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 Pontifical Council for the Pastoral Care of Migrants and Itinerant People

People on the Move

N° 101, August 2006

 

 

films

 

Terre dÂ’asile, au plus près du désespoir*

 

La Blessure, de Nicolas Klotz. Pour son quatrième long métrage, le réalisateur de « Paria » met en scène, dans une longue et belle divagation, des hommes et des femmes débarqués à Roissy dans lÂ’espoir de trouver un refuge, et se heurtant à une réalité policière inattendue 

Certaines zones et pratiques de la réalité administrative souffrent dans notre pays dÂ’une obscurité inquiétante. CÂ’est le cas, depuis quelques années, des procédures de refoulement ou dÂ’expulsion du territoire de ressortissants étrangers, qui font régulièrement lÂ’objet de polémiques portant autant sur la légitimité du droit qui les autorise que sur les méthodes employées pour les mener à bien. On fait trop souvent grief au cinéma français dÂ’éviter ce genre de réalité pour ne pas souligner dÂ’emblée que la première vertu de La Blessure de Nicolas Klotz consiste précisément à relever ce défi.

Ce très beau film a le courage de porter frontalement son regard sur une réalité dont lÂ’honnêteté oblige à dire quÂ’elle incite la plupart dÂ’entre les citoyens de ce pays à détourner prudemment le regard. On ne voit guère, quÂ’Adieu dÂ’Arnaud des Palières, pour sÂ’être confronté récemment, et avec une telle profondeur, au même sujet. Témoignage dÂ’un engagement, le quatrième longmétrage de Nico­as Klotz lÂ’est tout aussi bien dÂ’une pensée dont la mise en forme contribue à son aboutissement artistique. A ce titre, les deux parties qui constituent ce film disent très précisément la double vocation que lÂ’auteur a assigné au cinéma. La première est celle de lÂ’éveil de la conscience, la seconde, qui en découle, celle de la tenue de notre humanité. Pour autant, le film ne se drape pas davantage dans la toge des grands discours que dans les oripeaux du cinéma militant. Il demeure, plus humblement, au plus près de la réalité quÂ’il a entrepris de nous faire entrapercevoir, oscillant entre lÂ’âpreté du film dÂ’action et lÂ’expérience poétique – mais non moins politique – du partage des imaginaires.

Au premier de ces chapitres, il convient dÂ’être clair: le début de La Blessure est ce quÂ’on a vu – selon le sismographe de la crispation des mains sur les accoudoirs de son fauteuil de plus terrorisant dans le cinéma français depuis longtemps. On est ici, à proprement parler, en enfer, en compagnie dÂ’un groupe de demandeurs dÂ’asile dépourvus de visas, en majorité africains, tout juste débarqués de lÂ’avion, é et place s dÂ’autorité en rétention dans une zone discrète de lÂ’aéroport de Roissy.

Ces hommes et ces femmes venus chercher refuge sur une terre dÂ’asile se retrouvent parqués dans une pièce sombre, empêchés de faire leurs besoins naturels, traités comme des objets, insultés, viólentés, humiliés.

NÂ’allons pas chercher plus loin la raison du titre de ce film: la blessure est celle-ci, quÂ’une section spéciale de la police française inflige délibérément à ces êtres humains considérés comme indésirables et quÂ’il sÂ’agit de renvoyer au plus vite, sans leur laisser le temps de recourir à lÂ’usage de leurs droits. La blessure est celle quÂ’une nation se fait à elle-même en consentant quÂ’on la commette en son nom sur autrui.

La blessure est, plus particulièrement, celle causée à la jambe dÂ’une femme vaillante qui résiste tandis quÂ’on la traîne de force vers lÂ’avion qui doit la ramener dÂ’ou elle vient. Tout cela est filmé en plans fixes, sans jamais en rajouter, avec un sens de la mise en scène qui confine à un fantastique abstrait, et dans un crescendo terriblement efficace de la violence froide, qui va de la blancheur clinique de la technostructure administrative au déchaînement mecanique des coups portés par des brigades dÂ’intervention entièrement vêtues de noir.

Ces deux non-couleurs métalliques recoupent le drame qui est en train de se jouer sous nos yeux entre des corps noirs exposés à lÂ’inquisition de la lumière et des corps blancs, camouflés dans la nuit profonde de leurs uniformes. Entre les uns et les autres, tout un arsenal de vitres sÂ’interpose, qui permet de contrôler sans toucher. Un gouffre les sépare, comme deux mondes. De sombres souvenirs affleurent icinotamment celui du regard du docteur Panwitz sur les déportés, tel quÂ’il est décrit, comme à travers la paroi dÂ’un aquarium, par Primo Lévi – quÂ’il ne faut pas se hâter de convoquer. Juste se contenter dÂ’indiquer lÂ’étrange recurrence, entre deux régimes aussi dissemblables que ceux du nazisme et de la démocratie libérale, dÂ’une logique dÂ’exclusion et de travestissement, produisant notamment ce métalangage administratif qui soustrait à lÂ’entendement commun lÂ’inhumanité des actes quÂ’il désigne (« réacheminement », « chargement », etc.).

Sauvé par lÂ’intervention courageuse dÂ’un fonctionnaire du ministère des affaires étrangères, un petit groupe va passer le sas, dans lequel Blandine, la femme blessée. Ce simple geste, qui restaure à lui seul un monde, creuse dans le film une brèche où lÂ’apaisement succède à la violence, lÂ’humanité à la barbarie, la parole juste à la phraséologie. Cette parole est celle des réfugiés grâce aux témoignages desquels Elisabeth Percevala écrit ce film au côté de Nicolas Klotz, et elle se déploie, dans cette seconde partie, longs monologues qui vont permettre aux personnages de reconquérir leur intégrité, et aux spectateurs de renouer avec lÂ’histoire jusquÂ’à présent refoulée et proprement inaudible de ces mêmes personnages. Pourtant, ce qui est mis ici en avant est très exactement ce que la logique de lÂ’Etat ne peut se permettre de reconnaître, sous peine de renoncer à sa politique: lÂ’humanité de lÂ’individu. Autrement dit, ce par quoi il est notre, semblable jusque dans sa différence. 

Tournée pour lÂ’essentiel dans des squats de banlieue où sÂ’entassent ces sursitaires livrés à la protection de leurs frères déjà installés, cette partie du film est une longue et belle divagation où la beauté mélancolique dÂ’un visage, une échappée nocturne dans la ville, quelques poissons morts baignant dans un platvert, un travelling arrière sur une route qui sÂ’enfuit composent le plan de visibilité sur lequel sÂ’inscrivent ces histoires de souffrance et dÂ’exil.

Magnifiques récitatifs, dans lesquels le corps des personnages semble traversé par les mots, offerts à leur passage de la même manière que leur passage reconduit cet éternel chemin qui fonde lÂ’humanité. Á travers le retour à la vie de Blandine, ce film tissé, selon la vieille leçon de Jean Rouch, par dÂ’autres expériences, dÂ’autres imaginaires et dÂ’autres mots que les nôtres né veut rien dire que cela: il nÂ’est sur cette terre quÂ’un seul lieu, et ce lieu cÂ’est lÂ’homme. 

Jacques Mandelbaum



*da  Le Monde, mercredi 6 avril 2005

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IL FENOMENO DELLÂ’IMMIGRAZIONE CLANDESTINA, VISTA CON GLI OCCHI DI UN BAMBINO*

 

 

Sarà presentato oggi, al Festival del cinema di Cannes, lÂ’unico film italiano in concorso, “Quando sei nato non puoi più nasconderti” di Marco Tullio Giordana, il regista dellÂ’acclamato “La meglio gioventù”. Nel film, di particolare intensità, un ragazzino tredicenne prende drammaticamente coscienza del doloroso fenomeno dellÂ’immigrazione clandestina. Servizio di Luca Pellegrini. 

Brescia, Mattina. Sandro, tredici anni. Zaino in spalla, è appena sceso da un autobus. Aspetta la coincidenza. Arriva, si prepara a salire. Qualcosa dallÂ’altro lato della strada lo incuriosisce. In una cabina telefonica, un uomo di colore trasandato e malvestito cerca invano di telefonare. Si confonde, sbatte la cornetta contro il vetro parla – non si sa bene con chi – col tono della voce che sale di intensità fino a smarrirsi in un grido. Mormora una frase incomprensibile. È lÂ’inizio della sceneggiatura dellÂ’ultimo film di Marco Tullio Giordana, “Quando sei nato non puoi più nasconderti”, liberamente ispirato allÂ’omonimo romanzo di Mari Pace Ottieni. È il primo, involontario ed embrionale contatto del ragazzo con una realtà diversa, spesso scomoda, sempre drammatica: quella degli immigrati clandestini che popolano le nostre città. La frase pronunciata dal grande uomo nero disperato è proprio quella che dà il titolo al film. Sandro, tra non molto, griderà anche lui: caduto in mare durante una crociera col padre, si troverà abbandonato, vicino alla morte. Verrà salvato da un ragazzo rumeno, caricato su una lurida barca dedita al commercio umano, scaricato poi in un centro di accoglienza. Senza aver ancora consolidato i pregiudizi, Sandro coinvolgerà se stesso e la famiglia, abbiente e borghese, nella condivisione di un pezzo di vita e di storia di questa povera gente. Un percorso difficile e coraggioso, non esente da profonde disillusioni. Fino al finale, aperto per Sandro e lo spettatore, che rilancia molti interrogativi del film, non semplici, non facili, ma inderogabili e veri. Quelli che si è posto inizialmente lo stesso regista, che ha voluto affrontare ancora una volta una storia italiana di sofferenza e di speranza. Perché?

“LÂ’Italia è un Paese che conosce bene il fenomeno opposto, cioè quello dellÂ’emigrazione, perché nel corso del secolo passato sono stati ben 60 milioni di italiani che hanno dovuto abbandonare la loro terra. E quindi ci troviamo a conoscere un poÂ’ del dolore, della sofferenza delle persone che arrivano nel nostro Paese, un poÂ’ anche nelle istituzioni imperfette, incomplete, non aiutate dalla legislazione, che non è sempre così acuta, anche perché le cose sono difficili da prevedere. Però, il nostro Paese ha un tratto più accogliente di altri. È diffuso, secondo me, nella popolazione italiana un sentimento capace di convivere con questi arrivi, con quellÂ’elemento di comprensione delle difficoltà altrui che mi fa sperare in bene.



* Radio Vaticana, Radiogiornale del 15 Maggio 2005, intervista il regista Marco Tullio Giordana

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LA STORIA DEL CAMMELLO CHE PIANGE*

 

 

“La storia del cammello che piange”, diretto dallÂ’italiano Luigi Falorini insieme alla regista mongola Byambasuren Davaa, da oggi sugli schermi italiano dopo aver partecipato ad oltre venti Festival, essere stato candidato allÂ’Oscar e d aver riscosso unanimi consensi. Nella estrema semplicità delle immagini e della storia, questo splendido documentario fatto di silenzi, di luci e di suoni vuole ribadire lÂ’importanza della solidarietà tra gli uomini e del rispetto assoluto per la natura.

È un canto intenso, seducente, arcaico. Fa parte di un rituale che si inserisce in culture e tradizioni molto lontane dalle nostre: quelle della Mongolia del Sud, nel deserto del Gobi. È la storia di un piccolo cucciolo di cammello, bianco e abbandonato: la madre lo ha dato alla luce con un parto molto travagliato e doloroso, ora lei lo rifiuta. E lui piange. Creando grande apprensione in una famiglia di nomadi che li alleva. Il canto di una giovane donna e la melodia di uno strumento si contrappongono con delicatezza e mistero al pianto dellÂ’animale arrivando al cuore della madre del piccolo cammello: alla fine lei gli lascerà prendere il latte che è alimento indispensabile di vita. Questo documentario “narrativo” ci porta a conoscere la vita quotidiana dei nomadi del Gobi e del loro intenso rapporto con la natura, attraverso immagini tanto semplici e chiare quanto poetiche e dense: una percezione di serena vastità, di calma, di primordiale comunione con il creato, di condivisione sincera tra le persone, le famiglie e i gruppi. Con nobile sobrietà, la telecamera ci invita a godere di magnifici paesaggi, di affettuosa vita familiare, di giochi di bambini capaci di entusiasmarsi ancora del poco, in uno scorrere del tempo che pone uomo e natura insieme al centro dellÂ’attenzione. Un toccante film-documentario che il giovane regista italiano così descrive per noi:

R. – La storia colpisce per la sua semplicità. Io adoro storie semplici spesso consentono un approfondimento particolare. In questo caso, è una storia che nonostante il suo essere lontana da noi, dal mondo occidentale, e nonostante questa esoticità ha una universalità di base che parla a tutti noi. È la storia di una salvezza, della perdita dellÂ’amore del ritrovamento dellÂ’amore attraverso la solidarietà di questo gruppo di persone che si impegna per salvare questo piccolo cammello.



* Un film poetico sulla realtà delle popolazioni nomadi, Radio Vaticana, Radiogiornale del 28 Maggio 2005.

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Terra promessa*

 

 

Violenza, sfruttamento, perdita di umanità delle ragazze, provenienti dallÂ’Europa dellÂ’Est, destinate al mercato della prostituzione in Medio Oriente. Spiazzante come sempre, il regista israeliano Amos Gitai lavora questa volta con il digitale: immagini sgranate negli esterni notturni, come in un documentario clandestino, macchina da presa molto vicina ai corpi negli interni illuminati da luci psichedeliche. «Volevo chele immagini catturassero il senso di urgenza che cÂ’è tra tutti i personaggi  - dice il regista -. Volevo che la macchina da presa fosse semрre capace di catturare i nervi a fior di pelle». Terra promessa è un film crudo e impietoso, che denuncia uno dei traffici più inumani di questo inizio millennio: la tratta delle bianche, per lo più slave, avviate al mercato della prostituzione internazionale. Secondo i dati raccolti dal regista presso le organizzazioni che si occupano (in Israele e altrove) della salvaguardia dei diritti umani, le donne, deportate dai loro Paesi, arrivano in Israele attraverso il confine nel deserto del Sinai e vengono poi distribuite in diverse città, sia in Israele, sia nei Territori palestinesi.

Il regista ha inquadrato il fenomeno scavando una sorta di percorso sotterraneo, che attraversa la mappa del Medio Oriente, oggetto di una sovrapposizione mediatica a motivo del conflitto in corso. Al di là (o aldi sotto) di ciò che tutti ritengono di sapere perché se ne parla in continuazione, ci sono realtà nascoste, che non danno nellÂ’occhio, e tuttavia meritano di essere portate alla conoscenza dellÂ’opinione pubblica, come questo traffico di esseri umani, che coinvolge la mafia russa e la criminalità capillarmente ramificata al di qua e al là delle frontiere, apparentemente blindatissime, dove agisce incontrollato un crimine transfrontaliero, nel quale sono coinvolti egiziani, israeliani e palestinesi.

Un furgone si inerpica tra le dune del deserto sotto i raggi della luna piena: a bordo ci sono otto donne, рrovenienti dallÂ’Estonia. Qualcuno ha detto loro che c'era da guadagnare, che si sarebbe trattato di unÂ’esperienza di breve durataÂ…Nessuna di loro sa con precisione che cosa le aspetta, anche se, ovviamente, sono preoccupate, imрaurite... Superate senza eccessive difficoltà le barriere di filo spinato, la prima sosta è in un accampamento di beduini. Qui le donne, a cominciare da Diana (Diana Bespechni), che nel gruppo si fa notare più delle altre, cominciano a subire le prime violenze. È un pedaggio che devono pagare ai «padroni»del posto. Ma il peggio deve ancora venire e le malcapitate ne faranno presto lÂ’esperienza.

Si giunge in un punto dove, mentre perdura la notte di luna piena, ai lenti fuochi del bivacco si sostituiscono le station wagon targate Tel Aviv, che si dispongono in cerchio con i fari puntati verso il centro. Qui le ragazze; trattate come bestie da macello, vengono valutate in base ai loro pregi fisici o attitudinali (disponibilità, dolcezza...). Un banditore (donna) lancia il prezzo di base. Gli acquirenti puntano al rialzo. La più giovane del gruppo, la sola vergine, è valutata 15 mila dollari. Le vetture che si muovono attorno alle poverette, inermi e spaventate, come fanno le belve feroci prima di avventarsi sulla рreda, i fari che volteggiano nel buio, le torce elettriche che frugano nel mucchio per selezionare la merce più pregiata, conferiscono a questa scena lÂ’aspetto sinistro di un girone dantesco. Le ragazze vengono così smistate e indirizzate verso varie destinazioni.

Alcune finiscono a Eilat, in un bordello di lusso, con acquario incorporato, sulle rive del Mar Rosso. Qui le asрetta una brutale doccia collettiva, dopo la quale unÂ’anziana maitresse (Hanna Schygulla) le sottopone a un adeguato maquillage, mentre impartisce loro una lezioned i vita con un prolisso monologo nel quale si mescolano i toni mellifluidi una maternità frustrata. Altre ragazze, evidentemente non di prima scelta, vengono inoltrate verso i Territori palestinesi. Qui le cose avvengono con una certa discrezione (le ragazze sono avvolte in scialli neri), ma con non minore brutalità.

Diana finisce ad Haifa, in uno squallido locale a luci rosse che, non senza una punta di sarcasmo, si chiama Hotel Promised Land. Qui fa conoscenza con Rose (Rosamunde Pik), una turista, amante occasionale di un maquereau, che mostra interesse per la sua sorte e forse desidera liberarla, sottraendola alle grinfie della sorvegliante di turno (Anne Paríllaud). Diana e Rose si scambiano confidenze. Emerge così, in una serie di flashback, il passato di Diana, che da bambina cantava con voce angelica nel coro di una chiesa ortodossa della sua Estonia, e poi è passata attraverso tentativi poco fortunati (come modella e probabile attrice) prima di giungere allÂ’attuale condizione. In questo modo il film documenta la progressiva trasformazione di un essere umano in oggetto. A differenza di tante altre pellicole, che contrabbandano unÂ’idea romantica del bordello e delle squillo di lusso, questo film non risparmia allo spettatore nessuno degli aspetti sgradevoli che contraddistinguono le quotidianità di questo genere di commercio con i suoi feroci meccanismi. «Israeliani e palestinesi non vanno dÂ’accordo su niente - dice Gitai -, ma in questo caso, trattandosi di spartire una ricca torta, sembrano disposti a trovare un accordo».

La liberazione di Diana avviene, alla fine del film, in maniera imprevista. Il locale dove lavora la giovane estone è investito da unÂ’esplosione che ne scuo­te le pareti e apre un varco verso lÂ’ester­no. Diana e Rose ne approfittano entrambe per tagliare la corda. Escono così come sono, scarsamente vestite, nelle strade del quartiere sconvolto da un attentato palestinese, con morti e feriti riversi qua e là alla rinfusa, mentre le sirene della polizia e dei soccorritori squarciano lÂ’aria. Nessuno ha tempo di occuparsi di loro. Stordite, ma vive, le due donne si allontanano nella notte. La guerra, che porta distruzione e morte, può diventare, in circostanze del tutto eccezionali, la sola occasione di libertà.



*(Israele, 2004) Regista: AMOS GITAI. Interpreti principali: H. Schygulla, R. Pik, A. Parillaud, D. Bespechni. Da La Civiltà Cattolica, N. 3725, del 3 settembre 2005, p. 452 – 454. Critica cinematografica di V. FANTUZZI

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IMMIGRAZIONE ALLA RIBALTA IN PREMI DEL SUNDANCE*

 

 

Per la prima volta una coppia di film – il dramma Quinceanera e il documentario God Grew Tired of Us – hanno vinto sia il premio della giuria che quello del pubblico al Festival del cinema indipendente Sundance di Park City, nello Utah. Entrambe le pellicole hanno un tema in comune: la vita degli immigranti negli Stati Uniti.

Quinceanera offre uno squarcio sulla vita delle famiglie ispaniche attraverso gli occhi di un gruppo di teenager che vivono a Los Angeles: ha vinto i premi per miglior film drammatico. God Grew Tired of Us, la cronaca di tre profughi sudanesi che sono emigrati negli Stati Uniti, è stato insignito del premio di miglior documentario dalla giuria e dal pubblico del Sundance.

Fondato da Robert Redford, il Sundance assegna ogni anno diversi premi tra cui quello per il miglior film drammatico, il miglior documentario, la miglior regia e sceneggiatura. Altri film su immigranti hanno ricevuto riconoscimenti, come il messicano De Nadie (premio del pubblico per i documenti non statunitensi) e In Betwee Days, premio speciale della giuria (è la storia di una ragazza coreana appena sbarcata negli Stati Uniti).

“Il nostro è un film molto piccolo”, ha detto Wash Westmoreland, il regista di Quinceanera, salendo sul palco a ritirare il premio: “Sundance è come un microscopio. Può prendere qualcosa di molto piccolo e farlo grande. E questo è quel che avete fatto per noi”.

Il fatto che questÂ’anno abbiano vinto film sullÂ’immigrazione è servito a sottolineare il carattere internazionale e multinazionale di Sundance, un festival voluto da Redford 25 anni fa come anti-Hollywood per aprire lÂ’America del cinema al mondo. “Sono storie che, al di là della qualità del prodotto cinematografico, hanno suonato una corda nel pubblico e nella giuria”, ha commentato il direttore del festival Geoffrey Gilmore.

DallÂ’anno scorso Sundance ha dato premi a film stranieri e in questo campo il thriller francese neo-noir 13 Tzameti e il neozelandese No. 2 hanno vinto nella categoria del dramma mentre il messicano In the Pit ha conquistato con Da Nadie il premio per il documentario.

Tra i film Usa ha vinto tre premi Iraq in Fragments, un documentario sulla guerra in Iraq attraverso gli occhi di gente in tre regioni del paese. Il premio alla regia per il migliore film drammatico è andato a Dito Montiel per A Guide to Recognizing Your Saints.



*Servizio Ansa, 29 Gennaio 2006

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LÂ’HISTOIRE DE LOUISA.

LA ROUTE CHAOTIQUE DES CLANDESTINS 

 

De son petit village de Tunisie jusquÂ’à Lyon, la route de la jeune Louisa sera semée dÂ’embûches mais aussi de découvertes surprenantes. À 12 ans, atteinte dÂ’une grave maladie qui a déjà emporté deux de ses frères lÂ’adolescente quitte son pays, avec pour mentor son frère Sélim, instituteur pur et idéaliste de 23 ans. Leur destination: un hôpital lyonnais où des médecins «qui ont le cÂœur gros comme ça» sauront la soigner, la guérir Â… Munis des 4000 dinars collectés par les-villageois les voici partis sur terre et sur mer, clandestins à la merci de toutes les vicissitudes dÂ’une aventure risquée. Bien vite, ils rencontrent ­Jeff, truand à la petite semaine, peu fiable, menteur, mais aussi débordant de cette fantasie qui manque à Sélim. Dans un jeu instable entre exploitation de ses trop naïfs compagnon et affection involontaire, – mais sincère – à leur endroit, Jeff tantôt les «roule », tantôt les fait profiter de ses combines.

Sur un scénario de lÂ’écrivain et sociologue, Azouz Begag, aujourdÂ’hui ministre délégué à la promotion de lÂ’égalité des chances (auteur du Gone du chaâba, porté à lÂ’écran par Christophe Ruggia en1997), Patrick Volson réalise une fable sensible. Bénéficiant de trois comédiens inconnus, dont lÂ’interprétation juste et naturelle sÂ’avère infiniment touchante. Mélèze Bouzid est Louisa, partagée entre la crainte et la détermination; Jamal Hadir apporte une candeur émouvante à Sélim;Walid Afkir campe un Jeff séducteur, déguisant en fanfaronnades ses fragilités secrètes.

La clandestinité est traitée sur un mode plus psychologique que social, à travers le portrait de nos trois héros, soumis à la brutalité vénale des «passeurs», à l'indifférence, au mépris, contre lesquels ils ne peuvent lutter, tant ils sont obligés de se fondre dans le paysage, jusquÂ’à devenir transparents... Des superbes séquences dans Rome, éloignée des clichés touristiques, résument le destin amer de ces êtres privés dÂ’une partie de leur identité. Et assoiffés dÂ’une terre promise qui sera souvent bien aride.

Emmanuelle Giuliani



*da La Croix, Mercredi 7 décembre 2005

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TRANSYLVANIA*

 (ZINGARINA)

 

Chissà che effetto farà, infatti, agli invitati di lusso, Zingarina, la ragazza in viaggio (con al seguito amica innamorata di lei), abbigliata da zingara, che si identifica con il mondo dei nomadi, percorrendo quella Transylvania dove è alla ricerca di un amante dal quale aspetta un figlio. Quella Transylvania dove incontra un uomo senza frontiere. I due senza-radici si aiutano a vicenda in una Romania miserabile fra villaggi fantasma dove abitano solo vecchi sdentati, e i bambini degli zingari hanno occhi sperduti come quelli di Zingarina: anche se, in realtà, come lei, chiedono solo amore.

Certo che le due apparizioni di Asia sugli schermi a Cannes sembrano essere in linea con la sua assenza finale. Sono entrambe provocatorie, politicamente scorrette. In Marie Antoniette, la sua Madame du Barry solletica in ogni modo i sensi del Re Luigi XV; in Transylvania il linguaggio e la fisicità di Zingarina sono tutto tranne che pudibondi. Mentre partorisce, urla allÂ’amante che non cÂ’è: «Disgraziato, che cosa mi hai messo in corpo?» e in una cruda sequenza due vecchie con un coltello le tagliano il cordone ombelicale.

Ieri il suo telefonino, che in genere ha un messaggio hard rock, era spento, e Gatlif si disperava per lÂ’assenza dellÂ’attrice che ha scelto «perché cÂ’è una assoluta aderenza tra Zingarina e Asia». Basta pensare alla scena finale quando la ragazza finalmente dorme serena, con la bimba tanto desiderata sul suo petto (Asia ha voluto a ogni costo sua figlia e, in un rapporto simbiotico, se la porta dietro ovunque).

Per la prima volta, sorridono gli occhi di Zingarina, perduta e senza collare, diventata nomade perché convenzione e sicurezze non facevano per lei.

Ha detto Gatlif, regista gitano, dÂ’origine berbera: «Asia ha, come la mia protagonista, un temperamento Rom e vive il gusto della libertà».

A lei era piaciuto molto interpretare questo film di musica tzigana e viaggi estremi. Ma forse, questa volta, Asia ha pensato che era preferibile lÂ’assenza.

Giovanna Grassi



*dal Corriere della Sera, 20 Maggio 2006.

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DANS LÂ’ENFER DE LA PROSTITUTION 

 

Longtemps après le générique de fin, on reste sous le choc. Sex Traffic, de David Yates, téléfilm en deux parties (2 x 90 min) réalisé en 2004 pour la chaîne anglaise Channel 4, et déjà diffusé en crypte sur Canal+ en mai 2005, nous plonge dans lÂ’enfer des réseaux de prostitution entre les Balkans et lÂ’Europe de lÂ’Ouest.

LÂ’histoire de Sex Traffic commence dans un petit village de Moldavie. Deux sÂœurs, Elena (Anamaria Marinca) et Vara (Maria Popistasu), quittent leur foyer avec lÂ’espoir dÂ’aller travailler à Londres et de découvrir lÂ’opulence européenne. Très vite, le rêve tourne au cauchemar. Le passeur censé les emmener en Angleterre les « revend » à un réseau de proxénètes et les deux jeunes femmes se retrouvent en Roumanie puis en Serbie, aux mains de trafiquants de chair humaine.

Parallèlement, Daniel Appleton (John Simm), membre de lÂ’ONG londonienne Speak for Freedom, enquête en Italie et en Serbie sur les réseaux de prostitution. Durant son voyage, il découvre que certains soldats de la force dÂ’interposition privée Kernwell, en poste dans les Balkans sous mandat des Nations unies, sont impliqués dans lÂ’organisation de réseaux dont les ramifications sÂ’étendent jusquÂ’aux Etats-Unis. Au fil de ses recherches, il croise la route de Vara et dÂ’Elena et tente de les soustraire à leurs souteneurs.

Filmé avec un réalisme à couper le souffle, Sex Traffic est un événement télévisuel. Jamais une fiction nÂ’était allée aussi loin dans la dénonciation minutieuse des réseaux de prostitution et des conditions de vie terribles des filles forcées de faire le trottoir. Viols, assassinats, passages à tabac, mutilationsÂ…, le film nÂ’épargne rien au téléspectateur, mis en face dÂ’une réalité brutale, souvent dénoncée par les ONG.

Si Sex Traffic est une fiction, son scénario écrit par la jeune scénariste Abi Morgan est nourri des nombreux rapports rédigés par les organisations qui luttent depuis des années contre ce fléau. Dans un texte sur «la protection des droits des femmes et des jeunes filles contraintes à la prostitution au Kosovo», publié en 2004, lÂ’organisation Amnesty International notait que «certaines personnes, censées protéger ces femmes et ces jeunes filles, profitent de leurs fonctions pour les exploiter et ne subissent aucune sanction», pointant ainsi du doigt les forces dÂ’interposition en ex-Yougoslavie, incapables dÂ’endiguer le phénomène. Plus de trois ans de travail on été nécessaires pour écrire et tourner Sex Traffic. Un temps de développement long - gage ici de grande qualité aussi bien dans lÂ’interprétation que dans la richesse du scénario - et qui est devenu la marque de fabrique de Tesa Ross. Avec un budget de 35 millions de livres par an, la directrice des fictions de Channel 4 mise de plus en plus sur dés téléfilms ancrés dans lÂ’actualité brûlante. Un téléfilm sur la mort de Jean Charles de Menezes, jeune homme tué dans le métro de Londres par la police anglaise après les attentais de 2005, est en projet.

Après les magouilles politico – médiatiques de « State of Play » et lÂ’enfer de la prostitution de Sex Traffic, le réalisateur David Yates a, lui, tourné The Girl in the Café pour la chaîné américaine HBO (sur Arte en juillet 2006). Un plaidoyer sous forme de comédie romantique pour la lutte contre la pauvreté. Il prépare aussi le tournage du prochain Harry Potter.

Guillaume Fraissard



*« Sur les rouages des filière de la traite des filles de lÂ’Est », da Le Monde, Dimanche 26 – Lundi 27 mars 2006

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LE TRE SEPOLTURE 

 

Doveva succedere. Dopo Quattro matrimoni e un funerale, ecco un film che s'intitola Le tre sepolture. È facendo questa bislacca considerazione che gli stremati criticisi erano accomodati in sala per vedere l'ultima pellicola in concorso al 58°Festivaldi Cannes, giusto nove mesi fa. Poi la sorpresa. Il film interpretato e diretto da Tommy Lee Jones, al suo esordio dietro la cinepresa, è stato subissato di applausi. E se ha lasciato a bocca aperta la schizzinosa Croisette, probabile che sorprenderà anche lo spettatore.

Vincitore dellÂ’Oscar come miglior attore non protagonista per il ruolo dellÂ’agente a caccia del Fuggitivo Harrison Ford, amato dal pubblico per il fantasy Menin Black ma pure per il raffinato thriller Il cliente, Tommy Lee Jones ha investito tutto se stesso per mettere insieme il progetto che gli stava a cuore.

Come direttore della fotografia ha voluto il veterano Chris Menges, vincitore di due Oscar per le immagini di Urla del silenzio e di Mission. La colonna sonoralÂ’ha affidata allÂ’italo-americano Marco Beltrami. Il montaggio, allÂ’italianissimo Roberto Silvi che, dopo gli inizi a Cinecittà, sì trasferì oltre oceano più di ventÂ’anni fa per lavorare allÂ’edizione degli ultimi film del grande John Huston.

Ma il tassello fondamentale, quello che ha sistemato a incastro tutti gli altri, è stata la firma sulla sceneggiatura: quella di Guillermo Arriaga. LÂ’autore di Amores Perrose di 21 Grammi è considerato un vero talento.

«Volevo lui per il copione di questo film. Lui e nessunaltro», confessaTommy LeeJ ones, 60 anni, taciturno texano che, tra un set elÂ’altro, finisce sempre per tornare nel suo grande ranch al confine col Messico. «Prima di tutto perché mi piace il suo modo non lineare di narrare. Lui ama andare avanti e indietro, giocando con i flash back. Trovo che sia un modo intrigante di porre le cose. Guillermo poi è come uno di famiglia, ci conosciamo da tanti anni. Un ottimo compagno di caccia: trascorriamo giornate intere a scorrazzare in macchina, parlando di cinema»

- Signor Jones, scoccia vedersi soffiarela Palma dÂ’oro?

«A Cannes ho ricevuto il premio come miglior attore e ad Arriaga è andato quello per la sceneggiatura. È sempre un onore ricevere simili riconoscimenti, ma non è per questi che un artista si deve battere. La mia ricompensa lÂ’avevo già ricevuta alla fine della proiezione del film, quando lÂ’intera platea ha applaudito per minuti interminabili».

-Perché ci teneva così tanto aportare questa storia sullo schermo?

«Volevo raccontare luoghi che conosco bene, che sono la mia casa. E i problemi che quella gente, che io considero la mia gente, sit rova ad affrontare tutti i santi giorni».

Le difficoltà in questione sono la fame, lÂ’emancipazione, il bisogno di un lavoro migliore, che quotidianamente spingono torme di messicani a varcare clandestinamente il confine col Texas.

Melquiades Estrada (Julio Cedillo) è uno di loro, ma ha avuto fortuna: sogna da sempre di diventare un cowboy e si ritrova a lavorare per Pete Perkins (Tommy Lee Jones), solitario ranchero con cui finisce per condividere lÂ’amore per la natura, per i cavalli, le confidenzed ellÂ’animo. Tra i due è amicizia vera.

Un giorno Melquiades, a caccia di coyote, finisce ammazzato da Mike Norton (Barry Pepper,l Â’infallibile cecchino di Salvate il soldato Ryan di Spielberg). Mike non viene perseguito perché è una guardia frontaliera e il messicano un clandestino. Frustrato nella sete di giustizia, Pete non si rassegna a vedere lÂ’amico sepolto in un povero tumulo sotto una croce anonima. Lui, che diceva sempre di voler tornare in Messico, magari da morto.

Così decide di fregarsene delle leggi: rapisce Mike, gli fa dissotterrare il corpo avvolto nella juta e poi lo costringe a un lungo pellegrinaggio a cavallo, attraverso la frontiera, per portare Melquiades al suo paese natale. Un viaggio alla fine dellÂ’inferno, dal qualeMike o tornerà trasformato o non tornerà affatto.

Ma la nuda trama non rende giustizia alla bellezza selvaggia dei film. AllÂ’intensità di dialoghi, panorami, sentimenti. A una pellicola emozionante, a tratti durissima e a tratti tenera. Comunque, decisamente mai banale.

- Oltre a esaltare lÂ’amicizia, questo film lancia un messaggio in favore dell'integrazione razziale forse non è un caso che il giovane e violento Mike somigli tanto ai soldati in missione in Irake che la storiasi svolga inTexas, patria di George W. Bush...

«Se è per questo, è anche la mia. So che molti propenderanno per unÂ’interpretazione politica; specie negli Usa, dove certi temi non sono troppo graditi. Ma Le tre sepolture non vuol essereun film politico, né il racconto di una vendetta. È una storia di perdono».

- Come descriverebbe Pete, il suo personaggio?

«Non rido se qualcuno lo vede come una sorta di angelo, anche se è uno di quelli che usa la spada. È il simbolo di unÂ’umanità che ama la pace, che non cerca vendetta, ma giustizia. Pete costringe Mike non solo a trasportare il morto, ma a vestirsi con i suoi panni, a chiedere perdono alla famiglia, a capire che persona fosse Melquiades e che gran danno ha provocato uccidendolo. Purtroppo, oggi, in molti film, e spesso anche nei telegiornali, la morte è una cosa affrontata con superficialità. È una vergogna!La vita e la morted evono avere il loro significato».



*Narra la storia di un “ranchero” texano che costringe lÂ’assassino dellÂ’amico messicano, e clandestino, a chiedere perdono alla famiglia e a riflettere sulla morte: da Famiglia Cristiana, n° 6/2006.

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AMIR, ITALO-EGIZIANO “RAP PER IMMIGRATI”*

 

 

Spaccone come tutti i rapper:« La differenza fra me e i grandi? Che loro hanno le foto e i video fatti da professionisti famosi».

Punta in alto, ma il suo riscatto passa anche per un paio di Nike ricevute in regalo: «Capisco che può sembrare materialista e ignorante, ma a me piace apparire. Amo gioielli e vestiti e daragazzino risparmiavo per comprare un paio discarpe da ginnastica. Scoprire che me le regalano è stato un colpo». Prima ancora di essere famoso è già un simbolo. Amir Issa, 27 anni, romano con papà egiziano, piatti preferiti kebab e supplì, è il primo immigrato di seconda generazione a portare la propria musica nelle radio e nelle tv nazionali. «Mi fa piacere essere considerato il portavoce dei figli degli immigrati. LÂ’Italia non è ancora pronta per il meltingpot, ma piano piano diventerà la normalità».

Il suo album di debutto, «Uomo di prestigio», uscirà il 7 luglio. Dentro cÂ’è la sua vita. Difficile. ­«Mio papà è stato in carcere più volte. Mia mamma non aveva molto tempo da dedicare a me e a mia sorella. Ho vissuto in strada e fatto le esperienze di un ragazzo senza guida», dice oggi.

Molte delle sue storie sono finite nelle rime dellÂ’album. Le più forti sono in «5 del mattino»: racconta un episodio che mi ha segnato. UnÂ’irruzione della polizia allÂ’alba per arrestare mio padre.

LÂ’hip hop lo ha scoperto grazie a un film («Beat Street») e alla sorella maggiore che gli portava a casa le cassette dalla discoteca. Il primo brano è stato ''MaryMary” dei Run DMC, folgorante. Così Amir ha iniziato a fare break dance e graffiti: «La cultura hip hop mi ha tolto da un certo tipo di strada: i miei amici iniziavano a frequentare le bische e avevano un piccolo giro di spaccio.

Piano piano si èfatto conoscere anche con la musica e nel 1997 ha inciso un brano con Masito dei Colle der Fomento, uno dei gruppi più rappresentativi della scena. «Ai tempi mi chiamavano Er Cinapervia degli occhi a mandorla e dei capelli a caschetto».

Quindi i primi tour con i Colle, le prime cassette autoprodotte, i primi lavori con etichette indipendenti. E ora il grande salto. Il contratto con una major, la Virgin. Nelle canzoni affiorano le sue radici egiziane. Il primo singolo si intitola «Shimi», che è il passo di base della danza del ventre. E qua e là nel disco affiorano suoni mediorientali. «Mamma mi faceva chiamare Massimo per facilitare i rapporti con gli altri: alle elementari eravamo solo in tre figli di immigrati. Questo mi ha creato un poÂ’ di confusione. Dopo aver fatto il lavapiatti, il manovale, il commesso in libreria ho capito che il rap era lÂ’unica cosa che sapevo fare bene. Mi sono riappropriato del mio nome e delle mie origini». 

Come testimonia la collana che indossa. Nelpendente c'è il suo nome (Amir vuol dire Principe) inciso in geroglifici: «In Egitto ci sono stato tre volte da piccolo, ma vorrei tornarci per rimanervi qualche mese. Mi sento italiano, ma il richiamo è forte».

Però una delle canzoni del cd si intitola «Straniero nella mia nazione». Spiega Amir: «Ho sempre avuto difficoltà per via del mio nome e cognome. Quando la polizia mi fermava congli amici, venivo controllato più degli altri. Però non capita solo in Italia. LÂ’anno scorso in aeroporto a Miami mi hanno fatto spogliare e perquisito tutto».

Come vive lui il conflitto fra culture e religioni diverse? «Mio papà è musulmano, mia mamma cristiana. Io né uno né lÂ’altro perché, e li ringrazio, nessuno dei due ha voluto imporre una scelta. Lo stesso abbiamo fatto io e la mamma di mio figlio che è di origine ebrea. Ma della cultura musulmana non capisco alcune cose, ad esempio il fatto che la donna debba andare in giro coperta».

Andrea LAFFRANCHI



*Dal Corriere della Sera, 28 giugno 2006.

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Madre Cabrini e il dramma dell'emigrazione*

 

 

Interessante rappresentazione scenica al Teatro «Siracusa» di Reggio Calabria dove un cast di attori in erba gli studenti della Scuola di Scenografia della locale Accademia delle Belle Arti ha dato vita aduno spettacolo assai riuscito che ha riportato la vasta platea ai primi anni dei secolo scorso quando lÂ’emigrazione italiana per lÂ’America toccò il suo apice. 

I ventiquattro giovani dei Laboratorio Teatrale diretto dal Prof. Rocco Lazzaro, che si è avvalso della collaborazione per la scenotecnica dei Proff. Carmine Ricciardi e Giuseppe De Gregorio, si sono preparati sotto la sapiente guida della regista Tiziana Bergamaschi che ha voluto centrare la pièce teatrale sullÂ’inumana realtà che avvolgeva quasi sempre lo squallore del viaggio instivedi navi stracolme e la durezza delle condizioni di vita che caratterizzava il vissuto individuale e collettivo di queste persone.

«Emigranti» - così sÂ’intitola la rappresentazione teatrale - si è avvalsadi interpreti dÂ’eccezione che hanno saputo coniugare il loro essere studenti sia con lo studio delle avite origini sia con la considerazione che la «storia» si ripete con altre persone e ad altre latitudini. E Francesca Cabrini in quel tempo fu la «madre» per antonomasia, attraversò lÂ’oceano 24 volte portando aiuto a migliaia e migliaia di emigranti ammassati sui ponti delle navi, accampati ai margini di sterminate città, assorbiti dalle fabbriche male odoranti, inghiottiti dalle miniere, sparsi e spersi su plaghe infinite.

I ragazzi col Presidente dellÂ’Associazione Studentesca Francesco Morabito lo hanno detto a chiare note, anzi lo hanno gridato nel loro spettacolo, lo hanno dipinto nei loro bozzetti dÂ’arte. 

Filippo MARINO



*Da LÂ’Osservatore Romano, 25 Giugno 2006.

 

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