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Bishop Edouard GAGNON, P.S.S.

Statement after the Adoption of the World Plan of Action on Population*

Bucharest, August 30, 1974



The text of the World Plan of Action, which has been submitted for the approval of the Conference, represents a substantial improvement on the draft presented to the Delegates at the beginning of our work. This is the result of some hard work, the quality of which has, in part, made up for the procedural difficulties and for the shortness of time available for drawing up a text charged with political and ethical implications for the public life of nations and for the private life of families and of every individual. Some of the changes which have been made constitute a notable correction of the previous situation. Thus, above all else, there is the affirmation that the problem of population can only be confronted within the more general perspective and overall priority of a global policy of integral human development. To this there must be added insistence on the fact that development policies require the setting up of a new socio-economic order in a spirit of international justice and of a new balance in world consumption.

The Holy See’s Delegation has not ceased during the course of this Conference to defend these same theses, and congratulates those whose initiative has made it possible for them to be stated so expressly in the Plan. May all who make use of the Plan find inspiration in these points.

We regret, however, that even in this new perspective the Plan, rather than embracing the breadth of a true population policy, remains essentially on the level of a demographic policy. We explained this during our intervention in the general debate. Such a wider approach would have avoided the disproportionate emphasis given to a single one of the demographic variables. It would have allowed some qualification to be given to references made in some passages to facts and hypotheses which, in our view, are presented in a manner which is too absolute for a document of this kind.

If the Holy See Delegation does express its satisfaction with this re-orientation of the World Plan of Action, it nevertheless is gravely concerned about other points which are at stake in the Plan as a whole. The Delegation has never hidden its feelings about them: the family, respect for life, and indiscriminate recourse to means of birth prevention. We gladly recall here that a notable effort to meet our wishes regarding the above-mentioned points was made in the course of the negotiations, which were themselves conducted in an excellent spirit. It was because of a desire to work with our colleagues in a spirit of loyalty that we tabled precise amendments formulating our positions. Thus, we were able to find out just how far agreement was possible. We also recognized the point at which our propositions did not meet with the assent of the majority. Furthermore, some proposals or expressions retained from the original text, some changes introduced during the session, and the result of some of the voting create, in regard to these sectors of capital importance, ambiguities to which our Delegation is not able to give its assent. Everyone will understand that we are here dealing with principles concerning which the very nature of the Holy See prohibits any compromise. The Holy See owes this fidelity to Him from whom it receives its mission; equally it owes it to the whole community of man, to which, in a spirit of fraternal service, it offers its teaching.

In these circumstances, our Delegation considers itself obliged not to associate itself with the consensus regarding the adoption of the Conference’s World Plan of Action. Another formula of agreement, that of approval with reservations, would undoubtedly seem more appropriate to many people, especially after two weeks of stimulating collaboration. It is not, however, possible for us to use this formula. States will defend themselves against what seems to them unacceptable in the Plan, thanks to their recognized right to exercise full sovereignty in defining their national population policy. People expect a basic stand from the Holy See. It is known that recourse to distinctions about what in the Plan has been accepted and what has not been accepted scarcely retains any meaning for those who accept a doctrine or ask for advice. We recognize that the persistence of ambiguities, the introduction of unfortunate expressions, the omission also of certain essential elements, are subject to too many interpretations and harmful consequences to allow us to approve, as a whole, the Plan which embodies them and which logically could inspire them.

It is in these circumstances, while not failing to recognize the value of some of the changes incorporated into the Plan, that the Holy See’s Delegation declares once more that it does not participate in the consensus and requests that the text of the present statement be included in the Conference Report.


*L'Osservatore Romano. Weekly Edition in English n°38 p.4.

Paths to Peace p.410-411.

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Bishop Edouard GAGNON, P.S.S.

Statement after the Adoption of the World Plan of Action on Population

Bucharest, August 30, 1974





Monsieur le Président,

Le texte du Plan d’action mondial qui a été soumis à l’approbation de la Conférence, représente une amélioration substantielle du projet remis aux délégués au début de nos travaux.  C’est là le résultat d’un labeur opiniâtre dont la qualité a supplée partiellement aux difficultés de procédure et à la brièveté du temps utile auxquelles s’est heurtée la rédaction d’un texte lourd d’implications politiques et éthiques pour la vie publique des nations et pour la vie privée des familles et de chaque personne Certaines des corrections auxquelles on a abouti constituent un sérieux redressement de situation, Il s’agit avant tout de l’affirmation selon laquelle le problème de la population n’est abordable que dans la perspective plus générale et décidément prioritaire des politiques d’ensemble de développement humain intégral. A quoi s’ajoute l’insistance sur le fait que ces politiques de promotion requièrent l’instauration d’un ordre socio-économique nouveau dans un esprit de justice internationale et de rééquilibre de la consommation mondiale.

La Délégation du Saint-siège n’a cessé au cours de cette Conférence de défendre ces thèses et elle félicite ceux dont l’initiative a permis de les faire ressortir aussi expressément dans le Plan. Puissent tous les utilisateurs de celui-ci s’en inspirer toujours!

Nous regrettons à vrai dire que dans cette nouvelle optique le Plan en soit pour l’essentiel resté au niveau d’une politique démographique plutôt que d’embrasser l’ampleur d’une véritable politique de population. Nous nous en sommes expliqués dans notre intervention au Débat Général, Cette approche aurait évité l’insistance disproportionnée portée sur une seule des variables démographiques. Elle aurait permis aussi de qualifier les références faites dans certains passages à des constats et à des hypothèses dans un style, à notre sens, trop absolu pour un document de cette nature,

Monsieur le Président,

Si la Délégation du Saint-Siège se déclare satisfaite de cette réorientation du Plan d’action mondial, elle nourrit de graves préoccupations sur d’autres points qui font partie de l’enjeu du Plan, et sur lesquels elle n’a jamais caché son sentiment: la famille, le respect de la vie, le recours indiscriminé aux moyens de prévenir les naissances, Nous rappelons volontiers ici qu’un effort sensible a été fait au cours des négociations menées dans le meilleur esprit, pour rencontrer nos désirs. C’est dans un souci de travailler en toute loyauté avec nos collègues que nous avions déposé des amendements précis formulant nos positions. Nous avons ainsi mesuré jusqu’où l’accord était possible; nous avons reconnu aussi le point où nos propositions ne recueillaient pas l’assentiment au grand nombre, En outre, des propositions ou expressions retenues du texte original, des retouches survenues on cours de session, le résultat de quelques votes créent, à propos de ces secteurs capitaux , des ambiguïtés auxquelles notre Délégation n’est pas en mesure de prêter sa caution, Chacun appréciera qu’il s’agit ici d’éléments sur lesquels la nature même du Saint-Siège lui interdit tout compromis. Il doit cette fidélité à Celui dont il tient sa mission; il la doit également à toute la communauté humaine à laquelle il propose dans un esprit de service fraternel son enseignement.

Dans ces conditions, notre Délégation se voit obligée de ne pas s’associer au consensus qui sanctionne l’adoption du Plan d’action mondial de la Conférence. Une autre formule d’adhésion, celle de l’acceptation avec réserves, paraîtrait sans doute à beaucoup plus appropriée, après deux semaines de stimulante collaboration, Il ne nous est pas loisible d’y recourir, Les États se défendront contre ce qui leur semble inacceptable dans le plan, grâce au droit qui leur est reconnu de définir en toute souveraineté leur politique nationale de population. On attend du Saint-siège une position de fond, et on sait combien le recours à des distinctions sur ce qui est accepté et ne l’est pas, n’a guère de signification pour ceux qui accueillent une doctrine ou sollicitent des avis. Nous constatons que la persistance d’ambiguïtés, l’introduction d’expressions malheureuses, l’omission aussi de certains éléments essentiels, sont susceptibles de provoquer trop d’interprétations et de conséquences fâcheuses pour que nous puissions approuver comme un tout le Plan qui les encadre et qui pourrait on toute logique les inspirer,

C’est dans ces conditions, Monsieur le Président, que sans méconnaître la valeur de certaines acquisitions du Plan, la Délégation du Saint-Siège déclare une fois encore qu’elle ne participe pas au consensus et demande que le texte de cette déclaration soit inséré au Rapport de la Conférence,

Je vous remercie, Monsieur le Président


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INTERVENTO DOPO L'ADOZIONE DEL PIANO
D'AZIONE MONDIALE SULLA POPOLAZIONE

INTERVENTO DI S.E. EDOUARD GAGNON, P.S.S.**

Bucarest - Venerdì, 30 agosto1974



Il testo del piano d’azione mondiale sottoposto all’approvazione della Conferenza presenta un miglioramento sostanziale rispetto al progetto che fu proposto ai Delegati all’inizio del dibattito. Queste modifiche sono il risultato di un lavoro complesso, la qualità del quale ha parzialmente supplito alle difficoltà della procedura e alle brevità del tempo utile, ostacoli contro i quali ha urtato la redazione di un testo gravato di tante implicazioni politiche ed etiche per la vita pubblica delle Nazioni, e per la vita privata delle famiglie e di ciascuna persona. Talune delle correzioni apportate costituiscono una seria rettifica di posizione. Così per esempio, l’affermazione secondo la quale il problema della popolazione non si può affrontare che nella prospettiva più generale e prioritaria delle politiche globali di uno sviluppo umano integrale. Da rilevare, oltre a questo principio, l’insistenza sul fatto che queste politiche di promozione richiedono l’instaurazione di un ordine sociale nuovo, in uno spirito di giustizia internazionale e di riequilibrio del consumo mondiale.

La Delegazione della Santa Sede non ha cessato, nel corso di questa Conferenza, di difendere tali tesi, e si congratula con coloro la cui iniziativa ha permesso di far emergere esplicitamente tali valori nel piano. Possano tutti gli estensori giovarsene costantemente. Ci rammarichiamo, per dire il vero che anche in questa nuova ottica del piano, l’essenziale della sua enunciazione sia rimasta ancora a livello di una politica demografica, piuttosto che dilatarsi alla visione di una vera e complessiva politica della popolazione. Lo abbiamo rilevato nei nostri interventi. L’assunzione globale del problema avrebbe evitato l’insistenza sproporzionata con la quale si punta ad una sola delle variabili demografiche. Avrebbe permesso anche di qualificare meglio taluni panorami con constatazioni e ipotesi, in uno stile, a nostro vedere troppo categorico per un documento di questa natura».

Il Presidente della Delegazione della Santa Sede ha così proseguito: «Se la Delegazione della Santa Sede si dichiara soddisfatta del nuovo orientamento del piano d’azione mondiale, essa nutre gravi preoccupazioni su altri punti che fanno parte dell’insieme del piano, e sui quali la Delegazione non ha mai nascosto il suo sentimento: la famiglia, il rispetto della vita, il ricorso indiscriminato ai mezzi di prevenzione di controllo delle nascite. Noi ricordiamo qui volentieri che un sensibile sforzo è stato fatto, nel corso del negoziati condotti col miglior spirito, per considerare i nostri pareri, ed è appunto nella determinazione di lavorare in tutta lealtà insieme ai nostri colleghi che abbiamo presentato precisi emendamenti che riportino le nostre posizioni. Abbiamo così fissato la misura entro la quale l’accordo era possibile, ma abbiamo anche individuato il limite oltre il quale le nostre preposizioni non raccoglievano il consenso della maggioranza dell’Assemblea».

Delle proposizioni ed espressioni rimaste nel testo originario, emendamenti intervenuti nel corso della sessione, la conseguenza di qualche voto, creano a proposito di questi settori capitali, delle ambiguità alle quali la nostra Delegazione non è in grado di prestare il suo assenso. Ciascuno comprenda che si tratta qui di principi sui quali la natura stessa della Santa Sede le vieta qualsiasi compromesso. Essa deve questa fedeltà a colui dal quale deriva la sua missione. La deve ugualmente a tutta la comunità umana alla quale essa propone in spirito di fraterno servizio il suo insegnamento. In queste condizioni il nostro Delegato si vede costretto a non associarsi al consenso che sancisce l’adozione del piano di azione mondiale della Conferenza.

Un’altra formula di adesione, quella del consenso con riserva, sembrerebbe senza dubbio a molti più appropriata dopo settimane di stimolante collaborazione. Non ci è facile ricorrervi. Gli Stati si difenderanno contro ciò che sembra loro inaccettabile nel Piano, grazie al diritto che è loro riconosciuto di definire in piena sovranità, la loro politica nazionale della popolazione.

Si attende dalla Santa Sede una Posizione di fondo e si sa come il ricorso a delle distinzioni su ciò che è accettato e ciò che non lo è, non ha significato per coloro che accolgono una dottrina e sollecitano degli indirizzi.

Noi constatiamo che la persistenza di ambiguità, l’introduzione di espressioni infelici ed anche l’omissione di certi elementi essenziali, sono suscettibili di troppe interpretazioni e conseguenze deprecabili perché possiamo approvare come un tutto il piano che le inquadra e a cui dovrebbe logicamente ispirarsi.

È in queste condizioni, Signor Presidente, pur senza misconoscere il valore di certe acquisizioni del piano, la Delegazione della Santa Sede dichiara ancora una volta che essa non partecipa al consenso, e domanda che il testo di questa dichiarazione sia inserito nel rapporto di questa Conferenza.


**L'Osservatore Romano 1.9.1974, p.2.

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Bishop Edouard GAGNON, P.S.S.

Statement after the Adoption of the World Plan of Action on Population***

Bucharest, August 30, 1974



El texto del plan de acción mundial sometido a la aprobación de la Conferencia, representa una mejora sustancial con relación al proyecto que se entregó a los delegados al comienzo de los debates. Estas modificaciones son el resultado de un trabajo complejo, la calidad del cual ha podido suplir en parte a las dificultades del procedimiento, y la brevedad del tiempo a disposición, obstáculos contra los cuales se ha estrellado la redacción de un texto preñado de tantas implicaciones políticas y éticas para la vida pública de las naciones, así como para la vida privada de las familias y de cada persona. Algunas de las enmiendas introducidas constituyen una seria rectificación de posturas. Así, por ejemplo, la afirmación según la cual el problema de la población sólo puede plantearse en la perspectiva más general y prioritaria de las políticas globales de un desarrollo humano integral. Además de este principio, hay que subrayar la insistencia sobre el hecho de que estas políticas de promoción exigen la instauración de un orden sociológico nuevo, en un espíritu de justicia internacional y de un nuevo equilibrio del consumo mundial.

La Delegación de la Santa Sede en el transcurso de esta Conferencia no ha cesado de defender tales tesis y se felicita con aquellos gracias a cuya iniciativa se han podido introducir expresamente dichos valores en el Plan. Ojalá que quienes lo pongan en práctica, se inspiren constantemente en los mismos.

Pero si hay que decir toda la verdad, nos apena el hecho de que también en esta nueva óptica del Plan mundial, el punto esencial de su enunciado haya quedado en el nivel de una política demográfica, en vez de ensancharse con la visión de una auténtica y total política de la población. Lo hemos puesto de relieve en nuestras intervenciones. El planteamiento global del problema habría evitado la insistencia desproporciona da con la que se apunta hacia una sola de las variables demográficas. Incluso habría permitido precisar mejor las referencias hechas en algunos pasajes a constataciones e hipótesis, con un estilo, a nuestro modo de ver, excesivamente categórico para un documento de esta naturaleza. Si la Delegación de la Santa Sede se declara satisfecha por la nueva, orientación del Plan de acción mundial, alimenta también graves preocupaciones en torno a otros puntos que forman parte del conjunto del mismo, y sobre los cuales la Delegación nunca ha ocultado su forma de pensar: la familia, el respeto a la vida, el recurso indiscriminado a los medios de prevención y de control de nacimientos. Nosotros recordamos de buena gana aquí que se ha realizado un esfuerzo sensible en el curso de las negociaciones llevadas con el mejor espíritu a fin de recoger nuestros deseos; y precisamente por la preocupación de trabajar con toda lealtad junto con nuestros colegas hemos presentado las enmiendas precisas en las que se hallan formuladas nuestras posturas.

De esta forma, señalamos la medida dentro de la cual el acuerdo era posible, pero al mismo tiempo hemos reconocido el límite con respecto al cual nuestras proposiciones no recogían el consentimiento de la mayoría de la asamblea.

En cambio, algunas proposiciones, las expresiones del texto original que se han conservado a pesar de las modificaciones introducidas en el curso de la sesión, y la consecuencia de algún voto crean, con relación a estos sectores capitales, algunas ambigüedades a las que nuestra Delegación no está en condiciones de prestar su asentimiento.

Cada uno puede comprender que aquí se trata de principios en torno a los cuales la propia naturaleza de la Santa Sede prohíbe a la misma cualquier compromiso. La Santa Sede debe esta fidelidad a Aquel de quien deriva su misión. La debe también a toda la comunidad humana a la que, con espíritu de fraterno servicio, propone sus enseñanzas.

En estas condiciones, la Delegación de la Santa Sede se ve obligada a no asociarse al consenso que sanciona la adopción del Plan de acción mundial de esta Conferencia.

Otra fórmula de adhesión, la de la aprobación con reserva, parecería sin duda alguna a muchos más apropiada, después de semanas de estimulante colaboración. Pero no, nos es fácil recurrir a ella. Los Estados se defenderán contra aquello que les parece inaceptable en el Plan gracias al derecho que se les reconoce de definir con plena soberanía su propia política nacional de la población.

De la Santa Sede se espera una postura de fondo y ya es sabido que el recurso a las distinciones en torno a lo que se acepta y lo que no, está desprovisto de sentido para quienes aceptan una doctrina y piden directrices.

Por nuestra parte no podemos dejar de darnos cuenta de que la persistencia de ambigüedades, la introducción de expresiones infelices e incluso la omisión de algunos elementos esenciales, podrían suscitar demasiadas interpretaciones y consecuencias deplorables; por ello no podemos aprobar en su conjunto el plan que los encuadra y que lógicamente conduciría a inspirarse en el mismo.

Dada esta situación, Señor Presidente, y sin desconocer el valor de algunas adquisiciones del plan, la Delegación de la Santa Sede declara una vez más que ella no participa en el consenso y pide que el texto de esta declaración se incluya en el informe de esta Conferencia.

 

 



***L'Osservatore Romano. Edición semanal en lengua española n°36 p.10 (418).

 

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