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  ADRESSE D'HOMMAGE DU DOYEN
DU CORPS DIPLOMATIQUE
PRÈS LE SAINT-SIÈGE,
 
S.E. Mr. LUIS VALLADARES Y AYCINENA,
AMBASSADEUR DU GUATEMALA*

Vendredi 12 janvier 1979

 

Très Saint Père,

Trois mois ne se sont pas encore écoulés depuis notre rencontre ici dans cette même historique et très belle Salle pour Vous féliciter pour Votre élection et pour son choix illuminé, félicitations – si méritées – que nous adressâmes également au Sacré Collège des Cardinaux. Cela a marqué une indéniable vérité, que l’énorme enthousiasme général soulignant et accueillant cette nomination, à en juger par les applaudissements et les acclamations de milliers de personnes remplissant la Place Saint-Pierre, dans cette inoubliable soirée du 16 Octobre, Mois du Saint Rosaire, que les innombrables messages suivants venus de tous les horizons du monde, que les appréciations parues dans de si nombreux pays, et les différentes autres manifestations de sympathie...

Sympathie, solidarité, adhésion? Combien tout ceci est vrai, Sainteté, car plus tard, le 22 Octobre, alors que, par une Messe Solennelle, Vous avez inauguré Votre Pontificat, à part la gigantesque multitude qui comblait la Place Saint-Pierre et une grande partie de la Via della Conciliazione, sur l’ample parvis figuraient, outre le Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège au grand complet, dix Chefs d’Etat, cent six Délégations d’Etats, treize d’Organisations Internationales et Intergouvernementales, vingt-et-une d’autres Eglises, des Communions et Fédérations Chrétiennes, outre encore deux Délégations d’Organisations Juives.

Nous le répétons, sympathie, solidarité, adhésion? Assurément, Très Saint-Père, confirmation de la valeur, du poids du Saint-Siège dans le monde, ainsi que le respect et l’admiration portés à Votre Sainteté. Respect et admiration qui, depuis lors à ce jour, ont grandi, s’y ajoutant – avec toute leur importance – l’amour et la vénération.

Comment n’en pourrait-il être ainsi, Saint-Père, alors que, en ce trimestre encore inachevé, l’on Vous a vu et l’on Vous a écouté Vous prodiguer, chaque semaine, dans les Audience en la Basilique Vaticane et dans la Grande Salle de Nervi, actuellement Salle Paul VI, ainsi dénommée par décision personnelle de Qui s’appelant Jean-Paul II perpétue la mémoire de Jean-Paul Ier, Paul VI et Jean XXIII? Comment n’irait-il pas droit aux cœurs, Celui qui visite des cliniques et des hôpitaux, portant son réconfort aux malades, et où qu’ils soient, caresse les enfants, et pour grands et petits, réserve toujours à son passage une parole d’affection ou un sourire?

Combien également ne pourrait manquer de contribuer à l’amour envers Vous le fait que de suite Vous ayez poursuivi les enseignements de catéchèse de Jean-Paul Ier, dont le météorique pontificat ne Lui a permis que l’enseignement des trois vertus théologales, Foi, Espérance et Charité? Vous avez continué avec celles cardinales de Prudence, Justice, Tempérance et Force, en les exerçant aussi bien avec simplicité qu’avec profondeur. Et les Messages à l’Eglise et au monde, à l’Organisation des Nations Unies, à Rome et au monde entier, à l’occasion de Noël, et celui pour la célébration de la «journée de la Paix universellement reçu et accueilli avec le consentement des peuples et des gouvernements, convaincus que «Pour obtenir la paix, éduquer à la paix»? Et que dire ou ne point dire des prestigieuses dix homélies, des quarante-sept splendides discours, allocutions des dimanches et jours de fête en nombre de quinze, chacune empreinte de grande signification, comme également intéressantes et très significatives les autres allocutions prononcées en diverses circonstances de temps et lieu.

Il serait interminable, Saint-Père, de continuer avec l’aperçu de Vos autres activités qui contribuent à gonfler et faire monter vers Votre Sainteté, cette houle d’amour, d’admiration, de vénération, dans et hors de l’Eglise. Aussi, sommes-nous anxieux de Vous écouter.

Je m’interromps donc, et au nom et en représentation de tous et de chacun de nous qui faisons partie du Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège, en ma qualité de Doyen et en mon nom, nous Vous présentons nos vœux respectueux de Nouvel An, en Vous souhaitant un long et fécond pontificat pour le bien de la chrétienté et de l’humanité entière. De plus, en exprimant ces souhaits, il importe de souligner que nous interprétons fidèlement les nobles sentiments des gouvernements et des peuples qu’avec grand honneur nous représentons.

Finalement, Très Saint-Père, d’ores et déjà nous Vous souhaitons un heureux voyage au Mexique, d’heureuses journées à l’aller, pendant Votre séjour, et au retour. De même, nous formons nos vœux les meilleurs pour que la Troisième Conférence Episcopale Latino-américaine qui va se dérouler dans la Ville de Puebla, donne de nombreux et bons fruits au légitime bénéfice des populations du Continent de l’espérance et, par extension, au bénéfice des autre populations du monde, vu, qu’au monde, nous sommes tous frères».


*L’Osservatore Romano, 13.1.1979, p.2.

Insegnamenti di Giovanni Paolo II, vol.II p.51-52.

L’Attività della Santa Sede 1979, p.20-21.

 

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