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Mgr Silvio LUONI, Intervention à la 22e session du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire

5 octobre 1971


Monsieur le Président,

Permettez-moi d’abord de vous féliciter, vous et vos collègues du Bureau, de votre élection. Monsieur le Chef de la Délégation française a si bien indiqué pourquoi notre choix en votre personne était heureux que je ne puis que m’associer à tout ce qu’il a dit, Monsieur le Président.

L’an dernier, en faisant des plans pour la date et l’organisation de cette session, ici on évoquait avant tout le XX° Anniversaire du Haut Commissariat. Bien que de lourdes préoccupations sur lesquelles j’aurai à revenir au cours de mon intervention, obscurcissent la célébration de cet anniversaire, vous me permettrez de m’y arrêter quelques instants. C’est que, avec plusieurs gouvernements représentés ici, le Saint-Siège s’honore d’avoir été, dès la création de l’Office, membre du Comité qui, sous des appellations diverses, a assisté les quatre Hauts Commissaires successifs dans l’accomplissement de leur tâche si délicate, mais combien noble et nécessaire. Ayant accepté l’invitation de l’ECOSOC à prendre place dans le Comité, dans la conviction que le Haut Commissariat, fondé pour une œuvre humanitaire, saurait toujours rester en-dehors ou au-dessus des controverses politisées, le Saint-Siège peut lui rendre cet hommage que le Haut Commissariat a su se tenir dans cette ligne fidèle. C’est ce qui parait devoir être souligné ici aujourd’hui où, plus que jamais, le Haut Commissariat se doit de maintenir cette position, qui est la garante souveraine de l’objectivité et de l’efficacité de son action pour des millions d’êtres humains.

A plusieurs reprises, Messieurs Lindt, Schnyder et le Prince Sadruddin ont eu l’occasion de recevoir personnellement de la bouche de Pie XII, Jean XXIII et Paul VI, l’assurance de l’estime et de l’admiration du Saint-Siège pour le bien qui se faisait dans le monde entier sous leur impulsion et leur conduite éclairée. Qu’il suffise de rappeler avec quelle ferveur nous nous joignons à l’effort de l’Année Mondiale du Réfugié, avec quel intérêt nous avons suivi les développements qui amenèrent le Haut Commissariat à assurer aux réfugiés européens de 1956 et d’ensuite, aux réfugiés d’Afrique du Nord, aux millions de réfugiés de l’Afrique au sud du Sahara, dans des entreprises de grande envergure, assistance et, dans l’immense majorité des cas, une solution définitive à leurs problèmes.

Monsieur le Haut Commissaire sait que, pour marquer de façon tangible, bien que modeste, la volonté du Saint-Siège d’appuyer l’action de son Office, le Saint-Siège a versé sur le début de cette année jubilaire une contribution extraordinaire de 10.000 dollars au Haut Commissaire.

Monsieur le Président,

Nous ne devons pas perdre de vue, malgré les événements récents qui ont conduit le Haut Commissaire à nous donner, pour notre information et aussi pour nous stimuler, une part très importante de son adresse d’ouverture à ces tragiques nouveaux cas de réfugiés, la marche et les préoccupations habituelles de l’Office. Sans nous y attarder très longtemps, nous voudrions dire que les derniers événements devraient nous stimuler également à aider le Haut Commissaire à faire face à ces problèmes, comme lui-même nous y a invités hier, et tout particulièrement à ceux de l’Afrique. Chaque nouveau cas de réfugiés, surtout s’il atteint à une grande ampleur, nous signifie combien il est important que tout soit fait pour résorber les cas plus anciens le plus rapidement possible afin que la création de nouvelles situations n’aille porter préjudice au règlement des anciennes. Un réfugié n’est pas moins un réfugié, – il l’est même plus – parce que les années passent et que sa condition passe du stade de la première urgence à celui d’une habitude. Nous sommes heureux que les contributions aient augmenté et nous sommes persuadés que, sous votre présidence, Monsieur le Président, voua qui avez toujours porté tant d’attention et d’intérêt à chaque aspect de la vie du Haut Commissariat, nous pourrons faire du bon travail pour aider le Haut Commissaire à mener à bien des tâches engagées déjà depuis plusieurs années, en même temps que de donner, comme il le fait d’ailleurs, toute son attention aux cas mineurs qui ne cessent de surgir de ci de là. Je dis évidemment «mineurs» par l’ampleur, mais je sais bien que chaque réfugié estime, à bon droit, avoir le droit de compter sur la solidarité de tous ses frères et, plus particulièrement, de ceux qui ont reçu mission de la communauté internationale pour l’assister.

Monsieur le Président,

J’en viens maintenant au cas le plus tragique et le plus impressionnant de réfugiés que nous connaissions depuis le début de cette année et peut-être parmi les plus impressionnants depuis le début de la création du Haut Commissariat. C’est un nouveau tribut à la valeur du Haut Commissariat que l’Office ait été choisi comme le point central de toute l’action internationale en faveur des réfugiés arrivés en Inde en suite aux événements survenus au début du printemps au Pakistan. Nous n’avons cessé de suivre avec attention et une grande émotion les renseignements qui parvenaient au Vatican de diverses sources sur cette vague sans cesse montante de malheureux. Dès le début, les agences catholiques se sont trouvées pouvoir contribuer sur place à l’assistance aux réfugiés et dès le départ aussi la charité des membres de l’Eglise venait rejoindre la préoccupation de toute l’humanité pour le sort de ces populations. Le fait que, parmi les organisations nationales opérant aux frontières de l’Inde, Caritas-India ait pu assurer de suite la présence de nombreux dévouements et de nombreuses compétences et le fait que de l’intérieur comme de l’extérieur un grand mouvement de solidarité vienne à son secours, ainsi qu’à l’appui d’agences se trouvant sur place, a permis d’intégrer un effort considérable de notre part dans celui de la Communauté internationale, du Gouvernement indien, avec lequel la coopération est de tous les instants, et des agences bénévoles, confessionnelles ou non. A la date du 23 septembre, nous pouvions, à la suite d’une étude très attentive, estimer que l’apport venu de l’extérieur à nos agences travaillant pour les réfugiés pakistanais en Inde se montait à un minimum de 14.855.000 dollars, total fait de très gros apports venus d’organisations bien assises, telles la Caritas Internationalis ou les Catholic Relief Services, et de pays nantis, mais aussi d’apports venus de contributions modestes, de dons accumulés l’un après l’autre. Le Saint-Siège y avait ajouté directement 20.000 dollars, et nous pouvons assurer que, depuis le 23 septembre, de nouveaux dons sont arrivés à la suite de nouveaux appels. Mais je ne voudrais pas omettre de mentionner l’abnégation des communautés catholiques indiennes qui, s’associant à l’effort de tout leur pays, ont contribué à des quêtes, ont prêté leur concours, ont mis à disposition leur personnel. Outre les 407 personnes travaillant ainsi parmi les réfugiés au 23 septembre, dont 127 appartenant au personnel médical ou sanitaire, nous organisons, avec l’accord du Ministère de la Santé indien, des stages d’entraînement rapide et intensif pour de nombreux groupes de sœurs et d’infirmières qui se spécialiseront dans les problèmes de la nutrition de l’enfant pour participer aux deux volets de l’opération Life Line.

Ces efforts s’inscrivent, cela va sans dire, dans l’effort commun, et, sur le terrain, la coopération est totale avec les services du Gouvernement indien, avec ceux des Nations Unies, et particulièrement du Haut Commissaire, avec tous les services des agences bénévoles, Le Saint-Père a tenu, cependant, à bien marquer, en recevant mardi dernier l’assemblée judiciaire de la CICM, à laquelle participait Monsieur Charles Mace, Haut Commissaire Adjoint, combien il estime, apprécie et soutient le cadre plus vaste d’opérations mis sur pied par la communauté internationale autour du Haut Commissaire. Afin d’indiquer ce désir plein de solidarité avec cette opération, j’ai l’honneur de vous annoncer, et d’être en mesure de verser immédiatement, une contribution symbolique de 5.000 dollars au Haut Commissaire, contribution symbolique qui signifie la volonté du Saint-Siège de replacer dans l’œuvre commune l’effort qu’il sollicite des fidèles et des agences catholiques ainsi que des conférences épiscopales et des ordres religieux. Réunies à Rome samedi 25 septembre, les agences se sont engagées à intensifier leur effort et à lui donner ce que requérait la durée que le cas semble malheureusement connaître. Qu’il me soit permis de faire ici une parenthèse pour dire que le Saint-Siège porte un égal intérêt à tous ceux qui ont à souffrir des suites du conflit, que au moment où je vous annonce la contribution symbolique que j’ai dite, U Thant reçoit le même montant en réponse à son appel pour le Pakistan de l’Est et que là aussi les communautés et les agences catholiques, dans le cadre qui est le leur, avec la bienveillance du Gouvernement pakistanais et en solidarité totale avec l’effort des Nations Unies, opèrent, couine elles l’ont fait pour aider ce pays dès les catastrophes naturelles de l’an dernier.

Mais l’effort, pour considérable qu’il soit, reste hors de proportion avec les nécessités et les besoins. Aussi le Pape a-t-il décidé d’en appeler solennellement à l’Eglise catholique tout entière afin que chacun se sache engagé et solidaire de ces grands malheurs et de leurs effets. Le 10 octobre, toute l’Eglise sera appelée à se recueillir dans la prière et le jeûne, un jeûne de solidarité et un jeûne de partage, chacun ayant à cœur de remettre le montant de ce dont il s’est privé en faveur des victimes des troubles et événements survenant au Pakistan. Là aussi, c’est des deux côtés qu’iront les contributions.

Telles sont, Monsieur le Président, les données que j’avais instruction de vous fournir, non pour magnifier un effort, dont nous ne mesurons que trop le caractère inadéquat, mais pour porter notre pleine collaboration à l’œuvre commune et pour vous assurer que nous comptons recevoir ici de nouvelles stimulations pour la continuer.

Monsieur le Président,

Je sais que Monsieur le Haut Commissaire aime à dire que le jour le plus satisfaisant pour son Office sera celui où il se sentira devenu inutile, ce qui signifierait qu’il n’a plus de problèmes à résoudre.

Ce Jour sera un jour de bénédiction pour l’humanité entière.
 
Mais puisqu’il semble toujours de nouveau différé de par la faute des antiques ambitions et des égoïsmes, que du moins nous disions notre conviction que l’Office prouve qu’il est un élément indispensable de la communauté internationale et que c’est le devoir de tous les gouvernements et de tous les hommes de le soutenir de toutes leurs forces.

Pour ce qui le regarde, le Saint-Siège le fera d’une manière totale.

Merci, Monsieur le Président.

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Mgr Silvio LUONI, Intervention à la 22e session du Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire*

5 octobre 1971


Mgr. LUONI (Holy See) said he thought that, despite the serious problems which threw a shadow over its commemoration, the twentieth anniversary of the establishment of UNHCR was a thought-provoking occasion. The Holy See was honoured to have been, ever since UNHCR’s, a member of the Committee, which, under different names, had assisted successive High Commissioners in the performance of their highly delicate but noble and essential task. It was in the firm belief that UNHCR would always remain above political controversy that the Holy See bad accepted the invitation of the Economic and Social Council to sit on the Committee, and a tribute should be paid today to UNHCR for having maintained that position, which was a guarantee of the impartiality and effectiveness of its activities on behalf of millions of human beings. Popes Pius XII, John XXIII and Paul VI had expressed the Holy See’s esteem and admiration for the work of UNHCR on many occasions, and the Holy See had associated itself more than once with UNHCR in action on a large scale to provide assistance to refugees in every continent, and often to furnish definitive solutions to their problems. At the very beginning of the present jubilee year, the Holy See had made a special contribution of $10,000 to the High Commissioner as a token of its readiness to continue supporting UNHCR activities.

As the High Commissioner had said, the recent events which had led to a fresh influx of refugees should not obscure UNHCR’s permanent concerns, because each new problem, particularly if it was of some magnitude, showed how important it was that everything should be done to liquidate long-standing situations without delay, so that refugees would not see their status deteriorate from one of emergency to one of routines. There was every reason, therefore, to be grateful for the increase in contributions and to try to help the High Commissioner to complete tasks on which be had been engaged a number of years.

Having made that point, he would like to say how right it was that, in the face one of the most tragic refugee problems for many years, the value of UNHCR had once again been recognized by the choice of the Office as the focal point for international action to assist the refugees who were flocking to India as a result of the development in Pakistan. The Vatican bad been deeply distressed by the reports of the swelling tide of refugees. National Catholic organizations, such as Caritas-India, had given immediate assistance to them and were supporting the great movement of solidarity had spread throughout the international community. A great effort had thus been made, in close co-operation with the Indian Government, and it was estimated that, on 23 September 1971, the contributions of external organizations to Pakistan refugees in India had amounted to at least $14,855,000. That represented the total sum of the contributions by organizations such as Caritas Internationalis and the Catholic Relief Services, by the Episcopal Conferences, by the affluent countries end by small-scale donors as well. The Holy See itself had given $20,000 directly, and donations resulting from fresh appeals kept on arriving. Mention should also be made of the devotion displayed by the Indian Catholic communities, which had associated themselves with the country’s endeavours in every possible way. On 25 September, there had been about 407 persons working with the refugees, 127 of them in the medical and health fields, and the Holy See has organized, with the approval of the Indian Ministry of Health, crash courses in child nutrition as part of the «Operation Lifeline». Excellent co-operation had been established between all those agencies, the Indian Government and United Nations bodies, particularly UNHCR.

To support the complex of operations which the High Commissioner had been requested to co-ordinate on behalf of the international community, he had been authorized, as representative of the Holy See, to pay directly to the High Commissioner an immediate symbolic contribution of $5,000. The Catholic welfare organizations, which had met at Rome on 25 September 1971, had undertaken to intensify their efforts and maintain them for as long as was necessary. The Holy See wished to make it clear that it was interested in the fate of all who had to suffer the consequences of the conflict; a sum equivalent to its symbolic contribution to UNHCR had therefore been transmitted to the Secretary-General of the United Nations in response to his appeal for East Pakistan. In view of the refugees’ great needs, which were out of all proportion to the efforts made, the Pope had decided to call upon the entire Catholic Church on 10 October to pray and fast, and the contributions resulting from each person’s self-denial were to be devoted to the victims of the disturbances in Pakistan, on whatever side they might be. Thus, although aware of the still inadequate scale on which efforts were being made, the Holy See was anxious to collaborate fully in the common effort, and hoped to receive further encouragement to do so at the Executive Committee’s present session.

There could be no doubt that, as the high Commissioner was fond of saying, the happiest day for UNHCR would be the day when it no longer had any useful purpose to serve because there were no more problems to solve. That day was still a long way off, because of man’s ambition and selfishness, but UNHCR had at least proved itself to be an indispensable element in the international community; and all Governments and peoples were in duty bound to support it to the best of their ability, as the Holy See itself was resolved to do.



*Summary Record: A/AC.96/SR.215 p.9-11

 

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MONS. SILVIO LUONI

INTERVENTO ALLA 22ma SESSIONE DEL COMITATO ESECUTIVO
DEL PROGRAMMA DELL'ALTO COMMISSARIATO
*

Martedì, 5 ottobre 1971


Nel suo intervento nella sessione Mons. Luoni ha messo in luce la collaborazione della Santa Sede che, dalla creazione dell’Ufficio, è membro del comitato, che sotto diversi nomi, ha assistito i quattro Alti Commissariati succedutisi nella loro delicata attività umanitaria in favore di milioni di esseri umani. Il Delegato della Santa Sede ha poi ricordato l’attività dell’Alto Commissariato in favore del rifugiati di varie parti del mondo in questi anni di esistenza, e la soddisfazione e l’appoggio del Vaticano all’azione intrapresa in questo Anno Mondiale dai rifugiati; a tale proposito Mons. Luoni ha ricordato il contributo offerto quest’anno dalla Santa Sede di diecimila dollari per le attività straordinarie dell’Alto Commissariato. Passando a parlare delle attività che impegnano attualmente l’Alto Commissariato, il Delegato della Santa Sede hai sollevato il problema urgente del nuovo tragico caso dei rifugiati: «Ogni nuovo caso di rifugiati, si legge nel suo intervento, soprattutto se è di grandi proporzioni, ci sollecita a fare quanto è in nostro potere per risolvere rapidamente i casi più vecchi al fine di non pregiudicare con le nuove attività di soccorso la risoluzione stabile di quelle precedenti. Un rifugiato, prosegue Mons. Luoni, non è da meno di un altro rifugiato in quanto gli anni passano e le condizioni si trasformano da uno stadio primitivo di urgenza a quello di una abitudine».

Proseguendo nel suo intervento il Delegato ha quindi ricordato di non dimenticare le situazioni minori, minori per ampiezza, di quanto si sta verificando oggi in alcune zone della terra, ma non per questo meno gravi sul piano umano. Parlando, poi della grave situazione in atto nel Pakistan Orientale e nelle zone confinanti con India, Mons. Luoni ha ricordato il valido contributo che sta portando in quelle zone ed alle popolazioni del Pakistan, l’azione dell’Alto Commissariato, investito dall’Ufficio dell’ONU del programma mondiale di assistenza ai rifugiati.

Il Delegato della Santa Seda ha ricordato all’Assemblea la preoccupazione e l’attiva sollecitudine con la quale le organizzazioni caritative internazionali cattoliche seguono la situazione pakistana, apportando il contributo dei soccorsi raccolti in tutto il mondo. In questo contesto si situa la preziosa attività della Caritas indiana che ha assicurato la presenza di personale e mezzi necessari alla grande opera di assistenza in atto. L’attività degli organismi cattolici internazionali sul posto, ha aggiunto Mons. Luoni, è integrativa di quanto la Santa Sede ha potuto dare attraverso il suo contributo alla azione di coordinazione svolti dall’Alto Commissariato delle Nazione Unite.

«Alla data del 23 settembre, ha fatto presente il Delegato, noi possiamo, in seguito ad una precisa valutazione dei dati, stimare che l’apporto venuto dall’esterno alle nostre agenzie, che lavorano per i rifugiati pakistani in India ammonti ad un minimo di 14.855.000 dollari, cifra che risulta da tre grossi apporti venuti da una campagna di sensibilizzazione della Caritas Internazionalis ed del Catholic Relief Service dei paesi che si sono impegnati, ma anche da modeste contribuzioni, che si sono sommate le une alle altre. La Santa Sede, ha aggiunto Mons. Luoni, ha dato direttamente un contributo di 20.000 dollari, e possiamo assicurare che, dopo il 23 settembre nuovi contributi sono giunti in seguito ai rinnovati appelli».

Il Delegato della Santa Sede ha poi voluto ricordare all’assemblea la abnegazione con le quale la comunità cattolica Indiana si è assunta il peso principale di questa opera di soccorso. Quattrocentosette persone lavoravano presso i rifugiati fino al 23 settembre, tra queste 127 erano medici ed infermieri specializzati. D’accordo, con il Ministero della Sanità indiano, ha fatto presente Mons. Luoni, sono stati organizzati dei corsi rapidi di qualificazione per gruppi di suore e di infermiere, per far fronte ai gravi problemi di sanità e di igiene che continuamente si pongono. Primo compito di questi gruppi sarà quello di affrontare il grave stato di denutrizione dei fanciulli, per il quale è stato approntato il piano denominato operazione Life Line.

Questi sforzi, ha precisato Mons. Luoni, s’inscrivono nell’impegno comune, e sul posto la cooperazione è totale con i servizi organizzati dal Governo Indiano, con quelli delle Nazioni Unite ed in particolare dell’Alto Commissariato, e con tutti i servizi delle agenzie di assistenza. Il Santo Padre, prosegue Mons. Luoni, ha tenuto frattanto a precisare, ricevendo martedì scorso l’assemblea  giudiziaria dalla CICM, alla quale partecipava il Signor Charles Mace, dell’Alto Commissario aggiunto, come egli stimi, apprezzi e sostenga questo vasto centro d’operazione organizzato dalla comunità internazionale attorno all’Alto Commissariato».

Mons, Luoni ha poi annunciato un contributo simbolico di 5.000 dollari all’Alto Commissariato, a testimonianza della Volontà della Santa Sede di partecipare allo sforzo comune di tutti i fedeli, delle Conferenze episcopali, delle agenzie cattoliche e di tutti gli ordini religiosi. Mons. Luoni ha inoltre ricordato che una uguale somma è stata messa a disposizione, in seguito all’appello lanciato dal Segretario Generale dalle Nazioni Unite U Thant per le popolazioni del Pakistan orientale, e che in quel Paese le organizzazioni cattoliche stanno operando d’intesa con le Autorità pakistane nello stesso sforzo di assistenza in collaborazione con quanto stanno attuando le Nazioni Unite per aiutare il Paese a risolvere i gravi problemi causati dalle catastrofi naturali, dello scorso anno.

Ma lo sforzo, per quanto grande, ha ricordato il Delegato della Santa Sede resta insufficiente, di fronte alle gravi, necessità. «Anche il Santo Padre, ha proseguito Mons. Luoni, ha deciso di far appello solennemente alla Chiesa cattolica tutta perché ciascuno si senta impegnato e solidale di fronte a questa grande sciagura ed ai suoi effetti. Il 10 ottobre, ha ricordato, tutta la Chiesa sarà chiamata a raccogliersi in preghiera e nel digiuno, un digiuno di solidarietà ed un digiuno di partecipazione, ciascuno avrà a cuore di inviare l’ammontare di quanto si sarà privato in favore delle vittime delle disgrazie e degli eventi del Pakistan».


**L'Osservatore Romano 10.10.1971 p.3.

 

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