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INTERVENTION DU CARDINAL PIETRO PAROLIN
À LA CONFÉRENCE MONDIALE SUR LES MIGRATIONS

[Marrakech, 10-11 décembre 2018]
 

Cérémonie de commémoration du 70e anniversiare de la Déclaration universelle des droits de  l'homme

Dignité et respect pour les migrants

Excellences et éminents hôtes,

Le Saint-Siège est heureux de participer à cette commémoration du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, dont le préambule nous rappelle que «la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde» (Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948, Préambule).

Le Global Compact affirme que la migration ne doit jamais être un acte de désespoir. Dans de nombreux pays d’origine, toutefois, les personnes se sentent contraintes à fuir à cause de conflits, de la violence, de la dégradation de l’environnement, de violations des droits humains, ou en raison de l’incapacité d’assurer une vie digne à leur famille. Nous devons faire notre possible pour garantir que les personnes puissent rester dans leur pays d’origine, en édifiant des sociétés plus inclusives, durables et justes, en réduisant les situations adverses et les facteurs structurels qui nient aux personnes leurs droits humains fondamentaux et les contraignent à partir.

Dans les pays de transition et de destination, chaque personne a le droit d’être traitée avec dignité et respect et de pouvoir accéder aux services sociaux de base. De façon analogue, lorsque les Etats décident que les personnes doivent être renvoyées, cela devrait être fait dans le plein respect du principe de non-refoulement et du droit à la vie et à l’unité de la famille. Ce sont là des garanties également pour le bien commun de la société et de tous ses membres.

Chers amis, comme le Pape François nous l’a récemment rappelé, «le juste rappel des droits de tout être humain doit tenir compte du fait que chacun fait partie d’un corps plus grand. Nos sociétés aussi, comme tout corps humain, jouissent d’une bonne santé si chaque membre accomplit sa tâche, conscient que celle-ci est au service du bien commun» (Pape François, Discours aux membres du corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège à l’occasion de la présentation des vœux pour la nouvelle année, 8 janvier 2018). Que cela continue d’être notre contribution, tandis que nous renouvelons aujourd’hui notre engagement en vue de la réalisation des idéaux énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Merci.