditions which it would be harmful to ignore.

"Envisaged in this way, strategic city planning is nothing other than durable urban development.... A city which serves man or, in other words, individuals, relations between individuals and human relationships, demands equal access for its whole population to all modern means of communication and information.... The citizen of tomorrow will need, above all, to be well adapted to the urban environment. So from an early age he or she will need to be educated to see the city as a place where one can organize one's own life. Respect for oneself and for others needs to become a reflex action" (cf. F. Mayor, "Habiter l'Avenir", Le Courrier de l'UNESCO, September 1996, p. 38-39).

 

COUNCIL OF EUROPE
Laying new foundations for cultural co-operation in Europe

Raymond Weber, Director of education, culture and sport at the Council of Europe, offers an analysis of cultural co-operation in Europe, on the eve of the year 2000.

Cultural policies and cultural co-operation itself have changed profoundly since 1989. There are many different reasons for this. Raymond Weber would include the following among the most significant ones: on the one hand, globalisation, with its essentially economic "logic" and, on the other, the search for cultural identity on the part of regions and minorities; a blurring of the traditionnel distinction between "professionals" and "amateurs", between cultural initiators and "the public"; a modification of our life styles and our cultural habits, particularly influenced by globalisation and new technologies; a change in the concept of "culture", the content of which is becoming vague and hard to define; the dangers of increased "instrumentalisation" of the arts and of culture at the behest of economic development, or a city or region's image; a weakening of the welfare state, the fruit not only of a difficult economic situation but also of a crisis in the "content" of cultural policy; the proliferation of partners in cultural policies.

These phenomena affect cultural co-operation in Europe: while there is artistic creativity, what is often lacking is a corresponding capacity for circulating information, for encouraging exchanges, for proposing forums to all involved. There is a growing discrepancy between the expectations of the forces behind cultural co-operation and cumbersome inter-governmental or community structures. "Financial support for cultural co-operation in Europe remains derisory and hardly enables European organizations to play a "formative" role in co-operation... in view of the important challenge faced by European cultural co-operation and the burgeoning creativity in research and the arts, it seems to me that there is a curiously low level of debate in this area".

Raymond Weber puts forward several proposals for facing the present situation: relaunch the debate, in a way which is interdisciplinary, decompartmentalised, more democratic and open; give a clearer affirmation to the European dimension of cultural co-operation; lay a new basis for this cultural co-operation in terms of its content, methodology and structures; face the question of the institutional frameworks of co-operation.

"A great many questions and – at least for the moment – very few answers... If, however, the forces involved in European cultural co-operation are willing to join together in an effort to reflect on what is at stake, to define new "rules of the game" and to try out new ways of working and new structures, we shall be able to move into the next century with confidence".

Cf. R. Weber, "Pour une refondation de la coopération culturelle européenne", Circular. Recherche et documentation sur les politiques culturelles, n. 4/5 (1996) p. 2 (English), p. 3 (Français).

 

Slovenia's Cultural Policy

At the Council of Europe's Committee for Culture's 13th meeting, held from 25 to 27 November 1996 in Strasbourg, Slovenia presented to the delegates of states which had signed the Convention on Cultural Co-operation in Europe the cultural policy it has pursued since becoming independent.

Led by the culture minister, professor Janez Dular, the Slovenian delegation outlined the lighter and darker sides of being a young independent state. First in line to join NATO and the European Union, Slovenia is experiencing a certain weakness due largely to having a small population. It is easy to see that a strong cultural policy is the only way to protect and develop Slovenia's cultural heritage. Fortunately, the stipulations for such a policy have already been met: on the one hand, Slovenia's culture remained intact under communism, and its influence has continued to grow; on the other hand, unlike what has happened in many countries, the cultural budget in Slovenia has so far continued to increase.

Basically, the present state of culture in Slovenia can be understood only with reference to the period from 1947 to 1991. There was always a certain freedom of movement in cultural affairs, as long as cultural programmes were not suspected of going beyond their limits. However, during this period, the immense cultural heritage of the Church was not protected as it should have been, because the communist régime was afraid that cultural support for the Church might have increased its influence on the population. The cultural norms from the communist period are still operative. They guarantee a level of quality in culture, but one feels the absence of any new and dynamic cultural planning: one has to admit that there is a certain stagnation in cultural policy.

Despite its political history, there has been continuity in Slovenia's cultural policy. Slovenes have always tried to defend their cultural identity against communism. This was possible because cultural institutions were, at least in theory, legally constituted and independent in the exercise of their own cultural policy. This is so true that the minister affirmed that it would be wrong to speak of "ex-Yugoslavia" in the case of Slovenia, inasmuch as there has never been any Yugoslavian cultural policy in Slovenia. Quite simply, the separation of Slovenia and ex-Yugoslavia was essentially the fruit of Slovenian culture.

The Concil of Europe's experts whose task it was to examine this cultural policy made quite a significant observation. This is a unique case among countries formerly under communist rule. Having kept its cultural infrastructure and budget, Slovenia need not be considered, culturally, as a country in transition. The changes in 1989 were an evolution in Slovenian cultural policy, not an interruption. In the opinion of these experts, the current lack of progress could be remedied, thanks to the number of cultural institutions throughout the country.

Its culture makes Slovenia a specific and original case among the republics which once made up Yugoslavia. Cultural minorities have little impact there and make up less than 1% of the population, and yet it has a good policy towards the Hungarian and Italian minorities, who have two seats in the Slovenian Parliament. Bearing in mind the size of the country, it could be thought useful to develop further international co-operation in literature, particularly the translation of Slovenian literature, and the publication in Slovenia of foreign works.

At present, the state finances quite a number of institutions, 85% of which are state run. In future, the Slovenian government will no longer finance cultural institutions, but cultural programmes of value. The financing of many museums will be dealt with by regions or local authorities. The minister foresees the creation of a foundation for financing important cultural projects not yet linked to any institutional programme. At the moment a formation programme for administrators of cultural institutions is getting under way, but there are also problems, yet to be faced, in the relationship between artists and the demands of commerce, and that between culture and tourism.

So Slovenia needs to develop its culture industry to avoid being colonised and to spread its own culture abroad. The suppression of state finance for cultural institutions ought to stimulate the production of quality programmes, as they alone will be eligible for public funding. There is a long road ahead before the public and private spheres are fully in tune, something which will guarantee Slovenia a successful transition to the 3rd Millennium.

 

HONG KONG: STUDYING CHINESE CULTURE

The first interdisciplinary academic centre for the promotion of studies on religion, society and culture in China officially opened on 30 November 1996 in Hong Kong.

The Center for the Study of Religion and Chinese Society (CSRCS) has been founded and organised by Chung Chi College at the Chinese University of Hong Kong. This new institute brings under one roof the study of religion and Chinese philosophy, as well as anthropology, theology, sociology and fine arts and literature, and especially Chinese architecture, music, language and literature.

According to Archie Lee Chi-Chung, director of the CSRCS, this institute is all the more necessary given that contemporary society "has neglected the rich religious elements of Chinese culture. Chinese people generally do not see religion as something to be studied. But this attitude has changed in recent years, and not only in Hong Kong, but also in China and Taiwan".

Cf. Zhonglian. Relais France–Chine, No. 71 (February 1997) p. 8.

 

FINDING A PLACE FOR THE GOSPEL IN DANISH CULTURE

The Pontifical Council for Culture was visited in January 1997 by Dr. Oluf Bohn, a Catholic academic from Århus in north-western Denmark. Dr. Bohn's response to the Council's questionnaire which has been part of the preparation for the forthcoming Plenary Assembly was a very honest and even alarming depiction of the task facing Christians trying to live and share their faith in the Nordic region. The primary mission in Denmark is to see realistically what is going on at present: it seems that the culture is dominated by the belief that economics can answer almost every question, and by an extreme conviction that self-fulfiment is people's main aim in life. A second stage of mission might be to purify and baptise this side of Danish culture, perhaps with the aid of the approach of the Greek Fathers of the Church.

Christianity is a distant memory for many Danes, and does not figure at all in the lives of many. Contemporary wisdom on mission to countries dominated by other religions seems to stress the need for respect for that religion, in order to be an attractive presence which will draw people in ways other than direct evangelization: the situation is reversed where Danes are not very religious now, though they have an ancient Christian culture. The Catholic Church is less than 1% of the population, and the majority of Catholics are foreign-born or the children of immigrants, so the inculturation of Catholicism in Denmark seems both urgent and incredibly complicated. In Dr. Bohn's own home parish there are 56 nationalities, the larger groups being from Sri Lanka, Vietnam, Poland and Spain. There seems to be a reluctance among younger clergy and many lay people to enter into a dialogue with Danish culture, although there would be opportunities in newspaper articles on Catholic traditions or on Christianity generally, to give just one example. There is also a Theology and Natural Sciences Forum, but there is little echo in the Catholic population. At the same time there is great support for various pious movements, which concentrate on individual spirituality: this seems to reflect, to some extent, the confused situation within the Danish Lutheran Church. The Lutherans are suffering from a certain division between a very ecumenical group and a very strict, existentialist, anti-ecumenical wing. Die innere Mission, a more pietistic group, are more open to dialogue. Any disunity within Christianity can only slow down the process of evangelization. And its twin process, inculturation, can proceed only when Denmark's Catholics feel both Danish and Catholic.

There are many possibilities, but the Church will always need to work carefully. In Denmark there is a phenomenally strong anti-authoritarianism, so the presentation of the Gospel and the Catholic faith needs to be presented convincingly as the way to genuine self-fulfilment. The Christian inspiration behind the growing number of hospices for terminally ill people can, slowly but surely, prove the resilience of Christian hope and love. And Catholic social teaching, if it were known better, would certainly strike a harmonious chord with most Danes. Perhaps, in time, it will be possible for Catholics to move from a slightly fearful passivity towards culture to a quietly confident patience. In a lecture given in Iceland in August 1995, Dr. Bohn had concluded that one of the best ways out of a defensive siege mentality might be the formation of small Christian communities. Presumably, apart from those new ones which form spontaneously, there are great possibilities here for recognised ecclesial movements.

 

RECENT DEVELOPMENTS IN THE PUBLISHING WORLD

The review Communication Research Trends (edited by Brother William E. Biernatzki sj of the Centre for the Study of Communication and Culture at Saint Louis University) recently published a lengthy article by Marcia Wynne Deering on "Book Publishing", indicating major recent developments and reflecting on cultural implications. It concludes with a rapid survey of a few national cases. Argentina's current political and economic stability have broken the virtual monopoly of Spanish publishers, so people have access to a hugely increased number of domestically-produced and foreign books. Cultural self-assertion has been behind a massive expansion in Canadian book publishing, built on a deliberate policy of encouraging authors to write and publish. China's book industry is completely state-run, and very active in promoting and controlling cultural awareness and development. The recent meteoric growth of publishing in Taiwan may be explained by the dense concentration of readers of Chinese, English and Japanese – the three largest sources of books by language. Taiwan and South Korea may have the largest potential for growth in the area of book publishing next century. A great interest in the history of culture and readership, as well as censorship, is focused on France, where the increase in new titles is matched by a drastic decline in readership, as in many other countries. M. I. Alekseeva, of Moscow State University, adds a section on publishing in Russia. It has moved from grossly inefficient centralisation – which gave rise to a black market in books – by way of a joint venture in market research by the Knizhnaya Palata [Book Chamber] and Knizhnoye Obozreniye [Book Review Newspaper] to a situation of greater independence for publishers, as from the beginning of 1988. The sad result is chaos, and an alarming scarcity of technical and educational publications; as ever in market development, smaller enterprises are vanishing, and consolidation of the survivors will stabilise the industry. In her conclusion, Marcia Wynne Deering points to the need for each country "to balance its cultural and political interests against the challenges and advantages of multinational corporations and foreign competitors" – she insists that "domestic publishing houses... remain vital to the various nations for maintaining or establishing each culture's self-identity and history, and promoting cultural awareness". Despite the undeniable prominence of English, "the importance of indigenous languages... is growing throughout the world". This point is echoed in Brother Biernatzki's Afterword: "the continued pursuance of a nation's cultural values can only be guaranteed in its books – especially its textbooks – if key publication management decisions are made by domestic, rather than foreign managers". Other issues include the technological revolutions in publishing and book production, as well as electronic media and their relationship to the traditional printed book: the big problem in the disappearance of smaller companies is the subjection of many other values to efficiency and profit. On a very positive note, it is pointed out that religious publishing in the United States of America was "booming": in the current climate, religious publishing houses would be "plum" targets for takeover, and would benefit enormously financially, but "both religious publishers and those in the arts and humanities should weigh the possible consequences carefully before entering into mergers or selling out to large corporations, if they hope their enterprises will continue to fulfill their original goals".

 

COMPUTERS, INTERNET, PRIVACY, RELIGION AND OTHER ISSUES

The expansion of Internet use is acknowledged to be exponential, and this is beginning to be reflected in the abundance of literature on the subject. A very useful guide to some of this literature is to be found in issue 2 of the 1996 volume of the review edited by Brother William Biernatzki sj, Communication Research Trends, which examines some of the implications of computer-based communications. The introduction to this issue insists that failure to adapt to the computerized environment will lead people to the same fate as the dinosaurs suffered when their environment changed, but the articles which follow raise some important questions. In the United States of America, about 8.4 million adults and 1.1 million children under 18 were using Internet regularly by June 1996: most use it from home, and mostly for electronic mail and private amusement rather than complex information transfer. Two vulnerable points are use by political groups (and other, quite undesirable purveyors of information) and increasing technical complexity. Privacy is seriously threatened by unscrupulous users of computer networks, and even by the fact that a computer records everything it does – and this information can be useful to insurance companies and all sorts of others. Urban hermits are a growing number of people who communicate almost exclusively by computer in what has been described as "a fragmented society of technological haves and have-nots", where there is a tendency to respond to media images rather than make judgements based on facts about problems of substance. However, on the positive side, Internet is able to save people enormous amounts of time. Less Developed Countries are hampered by various technological, economic, political and social barriers.

Religion is also affected. Sermon texts and revival meetings have made way for radio sermons and televised services. Now "the interaction of religious life with the developing electronic media has raised questions not only of the individualization of some people's religious lives but also of new forms of electronic religious communities". But the current yen for intimate community will probably not allow secondary relationships – electronic congregations whose practices are centred in the home – to take over completely.

Rapid technological development has brought us to a point where "technique" is what counts most. Technology "affects all the cultural institutions and social groups which define our everyday lives", and "reinforces rampant consumerism, which many feel threatening to true humanization". Understanding and being able to cope with technology will need to be an important part of educational programmes. Implications on the media and libraries are also considered in the articles, which draw to a close with some questions of a more philosophical nature: how real is Internet and what kinds of personal relationships will it foster? What will virtual reality do to knowledge? Is technology really a threat? The conclusion of the compiler of the articles is quite a positive welcome for these developments. Brother Biernatzki provides a very honest afterword, balancing the good and bad points and highlighting the risks to human relationships and to social structures and values. He has some good advice for religious leaders and these very sober words sum up his approach: "while preparing ourselves to enjoy the obvious benefits of the new technologies we should stand back from them, from time to time, to make sure we are using them in the right ways".

Cf. Communication Research Trends Volume 16 (1996) Number 2, published by the Centre for the Study of Communication and Culture at Saint Louis University.

 

UNIÓN EUROPEA: EL TRABAJO CULTURAL REGIONAL

Desde hace años, los responsables del fomento y desarrollo de los recursos de la Unión Europea vienen pidiendo que se reconozca el papel de la cultura para la construcción de una nueva sociedad. Desde 1993 han empezado a afianzarse dos ideas con futuro: un nuevo concepto de trabajo, que se diferencia del de empleo, y la convicción de que el terreno privilegiado para la aplicación de este nuevo concepto es el campo de la cultura.

Dada la capacidad de la cultura de contribuir al desarrollo regional, una parte de los Fondos Estructurales para el desarrollo económico se destinan a la cultura. La cultura modifica, en efecto, la imagen diferencial de una región, y refuerza el sentido de identidad de sus habitantes. Al crear centros de atracción para los turistas se disminuye su afluencia hacia zonas superpobladas. La cultura genera empleo a escala regional y local por la pequeña y media empresa que surge para los servicios de información y acogida del público. Dada la movilidad creciente de los europeos, que buscan, no sólo un empleo, sino también un ambiente y una calidad de vida de cierto nivel, la promoción de la cultura supone revalorizar los recursos locales con vistas a un desarrollo estable.

"Europa es una batalla que aún no está ganada. Y sólo pueden ganarla sus ciudadanos. No habrá Europa sin ciudadanos. No habrá ciudadanos sin cultura. No habrá cultura sin centros culturales y sin creadores. No habrá creadores sin comunicación. Y no habrá comunicación sin redes de comunicación".

La Unión Europea ofrece ayudas para fines precisos a los países de Europa central y oriental que hayan presentado su candidatura para unirse a los quince estados miembros. Sería deseable que se introduzca un apartado de "cultura" en estos fondos de ayuda específica, pero ello depende en gran medida de los países destinatarios, pues son los estados los encargados de definir sus propias prioridades.

Los Fondos Estructurales, que ya dedican a la cultura un 2,8 % de su presupuesto —aunque esto es más porque se tolera que como fruto de una elección positiva— podrían asumir más conscientemente esta dimensión, pues la cultura es uno de los sectores que más contribuye a la creación de empleo, con un potencial de innovación elevado y con una gran productividad de la inversión.

Cf. Helena Vaz da Silva, Communication à la réunion annuelle des Réseaux Centres Culturels en Monuments et Sites Historiques, Varsovie, 4 de mayo de 1996, Découvertes. Centro Nacional de Cultura, Lisboa, nº 7 (1996) p. 3, 6.

 

PAX ROMANA – MOVIMIENTO DE INTELECTUALES CATÓLICOS

El Movimiento Internacional de Intelectuales Católicos retoma la publicación de PAX ROMANA – MIIC Nouvelles, interrumpida en mayo de 1992 por razones económicas y de personal. El primer número de la nueva etapa está dedicado a la 27ª Asamblea Plenaria del Movimiento, celebrada en Dobogokö (Hungría) del 28 de julio al 2 de agosto de 1996. El documento final de dicha Asamblea dedica un amplio espacio a la situación cultural, y en particular al fenómeno de la fragmentación cultural e ideológica.

"A pesar de los procesos de interrelación y de globalización en curso, las viejas —y nuevas— heridas, las quejas y los miedos, pueden llevar hacia formas de conducta tribal muy enraizadas y agresivas, que rechacen los modos comunitarios de convivencia, respetuosos con las diferencias, que antes existían. [...]

"Algunas de las fracturas más profundas conciernen directamente a formas diversas de fundamentalismo ideológico, racial, cultural y religioso. En estos casos, la búsqueda de identidad, de coherencia y de sentido se unen a la agresividad, la into-lerancia y el rechazo de los que no comparten los mismos valores y puntos de vista ideológicos o religiosos. Esta tendencia es mucho más profunda de lo que se piensa, y se manifiesta en todo el mundo, sin distinción de cultura, de país o de religión.

"Es una tendencia tanto más peligrosa cuanto que toca a la zona de lo simbólico ligada a todas las actitudes y conductas humanas. En ciertos países y culturas este tipo de fractura pone en peligro la vida comunitaria misma, porque erosiona los fundamentos y las fuerzas que unen a la comunidad. A esta tendencia se une también la práctica de formas particularmente preocupantes de intolerancia y de agresión con respecto a los inmigrantes en ciertos países (especialmente en los países desarrollados de Europa, pero no sólo).

"Hay otras fracturas que están unidas a las anteriores; conciernen a la vida familiar, a sus estructuras y prácticas basadas en la diversidad de sexos, a la distancia creciente entre generaciones, a las relaciones entre escuela y familia en la educación de los niños, y —especialmente importante en África y Asia— al equilibrio crucial entre los valores de la tradición, por una parte, y la cultura moderna y sus modos de vida por otra. Se trata de fracturas que con frecuencia están en la base de otras que acaban en conflictos y tragedias".

El Movimiento observa cuántos intelectuales juegan un papel activo en la definición y desarrollo de los criterios, de las políticas y de las actuaciones concretas en materia de justicia y de paz. Aunque se justifique por su competencia científica o técnica, esta contribución de los intelectuales implica siempre unos valores. Desde el punto de vista de los intelectuales católicos, esta contribución a las grandes orientaciones y opciones de la sociedad debe situarse siempre en el contexto de opciones éticas claras, inspiradas en el Evangelio y en la Doctrina Social de la Iglesia.

Como conclusión de su Asamblea Plenaria, el MIIC formuló varias orientaciones importantes: "La identidad misma de Pax Romana está ligada a la consecución de la paz, de la justicia y de la solidaridad universal, sobre la base del mensaje de salvación del Evangelio, dentro de un total respeto y apoyo de la identidad y desarrollo de todas las culturas particulares y de la comunidad humana. La Asamblea comprende de este modo el sentido de la catolicidad por la inculturación del Evangelio.

"La celebración de los Jubileos es una ocasión magnífica para reapropiarse la memoria de la historia del Movimiento con vistas a la profundización de nuestra identidad y al fortalecimiento de nuestra espiritualidad en cuanto Movimiento católico de intelectuales y profesionales. [...]

"Hay que prestar una atención muy especial al importante papel que juega el MIIC dentro de la Iglesia católica. En cuanto movimiento laico de profesionales y de intelectuales, el MIIC ha de tomar cada vez más en serio su función para la evangelización del mundo moderno y para el desarrollo del pueblo de Dios".

Cf. PAX ROMANA - MIIC Nouvelles, n° spécial 27ème Assemblée Plénière, septiembre de 1996; n° 2, diciembre de 1996.

 

DECLARACIÓN DE EL ESCORIAL SOBRE EL PATRIMONIO CULTURAL

Delegados diocesanos de patrimonio cultural de numerosas diócesis españolas, representantes de las Asociaciones Nacionales de archiveros eclesiásticos, de directores de museos de la Iglesia, de musicólogos eclesiásticos del Departamento cultural de la CONFER, así como expertos y colaboradores del Secretariado Nacional, reunidos en El Escorial (Madrid) con motivo de la celebración de las XVI Jornadas Nacionales del patrimonio cultural de la Iglesia en España, presentaron al final de las mismas la Declaración que reproducimos a continuación.

1. Llamamos Patrimonio Cultural de la Iglesia a los bienes culturales que la Iglesia creó, recibió, conservó y sigue utilizando para el culto, la evangelización y la difusión de la cultura. Son testimonio y prueba de la fe de un pueblo. Son, también, creaciones artísticas, huellas históricas, manifestaciones de cultura y civilización.

2. Este Patrimonio nace y se hace para el culto y la evangelización. Éste es su fin primario y propio; es, también, su primer fin social.

3. Los lugares y edificios destinados al culto y reunión de los creyentes a lo largo de casi veinte siglos, y para actos y comunidades variadísimas, han dado origen a su Patrimonio Inmueble, arquitectónico-monumental; los numerosos objetos para el culto y la catequesis, como retablos pinturas, esculturas, tejidos, orfebrería, etc., forman su Patrimonio Mueble; los manuscritos, libros y documentos que recogen y reflejan la vida del pueblo de Dios —su memoria escrita— constituyen su Patrimonio Documental. Todos ellos son huella e instrumento de evangelización.

4. La Asociación Nacional de Archiveros Eclesiásticos desea que se reco-nozca el servicio que se presta a la sociedad, no sólo desde los importantes archivos catedralicios, diocesanos o de los grandes monasterios, sino también desde los treinta mil archivos parroquiales o similares, como instrumento de investigación.

5. Desea poner de manifiesto, además, los valores evangelizadores de los archivos eclesiásticos, memoria viva de la Iglesia de Cristo, de todas las edades y para todas las generaciones de creyentes.

6. Propone como preparación al año 2000, exposiciones y estudios de los fondos archivísticos por áreas. Así: Religiosidad Popular, Cofradías o Hermandades, Instituciones de Enseñanza, Hospitales y Beneficencia, Genealogías, Heráldica, Pergaminos, Manuscritos y otros.

7. La Asociación cuida y estimula la cualificación de sus miembros para dirigir los archivos, utilizando las nuevas tecnologías. La Guía de los Archivos y Bibliotecas de la Iglesia en España y las publicaciones de sus series Ecclesiae Vita o Memoria Ecclesiae, así lo ponen de manifiesto.

8. La Asociación Nacional de Directores de Museos de la Iglesia desea insistir en la importancia de la asignatura o enseñanza del origen y sentido del Arte Sacro en los Seminarios y Universidades; en incluir en la Formación Permanente del Clero estos temas o estudios; en cuidar la adecuada formación de guías para mostrar los Bienes Culturales de la Iglesia, afectados para el culto y la evangelización, y los Museos de Are Sacro, con su especificidad, lo que conlleva, además de los aspectos históricos y técnicos, el dato religioso y su fin evangelizador y catequético.

9. Desea que se reconozca el servicio pastoral y cultural que se presta a la sociedad y a la Iglesia desde los 500 Museos de Arte Sacro o colecciones eclesiásticas abiertos en España.

10. Deseamos alentar, cuidar y cultivar, a nivel nacional, regional y dioce-sano, encuentros de diálogo y cooperación con artistas y creadores actuales, en relación con el arte sacro y la nueva evangelización, "para que puedan juntar su voz a aquel admirable concierto que los grandes hombres entonaron a la fe católica en los siglos pasados".

11. Mantener vivas y operativas las Comisiones Mixtas, a todos los niveles: con el Estado, con los Gobiernos autonómicos y con otras instituciones para la realización del Inventario completo de los Bienes Culturales de la Iglesia, para el desarrollo del Plan Nacional de Catedrales y Planes Directores, para incrementar los mecenazgos, etc. Deseamos un mejor conocimiento, catalogación, estudio, utilización e incremento de los Bienes Culturales de la Iglesia, de conformidad con sus fines propios y originarios, como un servicio a la Iglesia y a la sociedad.

12. Finalmente, manifestamos que los servicios técnicos del Secretariado Nacional de la Comisión Episcopal sigan con su plan de publicaciones especializadas, con la publicación de nuestras dos revistas Patrimonio Cultural y Ars Sacra, con la redacción del Plan Pastoral para este trienio, organizando proyectos evangelizadores y culturales, desde los Bienes Culturales de la Iglesia, como la preparación al año 2000, así como la celebración anual de las jornadas nacionales, instrumentos idóneos para una continuada y mayor cualificación para cuantos servimos a la Iglesia y a la sociedad desde el campo de la cultura. El Escorial, 27 de junio de 1996

Cf. Ecclesia nº 2.806, 14 de septiembre de 1996, pp. 12 (1340)–13 (1341).

 

EXPOSICIÓN INTERNACIONAL DE BELENES

Del 7 de diciembre de 1996 al 12 de enero de 1997 ha tenido lugar en las "Salas de Bramante" de la Piazza del Popolo en Roma la XXI Exposición de 100 belenes internacionales, con más de 200 belenes de 18 países y de 13 regiones italianas, realizados por artistas, artesanos, escuelas o asociaciones, con técnicas y materiales muy diversos. Algunos de ellos muy originales: de sal, de chocolate, de pan, de mazorcas de maíz, de papel de seda; o bien hechos en miniatura, dentro de cáscaras de almendra, de nuez, de cacahuete; o construidos por ordenador. La exposición ha sido patrocinada por el Presidente de la República Italiana y por la Conferencia Episcopal Italiana. En la inauguración estuvieron presentes S.E. Mons. Giovanni Marra, Ordinario Militar para Italia, el Dr. Musio, Prefecto de Roma, y una nutrida representación del Cuerpo Diplomático ante el Quirinal y ante la Santa Sede.

Cf. Rivista delle Nazioni [Trimestrale Culturale Informativo. Speciale: La cultura del Presepe] 28 (1996/3). Piazza d'Aracoeli, 12 – 00186 Roma


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