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ADRESSE D'HOMMAGE DU DOYEN
DU CORPS DIPLOMATIQUE PRÈS LE SAINT-SIÈGE,
S.E.MR. LUIS AMADO BLANCO,
AMBASSADEUR DE CUBA,
À S.E. LE CARDINAL JEAN VILLOT, NOUVEAU SECRÉTAIRE D'ETAT*

9 mai 1969



Eminence Révérendissime,
 
Dans ce perpétuel tourbillon qu’est la vie, dans ce mystérieux procès de l’Histoire dans lequel nous sommes tous participants, voici que se termine l’étape du très Illustre Cardinal Cicognani comme Secrétaire d’Etat, et que commence celle de Votre Eminence à qui, avec tant de plaisir et extrême complaisance, salue à présent la totalité du Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège par l’intermédiaire de son Doyen.

Votre sévère et intelligente carrière personnelle, Vos exceptionnelles interventions dans les inoubliables tâches du Concile Vatican II, accréditent d’avance Votre Éminence comme un fidèle interprète de Sa Sainteté Paul VI qui suit de si près les signes des temps nouveaux. Les ouailles du monde s’accroissent dans toutes les directions avec ses crépitantes angoisses, et agonies, et par conséquent les pasteurs doivent se multiplier ainsi que le sens pastoral de leurs régences et la guide amoureuse et fraternelle de leurs enseignements et réalisations.

Dans ce sage chemin de compréhension, de paix et confraternité entre les hommes et les peuples, le labeur de Votre Eminence comme nouveau Secrétaire d’Etat possède des expériences si riches et vigoureuses qu’il n’est pas nécessaire de signaler. Elles sont, parmi nous mot à mot, geste par geste. Elles vont aussi loin que nos espérances, raison suprême pour laquelle Votre Eminence peut compter d’avance sur notre loyale et respectueuses collaboration diplomatique, personnelle et individuelle.

Cardinal Jean Villot: Avec une sincère et profonde ferveur nous Vous souhaitons la plus chaleureuse bienvenue à l’occasion du très haut poste auquel Vous a élevé Sa Sainteté dans la circonstance mémorable du dernier Consistoire convaincus que les Encycliques Pacem in terris et Populorum Progressio guideront vos futurs travaux pour le bien de l’humanité et de l’Eglise di Christ.


*L’Osservatore Romano, 10.5.1969 p.2.

L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n°20 p.6.

 

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