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INTERVENTION BY THE HOLY SEE
AT THE 61st SESSION OF THE U.N. GENERAL ASSEMBLY ON
"TENTH EMERGENCY SPECIAL SESSION (RESUMED):
ILLEGAL ISRAELI ACTIONS IN OCCUPIED EAST JERUSALEM
AND THE REST OF THE OCCUPIED PALESTINIAN TERRITORY"

ADDRESS OF H.E. MONS. CELESTINO MIGLIORE*

New York
Friday, 17 November 2006

 

Madam President,

As the General Assembly resumes its tenth emergency special session on the situation in the occupied Palestinian Territory, my delegation takes this opportunity to express its closeness to the civilian populations suffering the consequences of recent violence. I would also like to convey the invitation of Pope Benedict XVI to join him in prayer "that God will enlighten the Israeli and Palestinian Authorities, as well as those nations that have a particular responsibility in the region, so that they may do all they can to put an end to the bloodshed, increase humanitarian aid initiatives and encourage the immediate resumption of direct, serious, and concrete negotiations".

While regretting a new toll of deaths and condemning the spiral of violence caused by both military operations and terrorist attacks, we cannot but note that these horrendous occurrences form part of a much larger issue which, as we all know, has festered far too long in the region. Each time we hold an emergency meeting such as this, we recite the seemingly endless list of difficulties and differences separating Israelis and Palestinians, which make it all the more urgent for states to address the problem of the fundamental injustice at the heart of this question. To make a litany of symptoms without addressing the root cause is hardly helpful to either party. Each is forced to live under the horrible tensions of potential explosive acts of terror or military incursions that result in death, casualties and the destruction of infrastructures.

The centrality of the Israeli-Palestinian conflict in the persistent instability in the Middle East cannot be ignored. It is a sad fact that the international community has failed to engage the Israelis and Palestinians in significant and substantive dialogue, along with resolution of disputes, in order to bring stability and peace to both. It falls squarely upon the international community to use its good offices to facilitate with all speed a rapprochement between the two sides.

This is a time of both urgency and of opportunity: urgency, because the situation is not static, rather it is deteriorating by the minute, as this emergency special session testifies; opportunity, because besides some favourable elements in this political conjuncture, civilian populations everywhere have seen and suffered the devastations of the conflicts and are surely more willing than ever for an honourable peace.

The only peace with a chance of lasting in the region will be a truly comprehensive one. It will involve all major players in the Middle East region and it will have to be based upon bilateral peace treaties and multilateral agreements on all questions of common concern, including water, environment and trade. To do so requires a new and all-embracing vision that will usher in concrete plans for peace.

Thank you, Madam President.


*A/ES-10/PV.29 p.8.

L’Osservatore Romano, 23.11.2006 p.2.

 

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 Migliore
Point 5 de l’ordre du jour: mesures illégales prises par
Israël à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du territoire palestinien occupé
**

17 novembre 2006 
 

Alors que l’Assemblée générale reprend sa dixième session extraordinaire d’urgence sur la situation dans les territoires palestiniens occupés, ma délégation tient à dire combien elle se sent proche des populations civiles qui subissent les conséquences des récents actes de violence. Je voudrais également transmettre l’invitation du pape Benoît XVI à se joindre à lui pour demander à Dieu d’éclairer les autorités israéliennes et palestiniennes, ainsi que les nations ayant une responsabilité particulière dans la région pour qu’elles fassent tout leur possible pour mettre un terme à l’effusion de sang, accroître les initiatives d’aide humanitaire et encourager la reprise immédiate de négociations directes, approfondies et concrètes.
 
Tout en regrettant les récentes pertes en vies humaines et en condamnant la spirale de violence engendrée par les opérations militaires et les attaques terroristes, nous ne pouvons que constater que ces événements tragiques font partie d’un problème beaucoup plus vaste qui, comme nous le savons tous, s’est aggravé depuis trop longtemps dans la région. Chaque fois que l’Assemblée tient une séance d’urgence comme celle de ce jour, nous énumérons la liste apparemment interminables des difficultés et des différends séparant les Israéliens et les Palestiniens, ce qui rend d’autant plus urgent pour les États de traiter du problème de l’injustice fondamentale au cœur de cette question. Réciter la litanie des symptômes sans traiter les causes profondes ne peut être utile à aucune des parties. Chacune d’elles est contrainte de vivre dans la crainte horrible d’actes de terreur ou d’incursions militaires qui causent des pertes en vies humaines, des dommages et la destruction d’infrastructure.
 
L’élément central du conflit israélo-palestinien qui a engendré une instabilité persistante au Moyen- Orient ne saurait être ignoré. Il est vraiment attristant que la communauté internationale n’ait pas réussi à convaincre les Israéliens et les Palestiniens d’entamer un dialogue sensé et approfondi pour aplanir les différends afin de ramener la stabilité et la paix dans la région. Il incombe sans conteste à la communauté internationale de faire usage de ses bons offices pour faciliter, avec toute la célérité nécessaire, un rapprochement entre les deux parties.
 
L’heure est à l’urgence et à l’action : à l’urgence étant donné que la situation n’est pas stable – bien au contraire, elle se détériore de minute en minute, comme en témoigne la reprise de la session extraordinaire d’urgence – et à l’action car, outre quelques éléments favorables actuels sur le plan politique, partout les populations civiles ont subi les ravages occasionnés par le conflit et sont sans aucun doute plus prêtes que jamais à s’efforcer de parvenir à une paix honorable.
 
La seule paix susceptible d’être durable dans la région sera une paix réellement complète. Elle concernera tous les principaux acteurs de la région du Moyen-Orient et devra se fonder sur des traités de paix et des accords multinationaux relatifs à toutes les questions d’intérêt commun, notamment celles portant sur l’eau, l’environnement et le commerce. Pour en arriver là il faut une vision nouvelle et ambitieuse qui permettra d’établir des plans concrets pour la paix. 


**A/ES-10/PV.29 p.9, 10.

La Documentation catholique, n.2374 p.173-174. 

 

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