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 ACADÉMIE  PONTIFICALE POUR  LA  VIE 

 DÉCLARATION
SUR LA PRODUCTION ET LÂ’USAGE
SCIENTIFIQUE ET THÉRAPEUTIQUE
DES CELLULES SOUCHES EMBRYONNAIRES HUMAINES 

 

La finalité du présent document est dÂ’apporter une contribution au débat qui se développe et ne cesse de sÂ’amplifier dans la littérature scientifique et éthique, comme dans lÂ’opinion publique, sur la production et lÂ’utilisation des cellules souches embryonnaires. Par conséquent, en raison de lÂ’importance croissante que prend le débat sur leurs limites et leur licéité, une réflexion sÂ’impose pour mettre en évidence leurs implications éthiques.

Dans une première partie, on exposera très brièvement les données les plus récentes de la science sur les cellules souches, et les données de la biotechnologie sur leur production et leur utilisation. Dans une seconde partie, on attirera lÂ’attention sur les problèmes éthiques les plus importants que soulèvent ces nouvelles découvertes et leurs applications. 

Aspects scientifiques 

LÂ’expression “cellule souche” a pour définition communément acceptée - même si quelques aspects demandent encore un plus grand approfondissement - dÂ’être une cellule qui a deux caractéristiques: 1) la capacité dÂ’auto-renouvellement illimité, cÂ’est-à-dire de se reproduire longtemps sans se différencier; 2) la capacité de donner naissance à des cellules progénitrices de transition, avec une capacité limitée de prolifération, cellules dont proviennent des populations de cellules hautement différenciées (nerveuses, musculaires, hématiques, etc.). Depuis trente ans environ, ces cellules ont constitué un vaste domaine de recherches, soit dans des tissus adultes [i], soit dans des tissus embryonnaires et dans des cultures in vitro de cellules souches embryonnaires dÂ’animaux dÂ’expérimentation[ii]. Mais lÂ’attention publique pour ces cellules a été récemment attirée par le franchissement dÂ’un nouveau pas : la production de cellules souches embryonnaires humaines

Les cellules souches embryonnaires humaines

La préparation de cellules souches embryonnaires humaines (ES, ESc, Embryo Stem cells) implique aujourdÂ’hui[iii]: 1) la production dÂ’embryons humains et/ou lÂ’utilisation des embryons surnuméraires provenant de la fécondation in vitro ou de la cryoconservation; 2) leur développement jusquÂ’au stade de blastocyste initial; 3) le prélèvement des cellules de lÂ’embryoblaste ou masse cellulaire interne (ICM) - opération qui nécessite la destruction de lÂ’embryon; 4) la mise en culture de ces cellules sur une couche nourricière de fibroblastes embryonnaires irradiés de rats en terrain adapté, où elles se multiplient et sÂ’associent jusquÂ’à former des colonies; 5) mises en culture répétées des cellules des colonies obtenues, qui conduisent à la formation de lignées de cellules capables de se multiplier indéfiniment, tout en conservant les caractéristiques de cellules souches (ES) pendant des mois et des années.

Cependant, elles ne constituent que le point de départ pour la préparation des lignées de cellules différenciées, à savoir des cellules qui possèdent les caractéristiques propres aux différents tissus (musculaires, nerveux, épithéliales, hématiques, germinaux, etc.). Les méthodes pour les obtenir sont encore à lÂ’étude[iv]; mais lÂ’inoculation dÂ’ES humaines chez les animaux dÂ’expérimentation (rat), ou leur culture in vitro en terrain conditionné jusquÂ’à leur association, ont démontré quÂ’elles sont capables de donner naissance à des cellules différenciées qui dériveraient, dans le développement normal, de trois petits follicules embryonnaires différents : endoderme (épithélium intestinal), mésoderme (cartilage, os, muscle lisse et strié) et exoderme (épithélium neural, épithélium squameux)[v].

Ces résultats ont ébranlé le monde scientifique autant que biotechnologique - en particulier médical et pharmacologique - de même que le monde commercial et médiatique: grandes apparaissaient les espérances laissant envisager que les applications qui pourraient en résulter ouvriraient des chemins nouveaux et plus sûrs pour la thérapie de maladies graves, chemins que lÂ’on est en train de rechercher déjà depuis des années[vi]. Mais cÂ’est surtout le monde politique qui fut ébranlé[vii]. Aux États-Unis en particulier, face au Congrès, qui depuis des années déjà refusait de soutenir avec des fonds fédéraux des recherches dans lesquelles seraient détruits des embryons humains, les réponses furent entre autres: les fortes pressions du NIH (National Institutes of Health) afin dÂ’obtenir des fonds au moins en vue de lÂ’utilisation des cellules souches produites par des groupes privés; et les recommandations de la part du NBAC (National Bioethics Advisory Committee), institué par le Gouvernement fédéral pour lÂ’étude du problème, afin que soient octroyés des fonds publics non seulement pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires, mais aussi pour leur production ; plus encore on insiste pour que soit définitivement annulé lÂ’avis en vigueur qui fait office de loi sur lÂ’usage des fonds fédéraux pour la recherche sur les embryons humains.

Vont également dans le même sens la Grande-Bretagne, le Japon et lÂ’Australie.  

Le clonage thérapeutique

Il était apparu évident que lÂ’usage thérapeutique des ES, comme telles, comportait des risques notables, puisquÂ’elles étaient cancérigènes, comme on lÂ’avait constaté dans lÂ’expérimentation sur le rat. Il aurait donc été nécessaire de préparer des lignées spéciales de cellules différenciées en fonction des besoins ; et il ne semblait pas possible de les obtenir dans un court laps de temps. En réalité, même si on avait réussi, il aurait été bien difficile dÂ’être certain de lÂ’absence totale de cellules souches dans ce qui est inoculé ou dans lÂ’implant thérapeutique, avec les risques qui sÂ’y rattachent; et, de plus, on aurait dû recourir à des traitements ultérieurs pour surmonter lÂ’incompatibilité immunologique. Pour ces raisons, on proposa trois chemins de “clonage thérapeutique”[viii], qui puissent préparer des cellules souches embryonnaires humaines pluripotentes avec un patrimoine génétique bien défini, cellules auxquelles on ferait emprunter ensuite la différenciation désirée.

1.  Transfert du noyau dÂ’une cellule dÂ’un sujet donné dans un oocyte humain énucléé, suivi dÂ’un développement embryonnaire jusquÂ’au stade de blastocyste et de lÂ’utilisation des cellules de la masse cellulaire interne (ICM), en vue dÂ’obtenir les ES et, à partir dÂ’elles, les cellules différenciées souhaitées.

2. Transfert du noyau dÂ’une cellule dÂ’un sujet donné vers un oocyte dÂ’un autre animal. Un éventuel succès devrait conduire - comme on le suppose - au développement dÂ’un embryon humain, quÂ’on pourrait utiliser comme dans le cas précédent.

3. Reprogrammation du noyau dÂ’une cellule dÂ’un sujet donné en fusionnant le cytoplasme des ES avec le karyoplaste dÂ’une cellule somatique, obtenant ainsi un “cybride” : une telle possibilité est encore à lÂ’étude. De toute façon, même cette voie semblerait exiger une préparation préalable des ES dÂ’embryons humains.

Au stade actuel, la recherche scientifique sÂ’oriente de préférence vers la première voie, mais il est clair que, du point de vue moral, comme nous le verrons, les trois solutions envisagées sont inacceptables. 

Les cellules souches adultes

À partir des études sur les cellules souches de lÂ’adulte (ASC - Adult Stem Cells), réalisées durant une trentaine dÂ’années, il était apparu clairement que, dans de nombreux tissus adultes, sont présentes des cellules souches, capables de ne donner naissance quÂ’à des cellules propres à un tissu donné. On ne pensait donc pas à la possibilité de leur reprogrammation. En revanche, au cours de ces dernières années[ix], on découvrit aussi dans différents tissus humains des cellules souches pluripotentes - dans la moelle osseuse (HSCs), dans le cerveau (NSCs), dans le mésenchyme (MSCs) de divers organes et dans le sang du cordon ombilical (P/CB, placental/Cord blood) - capables alors de donner naissance à plusieurs types de cellules, en majorité hématiques, musculaires et nerveuses. On a vu comment les reconnaître, comment les sélectionner, comment les stimuler dans leur développement et comment les conduire à former différents types de cellules matures au moyen de facteurs de croissance et de protéines régulatrices. Un chemin notable a même déjà été parcouru dans le domaine expérimental, mettant également en application les méthodes les plus avancées dÂ’ingénierie génétique et de biologie moléculaire par lÂ’analyse du programme génétique qui agit dans les cellules souches[x], et par la transduction de gènes désirés dans des cellules souches ou progénitrices qui, implantées, sont capables de restituer leurs fonctions spécifiques à des tissus endommagés[xi]. Il suffit de souligner, sur la base de quelques travaux cités en note, que, chez lÂ’homme, les cellules souches de la moelle osseuse, à partir desquelles se forment toutes les lignées de cellules hématiques, ont comme marqueur de reconnaissance la molécule CD34 et que, purifiées, elles sont capables de reconstituer lÂ’intégralité de la population de cellules hématiques chez les patients qui reçoivent des doses ablatives de radiations et de chimiothérapie, et cela à une vitesse proportionnelle à la quantité utilisée de cellules. Plus encore, on a déjà des indices sur la manière dÂ’orienter le développement des cellules souches nerveuses (NSCs) en utilisant différentes protéines - parmi lesquelles la neuroréguline et la protéine 2 osteomorphogène (BMP2, Bone Morphogenetic Protein 2) -, qui sont capables de conduire les NSCs à devenir des neurones ou des cellules gliales (cellules neuronales de soutien, productrices de myéline) ou encore du muscle lisse. 

La satisfaction, malgré tout prudente, avec laquelle se concluent beaucoup des travaux cités est un indice des grandes promesses que les “cellules souches adultes” permettent dÂ’entrevoir pour une thérapie efficace de nombreuses pathologies. Ainsi, D. J. Watt et G. E. Jones affirment : “Les cellules souches musculaires, de la lignée myoblastique embryonnaire ou adulte, peuvent devenir des cellules de plus grand intérêt pour des tissus différents du tissu dÂ’origine, et être la clé de thérapies futures, même pour des maladies autres que des maladies dÂ’origine myogène” (p. 93); J. A. Nolta et D. B. Kohn soulignent : “Les progrès dans lÂ’utilisation de la transduction génique dans les cellules souches hématopoïétiques ont conduit à lancer des expérimentations cliniques. Les informations que lÂ’on en obtiendra guideront les développements futurs. En définitive, la thérapie génique pourra permettre de traiter des maladies génétiques et acquises sans rencontrer les complications dues aux transplantations de cellules allogènes” (p. 460) ; et D. L. Clarke et J. Frisén confirmaient : “Ces études suggèrent que les cellules souches dans les différents tissus adultes peuvent être beaucoup plus proches, malgré ce que lÂ’on pensait jusque-là, des cellules embryonnaires humaines, jusquÂ’à avoir dans certains cas un répertoire très semblable” et “ elles démontrent que des cellules nerveuses adultes ont une large capacité de développement et sont potentiellement aptes à être utilisées pour produire une variété de sortes de cellules pour des transplantations en cas de maladies diverses”.

Tous ces progrès et les résultats déjà obtenus en ce qui concerne les cellules souches de lÂ’adulte (ASC) laissent donc entrevoir non seulement leur grande plasticité, mais aussi leur grande capacité dÂ’utilisations, vraisemblablement pas différente de celle des cellules souches embryonnaires (ES), étant donné que la plasticité dépend en grande partie dÂ’un contrôle génétique, qui pourrait être reprogrammé.

Évidemment, il nÂ’est pas encore possible de comparer les résultats thérapeutiques obtenus ou ceux qui peuvent lÂ’être en utilisant les cellules souches embryonnaires et les cellules souches adultes. En ce qui concerne ces dernières, des expérimentations cliniques[xii]  sont déjà en cours dans différents laboratoires pharmaceutiques; elles laissent entrevoir de bons succès et offrent des espoirs sérieux dans un avenir relativement proche. En ce qui concerne les premières, même si différentes approches expérimentales donnent des éléments positifs[xiii], leur application dans le domaine clinique - en raison des graves problèmes éthiques et légaux qui y sont liés - demande une nouvelle et sérieuse prise en considération et un grand sens de la responsabilité face à la dignité de tout être humain. 

Problèmes éthiques 

Étant donné la nature du document, on formulera brièvement les problèmes éthiques essentiels posés par ces nouvelles technologies, indiquant la réponse qui se dégage dÂ’une prise en considération attentive du sujet humain depuis le moment de sa conception; cette prise en considération est à la base de la position affirmée et proposée par le Magistère de lÂ’Église.

Le premier problème éthique, fondamental, peut être ainsi formulé: “Est-il moralement licite de produire et/ou dÂ’utiliser des embryons humains vivants pour la préparation dÂ’ES?"

La réponse est négative, pour les raisons suivantes:

1. Sur la base dÂ’une analyse biologique complète, lÂ’embryon humain vivant est - à partir de la fusion des gamètes - un sujet humain avec une identité bien définie, qui, dès ce moment-là, commence son propre développement de façon coordonnée, continue et graduelle, de sorte quÂ’il ne pourra être considéré, à aucun stade ultérieur, comme un simple amas de cellules[xiv].

2. Il sÂ’ensuit que, comme “individu humain”, il a droit à sa vie propre ; cÂ’est pourquoi toute intervention qui nÂ’est pas en faveur de lÂ’embryon lui-même constitue un acte qui lèse ce droit. La théologie morale a depuis toujours enseigné que, dans le cas du “ius certum tertii”, le système du probabilisme nÂ’est pas applicable[xv].

3. Par conséquent, lÂ’ablation de la masse cellulaire interne (ICM) du blastocyste, qui altère de façon grave et irréparable lÂ’embryon humain, en arrêtant son développement, est un acte gravement immoral et donc gravement illicite.

4. Aucune fin considérée comme bonne, telle lÂ’utilisation de cellules souches qui pourraient en être obtenues pour la préparation dÂ’autres cellules différenciées en vue de traitements thérapeutiques dont on pourrait beaucoup attendre, ne peut justifier une telle intervention. Une fin bonne ne rend pas bonne une action en soi mauvaise.

5. Pour un catholique, cette position est confirmée par le Magistère explicite de lÂ’Église qui, dans lÂ’encyclique Evangelium vitæ - en se référant aussi à lÂ’Instruction Donum vitæ de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi - affirme: “LÂ’Église a toujours enseigné, et enseigne encore, quÂ’au fruit de la génération humaine, depuis le premier moment de son existence, doit être garanti le respect inconditionnel qui est moralement dû à lÂ’être humain dans sa totalité et dans son unité corporelle et spirituelle : ‘LÂ’être humain doit être respecté et traité comme une personne dès sa conception, et donc dès ce moment on doit lui reconnaître les droits de la personne, parmi lesquels en premier lieu le droit inviolable de tout être innocent à la vie’”[xvi].  

Le deuxième problème éthique peut être formulé ainsi: Est-il moralement licite de réaliser le “clonage thérapeutique” à travers la production dÂ’embryons humains et la destruction qui en résulte pour la production dÂ’ES ?

La réponse estnégative, pour la raison suivante :

Tout type de clonage thérapeutique qui implique la production dÂ’embryons humains puis leur destruction, en vue dÂ’en obtenir des cellules souches, est illicite, car on revient à la question éthique précédemment exposée, qui ne peut recevoir quÂ’une réponse négative [xvii]. 

Le troisième problème éthique peut être formulé ainsi: Est-il moralement licite dÂ’utiliser les ES et les cellules différenciées qui en proviennent, éventuellement fournies par dÂ’autres chercheurs ou que lÂ’on peut trouver dans le commerce? 

La réponse est négative, car au-delà du  partage, formel ou non, de lÂ’intention moralement illicite de lÂ’agent principal, dans le cas présent, il y a une coopération matérielle très proche dans la production et la manipulation dÂ’embryons humains de la part des producteurs ou des fournisseurs. 

En conclusion, le sérieux et la gravité du problème éthique posé par la volonté dÂ’étendre au domaine de la recherche humaine la production et/ou lÂ’utilisation dÂ’embryons humains, même dans une perspective humanitaire, apparaissent comme évidents.

Le fait, désormais vérifié, quÂ’il est possible dÂ’utiliser des cellules souches adultes pour atteindre les finalités auxquelles on souhaiterait parvenir avec les cellules souches  embryonnaires - même sÂ’il faut encore beaucoup de développements ultérieurs dans lÂ’un et lÂ’autre domaines avant dÂ’avoir des résultats clairs et définitifs - indique la première position comme la voie la plus raisonnable et la plus humaine en vue dÂ’un progrès convenable et valable dans ce domaine nouveau qui sÂ’ouvre à la recherche et qui permet dÂ’envisager des applications thérapeutiques prometteuses. Cela représente sans aucun doute une grande espérance pour un bon nombre de personnes qui souffrent. 

Le Président
Prof. Juan de Dios Vial Correa

 

Le Vice-Président
S.E. Mgr Elio Sgreccia

 

Cité du Vatican, 25 Août 2000.


NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

 

[i] Cf. M. LOEFFLER, C. S. POTTEN, Stem cells and cellular pedigrees - a conceptual introduction, in C. S. POTTEN (éd), Stem Cells, Academic Press, London (1997), pp. 1-27; D. Van der KOOY, S. WEISS, Why Stem Cells?, Science (2000), 287, pp. 1439-1441.

[ii] Cf. T. NAKANO, H. KODAMA, T. HONJO, Generation of lymphohematopoietic cells from embryonic stem cells in culture, Science (1994), 265, pp. 1098-1101; G. KELLER, In vitro differentiation of embryonic stem cells, Current Opinion in Cell Biology (1995), 7, pp. 862-869; S. ROBERTSON, M. KENNEDY, G. KELLER, Hematopoietic commitment during embryogenesis, Annals of the New York Academy of Sciences (1999), 872, pp. 9-16;

[iii] Cf. J. A. THOMSON, J. ITSKOVITZ-ELDOR, S. S. SHAPIRO et all., Embryonic stem cell lines derived from human blastocysts, Science (1998), 282, pp. 1145-1147; G. VOGEL, Harnessing the power of stem cells, Science (1999), 283, pp. 1432-1434.

[iv] Cf. F. M. WATT, B. L. M. HOGAN, Out of Eden: stem cells and their niches, Science (2000), 287, pp. 1427-1430.

[v] Cf. J. A. THOMSON, J. ITSKOVITZ-ELDOR, S. S. SHAPIRO et all., op. cit.

[vi] Cf. U. S. CONGRESS, OFFICE OF TECHNOLOGY ASSESSMENT, Neural Grafting: Repairing the Brain and Spinal Cord, OTA-BA-462, Washington, DC, U. S. Government Printing Office (1990); A. McLAREN, Stem cells: golden opportunities with ethical baggage, Science (2000), 288, p. 1778.

[vii] Cf. E. MARSHALL, A versatile celi line raises scientific hopes, legal questions, Science (1998), 282, pp. 1014-1015; J. GEARHART, New potential for human embryonic stem cells, Ibidem, pp. 1061-1062; E. MARSHALL, Britain urged to expand embryo studies, Ibidem, pp. 2167-2168; 73 SCIENTISTS, Science over politics, Science (1999),  283,  pp. 1849-1850; E. MARSHALL, Ethicists back stem celi research, White House treads cautiously, Science (1999), 285, p. 502; H. T. SHAPIRO, Ethical dilemmas and stem cell research, Ibidem, p. 2065; G. VOGEL, NIH sets rules for funding embryonic stem cell research, Science (1999), 286, p. 2050; G. KELLER, H. R. SNODGRASS, Human embryonic stem cells: the future is now, Nature Medicine 1999, 5, 151-152; G.J. ANNAS, A. CAPLAN, S. ELIAS, Stem celi politics, ethics and medical progress, Ibidem, pp. 1339-1341; G. VOGEL, Company gets rights to cloned human embryos, Science (2000), 287, p. 559; D. NORMILE, Report would open up research in Japan, Ibidem, p. 949; M. S. FRANKEL, In search of stem cell policy, Ibidem, p. 1397; D. PERRY, Patients voices: the powerful sound in the stem cell debate, Ibidem, p. 1423; N. LENOIR, Europe confronts the embryonic stem cell research challenge, Ibidem, pp. 1425-1427; F. E. YOUNG, A time for restraint, Ibidem, p. 1424; EDITORIAL, Stem cells, Nature Medicine (2000), 6, p. 231.

[viii] D. DAVOR, J. GEARHART, Putting stem cells to work, Science (1999), 283, pp. 1468-1470.

[ix] 9 Cf. C. S. POTTEN (éd), Stem Cells, Academic Press, London (1997), p. 474; D. ORLIC, T. A. BOCK, L. KANZ, Hemopoietic Stem Cells: Biology and Transplantation, Ann. N. Y. Acad. Sciences, vol. 872, New York (1999), p. 405; M. F. PITTENGER, A. M. MACKAY, S.C. BECK et all., Multilineage potential of adult human mesenchymal stem cells, Science 1999, 284, pp. 143-147; C. R. R. BJORNSON, R.L. RIETZE, B. A. REYNOLDS et all., Turning brain into blood: a hematopoietic fate adopted by adult neural stem cells in vivo, Science (1999), 283, pp. 534-536; V. OUREDNIK, J. OUREDNIK, K. I. FARK, E. Y. SNYDER, Neural Stem cells - a versatile tool for cell replacement and gene therapy in the centra! nervous system, Clinical Genetics (1999), 56, pp. 267-278; I. LEMISCHKA, Searching for stem cell regulatory molecules: Some general thoughts and possible approaches, Ann. N.Y. Acad. Sci. (1999), 872, pp. 274-288; H. H. GAGE, Mammalian neural stem cells, Science (2000), 287, pp. 1433-1438; D. L. CLARKE, C. B. JOHANSSON, J. FRISEN et all., Generalized potential of adult neural stem cells, Science (2000), 288, pp. 1660-1663; G. VOGEL, Brain cells reveal surprising versatility, ibidem, pp. 1559-1561.

[x] Cf. R. L. PHILLIPS, R.E. ERNST, I.R. LEMISCHKA, et all., The genetic program of hematopoietic stem cells, Science (2000), 288, pp. 1635-1640.

[xi] Cf. D. J. WATT, G. E. JONES, Skeletal muscle stem cells: function and potential role in therapy, in C. S. POTTEN, Stem Cells, op. cit., pp. 75-98; J. A. NOLTA, D. B. KOHN, Haematopoietic stem cells for gene therapy, ibidem, pp. 447-460; Y. REISNER, E. BACHAR-LUSTIG, H.-W. LI et all., The role of megadose CD34+ progenitor cells in the treatment of leukemia patients without a matched donor and in tolerance induction for organ transplantation, Ann. N.Y.Acad. Sci. (1999), 872, pp. 336-350; D. W. EMERY, G. STAMATOYANNOPOULOS, Stem cell gene therapy for the ß-chain hemoglobinopathies, ibidem, pp.94-­108; M. GRIFFITH, R. OSBORNE, R. MUNGER, Functional human corneal equivalents constructed from cell lines, Science (1999), 286, pp. 2169-2172; N. S. ROY, S. WANG, L. JIANG et all., In vitro neurogenesis by progenitor cells isolated from the adult hippocampus, Nature Medicine (2000), 6, pp. 271-­277; M. NOBLE, Can neural stem cells be used as therapeutic vehicles in the treatment of brai tumors?, ibidem, pp. 369-370; I. L. WEISSMAN, Translating stem and progenitor cell biology to the clinic: barriers and opportunities, Science (2000), 287, pp. 1442-1446; P. SERUP, Panning for pancreatic stem cells, Nature Genetics (2000), 25, pp. 134-135.

[xii] E. MARSHALL, The business of Stem Cells, Science (2000), 287, pp. 1419-1421.

[xiii] Cf. O. BRUSTLE, K. N. JONES, R. D. LEARISH et all., Embryonic stem celi-derived glial precursors: a source of myelinating transplants, Science (1999), 285, pp. 754-756; J. W. McDONALD, X.-Z. LIU, Y. QU et all., Transplanted embryonic stem cells survive, differentiate and promote recovery in injured rat spinal cord, Nature Medicine (1999), 5, pp. 1410-1412.

[xiv] Cf. A. SERRA , R. COLOMBO, Identiy and Status of the Human Embryo: the Contribution of Biology; in PONTIFICIA ACADEMIA PRO VITA, Identità and Statute of Human Embryo, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano (1998), pp.106-158.

[xv] Cf. I. CARRASCO de PAULA, ll rispetto dovuto all'embrione umano: prospettiva storico-dottrinale, in idem, pp. 9-33; R. LUCAS LUCAS, Statuto antropologico dell'embrione umano, in idem, pp.159-185; M. COZZOLI, L'embrione umano: aspetti etico normativi, in idem, pp. 237- 273; L. EUSEBI, La tutela dell'embrione umano: profili giuridici, in idem, pp. 274-286.

[xvi] JEAN-PAUL II, Encyclique «Evangelium vitæ» (25 mars 1995), Acta Apostolicæ Sedis 87 (1995), pp. 401-522; cf. aussi CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Instruction sur le respect de la vie humaine naissanete et la dignité de la procréation «Donum Vitæ» (22 février 1987), Acta Apostolicæ  Sedis 80 (1988), pp. 70-102.

[xvii] Cf. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, op. cit., I, n. 6; C.B. COHEN (éd), Special Issue: Ethics and the cloning of human embryos, Kennedy Institute of Ethics Journal (1994), n. 4, pp. 187-282; H. T. SHAPIRO, Ethical and policy issues of human cloning, Science (1997), 277, pp. 195-196; M.L. DI PIETRO, Dalla clonazione animale alla clonazione dell'uomo?, Medicina e Morale (1997), n .6, pp. 1099­2005; A. SERRA, Verso la clonazione dell'uomo? Una nuova frontiera della scienza, La Civiltà Cattolica (1998) I, pp. 224-234; Id., La clonazione umana in prospettiva "sapienziale", Ibid., pp. 329-339.

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