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 Pontifical Council for the Pastoral Care of Migrants and Itinerant People

People on the Move

N° 108, December 2008

 

 

RETOUR TRAGIQUE EN HAÏTI*

Une sobre fiction sur la condition des clandestins à Saint-Domingue

 

de Claudio del PUNTA

Sur l'île d'Hispanolia, dans les Caraïbes, deux Etats, Haïti et la République dominicaine, se partagent le territoire. Des centaines de milliers de travailleurs clandestins haïtiens, fuyant la violence politique et économique de leur pays, vivent aujourd'hui en République dominicaine dans des bidonvilles, où ils sont exploités par les sucriers dans des conditions qui rappellent celles de l'esclavage.

De ce scandale généralement insoupçonné, le réalisateur italien Claudio del Punta a tiré une fiction dont la sobriété et la sensibilité font le mérite. Tournée avec des acteurs non professionnels recrutés dans les plantations dominicaines, celle-ci met principalement en scène un jeune couple, Jean-Baptiste et Magdaleine, qui y interprètent, sinon leur vraie histoire, du moins leur propre rôle.

Le film s'ouvre par une séquence très brutale évoquant la perte de leur jeune enfant victime de malnutrition et plus encore la brutalité avec laquelle la milice de la plantation leur interdit d'accompagner la dépouille mortelle. Il approche ensuite par petites touches ces deux personnages pour dresser à travers eux un catalogue des humiliations quotidiennes et de l'asservissement subis par les travailleurs haïtiens dans ces plantations.

Victime d'une tentative de viol par un des gardes de la plantation, Magdaleine finit par convaincre Jean-Baptiste de rentrer en Haïti, pour s'y confronter à cette terre natale qu'ils pressentent non moins dangereuse, mais que leur désespoir rend en définitive préférable à cette terre étrangère. Les deux jeunes gens, accompagnés d'un adolescent orphelin secrètement amoureux de Magdaleine, convainquent un médecin espagnol, responsable d'un dispensaire local, de les accompagner jusqu'à la frontière.

Ce deuxième mouvement du film donne lieu à une sorte de road-movie qui met temporairement en suspens l'accablement de ces deux personnages. La route qui défile, une première baignade dans la mer, une maison qui les accueille sur le chemin du retour constituent autant d'étapes dont la relative quiétude tranche non seulement avec ce qui a précédé, mais aussi avec ce qui va suivre lors du retour des personnages à Haïti, qui s'avère tragique.

Haïti chérie montre ainsi intelligemment, ne serait-ce que par cette construction narrative, qu'il n'y a pour beaucoup de gens sur cette terre nul endroit où aller, nul espoir à entretenir, nulle aide à attendre. Si le cinéma pouvait changer cet état de fait, cela se saurait de longue date, du moins peut-il, à l'instar de ce film, en faire partager le sentiment.


 

* Le Monde, mercredi 28 mai 2008.

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LES FILS DU CAUCHEMAR AFRICAIN*

(Tournée au Liberia, une fiction terrifiante met en scène le quotidien des enfants soldats)

 

Jean-Stéphane Sauvaire

 

Un garçon, à peine un adolescent, revêt une robe de mariée. Dans un autre film, sur un autre continent, cette séquence fournirait les prémices d'une exploration psychologique - naissance d'une identité sexuelle, formation d'une névrose juvénile. Ici, quelque part en Afrique, l'enfant essaie une tenue de combat, dans laquelle il va tuer, piller, violer.

Depuis le début de la guerre au Liberia, dans la nuit de Noël 1989, le monde est devenu familier du spectacle de ces enfants travestis, équipés d'armes parfois plus grandes qu'eux, qui détruisent leur pays, leur famille, pour le compte de chefs de guerre, Charles Taylor au Liberia, Foday Sankoh en Sierra Leone, aujourd'hui Laurent Nkunda en République démocratique du Congo.

Cette dimension spectaculaire relève de l'essence même du phénomène des enfants soldats. Les responsables ont compris que ces figures grotesques, dont la vie n'a plus de valeur, sont l'instrument idéal pour faire régner la terreur. Les sociétés victimes de ces armées sont assaillies par le pire des cauchemars : des enfants qui auraient dû être tués ont été épargnés pour devenir les tortionnaires de leurs parents. A Hollywood, on a bâti des dizaines de films d'horreur sur ce schéma. Faut-il pour autant faire un spectacle de ces drames africains?

La réponse qu'apporte Jean-Stéphane Sauvaire, réalisateur de courts métrages, documentariste, qui livre là son premier long métrage de fiction, dérange profondément : en utilisant la violence et l'immédiateté du cinéma, il impose au spectateur occidental la vision prolongée de cette horreur. Johnny Mad Dog esquisse le mécanisme du recrutement, de la déshumanisation des enfants-soldats aux mains de leurs officiers et bourreaux. Mais ni le scénario (adapté du roman Johnny chien méchant (éd. Le Serpent à plumes), de l'écrivain congolais Emmanuel Dongala), ni la mise en scène ne s'aventurent très loin dans la psychologie des personnages. Ils n'explorent pas non plus les mécanismes politiques et militaires qui font que ces guerres interminables sont aussi des affaires rentables : il a fallu attendre quatorze ans au Liberia pour que les armes se taisent, douze ans en Sierra Leone, et le Congo est toujours au fond de l'abîme. 

Abattre son père

Non, Johnny Mad Dog reste à la surface des gens, des lieux, et le seul ordre que le film impose à cet enfer est celui d'une mise en scène qui joue de la fascination et de la répulsion qu'inspirent ces enfants. Johnny Mad Dog traîne sa kalachnikov dans un groupe rebelle, aux abords d'une grande ville africaine. Les premières séquences déjà évoquées montrent les enfants qui terrorisent des adultes avant d'exiger d'un écolier qu'il abatte son père. C'est ainsi que l'on recrute dans cette troupe qui bientôt doit partir à l'assaut de la capitale.

Jean-Stéphane Sauvaire a tourné son film au Liberia, mais a tenu à conserver à son film un caractère vague. Les personnages s'expriment en pidgin libérien, mais les noms d'ethnies et la situation militaire qui oppose les rebelles aux gouvernementaux sous les yeux de troupes de l'ONU passives n'a aucun rapport avec l'histoire du pays.

Christopher Minie, le garçon qui tient le rôle de Johnny Mad Dog, est introverti, indéchiffrable. Dès qu'apparaît à l'écran le personnage de No Good Advice (Dagbeh Tweh), un garçon petit perpétuellement noué par la haine, le film trouve un autre centre de gravité, du côté du grotesque et du cauchemar. Ces jeunes gens, qui - nous dit le réalisateur - ont été eux-mêmes combattants pendant les dernières années du conflit libérien, retrouvent leur agitation inextinguible (qui, à l'époque, avait pour carburant alcool et drogues bon marché), leur indifférence terrible au monde et aux autres.

Parallèlement, le film montre les efforts d'une jeune fille, Laokolé, pour échapper à la guerre. Elle doit transporter son père infirme, préserver son petit frère. A deux reprises, son chemin croise celui de Johnny Mad Dog. Cette dramaturgie très simple donne au film une structure dans le temps et l'espace. Pourtant, c'est dans son expression du chaos, dans sa mise en scène d'un groupe où tous les rapports sociaux sont détruits ou dégradés jusqu'à devenir méconnaissables que le film de Jean-Stéphane Sauvaire trouve sa raison d'être. Il met simplement sous nos yeux des images que nous n'avons jamais voulu vraiment regarder.

 

* Le Monde, mercredi 26 novembre 2008.

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La questione migrazioni nei rapporti internazionali*

 

di Pierluigi Natalia

Nell'agenda della diplomazia internazionale restano in evidenza le politiche di gestione dei fenomeni di migrazione e, più in generale, della mobilità umana. Su un tema tanto rilevante i toni di discussione, purtroppo, si fanno spesso più aspri di quanto non consiglierebbe l'interesse di tutti. Per esempio, la più importante iniziativa politica assunta questa settimana dal vertice del Mercosur, il mercato comune dei Paesi sudamericani, è stata proprio una critica assai dura nei toni, indipendentemente dal merito della questione, alla recente direttiva dell'Unione europea sui rimpatri degli immigrati irregolari.

A giudizio dei sudamericani, la direttiva europea contrasta con la tutela dei diritti dei migranti e con la correttezza dei rapporti internazionali e probabilmente anche con l'interesse economico degli europei stessi. Il Mercosur «lamenta che Nazioni generatrici di flussi migratori e che ora ricevono emigranti, non riconoscano, in base al principio della reciprocità storica, la responsabilità condivisa fra Paesi di origine, transito e destinazione». Il Mercosur respinge sia «la criminalizzazione della migrazione irregolare" sia "politiche migratorie restrittive, in particolare contro i settori più vulnerabili, come le donne e i bambini»; ricorda «il prezioso contributo» degli immigrati «allo sviluppo dei Paesi di accoglienza»; chiede di «garantire l'inserimento (...) con politiche di inclusione ampie, formulate con la partecipazione delle comunità di migranti».

Toni a parte, si tratta di considerazioni abbastanza in linea con i rapporti internazionali più attendibili (in ambito civile, per esempio, quelli dell'Onu, e in ambito cattolico quelli del Pontificio Consiglio della Pastorale per i Migranti e gli Itineranti). Tali rapporti, infatti, fanno giustizia - o meglio dovrebbero farla - di persistenti pregiudizi e sottolineano che i vantaggi apportati dalla migrazione non sono compresi come dovrebbero (e non solo in meri termini economici).

Il numero delle persone che vivono al di fuori dei propri Paesi di origine ha superato nel 2005, ultimo anno con dati certi, i 190 milioni, di cui 115 milioni in Paesi sviluppati e 75 milioni in Paesi in via di sviluppo (oggi si parla di 195 milioni, senza contare i rifugiati). Quasi la metà sono donne, tra l'altro più numerose dei migranti uomini nei Paesi sviluppati. Dato per scontato che a livello mondiale la questione femminile resta quella con le maggiori discriminazioni, proprio l'accesso delle donne a contesti lavorativi e sociali diversi da quelli d'origine è un possibile antidoto sul piano culturale ed economico, sia pure estremamente parziale, al loro stato di subordinazione.

Per quanto riguarda l'altra grande discriminazione - quella della forbice economica tra nord e sud del mondo - va ricordato che i migranti si muovono soprattutto da Paesi in via di sviluppo a quelli ad alto reddito. In quest'ultima categoria, peraltro, rientrano anche 22 Paesi a loro volta compresi tra quelli definiti in via di sviluppo (tra gli altri, Corea del Sud, Singapore, Arabia Saudita, Emirati Arabi Uniti, Bahrain, Brunei, Kuwait, Qatar) e verso i quali l'immigrazione è cresciuta molto più velocemente di quella verso il resto del mondo. Questo significa, che i migranti "dal sud al sud" sono tanto numerosi quanto i migranti "dal sud al nord".

E, in ogni caso, lo spostamento verso il nord del mondo non riguarda certamente l'altro principale aspetto della mobilità forzosa, quello dei rifugiati. Nei Paesi europei e nordamericani, che pure vantano una almeno pluridecennale tradizione democratica, al dichiarato aumento del numero di arrivi non ha fatto riscontro un proporzionale aumento di riconoscimenti dello status di rifugiato ai richiedenti asilo. In altre parole, cioè, negli ultimi tempi i Governi dei Paesi ricchi sembrano più sensibili agli interessi economici (soprattutto alla manodopera a basso costo) che alla tutela dei diritti.

I Paesi ad alta industrializzazione restano la principale meta delle migrazioni e per loro questi arrivi sono un indubbio beneficio, se non altro sul piano economico. Nei Paesi ospitanti i migranti non solo svolgono lavori necessari, ma stimolano la domanda e migliorano la prestazione economica generale, per esempio con i contributi ai sistemi pensionistici.

Al tempo stesso, le rimesse mondiali dei migranti nei Paesi d'origine costituiscono un'importante voce di sia pur minimo riequilibro economico e finanziario. Nel 2005, ultimo anno documentato, tali rimesse ammontarono a 167 miliardi di dollari, l'equivalente del prodotto interno lordo di un Paese come la Grecia. Il dato si è triplicato in un decennio, passando da 58 miliardi di dollari nel 1995 a 167 miliardi di dollari appunto nel 2005, e costituisce un contributo cruciale allo sviluppo dei Paesi in questione, sia in cifra assoluta sia in percentuale.

Anche ammettendo che ogni singolo Governo sia legittimato a decidere se una maggiore o minore immigrazione sia desiderabile nel suo Paese, resta un obbligo della comunità internazionale concentrarsi sulla qualità e la sicurezza dell'esperienza migratoria e su che cosa possa essere fatto per massimizzare i benefici del suo sviluppo. In materia di migrazioni, invece, anche sul piano del contrasto all'irregolarità, si tende purtroppo più a penalizzare che a prevenire. Al contrario, sarebbe interesse dei Paesi industrializzati garantire un accesso fluido e regolato dei lavoratori immigrati e un sostegno all'imprenditoria immigrata. Così come sarebbero nell'interesse di tutti, programmi di formazione e progetti di cooperazione internazionale che impediscano la fuga di cervelli dai Paesi in via di sviluppo.


 

* L’Osservatore Romano, 4 luglio 2008.

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Un trionfo per i clown di Miloud*

 

di Maria Pia FUSCO

Arriva il clown Miloud e nella sala si diffonde un’insolita aria giocosa, che si ripete nel pomeriggio al termine della proiezione di Pa-ra-da, quando i giovani attori e gli acrobati del film lanciano al pubblico decine di nasi rossi da pagliaccio. Una standing ovation e dodici minuti di applausi accolgono il film di Marco Pontecorvo sulla storia vera del clown franco-algerino Miloud che nel '92 andò a Bucarest per vedere la Romania dopo Ceausescu e scoprì la realtà dei «boskettari», ragazzini abbandonati, fuggiti da famiglie troppo povere o troppo violente, scappati dagli orfanotrofi, che vivevano nel sottosuolo della città, tra i cunicoli scavati per le condutture dell'acqua. Avrebbe dovuto restare un paio di mesi, ci rimase 13 anni. Non era facile stabilire un contatto con loro, una giovanissima umanità selvaggia e diffidente, a cui era stata negata l'innocenza e la spensieratezza dell'infanzia, che si stordiva sniffando colla, viveva di furti, di prostituzione, di spaccio, facile vittima della criminalità degli adulti. Miloud ci riuscì, usando lo stupore delle sue magie, la pazienza di aspettare un sorriso, il sacrificio di dormire con loro nel sottosuolo e di condividere la sporcizia, il dolore, la violenza. Con Parata, la struttura sociale che fondò nel 1996, Miloud è riuscito a salvare oltre mille ragazzini e ragazzine, incoraggiando le loro potenzialità artistiche e istituendo una compagnia che dal primo spettacolo a Bucarest, è cresciuta e gira il mondo, esibendosi ovunque, spesso in Italia. E soprattutto «insegnando loro il rispetto di se stessi». È l'insegnamento che più ha colpito Marco Pontecorvo leggendo la storia di Miloud e l' incontro diretto con lui ha rafforzato la voglia di farne un film, girato dopo una lunga preparazione a Bucarest e a Parigi. Pa-ra-da, prodotto da Panorama Films con RaiCinema, uscirà il 19 settembre. Nel cast ci sono molti dei ragazzini della compagnia e un protagonista ideale, Jalil Lespert, come Miloud di origine algerina. «Sono molto grato a Marco, Pa-ra-da, è un film necessario. Ora io sono un giovane padre, vivo in campagna e mi sto occupando di altri progetti, la fondazione va avanti benissimo. Ma i mille bambini salvati non sono niente se pensiamo a quante migliaia vivono ancora per le strade e non conoscono la gioia e la speranza», dice Miloud, che oggi ha 36 anni. E Pontecorvo: «Non bisogna andare a Bucarest, dove comunque di boskettari ce ne sono ancora tanti come si vede nelle immagini finali del film. Basta andare nelle periferie di Parigi o di ogni grande metropoli del mondo per incontrare bambini dall'infanzia negata». Sulla questione delle impronte da prendere ai bambini Rom «sarei d'accordo se le prendessero a tutti gli italiani», dice Pontecorvo e Miloud commenta con amarezza: «I miei genitori mi hanno insegnato a capire le differenze, le impronte non sono un modo per aiutare i bambini, ci vuole pazienza e amore. Funziona, se ha funzionato con i bambini rumeni può funzionare con chiunque».

 

* La Repubblica, 29 agosto 2008.

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Trafficking in Human Beings 

Fifth Report of the Dutch National Rapporteur, The Hague, 2007 

 

The Dutch National Rapporteur on Trafficking in Human Beings (THB) is charged with the duty to collect information about the nature, the dimensions and the mechanisms of THB, to report to the Dutch Government and to advise it.

This fifth report provides an overview of Dutch legislation concerning trafficking in human beings, the obstacles and tensions it faces in practice and the challenges originating from international obligations. The essence of THB is exploitation and violation of human rights.

The translation of the principles, contained in the international treaties and its consequences, into national law is not always done in a systematic and harmonised way and challenges Dutch legislation and, most probably, the efforts in other countries.

In this fifth annual report extensive attention has been paid to THB outside the exploitation of the sex industry. This is a result of the amendment to Dutch legislation and the new THB provisions in the Dutch Criminal Code of 1 January 2005, which describes exploitation in labour exploitation and services outside the sex industry also as THB. This has been done in order to be consistent with the obligations of international treaties (especially the Palermo Protocol and the EU Council’s Framework Decision on combatting trafficking in human beings of July 2002). It has resulted in a broad and complex article (art 273f), which still requires a concrete translation to practice, guided by jurisprudence and further research.

This applies especially for the central idea of exploitation. What does exploitation mean and what is the difference between poor employer conduct and slavery like situations? Since not every abuse in the area of labour or service must be considered as THB. The boundary between illegal employment and exploitation in the sense of THB is not always clear. In addition, exploitation does not only occur in employer-employee relationships.

The criteria for exploitation used by the rapporteur are the lack of freedom as a constant factor, together with one of the following practices: force, bad working conditions, or multiple dependency.

The report extensively refers to International legislation, agreements and regulations and its consequences for a Dutch policy. The European Commission produced in 2005 the EU Plan on best practices, standards and procedures for combatting THB. It states that THB can only be tackled through an integrated approach based on respect of human rights and taking account of the fact that THB is a worldwide phenomenon. The Palermo Protocol adds that the status of the victim and not his residential status determines whether or not certain rights and facilities will be granted, whereby even the victims’ right to assistance should be disconnected from his or her cooperation as a witness. Consequences for The Netherlands exist here to identify foreign nationals, whether or nor they are victims of THB, before expelling them. This also requires a further adjustment of the Memorandum on Illegal Aliens, which addresses the situation of foreign nationals irregularly residing in The Netherlands.

Crucial is the protection of the victims of THB, whereby a human rights approach is necessary. This will put the interest of the victim first, which will get priority over the benefits for the police or justice system. However, one has to note that this will be difficult in the present climate in which undocumented migrants cannot count on much compassion in the Netherlands or the rest of Europe. In addition, it is crucial that the authorities involve, recognize, regard and treat victims of THB, first and foremost as victims of crime. This has immediate consequences, especially for the implementation of the temporary staying permit (B-9 regulation) for those victims of trafficking who collaborate with the police during the time of investigation and prosecution. Possibilities for extension of the stay also have been realised. However, still much needs to be done to improve the situation of the victims. Shelter facilities and social services should be adapted and expanded according to the broader definition of THB, which includes new categories of victims, while also more assistance and legal aid are needed in order to qualify for financial compensation, because of loss of property and/or damages for pain and suffering.

Trafficking of children also happens in The Netherlands and the report draws attention to unaccompanied underage asylum seekers who disappear from reception centres for unknown destinations.

The report also deals with financial investigation in order to collect and analyse financial information. It is partly aimed at confiscating the illegally obtained financial profits of human trafficking, which should be done within two years after starting a criminal proceeding. Criminal assets can further be affected in other ways, like monetary fines, settlement with the accused to pay a certain amount of money or transfer property, a declaration of forfeit or the obligation for payment to the victim. Though sufficient opportunities in legislation exist for victims to claim money from traffickers, this is hardly done. The legislation on confiscation needs further improvement.

A holistic approach against THB is demanded by the Resolution of the European Parliament  of 2006 entitled Strategies to prevent the trafficking of women and children who are vulnerable to sexual exploitation which asks for a coherency of policies regarding poverty, discrimination and inadequate access to educational opportunities. However, adequate policy implication is needed to realize this non binding Resolution.

The report ends with sixty recommendations. They relate to legislation and regulations, central government policy, prevention and public awareness, assistance for victims, investigation, and prosecution with special attention for financial investigations.

One of the most important ones is the introduction of a Task Force THB, in which all relevant partners will be presented, which should stimulate and facilitate the implementation of the recommendations.

Some other thought-provoking recommendations ask for

*          the reporting of a criminal offence to the police by undocumented migrants without running the risk of aliens’ detention and expulsion. (Recommendation 14);

*          the involvement of other partners, like employers, sectorial organisations and trade unions, in the fight against THB. (Recommendation 24);

*          the adoption of a more proactive policy by the Ministry of Foreign Affairs in relation to employment and working conditions of domestic workers employed by diplomats. (Recommendation 26);

*          the interviewing of individuals arrested in connection with working illegally, to investigate whether they qualify for protection under THB provisions. (Recommendation 43).

(F.T.)

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Gitani, mille anni al suono del violino* 

 

di Michele FARINA


«Il buon re persiano Bahrâm, commosso dai sudditi che reclamavano musica alla maniera dei ricchi, ottenne dal suocero che viveva nell'alta valle del Gange l'invio di 12.000 musici. Il re diede loro di che vivere coltivando la terra: un asino, un bue e mille carichi di grano ciascuno. Ma un anno dopo se li vide ricomparire ridotti alla fame, perché si erano accontentati di mangiare i buoi e il grano. Irritato, il sovrano consigliò loro di mettere corde di seta agli strumenti, saltare sugli asini e andarsene a vivere della loro musica». Questa leggenda iraniana del X secolo — spiega Alain Weber nel suo Viaggio musicale dei Gitani (Ricordi editore) — favolosamente narra le circostanze di quella che potrebbe essere stata la prima tappa dell'esodo Rom dall'India all'Occidente. Un esodo lento ed errabondo cominciato prima dell'anno Mille, che spingerà «la tribù profetica dalle pupille ardenti » (Baudelaire) a disseminarsi e a seminare tra il Mediterraneo e l'Europa le note «contaminate» della sua cultura meticcia.
Non hanno lasciato libri e filosofie ma un ibrido universo di suoni, danze, acrobazie, incantesimi buoni per addomesticare il cobra reale e a volte gli esseri umani, il mondo degli stanziali spesso diffidenti verso questa gente straniera girovaga e scura («Quando Dio creò lo Tzigano, lo mise su una tavola al sole e il sole brillò a lungo »). Una «scia di seduzioni»: Weber dipinge i Rom come «precursori dei fenomeni di fusione musicale, dal jazz alla world music». Da Debussy in estasi per il violinista zingaro del Caffè Ungheria alla chitarra di Django Reinhardt ai ritmi di Goran Bregovic. Dal jazz manouche
ai 400 gruppi che suonano ogni estate al festival serbo di Guca (300 mila spettatori) dedicato alla tromba e alle fanfare. Dai motivi Gondhali dell'India centrale all'Andalusia del gitano Tío Luis, classe 1715, il primo cantore conosciuto di flamenco.

Flamenco da «flama», fiamma. «Fusion» come combustione di tradizione e improvvisazione, locale ed esotico. I Rom popolo «glocal » ante litteram? Li chiamiamo gitani, tzigani, zingari, gipsy, bohémien: in mille anni i Rom hanno avuto tanti nomi e nessuna patria. Kowlî per i persiani (da kâbulî, originario di Kabul), nel Nord dell'India sono accomunati alle khanabadosh, le caste erranti. Rom deriverebbe da Dom (in origine «tamburo»), casta di Intoccabili dedita alla fucina («come il Diavolo »), alla musica e alla tessitura. Suonatori e fabbri in una babele di sottogruppi: Bansphor (fabbricanti di impalcature di bambù) e Hatyara (cacciatori di cani feroci), cordai, tamburinai e Bahuroopia (da bahu, molti), attori di strada che interpretavano più personaggi simultaneamente. Erano Dom i responsabili della cremazione dei defunti sul Gange, come pure la sottocasta dei boia Jallad.
Una ricchezza di radici per un mondo che oggi rischia di restare francobollato da una parte all'immagine negativa dei «campi Rom», dall'altra al «gitano» come etichetta di un certo «etnico» di massa. Insomma, marginalità sociale nelle periferie italiane e danza del ventre per turisti nei cabaret di Istanbul, cronaca nera e il flamenco di Joaquín Cortés. Sullo sfondo di desolanti cliché, il libro di Weber (promosso dalla seconda edizione del festival MiTo Settembre Musica, in corso a Milano e Torino) ridà colore e profondità all'epopea tragica e irridente di un popolo «il cui unico destino fu il viaggio».
Non esodo compatto e mirato, piuttosto una disseminazione (a piccoli gruppi) che in mille anni ha sparso tracce dal Gange all'Andalusia, da Luxor al Danubio. Ecco le danzatrici egiziane ghawâzí con il profondo décolleté e la cintura dorata che già incantarono il ventottenne Flaubert: «Il loro modo di girare su se stesse colpendo con il piede la superficie del bancone — spiega Weber — non può non richiamare le giravolte della danza kâlbeliá del Rajasthan, o lo schiocco di talloni del flamenco». Tre ballerine ai tre angoli del mondo, la stessa matrice. «La maggior parte degli artisti popolari tradizionali del mondo arabo, mediterraneo e balcanico sono Rom». Sono i gitani a comporre le orchestre militari turche che percorrono l'Europa dell'Est dal XVI secolo e che finiscono per propiziare l'emergere delle fanfare contadine. In Romania a inizio '900 si conoscevano 50 gruppi Rom: dai Kalderash (stagnini) agli Ursarii (ammaestratori di orsi riconvertiti all'intaglio di pettini in corno). Vi brillano i Lautari, virtuosi del liuto e del violino, affrancati dalla condizione di musici schiavi a partire dal '700. È alla fine di questo secolo che si sposta in Russia la «tziganomania». Ogni principe ha il suo complesso. Con la Rivoluzione d'Ottobre gli tzigani scappano in seguito alla proibizione bolscevica del nomadismo (e alla fine dell'aristocrazia), prima che in Germania le leggi coercitive della Repubblica di Weimar facciano da preludio alla follia nazista (oltre 200.000 Rom sterminati nei lager). In quegli anni il celebre violinista Jean Gulesco aveva già chiuso il suo straordinario vagabondare: dal palazzo dello zar Nicola II a Berlino, da Istanbul alla Parigi dei cento cabaret come il Montechristo e lo Shéhérazade.
Oggi quasi tutti i Rom sono ancorati in qualche luogo. Adesso sono loro gli stanziali, mentre noi giriamo low-cost. Al nostro mondo globale è riuscito quello che non riuscì a Maria Teresa d'Austria, quando nella seconda metà del '700 tentò di imporre agli tzigani fissa dimora in Ungheria: «Potranno far musica solo quando non avranno da fare nei campi». Figurarsi. Come per i 12.000 musici alla corte del re persiano Bahrâm, nel vecchio mondo vivere per i Rom era spostarsi, asini e musica, era la maledizione che un'antica maga lanciò a Tchen, figlio di un capotribù sulla riva del Gange: «Tu e la tua gente non berrete mai due volte dallo stesso pozzo».


 

* Corriere della Sera, Venerdì 5 settembre 2008.

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La diversitÉ ethnique s'impose lentement sur les Écrans français*

 

Nicole Vulser

La Palme d'or du Festival de Cannes 2008, Entre les murs, de Laurent Cantet, qui sort mercredi 24 septembre, a été réalisée avec une classe d'un collège parisien. Les comédiens s'appellent Sandra, Khoumba, Driss ou Souleymane, de jeunes Français souvent d'origine arabe ou africaine. Passée dans les moeurs aux Etats-Unis, au Canada ou en Grande-Bretagne, l'apparition à l'écran d'acteurs de couleur reste encore rare en France. Au point que les pouvoirs publics s'en sont préoccupés avec la loi sur l'égalité des chances de 2006.

Cette loi a créé le fonds d'aide Images de la diversité, géré par le Centre national de la cinématographie (CNC) et l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSÉ). Il a pour mission de donner de l'argent à la production, la distribution de films, documentaires ou téléfilms qui permettent "la connaissance des réalités et expressions" des populations immigrées ou issues de l'immigration et des départements d'outre-mer ou qui mettent en valeur "la mémoire, l'histoire, le patrimoine culturel de ces populations et de leurs liens avec la France".

Parmi les critères d'attribution de ces aides - 4,5 millions d'euros par an (le prix moyen d'un film français) - figurent aussi "la lutte contre la discrimination" ou "la visibilité de l'ensemble des populations qui composent la société française d'aujourd'hui". Sur 175 oeuvres aidées en 2007, le jury a sélectionné 77 documentaires et 34 longs métrages, dont Entre les murs, qui a reçu 100 000 euros, Welcome de Philippe Lioret, La Trahison de Philippe Faucon, Sexe, gombo & atieke de Mahamat-Saleh Haroun, Les Bureaux de Dieu de Claire Simon ou Bled Number One de Rabah Ameur-Zaïmeche...

Toute la difficulté, selon les animateurs du fonds, est de ne pas aider des films qui véhiculent trop de clichés ou qui tomberaient dans les excès du politiquement correct. "On reçoit beaucoup de documentaires qui font pleurer Margot. La grande majorité concernent la banlieue. Depuis janvier, on a reçu une dizaine de propositions de documentaires sur les prisons", explique Samia Meskaldji à l'ACSÉ. "La population maghrébine est très forte dans l'univers carcéral, mais ce n'est pas une raison pour ne donner à voir que ce type de documentaire", ajoute Blanche Guillemot, directrice générale adjointe de l'ACSÉ. "On n'aiderait pas non plus un film simplement parce qu'un acteur est noir. Ce n'est pas le casting qui fait la diversité", précise Samia Meskaldji.

Aux yeux d'Alexandre Michelin, qui préside le fonds, "Images de la diversité doit tenter de dénouer certaines rigidités du système français". Sur l'histoire encore trop méconnue de la France mais aussi sur la petite place des acteurs blacks ou beurs à l'écran. "Le cinéma est plus en avance dans ce domaine que la télévision, où la diversité, dans la fiction, arrive d'ailleurs, par le biais des séries américaines, ajoute M. Michelin. Si bien qu'en regardant les séries à la télévision, on connaît mieux les acteurs noirs américains que les français." Au point que le Conseil supérieur de l'audiovisuel a créé en avril un Observatoire pour la diversité audiovisuelle.

Personne n'envisage pour autant d'imposer des quotas d'acteurs d'origine beur ou noire dans les films. D'autant que les choses vont dans le bon sens, selon Djourha, la première agente d'acteurs à Paris à s'être occupée de la carrière d'acteurs noirs, comme l'Ivoirien Isaach de Bankolé - parti aux Etats-Unis il y a une dizaine d'années -, le Burkinabé Sotigui Kouyate, le Malien Habib Dembélé...

"Il y a vingt ans, raconte Djourha, on ne proposait aux comédiens maghrébins que des rôles de voyou, de dealer, de méchant. Dans un scénario, un avocat ou un médecin ne pouvait être qu'un Blanc, jamais une femme, ni une noire ni une arabe. Et l'Africain se devait d'être grand et beau." Les mentalités ont changé, surtout depuis que Jamel Debbouze, Sami Bouajila, Roschdy Zem, Samy Naceri ou Gad Elmaleh sont devenus des acteurs qualifiés de "bankables" - des projets de films se bâtissent sur leur nom et des scénaristes leur écrivent des rôles sur mesure. Question de génération sans doute, Grégory Weill, l'agent de l'actrice Hafsia Herzi, 21 ans, révélée par La Graine et le Mulet d'Abdellatif Kechiche, se veut résolument optimiste : "Hafsia a reçu une multitude de propositions. Son statut de comédienne est reconnu au-delà de ses origines."

Djouhra aussi se veut confiante : "Il existe un potentiel d'excellents acteurs. On est sorti des clichés au cinéma." Mais Alexandre Michelin tempère : "La plupart du temps, il n'y a guère de rôles positifs, et ils restent plutôt marginaux. On ne sait pas encore vraiment comment représenter la diversité en France, on reste toujours sur un modèle jacobin. Le simple fait qu'on ait besoin d'une aide ad hoc témoigne que tout n'est pas réglé. Si Jamel Debbouze est considéré comme l'alibi parfait de la réussite des acteurs beurs au cinéma, c'est aussi l'arbre qui cache la forêt", rappelle-t-il.

Pour boucler la boucle, Images de la diversité devrait aider un documentaire sur la lutte qu'a menée Jenny Alpha, une des premières grandes comédiennes martiniquaises, pour conquérir sa place dans les théâtres parisiens.


 

* Le Monde, Mardi 23 septembre 2008.

 

 

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