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Msgr James T. McHUGH

Statement at the 19th Session of the U.N. Population Commission*

New York - January 12, 1977




Our comments are influenced by the discussions of the Commission thus far and the papers before us which place a very strong emphasis on economic policies and programs, and the relationship of population to such economic policies. The focus is primarily on material values and absent any serious consideration of ethical and moral issues.

The Holy See suggests another perspective that also merits attention: it is important to new population concerns in terms of the total life of each man and woman, that is, in a more comprehensive context of a true humanism that takes account of the spiritual and religious values and of the totality of human relationships.

As Pope Paul VI indicated in his message to the Secretary-General of the World Population Conference: «When the Church concerns herself with population problems, she does so by reason of fidelity to her mission. This concern stems from her commitment to work for the promotion of the all-round good – both material and spiritual – of the whole person and of all persons. The Church knows that population means people, human beings. Since she is the depository of a revelation in which the Author of Life speaks to us about the human person, his needs, dignity, and human and spiritual destiny, the Church takes a profound interest in everything that can serve man. But at the same time the Church concerns herself with everything that might compromise the innate dignity and freedom of the human person».

It is in this context that we view with alarm some specific points in Document 324, particularly in paragraph 40. This concise report on monitoring of Population Policies recognises – seemingly with approval – the legislation in some Nations’ utilizing (if not requiring) the increased use of sterilization and abortion as parts of a national population program.

This seems to ignore the long United Nations tradition of protecting and ensuring fundamental human rights, especially in the area of population policy.

Abortion is unacceptable as an aspect of population policy because it involves the destruction of unborn, of developing human beings on a grand scale to satisfy economic targets or goals. Because of this destruction of human life there is no justification for the use of abortion as a basis for any social or economic policy.

So, too, the coercive use of sterilization or any method of birth control constitutes a violation of human dignity and human rights, and the adoption of such policies or programs is contrary to the long-established United Nations tradition that has always proclaimed as a cardinal principle that couples should be allowed to determine freely and voluntarily the size of the family and the frequency of births.

In the area of reproduction, as the distinguished Delegate from France has noted, freedom and voluntariness must also support the right of some couples to have a relatively large family (cf. Gaudium et Spes, No.50). And Governments must avoid not only positive coercion, but also that indirect or subtle coercion that results from high powered propaganda efforts in regard to abortion, sterilization and methods of birth control contrary to human nature, and from other governmental policies that see the restriction of family size as the primary condition for socio-economic progress.

The Church believes that human dignity is upheld and social justice achieved when the world achieves that social order in which the needs of the less privileged are given effective priority in the allocation of the earth’s resources, and when the wealthy and successful Nations seriously undertake fresh efforts of aid investment and trade that are directed toward helping the developing Nations to participate as full partners in the World Community (cf. Address of Pope Paul VI to Secretary-General of World Population Conference).


*L'Osservatore Romano. Weekly Edition in English n.6 p.11.



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Msgr James T. McHUGH

Statement at the 19th Session of the U.N. Population Commission**

New York - January 12, 1977

 

 

Mon commentaire subit l’influence des discussions qui se sont déroulées jusqu’à maintenant dans la Commission et des journaux, qui, avant nous, ont souligné avec beaucoup de force l’économie politique et la planification ainsi que le lien de la démographie avec ces questions d’économie politique. L’accent est d’abord mis sur les valeurs matérielles et aucun problème d’éthique ou de morale n’est sérieusement soulevé.

Le Saint-Siège suggère une autre perspective qui, elle aussi, mérite attention. Son importance porte, en ce qui concerne la question démographique, sur la vie tout entière de chaque homme et de chaque femme; c’est-à-dire qu’elle vise le plus large contexte d’un humanisme véritable qui tienne compte des valeurs religieuses et de l’ensemble des relations humaines.

Comme le fait remarquer Paul VI dans son message au Secrétaire général de la World Population Conference: “Quand l’Église s’intéresse aux questions de démographie, elle le fait en raison d’une fidélité à sa mission. Cette préoccupation découle de son engagement à travailler à la promotion du bien intégral – matériel et spirituel – de la personne tout entière. L’Église sait que démographie veut dire les personnes, les êtres humains; elle est, en effet la dépositaire d’une révélation dans laquelle l’auteur de la vie nous parle de la personne humaine, de ses besoins, de sa dignité et de sa destinée humaine et spirituelle. L’Église attache une grande importance à tout ce qui peut servir l’homme. Mais en même temps, l’Église se préoccupe de tout ce qui risque de compromettre la dignité innée et la liberté de la personne humaine”.

C’est dans ce contexte que nous remarquons avec inquiétude certains points spécifiques dans le Document 324, an particulier dans le paragraphe 40. Ce bref passage sur l’orientation dirigée de la réglementation en matière de démographie reconnaît – et semble approuver – la législation de certains pays qui préconisent (quand ils n’exigent pas) un usage croissant de la stérilisation et de l’avortement comme faisant partie de la planification nationale de la population.

C’est ignorer, semble-t-il, une longue tradition des Nations Unies qui protège et assure les droits fondamentaux de l’homme, spécialement dans le domaine de la réglementation démographique.

L’avortement est inacceptable dans une réglementation démographique car il a recours, sur une grande échelle, à la destruction, avant leur naissance, des êtres humains en cours de développement et ceci pour atteindre des objectifs ou des buts économiques. Puisqu’il s’agit de destruction de la vie, il n’y a pas de justification possible pour l’utilisation de l’avortement comme base d’une quelconque réglementation sociale ou économique.

Ainsi donc, également, l’obligation d’user de la stérilisation ou d’une méthode quelconque de contrôle des naissances constitue une violation des droits de l’homme; et l’adoption d’une politique ou d’une planification de ce genre est contraire à la longue tradition des Nations Unies qui a toujours proclamé comme un principe fondamental que les couples devaient avoir la liberté de décider volontairement du nombre de leurs enfants et de la fréquence des naissances.

Dans le domaine de la reproduction, comme l’a fait remarquer le délégué de la France, la liberté et le volontariat doivent aussi pouvoir soutenir le droit de certains couples d’avoir une famille relativement grande (cf. Gaudium et Spes n. 50) et les gouvernements devraient éviter non seulement la coercition ouverte, mais aussi cette coercition indirecte et subtile qui résulte des efforts très puissants de la propagande à propos de l’avortement, de la stérilisation et des méthodes de contrôle des naissances contraires à la nature humaine; qui résulte aussi d’autres mesures gouvernementales qui envisagent la réduction de la famille comme l’une des conditions premières du progrès social et économique.

L’Église pense que la dignité humaine est respectée et la justice sociale accomplie quand le monde atteint un ordre social dans lequel les besoins des moins privilégiés reçoivent la priorité effective dans la distribution des ressources terrestres, et quand les nations riches et puissantes entreprennent de nouveaux efforts pour investir et faire des échanges en faveur des pays en voie de développement pour qu’ils participent à part entière à la communauté mondiale (cf. l’adresse de Paul VI au Secrétaire général de la «World Population Conference»).


**L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n.4 p.5.

 



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MONS. JAMES T. McHUGH

INTERVENTO DURANTE LA 19a SESSIONE DELLA COMMISSIONE SULLA POPOLAZIONE DELLE NAZIONI UNITE***

New York -  12 gennaio 1977

 


I nostri commenti sono stati sin qui influenzati dalle discussioni della Commissione, e i documenti esposti prima di noi hanno posto un fortissimo accento sulle politiche economiche, sui programmi e sul rapporto tra il problema demografico e le politiche economiche. L’obbiettivo è stato puntato principalmente sui valori materiali, mentre è mancata qualsiasi seria considerazione di ordine etico e morale.

La Santa Sede indica un’altra prospettiva che pure merita attenzione: l’incidenza che la questione demografica ha su tutta la vita di ciascun uomo e di ciascuna donna, in una più ampia considerazione del vero umanesimo, che tenga conto, cioè, dei valori spirituali e religiosi e dell’insieme delle relazioni umane.

Come Papa Paolo VI si è espresso nel Suo messaggio al Segretario Generale della Conferenza sulla Popolazione Mondiale, «Quando la Chiesa si interessa dei problemi della popolazione, lo fa per essere fedele alla sua missione. Questo interesse deriva dalla sua vocazione ad adoperarsi per la promozione del bene integrale, sia materiale che spirituale, di tutto l’uomo e di ogni uomo. La Chiesa sa che la popolazione significa gente, esseri umani, dal momento che Ella è depositaria di una rivelazione in cui l’Autore della vita ci parla della persona umana, dei suoi bisogni, della sua dignità e del suo destino umano e spirituale; la Chiesa ha un profondo interesse per ogni cosa che può servire all’uomo, ma contemporaneamente la Chiesa s’interessa di ogni cosa che può compromettere l’innata dignità e libertà della persona umana».

È in questo contesto che noi guardiamo con preoccupazione ad alcuni punti specifici del documento n. 324, e in particolar modo al paragrafo n. 40. Questo breve rapporto sul controllo demografico delle popolazioni riconosce, e apparentemente approva la legislazione che in talune nazioni utilizza (se non addirittura sollecita) un incremento della sterilizzazione e dell’aborto come elementi di programmi demografici nazionali.

Questo sembra ignorare la lunga tradizione delle Nazioni Unite, volta a proteggere e garantire i fondamentali diritti dell’uomo, specialmente nell’area della politica demografica.

L’aborto è inaccettabile come aspetto della politica demografica, perché richiede la distruzione su grande scala di nascituri, di esseri umani in via di sviluppo, per scopi od obiettivi economici. Poiché si tratta di distruzione della vita non c’è giustificazione per l’uso dell’aborto come base di qualunque politica sociale ed economica.

Così, anche l’uso coatto della sterilizzazione o di ogni altro metodo di controllo delle nascite, costituisce una violazione della dignità umana e dei diritti dell’uomo, e l’adozione di una tale politica, o di tali programmi è contraria alla lunga e provata tradizione delle Nazioni Unite, che ha sempre proclamato come un principio fondamentale la libertà delle coppie nel determinare volontariamente la formazione della famiglia e la frequenza delle nascite.

Nell’area della riproduzione, come l’illustre Delegato della Francia ha notato, la libertà e spontaneità devono anche garantire il diritto di alcune coppie di avere una famiglia relativamente numerosa (cfr. Gaudium et spes, n. 50). I Governi devono evitare non solo la coercizione diretta, ma anche indiretta o subdola che deriva da una forte propaganda nei confronti dell’aborto, della sterilizzazione e dei metodi anticoncezionali contrari alla natura umana, e da altre politiche governative che considerano la limitazione della dimensione delle famiglie come una delle condizioni primarie per il progresso socio-economico.

La Chiesa ritiene che la dignità umana sia rispettata e la giustizia sociale realizzata quando il mondo raggiunge un ordine sociale per mezzo del quale i bisogni dei meno privilegiati hanno una effettiva priorità nella distribuzione delle risorse della terra e quando le Nazioni ricche e sviluppate s’impegneranno seriamente per investire e operare scambi a favore dei Paesi in via di sviluppo perché partecipino interamente alla Comunità mondiale. (cfr. il discorso del Papa Paolo VI al Segretario Generale della Conferenza per la Popolazione Mondiale).


***L'Osservatore Romano 27.1.1977 p.1.

 

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Msgr James T. McHUGH

Statement at the 19th Session of the U.N. Population Commission****

New York - January 12, 1977

 

Hasta el presente nuestros comentarios se han visto influenciados por las discusiones de la Comisión y las intervenciones habidas antes de la nuestra han puesto un acento muy fuerte en las políticas económicas, en los programas y en las relaciones entre problemas demográficos y políticas económicas. Se han tomado en consideración principalmente los valores materiales mientras que no ha habido ninguna consideración seria de orden ético o moral. La Santa Sede toma otra perspectiva que merece también atención. Con relación a los nuevos pueblos es importante que, en una visión completa de cada hombre y de cada mujer, es decir, en un más amplio contesto de auténtico humanismo, se tengan en cuenta los valores espirituales y religiosos y la totalidad de las relaciones humanas. Como afirmaba el Papa Pablo VI en su mensaje al Secretario general de la Conferencia sobre la Población mundial: «Si la Iglesia se interesa por los problemas de la población, lo hace ante todo por deber de fidelidad a su misión. Este afán nace de su compromiso por la promoción del bien integral, material y espiritual, de todo el hombre y de todos los hombres. Ella sabe que la población son los hombres, los seres humanos. Depositaria de una revelación en la que el Autor de la vida nos habla del hombre, de sus necesidades, de su dignidad, de su destino humano y espiritual, la Iglesia se interesa profundamente de todo lo que puede servir al hombre, pero se preocupa también de todo lo que puede comprometer la dignidad innata y la libertad de la persona humana» (L'Osservatore Romano, Edición en Lengua Española, 7 de abril de 1974, pág. 9).

En este contexto vemos, alarmados, algunos puntos específicos del documento, n. 324, y particularmente en el párrafo 40. Esta breve relación sobre el control demográfico de la población reconoce, y aparentemente aprueba, la legislación de algunas naciones que permite (si es que no lo recomienda directamente) el uso de la esterilización y del aborto como elementos de programas demográficos nacionales. Esto parece ignorar la larga tradición de las Naciones Unidas de proteger y garantizar los derechos fundamentales del hombre, especialmente en el campo de la política demográfica. El aborto es inaceptable como un aspecto de la política demográfica porque exige la destrucción del que va a nacer, de seres humanos en vías de desarrollo, en gran escala con el fin de satisfacer finalidades o metas económicas. Estando por medio la destrucción de vidas humanas, no hay justificación para el uso del aborto como base de una política social y económica. Del mismo modo, el uso forzoso de la esterilización o de cualquier otro método de control de nacimientos constituye una violación de la dignidad humana y de los derechos del hombre, y la adopción de una tal política o de tales programas es contraria a la larga y probada tradición de las Naciones Unidas, que ha proclamado siempre como principio fundamental la libertad de la pareja en la determinación voluntaria de la formación de la familia y la frecuencia de los nacimientos. Como ha advertido ya el ilustre delegado de Francia, en el campo de la reproducción, la libertad y la espontaneidad deben garantizar también el derecho de algunas parejas a tener una familia relativamente numerosa (cf. Gaudium et spes, 50). Los Gobiernos deben evitar no sólo la coacción directa sino también la indirecta o subrepticia que deriva de una fuerte propaganda a favor del aborto, de la, esterilización y de los métodos anticonceptivos contrarios a la naturaleza humana, así como de otras políticas gubernamentales que consideran la limitación de la dimensión de las familias como una condición primaria para el progreso socio-económico.

La Iglesia sostiene que la dignidad humana se defenderá y que se alcanzará la justicia social cuando el mundo logre un orden social en el que las necesidades de los menos privilegiados tengan una prioridad efectiva en la distribución de los recursos de la tierra y cuando las naciones ricas y desarrolladas se comprometan seriamente en ayudar a los países subdesarrollados con formas de inversión y de comercio, y los países en vías de desarrollo puedan participar como partners en igualdad dentro de la comunidad mundial (cf. discurso Pablo VI al Secretario general de la Conferencia para la Población mundial).


 

****L'Osservatore Romano. Edición semanal en lengua española n.15 p.8.

 

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