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P. Henri de RIEDMATTEN, O.P.

Intervention à la session finale de la Conférence internationale sur l’enfance, la jeunesse et le développement national au Vietnam*

Saigon, 22 janvier 1975




1. Monsieur le Président, au moment où nous soumettons à un dernier examen critique les résultats de la Conférence, la Délégation du Saint-Siège entend porter une contribution positive à cet exercice et en même temps préciser sa position sur quelques-unes des conclusions. Nous avons été impressionnés par la très large et très active participation des diverses couches responsables de la formation et de la promotion de la jeunesse et de l’enfance du pays. Cette participation se reflète dans les rapports et les conclusions de la Conférence, elle leur confère un sain réalisme, tout en reflétant les préoccupations de ceux et celles pour qui certains secteurs touchés par nos travaux constituent l’objet d’un dévouement sans limite. A cet égard, cette Conférence aura été une source d’enrichissement et nous voyons dans le fait d’avoir provoqué ce contact direct entre responsables gouvernementaux au plus haut niveau, fonctionnaires, magistrats et enseignants, et l’immense secteur privé, un des traits les plus marquants de la Conférence et surtout un espoir pour une politique harmonieuse de la jeunesse et de l’enfance.

2. On a bien voulu citer dans le rapport du Sous-comité de la famille notre insistance que la famille soit sans cesse présente à l’élaboration des plans et des actions envisagés. Les exposés faits dans ce Sous-comité et le contenu des conclusions engagent sur une voie fondamentale. Si le principe est clair, ses applications pratiques restent à étudier et à préciser; il y faut de la persévérance et du courage. C’est un point auquel on travaille en divers lieux du globe dans des conditions que la rapide mutation des mœurs et des structures rend malaisées. La conscience, clairement apparue dans nos travaux, que négliger la famille risquerait de faire échouer l’ensemble de l’effort, doit soutenir une entreprise particulièrement conforme à la tradition de ce pays.

3. On nous a proposé lundi après-midi une Déclaration des Droits de l’Enfant vietnamien. La Délégation du Saint-Siège, sitôt qu’elle a connu le premier projet de cette Déclaration, s’est appliquée à en étudier les formules et les implications et a communiqué ses suggestions aux rédacteurs. L’une ou l’autre de celles-ci ont été retenues; nous regrettons que sur deux points le texte primitif n’ait pas été modifié. Le principe relatif à l’enfant délinquant a été légèrement amélioré, cependant il n’affirme pas expressément que le traitement de son cas du point de vue répressif et éducatif doit tenir pleinement compte de ses droits de personne humaine et de ses droits propres d’enfant. Nous regrettons également qu’aucun principe n’ait été inséré relativement au travail des mineurs dont nous savons pourtant qu’il fait l’objet de plusieurs provisions législatives en République du Viêtnam. Enfin, nous avons pris bonne note que l’expression «dès sa naissance» aux principes 1 et 2 ne rend pas exactement le texte vietnamien qui vise les conditions dans lesquelles l’enfant doit naître et n’insinue pas que les droits de l’enfant ne commencent à exister qu’à partir de sa naissance.

4, La Délégation du Saint-Siège voudrait intervenir maintenant sur les projets de recommandations relatives au «family planning». Vous n’ignorez pas qu’il s’agit d’un point sur lequel règnent de nombreuses controverses et nous vous devons de ne pas vous laisser dans l’ambiguïté sur notre position à cet égard.

Un membre de notre Délégation, comme il est dûment expliqué dans un Rapport, a présenté avec quelques détails, les raisons pour lesquelles nous étions réticents sur la façon dont le problème est introduit à cette Conférence. Les recommandations du Comité de Pédiatrie tiennent probablement compte de nos observations et en tout cas s’en rapprochent dans la troisième partie.

A propos du premier paragraphe, je ferai les observations suivantes: ce n’est pas le caractère légal ou illégal de l’avortement qui rend celui-ci acceptable ou non. La formulation choisie laisserait croire que seul l’avortement illégal est à éviter; l’avortement est toujours un mal qu’il faut éviter. Quant à la relation entre la diminution des avortements et la diffusion des moyens de «family planning», là aussi le sujet est loin d’être absolument clair. Le nombre élevé des avortements légaux et illégaux dans des nations pratiquant largement et depuis longtemps le «family planning», sans distinction de méthodes, donne beaucoup à penser.

Le terme «family planning» utilisé dans les paragraphes 2 et 3 sans aucune discrimination a pris un sens tel que, pour sa part, ma Délégation ne peut l’accepter. Notre Délégation à la Conférence de Bucarest s’en est longuement expliquée; des textes de ce genre ouvrent la porte à des actions pour le moins ambiguës quant aux motivations suscitées et aux méthodes proposées. C’est pourquoi, pas plus que nous n’avons pu alors cautionner le Plan d’Action Mondial de la Population, nous sommes hors d’état de le faire à l’endroit des diverses propositions présentes. Elles ne nous offrent pas les garanties absolument indispensables, surtout d’ordre moral, pour traiter adéquatement d’un problème souvent lancinant, mais capital pour la dignité et l’avenir de l’humanité.

Je répète ce que notre Délégué a dit en Comité: la considération globale d’une politique de population aurait eu sa place dans le programme d’une Conférence sur la jeunesse et l’enfance, mais puisqu’on ne l’avait pas inclue dans le programme, il serait regrettable d’introduire dans les conclusions des textes unilatéraux ne concernant qu’un aspect partie de pareille politique.

5. Notre Délégation est particulièrement heureuse de ce que l’on ait abouti à des textes équilibrés sur les orphelinats, champ dans lequel la charité catholique tient une telle place au Vietnam. Malgré des malentendus, un bon travail de réflexion et de confrontation a été accompli. Si les responsables des orphelinats ont à tirer des conclusions, de remarques et de critiques qui leur ont été adressés, on s’est mieux rendu compte aussi des difficultés auxquelles il leur faut faire face pour répondre à des besoins dont l’appel et l’urgence ne sauraient pourtant être écartés.

Il reste pour terminer à souligner un élément capital pour le succès de la future politique de jeunesse et d’enfance que cette Conférence aura initiée pour le plus grand bien de la République du Vietnam. La jeunesse et l’enfance ont été, au cours de ces journées, au centre de nos préoccupations. Si l’ensemble des recommandations élaborées ici passe dans les faits, les jeunes auront sûrement motif de se féliciter de ce que nous nous soyons réunis ces deux semaines. Mais un point reste auquel nous n’avons peut-être pas assez prêté attention: si l’enfant en bas âge est avant tout un objet de soins et de protection, si l’enfant a une vocation faite en grande partie de réceptivité, au fur et à mesure qu’il grandit, sa responsabilité s’éveille et s’élargit. Chaque éducateur le sait: on n’élève pas l’enfant qui ne veut pas se prendre en charge lui-même. L’auto-responsabilité de l’enfant et du jeune dans l’œuvre de sa formation va ainsi en croissant tant à l’endroit de sa propre vie que de celle de ses semblables. Il n’y a pas, en conséquence, de politique de jeunesse et d’enfance sans une participation active adéquate et proportionnée des jeunes eux-mêmes dans l’entreprise. Nous suggérons qu’au moment de passer à l’établissement définitif de la politique et de la planification pour la jeunesse et l’enfance, bon compte soit tenu de ces remarques. Trop de plans pour la jeunesse élaborés avec une grande bonne volonté et souvent un engagement considérable de ressources ont échoué, faute d’y avoir convié la jeunesse, au plan international et au plan national, pour que nous ne tirions pas la leçon de ces échecs. Nous le disons dans le souci de sincère collaboration pour le bien du peuple vietnamien et de sa jeunesse qui nous a animés tout au cours de ces assises.


*L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n°9 p.5.

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P. Henri de RIEDMATTEN, O.P.

Intervention à la session finale de la Conférence internationale sur l’enfance, la jeunesse et le développement national au Vietnam**

Saigon, 22 janvier 1975




Mr. President,

At the moment when we are submitting the results of the Conference to a last critical examination, the Delegation of the Holy See intends to make a positive contribution to this examination and at the same time to clarify its position on some of the conclusions. We have been impressed by the very wide and very active participation of those responsible, at the various levels, for the formation and promotion of the young people and children in the country. This participation is reflected in the reports and conclusions of the Conference and it confers on them a healthy realism, while reflecting the anxieties of those men and women for whom certain sectors touched upon by our work are the object of unlimited dedication. In this connection, this Conference will have been a source of enrichment and we see in the fact of having brought about this direct contact between government officials at the highest level, civil servants, magistrates and teachers, and the immense private sector, one of the most significant features of the Conference, and above all a hope for a harmonious policy for young people and children.

2. Our insistence that the family should always be kept in mind in the drawing up of the plans and actions envisaged, has kindly been mentioned in the report of the Sub-Committee for the family. If the principle is clear, its practical applications have still to be studied and clarified; perseverance and courage are necessary. Work is going on at various places in the world on this point, under conditions made difficult by the rapid changes in morals and structures. The awareness, which has clearly appeared in our work, that to neglect the family, threatens to cause the failure of our whole joint effort, must sustain an enterprise which is particularly in conformity with the tradition of this country.

On Monday afternoon a Declaration of the Rights of the Vietnamese Child
was proposed to us. As soon as the Delegation of the Holy See became acquainted with the first draft of this Declaration, it made a careful study of its formulas and implications and communicated its suggestions to the persons who had drawn it up. Some of these suggestions have been accepted. We regret that the original text was not modified on two points. The principle concerning the juvenile delinquent has been slightly improved, but it does not expressly affirm that the treatment of his case from the repressive and educative point of view must fully take into account his rights as a human person and his specific rights as a child. We also regret, that no principle has been included regarding the work of minors, though we know the latter is dealt with in several legislative provisions in the Republic of Vietnam. Finally, we have taken note that the expression «from his birth» in points 1 and 2 does not render exactly the Vietnamese text, which envisages the conditions in which, the child must be born and does not insinuate that the child’s rights begin to exist only after birth.

4 The Delegation of the Holy See would like to intervene now on the drafted recommendations for family planning. You are aware that it is a point about which there are numerous controversies and we owe it to ourselves to make our position in the connection perfectly clear to you.

A member of our Delegation, as is duly explained in a Report, has presented in some detail the reasons for our reserves with regard to the way in which the problem is introduced at this Conference. The recommendations of the Pediatrics Committee probably take our observations into account and in any case they are very close to them in the third part.

In connection with the first paragraph, I will make the following remarks: it is not the legal or illegal character of abortion that makes it acceptable or not. The formulation chosen makes it appear that only illegal abortion is to be avoided: abortion is always an evil which must be avoided. As for the relationship between the diminution of abortions and diffusion of the means of family planning, there, too, the subject is far from being absolutely clear. The high number of legal and illegal abortions in nations that have long practised family planning on a wide scale, without any distinction of methods, gives us much food for thought.

The term «family planning» used in paragraphs 2 and 3 without any discrimination has taken on a meaning such as my Delegation, on its side, cannot accept. At the Bucharest Conference our Delegation explained this at length. Texts of this kind open up the way to actions that are at least ambiguous as regards the motivations aroused and the methods proposed. That is why we were unable to subscribe to the World Population Plan of Action and are now unable to approve the various proposals made here. They do not offer us the guarantees that are absolutely indispensable, especially on the moral plane, to deal adequately with a problem that is often painful, but of vital importance for the dignity and future of mankind.

I repeat what our Delegate said before the Committee: the overall, consideration of a population policy would have had its place on the programme of a Conference on Youth and Childhood, but since it was not included in the programme, it would be regrettable to introduce in the conclusions one-sided texts concerning only a partial aspect of this policy

5. Our Delegation is particularly happy that balanced texts have been reached regarding orphanages, a field in which Catholic charity has such an important place in Vietnam. In spite of some misunderstandings, a good work of reflection and comparison has been carried out. Those in charge of the orphanage have to draw conclusions from the remarks and criticisms made. But it has also been driven home to people what difficulties they must meet in order to cope with needs the urgency of which cannot be ignored.

6 In conclusion, stress should be laid on an element of essential importance for the success of the future policy for youth and childhood that this Conference will have initiated for the benefit of the Republic of Vietnam. In the course of these days, youth and childhood have been at the centre of our concern. If all the recommendations worked out here are put into practice, the young will certainly have a reason to be satisfied that we met for these two weeks. But a point remains to which we have not, perhaps, given enough attention: if the infant is above all an object of care and protection, if the child has a vocation made up mainly of receptivity, as he grows up, his responsibility awakens and extends. Every educator knows that it is not possible to educate a child who is not willing to assume responsibility for himself. Thus the self-responsibility at the child and the young person in the work of his formation increases continually, both as regards his own life and the lives of his companions. Consequently there is no policy for youth and childhood without an adequate and proportionate active participation of the young people themselves in the enterprise. We suggest that these remarks should be taken into account when establishing definitively the policy and planning for youth and childhood .Too many plans for youth drawn up with great goodwill and often a considerable outlay have failed because the young people were not drawn in, on the international and national plane. Let us therefore take a lesson from these failures. We say this in the spirit of sincere collaboration for the welfare of the Vietnamese people and its youth which has animated us throughout these meetings.


**L'Osservatore Romano. Weekly Edition in English n. 10 p.10, 11.

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INTERVENTO DELLA SANTA SEDE ALLA SESSIONE FINALE DELLA
CONFERENZA INTERNAZIONALE SULL'INFANZIA, LA GIOVENTÙ
E LO SVILUPPO NAZIONALE IN VIETNAM

INTERVENTO DI P. HENRI de RIEDMATTEN, O.P.***

Saigon, 22 gennaio 1975




I. Signor Presidente, nel momento in cui sottoponiamo a un ultimo esame i risultati della Conferenza, la Delegazione della Santa Sede intende contribuire positivamente a tali risultati e nello stesso tempo precisare la propria posizione su alcune conclusioni. Siamo stati impressionati dalla larga e attiva partecipazione dei diversi responsabili della formazione e promozione della gioventù e dell’infanzia del Paese. Questa partecipazione si riflette nel rapporti e nelle conclusioni della Conferenza, conferendo loro un sano realismo, pur riflettendo le preoccupazioni di coloro per i quali taluni settori toccati dai nostri lavori costituiscono l’oggetto di una dedizione totale. A questo proposito, questa Conferenza si dimostrerà una possibilità di arricchimento: noi vediamo nel fatto di aver provocato questo contatto diretto tra responsabili governativi al più alto livello, funzionari, magistrati ed insegnanti, e l’immenso settore privato, uno dei tratti più significativi della Conferenza e soprattutto una speranza per una positiva politica per la gioventù e per l’infanzia.

2. Si è voluto citare nel rapporto del Sottocomitato per la famiglia, la nostra insistenza affinché essa sia sempre presente a chi elabora i piani e i programmi previsti. Gli esposti presentati in questa Sottocommissione e il contenuto delle conclusioni impegnano in un programma fondamentale. Se il principio è chiaro, rimangono da studiare e da precisare le sue applicazioni pratiche; ci vogliono perseveranza e coraggio. E’ un punto al quale si lavora in diversi luoghi del mondo in condizioni che la rapida evoluzione dei costumi e delle strutture rende difficili. La coscienza – chiaramente apparsa nel nostro lavoro – che trascurare la famiglia rischierebbe di far fallire i nostri sforzi congiunti, deve portare avanti un’impresa particolarmente conforme alle esigenze di questo Paese.

3. Ci è stata proposta, lunedì pomeriggio, una «Dichiarazione dei diritti del bambino vietnamita». La Delegazione della Santa Sede, da quando ha conosciuto il primo progetto di questa dichiarazione, ha lavorato a studiarne le formule e le implicazioni, comunicando i suoi suggerimenti ai redattori. Alcuni di essi sono stati accettati; ma ci dispiace che su due punti il testo originale non sia stato modificato. Il principio relativo alla delinquenza minorile è stato leggermente migliorato: tuttavia non viene ancora affermato espressamente che trattare il caso del bambino caratteriale da un punto di vista repressivo ed educativo deve tener pienamente conto del suoi diritti di persona umana, e dei suoi diritti specifici di bambino. Deploriamo allo stesso modo che non sia stato inserito nessun principio relativo al lavoro minorile, che è stato invece preso in considerazione in parecchie norme legislative nella Repubblica del Vietnam. Infine, abbiamo preso atto che l’espressione «dalla sua nascita» ai punti 1 e 2 non rende esattamente il testo vietnamita che contempla anche la condizioni nelle quali il bambino deve nascere, e non insinua che i diritti del bambino comincino soltanto alla sua nascita.

4. La Delegazione della Santa Sede vorrebbe ora intervenire sui progetti di raccomandazioni relativi al «family planning». Nessuno ignora trattarsi di un punto sul quale esistono ancora controversie; ed è nostro dovere verso di voi non lasciarvi nell’ambiguità circa la nostra posizione a tale proposito. Un membro della nostra Delegazione, come viene spiegato in un rapporto, ha presentato con alcuni dettagli i motivi per i quali non eravamo del tutto d’accordo con la maniera di impostare il problema in questa Conferenza. Le raccomandazioni del Comitato di Pediatria tengono probabilmente conto delle nostre osservazioni, e comunque vi si avvicinano nella terza parte.

A proposito del primo paragrafo, ecco le mie riserve: non è il carattere legale o illegale dell’aborto a renderlo accettabile o no. La formulazione adottata lascerebbe credere che solo l’aborto clandestino vada evitato; ma l’aborto è sempre un male da respingere. Quanto alla relazione contro la diminuzione degli aborti e la diffusione dei mezzi per la pianificazione familiare, anche in questa caso il testo è lontano dall’essere del tutto chiaro. L’elevato numero di aborti, legali o illegali, nei Paesi in cui è in atto da tempo il controllo delle nascite, senza distinzione di metodi, lascia parecchio da pensare.

Il termine «family planning» utilizzato nei paragrafi 2 e 3 senza alcuna discriminazione, è venuto ad assumere un significato tale che, da parte sua, la mia Delegazione non può accettare. La nostra Delegazione alla Conferenza di Bucarest lo ha lungamente spiegato: testi di questo genere aprono la porta ad azioni per lo meno ambigue circa le motivazioni richiamate ed i metodi proposti. E’ per questo motivo che, come non abbiamo potuto allora sottoscrivere il Piano d’Azione Mondiale per la Popolazione, noi non lo possiamo ugualmente fare per le diverse proposte presentate. Queste Proposte non offrono le garanzie assolutamente indispensabili, soprattutto di ordine morale, necessarie per trattare adeguatamente un problema spesso lancinante, ma capitale per la dignità e l’avvenire dell’umanità.

Ripeto quanto il nostro Delegato ha detto nel Comitato: la considerazione globale di una politica demografica avrebbe avuto il suo posto nei programmi di una Conferenza sulla gioventù e sulla infanzia, ma dal momento che non è stata inclusa nel programma, non sarebbe auspicabile introdurre nelle conclusioni testi unilaterali che riguardano un aspetto parziale di questa politica.

55. La nostra Delegazione è particolarmente soddisfatta dell’essere giunti a testi equilibrati sugli orfanotrofi, campo nel quale la carità cattolica svolge in Vietnam un ruolo così significativo. Malgrado alcuni malintesi, è stato fatto un buon lavoro di riflessione e di confronto. Se i responsabili degli orfanotrofi devono trarre conclusioni dalle osservazioni e dalle critiche che sono state loro mosse, ci si è ugualmente resi conto delle difficoltà alle quali devono far fronte per rispondere a bisogni di cui non è possibile ignorare l'urgenza.

6. Per concludere, resta da sottolineare un elemento capitale per il successo della futura politica per la gioventù e per la infanzia alla quale questa Conferenza darà l’avvio nell’interesse della Repubblica del Vietnam. I giovani e i bambini sono stati, in questi giorni, al centro delle nostre preoccupazioni. Se l’insieme delle raccomandazioni elaborate in questa sede sarà tradotto nei fatti, i giovani avranno sicuramente un motivo per rallegrarsi del nostro esserci riuniti qui due settimane. Rimane però un punto al quale forse non abbiamo prestato sufficiente attenzione: se il bambino, in tenera età, è soprattutto un essere che necessita di cure e di protezione, se la sua vocazione è in gran parte determinata dalla sua recettività, man mano ed a misura che egli cresce, la sua responsabilità si risveglia e si allarga. Ogni educatore sa che non è possibile educare il bambino che non vuole lui stesso educarsi. L’utoresponsabilità del bambino e del giovane nella propria formazione va in questo modo aumentando, sia nei confronti della sua stessa vita che di quella del suoi simili. Non c’è, di conseguenza, una politica per la gioventù e per l’infanzia senza una partecipazione attiva, adeguata e proporzionata, dei giovani stessi all’impresa. Suggeriamo di tener conto di quest’osservazione, al momento di passare all’attuazione della politica e della pianificazione. Troppi piani per la gioventù, elaborati con grande buona volontà e spesso con un impegno notevole di risorse, sono falliti per non avervi coinvolto i giovani, a livello nazionale e internazionale: sappiamo dunque trarre una lezione da questi fallimenti. Lo diciamo con lo spirito di una sincera collaborazione per il bene del popolo vietnamita e della sua gioventù, spirito che ci ha animati nel corso di queste assemblee.

 


***L'Osservatore Romano 17-18.2.1975 p.6.

 

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