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NOUVELLES 17/2008

 

 

 

 

 

Le Président aux Lecteurs

 

Chers amis,

dans ce numéro des Nouvelles, il sera question de la XXIIIème Assemblée plénière du Conseil pontifical pour les laïcs, un temps fort de la vie du dicastère sur lequel je voudrais attirer un peu votre attention.

Dans les Assemblées plénières convergent les expériences de la vie de foi, personnelle et ecclésiale, des membres et des consulteurs – cardinaux, évêques, prêtres, mais surtout laïcs, hommes et femmes – provenant de pays des cinq continents. À chaque fois, donc, la pluralité de leurs témoignages, lÂ’écoute, le dialogue et la prière nous font retrouver la saveur de la réalité de lÂ’Église universelle, vue dans la perspective de la vocation et de la mission des fidèles laïcs.

“Vingt ans après Christifideles laici: mémoire, développements, nouveaux défis et devoirs ”, tel était le thème de cette Assemblée. Dans cette exhortation apostolique, le serviteur de Dieu Jean-Paul II a offert une synthèse organique et brillante de lÂ’enseignement du Concile Vatican II sur les laïcs, enrichie par les expériences de lÂ’après-Concile recueillies lors du Synode des Évêques de 1987. Dans Christifideles laici, le Conseil pontifical pour les laïcs a immédiatement trouvé une boussole sûre et une précieuse source dÂ’inspirations pour son travail au service des fidèles laïcs. Vingt ans après, il nous a donc semblé bon de la reprendre en main, aussi bien pour la relire à la lumière de ce que vit lÂ’Église à lÂ’aube du nouveau millénaire que pour dresser un bilan de la façon dont elle a effectivement été reçue par les fidèles laïcs de cette génération.

La publication de Christifideles laici connut un fort écho dans lÂ’Église. Tout de suite considérée comme une véritable magna charta du laïcat catholique, pierre milliaire du cheminement des fidèles laïcs dans lÂ’Église, elle prouvait que l’“ heure du laïcat ” qui avait sonné lors du Concile ne sÂ’était pas arrêtée. Le Secrétaire général du Synode de lÂ’époque, Mgr Jan Schotte, déclara alors en la présentant à la Salle de Presse du Saint-Siège: «Christifideles laici constitue [Â…] un véritable vademecum pour toute lÂ’Église et spécialement pour les laïcs, hommes et femmes, appelés à aller dans la vigne du Seigneur [Â…] qui peut devenir le fidèle compagnon de chaque jour pour tous les laïcs » (“ LÂ’Osservatore Romano ”, 30-31 janvier 1989). Vingt ans plus tard, elle conserve intacte cette fonction et continue dÂ’être un point fondamental de référence pour la formation dÂ’un laïcat ayant une conscience vive de sa vocation et de sa mission.

De Christifideles laici, le cardinal Eduardo F. Pironio – Président du Conseil pontifical pour les laïcs à lÂ’époque de sa publication – relevait que « sa vraie nouveauté la plus profonde est [Â…] lÂ’encadrement du thème du laïcat dans une ecclésiologie de communion authentique; les fidèles laïcs ne sont pas considérés “ en soi ”, isolés ou séparés, mais dans le contexte global dÂ’une Église qui est essentiellement “ communion dans le Christ ” (cf. Lumen gentium, 1) et, en même temps, “ sacrement universel du salut ” (Lumen gentium, 48) » (“LÂ’Osservatore Romano ”, 30-31 janvier 1989). Telle est précisément la clef de lecture herméneutique fondamentale de la théologie du laïcat de Vatican II. Chaque membre a son propre rôle à remplir, il est nécessaire, il ne lui est pas permis de sÂ’isoler spirituellement, ni de rester passif. DÂ’où le vibrant appel à la co-responsabilité et à la participation active des fidèles laïcs dans la vie et dans la mission de lÂ’Église. Dans le document, les paroles du Christ: « Allez vous aussi à la vigne » (Mt 20, 3-4) résonnent comme un refrain. La vocation missionnaire du fidèle laïc se distingue par sa dimension séculière qui lui est propre (nature séculière). Il vit dans le monde, “ aux frontières de lÂ’histoire ”: la famille, le monde du travail, la culture, lÂ’économie, la politique, les sciences, la technique, les communications sociales. CÂ’est précisément là que le Seigneur lÂ’appelle à être témoin et bâtisseur du royaume de Dieu.

La question de lÂ’identité du fidèle laïc, résumée en deux mots: vocation et mission, est centrale dans Christifideles laici. Jaillie du Baptême, la vocation du fidèle laïc est une vraie vocation. « Il nÂ’est pas excessif de dire que la vie entière du fidèle laïc a pour but de le porter à connaître la radicale nouveauté chrétienne qui découle du Baptême, sacrement de la foi, pour quÂ’il puisse en vivre les obligations selon la vocation que Dieu lui a fixée » (Christifideles laici, 10). Le Pape a fortement souligné le caractère christocentrique de la vocation laïque. Comme tous les baptisés, le laïc est “ fils de Dieu ”, “membre du Corps du Christ ”, “ temple vivant de lÂ’Esprit ”, “ créature nouvelle ”; il participe à la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ; il est appelé à la sainteté, plongé dans la réalité du monde où il vit. LÂ’auteur de la Lettre à Diognète écrit: «Ce que lÂ’âme est dans le corps, les Chrétiens le sont dans le monde. LÂ’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les Chrétiens dans les cités du monde. LÂ’âme habite dans le corps et pourtant elle nÂ’est pas du corps, comme les Chrétiens habitent dans le monde mais ne sont pas du monde [Â…] Si noble est le poste que Dieu leur a assigné, quÂ’il ne leur est pas permis de déserter » (Chap. V-VI).

La confrontation avec les défis décisifs que la post-modernité lance aux disciples du Christ fait toujours constater à nouveau combien il y a besoin aujourdÂ’hui dÂ’un témoignage chrétien authentique et persuasif. A notre époque qui oublie tellement Dieu et qui enregistre un “ christianisme fatigué ” (Benoît XVI) parmi tant de baptisés, nous ressentons le besoin pressant dÂ’une nouvelle génération de chrétiens. Des chrétiens qui soient animés par la joie, par lÂ’enthousiasme de la foi, par un élan missionnaire qui les rende capables dÂ’aller courageusement à contre-courant par rapport à la culture sécularisée qui domine aujourdÂ’hui la scène, toujours prêts à répondre à quiconque leur demande raison de lÂ’espérance qui est en eux (cf. 1 P 3, 15). Des chrétiens qui soient véritablement le sel de la terre et la lumière du monde, qui sachent convaincre le monde que le christianisme est un programme de vie fascinant qui conduit à la liberté vraie et qui correspond pleinement au désir de bonheur que chaque homme et chaque femme porte en son cÂœur. Des fidèles laïcs qui sachent édifier des communautés chrétiennes nouvelles, non plus repliées sur elles-mêmes dans une attitude stérile de référence à soi-même, mais en marche audacieusement vers les nouvelles frontières de la mission. Dès lors, plus que jamais la formation revêt un caractère de priorité pastorale absolue. Voilà, en effet, le milieu dans lequel se façonne lÂ’identité, enracinée dans le Baptême, du fidèle laïc. Vingt ans plus tard, cette admonition de Christifideles laici demeure tout à fait valide: « Des situations nouvelles, dans lÂ’Église comme dans le monde, dans les réalités sociales, économiques, politiques et culturelles, exigent aujourdÂ’hui, de façon toute particulière, lÂ’action des fidèles laïcs. SÂ’il a toujours été inadmissible de sÂ’en désintéresser, présentement cÂ’est plus répréhensible que jamais. Il nÂ’est permis à personne de rester à ne rien faire » (n° 3).

En rendant grâce à Dieu pour tout ce quÂ’il nous a été donné de vivre durant lÂ’année 2008, je souhaite à chacun de vous, qui suivez avec beaucoup dÂ’intérêt notre travail, une année 2009 fondée quotidiennement sur la fidèle compagnie du Seigneur et éclairée chaque jour par sa Parole.

 

Card. Stanisław Ryłko
Président  

 

 

Benoît XVI et la JMJ de Sydney

 

La Journée mondiale de la jeunesse de Sydney a certainement été lÂ’événement qui, plus que tout autre, a mobilisé le Conseil pontifical pour les laïcs au cours de ces dernières années dÂ’activité. LÂ’importance de la manifestation, son succès en termes dÂ’impact sur la “ culture de la jeunesse ” et pas seulement, et les bienfaits du parcours qui précède toujours ces événements internationaux et qui les suit, ont été largement soulignés lors de la traditionnelle rencontre du Saint-Père avec les cardinaux, archevêques, évêques et membres de la Curie romaine à lÂ’occasion des échanges de vÂœux de Noël, le 22 décembre 2008.

Sa Sainteté Benoît XVI a consacré deux longs paragraphes de son discours à une analyse approfondie de lÂ’événement que nous avons voulu publier dans ces pages des Nouvelles.

Rappelant trois événements spécifiques de lÂ’année 2008 qui sautent particulièrement aux yeux (la JMJ de Sydney, les deux voyages aux Etats-Unis et en France, et le Synode des Evêques sur la Parole de Dieu), le Saint-Père a parlé en particulier de lÂ’événement australien comme dÂ’ « une grande fête de la foi qui a réuni plus de 200.000 jeunes venus de toutes les parties du monde et qui les a rapprochés non seulement extérieurement – sur le plan géographique – mais, grâce au partage de la joie dÂ’être chrétiens, les a rapprochés également intérieurement».

«Dans ces occasions – a poursuivi Benoît XVI – lÂ’Église se rend perceptible de façon publique, et avec elle la foi, et donc au moins la question sur Dieu. Cette manifestation en public de la foi interpelle désormais tous ceux qui tentent de comprendre le temps présent et les forces qui Âœuvrent en lui. En particulier, le phénomène des Journées mondiales de la Jeunesse devient toujours plus lÂ’objet dÂ’analyses, dans lesquelles on tente de comprendre ce type, pour ainsi dire, de culture des jeunes. Jamais auparavant, lÂ’Australie nÂ’avait vu tant de personnes de tous les continents comme au cours de la Journée mondiale de la Jeunesse, pas même lors des Jeux olympiques. Et si on craignait auparavant que la présence massive de si nombreux jeunes puisse provoquer des troubles de lÂ’ordre public, paralyser la circulation, empêcher le déroulement de la vie quotidienne, conduire à des actes de violences et laisser place à la drogue, tout cela sÂ’est révélé sans fondement. Ce fut une fête de la joie – une joie qui, à la fin, a conquis également les personnes réticentes: à la fin, personne ne sÂ’est senti importuné. Les journées sont devenues une fête pour tous, et cÂ’est même à cette occasion que lÂ’on sÂ’est rendu compte de ce quÂ’est véritablement une fête – un événement dans lequel tous sont, pour ainsi dire, hors dÂ’eux-mêmes, au-delà dÂ’eux-mêmes et précisément ainsi avec eux-mêmes et avec les autres. Quelle est donc la nature de ce qui a lieu au cours dÂ’une Journée mondiale de la Jeunesse ? Quelles sont les forces qui agissent? Des analyses en vogue tendent à considérer ces journées comme une variante de la culture moderne des jeunes, comme une sorte de festival rock en version ecclésiale avec le Pape comme star. Avec ou sans la foi, ces festivals seraient au fond toujours la même chose, et on pense ainsi pouvoir éliminer la question sur Dieu. Il y a également des voix catholiques qui vont dans cette direction, en considérant tout cela comme un grand spectacle, certes beau, mais pas très significatif en ce qui concerne la question sur la foi et la présence de lÂ’Evangile à notre époque. Il sÂ’agirait de moments dÂ’extase joyeuse, mais qui en fin de compte, laisseraient tout comme avant, sans influer de façon profonde sur la vie.

Mais cela nÂ’explique pas toutefois, la spécificité de ces journées et le caractère particulier de leur joie, de leur force créatrice de communion. Il est tout dÂ’abord important de tenir compte du fait que les Journées mondiales de la jeunesse ne consistent pas seulement en cette unique semaine où elles deviennent publiquement visibles au monde. Elles sont précédées dÂ’un long cheminement extérieur et intérieur qui conduit à celles-ci. La Croix, accompagnée par lÂ’image de la Mère du Seigneur, effectue un pèlerinage à travers les pays. La foi, à sa manière, a besoin de voir et de toucher.

La rencontre avec la croix, qui est touchée et portée, devient une rencontre intérieure avec Celui qui, sur la croix, est mort pour nous. La rencontre avec la Croix suscite au plus profond des jeunes la mémoire de ce Dieu qui a voulu se faire homme et souffrir avec nous. Et nous voyons la femme quÂ’il nous a donnée pour Mère. Les journées solennelles ne sont que le sommet dÂ’un long chemin, grâce auquel nous allons à la rencontre les uns des autres et sur lequel nous allons ensemble à la rencontre du Christ. En Australie, ce nÂ’est pas un hasard si la longue Via Crucis à travers la ville est devenue lÂ’événement culminant de ces journées. Celle-ci résumait encore une fois tout ce qui sÂ’était produit au cours des années précédentes et indiquait Celui qui nous réunit tous ensemble: ce Dieu qui nous aime jusquÂ’à la Croix. De même, le Pape nÂ’est pas lui non plus la star autour de laquelle tout tourne. Il est totalement et seulement le Vicaire. Il renvoie à lÂ’Autre qui se trouve au milieu de nous. Enfin, la liturgie solennelle est le centre de lÂ’ensemble, car dans celle-ci a lieu ce que nous ne pouvons pas réaliser et que, toutefois, nous attendons toujours. Il est présent. Il vient au milieu de nous. Le ciel se déchire et cela rend la terre lumineuse. Tel est ce qui rend la vie heureuse et ouverte et unit les uns aux autres dans une joie qui nÂ’est pas comparable à lÂ’extase dÂ’un festival de rock. Friedrich Nietzsche a dit une fois: “ LÂ’habileté nÂ’est pas dÂ’organiser une fête, mais de trouver les personnes capables dÂ’en tirer de la joie ”. Selon lÂ’Écriture, la joie est le fruit de lÂ’Esprit Saint (cf. Ga 5, 22): ce fruit était abondamment perceptible pendant les journées de Sydney. De même quÂ’un long chemin précède les Journées mondiales de la Jeunesse, un chemin successif en dérive. Des amitiés se forment qui encouragent à un style de vie différent et le soutiennent de lÂ’intérieur. Les grandes Journées ont, entre autres, le but de susciter ces amitiés et de faire naître de cette façon dans le monde des lieux de vie dans la foi, qui sont en même temps des lieux dÂ’espérance et de charité vécue [Â…] (S.S. Benoît XVI, Discours à la Curie romaine à lÂ’occasion de la présentation des vÂœux de Noël, Salle Clémentine, lundi 22 décembre 2008).   

 

 

Sydney 2008, un événement dÂ’une force extraordinaire

 

Une fois de plus, nous avons expérimenté que les JMJ constituent un événement ecclésial dÂ’une force exceptionnelle. Plus de deux cent mille jeunes ont “ envahi ” la ville de Sydney pendant les jours de cette célébration, un nombre exceptionnel si lÂ’on considère la distance géographique de lÂ’Australie du reste du monde. Les pèlerins provenant de plus de cent sept nations différentes des cinq continents, ont assisté aux catéchèses prêchées dans plus de deux cent trente sites de par la ville, en vingt-neuf langues différentes; le nombre des évêques catéchistes a dépassé les deux cent soixante-dix. Un millier de prêtres se sont mis à disposition pour les confessions au cours de la semaine des célébrations; environ huit mille volontaires ont soutenu le travail du Comité australien pour la JMJ 2008. Quatre mille prêtres et diacres, quatre cent vingt évêques et vingt-six cardinaux ont concélébré autour du Pape.

Il sÂ’agit donc dÂ’un événement qui met en mouvement – cÂ’est-à-dire qui convertit – non seulement les jeunes pèlerins, mais aussi les diocèses qui accueillent et le pays qui reçoit. Nous sommes les témoins émerveillés de ces trois grandes conversions opérées par lÂ’Esprit Saint, bien au-delà de nos espérances.  

 

Des jeunes pèlerins, nombreux et en attente

Comme toujours, les JMJ attirent des jeunes du monde entier. LÂ’édition de Sydney nÂ’a pas démenti cela. Alors que le coût financier du déplacement était important, de nombreux jeunes se sont mobilisés pour ce rassemblement. Ils ont économisé pendant des mois, se préparant à ce grand voyage dans des groupes constitués longtemps à lÂ’avance. La distance et le coût auraient pu être rédhibitoires. Mais la tradition des JMJ, bien ancrée à présent dans la vie des diocèses et des mouvements, a permis que de nombreux jeunes se mettent en route, le chiffre final tournant autour de 100 000 non australiens et de 100 000 australiens environ. Alors que certains esti- ment ces chiffres peu élevés, nous devons considérer au contraire quÂ’ils manifestent une grande mobilisation, vues les distances à parcourir de la plupart des pays de départ.

Pourquoi un tel succès? Quelques raisons nous apparaissent. À lÂ’heure dÂ’Internet et de la mondialisation, les jeunes sont toujours plus ouverts aux rencontres internationales. On peut ajouter que lÂ’Australie est considérée par beaucoup comme un pays exotique. Mais plus profondément, il est certain que les nouvelles générations sont à la recherche de rencontres fraternelles. Il suffisait de voir les groupes sÂ’interpeller dans la rue, sans pourtant se connaître, pour toucher du doigt la soif de contacts humains chaleureux. Chez beaucoup dÂ’entre eux, on note aussi une grande soif dÂ’expérience spirituelle. Pour preuve, les lieux de prière ont été très fréquentés. Nombreux, par exemple, sont les jeunes qui aspirent à lÂ’adoration eucharistique. De même, les soirées de prière animées par les communautés comme Taizé, Saint-Jean, lÂ’Emmanuel, les Missionnaires de la charité ou Jeunesse 2000 ont toujours fait « église comble ». De nombreux observateurs ont souligné la qualité de lÂ’écoute, du silence et du recueillement durant les grandes célébrations avec le pape, alors que les conditions matérielles nÂ’étaient pas toujours très faciles. Des journalistes ont eu lÂ’impression que ces jeunes écoutaient le pape, comme ils écoutent avec respect et admiration un grand-père plein de sagesse. Beaucoup dÂ’entre eux ont été très réceptifs au chemin de Croix, réalisé sous forme dÂ’une scénographie de grande qualité. Immergés dans un monde dÂ’images, ils ont été touchés par ces scènes révélant, avec la force de lÂ’art, quelques aspects intenses de la passion du Christ.

Les catéchèses ont manifesté, elles aussi, les grandes attentes des jeunes. Données par des évêques durant trois matinées consécutives, elles ont été suivies avec beaucoup dÂ’intérêt. La plupart des évêques eux-mêmes ont éprouvé une grande joie de pouvoir enseigner ainsi des jeunes avides de poser des questions sur la foi. Certains groupes, de retour dans leur pays, ont demandé à leur évêque de continuer ces catéchèses, signe de leur joie dÂ’être enseignés sur la foi chrétienne et aussi de voir de près leur évêque, occasion jugée par eux trop rare.

Certains témoignages de jeunes, après leur retour de Sydney, sont bouleversants. Une vraie rencontre avec le Christ sÂ’est vécue au cÂœur de lÂ’Eglise rassemblée. LÂ’Esprit Saint leur a puissamment montré lÂ’Amour du Sauveur et les a mis en route. Ils ont le désir de prier chaque jour et dÂ’écouter la Parole de Dieu. Ils se retrouvent maintenant régulièrement avec dÂ’autres, pour rester fidèles à la grâce reçue. Leur désir de témoigner de leur foi les poussent à prendre des initiatives, là où ils vivent. Et lÂ’Église a pris pour eux un nouveau visage.

Comment ne pas rendre grâce à lÂ’Esprit Saint pour cette grande Pentecôte ? Nous savons que les fruits seront nombreux pour les diocèses où ces jeunes sont insérés et les mouvements auxquels ils appartiennent. LÂ’Église, en sÂ’occupant des jeunes générations, trouve là sa propre espérance et un motif pour louer Celui qui fait toute chose nouvelle.  

 

Des diocèses renouvelés

Ce ne sont pas seulement les jeunes, pris individuellement, qui ont été renouvelés dans leur foi. Ce sont aussi les diocèses. Nous pensons aux diocèses du monde entier qui se sont mobilisés pour envoyer des jeunes. En particulier cette fois, ce sont les diocèses de lÂ’Océanie qui ont été très concernés. CÂ’était la première fois que les JMJ avaient lieu dans leur continent.

Les diocèses qui ont accueillis les JMJ ont également été renouvelés. Nous pensons dÂ’abord aux diocèses dÂ’Australie, de Nouvelle-Zélande, dÂ’Inde et dÂ’ailleurs ayant accueillis des groupes de JMJistes durant les jours précédant la rencontre de Sydney. Des paroisses se sont mobilisées pour loger à domicile ces pèlerins, les nourrir, leur faire visiter leur ville, échanger et prier avec eux. Nous savons combien cela est dÂ’une grande fécondité ecclésiale. Ce contact personnel donne une espérance considérable à des petites communautés paroissiales. Et les jeunes sont eux-mêmes très touchés de lÂ’accueil dans les familles et les petites paroisses. Ils découvrent les trésors de foi et de générosité de lÂ’Église, dans le monde. Cette expérience réciproque de fraternité en Christ et de beauté de lÂ’Église marque bien des cÂœurs, de façon durable. Elle redynamise fortement le tissu de lÂ’Église.

Le diocèse qui a été le plus travaillé par le Seigneur à lÂ’occasion de ces JMJ est sans aucun doute celui de Sydney. Trois années de labeur, qui ont vu se mettre en route de nombreuses personnes, des prêtres aux simples fidèles, en passant par tous les salariés et bénévoles. Certains, très défavorables – voire opposés – à lÂ’accueil des JMJ dans ce pays sécularisé où lÂ’Église est considérée comme minoritaire, ont témoigné ensuite de leur « conversion ». Ils ont vu lÂ’Âœuvre de lÂ’Esprit Saint dans lÂ’annonce publique de la foi chrétienne, par un pape, des évêques, des prêtres et des jeunes heureux dÂ’être chrétiens, sans complexe. Une sorte de libération sÂ’était opérée. Elle était visible sur les visages. Elle marquera sans doute le diocèse qui a reçu et organisé les JMJ, avec une générosité et une compétence admirables par ailleurs. LÂ’exemple des pays dÂ’accueil précédents le démontre. Depuis les JMJ de Paris en 1997, il est devenu normal et facile dans lÂ’esprit de tous dÂ’organiser un rassemblement public de catholiques dans la capitale dÂ’un pays qui prônait une laïcité stricte. La visite du pape à Paris en septembre dernier, pour laquelle la société civile a fait preuve dÂ’une grande collaboration, en est la preuve. Nous pouvons donc espérer quÂ’il en sera de même pour Sydney et lÂ’Australie tout entière, pays très sécularisé.

Parmi les diocèses touchés par les JMJ, il faut aussi mentionner ceux qui se sont joints à lÂ’événement à distance. En Hongrie, Pologne, France, Espagne et en bien dÂ’autres pays, il y eut une sorte de « JMJ 2008 hors Sydney », en liaison simultanée avec lÂ’Australie, via la télévision et Internet. CÂ’est un phénomène nouveau, lié au développement des moyens de communication, ainsi quÂ’à lÂ’éloignement du lieu des JMJ. Ces initiatives montrent le caractère de plus en plus universel de ce rassemblement des jeunes catholiques. Dans ce « village global », tous ressentent le besoin de sÂ’associer à ces JMJ, même si certains sont contraints de rester à la maison. Quelle belle manifestation de la vie de lÂ’Église universelle! 

 

Un pays sécularisé qui bouge

Et voici notre troisième grande joie: de voir un pays si sécularisé recevoir publiquement la Parole de lÂ’Évangile. Qui nÂ’a pas été impressionné par le discours dÂ’ouverture fait par le premier ministre, disant explicitement sa volonté dÂ’accueillir ces JMJ pour soutenir le travail de lÂ’Église catholique, parce quÂ’elle a tant donné à son pays depuis des siècles. Nouveauté totale, que ce discours engagé et courageux, de la part dÂ’un chrétien non catholique, dans un pays de culture occidentale ! LÂ’engagement très important de lÂ’État dans lÂ’organisation logistique de cet événement est sans doute le plus important dans lÂ’histoire des JMJ. En pratique: un espace libéré en centre-ville pour les grandes célébrations (avec une vue splendide sur la baie!) et, dans toute la ville, des bannières, des affiches, des policiers et des bus au service des pèlerins. De plus, le chemin de croix spectaculaire dans les grands lieux de la ville (devant les monuments publics et dans les rues du centre) a marqué de son empreinte la ville de Sydney. À cela sÂ’ajoute le témoignage de joie apporté par les jeunes aux habitants de la ville, souvent inquiets par avance de voir leur tranquillité dérangée et leurs lieux publics saccagés par lÂ’incivilité des jeunes étrangers – inquiétude évidemment démentie par les faits. Comment ne pas penser que cette annonce de lÂ’Évangile en parole et en acte augure de bonnes choses pour la ville de Sydney et pour ses habitants. Avec saint Paul, nous savons que là où elle a été proclamée avec force, la Parole de Dieu, tôt ou tard, germera. 

 

Une parole qui responsabilise et envoie

Au cÂœur de lÂ’événement, il y avait bien sûr la Parole de Dieu donnée par le pape. Une fois de plus, elle a marqué les esprits, touché les cÂœurs et ouvert à la conversion. Benoît XVI, dès son arrivée, a enseigné aux jeunes le plan du salut dans le Christ, comme il aime souvent le faire. Ce monde si beau, que le pape disait avoir contemplé depuis le hublot de lÂ’avion, est aussi le champs de bataille de tant de souffrances que le Christ vient sauver. À ces jeunes souvent tentés par le consumérisme qui mène au désespoir et blessés par les divisions, le pape a rappelé quÂ’ils sont des « créatures nouvelles » par le baptême et habités par lÂ’Esprit source de notre espérance. Lors de la grande veillée, après avoir contemplé les dons de lÂ’Esprit qui produisent la communion, le pape a exhorté les jeunes: « Faites en sorte que lÂ’amour unificateur soit votre mesure; que lÂ’amour durable soit votre défi; que lÂ’amour qui se donne soit votre mission! » Lors de la messe finale le Saint-Père a confirmé 24 jeunes, pour rappeler à tous le don de Dieu reçu à la confirmation. Et, fort de lÂ’assurance de vivre avec eux une Pentecôte, il les a interrogés en les responsabilisant fortement: « Chers jeunes, permettez-moi de vous poser une question. Que laisserez-vous à la prochaine génération? Bâtissez-vous vos existences sur des fondements solides, construisez- vous quelque chose de durable? Vivez-vous vos vies de telle sorte que vous faites place à lÂ’Esprit au milieu dÂ’un monde qui veut oublier Dieu, ou même le rejeter au nom dÂ’un concept erroné de liberté? Comment utilisez-vous les dons qui vous ont été fait, la “ force ” que lÂ’Esprit Saint, aujourdÂ’hui encore, est prêt à répandre sur vous? Quel héritage laissez-vous aux jeunes qui viendront après vous? Comment vous distinguerez-vous? ».

Cette Parole de Dieu, qui confirme et responsabilise, a été entendue. Et nous croyons quÂ’elle portera du fruit, dÂ’une façon ou dÂ’une autre, dans la vie de ces jeunes et de toute lÂ’Église.    

 

 

Congrès du Dimanche des Rameaux: de Sydney à Madrid  

Durant 3 jours, du 2 au 5 avril 2009, les délégués des différents pays et mouvements se retrouveront à Rome pour relire lÂ’expérience des JMJ de Sydney 2008 et lancer la préparation de Madrid 2011. Symbole fort du passage de témoin, la Croix de la Rédemption, confiée par Jean Paul II aux jeunes et devenue la Croix des JMJ, passera des mains des jeunes de Sydney à ceux de Madrid, pour un pèlerinage en Espagne, préparatoire aux JMJ de Madrid.  

 

 

Les Thèmes des messages pour les prochaines JMJ  

Comme le veut désormais la coutume, les thèmes des prochaines Journées mondiales de la jeunesse, jusquÂ’à celle qui réunira les jeunes à Madrid en 2011, ont déjà été indiqués par le Pape Benoît XVI. Cette méthode permet dÂ’offrir des orientations pour un parcours à suivre, avec les étapes principales de lÂ’itinéraire spirituel qui conduira les jeunes à la rencontre mondiale de Madrid prévue du 16 au 21 août 2011.

Les thèmes sont les suivants:

–        XXIVème JMJ (2009): Nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant (1 Tm 4, 10).

–        XXVème JMJ (2010): Bon Maître, que doisje faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Mc 10, 17).

–        XXVIème JMJ (2011): Enracinés et édifiés dans le Christ, fermes dans la foi (cf. Col 2, 7).   

 

 

Nos remerciements à Mgr Kohn et nos vÂœux de bienvenue au Rév. P. Jacquinet  

Après le retour de la délégation du Conseil pontifical pour les laïcs de la riche et exigeante expérience de Sydney, le mois de septembre a vu une passation de témoin à la tête de la Section Jeunes. Mgr Francis Kohn, au service du Saint-Siège auprès de notre Dicastère depuis avril 2001, a achevé son mandat de responsable de cette Section.

Mgr Kohn, membre de la Communauté de lÂ’Emmanuel et ordonné prêtre pour le diocèse de Paris, était arrivé à Rome, riche de son expérience de curé de la paroisse de la Sainte-Trinité à Paris (1986-1995) et de membre du Comité organisateur des JMJ de Paris (1996-1997), pour ne citer que quelques-unes des activités dont il avait eu la charge. Au sein de la Communauté de lÂ’Emmanuel, il a servi dans différents domaines, notamment pour les activités de pastorale de la jeunesse au niveau international, et pour la direction de lÂ’Ecole de formation et dÂ’évangélisation de la Communauté à Paris.

Comme Responsable de la Section Jeunes du Conseil pontifical pour les laïcs, il sÂ’est occupé avec dévouement et passion de lÂ’organisation des Journées mondiales de la jeunesse de Toronto (2002), Cologne (2005) et Sydney (2008).

Il a récemment été nommé postulateur de la cause de canonisation de Pierre Goursat, fondateur de la Communauté de lÂ’Emmanuel.

En rappelant son dévouement au service du Saint-Siège et des jeunes et lÂ’engagement passionné qui lÂ’a caractérisé dans sa tâche de responsable de la Section, nous lui exprimons notre profonde gratitude et nos vÂœux de service fécond dans la vigne du Seigneur.

Le nouveau Responsable, le Rév. Père Éric Jacquinet, du diocèse de Lyon, est lui aussi français. JusquÂ’ici curé et délégué épiscopal de la pastorale sacramentelle et liturgique, le P. Jacquinet est ingénieur de formation et également membre de la Communauté de lÂ’Emmanuel. Au sein de celle-ci, il a travaillé pour les jeunes, pour les couples et pour les prêtres. Il a publié divers ouvrages sur le CÂœur de Jésus, sur la compassion et, récemment, sur lÂ’accompagnement des fidèles divorcés et remariés.

Nous lui souhaitons une cordiale bienvenue.  

 

 

Vingt ans après Christifideles laici Mémoire, développements,
nouveaux défis et devoirs

 

Les membres et les consulteurs du Conseil pontifical pour les laïcs se sont réunis du 13 au 15 novembre dernier pour la XXIIIème Assemblée plénière. Celle-ci a revêtu une physionomie très spéciale, surtout en raison de la présence dÂ’un groupe important de Membres et de Consulteurs récemment nommés, plus dÂ’un tiers au total, réunis pour la première fois. Le sujet affronté lors des deux premières journées de notre Assemblée sÂ’inspirait de lÂ’anniversaire dÂ’un document fondamental pour les fidèles laïcs, leur magna charta, selon la définition donnée par le Saint-Père au cours de lÂ’audience: «Vingt ans après Christifideles laici: mémoire, développements, nouveaux défis et devoirs ». La réflexion sÂ’est appuyée sur quatre conférences et de nombreux témoignages articulés autour de deux tables rondes. En outre, nous avons spécialement fait attention de laisser assez de temps au libre débat. Le cardinal Ryłko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, a ouvert les travaux par un chaleureux discours de bienvenue adressé aux nouveaux et a tracé les lignes directrices de la réflexion à venir. Dans la première conférence, le cardinal Angelo Scola, patriarche de Venise, a approfondi les développements récents de la théologie du laïcat comprise à la lumière de lÂ’ecclésiologie de communion, relevant ses progrès et ses lacunes. LÂ’archevêque de Munich, Mgr Reinhard Marx, grâce à un brillant exposé, nous a informés des développements que connaissent les expériences de formation des laïcs, en indiquant ressources et difficultés; tout de suite après, M. Carriquiry, sous-secrétaire de notre dicastère, grâce à sa vaste et solide expérience mûrie “ sur le terrain ”, a pu fournir un cadre précis des développements des nouvelles réalités associatives nées après le Concile et qui, ces vingt dernières années, nÂ’ont cessé dÂ’acquérir une “maturité ecclésiale ” toujours plus grande, comme le souhaitait alors Christifideles laici, en sÂ’ouvrant toujours davantage à la mission universelle de lÂ’Église. Mgr Dubost, évêque dÂ’Evry, a amplement traité de la co-responsabilité des fidèles laïcs dans lÂ’édification de la communauté chrétienne à partir des expériences vécues dans son diocèse. Les témoignages se sont tous inspirés de la responsabilité des fidèles laïcs dans la vie publique, en abordant les points cruciaux qui interpellent la nature séculière des baptisés de notre temps. Mme Lola Velarde a dénoncé avec une extrême clarté les politiques contemporaines qui sÂ’inspirent des idéologies nihilistes et qui sont coordonnées au niveau planétaire, attaquant directement lÂ’institution de la famille et mettant en question les droits fondamentaux comme le droit à la vie et la liberté dÂ’éducation, afin de promouvoir des pseudo-droits subjectifs et délétères, aussi bien pour les individus que pour la communauté. M. Thomas Han, qui figure parmi les “ doyens ” de nos membres, a mis en évidence les grands intérêts économiques et de pouvoir qui sous-tendent ces politiques, dont on peut constater les effets les plus immédiats dans un surcroît dÂ’appauvrissement des peuples déjà miséreux du tiers monde. M. Carl Anderson a souligné lÂ’importance de lÂ’éducation fondée sur des principes humanistes chrétiens pour rendre les nouvelles générations capables dÂ’affronter les problèmes toujours nouveaux de nos sociétés qui connaissent des changements rapides. Parmi les réflexions, on ne pouvait pas ne pas sÂ’attarder sur le rôle des fidèles laïcs engagés dans les mass médias: une tâche brillamment remplie par M. Josep Miró i Adèvol, tandis quÂ’il est revenu au député italien M. Luca Volontè dÂ’aborder la délicate problématique des laïcs catholiques engagés en politique. Enfin, M. Alessandro Zuccari a traité de lÂ’ordre international, en mettant en évidence, dÂ’un côté, la grave situation économique et sociale de nombreux pays pauvres, spécialement en Afrique et en Asie, et en indiquant, de lÂ’autre, les voies qui peuvent conduire à une plus grande justice internationale.

Un vif débat, avec la participation de tous nos Membres et Consulteurs, a enrichi les conférences et les témoignages. La publication des actes ne pourra pas refléter pleinement le climat de grand intérêt et de grande participation de notre assemblée. La matinée du troisième jour a été consacrée à lÂ’audience avec le Saint-Père. La réflexion de Benoît XVI a mis avant tout en évidence lÂ’actualité de Christifideles laici qui « tout en reprenant les enseignements du Concile [Â…] aiguille le discernement, lÂ’approfondissement et lÂ’orientation de lÂ’engagement laïc dans lÂ’Église face aux changements sociaux de ces dernières années ». LÂ’impulsion donnée par le Concile et renouvelée par Christifideles laici a permis dÂ’accroître de façon surprenante « la participation des laïcs [Â…] grâce aux conseils pastoraux, diocésains et paroissiaux », où sÂ’est exprimé et accru le sensus ecclesiae du peuple de Dieu. Les ouvertures limpides à la contribution des laïcs et lÂ’énoncé des “ critères dÂ’ecclésialité ” non équivoques par Christifideles laici, ont permis de faire mûrir une « profonde conscience de la dimension charismatique de lÂ’Église », ce qui a « conduit à apprécier et à valoriser aussi bien les charismes les plus simples que dispense la providence de Dieu aux personnes, que ceux qui engendrent une grande fécondité spirituelle, éducative et missionnaire ». À ce propos, le Saint-Père a tenu à « remercier de manière particulière le Conseil pontifical pour les laïcs pour le travail accompli au cours des dernières décennies dans lÂ’accueil, lÂ’accompagnement, le discernement, la reconnaissance et lÂ’encouragement de ces réalités ecclésiales, en favorisant lÂ’approfondissement de leur identité catholique, les aidant à sÂ’insérer plus pleinement dans la grande tradition et dans le tissu vivant de lÂ’Église, et en soutenant leur développement missionnaire ». LÂ’attention du Pape sÂ’est ensuite déplacée vers les jeunes; en particulier il a de nouveau évoqué la Journée mondiale de la jeunesse de Sydney: «Les nouvelles générations ne sont pas seulement les destinataires préférentiels » de la transmission du très riche dépôt de la foi catholique, «mais aussi les sujets qui attendent dans leurs cÂœurs des propositions de vérité et de bonheur pour pouvoir rendre un témoignage chrétien, comme cela est déjà arrivé de manière formidable. JÂ’en ai été, moi aussi, à nouveau le témoin à Sydney ». Après avoir traité des jeunes, Benoît XVI sÂ’est également attardé sur « la dignité et la participation des femmes dans la vie de lÂ’Église et de la société », un thème qui lui a toujours tenu à cÂœur. SÂ’il est vrai que « lÂ’homme et la femme, égaux en dignité, sont appelés à sÂ’enrichir réciproquement en communion et collaboration, non seulement dans le mariage et dans la famille, mais aussi dans la société dans toutes ses dimensions », une tâche particulière revient aux femmes; cÂ’est dÂ’elles, en effet, que sont requises « la conscience et le courage dÂ’affronter des tâches exigeantes, pour lesquelles toutefois il ne leur manque pas le soutien dÂ’une propension particulière à la sainteté, un sens très aigu dans le discernement des courants culturels de notre temps, et la passion particulière dans le soin pour lÂ’humain qui les caractérise ». La dernière réflexion du Saint-Père sÂ’est concentrée sur « le caractère séculier qui est caractéristique des fidèles laïcs ». Après avoir réaffirmé que le monde dans sa complexité est « le lieu théologique, le domaine et le moyen de réalisation de leur vocation et de leur mission », surtout par le « témoignage de la charité en particulier pour ceux qui sont les plus pauvres », et aussi pour « assumer tous les engagements chrétiens visant à édifier des conditions de justice et de paix toujours plus grandes », le Pape a avancé une requête précise à notre dicastère: « Je demande donc au Conseil pontifical pour les laïcs de suivre avec une profonde attention pastorale la formation, le témoignage et la collaboration des fidèles laïcs dans les situations les plus diverses où sont en jeu la qualité authentique de la vie dans la société. De manière particulière, je réaffirme la nécessité et lÂ’urgence de la formation évangélique et de lÂ’accompagnement pastoral dÂ’une nouvelle génération de catholiques engagés dans la politique qui soient cohérents avec la foi quÂ’ils professent, qui aient de la rigueur morale, la capacité de jugement culturel, la compétence professionnelle et la passion du service pour le bien commun».  

Le Conseil pontifical pour les laïcs, qui accomplit tout son travail au service du Saint-Père, a donc décidé de consacrer ses prochaines assemblées plénières au thème de lÂ’engagement des fidèles laïcs à la vie publique, en particulier dans la politique. Après la parole éclairante et programmatique du Pape, les travaux de la XXIIIème Assemblée plénière se sont achevés lÂ’après-midi du troisième jour: un espace de temps hélas trop bref, mais très intense. Avant tout, le président a illustré les devoirs et les responsabilités des Membres et des Consulteurs, surtout au profit des nouveaux. Mgr Clemens, secrétaire du dicastère, a ensuite ouvert un vaste débat sur les programmes des prochaines années, notamment pour commencer à réfléchir aux lignes programmatiques indiquées par le Saint-Père. Le débat a vu la participation de très nombreux membres et consulteurs, si bien quÂ’il nÂ’a été possible quÂ’à grand peine dÂ’écouter les propositions de tous ceux qui désiraient intervenir. LÂ’Assemblée sÂ’est achevée par un dîner dÂ’amitié, qui a scellé trois journées de travail intense, mais aussi de partage humain et de communion dans lÂ’amour du Christ et de lÂ’Église.   

 

 

Les futurs programmes du dicastère

 

Au terme dÂ’une année riche en événements, au cours de la dernière Assemblée plénière du Conseil pontifical pour les laïcs, plusieurs initiatives qui occuperont le dicastère dans un futur proche ont été présentées aux Membres et aux Consulteurs.

La récente XXIIIème Journée mondiale de la jeunesse de Sydney a confirmé, une fois encore, lÂ’efficacité de ces rencontres lancées avec une grande détermination par le Serviteur de Dieu Jean-Paul II et poursuivies, avec tout autant de conviction, par le Pape Benoît XVI. De retour de cette expérience, les responsables du dicastère, avec la Section Jeunes, sont déjà engagés dans lÂ’organisation de la prochaine Journée mondiale de la jeunesse de Madrid, prévue pour 2011, à travers des contacts réguliers avec les organisateurs espagnols. Dans les pages de ces Nouvelles, nous avons déjà présenté les thèmes des prochaines JMJ jusquÂ’à celle de Madrid et le prochain rendez- vous, qui concernera les responsables de la pastorale des jeunes des Conférences épiscopales et de mouvements et associations internationales.

Toujours par le biais de la Section Jeunes, le dicastère est en train dÂ’organiser le dixième Forum international qui se tiendra en mars 2010. Son thème sera dÂ’un extrême intérêt pour les nouvelles générations: lÂ’éducation à lÂ’amour. Des questions très actuelles y seront affrontées, comme la difficulté de nombreux jeunes de sÂ’engager dÂ’une manière durable, les conséquences chez les jeunes du divorce de leurs parents et les remèdes à offrir, la responsabilité des formateurs, la préparation au mariage et de nombreux autres problèmes ouverts. Des thèmes dÂ’anthropologie chrétienne seront abordés, en se référant particulièrement aux enseignements du Pape Benoît XVI et à la “ théologie du corps ” de Jean-Paul II.

La Section Église et sport, désormais pleinement opérationnelle grâce aux nombreux contacts établis avec les plus importantes associations sportives catholiques et non catholiques, comme avec les Conférences épiscopales du monde entier, est en train dÂ’organiser, en collaboration avec le Centre sportif italien (CSI) et la toute récente Fondation “ Jean-Paul II pour le sport ”, le VIème “Marathon pour la paix ”, qui se déroulera de Jérusalem à Rome, en passant par la Grèce, Malte et le Sud de lÂ’Italie, aux mois de mai et juin 2009. Cet automne se tiendra le troisième Séminaire Église et sport, consacré à lÂ’importance pédagogique du sport amateur et jeune vécu grâce à lÂ’associationnisme sportif catholique. LÂ’objectif que se fixe le séminaire à venir est la mise en valeur de la dimension sociale, récréative et surtout formative du sport, afin que celui-ci sache éduquer aux vertus chrétiennes dans la vie aussi.

En outre, lÂ’activité ordinaire du dicastère concerne aussi lÂ’entretien de rapports constants avec les mouvements et les communautés nouvelles, en accordant une attention particulière à celles dont le processus de reconnaissance au niveau international est en cours. Les rapports de la Section Femme se poursuivent aussi avec le réseau de collaboration instauré au niveau international et constitué de spécialistes et dÂ’experts du thème lié à la vision chrétienne de la condition de la femme et de la complémentarité homme-femme. Les rapports avec les évêques du monde entier sont constants et fondamentaux; avec eux, le sujet le plus traité au cours des rencontres est, sans aucun doute, celui de la nécessité dÂ’une présence plus efficace des fidèles laïcs dans la vie publique.

CÂ’est aussi pour cela que nous considérons lÂ’opportunité de consacrer la prochaine Assemblée plénière, prévue pour 2010, à lÂ’engagement des fidèles laïcs dans la vie politique et culturelle. Un thème dÂ’une grande actualité et dÂ’une importance croissante, surtout depuis que se sont imposés dans le débat politique des thèmes cruciaux comme le droit à la vie, la tutelle de la famille, la liberté dÂ’éducation et, enfin, la liberté religieuse. Des sujets vastes, qui devront certainement être affrontés à plusieurs reprises et sous différents angles, impliquant en soi, entre autres, une réflexion sur la formation des laïcs, sur leur sens dÂ’appartenance à lÂ’Église et, surtout, sur la signification théologique et ecclésiale du caractère séculier qui les caractérise.   

 

 

Reconnaissances juridiques et approbations statutaires  

 

Le Conseil Pontifical pour les laïcs: 

• par un décret du 12 janvier 2008, a approuvé les modifications apportées aux statuts de lÂ’association Adsis.

• par un décret du 26 août 2008, a concédé lÂ’approbation définitive des statuts de lÂ’Union Internationale des Guides et Scouts dÂ’Europe – Fédération du Scoutisme Européen.

• par un décret du 12 septembre 2008, a approuvé les nouveaux statuts de la Fédération Internationale des Associations Catholiques dÂ’Aveugles (FIDACA).

• par un décret du 12 octobre 2008, a reconnu comme association internationale de fidèles la Communauté Canção Nova, en approuvant ses statuts “ ad experimentum”.

• par un décret du 18 octobre 2008, a approuvé les nouveaux statuts de la World Union of Catholic Teachers (WUCT).

• par un décret du 24 octobre 2008, a reconnu Hogares Nuevos – Obra de Cristo comme association internationale de fidèles, en approuvant ses statuts “ad experimentum”.

• par un décret du 28 octobre 2008, a concédé lÂ’approbation définitive des statuts de lÂ’Unione dellÂ’Apostolato Cattolico.

• par un décret du 31 octobre 2008, a approuvé les nouveaux statuts de la Jeunesse Indépendante Chrétienne Internationale (JICI).

• par un décret du 25 décembre 2008, a reconnu la communauté Fondacio comme association internationale de fidèles, en approuvant ses statuts “ad experimentum”.

 

Actuellement, le Dicastère est en train de procéder à lÂ’examen des demandes de reconnaissance canonique présentées par les associations laïques suivantes: Comunità Cattolica dÂ’Integrazione, Movimento Apostolico di Schönstatt, Comunità Cenacolo, Cellule Parrocchiali di Evangelizzazione, Pan-American Health Care Network, Fédération Internationale des Centres de Préparation au Mariage, Movimiento de la Palabra de Dios, Communauté du Chemin Neuf, Comunità Gesù Risorto, Unione Cattolica Internazionale di Servizio Sociale “Madeleine Delbrêl ”, Misioneros de la Esperanza, Comunità Nuovi Orizzonti, Hogar de la Madre.    

 

 

Derniers ouvrages publiés  

 

Collection “ Jeunes ”

• Témoigner du Christ dans le monde du travail, Actes du IXème Forum international des jeunes, Rocca di Papa, 28 mars-1er avril 2007.  

 

PUBLICATIONS EN PRÉPARATION

• Donna e uomo: lÂ’humanum nella sua interezza. A venti anni dalla lettera apostolica Mulieris dignitatem (Femme et homme, lÂ’humanum dans sa totalité. Vingt ans après la lettre apostolique Mulieris dignitatem), Actes du Congrès international, Rome, 7-9 février 2008.

• «Vi chiedo di andare incontro ai movimenti con molto amore » (« Je vous demande dÂ’aller au devant des mouvements avec beaucoup dÂ’amour »), Actes du Séminaire dÂ’étude pour les évêques, Rocca di Papa (Rome), 15-17 mai 2008.   

 

 

Visites ad limina

 

Les visites ad limina ont repris au mois de septembre à un rythme soutenu pour compenser la période de presque un mois de suspension prévue en octobre pour permettre le déroulement du Synode des évêques sur la Parole de Dieu. Nous avons reçu des visites de nombreuses conférences épiscopales dÂ’Amérique latine: Nicaragua, Paraguay, Panama, Uruguay, Équateur, Bolivie et Chili. En outre, sont venus les évêques du Kazakhstan, de lÂ’Ouzbékistan et du Kirghizstan, ainsi que ceux de lÂ’île de Taiwan. Lors des rencontres avec les prélats latino-américains, nous avons constaté que la Conférence dÂ’Aparecida a profondément marqué lÂ’Église en Amérique. Les évêques ont montré quÂ’ils connaissaient à fond les problèmes de leurs pays, résumés dans le Document final dÂ’Aparecida: «LÂ’exode des fidèles vers des sectes et dÂ’autres groupes religieux, les courants culturels contraires au Christ et à lÂ’Église, le découragement des prêtres face à lÂ’immense travail pastoral, le manque de clergé dans de nombreuses régions, le changement des paradigmes culturels, la mondialisation et la sécularisation, les graves problèmes de violence, de pauvreté et dÂ’injustice, la diffusion de la culture de la mort » (n° 185). Hélas, même dans des milieux chrétiens, une mode culturelle nocive se répand, prétendant renouer avec les religions païennes, mais dénoncée à Aparecida par le Pape: «LÂ’utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de lÂ’Église universelle, ne serait pas un progrès, mais plutôt une régression [Â…]. En effet, à aucun moment lÂ’annonce de Jésus et de son Évangile ne comporta une aliénation des cultures précolombiennes, ni ne fut une imposition dÂ’une culture étrangère » (Benoît XVI, Discours à la Vème Conférence du CELAM, n° 1, 13 mai 2007).

Face à ces graves problèmes, les évêques ne sont pas découragés, ils nourrissent plutôt des motifs dÂ’espérance solidement fondés sur les nombreuses grâces que le Seigneur accorde à leurs Églises. Ils sÂ’engagent intensément dans la formation, pour réaliser ce quÂ’a souhaité le Saint-Père: «Au début de la nouvelle étape que lÂ’Église missionnaire dÂ’Amérique latine et des Caraïbes se prépare à entreprendreÂ… la connaissance profonde de la Parole de Dieu est une condition indispensable. CÂ’est pourquoi il faut éduquer le peuple à la lecture et à la méditation de la Parole de Dieu: que celle-ci devienne sa nourriture afin quÂ’à travers leur propre expérience, les fidèles voient que les paroles de Jésus sont esprit et vie » (Ibid., n° 3). La formation se prévaut, en plus des structures diocésaines et des initiatives des paroisses, souvent organisées en communautés de base, dans une large mesure aussi des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, qui contribuent au renouveau des Églises de toute la région: « Les nouveaux mouvements et communautés sont un don de lÂ’Esprit Saint pour lÂ’Église. En eux, les fidèles trouvent la possibilité de se former chrétiennement, de croître et de sÂ’engager dans lÂ’apostolat, jusquÂ’à devenir de vrais disciples missionnaires » (Doc. final Aparecida, n° 311). Le renouveau de la catéchèse peut se fonder sur la base solide de la « grande mosaïque de la religiosité populaire qui constitue le précieux trésor de lÂ’Église catholique qui est en Amérique latine, et quÂ’elle doit protéger, promouvoir et, lorsque cela est nécessaire, purifier également » (Benoît XVI, Discours à la Vème Conférence du CELAM, n° 1). En outre, les évêques ont traité de lÂ’engagement des fidèles laïcs dans la vie politique de leurs pays, qui laisse encore à désirer; il est marquant que le Saint-Père ait relevé (cf. Ibid., n° 4) la faible incidence des catholiques dans la vie publique sur un continent où les baptisés constituent la grande majorité. Par conséquent, les évêques font actuellement en sorte de fournir « une catéchèse sociale et une formation adaptée à la doctrine sociale de lÂ’Église » (ibid., n° 3). De fait: « Former les consciences, être lÂ’avocate de la justice et de la vérité, éduquer aux vertus individuelles et politiques, est la vocation fondamentale de lÂ’Église dans ce secteur. Et les laïcs catholiques doivent être conscients de leurs responsabilités dans la vie publique; ils doivent être présents dans la formation des consensus nécessaires et dans lÂ’opposition contre les injustices » (ibid., n° 4).    

 

 

Contacts avec les associations et les mouvements

 

Au cours du second semestre de 2008, le président du Conseil pontifical pour les laïcs, le cardinal Stanisław Ryłko, a reçu des responsables et représentants des mouvements et associations suivants: Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellowships, Movimento di Vita Cristiana, Servizio di animazione comunitaria del Movimento per un mondo migliore, International Catholic Charismatic Renewal Services, Foederatio Internationalis Pueri Cantores, Opera di Nàzaret, Communauté de lÂ’Emmanuel, Fraternité de Communion et Libération, Comunità Papa Giovanni XXIII. Du Mouvement des Focolari et de lÂ’Action Catholique Italienne, le cardinal a reçu les nouveaux présidents respectifs: Mme Maria Voce et M. Francesco Miano.

• En outre, le cardinal Ryłko a présidé, le 3 novembre, en la basilique Saint-Jean-de-Latran, à Rome, la messe dÂ’action de grâces pour la reconnaissance de lÂ’association internationale de fidèles de la Communauté Cançao Nova.

• Le 23 novembre, il est intervenu aux célébrations à Würzburg, en Allemagne, du 40ème anniversaire de la Communauté de SantÂ’Egidio, présidant une célébration eucharistique dans la cathédrale.

• Le 17 novembre, il a présidé une concélébration eucharistique en la basilique Saint- Paul-hors-les-Murs, à Rome, pour un groupe international de lÂ’institut séculier des SÂœurs de Marie de Schönstatt. 

 

S. Exc. Mgr Josef Clemens, secrétaire du dicastère, a reçu la visite de responsables et délégués du Mouvement Pro Sanctitate, de lÂ’Âœuvre de lÂ’Aide à lÂ’Église en détresse, de la Communauté de lÂ’Emmanuel, de la Conférence Internationale Catholique du Scoutisme (CICS), de lÂ’Apostolat Militaire International, de la Communauté “ CÂœur de Jésus ”, de lÂ’ÂŒuvre Kolping Internationale, de lÂ’association allemande “Œuvre de Saint-Boniface ” (Bonifatiuswerk der deutschen Katholiken), de la Fédération des Jeunes Catholiques Allemands.

Avec Mme Rocío Figueroa, Mgr Clemens a reçu les responsables de lÂ’Union Internationale des Guides et Scouts dÂ’Europe (UIGSE-FSE).

• Le 30 octobre, il est intervenu à Assise à la 2ème Rencontre Internationale des Evêques qui accompagnent les communautés du Renouveau Charismatique Catholique, organisée par la Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellowships, en prononçant une conférence sur le thème: “Les mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés dans la pensée du cardinal Joseph Ratzinger ”; Mgr Clemens a également présidé la célébration eucharistique dÂ’ouverture de la XIIIème Conférence Internationale de la Catholic Fraternity.

• Le 14 décembre, il a présidé la célébration eucharistique du IIIème dimanche de lÂ’Avent, en lÂ’église SantÂ’Onofrio de Rome, pour la Comunità Cattolica dÂ’Integrazione présente dans cette ville. 

 

Le sous-secrétaire du dicastère, M. Guzmán Carriquiry, a reçu, au cours des six derniers mois de lÂ’année, des responsables et représentants de lÂ’association colombienne Espiritualidad de los hijos y de las hijas de Dios, de lÂ’association française Mouvement des Cadres Chrétiens (MCC), de la communauté brésilienne Palavra viva, du Mouvement de spiritualité “Vivere in ”, de lÂ’Opera di Názaret, du Mouvement apostolique Manquehue, du Mouvement des laïcs marianistes. 

 

Le chef de bureau du Conseil pontifical pour les laïcs, Mgr Miguel Delgado Galindo, a reçu les responsables de Couples for Christ, de lÂ’association laïque colombienne Espiritualidad de los hijos y de las hijas de Dios, de lÂ’association allemande “Œuvre de Saint-Boniface ” (Bonifatiuswerk der deutschen Katholiken). 

 

Le Rév. P. Eric Jacquinet, nouveau responsable de la Section Jeunes a reçu, au cours des derniers mois, des responsables et représentants des mouvements et communautés suivants: Jesus Youth International, Communauté de SantÂ’Egidio, Communauté Catholique Shalom, Mouvement de Vie Chrétienne, Communauté Saint-Jean, Forum International dÂ’Action Catholique (FIAC), Communauté de lÂ’Emmanuel. En outre, le Rév. P. Jacquinet a rendu visite à plusieurs reprises à lÂ’Emmanuel School of Mission, à Rome.        

 

 

Autres rendez-vous  

 

Le président du dicastère, le cardinal Stanisław Ryłko, a reçu au cours du second semestre de 2008, Mgr Leo Drona, évêque de San Pablo (Philippines); les membres de la présidence du Consilium Conferentiarum Episcoporum Europae (CCEE), accompagnés du président, le cardinal Péter Erdö, et du nouveau secrétaire général, le P. Duarte da Cunha; le nouveau Préposé général de la Compagnie de Jésus, le P. Adolfo Nicolás.

Le cardinal Ryłko a également reçu la visite de M. Edio Costantini, président de la Fondation Jean-Paul II pour le Sport.

En outre, le cardinal Ryłko a participé aux rencontres et congrès suivants:

• Il a présidé la célébration eucharistique de clôture du congrès “ Freude am Glauben ” organisé à Fulda (Allemagne) les 12-14 septembre par le Forum Deutscher Katholiken.

• Le 17 septembre, il a présidé la concélébration eucharistique et prononcé lÂ’homélie durant le Congrès pour les nouveaux évêques organisé à Rome par la Congrégation pour les évêques.

• Le 25 septembre, il est intervenu au XXIIème Chapitre général de lÂ’Institut des Filles de Marie Auxiliatrice, en prononçant une conférence sur “ LÂ’urgence éducative de notre temps dans le magistère de Benoît XVI”.

• Dans le cadre de la commémoration du trentième anniversaire de lÂ’élection au pontificat de Jean-Paul II, le 11 octobre il a prononcé une conférence « Jean-Paul II, éducateur des jeunes » à lÂ’Université de Varsovie.

• Il a présidé une des sessions du Congrès international “ Christ, Église, homme. Le Concile Vatican II durant le pontificat de Jean- Paul II”, organisé à Rome les 28-30 octobre, par la Faculté pontificale théologique “ Saint-Bonaventure ” (Seraphicum).

• Le 5 novembre, il est intervenu à la cérémonie dÂ’inauguration de lÂ’année académique de lÂ’Université pontificale de la Sainte-Croix.

• Le 18 novembre, il a prononcé la conférence “La pastorale des jeunes dans le magistère de Benoît XVI” devant les prêtres de lÂ’archidiocèse de Chieti-Vasto, réunis pour leur retraite spirituelle mensuelle. 

 

Le secrétaire du dicastère, S. Exc. Mgr Josef Clemens, a reçu la visite de lÂ’archevêque de Sydney (Australie), le cardinal George Pell; de la présidence de la Conférence épiscopale du Brésil; de lÂ’évêque dÂ’Augsbourg (Allemagne), Mgr Walter Mixa; de lÂ’archevêque émérite de München und Freising, le cardinal Friedrich Wetter.

Mgr Clemens a reçu, en outre, la visite de Frère Alois Löser, prieur de Taizé, et du P. David M. Kammler, OP, promoteur général des Fraternités Laïques Dominicaines (FLD).

• Les 2 et 3 septembre, il a participé, à Freising (Allemagne), au VIème Congrès mondial de la pastorale pour les tsiganes, organisé par le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, et a modéré la table ronde de plusieurs directeurs nationaux sur le thème Evangélisation et promotion humaine des jeunes tsiganes face aux défis du pluralisme religieux, culturel et éthique.

• Le 7 et le 8 septembre, il a présidé, au sanctuaire de Mariazell (Autriche), la célébration eucharistique, à lÂ’occasion du 1er anniversaire du voyage apostolique de S.S. Benoît XVI; pour lÂ’occasion, il a rencontré les représentants de certains mouvements et associations membres du Conseil pour les laïcs dÂ’Autriche.

• Les 10 et 11 octobre, il a conduit la délégation du Saint-Siège à la 8ème Conférence européenne des Ministres responsables de la jeunesse, qui sÂ’est déroulé à Kiev (Ukraine) sur le thème: « LÂ’avenir de la politique jeunesse du Conseil de lÂ’Europe: agenda 2020 ». 

 

• Du 2 au 5 juillet, le sous-secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, M. Guzmán Carriquiry, a participé à Monterrey (Mexique) au IIIème Congrès international de la spiritualité de la croix, y prononçant une conférence intitulée “ Le cri de lÂ’humanité qui cherche le salut, la solidarité et la vie ”. Ce Congrès était organisé par la Famille de la croix, un organisme composé de diverses associations qui vivent la spiritualité de la croix. Mme Rocío Figueroa a également participé à cette rencontre et, le 4 juillet, elle a prononcé une conférence sur “ La femme créatrice dÂ’une nouvelle culture en temps de crise ”.

• Le 25 août, M. Carriquiry a reçu le doctorat honoris causa en droit et sciences politiques de lÂ’Université de la Fraternidad de Agrupaciones Sante Tomás de Aquino (Fasta) de Mar del Plata (Argentine). Au cours de la cérémonie, il a donné une lectio magistralis sur le thème: “ Soixante ans après la Déclaration universelle des droits de lÂ’homme. La question des fondements: entre la tradition iusnaturaliste et le relativisme culturel ”.

• Le 27 septembre, à Madrid (Espagne), M. Carriquiry a prononcé une conférence pour lÂ’acte commémoratif du centenaire de la naissance du Père Tomás Morales, S.I., fondateur des instituts séculiers Las Cruzadas et Los Cruzados de Santa María et du mouvement de jeunesse Milizia de Santa María.

• Le 22 octobre, à Rome, il a prononcé une conférence intitulée “Amérique latine, continent de lÂ’espérance à la lumière de lÂ’encyclique Spe Salvi”, au siège de lÂ’association internationale Missionnaires de la charité politique.  

 

• Mme Rocío Figueroa a participé aux réunions périodiques du Working group du Forum des organisations non gouvernementales dÂ’inspiration catholique. Ce Working groupe est formé de représentants de plusieurs des principales ONG dÂ’inspiration catholique et de représentants de la Secrétairerie dÂ’Etat et du Conseil pontifical pour les laïcs.  

 

• Le 5 juillet 2008, le Rév. P. Kevin Lixey, LC, responsable de la Section Église et Sport, a participé, à Varsovie, en Pologne, à lÂ’inauguration des XXème Parafiada Games, auxquels ont participé des jeunes provenant de plusieurs pays de lÂ’Est européen. Les jours suivants, il a également participé au Symposium sur le sport “ Le mouvement forme lÂ’esprit, le cÂœur et le corps ” organisé par le Comité Parafiada au siège du Comité olympique polonais. Les Parafiada Games sont organisés par le Mouvement Parafiada, né en Pologne à la fin des années Quatre-Vingts du siècle dernier, dans le contexte de la tradition des Écoles Pies des Pères piaristes.

• Du 17 au 20 juillet, le Rév. P. Lixey a participé à la 60ème édition des Jeux de la Fédération Internationale Sportive de lÂ’Enseignement Catholique (FISEC), qui se sont déroulés à Malte, du 15 au 21 juillet 2008, et à laquelle ont pris part un millier de jeunes de 14 à 17 ans provenant de plusieurs pays européens. Ces jours-là sÂ’est également tenu un Forum de jeunes (deux représentants pour chaque pays) sur les valeurs transmises par le sport, ainsi quÂ’une réunion des délégués de la FISEC.  

 

• Le Rév. P. Eric Jacquinet, responsable de la Section Jeunes, a reçu des représentants de lÂ’Église grecque-catholique dÂ’Ukraine; du diocèse de Tivoli, Italie; du diocèse de Montauban, France; de la pastorale de la jeunesse des Salésiens et des Légionnaires du Christ. En outre, il a reçu Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne (France), avec un groupe de pèlerins du diocèse; et un groupe du séminaire Saint-Jean Eudes de Caen, France, en pèlerinage à Rome.

• Les 2 et 3 novembre, le Rév. P. Jacquinet a prononcé une conférence sur le thème “LÂ’Église et les jeunes ” durant le congrès de pastorale des jeunes organisé à Lourdes (France) à lÂ’invitation de Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes.

• Les 30 et 31 décembre, il a participé à Bruxelles, à la 31ème Rencontre européenne des jeunes, animée par la Communauté de Taizé. 

 

Les ambassadeurs près le Saint-Siège reçus par le cardinal Ryłko au cours du second semestre de lÂ’année 2008 ont été: S. Exc. Mme Anne Leahy, ambassadrice du Canada près le Saint- Siège et S. Exc. M. Kagefumi Ueno, ambassadeur du Japon près le Saint-Siège.

Le 31 octobre, le cardinal Ryłko est intervenu à Bassano del Grappa (Vicence, Italie) à la cérémonie de remise du Prix International Médaille dÂ’Or au mérite de la Culture Catholique à Mme Ann Glendon, ambassadrice des États-Unis dÂ’Amérique près le Saint-Siège. 

 

Mgr Clemens a reçu la visite de S. Exc. M. Ben-Hur Oded, Ambassadeur dÂ’Israël près le Saint-Siège; de Mme Anne Therese Giles, Conseiller de lÂ’Ambassade dÂ’Australie près le Saint-Siège; de S. Exc. M. Francis Campbell, Ambassadeur de Grande-Bretagne près le Saint-Siège.

Mgr Clemens a également reçu la visite de M. Harald Himmer, Vice-Président du Sénat de la République dÂ’Autriche, accompagné dÂ’une délégation, et de M. Hermann Kues, Secrétaire parlementaire dÂ’état du Ministère pour la Famille, le Troisième Age, les Femmes et les Jeunes du Gouvernement fédéral de la République fédérale dÂ’Allemagne.

Le 17 novembre, il a reçu la Großes Goldenes Ehrenzeichen mit Stern für Verdienste um die Republik Österreich, qui lui a été conférée par S. Exc. M. Martin Bolldorf, Ambassadeur dÂ’Autriche près le Saint-Siège.  

 


 

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