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SOMMET MONDIAL POUR LES ENFANTS

INTERVENTION DU CARDINAL AGOSTINO CASAROLI*

New York 30 septembre 1990

 

Ce m’est un grand honneur que d’avoir la possibilité de transmettre les salutations et les vœux de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II aux distingués Chefs d’État et de Gouvernement qui participent au Sommet Mondial de l’Enfance.

En cette circonstance, le Saint-Siège désire réaffirmer solennellement son engagement constant à travailler au bénéfice de ceux que l’on désigne si justement comme «le printemps de la vie».

A cet égard, l’accession du Saint-Siège à la Convention sur les droits de l’Enfant – bien qu’avec quelques réserves dues à de graves préoccupations d’ordre éthique qu’il a d’ailleurs toujours honnêtement signalées – démontre son ferme propos non seulement de persévérer dans ses efforts millénaires, mais encore de collaborer avec l’humanité entière, indépendamment des différences de races de culture, de religion ou de conviction, en vue du bien-être véritable et intégral de tous les enfants du monde, en chacun desquels il voit la dignité d’un enfant de Dieu, créé à Son image et à Sa ressemblance, doté dès le commencement de son existence, et dès le sein maternel, de droits innés et inaliénables.

De divers horizons on se préoccupe de la forte croissance de la population en certaines régions du monde; alors que, dans d’autres, la baisse considérable du nombre des naissances laisse prévoir un constant vieillissement de la population, avec une diminution graduelle de nouvelles forces créatrices et, par conséquent, le déclin d’antiques et nobles civilisations.

Face à l’un et à l’autre phénomène qu’il convient d’analyser sérieusement et toujours dans une perspective planétaire et historique, le Saint-Siège répète son absolue conviction que ces deux très graves problèmes ne trouveront de solution que sur la base de principes moraux clairs et solides, valables tant pour les responsables de la vie nationale et internationale que pour chaque famille, dont le rôle et la liberté responsables doivent être reconnus et respectés, et cela pour éviter le péril d’étatismes, ouverts ou voilés, qui pourraient menacer la liberté et la trempe morale des peuples.

Beaucoup a été fait en faveur de l’enfant. Le Saint-Siège espère et désire ardemment que tous les Gouvernements et Organisations internationales compétentes – en tout premier lieu l’UNICEF – de même que les organismes religieux et les associations bénévoles ne manqueront pas d’intensifier leurs efforts en vue de la promotion de programmes destinés à remédier à la mortalité infantile et à améliorer la qualité de la vie des enfants et des mères, particulièrement là où les besoins sont les plus pressants.

Puisse Dieu nous donner un cœur assez grand pour embrasser tous les enfants, là où ils se trouvent, et des mains assez fortes pour les protéger et les aider!


*L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française, n°41, p.4.

 

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