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 Pontifical Council for the Pastoral Care of Migrants and Itinerant People

People on the Move

N° 109 (Suppl.), April 2009

 

 

BURUNDI

Comme je lÂ’ai dit lors de la petite présentation qui a eu lieu hier soir vers la fin du dîner, je suis Président de la Commission Episcopale pour les Affaires Economiques et Sociales au sein de la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi. CÂ’est à ce titre que jÂ’ai la Pastorale des Migrants et des Réfugiés dans mes attributions, et quÂ’avec S.E. Mgr Paul Ruzoka, Archevêque de Tabora, je suis Co-Président de la Commission Mixte pour les Réfugiés créée en 2002 par les Conférences Episcopales du Burundi et de Tanzanie. 

Le double phénomène des migrants et des réfugiés au Burundi, aujourdÂ’hui.

  • Comme tous les autres pays africains et du monde, le Burundi compte des immigrés en provenance des pays voisins et de plus loin. Nous ne disposons pas de statistiques y relatives, mais le groupe le plus important de ceux là est constitué par des congolais qui se retrouvent principalement à Bujumbura, la capitale et à Rumonge, centre urbain situé au bord du lac Tanganyika, au sud du pays.
  • En même temps quÂ’il accueillait des immigrés, le Burundi a produit aussi des émigrés qui sont partis à la recherche du travail rémunéré au Congo, en Uganda et en Tanzanie.
  • A partir des années 60 il a accueilli aussi des réfugiés, dÂ’abord en provenance du Rwanda et récemment en provenance de la RDC. Pendant ce temps il a lui-même cycliquement déversé sur les pays voisins des centaines de milliers de réfugiés et déplacé un grand nombre aussi de ses fils et filles à lÂ’intérieur de son propre territoire.
  • AujourdÂ’hui, grâce aux progrès enregistrés dans le processus amorcé en août 2000 avec la signature à Arusha (en Tanzanie) des Accords interburundais pour la paix et la réconciliation, il fait face, dÂ’une part, au grand défi de lÂ’accueil et de la réinsertion des réfugiés qui se rapatrient en masse et, dÂ’autre part, à celui de la réinsertion des déplacés restés à lÂ’intérieur du pays.
  • Force est de noter quÂ’avec les réfugiés volontairement rapatriés à partir de la Tanzanie, il y a malheureusement aussi des milliers dÂ’immigrés de longue date qui sont refoulés de ce même pays manu militari et en violation flagrante des droits de la personne humaine.

Quelle pastorale lÂ’Eglise a-t-elle mis en Âœuvre?

A lÂ’égard des immigrés

  • À Bujumbura où on retrouve le groupe le plus consistant de cette catégorie de personnes depuis déjà lÂ’époque coloniale, lÂ’Eglise locale a manifesté son souci pour le bien-être spirituel des immigrés congolais en instaurant des messes ainsi que des services dÂ’accueil et dÂ’écoute en langue swahili.
  • Toujours à Bujumbura et dans lÂ’un ou lÂ’autre centre urbain où vivent et travaillent des expatriés, les diocèses et les paroisses concernées organisent des messes et des services dÂ’accueil et dÂ’écoute en langue française.

A lÂ’égard des émigrés.

  • LÂ’Eglise du Burundi nÂ’a pratiquement jamais rien fait pour les accompagner dans leurs différents pays dÂ’accueil.

A lÂ’égard des réfugiés en provenance des pays voisins.

  • En plus de lÂ’assistance humanitaire généralement organisée par la Caritas, les diocèses concernés ont toujours pourvu au service pastoral à leur intention, par le biais des paroisses où ils sont installés. Mais cela, de manière intégrée à la pastorale globale de la paroisse dÂ’accueil, cÂ’est-à-dire sans quÂ’ils constituent une paroisse personnelle à part.

A lÂ’égard des personnes déplacées à lÂ’intérieur du pays.

  • Elles ont été spontanément prises en charge parmi les autres par la pastorale des paroisses respectives où elles venaient de trouver refuge.

A lÂ’égard des réfugiés burundais dans les pays voisins et ailleurs.

  • CÂ’est seulement à partir de janvier 2002 que lÂ’Eglise qui est au Burundi a commencé à prendre à cÂœur leur accompagnement pastoral. Et cela, en dirigeant dÂ’abord son attention sur le groupe le plus important, à savoir celui de ceux qui avaient trouvé asile en Tanzanie. Aussi parce que lÂ’interpellation déterminante à intégrer dans sa pastorale le souci du bien-être des compatriotes réfugiés était venue des Evêques de Kigoma et de Rulenge en Tanzanie.
  • La réponse favorable réservait par la CECAB (Conférence des Evêques Catholiques du Burundi) à lÂ’appel lancé par les deux Evêques tanzaniens a ensuite conduit à la création dÂ’une Commission Mixte tanzano-burundaise pour les Réfugiés qui jusquÂ’aujourdÂ’hui sÂ’avère un instrument précieux de la pastorale des deux Conférences, la CECAB et la TEC, en faveur de cette catégorie de personnes, à laquelle les Evêques du Burundi ont tenu à associer aussi les milliers de personnes déplacées à lÂ’intérieur de leur pays.  

 

S.E. Mgr Joachim Ntahondereye

                                                         Evêque de Muyinga et Président de la

                                                         Commission Episcopale pour les

                                                         Affaires Economiques et Sociales

                                                        (Chargé de la Pastorale des Migrants et des Réfugiés)

                                            

 

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