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Mr Francisco DIONÍSIO,
Intervention Sur le point 62
(Développement social, y compris les questions relatives à la situation sociale dans le monde, et aux jeunes, aux personnes âgées, aux handicapés et à la famille –
évaluation des progrès dans la mise en œuvre du Programme d’action mondial
pour la jeunesse à l’horizon 2000 et au-delà*

New York, 6 janvier 2005
 

 

Ma délégation est heureuse de participer à cet important débat sur le Programme d’action mondial pour la jeunesse. On a dit un jour, avec désinvolture, que les jeunes gaspillent leur jeunesse, mais le Saint-Siège, quant à lui, se félicite que l’ONU continue d’accorder une grande importance aux jeunes.
 
Récemment, lors d’un rassemblement de centaines de milliers de jeunes à Cologne, en Allemagne, le Pape Benoît XVI a fait écho aux sentiments des jeunes du monde lorsqu’il a dit : «Nous sommes préoccupés par l’état du monde et nous demandons : où puis-je trouver mes repères de vie et quels sont les critères qui régissent une coopération responsable dans la construction de notre monde actuel et futur? » Les jeunes aspirent à la grandeur. Mais pour parvenir à la grandeur, ils doivent tenir compte des autres, et en particulier de ceux qui sont dans le besoin. Et ils ne peuvent pas non plus atteindre seuls à cette grandeur. Ils ont besoin de la direction et des ressources des gouvernements, de l’intérêt et de la coopération des organisations non gouvernementales et de la bonne volonté et du labeur de tous. Dans cette optique, ma délégation a suivi avec attention l’évolution de la situation depuis la mise en place, il y a 10 ans, du Programme d’action mondial pour la jeunesse, dont les 10 domaines d’action prioritaire concernent des questions de poids pour la vie des jeunes et de notre monde.
 
Le «Rapport mondial sur la jeunesse, 2005» du Secrétaire général (A/60/6 I) revient sur des éléments préoccupants qui ont encore des répercussions sur la vie des jeunes aujourd’hui. S’agissant de l’une de ces questions, ma délégation tient à réitérer sa position sur l’utilisation de l’expression «santé en matière de sexualité et de procréation» figurant dans le rapport. Ma délégation voit dans cette notion la promotion globale et intégrée de la santé des femmes, des p. (35 : ) hommes, des jeunes et des enfants. Elle ne considère pas l’avortement ou l’accès à l’avortement comme l’une des dimensions de ce terme.
 
Le Saint-Siège continue également d’accorder une grande importance au rôle des jeunes dans l’économie mondiale, dans la lutte contre la pauvreté, pour l’éducation et l’emploi. Il y a actuellement plus de 196 000 établissements primaires et secondaires catholiques dans le monde qui dispensent un enseignement à plus de 51 millions d’enfants et de jeunes. En outre, il y a presque 1 000 universités, écoles supérieures et instituts d’enseignement catholique qui servent plus de 4 millions de jeunes adultes. Nous aidons les jeunes à recevoir l’éducation qu’ils méritent et les encourageons à aider les autres. L’éducation est un don qui se transmet.
 
Pour ce qui est de la relation des jeunes avec la société, l’environnement, les loisirs et la participation, l’Église catholique, grâce aux activités de milliers de groupes de jeunes dans le monde, encourage les jeunes à prendre soin de soi, de l’environnement et de leurs pairs.
 
Près de 12 000 hôpitaux et autres institutions catholiques de soins de santé et de médecine préventive dans le monde s’efforcent de traiter des problèmes des jeunes exposés à des risques, notamment pour ce qui est de la santé, des stupéfiants, de la délinquance et de la discrimination à l’encontre des filles et des jeunes femmes. Les professionnels locaux qui travaillent dans ces institutions soutiennent le principe selon lequel toute vie humaine est sacrée, et que chaque personne a une valeur propre. Les jeunes font l’objet de soins car ils sont des membres précieux et vulnérables de la société.
 
L’aptitude à réaliser les objectifs spécifiques des 10 domaines d’activité prioritaires dépend de l’engagement pris à leur égard. Les tables rondes sur les jeunes ont appelé cela n des engagements qui comptent». Nous savons que nous vivons dans une monde complexe et compliqué, et beaucoup de jeunes savent qu’un tel engagement présente trois exigences la reconnaissance des besoins, en particulier dans les pays les plus pauvres du monde; la planification d’une intervention; et le suivi.
 
Le Saint-Siège encourage l’ONU à continuer à identifier les besoins des jeunes du monde entier, en particulier les plus pauvres et les plus faibles d’entre eux. Il s’engage à nouveau à oeuvrer de concert avec la communauté internationale pour élaborer des interventions réalistes, appropriées, immédiates et à long terme. L’édification d’un monde meilleur est le processus de toute une vie. Souvent, le voyage est très long, mais les jeunes comprennent bien que leur voyage ne fait que commencer. Et précisément parce qu’ils sont jeunes, ils ne font que commencer à préparer la voie à un avenir fructueux.
 
Chacun, quel que soit son âge, compte dans notre action commune pour édifier un monde où les jeunes se sentiront heureux et en sécurité.


*A/60/PV.28 p.34-35.
  

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