The Holy See
back up
Search
riga

LES VALEURS FAMILIALES
VERSUS
LA SEXUALITÉ SANS RISQUES
[« SEXE SÛR »]

Une réflexion de Son Éminence

Le Cardinal Alfonso López Trujillo
Président du Conseil Pontifical pour la Famille
1 décembre, 2003

 

 

Principaux points

 

Introduction  

La critique de l’Église catholique envers le préservatif dans les programmes de la prévention du sida  

La préoccupation de certains moralistes sur les études indiquant que les préservatifs peuvent ne pas fournir une protection totale contre la transmission du VIH et des MTS.  

La même préoccupation, provenant des milieux non-ecclésiastiques  

Le Workshop Summary [Résumé de l’atelier]:  la preuve de l’efficacité du préservatif dans la prévention des maladies transmises sexuellement (MTS)  

L’échec du préservatif et la grossesse  

L’échec du préservatif et de du matériel au latex  

Les échecs reliés à l’usager  

L’augmentation ou la diminution respective du VIH/sida selon l’utilisation du préservatif ou le recours à la chasteté  

Le droit à une information complète et exacte  

L’Église promeut la Vie, au moyen d’une vraie protection contre le VIH/sida et des MTS

Le besoin de redécouvrir un comportement sexuel vraiment responsable  

Conclusion:  Le besoin de renforcer le mariage et la famille  

 


 

Introduction  

 

          1.  Les médias ont fait circuler les nouvelles que j’ai accordé une entrevue qui a été télédiffusée à la BBC, le 12 octobre 2003, à la veille du 25ème Anniversaire du Pape Jean-Paul II dans son service comme Évêque de Rome.  À cette occasion, j’ai répondu à différentes questions pour plus d’une heure, et en particulier à celles qui concernaient la famille.  Cependant, d’une manière surprenante, ce qui est paru sur les ondes de toute l’entrevue du film Panorama de la BBC intitulé,  Sex & the Holy City, a été seulement trois questions de moins d’une demi-minute chacune, les réponses auxquelles ont certainement été plus complètes.  Le programme cherchait apparemment à critiquer l’Église catholique de façon délibérée et systématique pour avoir semble-t-il contribué à la mort des personnes en ne permettant pas l’utilisation des préservatifs afin de prévenir la diffusion du VIH/sida.

          Les Évêques de l’Angleterre et du pays de Galles se sont plaint avec raison à la BBC de ce film, lequel, avec un autre programme « était hostile et avait des préjugés contre l’Église catholique », ce qui a « offensé plusieurs catholiques…  Pour plusieurs décennies, la BBC a mérité [et] a jouit d’une réputation mondiale pour son impartialité et son objectivité, spécialement dans ses Nouvelles et ses Questions d’actualité.  Cette réputation est de plus en plus ternie. »[1]  Plusieurs individus et groupes ont manifesté aussi leur dégoût pour ledit programme Panorama de la BBC.[2]

          Dans cette entrevue j’ai mis en garde contre la « sexualité sans risques [sexe sûr] », en affirmant que l’on ne pouvait pas vraiment parler d’une protection objective et totale en utilisant le préservatif comme prophylactique,[3] quand il s’agit de la transmission non seulement du VIH/sida (le virus de l’immunodéficience humaine, qui cause le Syndrome d’immunodéficience acquise), mais aussi de plusieurs MTS (maladies transmises sexuellement.) J’ai souligné que pour contrôler la pandémie, il est nécessaire de promouvoir un comportement sexuel responsable inculqué au moyen d’une éducation sexuelle authentique qui respecte la dignité de l’homme et de la femme, et qui ne considère pas les autres comme de simples instruments de plaisir et des objets « à user.»  J’ai aussi dit qu’un tel comportement sexuel responsable pouvait uniquement avoir lieu dans un contexte d’amour conjugal, en assumant les responsabilités du mariage comme don mutuel  réciproque, exclusif et total d’un homme et d’une femme à l’intérieur d’une communauté d’amour et de vie.

          Donc, ma position était absolument claire contre le soi-disant sexe désordonné, la promiscuité qui est aujourd’hui exaspérée par certaines mesures politiques permissives et certains moyens de communication.  C’est pourquoi j’ai rappelé à  l’audience que l’Église enseigne une position morale qui est valide pour tous, pour les croyants comme pour les non-croyants.  J’ai aussi proposé que les Ministères de la Santé doivent exiger des étiquettes pour les préservatifs, comme ils le font dans le cas des cigarettes, en informant que la protection apportée par les préservatifs n’est pas totale, et que les risques sont en effet significatifs.[4]

          Dans le but de souligner que le niveau de protection fourni par le préservatif contre le VIH/sida et les MTS n’est pas suffisant, j’ai aussi fait référence à une certaine perméabilité suggérée par les résultats des investigations scientifiques.  Telle préoccupation doit aussi attirer notre attention, considérant que le virus du sida est 450 fois plus petit que la cellule du spermatozoïde – en plus des autres risques apportés par différents facteurs dans la structure même du préservatif et dans son utilisation actuelle.[5]

 

La critique de l’église catholique envers le préservatif dans les programmes de la prévention du sida  

 

          2.  L’Église catholique a maintes fois critiqué les programmes de promotion des préservatifs comme étant des moyens totalement efficaces et suffisants dans la prévention du sida.  Les différentes Conférences Épiscopales dans le monde entier ont exprimé leur préoccupation concernant ce problème.  Les des Évêques catholiques de l’Afrique du sud, du Botswana et du Swaziland de façon catégorique « considèrent la promotion diffuse et intempestive des préservatifs comme une arme immorale et malencontreuse dans notre lutte contre le VIH/sida  pour les raisons suivantes.  1) L’usage des préservatifs va à l’encontre de la dignité humaine.  2)Les préservatifs changent le bel acte d’amour en une recherche égoïste du plaisir – tout en rejetant la responsabilité.  3)Les préservatifs ne garantissent pas la protection contre le VIH/sida.  4)Les préservatifs peuvent même être une des raisons principales de la diffusion du VIH/sida.  En plus de la possibilité que les préservatifs soient défectueux et qu’ils soient mal utilisés, ils contribuent à nuire à la maîtrise de soi et au respect mutuel. »[6]

          La Sous-commission de la Famille et la Vie de la Conférence Épiscopale espagnole a affirmé que les campagnes qui promeuvent le préservatif en Espagne dans le but d’arrêter apparemment le HIV/sida, sont gravement irresponsables pour trois raisons :  « parce qu’elles tendent à être trompeuses, parce qu’elles cachent de l’information, et parce qu’elles ne contribuent pas à la prévention, mais plutôt à une plus grande diffusion d’un comportement à risque, puisqu’elles impliquent que les autorités sanitaires donnent leur approbation à un comportement et à des modes de vie qui sont responsables pour l’épidémie. »[7]

          La Conférence Épiscopale catholique des Philippines a soutenu que même si « une rencontre avec une personne infectée avec le VIH/sida devait être un moment de grâce – une occasion pour nous d’être la présence de la compassion du Christ pour eux ainsi que pour faire l’expérience de Sa présence en eux », il reste que « la dimension morale du problème du VIH/sida nous presse à prendre une vue négative très nette contre l’approche au problème limitée à la distribution des préservatifs. »  Par ailleurs, « comme contraceptifs, et de même dans la prévention des infections au VIH/sida, l’utilisation du préservatif n’est pas une approche à toute épreuve. »[8]

          Même avant, les Évêques des États Unis d’Amérique affirmaient dans leur communiqué de 1987 que:  « …l’abstinence hors du mariage et la fidélité à l’intérieur du mariage ainsi que l’action d’éviter l’abus des drogues intraveineuses sont les seuls moyens moralement corrects et sûrs, du point de vue médical, de prévenir la diffusion du sida.  Les soi-disant pratiques de sexualité sans risques sont tout au plus partiellement efficaces…  Comme le National Academy of Sciences l’a noté dans son étude sur le sida, « plusieurs ont soutenu qu’il serait plus précis de parler en terme de sexe « plus sûr » car les inconnus sont encore tels qu’il serait irresponsable de certifier n’importe quelle activité particulière comme étant absolument sans risques. » »[9]

          3.  J’ai cru que la position de l’Église et les raisons à son appui étaient déjà bien connues.  Je suis très préoccupé car les personnes, spécialement les jeunes, sont trompées lorsqu’une protection totale, semble-t-il, leur est offerte, alors que dans les faits il n’y a nullement une telle protection.  Étant conscient de l’immensité de la pandémie, tout en voulant maintenir les niveaux différents et complémentaires de ce qui est moral et de ce qui est l’aspect purement hygiénique, j’ai voulu parler avec fermeté non seulement concernant le besoin de contenir l’expansion continuelle de cette pandémie, mais aussi le besoin d’empêcher les utilisateurs des préservatifs de contracter une infection qu’auparavant ils croyaient être impossible à avoir, et qui a eu jusqu’à aujourd’hui des conséquences létales.

          Il y a des personnes qui sont à risque d’être contaminées, même si elles pensent que leurs rapports sexuels, du point de vue hygiénique, sont totalement sûrs.  Combien tombent victimes de cette erreur?  Elles auraient pris une attitude différente, au moins jusqu’à un certain point, si elles avaient reçu plus d’information valide et objective.  En effet, un grand nombre de sources donnant l’information exacte sur l’inefficacité du préservatif, sont rendues publiques, cependant plusieurs ne sont pas adéquatement faites connues au public.  Le simple fait que ce débat aie porté des gens à douter, jusqu’à  une certaine mesure, de l’efficacité des préservatifs dans la prévention de l’infection, est déjà, je crois, un service opportun.  Le lecteur est invité surtout à réfléchir pourquoi, en dépit de l’invitation à la promiscuité faite par la campagne de la « sexualité sans risques » et de la distribution d’une énorme quantité de préservatifs là où la pandémie est plus répandue, le problème de l’infection est devenu encore plus grand.[10]

          Ce sont précisément les points que je désire considérer dans cette présente réflexion, avec l’aide de l’information recueillie de différentes sources.  Je n’ai aucune raison de douter de l’expertise des personnes et des institutions ayant dans ces domaines une compétence de  renommée internationale.  La position de l’Église est vraiment humaine et responsable :  elle est un appel à respecter pleinement la liberté et la dignité de la personne humaine.  La famille souffre, surtout dans les pays pauvres.  Le fait que les familles et la jeunesse soient souvent mal informées et données une fausse sécurité ne devrait plus être toléré.  Il est clair que si je fais cette réflexion, c’est parce qu’il existe un rapport étroit entre la famille et la procréation, et aussi parce que les thèmes qui concernent la famille et qui touchent les préservatifs et les autres contraceptifs font partie de notre champ de travail.  En décrivant les tâches du Conseil Pontifical pour la Famille, la Constitution apostolique Pastor Bonus dit :  « il s’efforce de faire reconnaître et de défendre les droits de la famille, y compris dans le domaine social et politique; il soutient et coordonne les initiatives tendant à protéger la vie humaine à partir de sa conception, et à favoriser la procréation responsable. »[11]

          Comme le disait un des Pères de l’Église :  « Nous ne devrions pas avoir honte des choses que Dieu a créées. »  Non seulement nous ne devrions pas avoir honte des choses créées par Dieu, nous devrions aussi les défendre, car tout ce qu’il a créé est bon.  La sexualité humaine, l’amour conjugal, la responsabilité, la liberté, la santé du corps :  ce sont des dons de Dieu pour nous que nous devons conserver précieusement.

 

La préoccupation de certains moralistes sur les études indiquant que les préservatifs peuvent ne pas fournir une protection totale contre la transmission du VIH et des MTS.  

 

          4.  J’ai mentionné avant que je croie que la position de l’Église et le fondement de mes affirmations étaient déjà bien connus.  Par ailleurs, il est possible aussi que cette position soit encore inconnue de plusieurs, telles  que rendu manifeste dans les campagnes concrètes où les aspects scientifiques sont entremêlés à certains intérêts économiques de la part des manufacturiers de préservatifs, et avec une « idéologie » du puissant contre le pauvre dans la ligne du « contrôle de la population. »

          Un moraliste d’autorité bien-connu, Dionigi Tettamanzi, qui est actuellement Cardinal de Milan, a abordé ces questions dans un livre volumineux, « Nuova bioetica cristiana », publié en 2000.  Il démontre clairement pourquoi le préservatif ne peut pas garantir la soi-disant « sexualité sans risques » lorsqu’il est utilisé comme prophylactique.  « Le Ministère de la Santé [en Italie], par l’entremise de la Commission nationale de la lutte contre le sida, fournit souvent l’information suivant aux enfants, aux jeunes, et aux autres parties concernées :  « Les chances de contamination augmentent avec des rapports non-protégés additionnels; donc, si vous n’êtes pas certains de votre partenaire, utilisez toujours un préservatif. »[12]  Cependant, le préservatif est-il vraiment un moyen efficace pour arrêter la contamination?  Quelques réflexions critiques sont en règle.

          a)  La première réflexion est de nature purement hygiénique.  Il est connu que le préservatif est à être utilisé comme mesure de « défense », comme une « barrière » pour ne pas contaminer et être contaminé durant les rapports sexuels.  Cependant, ce qui est en jeu, c’est-à-dire, le soin à apporter à sa santé (et à sa propre vie) et à celle d’un autre, fait appel à une analyse précise et critique de l’efficacité réelle de ce moyen défensif ou de cette barrière.

          « Il y a deux genres d’efficacité qui pourraient être considérées de façon particulière.  Premièrement l’efficacité « technique » :  depuis quand le préservatif « prévient-il » le risque de contamination?  Dans les milieux scientifiques, il est manifestement reconnu que les préservatifs ne sont pas 100% sûrs.  Il est reconnu qu’en moyenne, il y a 10-15% d’inefficacité, puisque les virus du sida sont beaucoup plus « filtrables » [facilité de passage] que les spermatozoïdes.[13]  Donc, même au niveau « technique » de l’efficacité, on devra questionner le sérieux scientifique et le sérieux professionnel qui en découle de la campagne du préservatif.  Ceci entraîne un grand risque :  « tromper » les gens en propageant « la sexualité sans risques car alors on est protégé », alors qu’en réalité il n’est pas sûr dans la façon que l’on pourrait le croire.  Cette illusion comporte des conséquences plus dangereuses et sérieuses lorsque l’on considère qu’il revient  aux personnes « à risques» et à celles qui se livrent à la promiscuité dans leurs rapports sexuels, de ne pas répandre l’infection (au partenaire et, éventuellement, aux enfants déjà nés et à ceux à naître.) » »[14]

          5.  Elio Sgreccia, un autre moraliste italien, Évêque et actuellement Vice-président de l’Académie Pontificale pour la Vie, a écrit que les campagnes fondées uniquement sur la distribution gratuite des préservatifs, « peuvent devenir non seulement trompeuses, mais contre-productives et même encourager … l’abus de la sexualité; de toute façon, elles sont vides de contenu vraiment humain et ne contribuent pas à un comportement responsable holistique. »[15]  Plusieurs moralistes et experts tels que Lino Ciccone et Jacques Suaudeau et d’autres cités dans ce texte, ont aussi abordé ces questions.

          Le Cardinale Tettamanzi note, toujours dans la même ligne, qu’il est totalement inacceptable pour l’État d'organiser et de promouvoir une campagne de «la  sexualité sans risques », à cause du manque d’efficacité des préservatifs comme « barrière » contre l’infection, et spécialement pour raison du danger d’une utilisation irresponsable de la sexualité.  Par exemple, lorsqu’un soldat reçoit un préservatif, il sait qu’il devrait éviter la contamination; cependant, en même temps, il est induit à croire que toute forme de sexualité sans risques est permise.  À ces considérations, on doit ajouter la violation à la liberté de choix de l’individu :  lorsqu’une campagne de la « sexualité sans risques » est entreprise de telle sorte qu’elle exerce une pression indue sur la jeunesse et sur le public en général, et donne l’illusion de l’efficacité du préservatif, ceci devient équivalent à une imposition.[16]  Il y a ici un paradoxe du fait que l’État (qui prétend rester neutre) est autorisé à propager et à répandre les contraceptifs de façon active, alors qu’il serait accusé d’être confessionnel s’il entreprenait une campagne d’éducation sur la valeur (sans exclure l’aspect hygiénique) de la fidélité conjugale![17]

 

La même préoccupation, provenant des milieux non-ecclésiastiques  

 

          6.  La préoccupation que les préservatifs ne fournissent pas une protection totale contre le sida et les MTS, n’est pas du tout nouvelle, ni limitée aux milieux ecclésiastiques.  Le Dr Helen Singer-Kaplan, qui a fondé le Human Sexuality Program à la New York Weill Cornell Medical Center, de l’Université de Cornell, écrit dans son livre, The Real Truth About Women and AIDS :  « Compter sur les préservatifs c’est « flirter » avec la mort. »[18]  Un journal médical hollandais a aussi déclaré que :  « La pratique démontre qu’il existe un grand besoin pour une méthode qui prévient également le VIH et la grossesse.  Il fait peine à croire, que les gens n’ont pas encore pris conscience que cette méthode ne peut pas être le préservatif. »[19]  Dans les années 1980 et 1990, des questions sur la protection réelle procurée par les préservatifs ont été soulevées à la suite des études utilisant le microscope électronique sur la matière au latex, une préoccupation reliée au fait que le virus du sida est environ 25 fois plus petit que la tête de la cellule du spermatozoïde, 450 fois plus petit que la longueur de la cellule du spermatozoïde, et 60 fois plus petit que la bactérie de la syphilis.[20]

          En 1987, le Los Angeles Times publiait un article intitulé:  Condom Industry Seeking Limits on U.S. Study.[21]  L’article déclarait que « l’industrie du préservatif a lancé une campagne intensive pour affaiblir, retarder ou possiblement fermer une étude à Los Angeles subventionnée par le fédéral sur l’efficacité des préservatifs dans la prévention de la transmission du virus du sida…  La recherche a pris un nouveau caractère d’urgence à la suite d’une série de questions soulevées sur la capacité des préservatifs à prévenir de façon fiable la diffusion du virus d’immunodéficience humaine (VIH.)»[22]  Deux années après, le même reporteur écrivit dans un article intitulé:  4 Popular Condoms Leak AIDS Virus in Clinical Tests, en disant que « quatre des marques de préservatifs les plus populaires de la nation permettaient une fuite du virus du sida dans les essais de laboratoire dirigés pour l’UCLA, incitant les chercheurs à avertir les usagers qu’ils ne devraient pas présumer que tous les préservatifs fonctionnent également bien dans la prévention de la diffusion de la maladie…  Globalement, parmi les milliers de préservatifs qui ont été soumis à l’épreuve, l’étude a trouvé que 0,66% des préservatifs – plus de un pour chaque 200 – ont faillis, soit en permettant à l’eau ou à l’air d’échapper ou en se rompant lorsque soumis aux essais de résistance à la traction ou en permettant une fuite du virus du sida. »[23]

          Pour résumer ces études et d’autres, le Dr John Wilks déclare dans sa Lettre à l’Éditeur, du tirage du 17 novembre, 2003 dans le The Australian, ce qui suit:  « En 1989, le Los Angeles Times reportait que quatre des marques de préservatifs les plus populaires de la nation permettaient une fuite du virus du sida dans les essais de laboratoire entrepris pour l’UCLA,…  Carey et associés (Sexually Transmitted Diseases, 1992) reportent que des particules de la dimension du VIH permirent, dans des rapports sexuels en simulation, une fuite dans 29 des 89 préservatifs de latex achetés et conformes aux usagers du commerce …  Voeller (AIDS Research and Human Retroviruses, 1994) reporte que la fuite de particules de la dimension du virus est survenue dans différentes marques de préservatifs d’âges différents à un taux de 0,9-22.8% dans le contexte de laboratoire…  Lytle et autres (Sexually Transmitted Diseases, 1997) reportent que dans les conditions d’essais, 2,6% des préservatifs au latex permirent la pénétration de certains virus… »  Dans une autre épreuve, seulement 30% des échantillons de la membrane de la marque des préservatifs « Trojan® » furent trouvés absolument sans défauts.[24]

          Par ailleurs, un journal britannique reporta que « l’organisation [L’Organisation Mondiale de la Santé] affirme que l’usage « régulier et exact » du préservatif réduit le risque de l’infection au VIH par 90%.  Il peut y avoir une rupture ou un glissement des préservatifs… »[25]  Le International Planned Parenthood Federation a même donné un taux de faillite plus élevé, affirmant que:  “l’usage des préservatifs réduit d’environ 70% le risque total dans les cas du sexe non-protégé en comparaison avec l’abstinence sexuelle complète.  Cet estimé est compatible avec les conclusions de la plupart des études épidémiologiques. »[26]

          Il faut mentionner que le reste des 10-30% de ces données, qui représentent la marge d’erreur, est relativement élevé étant donné qu’il s’agit d’une maladie potentiellement mortelle qu’est le sida, et qu’il existe d’autant plus une alternative qui fournit une protection absolue contre la transmission sexuelle de la même maladie :  notamment, l’abstinence avant le mariage, et la fidélité à son conjoint.

          Étant donné que le sida est une menace sérieuse, toute information inadéquate fondée sur une fausse sécurité offerte par des préservatifs demeure une irresponsabilité grave.  Ainsi, un effort continuel de présenter l’information exacte de façon claire et compréhensible, ayant soin d’éviter toute ambiguïté et confusion, est certainement de mise – non seulement pour le bénéfice du public en général, mais aussi pour contribuer aux efforts sincères et innombrables dans la prévention du sida et des autres maladies transmises sexuellement.

 

Le Workshop Summary [résumé de l’atellier]:  la preuve de l’efficacité du préservatif dans la prévention des maladies transmises sexuellement (MTS)  

 

          7. La littérature médicale citée précédemment et plusieurs autres sources ont suscité de nombreuses questions concernant l’efficacité du préservatif dans la prévention des maladies transmises sexuellement.  En fait, les 12-13 juin 2000, quatre agences gouvernementales des États Unis responsables pour la recherche sur les préservatifs, la régulation des préservatifs, les recommandations sur l’usage des préservatifs, et les programmes de prévention du HIV/sida et des MTS ont co-patronné un « Workshop » [Atelier] précisément « pour évaluer les preuves publiées qui établissaient l’efficacité des préservatifs mâles [condoms] au latex dans la prévention du VIH/sida et d’autres MTS. »  Les quatre agences étaient le US Agency for International Development (USAID), le Food and Drug Administration (FDA), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et le National Institute of Health (NIH).  Le Workshop Summary:  Scientific Evidence on Condom Effectiveness for Sexually Transmitted Disease (STD) Prevention a été préparé ultérieurement par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases, le National Institute of Health, et le Department of Health and Human Services, et a été publié le 20 juillet, 2001.[27]  

          Le centre d’intérêt du Workshop s’est porté sur “le préservatif mâle au latex pour la prévention du VIH/sida et des MTS durant les rapports sexuels pénis-vaginal. »  « Il a été demandé à des représentants d’agences commanditées et à des experts de l’extérieur à agir comme un groupe d’étude », en incluant des experts sur « les MTS, l’anatomie du système génito-urinaire, la contraception, les préservatifs, les sciences du comportement, l’épidémiologie, la médecine et la santé publique. »  « L’atelier a examiné seulement la littérature des comités de pairs [un total de 138 articles] car ces études ont été soumises à une évaluation scientifique indépendante avant la publication. »  Une autre série de 42 articles sont cités dans le Workshop Summary.[28]

          Ledit Workshop Summary explique que l’évidence scientifique disponible indique que le préservatif réduit le risque du VIH/sida de 85%.[29]  Il y a donc un risque de 15% qui demeure.

          Le Workshop a aussi étudié en particulier la transmission d’autres infections génitales, et la conclusion habituelle est que les études n'ont démontré aucune ou quelque protection seulement offerte par le préservatif ou qu’il n’y a pas suffisamment de donnés pour confirmer une réduction des risques.  Les maladies étudiées séparément sont les suivantes :  la Blennorragie (causée par le Neisseria gonorrhoeae), l’infection au Chlamydia (Chlamydia trachomatis), le Trichomonas (Trichomonas vaginalis), l’Herpes génital (le virus Herpes simplex ou VHS), le Chancreux (Haemophilus ducreyi) et la Syphilis (Tréponème pallidum).[30]  Plus d’attention a été donnée au Virus du Papillome humain (VPH) en concluant clairement « qu’il n’y a aucune preuve que l’usage du préservatif réduit le risque de l’infection du VPH… »[31]  Le VPH est une MTS très importante associée au cancer du col utérin, qui tue beaucoup plus de femmes aux États Unis que le VIH.[32]

          Il n’existe donc pas aujourd’hui de protection à 100% du VIH/sida ou d’autres MTS avec l’utilisation du préservatif.  Ces données ne devraient pas passer inaperçues puisque plusieurs utilisateurs, les jeunes inclus, pensent que le préservatif procure une protection totale.

          En rapport avec ces résultats  présentés dans le Workshop Summary, le Catholic Family and Human Rights Institute a rédigé un rapport intitulé : Physicians Groups Charge US Government with Condom Cover-up, affirmant que « des groupes représentant plus de 10,000 médecins ont accusé les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) du gouvernement des États Unis d’avoir dissimulé même la recherche du gouvernement qui démontre que les préservatifs ne protègent pas les individus de la plupart des maladies transmises sexuellement. »  Selon le rapport en question, ces groupes déclarent que « …le CDC a caché systématiquement et a mal interprété l’information médicale vitale concernant l’inefficacité des préservatifs à prévenir la transmission des MTS.  Le refus du CDC à reconnaître la recherche clinique a contribué à l’épidémie massive des MTS. »[33]

          8.  Dans un article ultérieur au Workshop Summary,[34] quatre des membres du groupe d’étude du Workshop, ainsi que d’autres experts, ont analysé davantage les points et les questions issus de ce Workshop, tels que la définition des termes,[35] la prévention des risques (c’est-à-dire celle qui procure une protection absolue ou totale) à l’opposé de la réduction des risques (c’est-à-dire celle qui procure seulement une protection partielle),[36]les risques cumulatifs, les facteurs qui influencent l’efficacité[37] des préservatifs, ainsi que les implications pour la santé publique.

          Dans leur article, Fitch et al soulignent que le facteur de risques cumulatifs est très significatif. « Par exemple, une intervention qui est efficace à 99,8% pour un unique épisode de rapport sexuel peut produire un taux d’échecs cumulatifs de 18% après 100 expositions. »[38]  Également, en s’appuyant sur l’article de l’International Planned Parenthood Federation (IPPF), « le risque de contracter le sida durant le soi-disant « sexe protégé » approche le 100% à mesure que le nombre d’épisodes de rapports sexuels augmente. »[39]  L’IPPF est une institution qui promeut le « contrôle des naissances. »

          Ce qui doit donc être pris en considération n’est pas seulement le risque de chaque utilisation du préservatif, mais aussi son utilisation répétée, un risque qui, à la longue, augmente de façon dramatique.  Ceci veut dire que la sexualité sans risques de la roulette russe devient toujours plus sérieuse avec l’usage répété du préservatif.

 

L’échec du préservatif et la grossesse  

 

          9.  L’efficacité à prévenir la grossesse est probablement reliée à celle du préservatif à prévenir la transmission du VIH/sida et des MTS.  L’OMS explique que l’usage parfait du préservatif ne prévient pas toujours la grossesse.  « Le calcul des taux de grossesse durant l’usage parfait des préservatifs, c’est-à-dire pour ceux qui reportent l’utilisation de la méthode exactement telle qu’il devrait être utilisé (de façon exacte), et à chaque acte de rapport sexuel (de façon régulière), est de 3% à 12 mois. »[40]  Inutile d’ajouter que l’usage typique du préservatif, qui inclut l’utilisation parfaite et imparfaite (c’est-à-dire non utilisé à chaque acte de rapport sexuel ou utilisé de façon incorrecte) est beaucoup moins efficace à prévenir la grossesse.  « Le taux de grossesse durant l’usage typique peut être beaucoup plus élevé (10-14%) que pour l’utilisation parfaite, mais ceci est dû principalement à l’usage irrégulier et incorrect, et non à l’échec du préservatif. »[41]

          En effet, la grossesse en dépit de l’utilisation du préservatif est un fait bien documenté, ayant un indice de Pearl d’environ 15 échecs pour 100 femmes-années en deçà de la première année d’utilisation.[42]  Si la grossesse peut survenir en dépit de l’utilisation du préservatif, ne serait-il pas alors logique de conclure que le préservatif permet aussi la transmission du VIH et des MTS, étant donné que les organismes qui provoquent les maladies peuvent être présents avec les cellules spermatozoïdes, dans le liquide séminal, et même ailleurs, tel que sur les surfaces de la peau recouvertes du préservatif?  En plus, on doit considérer qu’une femme peut devenir enceinte uniquement durant ses jours fertiles (environ 5-8 jours dans un cycle, en tenant en considération la durée de vie du spermatozoïde à l’intérieur son corps), alors que le VIH et les MTS peuvent être transmis à n’importe quel jour.

 

L’échec du préservatif et du matériel au latex  

 

          10.  Les considérations précédentes sur les études pointant vers l’échec du préservatif ne se limitent pas à des considérations théoriques.  Dire que les préservatifs puissent être défectueux n’est pas une simple théorie, mais un fait confirmé par des expériences concrètes de la vie dans un monde réel.  On pourrait peut-être présumer que dans l’état idéal ou parfait du préservatif, c’est-à-dire, avec une surface sans aucun défaut, la matière au latex théoriquement pourrait procurer un haut degré de protection contre le passage des particules de la dimension du VIH.  Cependant, lorsqu’il s’agit de l’état actuel ou réel des matières au latex, dans les articles distribués tels que les préservatifs, la situation pourrait être tout à fait différente.

          Par exemple, quelques épreuves de perméabilité et de conduction électrique indiquent que le latex peut permettre le passage de particules plus grandes que le VIH.[43]  Également, des trous et des faiblesses dans les préservatifs pourraient être décelés par des épreuves, comme il a été démontré dans un article en 1998 sur le site web du US Food and Drug Administration.  « Les manufacturiers de préservatifs aux Etats Unis font des vérifications électroniques sur tous les préservatifs pour déceler la présence de trous et de faiblesses dans les parois.  De plus, le FDA requière aux manufacturiers d’utiliser une épreuve de la surcharge hydrique pour déceler des fuites dans des échantillons pris sur chaque lot de préservatifs.  Si l’épreuve décèle un taux de défauts supérieur à 4 pour 1,000, le lot en entier est laissé de côté.  L’agence encourage aussi les manufacturiers à tester les échantillons de leurs produits pour des fuites en utilisant une épreuve sous pression d’air selon les spécifications de la International Standards Organisation. »[44]  Si pour chaque lot de 1,000 préservatifs, on en laisse circuler quatre défectueux qui contiennent des fuites, il pourrait y avoir des centaines de milliers ou même des millions de préservatifs contenant des fuites qui circulent à travers le monde entier, vendus ou distribués gratuitement, et qui très probablement contribuent à la diffusion du VIH/sida et des MTS.  Le public en est-il informé?  Le public sait-il que les risques augmentent avec la fréquence d’expositions et le degré de promiscuité, en tenant en considération le facteur de risques cumulatifs, tel qu’expliqué précédemment?

          Le Cardinal Eugenio De Araujo Sales (maintenant émérite), qui pour plusieurs années a été Archevêque de l’immense Archidiocèse du Rio de Janeiro, a déclaré récemment dans un article de journal que plusieurs lots de préservatifs (dont certains de marques commerciales renommées) ont été retirés du marché au Brésil en 1999, 2000 et en 2003, pour des échecs lors de différentes épreuves et de la découverte de faux produits. »[45]  Selon le Cardinal Sales, le rappel de 1999, par exemple, a consisté en 1,306,800 unités de la marque du préservatif Prudence®, la troisième marque commerciale en tête au Brésil, parce qu’elle a échoué l’épreuve effectuée par Immetro, le Ministère du Développement, de l’Industrie et du Commerce extérieur du gouvernement.  Même avant ces commentaires émis par le Cardinal, le groupe de consommateurs Civitas International a déclaré que : « en 1991, l’IDEC [Istituto Brasileiro de Defesa do Consumidor] avait publié une étude qui reportait que cinq des sept marques supérieures commerciales de préservatifs au Brésil, incluant la marque numéro un de la nation, Jontex®, manufacturée par Johnson and Johnson, avait échoué les épreuves  internationales de sécurité. »[46]

          11.  En plus de la possibilité de contenir des défauts de manufacture, les préservatifs pourraient subir une détérioration durant l’expédition, le traitement et le stockage, et même subir une dégradation ultérieure après l’achat par l’utilisateur final.  Dans un degré plus ou moins grand, les facteurs suivants ont été proposés comme contribuant possiblement à la dégradation du latex (et donc à l’échec du préservatif) :  l’exposition au soleil, à la chaleur (incluant la chaleur du corps lorsque porté dans les poches ou dans les porte-monnaie), l’humidité, la pression, certains spermicides et même l’ozone atmosphérique.[47]  Par ailleurs, le préservatif peut encore subir des dommages physiques immédiats de dernières minutes immédiatement avant ou durant l’utilisation actuelle, tels que le contact avec des objets pointus ou tranchants et même les ongles.

          Le site web US Food and Drug Administration (FDA) prévient que:  “les consommateurs devraient s’assurer que l’emballage du préservatif est intact, et vérifier chaque préservatif pour dommages lorsqu’il est déroulé et prêt à être utilisé.  Le préservatif ne devrait pas être utilisé s’il est gommeux ou friable, décoloré ou s’il est troué. De plus, les préservatifs ne devraient pas être utilisés après leur date d’expiration ou, si la date n’est pas indiquée, pour plus de cinq années après la date de manufacture.  Uniquement des lubrifiants hydrophiles (par exemple la glycérine, la gelée K-Y®) devraient être utilisés avec les préservatifs au latex, car ceux à base d’huile telle que la gelée à base d’huile de pétrole affaiblit le caoutchouc naturel. »[48]  Si ces précautions existent, la raison devrait être que des dangers réels existent aussi – dans le cas présent, le danger mortel, dont il serait irresponsable de prendre à la légère.

          Il y a aussi des préservatifs fabriqués d’autres substances telles que le polyuréthane, qui sont « comparables aux préservatifs au latex comme barrière au spermatozoïde et au virus VIH », ainsi que les préservatifs faits de membranes naturelles (peau d’agneau), « qui sont utiles à prévenir la grossesse, [cependant] ne constituent pas une protection efficace contre le VIH ou les autres maladies transmises sexuellement.  Même si le spermatozoïde ne peut passer au travers du matériel fait de peau d’agneau, de petits microorganismes, le VIH inclus, peuvent pénétrer ces préservatifs. »[49]

          Dans une perspective médicale, le préservatif ne semble pas être la vraie réponse même dans le cas des couples sérodiscordants:  parmi les utilisateurs réguliers du préservatif, il existe tout de même la transmission possible du VIH.[50]  Le Workshop Summary mentionné plus haut affirme aussi « [qu’]il existe une exposition démontrée au VIH/sida par le moyen des rapports sexuels avec un partenaire régulier (sans pour autant que les autres facteurs de risques VIH/sida soient présents.)  Les études longitudinales des partenaires sexuels VIH (-) [négatifs] des cas des partenaires infectés VIH (+) [positifs] permettent de calculer l’incidence du VIH/sida parmi les usagers et les non-usagers du préservatif.  Du calcul des deux incidences, l’utilisation régulière du préservatif a diminué le risque de la transmission du VIH/sida d’environ 85%. »[51]  Afin de promouvoir davantage la « sexualité sans risques », certains ont conseillé l’utilisation d’un préservatif double, l’efficacité demeurant cependant contestable, en tenant en considération les différents facteurs considérés plus haut.[52]

 

Les échecs reliés à l’usager  

            12.  À part des considérations précédentes concernant l’intégrité physique du préservatif, on doit se rappeler que les préservatifs sont souvent mal utilisés.  Par exemple, il se peut que l’on invertisse le préservatif après avoir l’avoir déjà posé sur le côté erroné, permettant ainsi au spermatozoïde, s’il est déjà présent, d’être introduit directement dans le vagin.  D’autres exemples qui pourraient facilement se produire lors de l’usage incorrect du préservatif sont :  entreprendre le rapport sexuel sans le préservatif ou l’enlever durant le rapport, ne pas tenir le préservatif lors du retrait, ne pas le retirer alors que le pénis est en érection, réutiliser le préservatif, etc.  Une étude démontre que le glissage et la rupture du préservatif in vivo comptent pour 0,1-16,6% et pour 0,5-6,7% respectivement des échecs du préservatif.[53]

          L’usage typique des préservatifs dans la vie réelle, est loin d’être parfait; il est plutôt utilisé de façon irrégulière et incorrecte.  Ceci n’est pas difficile à comprendre, compte tenu que l’utilisation régulière requière énormément d’autodiscipline (et de mémoire), et l’utilisation exacte demande un processus assez méticuleux en 7 étapes, si l’on suit les indications prescrites par les Centers for Disease Control and Prevention.[54]  Dans un de leurs dépliants, le Medical Institute (Texas) affirme :  « Lorsqu’une liste des procédures de base est donnée pour l’utilisation exacte du préservatif, moins de la moitié des adolescents sexuellement actifs, reportent un usage exact des préservatifs. »[55]  Sans entrer dans les détails, il suffit d’affirmer que l’acte sexuel, en raison de ses aspects instinctifs et passionnels ainsi que parfois l’absence d’un minimum d’autocontrôle, comporte aussi les risques à peine mentionnés, pendant et après l’utilisation du préservatif.

          Le Medical Institute (Texas) explique les résultats de l’utilisation irrégulière du préservatif en termes des plus simples :  « Qu’arrive-t-il si je les utilise la plupart du temps?  Tu es à risque.  En fait, le CDC affirme que :  « Utilisés de façon irrégulière (moins de 100% du temps), les préservatifs n’offrent guère plus de protection que s’ils ne sont pas utilisés du tout. » »[56]

 

L’augmentation ou la diminution respective du VIH/sida selon l’utilisation du préservatif ou le recours à la chasteté  

 

          13.  Que les préservatifs ne procurent pas une protection totale contre la transmission du VIH et des MTS se complique par le fait que les campagnes de la « sexualité sans risques » n’ont pas conduit à une prudence majeure, mais plutôt à une augmentation de la promiscuité sexuelle et à l’utilisation du préservatif.[57]  En fait, il y a des études qui démontrent que les cas de VIH/sida augmentent à mesure que la distribution du nombre de préservatifs augmente.[58]  Le comportement humain est un facteur important dans la transmission du sida.  Sans une éducation adéquate visant à abandonner certains comportements sexuels à risque en faveur d’une sexualité bien équilibrée telle que pratiquée par l’abstinence pré-matrimoniale et par une fidélité matrimoniale, on risque de perpétuer les résultats désastreux de la pandémie.

          Il existe des rapports qui soutiennent l’idée que là où on a promu avec succès l’abstinence avant le mariage et la fidélité à son conjoint, la pandémie au VIH/sida a diminué de façon dramatique.  Par exemple, l’Ouganda a poussé en faveur d’un programme fondé sur la chasteté, et là l’incidence du VIH/sida est gérée relativement mieux que dans d’autres pays.  « À mesure que le sida balaie l’Afrique, l’Ouganda demeure un succès isolé, alors que des millions d’Ougandais ont adopté la moralité sexuelle traditionnelle, en incluant l’abstinence sexuelle hors du mariage et la fidélité à l’intérieur du mariage, afin d’éviter une infection.  Cependant la communauté internationale du sida a été hésitante à promouvoir cette stratégie ailleurs, continuant au lieu à mettre sa confiance dans les préservatifs. »[59]

          En lien avec ceci, le US Agency for International Development, dans son étude de cas, Declining HIV Prevalence, Behavior Change, and the National Response.  What Happened in Uganda? affirme, à l’aide d’un tableau indiquant les tendances et les données du VIH en Ouganda, au Kenya et en Zambie, que : « les diminutions de la prévalence en Ouganda sont plus reliées à la réduction des partenaires sexuels qu’à l’usage des préservatifs. »[60]  Pareillement, le Joint United Nations Programme on HIV/AIDS (UNAIDS), AIDS Epidemic Update de décembre 2003 affirme :  « La prévalence du VIH continue à diminuer en Ouganda, où elle a chuté à 8% à Kampala en 2002 – un exploit remarquable, considérant que la prévalence du VIH parmi les femmes enceintes dans deux cliniques prénatales urbaines dans la ville s’élevait à 30% il y a dix ans.  De pareilles diminutions font écho à un accomplissement semblable à travers l’Ouganda, où des taux de prévalence à doubles chiffres sont désormais devenus rares…  À date, aucun autre pays n'a pu égaler cet exploit – au moins, à l’échelle nationale. »[61]

          En Thaïlande et dans les Philippines, les premiers cas du VIH/sida ont été rapportés en 1984;  par 1987, la Thaïlande avait 112 cas, pendant que les Philippines en avaient plus, avec 135 cas.  Aujourd’hui en 2003, il y a environ 750,000 cas en Thaïlande, où le 100% Condom Use Program a eu un grand succès.  D’un autre coté, il y a environ seulement 1,935 cas aux Philippines[62] - et ceci, en considérant que la population des Philippines est environ 30% supérieure à la celle de la Thaïlande!  Le taux relativement bas de l’utilisation du préservatif par les gens en général, et la ferme opposition de la part de l’Église[63]et d’un nombre considérable de leaders du gouvernement contre le programme du préservatif et de la promiscuité sexuelle, sont des faits bien connus dans les Philippines.

          En commentant sur certains de ces rapports, Jokin de Irala, professeur d’épidémiologie et de Santé publique à l’Université de Navarre, en Espagne, disait :  « Ce qui est en train de se produire dans plusieurs pays est nettement irresponsable.  Faire aveuglément confiance aux préservatifs sans offrir rien d’autre comme stratégie préventive, alors qu’il a été démontré que telle méthode n’a pas été suffisante pour freiner l’épidémie dans les groupes qui sont très concernés a priori, tels que les homosexuels, est une erreur qui peut finir par devoir être très chèrement payée …  Le peuple pourrait exiger de ses autorités plus de sérieux et d’originalité lorsqu’il s’agit de résoudre ces problèmes.  Ils devraient demander au moins le même courage qui a été démontré, par exemple, lorsque la lutte contre le tabagisme a été entreprise sérieusement.  Nous ne pouvons pas demeurer passifs, croyant de façon naïve qu’un tel problème complexe puisse être résolu « à la va-vite » par le préservatif. »[64]

14.  En ce qui concerne la transmission du VIH en général, même si l’OMS a affirmé en 2002 que 99% des infections du VIH en Afrique étaient dues à des rapports non-protégés, on devrait aussi considérer ce que certains auteurs ont exprimé récemment, c’est-à-dire, la possibilité que la majorité des nouveaux cas du VIH/sida en Afrique ne sont pas dus aux relations sexuelles, mais plutôt à la réutilisation des aiguilles pour injections, étant donnée l’infrastructure sanitaire inadéquate dans le continent.[65] En ce sens, l’orientation actuelle des efforts anti-sida centrée exclusivement ou de façon prépondérante sur la distribution des préservatifs est évidemment insuffisante et même discutable.

 

Le droit à une information complÈte et exacte  

 

          15.  Le sida représente un danger sérieux pour lequel il n’y a toujours pas de guérison.  Les utilisateurs de préservatifs devraient recevoir la garantie de leurs droits éthiques et juridiques d’être informés de façon complète et exacte concernant les risques dans la transmission sexuelle de cette maladie, et de la vraie efficacité du préservatif.  Étant donné la proportion pandémique du sida, l’Église ne vise pas uniquement à une réduction de risques (qui en réalité se transforme en une augmentation de risques si les vrais risques de la transmission ne sont pas expliqués au public), mais plutôt à l’élimination des risques; non à une protection partielle, mais à une protection totale; non à une protection relative, mais à une protection absolue.  Il est réellement trompeur de dire que l’on promeut la « sexualité sans risques » [« sexe sûr »], alors qu’en fait on promeut réellement un « sexe plus sûr », c’est-à-dire le sexe qui est plus sûr si l’on n’utilise pas du tout le préservatif; cependant ceci est loin d’offrir une protection totale.  Déclarer qu’il est « techniquement exact» de dire que le préservatif « fournit une protection » (faisant croire aux gens qu’ils sont totalement protégés), alors qu’en fait, on veut réellement dire qu’il « fournit une protection partielle » ou « une protection de 85-90% » ou une « protection relative », c’est conduire plusieurs à leur mort.  Souligner que le préservatif « réduit les risques », et cependant cacher le fait « qu’il n’élimine pas les risques », conduit à la confusion.

          Faire la publicité que le préservatif est « efficace dans la prévention de la transmission du VIH et de plusieurs autres MTS » ou « qu’il aidera à réduire le risque de leur transmission » (et même peut-être affirmer que dans certains pays sa production a déjà été perfectionnée), alors qu’en réalité on veut dire « qu’il est seulement efficace jusqu’à un certain degré mais non totalement à prévenir le VIH et quelques MTS, et qu’il n’y a aucune preuve qu’il réduit le risque d’infection au VPH », alors ceci est non seulement un manque de respect pour les droits des femmes; c’est carrément anti-femme, et anti-homme aussi.  Encourager un « changement de comportement » parmi les adolescents dans les programmes d’éducation sexuelle, alors qu’en réalité on veut « les encourager à utiliser un préservatif lorsqu’ils ont des rapports sexuels pré-matrimoniaux », tout en encourageant les rapports sexuels pré-matrimoniaux eux-mêmes, c’est détruire non seulement la santé reproductive de l’adolescent, mais aussi leur santé émotionnelle, mentale, et spirituelle, et même leur future et leur vie entière.

          16.  La fausse sécurité générée par les campagnes de la  « sexualité sans risques » constitue un obstacle au droit à une information exacte et complète.  Les réclamations des consommateurs vrais et sincères et des plaidoyers publics, spécialement les authentiques plaidoyers en faveur de la santé des femmes, à dévoiler clairement l’information disponible sur l’efficacité du préservatif (ou plutôt, de son inefficacité), tombent souvent sur des sourdes oreilles, pour une raison ou pour une autre.  Un tel plaidoyer est fondé sur le droit du consommateur à connaître les vraies caractéristiques du produit qu’elle ou que lui utilisent – d’autant plus si de telles caractéristiques ont une répercussion sur la vie ou la santé du consommateur.  Le public doit être informé sur le fait que le préservatif ne lui garantit pas une protection totale contre le sida et les autres MTS.  De la même façon que les cigarettes portent un avertissement que la fumée qu’elles produisent est dangereuse à la santé du fumeur et de ceux qui sont à proximité, peut-être que les préservatifs devraient porter une étiquette de mise en garde sur leur emballage et sur les rayons et les appareils ou les distributrices où ils sont étalés, déclarant qu’ils ne garantissent pas une protection totale contre le VIH/sida et les MTS ou qu’ils ne sont pas sans risques.

          Le Dr Luis Fernández Cuervo du El Salvador fait même un pas de plus, en faisant allusion à la possibilité d’entreprendre une action légale contre ceux qui promeuvent la « sexualité sans risques », semblable à l’action légale entreprise contre les compagnies de tabac.  « Si un fumeur habituel contracte un cancer elle ou lui peuvent légalement poursuivre la compagnie de tabac, la faisant ainsi passible d’une poursuite juridique.  De cette façon, aux États Unis, ils ont obtenu plusieurs millions alléchants en compensation(?!).  Tout comme si le fumeur ne savait pas, que depuis plus de cinquante ans déjà, le tabac pouvait lui causer un cancer!  Cependant si une personne qui vie dans la promiscuité sexuelle et qui utilise le préservatif devient malade du sida, cette personne n’a pas le droit de poursuivre le laboratoire qui a manufacturé le préservatif, ni les nombreux groupes qui ont promu le préservatif comme la « sexualité sans risques. » Ceci est en effet très étrange. »[66]

          17.  Les pandémies du VIH/sida et des MTS continuent à prendre de l’ampleur, en dépit des grands efforts à limiter leur expansion.  En prenant en considération les données présentées dans différentes études et les expériences dans ce domaine, l’idée de la « sexualité sans risques », telle que présentée dans les campagnes du préservatif, semble fausse ou tout au moins douteuse, et donc doit être soumise à un discernement.  D’autant plus, puisqu’il y a un certain degré de risque, c’est aussi une grave responsabilité des institutions nationales et internationales, publiques et privées, et aussi des mass médias, de contribuer à fournir de l’information complète et exacte sur l’existence de ces risques, qui pourraient conduire les personnes à leur propre mort.  Des protestations formelles ont déjà été faites et devraient continuer à être faites par ceux qui pensent que certains groupes empêchent de tels efforts à porter toute la vérité à la lumière.[67]

          Il est vrai que même les médicaments ne peuvent prétendre à être efficace à 100% ou à être toujours sans danger pour tous les usagers, mais il est néanmoins acceptable de les utiliser en dépit des risques.  Dans ces cas, il appartient au droit du patient à être informé non seulement sur les effets prévus du médicament, mais aussi sur les risques possibles, les effets secondaires et toutes autres complications, de même que, et ceci est très important, des traitements alternatifs.  Dans le cas de la prévention du VIH/sida et des MTS, les promoteurs des campagnes de la « sexualité sans risques » devraient dévoiler entièrement les risques du préservatif, et peut-être même décrire les maladies que les utilisateurs peuvent contracter comme une conséquence à l’échec du préservatif.  Il est aussi très important qu’ils présentent la solution « alternative » (qui est en réalité la solution « primaire »), c’est-à-dire une efficacité à 100% contre la transmission sexuelle de ces maladies;  il ne comporte aucune dépense, et même renforcit le caractère de la personne et sa liberté :  l’abstinence avant le mariage, et la fidélité à son conjoint.

 

L’Église promeut la Vie, au moyen d’une vraie protection contre le VIH/sida et des MTS  

          18.  Les déclarations reflétant les faits solides de l’échec du préservatif par les agences nationales et internationales elle-mêmes, ainsi que les études scientifiques et les expériences dans la vie réelle, vont totalement à l’encontre des accusations portées contre l’Église :  à savoir, que l’Église contribue à la mort de millions en refusant de promouvoir ou en ne permettant pas l’usage des préservatifs dans la lutte conte la pandémie.  En effet, n’en devrait-il pas être le contraire :  c’est-à-dire, ceux qui promeuvent le préservatif sans informer adéquatement le public de ces taux d’échec (dans son usage parfait et typique, ainsi que les risques cumulatifs), ont conduit, conduisent et continueront à conduire plusieurs à la mort?  N’y a-t-il pas déjà assez qui sont tombés victimes d’un faux sens de sécurité généré par les campagnes promouvant la « sexualité sans risques », ignorant tout à fait qu’il y a de multiples facteurs qui portent à l’échec du préservatif?

          Les victimes de l’illusion de la « sexualité sans risques » nous disent, dans de nombreux centres promus par l’Église catholique qui traitent les patients pris par le VIH/sida, que s’ils avaient seulement connu au préalable les risques réels, si seulement ils avaient été informés adéquatement, ils ne se seraient pas engagés dans un comportement sexuel de promiscuité, ils ne seraient pas entrés dans des rapports sexuels hors mariage, mais ils seraient restés très fidèles à leur famille.  L’Église catholique est très proche des patients du sida, et les accueille avec charité, en défendant leur dignité humaine, et elle reconnaît le drame qu’ils vivent, en leur témoignant la miséricorde du Bon Samaritain.  Feu le Cardinal John O’Connor, Archevêque de New York et grand leader pro-vie, visitait à chaque semaine les cliniques des patients atteints du sida.  L’Église catholique peut certainement réclamer un certain degré d’expertise dans la lutte contre la pandémie du VIH/sida, en fournissant 25% de tous les soins dans le monde, en engageant des professionnels et des volontaires, religieux et laïcs, à prendre soin non seulement des individus mais aussi de la famille, dans une approche des plus holistique, tout en respectant la dignité de la personne humaine et de la famille au moyen de l’usage juste de la sexualité et en promouvant l’engagement des époux pour toute la vie.[68]

          19.  Pour ceux qui se sont déjà exposés aux risques décrits ci-dessus, un mode d’action responsable serait de déterminer la possibilité d’avoir déjà été infecté, en tenant compte du fait qu’un danger réel existe.  Chaque personne a l’obligation de prendre soin de sa santé et de celles des autres, et pour faire ainsi, chaque personne a le droit d’être aidée par la société dans la mesure du possible.  Des considérations morales et épidémiologiques contraignent ceux qui se sont exposés de façon répétée à une contamination potentielle, à entreprendre des dépistages pour déterminer s’ils ont en effet déjà été infectés par le VIH ou par d’autres microorganismes provoquant les MTS.[69]  Ne pas agir ainsi, signifierait ne pas prendre les mesures nécessaires pour préserver sa propre vie et sa santé, et celles des autres.  Ne pas entreprendre le dépistage requis pourrait signifier contribuer de façon inconsciente à la transmission de cette maladie débilitante et mortelle à sa propre famille et à la société en général.  Ces personnes devraient être encouragées et aidées à s’approcher des institutions internationales et locales qui offrent un service d’orientation et de dépistage pour ceux qui en auraient besoin.

          L’Église est déjà prête à aider.  Au moyen de la générosité de millions de personnes, incluant celles d’autres croyances qui collaborent à notre apostolat, l’Église catholique est en mesure de fournir 25% des services pour les patients du HIV/sida, et à administrer un grand nombre d’hôpitaux, cliniques et d’autres services de santé à travers le monde.  L’Église continue à entreprendre la promotion d’une authentique santé reproductive de même que la santé des femmes, qui inclut une information complète sans terminologie ambiguë, et une pratique de la sexualité vraiment sûre, fondée sur une sexualité humaine authentique.

 

Le besoin de redécouvrir un comportement sexuel vraiment responsable  

 

          20.  Il est évident que cet article ne peut se limiter qu’à un nombre limité mais néanmoins sérieuses d’investigations, en portant l’attention sur la transmission sexuelle[70] du VIH/sida et des MTS.  Il existe encore plusieurs autres études expliquant que les préservatifs ne fournissent pas une protection totale contre ces maladies.  Plusieurs de ces études peuvent facilement être repérées sur le site Internet.  On doit distinguer de façon rigoureuse entre l’usage propre du préservatif et les échecs de ceux-ci pour des raisons différentes.  En ce qui concerne ce dernier point, l’usager ne peut jamais se considérer en sécurité, tout comme dans le cas des autres accidents qui comportent des conséquences regrettables.  La force majeure de ces considérations consiste en un appel à éviter les diverses conséquences d’un comportement sexuel désordonné, et encore pire, le risque de la promiscuité, cela même avant de considérer l’utilisation du préservatif en lui-même.  Au lieu de concentrer seulement sur les aspects traités par les investigateurs experts, on doit surtout se rappeler le bien intégral de la personne, en ligne avec une juste orientation morale, dont il sera nécessaire pour fournir une protection totale contre la diffusion de la pandémie.  Avec ou sans la menace du VIH/sida et des MTS, l’Église a toujours fait appel à une éducation à la chasteté, à l’abstinence pré-matrimoniale et à la fidélité conjugale, qui sont des expressions d’une sexualité humaine authentique.[71]

          En outre, l’Église ne propose aucunement le développement des préservatifs de qualité supérieure qui assureraient une efficacité à 100% contre la transmission du VIH et des MTS.[72]  Ce qui est proposé est de vivre sa propre sexualité de façon cohérente avec sa propre nature et celle de la famille. Il doit aussi être mentionné que l’OMS admet que l’abstinence et la fidélité conjugale est une stratégie capable d’éliminer complètement le risque de l’infection du VIH et d’autres MTS;  les préservatifs, au contraire, réduisent le risque d’infection.[73]

          21.  Il est important, en résumé, de souscrire aux recommandations faites par Luc Montagnier, à qui fut accréditée la découverte du VIH :  « Les moyens médicaux ne suffisent pas… En particulier, il est nécessaire d’éduquer la jeunesse contre le risque de la promiscuité sexuelle et du vagabondage. »[74]  Le CDC a également informé que, « les seules stratégies de préventions qui sont vraiment efficaces consistent dans l’abstinence (sexuelle) complète et dans les rapports sexuels avec des partenaires non-infectés, tout en respectant la fidélité réciproque. »[75]  C’est pourquoi un des plus importants experts italiens en matière de maladies infectieuses, le professeur Mauro Moroni, affirme que « le sida est une épidémie typiquement répandue par le comportement…Si on enlève ces comportements, le sida pourrait être arrêté sans aucune intervention prophylactique. »[76]

          Le professeur Lino Ciccone ajoute :  « Donc une prévention vraie et efficace est surtout l’ensemble des initiatives qui visent à mettre fin à tout ce qui promeut le laxisme sexuel, présenté comme un triomphe de la liberté et de la civilisation – semblable à ce qui est fait pour aider la jeunesse à ne pas tomber dans l’esclavage des drogues ou à les en libérer.  En d’autres mots :  la vraie prévention se réalise seulement à travers un effort sérieux d’éducation.  Une éducation libre de toutes équivoques et de concepts réductifs répandus, qui porte à la découverte ou à la redécouverte de la valeur de la sexualité et d’une juste échelle de valeurs de la vie humaine.

          « Toute autre option qui exclue de telles voies ou pire encore, qui impliquent une poussée ultérieure vers la promiscuité sexuelle et/ou l’utilisation des drogues, est tout sauf une prévention, et y promouvoir serait tragiquement trompeur.  Un exemple typique de cette mystification sont toutes les campagnes qui promettent la victoire sur le sida si seulement se généralise l’usage du préservatif.  Ceci encourage la promiscuité sexuelle, qui est la cause première de l’épidémie. »[77]

          Les observations de Ciccone coïncident entièrement avec le problème sérieux que j’ai voulu approfondir.  « Il est à noter cependant que c’est un vrai crime soutenir l’usage du préservatif comme une garantie dans la défense contre l’infection.  Tel est aussi le message qui est lancé avec le slogan relié au préservatif « de la sexualité sans risques. »  Comme contraceptif, le préservatif enregistre déjà une marge notable d’échecs; cependant, comme moyen de défense contre les maladies transmises sexuellement, l’échec est décidément beaucoup plus élevé.   Ce qui suit est une confirmation très récente et authentique provenant d’une source scientifique :  « En termes généraux, les méthodes de contraception dites de barrière […] protègent contre les maladies transmises sexuellement (une réduction de risques à environ 50%.  […] Cette protection a lieu contre plusieurs agents pathogènes :  le virus Papillome […], VIH. » »[78]  

 

Conclusion:  Le besoin de renforcer le mariage et la famille  

 

          22.  Dans une conférence donnée au Chili, j’ai présenté les effets néfastes d’aller contre la dignité humaine, de banaliser la vraie signification de la sexualité, et d’en faire un usage commercial et instrumental.[79]  Un style de vie désordonné et qui ne correspond ni à la totalité de la personne humaine, ni à la volonté de Dieu, ne peut être un vrai bien.  Nous avons vu comment différentes personnes ont été blessées par une telle banalisation de la sexualité.  En général, les cultures ont toujours distingué entre le sexe sans responsabilité et le sexe protégé par le mariage, en faveur de la famille.

          Certains pourraient objecter que ceci est une demande excessive.  Mais nous devons être confiants que le Seigneur, « ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. »[80]  En plusieurs endroits les mouvements de jeunesse surgissent dont les membres promettent publiquement de maintenir une attitude responsable envers le sexe, et de rester chaste, en s’en abstenant avant le mariage, et en étant fidèle à leurs conjoints.  Pour quelle raison alors ce modèle ne serait-il pas présenté à la jeunesse, surtout à une époque où il y  a tellement de problèmes dans une société qui semble être confuse?  La lutte contre la pandémie du VIH/sida doit aussi aborder le comportement sexuel désordonné.

          23.  Le mariage doit être présenté comme une chose précieuse, quelque chose qui aidera à apporter le bonheur et la réalisation à la personne, au moment où les couples entreprennent un projet de donation mutuelle réciproque, exclusif, total, irrévocable et sincère pour toute la vie.  « Dans « l’unité des deux », l’homme et la femme sont appelés, dès le début, non seulement à exister « côte à côte » ou « ensemble », mais ils sont aussi appelés à exister réciproquement « l’un pour l’autre »…  Ce don mutuel de la personne dans le mariage ouvre au don d’une vie nouvelle, un nouvel être humain, qui est aussi une personne à la ressemblance de ces parents. »[81]

          Le professeur Livio Melina, théologien moraliste, nous rappelle qu’une culture de la famille est essentielle pour que la famille soit renforcée sur deux points évidents, délicats et centraux :  la fidélité dans l’amour, et la parentalité.  En ce qui regarde la crise de fidélité, il affirme qu’elle se manifeste « comme une incapacité à maintenir une continuité dans le temps de l’événement charmant de l’affection :  il devient moins fréquent que l’amour « ait une histoire », à être prolongée dans le temps, à être construite et donc devienne un foyer habitable. »[82]  La conception romantique de l’amour, qui aujourd’hui prédomine, perçoit l’amour comme un événement spontané, en dehors du contrôle de la liberté, désengagé des responsabilités éthiques à fournir le soin et le travail appliqué, s’opposant ainsi à l’institutionnalisation. »[83]

          Le Saint-Père, le Pape Jean-Paul II affirme :  « Une proposition pastorale pour affronter la crise de la famille suppose, comme exigence préliminaire, une clarté doctrinale, effectivement enseignée dans le domaine de la théologie morale, sur la sexualité et sur la valorisation de la vie….  À la base de la crise, on perçoit une rupture entre l’anthropologie et l’éthique, caractérisée par un relativisme moral selon lequel on valorise l’acte humain, non pas en référence à des objectifs et des principes permanents et propres à la nature créée par Dieu, mais conformément à une réflexion purement subjective sur ce qui est le plus adapté au projet personnel de vie.  Il se produit donc une évolution sémantique, dans laquelle l’homicide s’appelle thérapeutique et où l’adultère devient une simple aventure extra-conjugale.  N’ayant plus de certitude absolue en ce qui concerne les questions morales, la loi devient une proposition facultative au sein de l’offre variée des opinions les plus en vogue. »[84]  Chesterton affirme avec son ironie plaisante que ce qui manque, tout comme pour les oiseaux, c’est de construire un « nid stable », s’ils sont vraiment mûrs.

          À la suite, le professeur Melina ajoute qu’une culture de la famille aidera aussi à résoudre la crise de la parentalité, « manifestée par le refus d’assumer les fardeaux, perçus comme étant trop pesants, pour donner la vie aux enfants. »[85]  Une telle crise a provoqué ce qui souvent a été décrit comme « l’hiver démographique.» La crise de fidélité et la crise de la parentalité ne sont que des dimensions de la crise du sujet moral, c’est-à-dire de la personne.  Melina propose deux voies ou chemins pour reconstruire le sujet moral :  le chemin des vertus, et celui des relations interpersonnelles.[86]

          24.  Il est vrai que là où il n’y a pas d’éducation pour une responsabilité sérieuse dans l’amour, où la dignité, et spécialement celle des femmes, ne reçoit pas une importance suffisante, où une relation fidèle monogamique est ridiculisée, où les préservatifs sont distribués à la jeunesse dans des fêtes et aux enfants dans les écoles, là où des styles de vie immoraux sont répandus et toutes formes d’expériences sexuelles sont regardées comme étant positives, et là où les parents ne sont pas permis de donner à leurs enfants une formation adéquate, ces « impossibilités » se transforment en un sérieux facteur limitant.  Le résultat final est non seulement préoccupant du point de vue de la diffusion du VIH/sida, mais plus encore pour le fait que l’homme et la femme ne peuvent plus avoir une entière confiance l’un dans l’autre.  Qu’adviendra-t-il du futur de ces enfants, sans une information juste et une gouverne parentale nécessaire?

          Cependant la plus grande aide que l’Église, de même que toutes personnes de bonne volonté, peuvent offrir pour limiter cette terrible pandémie, en s’appuyant sur la Divine Providence, est de renforcer la famille.[87]  Les différents groupes, mouvements, associations, instituts et centres qui travaillent en faveur de la famille et de la vie ont des rôles particuliers à jouer.  La famille est l’Église domestique et l’unité de base de la société, l’école des vertus et le premier milieu où les enfants reçoivent leur éducation de leurs parents, leurs premiers éducateurs.  Les familles catholiques devraient devenir des exemples de sainteté, en laissait leur rapport étroit avec le Seigneur dans leur vie de prière et dans les sacrements déborder dans un souci authentique envers les autres.  Le Saint-Père a insisté fréquemment :  « Famille, devient ce que tu es ! »  Que la famille devienne vraiment ce qu’elle est en réalité, selon l’exemple de la Sainte Famille, modèle pour toutes les familles.

 

 

[Texte traduit de l’anglais]



[1] Déclaration par la Conférence des Évêques catholiques de l’Angleterre et du pays de Galles, Rencontre à Rome, le 17 octobre 2003, concernant l’information télévisuellerécente sur les Questions catholiques.

 

[2] Voir, par exemple la Lettre ouverte de la Society for the Protection of Unborn Children du 27 octobre 2003, à M. Greg Dyke, Directeur général de la Maison de Télédiffusion BBC, concernant le programme Panorama de la BBC Sex and the Holy City, affirmant que : « non seulement Sex and the Holy City a-t-il échoué à appuyer des accusations aussi sérieuses avec des preuves objectives et vérifiables, mais il y a eu aussi beaucoup d’autres revendications faites pour soutenir la thèse générale du programme bravant l’évidence statistique, médicale et scientifique à l’encontre des sources d’autorité reconnue. » La même Lettre ouverte fournit ensuite des détails qui soutiennent cette préoccupation.  Voir aussi la lettre du Forum des femmes polonaises à l’Ambassade du Royaume Uni, du 16 octobre 2003 :  «  Nous nous sentons profondément offensées par les propos faux et les mensonges du programme Panorama de la BBC, particulièrement dans le contexte de la célébration du 25ème Anniversaire du Pape Jean-Paul II. »

 

[3] Concernant le terme “prophylactique”:  en général, les préservatifs sont utilisés comme “contraceptifs” (c’est-à-dire, pour prévenir la conception), et/ou comme “prophylactiques” (c’est-à-dire, pour éviter la transmission des maladies.)

 

[4] Pour de plus amples informations sur ce sujet, voir aussi, le Paragraphe 16 du texte qui suit.

 

[5] Pour de plus amples informations, voir les Paragraphes 6-13 du texte qui suit.

 

[6] “A Message of Hope”, 30 juillet 2001, émis durant la Session plénière de la Conférence Épiscopale de l’Afrique du sud au séminaire St. Peter, Pretoria.

 

[7]100 Cuestiones y respuestas sobre el “síndrome de inmunodeficiencia adquirida” y la actitud de los católicos [100 Questions et réponses concernant « Le Syndrome d’immunodéficience acquise” et l’attitude des catholiques »], février 2002, questions n. 55.

 

[8] La Conférence Épiscopale des Philippines, Lettre pastorale sur le sida:  In the Compassion of Jesus, 23 janvier, 1993.

 

[9] Le Conseil d’administration de la Conférence Épiscopale des États Unis, The Many Faces of AIDS :  a Gospel Response, novembre 1987.  Voir aussi la Lettre de Son Éminence le Cardinal Josef Ratzinger au Prononce apostolique des États Unis, l’Archevêque Pio Laghi, le 29 mai, 1988.

 

[10] Pour de plus amples informations, voir le Paragraphe 13 du texte qui suit.

 

[11] Jean-Paul II, Constitution apostolique Pastor Bonus, Art. 141 § 3.

 

[12] Le Ministre de la Santé – La Commission nationale pour la Lutte contre le sida.   Ferma l’AIDS.  Vinci la vita  [« Arrêter le sida.  Remporter la vie.].  Un dépliant pour la jeunesse.

 

[13] La Note en bas de la page, n. 7 lit : voir Aa. Vv., Qual è il grado effettivo di protezione dall’HIV del profilattico?, in Medicina e Morale, 5 (1994): 903-925; L. Ciccone, Aspetti etici della prevenzione dell’infezione da HIV, in Medicina e Morale, 2 (1996): 277-278; E. Sgreccia, A proposito delle campagne di prevenzione dell’AIDS, in Medicina e Morale, 4 (1999): 637-639; J. Suaudeau, Le “sexe sûr” et le préservatif face au défi du SIDA, in Medicina e Morale, 4 (1997): 689-726.

 

[14] Dionigi Tettamanzi, Nuova Bioetica cristiana, Piemme, Casale Monferrato 2000, pp. 418-419.  Il poursuit:  “Mais il y a une autre question concernant l’efficacité lorsque l’on traite du préservatif:  pas tellement l’efficacité “technique” reliée aux moyens utilisés, mais plutôt ce que nous pourrions appeler l’efficacité « culturelle ».  S’il est vrai que la voie de diffusion du virus du sida est un comportement sexuel « désordonné », le moyen vraiment efficace de la prévention ne réside pas à favoriser un tel comportement sexuel désordonné ainsi qu’une certaine « barrière » à l’infection, mais plutôt à orienter et à favoriser un comportement sexuel « ordonné ».  Si l’on demeure emprisonné dans une logique de sexe désordonné, les précautions techniques deviennent trop faibles contre une force motrice qui, même de façon indirecte, n’est pas repoussée. »

 

[15] Elio Sgreccia, Manuale di Bioetica, vol. 2: aspetti medici sociali, Vita e Pensiero, Milan 1991, p. 266.

 

[16] Voir Dionigi Tettamanzi, Nuova bioetica cristiana, Piemme, Casale Monferrato 2000, pp. 420.

 

[17] Voir G. Morra, Lotta all’AIDS.  Tecnica e scienza da sole sono una fragile barriera, in Avvenire, 7 février 1987, p. 1, cité dans,  Dionigi Tettamanzi, Nuova bioetica cristiana, Piemme, Casale Monferrato 2000, pp. 421.

 

[18] Simon & Schuster, 1987.  Tel que cité dans J. P. M. Lelkens, AIDS: il preservativo non preserva. Documentazione di una truffa, in Studi Cattolici, Milan, (1994) 405: 722.

 

[19] J. P. M. Lelkens, AIDS: il preservativo non preserva.  Documentazione di una truffa, in Studi Cattolici, Milan (1994) 405: 722, cite la source suivante: Revista medica olandese 135 (1991): 41.

 

[20] Voir par exemple, S. G. Arnold, J. E. Whitman C. H. Fox and M. H. Cottler-Fox, Latex Gloves not Enough to Exclude Viruses, in Nature 335 (1988) 6185: 19. B. A. Hermann, S. M. Retta and L. E Rinaldi reportent dans A Simulated Physiologic Test of Latex Condoms, in La 5ème Conférence internationale sur le sida, Montréal 1989 (Résumés WAP 101), « qu’il il y avait une perméabilité relative des micros sphères de dimension supérieure au VIH dans 6 des 69 préservatifs soumis à l’épreuve. »  Voir aussi B. A. Rozenzweig, A. Even and L. E. Budnick, Observations of Scanning Electron Microscopy Detected Abnormalities of Non-lubricated Latex Condoms, in Contraception 53 (1996) 1: 49-53. Ces études sont citées par Jacques Suaudeau, Sesso sicuro, in Pontifical Council for the Family (Ed.), Lexicon. Termini ambigui e discussi su famiglia, vita e questioni etiche, Edizioni Dehoniane Bologne, 2003, pp. 797-798.

 

[21]Los Angeles Times (LT), vendredi le 28 août, 1987, par Allan Parachini; Personnel de rédaction du Times, in . http://www.aegis.com/news/lt/1987/LT870807.html.

 

 

[22] L’article ajoute aussi:  “Entre autre, l’association [le Health Industry Manufacturers Association, qui est le groupe de commerce de l’industrie du préservatif] a insisté auprès des officiers des subventions fédérales que la recherche repose uniquement sur les critères d’épreuve établis par les producteurs de préservatifs, qu’il soit permis aux compagnies de préservatifs de fournir tous les préservatifs à être testés, et que seulement les produits couramment vendus aux États Unis soient étudiés…  Les documents indiquent que les tentatives à forcer des modifications majeures dans l’étude du préservatif ont apparemment été motivées par les préoccupations de l’industrie que la recherche puisse conclure qu’aucun préservatif fabriqué aux États Unis est capable actuellement de prévenir de façon régulière la diffusion du VIH. »

 

[23] Allan Parachini, in Los Angeles Times (LT), mardi, le 12 septembre, 1989 (disponible sur :  http://www.aegis.com/news/It/1989/LT890904.html).  Les essais ont été réalisés en utilisant un appareil qui stimule les stress des rapports sexuels même, en incluant toute une variété de critères, comme la fuite d’eau et celle de l’air, la résistance à la traction et autres facteurs.

 

[24] Voir B.A. Rozenzweig, A. Even et L.E. Budnick, Observations of Scanning Electron Microscopy Detected Abnormalitis of Non-lubricated Latex Condoms, in Contraception, 53 (1996):  49-53, comme cité in Jacques Suaudeau, Sesso sicuro, in Lexicon, p. 798.

 

[25]The Guardian, Special Report, 13 octobre 2003.

 

[26] Willard Cates, How Much Do condoms Protect Against Sexually Transmitted Diseases? In IPPF Medical Bulletin, 31 (février 1997) 1:  2-3.  Cité par SEICUS, Condoms Are Effective in Preventing HIV/STD Transmission, in SHOP Talk (School Health Opportunities and Progress) Bulletin, le 25 avril, 1997 vol. 2, tirage 2.

 

[27] Voir Workshop Summary: Scientific Evidence on Condom Effectiveness for Sexually Transmitted Disease Prevention, le 20 juillet 2001, pp. 1-2. Le Workshop Summary est disponible à partir de l’Internet:  http://www.niaid.nih.gov/dmid/stds/condomreport.pdf.

 

[28]Workshop Summary, p. 2.

 

[29]Workshop Summary, p. 14.

 

[30]Workshop Summary, pp. 14-23.

 

[31]Workshop Summary, pp. 23-26.

 

[32]Centers for Disease Control and Prevention, National Vital Statistics Report, vol. 49, n. 12, le 9 octobre, 2001.

 

[33]Friday Fax, vol. 4 (le 17 août, 2001), N. 35 (voir http://www.c-fam.org).  Le rapport cite une déclaration émise par le Physicians Consortium, un membre du Congrès à la retraite, l’Honorable Tom Coburn, MD, un membre du Congrès l’Honorable Dave Weldon, MD, et le Catholic Medical Association.

 

[34] J. Thomas Fitch, MD, Curtis Sine, MD, W. David Hager, MD, Joshua Mann, MD, MPH, Mary B. Adam, MD, et Joe McIlhaney, MD, Condom Effectiveness. Factors that Influence Risk Reduction, in Sexually Transmitted Diseases 29 (décembre 2002) 12:  811-817.  Ce travail analyse le Workshop Summary, les articles considérés par le Workshop Summary, et les autres articles publiés après que le Workshop a eu lieu.  Les médecins Fitch, Hager, Adam et McIlhaney ont été membres du groupe d’étude du Workshop.

 

[35] L’efficacité [efficacy], le rendement [effectiveness], défaillance de la méthode, l’échec de l’utilisateur, l’usage parfaite, l’usage constant, le non usage et l’usage typique.

 

[36] “Étant donné le risque toujours présent de l’infection due uniquement à la défaillance de la méthode, on ne peut s’attendre à ce que l’utilisation du préservatif empêche l’infection. »  Fitch et al., Condom Effectiveness, p. 812.

 

[37] Les qualités mécaniques des matières du préservatif, le mode de transmission des MTS, la défaillance de la méthode (glissage et rupture), l’échec de l’utilisateur (usage irrégulier et/ou inexacte), le pouvoir infectant des MTS, la présence d’autres MTS, l’âge et le sexe, la fréquence d’exposition, etc.

 

[38] Fitch et al. Condom Effectiveness, p. 812.

 

[39]Human Life International, “Fact Sheet on Condom Failure”, http://www.hli.org/Fact%20Sheet%20on%20Condom%20Failure.html, se référant à Willard Cates, How Much Do Condoms Protect Against Sexually Transmitted Diseases?, in IPPF Medical Bulletin, 31 (février 1997) 1: 2-3. Voir aussi les autres feuilles de données du Human Life International sur les préservatifs dans http://www.hli.org/bbc.html.

 

[40] OMS, Effectiveness of Male Latex Condoms in Protecting against Pregnancy and Sexually Transmitted Infections, in Information Fact Sheet n. 243, juin 2000.

 

[41] OMS, Effectiveness of Male Latex Condoms in Protecting against Pregnancy and Sexually Transmitted Infections, in Information Fact Sheet n. 243, juin 2000.

 

[42] Le taux de grossesse Pearl, est la méthode standard de comparer l’efficacité des méthodes contraceptives.  Il mesure le nombre de grossesses qui ont lieu si elles sont utilisées par 100 femmes pour une année.

 

[43] Voir, par exemple les nombreuses études citées par J. Suaudeau, « Sesso sicuro », in Lexicon, pp. 795-817, et J. P. M. Lelkens,  Aids :  il preservativo non preserva.  Domumentazione di una truffa, in Studi Cattolici, Milan (1994) 405: 718-723.  Un certain nombre d’études émettent l’hypothèse que parmi les autres facteurs, celui de la vulcanisation pourrait contribuer à l’irrégularité de la surface du latex et à la présence de pores  microscopiques.

 

[44] Mike Kubic, New Ways to Prevent and and Treat AIDS, in FDA Consumer, janvier-février 1997 (révisé en mai 1997 et en janvier 1998; disponible à :  http://www.fda.gov/fdac/features/1997/197_aids.html).

 

[45] O Globo, le 15 novembre 2003.

 

[46]David Bornstein, Brazil’s First Consumer Protection Agency, in Journal (of Civitas International) vol. 2 (mai-juin 1998) n. 3. L’article poursuit:  “Johnson and Johnson ont immédiatement publié dans les journaux internationaux des pages entières d’attaques contre l’étude de l’IDEC. Johnson and Johnson a embauché des statisticiens pour attaquer l’étude de l’IDEC, qui avait été conduit par un laboratoire indépendant dans les Pays Bas.  Cependant le Ministre de la Santé du Brésil a pris le rapport au sérieux, en ordonnant le rappel national du Jontex® et de quatre autres marques fautives concernées. …”

(De: http://www.civnet.org/journal/issue7/rpdborn.htm)

 

[47] R. F. Baker, R. Sherwin, G. S. Bernstein et R. M. Nakamura, Precautions When Lightning Strikes During the Monsoon: The Effect of Ozone on Condoms, in Journal of American Medical Association 260 (1988) 10: 1404-1405.

 

[48]Mike Kubic, New Ways to Prevent and Treat AIDS, in FDA Consumer, janvier-février 1997 (révisé en mai 1997 et en janvier 1998; disponible à :  http://www.fda.gov/fdac/features/1997/197_aids.html).

 

[49]Mike Kubic, New Ways to Prevent and Treat AIDS, in FDA Consumer, janvier-février 1997 (révisé en mai 1997 et en janvier 1998; disponible à :  http://www.fda.gov/fdac/features/1997/197_aids.html).

 

[50] Voir J. Suaudeau, Sesso sicuro, in Lexicon, pp. 795-817. Voir aussi CDC, Update: Barrier Protection Against HIV Infection and Other Sexually Transmitted Diseases, in MMWR, 42 (le 6 août, 1993) 30: 589-591,597, citant Saracco A, Musicco M, Nicolosi A, et al. Man-to-woman sexual transmission of HIV: longitudinal study of 343 steady partners of infected men, in J Acquir Immune Defic Syndr (1993) 6: 497-502: “ Dans une autre étude de couples sérodiscordants (ayant des partenaires féminines séronégatives d’hommes infectés au VIH), trois (2%) des 171 utilisateurs réguliers du préservatifs se sont séroconvertis… Lorsque les personnes-années à risque ont été prises en considération, le taux de transmission du VIH parmi les couples rapportant un usage régulier du préservatif était de 1.1 pour 100 personnes-années d’observation…”. Voir aussi Francisco Guillén Grima et Inés Aguinaga Ontoso, Efectividad de los preservativos en la prevención de la infección por VIH en parejas de personas seropositivas, in Med Clin (Barc) (1995) 105: 541-548 (Dr Guillén Grima est professeur titulaire du  Preventive Medicine and Public Health» à l’Universidad Pública de Navarre; les deux auteurs sont reliés au Area of Health and Social Services du gouvernement de la ville de Pampelune.) Davis et Weller (1999) ont rapporté qu’en dépit de l’utilisation à 100% du préservatif, 9 séroconversions se sont produites (statut VIH négatif au statut HIV positif) pour 1000 personnes utilisant des préservatifs par année.

 

[51]Workshop Summary, p. 14.

 

[52] Voir J. Suaudeau, Sesso sicuro, in Lexicon, pp. 795-817. Voir aussi Mike Kubic, New Ways to Prevent and Treat AIDS, in FDA Consumer, janvier-février 1997 (révisé en mai 1997 et en janvier 1998; disponible à: http://www.fda.gov/fdac/features/1997/197_aids.html): “Les préservatifs d’hommes et de femmes, cependant, ne devraient pas être utilisés simultanément car ils ne demeurent pas en place.”

 

[53] Davis, Karen, R., et Weller, Susan C., The Effectiveness of Condoms in Reducing Heterosexual Transmission of HIV, in Family Planning Perspectives, novembre/décembre 1999, pp. 272-279.

 

[54] Voir CDC, Update: Barrier Protection Against HIV Infection and Other Sexually Transmitted Diseases, in MMWR, 42 (le 6 août, 1993) 30: 589-591,597.

 

[55]If Someone tells You a Condom will keep you Safe…, dépliant du The Medical Institute for Sexual Health, Austin, Texas.

 

[56]If Someone tells You a Condom will keep you Safe…, dépliant du The Medical Institute for Sexual Health, Austin, Texas. Il ajoute: “Les bonnes intentions ne vous protègeront pas.  Environ 15% des couples qui se fient aux préservatifs pour éviter la grossesse auront tout de même une grossesse avant la fin de la première année d’utilisation. Et même si vous réussissiez à les utiliser de façon régulière et exacte, 2-4% des préservatifs ont des fuites, se rompent ou glissent.  Et vous ne vous exposez pas seulement à la grossesse.”

 

[57] Hearst, N. et Hulley, S.B., Preventing the Heterosexual Spread of AIDS. Are We Giving Our Patients the Best Advice? in Journal of the American Medical Association, 259 (1998), 16, pp. 2428-2432. Voir spécialement  p. 2431.

 

[58] Voir le graphique qui indique une augmentation quasi parallèle du nombre des préservatifs distribués par le USAID et la diffusion du VIH/sida, de 1984 à 2003, in le Population Research Institute Review (mai-juin 2003), p. 10, résumant les données prises du Harvard School of Public Health, UNAIDS, et du  Kaiser Family Foundation.

 

[59] Voir Condom Lobby Drives AIDS Debate Besides Abstinence Success in Africa, in Friday Fax vol. 5 (le 13 décembre, 2002) n. 51.

 

[60] In USAID, Project Lessons Learned, Case Study, septembre 2002. p. 11, Tableau:  Simulation of Uganda HIV Dynamics: Potential impact of similar behavior change in South Africa by 2000. La source du tableau est:  Stoneburner, RL, Low-Beer D. Analyses of HIV trend and behavioral data in Uganda, Kenya, and Zambia, in Abstract ThOrC734. XIII International AIDS Conference, Durban, Afrique du sud, 7-14 juillet, 2000.

 

Sur la même page, le rapport de l’Étude de Cas ajoute, sous le titre:  A « social vaccine » in Africa? (Can this success be replicated?): “On doit se rappeler que plusieurs des éléments de la réponse de l’Ouganda, tels que le soutient politique à un haut niveau, la planification décentralisée, et les réponses multi-sectorielles, n’affectent pas les taux d’infection du VIH directement.  Le comportement sexuel même doit changer afin que la séroincidence puisse changer.  Selon Stoneburner, l’effet des interventions de prévention du VIH en Ouganda (particulièrement la diminution du nombre des partenaires) durant la dernière décennie semble avoir eu un impact semblable à un vaccin médical virtuel d’une efficacité de 80%. »

 

[61] Disponible sur le site web de l’OMS, http://www.who.int/hiv/pub/epidemiology/epi2003/en/.

 

[62] Voir Telling the Truth: AIDS Rates for Thailand and the Philippine’s, par Rene Josef Bullecer, MD, Directeur exécutif, Human Life International-Visayas Mindanao, Philippines, et Directeur du AIDS-Free Philippines. Il a aussi reporté que : “En 1991 l’OMS AIDS Program prévoyait que pour 1999 la Thaïlande aurait de 60,000 à 80,000 cas tandis que les Philippines auraient eu entre 80,000 et 90,000 cas du VIH/sida”. En 1999, il y a eu 755,000 cas en Thaïlande (65,000 morts) et 1,005 dans les Philippines (225 morts)”.

Voir http://www.hli.org/thailand%20and%20philippines%20aids%20rates.html.

 

[63] Voir la Lettre pastorale sur le sida de la Conférence des Évêques catholiques des Philippines:   In the Compassion of Jesus, le 23 janvier, 1993, et, Cardinal Jaime L. Sin, la Lettre pastorale sur  Subtle Attacks Against Family and Life, le 9 juillet, 2001.

 

[64]Desde el corazón de África, nuevas estrategias preventivas contra el sida, in Diario de Navarra, 1 décembre, 2003.

 

[65] Selon ces auteurs, jusqu’à 70% des nouvelles infections au VIH dans plusieurs régions africaines seraient par voies intraveineuses,  spécialement à cause de la réutilisation des aiguilles.  Voir Gisselquist, David, Potterat, John, J. et all., Mounting Anomalies in the Epidemiology of HIV in Africa: Cry the Beloved Paradigm, in International Journal of STD & AIDS, 2003/14, pp. 144-147; Gisselquist, David, Potterat John J. et all., Let it Be Sexual: How Health Care Transmission of AIDS in Africa was Ignored, in International Journal of STD & AIDS, 2003/14, pp. 148-161; et British Medical Journal Asserts Coverup in African AIDS Pandemic Claims. AIDS Crisis Caused by Bad Medicine, Not Sex, in Friday Fax vol. 6 (février 28, 2003): 10.

 

[66]Tabaco versus SIDA: una comparación, in El Diario de Hoy (El Salvador) Editorial, Tema del momento, http://www.elsalvador.com/noticias/2003/06/02/editorial/edito5.html:

 

[67] Plusieurs groupes ont proposé ou se sont engagés dans des mesures vers cette fin.  Voir entre autres la publication Famille et Liberté, La Lettre (décembre 1995) supplément du numéro 3 – 4ème  trimestre qui touche La politique de prévention du sida en France.

 

[68] Voir le Message pour La journée mondiale du sida, le 1 décembre 2003,  Una parola di amore e di speranza per le famiglie e per le persone colpite dal terribile male, par le Cardinal Javier Lozano Barragán, Président du Conseil Pontifical de la Pastorale sanitaire du Vatican (publié le 30 novembre, 2003).

 

[69] Ces considérations tiennent bon pour ceux qui se sont impliqués dans un comportement à risque hétérosexuel ou homosexuel, les usagers des drogues intraveineuses et les autres individus considérés comme ayant des risques élevés d’infection.

 

[70] Le virus du sida et les autres microorganismes causant les MTS peuvent aussi être transmis par d’autres voies, telles que les injections, la transfusion de sang contaminée, le contact avec les membranes muqueuses, etc.

 

[71] Voir Jean-Paul II, Evangelium Vitae (le 25 mars 1995), et Familiaris Consortio» (le 22 novembre, 1981), entre autres.  Voir aussi, Conseil Pontifical pour la Famille, Vérité et signification de la sexualité humaine.  Des orientations pour l’éducation en famille, Cité du Vatican, le 8 décembre, 1995.

 

[72] Ce qui, de toute façon, semblerait improbable, du moins avec le modèle actuel du préservatif, étant donné que la tendance humaine à ne pas toujours utiliser le préservatif de manière régulière et exacte, et étant donnés les autres modes possibles d’infection des MTS, tels que le contact avec la peau dans les endroits non-protégés par le préservatif.

 

[73] OMS, Estrategia Mundial de prevención y lucha contra el sida: Actualización de 1992. Genèvre: OMS, 1992 (WHA45/29), comme indiqué in Francisco Guillén Grima e Inés Aguinaga Ontoso, Efectividad de los preservativos en la prevención de la infección por VIH en parejas de personas seropositivas, in Med Clin (Barc) (1995) 105: 541-548.

 

[74] L. Montagnier, AIDS: natura del virus, in AA.VV., Vivere: perché? L’AIDS, in  Acts of the Fourth International Conference organized by the Pontifical Council for Health Pastoral Care, Cité du Vatican, 13-15 novembre, 1989, in Dolentium Hominum 5 (1990) 13: 52.

 

[75] Cité par K. April et all, in Qual è il grado effettivo di protezione dall’Hiv del profilattico?, in Medicina e Morale, vol. 44 (1994): 922.

 

[76] Mauro Moroni, dans un article présenté dans le Milano Medicina 1987, tel que cité par Lino Ciccone, Bioetica. Storia, princìpi, questioni”, Éditions Ares, Milan 2003, p. 380.

 

[77] Lino Ciccone, Bioetica. Storia, princìpi, questioni, Éditions Ares, Milan 2003, p. 380.

 

[78] Lino Ciccone, Bioetica. Storia, princìpi, questioni, Éditions Ares, Milan 2003, p. 381. La citation finale est de G. Pascetto et all., Ginecologia e Ostetricia, 1. Ginecologia, Éditeur Universo, Rome 2001, p. 482.

 

[79]En pro de una auténtica educación sexual, en Alfonso López Trujillo, Familia, vida y nueva evangelización, EVD, Estella (Navarre) 2000, 277-298.

 

[80] 1Cor 10, 13.

 

[81] Jean-Paul II, Lettre apostolique, Mulieris Dignitatem.   Sur la dignité et la vocation de la femme, le 15 août 1988, n. 7 et 18.

 

[82] Cf. F. Botturi, Dialettical dell’amore e costruzione familiare, in Anthropotes 17 (2001): 255-273.

 

[83] Livio Melina, La promozione di una cultura della famiglia dal punto di vista morale, in Anthropotes, 19 (2003): 32.

 

[84] Discours de Jean-Paul II adressé aux Évêques du Brésil de la Région “Est 2” en visite “ad limina”, le 16 novembre 2002.

 

[85] Livio Melina, La promozione di una cultura della famiglia dal punto di vista morale, in Anthropotes, 19 (2003): 32.

 

[86] Livio Melina, La promozione di una cultura della famiglia dal punto di vista morale, in Anthropotes, 19 (2003): 33-34.

 

[87] Voir J. Suaudeau, Stopping the Spread of HIV/AIDS. Prophylactics or Family Values? , in L’Osservatore Romano Édition hebdomadaire en anglais (le 19 avril, 2000): 9-10, ainsi que la clarification ultérieure in L’Osservatore Romano Édition hebdomadaire en anglais  (le 27 septembre, 2000): 2.

 

 

top