Cultures et foi - Cultures and Faith - Culturas y fe - 4/1996 - Notitiae
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SAINT-SIÈGE: JUBILÉ DE L'AN 2000

Le Grand Jubilé de l'An 2000, dont la période de préparation a été ouverte par le Pape Jean-Paul II, avec la célébration des premières vêpres de l'Avent dans la Basilique Saint-Pierre de Rome, a désormais son Logo, signe de reconnaissance et trait d'union entre les manifestations qui, à travers le monde entier, vont célébrer le 2000 anniversaire de la Naissance du Christ.

De nombreux artistes avaient adressé au Secrétariat Général du Grand Jubilé leurs projet pour transmettre de façon simple et immédiate le sens de cet événement d'une exceptionnelle portée. Parmi ceux-ci, c'est celui d'une étudiante des Beaux-Arts qui a été retenu.

Il exprime dans un cercle bleu l'univers sur lequel s'inscrit la croix que soutiennent les hommes et les femmes des cinq continents représentés par cinq colombes. La croix est dessinée de la même couleur que les colombes pour signifier le mystère de l'Incarnation: le Christ assume la nature humaine, «devenant semblable aux hommes». Dieu entre dans l'histoire de l'humanité pour la racheter. La lumière qui provient du centre entend signifier que le Christ est lumière qui illumine le monde; il est l' «unique Sauveur, hier, aujourd'hui et toujours». La forme circulaire qui représente les colombes souligne l'esprit de solidarité qui anime le Grand Jubilé de l'An 2000. La vivacité et l'harmonie des couleurs expriment la joie et la paix de la célébration jubilaire.

UNE SAINTE POUR LE TROISIÈME MILLÉNAIRE

Le Cardinal Poupard a participé, en octobre dernier, au Congrès International de Lisieux qui préludait et ouvrait l'Année Thérèsienne: «Une sainte pour le troisième millénaire.» Jeune carmélite cloîtrée, au plus fort du scientisme et de l'athéisme, qu'est-ce que Thérèse peut bien nous apporter pour aujourd'hui et pour demain?

Dans sa Conférence, le Cardinal développe l'affirmation thérésienne si connue: «Dans le coeur de l'Eglise, je serai l'amour», paroles prophétiques devenues réalité quotidienne. La vive flamme d'Amour de Thérèse jaillie du CÂœur de Dieu embrase l'Eglise et le monde. Docteur de l'Amour, Thérèse est d'une étonnante actualité. Quelle grâce d'avoir la foi! Si je n'avais pas eu la foi, je me serais donné la mort sans hésiter un seul instant. Dans ce combat nocturne où amour doute s'affrontent, Thérèse vit l'espérance. Quand elle compare sa vie à celle des saints, elle la caractérise ainsi: «Les saints ont fait des folies, ils ont fait de grandes choses.... Ma folie à moi, c'est d'espérer.» Ses désirs sont-ils un rêve, une folie? Non, c'est la réalité évangélique: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. C'est le mystère de l'Amour, dans l'Esprit qui est le coeur de l'Eglise. L'Eglise doit apparaître et se présenter devant un monde de non-croyants comme charité et amour. L'avenir est entre les mains de ceux qui auront su donner aux générations de demain des raisons de vivre et d'espérer. Avec Jean-Paul II, le Cardinal nous demande de «n'oublier jamais cette phrase de Thérèse: "Dans le cÂœur de l'Eglise ma Mère, je serai l'amour"», et nous invite à «embraser le monde du feu de la vérité et de l'amour révélés.»

Au cours de son homélie tenue à la Messe de Clôture, le Cardinal souligne la place fondamentale de la petite voie de l'enfance. Thérèse est persuadée qu'il n'y a pas d'autres voies de sainteté que ce chemin de l'enfance: «l'unique chemin qui conduit à la fournaise divine, c'est l'abandon du petit enfant qui s'endort sans crainte dans les bras de son Père.» Thérèse rassure nos esprits modernes épris de liberté: «ce qui plaît au bon Dieu dans ma petite âme, c'est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c'est l'espérance aveugle que j'ai en sa Miséricorde.» Le charisme providentiel de Thérèse, à l'aube du nouveau millénaire, est de nous révéler la réalité même de l'Evangile: le fait d'avoir reçu en vérité l'Esprit de fils qui nous fait nous écrier: Père! La figure du poverello d'Assise, fêté ce même jour, irradie la même lumière: Thérèse, comme François, nous parlent de Dieu. Ce discours attire et passionne les jeunes: ils accourent pour écouter le plus grand témoin de notre temps, Jean-Paul II. La jeunesse ne déserte pas l'Eglise mais a soif de saints, car, «là où passent les saints, Dieu passe avec eux». L'accueil réservé aux reliques pélégrinantes de Thérèse en est une merveilleuse et providentielle illustration.

UNESCO

La culture précède le développement

Les politiques de développement fondées sur le «tout économique» et le «rattrapage» par les pays du Sud du niveau de croissance atteint par les pays industrialisés ont rencontré de nombreux échecs au cours des années 60 et 70. Ce qui a favorisé l'émergence, dans les années 80, d'un concept nouveau: la dimension culturelle du développement.

Cette notion, dont l'importance a été consacrée par la Conférence mondiale de Mexico sur les politiques culturelles (1982), est née d'un double constat: l'existence dans les sociétés préindustrielles de spécificités réfractaires au modèle issu des pays industrialisés, et la nécessité de tenir compte de ces spécificités dans l'élaboration des plans de développement.

C'est l'UNESCO qui, dans le cadre de la Décennie mondiale du développement culturel, lancée conjointement avec les Nations Unies, a entrepris de travailler en profondeur sur les méthodes d'intégration des aspects culturels dans le développement.

Les interactions entre culture et développement sont en réalité des interfaces de deux modèles culturels, dont l'un correspond aux cultures traditionnelles, pré-industrielles, et l'autre – souvent présenté comme n'appartenant à aucun type de société – correspond, en fait, à la culture industrielle dominante.

Il faut modifier les méthodes même utilisées dans l'action en faveur du développement, en substituant, à une conception centralisatrice et technicienne, une conception plus souple s'adaptant aux situations sur lesquelles les pays, les populations, les communautés se proposent d'agir par elles-mêmes, selon leurs propres besoins, avec le concours éventuel des institutions.

La diversité des cultures et des situations implique le rejet de modèles de transformation établis a priori, pour faciliter une variété de cheminements vers un développement à visage humain.

Source: Cl. Fabrizio, «La culture précède le développement», Le Courrier de l'UNESCO (octobre 1996) 47.

UNION EUROPÉENNE

Programme RAPHAËL

Le Conseil de l'Union Européenne a formellement adopté, le 8 juillet 1996, une position commune: dans le programme Raphaël, destiné à soutenir et à compléter, par la voie de la coopération, les actions des États membres dans le domaine du patrimoine culturel d'importance européenne, le Conseil précise que le patrimoine culturel inclut le patrimoine immobilier et mobilier, le patrimoine archéologique et subaquatique, le patrimoine architectural ainsi que les ensembles, les sites et les paysages naturels et culturels. Les actions suivantes sont prévues: la conservation, la sauvegarde et mise en valeur du patrimoine culturel européen, la coopération transnationale à travers l'échange d'expériences et le développement des techniques appliquées au patrimoine, l'accès, la participation et la sensibilisation du public au patrimoine culturel ainsi que la coopération avec les pays tiers et les organisations internationales, en particulier le Conseil de l'Europe et l'Unesco. Le programme Raphaël est ouvert à la participation des pays d'Europe centrale et orientale, de Malte et de Chypre ainsi que, sous certaines conditions, à la coopération avec d'autres pays tiers. Pour ce programme, d'une durée de quatre ans (1997–2000), le Conseil prévoit une enveloppe financière de 30 millions d'écus.

Source: Journal Officiel du Conseil de l'Union Européenne, n. 264 du 11.09.1996.

Accès de tous les citoyens à la culture

Le 25 juillet 1996, le Conseil de l'Union Européenne a adopté une résolution importante pour faciliter l'accès de tous les citoyens de l'Union Européenne à la culture. Pour ce faire, et tenant compte de l'ampleur de la tâche, le Conseil a décidé d'engager une étroite coopération avec le Conseil de l'Europe et l'Unesco, en favorisant notamment les échanges d'expériences. Pour obtenir des résultats concrets, le Conseil a décidé de réaliser une étude préalable sur la situation culturelle européenne, sur les conditions d'accès à la culture, sur les besoins réels des citoyens, en particulier des jeunes et des personnes défavorisées.

Source: JO C 242 du 21.08.1996.

Édition électronique et bibliothèques

Le développement rapide de l'édition électronique a conduit le Conseil de l'Union Européenne à se prononcer, le 25 juillet 1996, sur le rôle et le statut des bibliothèques: intermédiaires privilégiés entre le monde de la connaissance et celui des nouvelles technologies, les bibliothèques sont amenées à jouer un rôle de plus en plus actif au sein de la société de l'information. Les domaines concernés sont de différents ordres: juridique, technique et culturel. En effet, les documents électroniques sont les véhicules de nouveaux défis auxquels se doivent de faire face les bibliothèques, notamment publiques, pour tirer pleinement profit des richesses culturelles de l'Europe dans la société de l'information.

Source: JO C 242 du 21.08.1996.

Promotion des oeuvres européennes

91 chaînes sur un total de 148 ont diffusé une part majoritaire d'oeuvres européennes en 1994. Dans la plupart des États membres, la grande majorité des diffuseurs terrestres généralistes, qui ont des taux d'audience élevés, ont respecté, voire dépassé, l'obligation de diffuser une proportion majoritaire d'oeuvres européennes, cette diffusion étant d'ailleurs constituée, pour une part relativement importante, d'oeuvres d'origine nationale. La Commission constate un nombre limité d'exceptions qui, pour la plupart, atteignent une proportion proche de 50%. Parmi les chaînes qui n'ont pu atteindre la proportion majoritaire figurent surtout des chaînes à audience limitée, diffusées par satellite et/ou nouvellement lancées. 119 chaînes sur les 148 relevées ont respecté le minimum requis de 10% de productions indépendantes en 1994.

Source: Commission des Communautés Européennes, COM (96) 302.

L'Action Jean Monnet 1996 en Hongrie et en Pologne

L'Action Jean Monnet est désormais présente dans 33 universités en Pologne et en Hongrie: 8 en Hongrie et 25 en Pologne. La Commission Européenne soutient en effet un total de 71 nouvelles initiatives universitaires dans ces deux pays. En Hongrie, cinq nouvelles chaires Jean Monnet sont ouvertes, dont trois en intégration économique et une en études politiques européennes, ainsi que sept cours permanents, trois modules européens et trois initiatives complémentaires. En Pologne, deux nouvelles chaires Jean Monnet s'ouvrent – une en intégration économique européenne et une en droit communautaire – ainsi que vingt cours permanents, quatre modules européens et deux bourses de doctorat. Ces nouvelles actions toucheront près d'un millier d'étudiants.

Vers la valorisation du patrimoine culturel euro-méditerranéen

La Méditerranée, depuis les bouleversements survenus à l'Est, est devenue un enjeu central pour la sécurité et la stabilité en Europe. D'une grande importance historique pour la civilisation européenne, la Méditerranée peut devenir un trait d'union ou une frontière entre les peuples du Nord et ceux du Sud. A Bologne, en avril dernier, les 27 ministres de la Culture ont affirmé, dans une déclaration commune, la reconnaissance des traditions culturelles respectives. Ils ont également appelé à un renforcement du dialogue structurel entre les rives nord et sud de la Méditerranée.

Les experts chargés de choisir les programmes de coopération culturelle destinés à concrétiser les décisions de Bologne, en ont retenu une dizaine ayant un impact régional, impliquant entre 10 et 15 pays. Ainsi le projet en matière de techniques archéologiques sous-marines vise une mise à niveau technologique avec les pays de la rive sud de la Méditerranée. Un autre programme s'ouvre en Tunisie, sous la responsabilité de l'Italie et de la France, pour offrir une formation sur le patrimoine cartographique par le biais des techniques les plus modernes, tels le satellite et l'ordinateur.

Pour la première fois, l'Union Européenne s'engage sur un terrain vierge de coopération culturelle au niveau méditerranéen. Il suscite déjà beaucoup d'enthousiasme et est en passe de lancer – avec succès – un début de dialogue et d'échanges culturels entre les pays de la Méditerranée.

Source: Europe Infos. Mensuel de la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE), n. 1 octobre 1996, p. 8.

UN PATRIMOINE EN DANGER

Une récente information signalait la disparition de six mille oeuvres d'art chaque année dans les églises en France: vols, destructions, ventes aux antiquaires ou directement aux collectionneurs. Ce sont les raisons principales de la fermeture des églises en dehors des moments de célébration du culte.

Parmi ces disparitions, les ornements liturgiques sont les premiers touchés.

Parfois inutilisés depuis trente ans, ces vêtements liturgiques ne sont plus ventilés et sont retrouvés humides, voire moisis, ce qui encourage leur destruction.

Lors des réfections des églises et sacristies, ces tissus sont sortis de leurs meubles de conservation. La plus grande partie est généralement détruite: pourquoi vouloir remettre du vieux dans du neuf?

Les ornements liturgiques aux passementeries en fil d'or ou d'argent, négligés par ceux qui sont chargés de les conserver, intéressent les antiquaires et les collectionneurs spécialisés. Pour la seule région parisienne, deux ventes annuelles sont organisées chez Drouot.

En France, les affectataires des églises de propriété communale manquent souvent d'information sur leurs devoirs. Tous les objets antérieurs au 9 décembre 1905 présents dans les églises sont propriété des communes, et de l'État s'il s'agit des cathédrales. Personne n'est autorisé à les vendre, à les donner ou à les détruire sans informer et obtenir l'autorisation des autorités civiles, auxquelles il convient d'ajouter l'approbation du responsable diocésain chargé du patrimoine sacré. Nombre d'affectataires ne savent pas reconnaître dans les ornements sacerdotaux anciens de véritables oeuvres d'art: il est pratiquement impossible de trouver deux chasubles ou chapes anciennes identiques.

Parmi les mesures à prendre, il faut, certes, demander conseil auprès d'experts officiellement reconnus, mais surtout faire un inventaire systématique des sacristies et de l'église, prendre des photos de chaque pièce. Prendre les mesures adaptées à la bonne conservation des tissus, notamment l'aération contre l'humidité. Il est souvent souhaitable d'établir une convention de dépôt avec une autre église, un musée, un bâtiment susceptible de recevoir ces ornements et de les conserver dans les meilleures conditions. Propriétés de la paroisse dépositaire, ils pourront être restitués à tout moment. (Cf. Daniel Weber, Association Sauvegarde du Patrimoine, église Sainte-Madeleine, 6 rue de la Madeleine, F–25000 Besançon)

L'ÉDITION FACE AUX MULTIMÉDIA

La 48e Foire du livre de Francfort le confirmait au début du mois d'octobre dernier: en dépit du multimédia et d'Internet, le monde du livre résiste au delà des prévisions à la concurrence des autres médias.

Le marché américain de la librairie progresse avec une production de 52.000 titres et une chiffre d'affaires de 19,9 milliards de dollars. Toutefois, la situation est loin d'être uniforme. Si la littérature générale et les ouvrages spécialisés sont à la mode – les livres pour enfants et adolescents augmentent de 11,2% – en revanche, les livres scolaires stagnent, en raison peut-être de la concurrence des médias électroniques. L'anglais étant la langue de prédilection des ouvrages scientifiques et surtout des marchés éditoriaux mondiaux, les Américains évaluent à 24% la hausse de leur marché éditorial, avec 34% pour les ouvrages spécialisés.

La langue ne suffit à expliquer les différences de situation. Le Royaume-Uni a vu son chiffre d'affaire éditorial diminuer de 4,5% entre 1994 et 1995, en relation sans doute avec la suppression dans le pays du prix unique du livre. Cette mesure, loin d'entraîner une baisse des prix à la vente en librairie, a occasionné une augmentation de 6,7% des prix de vente au public.

L'Allemagne est un fort pays de production éditoriale, avec quelque 70.000 titres publiés en 1995. 720.000 titres sont en vente et 74.000 nouvelles publications sont parues au cours de l'année 1996 chez les éditeurs allemands. En 1995, la librairie générale a enregistré une augmentation du chiffre d'affaires de 2,7%, tandis que la hausse pour les huit premiers mois de 1996 s'élève déjà à 4%. La vente au détail du livre représente en Allemagne 16,5 milliards de marks. Elle a augmenté de 3,5% entre 1994 et 1995.

L'Espagne, avec 41.000 titres, annonce une croissance de 5% de son chiffre d'affaires.

La France, avec également 41.000 titres, a conservé une activité stable en 1995, avec 0,2% en francs constants. En 1994, cette augmentation était de 2,6%. Par contre, le chiffre d'affaires géré par les produits d'édition électronique a fait un bond de 132%.

Le plus grands pays du livre demeure la République de Chine, avec, en 1995, une augmentation de 41,2% après réajustement des prix, et une production s'élevant à 103.000 titres. Ce chiffre élevé s'explique, en partie, en raison des traductions simultanées d'un même ouvrage en plusieurs dialectes chinois.

Le marché du livre connaît cependant un changement de structure radical, marqué par l'apparition de chaînes de librairies. Aux États-Unis, quatre grandes chaînes, soit 2.400 librairies, réalisent 80% du marché tenu par un total de 12.000 librairies. Partout où ces chaînes se développent, les librairies traditionnelles indépendantes mènent un âpre combat pour survivre. Ceci est également vrai des éditeurs. La concentration des maisons d'édition est massive: aux États-Unis, 20 éditeurs réalisent 80% des ventes; en Allemagne, 10% des maisons d'édition, soit 150 sociétés, réalisent 85% du chiffre d'affaire dans le secteur éditorial. Toutefois, ce phénomène de concentration des éditeurs s'accompagne de nouvelles sociétés: aux États-Unis, 7.000 nouvelles maisons d'édition ont vu le jour en 1995.

En somme, l'invasion tant redoutée du multimédia et d'Internet n'a pas eu les conséquences néfastes auxquelles l'édition s'attendait. À vrai dire, l'actuel manque de sûreté dans le domaines des nouveaux médias a sans doute freiné, au moins pour le moment, de nombreux engagements économiques.

Source: A. Legrand, Compte-rendu de la 48e Foire du livre de Francfort.

CULTURE ET FOI DANS LA FRANCE DE L'OUEST

Le patrimoine religieux et sa vocation, tel est le centre d'intérêt émergent dans la Région Apostolique de l'Ouest de la France. Mgr Noyer, président du Comité épiscopal du Tourisme et des Loisirs, définit ainsi le défi concernant le patrimoine religieux: «Nous rêvons de voir ces monuments témoigner de notre foi et pour cela ils ont besoin d'être habités par des chrétiens d'aujourd'hui. Il ne suffit pas de les voir admirés comme des musées consacrant l'inactualité de notre foi... Alors que trop de nos églises se vident de leurs fidèles, les foules de curieux cherchent à se les approprier au nom de la culture».

La SPREV (Sauvegarde du Patrimoine religieux en vie) a tenu son assemblée générale à Guingamp, le 12 octobre. Sur les 26 sites répartis sur la région, les 101 guides de la SPREV ont accueilli 47.000 visiteurs, contre 41.000 en 1995. L'emblème de la SPREV est une clé: elle entend donner accès au langage sacré des lieux et des objets religieux visités.

Le Bessin, églises au coeur est un réseau de 40 églises, établi autour de Bayeux et des plages du débarquement de 1944. Lieux d'accueil et de découverte, ces églises livrent, grâce à un bon nombre de guides bénévoles, leurs trésors d'architecture et de sculpture. Elles permettent une découverte de l'art inspiré par foi et permettent de reconstituer l'histoire religieuse du Bessin.

La revue diocésaine du Mans publie un dossier sur la cathédrale, à l'occasion de la restauration des peintures murales et des vitraux de la chapelle axiale. Un dossier complet présente aussi le nouvel autel de la cathédrale.

Le patrimoine religieux mérite une étude sérieuse. Pour le mettre en valeur et en assurer une jouissance intelligente auprès du plus grand nombre, il importe de former des guides et de publier des ouvrages de large vulgarisation. Le sérieux de la recherche et de la formation va de pair avec la présentation pédagogique de l'art inspiré par la foi. Dans cette perspective, la Faculté de Théologie de l'Université Catholique de l'Ouest (Angers) propose des cours publics pour l'année académique 1996–1997, sur le thème: «Art et Culture».

Source: A. Legrand, Compte-rendu sur la sauvegarde du patrimoine religieux dans l'Ouest de la France.

CROYANCES ET VIOLENCE

Le Cardinal Carlo Maria Martini, Archevêque de Milan, a patronné au cours du mois de novembre une série de quatre rencontres destinées à approcher ceux qui ne croient pas, dans le cadre de la Cattedra dei non-credenti inaugurée voici déjà plusieurs années. Le Cardinal Martini, promoteur de l'initiative, a choisi, cette année, de centrer la réflexion sur le rapport entre les croyances et la violence. En ouvrant cette nouvelle édition de la Cattedra dei non-credenti, le Cardinal Martini a souligné que le débat sur les rapports entre croyances et violence ne doit nullement se réduire à un acte stérile d'auto-accusation, mais doit être une occasion de réaffirmer la nécessité de la garde du coeur, car la violence demeure embusquée au fond du coeur.

La première rencontre, qui donne le ton à l'ensemble du cycle, a été marquée par la réflexion du français René Girard, sur le thème: Sacralité, religiosité et violence, hier et aujourd'hui, excursus historique parmi les doctrines et les croyances dominées par la conquête du pouvoir ou la défense d'intérêts particuliers ou, plus simplement, par la volonté de puissance.

Le Cardinal Martini a voulu rappeler les paroles du Pape dans la Lettre Apostolique Tertio Millennio Adveniente, invitant tout le monde à demander pardon, et à reconnaître dans le passé une certaine approbation de méthodes d'intolérance et même de violence, dans le service de la vérité.

PRIX DE LA CULTURE CATHOLIQUE À L'ABBÉ LAURENTIN

Le 25 octobre dernier, à Bassano del Grappa, en Italie, l'Abbé René Laurentin a reçu le Prix de la Culture Catholique. Le Jury du Prix, présidé par Gianfranco Morra et composé de Stanislaw Griegel, Sergio Belardinelli, Cesare Cavalleri, Onorato Grassi et Vittorio Messori, a attribué le Prix à l'unanimité de ses membres, avec cette mention: René Laurentin a exercé une profonde influence également dans la culture religieuse de l'Italie dont il parle la langue, et dans laquelle il est écouté et apprécié, tout comme d'ailleurs dans sa France natale. Il a mis son énergie de prêtre catholique au service d'un apostolat moderne, à la recherche d'une apologétique pour notre temps. Face aux attaques portées à la foi, tant par le rationalisme incrédule, que par un certain «spiritualisme» sentimental, ce chrétien s'est battu pour le caractère raisonnable du fait de croire. De sa cinquantaine d'ouvrages, émerge particulièrement son travail de presque vingt ans sur les événements de Lourdes et, en particulier, sur la reconstitution du témoignage de Bernadette Soubirous.

1996 EUROPEAN HERITAGE DAYS IN SLOVENIA

ON THE THEME OF "MONASTIC ART AND CULTURE"

In 1991, the Council of Europe, with the support of the European Union, launched the European Heritage Days, which aim to offer everyone the chance to explore historical monuments and sites – especially those which are usually not accessible to the general public. The project is a reminder that Europe boasts an immense cultural heritage which is widely scattered and has occasionally been lost.

Most European countries now take part in the European Heritage days, which have gained in popularity over the years: in September 1995, over 13 million visitors took part in the many activities organized at the 26,000 sites opened up from one end of Europe to the other.

The purpose of the event is, first and foremost, to bring all European citizens closer to the exceptional wealth of this cultural heritage that gives their regions their own special identity. The European Heritage Days also play a key role in that they develop people's awareness of a common European identity. The many transnational exchanges implemented each year reveal a general desire to encourage better mutual knowledge and understanding of the diversity of European cultures.

An expression of this desire was the generous and enthusiastic way in which, earlier this year – from 25 to 27 September – the young nation of Slovenia organized a three-day conference on the cultural heritage of monastic orders. Father Luca Pellegrini, of the Pontifical Council for Culture, was invited personally by the Ministry of Culture of the Republic of Slovenia. He took part in the visits and meetings organized for the occasion, and was the bearer of a message from Cardinal Poupard.

The opening ceremony took place against the splendid backdrop of the perfectly restored Kostanjevica monastery, used nowadays as a cultural centre. After some choral singing by the Pleterje monks, there were speeches given by several local government representatives and the Minister of Culture, Doctor Janez Dular. In his brief address, Doctor Dular pointed out that culture is made up not only of visible material elements, but also of spiritual ones, whose strength produced powerful and fabulous works of art in Slovenia – thanks to the ingenuity and real cultural boldness of the monks. There are monasteries dotted all over Slovenia, and the government has taken on the task of protecting those which still exist, and of restoring those of whom time has taken its toll, like the Zice complex. This is of monumental proportions, set amid the beauty of nature in one of the country's most attractive locations. "Meditate and create", was what the Minister kept repeating, "in order to repudiate an indoctrination which, thanks to those who governed in the past, failed to do justice to this truth. But the monasteries re-state it: they are centres of faith and culture which communicate their message simply by existing. Monuments speak to our contemporaries by being today the same as they were yesterday. The Republic of Slovenia has a duty, therefore, and a debt to the past – that of recuperating this monastic culture by making good the damage done to art by the last fifty years of our history. Despite the dramatic challenge from secular post-industrial civilization, which has hit Slovenia hard, the monastic cultural heritage is a tool of authentic culture and cultural formation. In fact, the truths the monks taught and go on teaching by their presence and their art – which they have handed on so superbly – have the flavour of a wisdom which still has so much to give, both to us and to those who will come after us".

Cardinal Poupard spoke along the same lines in the message Father Luca Pellegrini read in the presence of the Minister, the Slovenian authorities and several Ambassadors and other guests, at the ceremony mentioned above: "An attentive memory and far-sighted vision on the part of the Ministry of Culture of the Republic of Slovenia have brought about this important event, which will commemorate and capitalize on monasticism's historical and artistic cultural heritage, to be found throughout Slovenia but centred on the monasteries which, over the centuries, have become really dynamic centres of culture and faith. The monasteries whose traces this land so lovingly cherishes will be yours to discover and enjoy during these days of study, which follow on from last year's international symposium on The Mission of Monasticism in Slovenia... Now it is time to gather the fruit of that fertile seed sown a year ago in the fields of culture and tradition here in Slovenia.

"We are to travel back along those roads and revisit austere and noble monasteries to enjoy the works of art which are kept there: to ensure that these places which are so dear to the people of Slovenia are not a treasure known to just a few people, but a genuinely European heritage. But we do all this with great respect for the significance and role of monasteries in the cultural and religious life of every nation".

The Cardinal's message recalls how the 1996 European Heritage Days had "...put before us once more the spirit and the purpose of the monastic cultural journeys", and his hope "that the life and example of the monasteries will allow all who are taking part to rediscover the spiritual depths within themselves. A monastery is not merely a monument or a museum, but a body whose soul is God's Spirit, which radiates a culture sustained by faith... Monastic culture is an essential element in European culture; in fact it is the basis of the cultural unity of Europe. It is a vibrant and constructive culture which proposes peace and dialogue; it bears fruit in hope and intellectual liberality.

"Ora et labora, work and pray, that phrase so characteristic of monastic life, ought to be shared by every responsible and generous person involved in culture and the cause of humanity: praying for culture is a fruitful contribution which always comes before working for culture".

THE RESEARCH CENTRE FOR ISLAMIC HISTORY, ART AND CULTURE

The Research Centre for Islamic History, Art and Culture (IRCICA), situated in the complex of the Yildiz palace in Besiktas in the city of Istanbul, is 15 years old. A recent issue of the centre's Newsletter (no. 37) lists the cultural activities of the centre and of the 52 countries which are members of the Organization of the Islamic Conference. The centre accommodates scholars and artists from the Muslim world, publishes monographs and reviews, organizes conferences, courses and symposia, establishes and promotes links in order to spread Islamic culture and civilization, operates a library and an archive, and functions as a cultural council for member states and for the general secretary. The newsletter contains a list of publications, exhibitions, lectures, courses and seminars which have taken place at the centre, and a list of important visitors during the centre's 15 years.

Issue no. 39 (April 1996) of the Newsletter announces the First International Symposium on Islamic Civilization in West Africa, which is to take place in Dakar, Senegal, from the 25th to the 29th of December, 1996. The themes of the symposium are interesting: the history of the introduction of Islam to West Africa; (oral) interpretations of the meaning of the sacred Qur'an in local languages; Islamic education in West Africa; Islam in the colonial period; interactions between Islamic culture and regional culture as manifested in art and in other forms of cultural expression; contributions of West Africa to Islamic culture and civilization.

The symposium will be conducted in English and French and will involve various excursions and cultural events. It is organized by IRCICA, the Insitut Fondamental d'Afrique Noire, Senegal's ministries of Foreign Affairs and Culture and the University of Dakar. Sponsorship is provided by the International Islamic Call Society in the Libyan Arab Republic.

CATHOLIC UNIVERSITIES: MAKING SOCIETY MORE HUMAN

This was the topic of the eighteenth general assembly of the International Federation of Catholic Universities, held at the University of Notre Dame (South Bend, Indiana, USA) in August 1994. It followed on from the 1988 assembly in Jakarta (which had concentrated on links between faith and culture, linked in a very clear sense in a Catholic university) and the 1991 assembly in Toulouse (where the focus was on the unity of vision in the teaching staff in a Catholic university). Although a university needs a certain independence and "distance" from the surrounding world, it is far from hidden in an ivory tower; for it is there to serve that society, now and in the future. The aim of this latest assembly was to judge how best to serve humanity, and the two guiding concepts were sensitivity and responsibility.

In the first of the two welcoming addresses, the President of IFCU, Fr. Julio Teran Dutari sj, expressed his thanks for the concern shown for Catholic universities by the Holy See, made manifest by the presence of Cardinal Pio Laghi, and also through the documents Ex corde Ecclesiae and The Presence of the Church in the University and in University Culture. The evangelization of this university culture is expressed in care for persons and also in the dialogue between faith and science and culture, but in very different ways in different parts of the world. Cardinal Laghi expressed the Holy See's hope that co-operation with IFCU would continue, and encouraged the assembly to work with optimism, in the confidence that Christ is always the way to the Wisdom of God, which the world needs so much.

The challenges for universities on the threshold of the twenty-first century were addressed in the message from Professor Federico Mayor, director general of UNESCO. There was a notable convergence, he pointed out, between the concerns expressed by Pope John Paul II and those addressed by UNESCO, particularly regarding the increasing risk of subordinating people to economic forces. This is a real, growing threat to the whole human race, including the rich. Likewise, the values by which people really live will be affected by the place given to science in universities: UNESCO and Catholic universities could work together to ensure that justice, equity and care for others are part of the framework for scientific research – something which is often guided by purely economic incentives. Even the ethos of universities can be elitist and exclusive in certain parts of the world; here again, it is going to be very important to face the demands of a projected student population of 97 million worldwide by the year 2015. Quoting the former American president Harry Truman (at the foundation of the UN 50 years previously), Professor Mayor suggested that peace and security go hand in hand with education, science and culture. And these, in their turn, depend upon "the intellectual and moral solidarity of mankind".

The bulk of the assembly was in three sections: talks on values and commitments for Catholic universities, further input on human priorities in the research done in Catholic universities, and a final section looking at future prospects and evaluating the assembly itself. The people who contributed to these sections were from France, Ecuador, Italy, the Holy See, Argentina, Belgium, the United States of America, India and the Philippines, which is a good reflection of the overall composition of the assembly. The "thinnest" representation was from Africa and Protestant-dominated and former communist countries in Europe. A healthy sign of openness is the fact that Father Jan Kerkhofs sj was able to point to genuine lacunae in the way the event had been run, without there being any sort of ill feeling. And the assembly was very timely: Father Leo O'Donovan sj mentioned that, just days earlier, an influential New York newspaper had bemoaned the silence of university presidents on social issues of the day. Amidst the variety of experiences of Catholic universities, Loreta Castro's summing-up captures the warm welcome offered by the people at Notre Dame and the natural beauty of the place itself.

WORLD CONGRESS OF MEDICAL ASSOCIATIONS

Decisions (the journal of F.I.A.M.C., the Fédération Internationale des Associations Médicales Catholiques): a special edition contains the proceedings of the 18th world congress of F.I.A.M.C., held in Porto in September 1994, on The Doctor and the New Evangelization. The talks are divided into three sections: The Nature of the Human Body, Culture and Ethics of the Human Being, The Religious Nature of the Human Person. A glance at one paper from each section may give the flavour of the congress.

Dr. Juan Viñas Salas deals with the dialogue between faith and science in the field of medicine; it needs to be respectful, with humility and honesty on both sides. Science needs to avoid becoming manipulative and inhuman, and religion ought not to ignore or contradict the scientific knowledge of the time. He views medical education for sexual health as part of "the ethics of tenderness as opposed to the ethics of simple sexual technique". His second topic is very delicate: the relation of politics to the health care offered to elderly people, whose increasing numbers offer "both problems and opportunities". Reflecting on the treatment of the whole person, he asks: "how is God's love to arrive but through our tender, loving, healing, empathetic company?" Finally he offers some thoughts on the beginning and end of human life, based on a triple conviction: life is a gift from God, a personal good, and a communal good. He applies this to prenatal diagnosis, ill-treatment of children and dignity at the end of life.

Culture and Ethics was the theme addressed by Dr. John D. Bergin of New Zealand. He sees cultures as the way people's inherited meanings are passed on. But cultures do move on, through commerce, technology and the changing aspirations of a people. However, today's rapidly-changing, dominant "secular, utilitarian, humanist, scientific and technological" modern culture "has an overpowering and penetrative effect on all other cultures" – and on medicine and surgery. A chaotic competition of views seems to sum up the state of a disintegrating culture, even in Oceania. Meister Eckhart's challenge to bring Christ to birth again in our time and culture is linked to the foundation of the Pontifical Council for Culture, seen as a call to prophetic words and actions. It is noted that culture is a frequent topic in Pope John Paul II's discourses. Ethics in modern cultures is clearly not generally aligned with absolute values, and medicine is dominated by techniculture. But enunciated ethical principles are not sufficient: to be applied well, they need the exercise of virtue. Personhood is the starting-point for any Catholic doctor's discussion of culture or ethics. "Dialogue one hopes for but how difficult is the search for common ground!" In the face of a dominant culture whose exponents are guided by an interest in maintaining mainstream bioethics, evangelization is a challenge presented to Catholic doctors personally; their task is "competence and compassion, not preaching and public praying" – but this may be a difficult, even impossible, task, without the background help of a support group of like-minded doctors. Those who are involved in committees debating legislation on life-giving or life-taking procedures are an example of the need for Catholic doctors to be formed and evangelized themselves first, before giving a vital witness to their faith. The strengths Doctor Bergin stressed for Catholic doctors today are knowledge, love and courage. Sadly, he died some months after the congress.

In the third section, Father Terence Phipps reflects ironically on the absence of God from so much in modern life. He points out, with the help of examples from Chesterton and C.S. Lewis, that it is only when we can go beyond the narrow confines of our own experience and meet the mystery of God that we can warm to the world and others around us. People in his parish in a north London suburb had told him: "A doctor who does not acknowledge the religious nature of the human person cannot be treating the whole person". Catholic doctors need to see in the sacrament of the sick a healing which in no way negates their skills, but opens them to eternity.

PASTORAL DE LA CULTURA EN RÍO DE JANEIRO

En la Archidiócesis de Río de Janeiro la acción en el campo de la cultura se desarrolla en dos niveles. El primer nivel está unido directamente a la Curia archidiocesana y el segundo nació por iniciativas espontáneas en el área cultural católica de la ciudad.

Primer nivel. En 1978 fue creado el Departamento de Pastoral de la Cultura, que surgió de una actividad que ya existía: Los encuentros de líderes de Sumaré, que convocaban a personas con poder decisorio en los diversos sectores socioculturales. El Departamento tiene una estructura muy simple. Está vinculado a un Obispo auxiliar y cuenta con un Secretario Ejecutivo y un Consejo Consultivo de cinco miembros relacionados con los sectores culturales. Estos miembros escogen una comisión que lleva adelante los diversos encuentros de acuerdo con el área respectiva. Los encuentros son de dos clases: homogéneos y heterogéneos. Los primeros reúnen líderes de la misma área cultural para discutir sus problemas y formular propuestas específicas. Los encuentros heterogéneos reúnen líderes de diversos sectores para discutir un tema de interés común.

La dinámica es muy simple. Un saludo inicial del Cardenal. Luego el Secreta-riado Ejecutivo presenta el tema del encuentro a la luz de la doctrina social de la Iglesia, dando tiempo para intervenciones y preguntas. Después de un intervalo, se organizan los grupos de trabajo para discutir el tema y concretar las propuestas. El relator del respectivo grupo las presenta posteriormente a la reunión plenaria. Las propuestas aprobadas son incluidas en el Folleto de la Pastoral correspondiente, junto con los diversos temas tratados en el encuentro. Los folletos son enviados oportunamente a los participantes. El Señor Arzobispo participa personalmente en los encuentros, enfatiza los aspectos que le parecen sobresalientes y anima a todos para que se comprometan en llevar adelante las propuestas y conclusiones.

Ya se han realizado 45 encuentros, convocados sin ninguna discriminación social, económica, política, ideológica o religiosa, con una media de participación de 70 personas por encuentro. Es difícil evaluar los resultados, pero la experiencia demuestra que ha sido posible superar o evitar graves enfrentamientos por el clima de cordialidad que propician los encuentros, al favorecer la capacidad de disentir con dignidad.

El segundo nivel de la pastoral de la cultura abarca innumerables iniciativas de organismos de la Iglesia particular: el Museo de Arte Sagrado, la Biblioteca Dom Jaime de Barros Câmara, el Centro Dom Vidal, la Unión de los Juristas Católicos, la Revista Communio, la Universidad Católica Pontificia, la Universidad Santa Úrsula. Cada una de estas instituciones se integra en el Plan de Pastoral de Conjunto.

Vinculada a la Conferencia Episcopal de los Obispos del Brasil (CNBB) y a la Conferencia de Religiosos, funciona el Centro de Estadística Religiosa e Investi-gaciones Sociales (CERIS), organismo fundado en 1962 y que desde entonces presta grandes servicios a la Iglesia en el Brasil. El Centro Loyola de fe y cultura —vinculado a la Pontificia Universidad Católica de Río de Janeiro— desarrolla una intensa programación en el campo propiamente religioso y realiza paneles y debates sobre los temas de actualidad cultural que presentan mayores desafíos al mensaje de la fe. Cabe también mencionar el Centro Juan XXIII de Investigación y Acción Social (CIAS), asociado al Instituto Brasileño de Desarrollo (IBRADES), organismo anexo a la CNBB. El Centro asesora a la Conferencia Nacional de los Obispos del Brasil, promueve cursos para la formación de agentes de Pastoral Social, y paneles quinquenales de actualidad sobre problemas de las áreas socioculturales.

La Universidad de Santa Úrsula promueve cursos y debates sobre temas de actualidad cultural. Las iniciativas de las dos Universidades Católicas de la Archidiócesis garantizan la identidad católica en un espacio cultural que diluye las definiciones claras en un clima de escepticismo y de relativismo. En uno de los encuentros con líderes se han analizado los puntos esenciales de la nueva cultura: nueva cosmovisión, nuevo sistema de valores, nuevo tipo de relación y organización comunitaria.

La Archidiócesis promueve también eventos masivos que crean espacios de evangelización y de inculturación de la fe en los grandes centros urbanos. Los objetivos son: la movilización del pueblo en torno a un acto religioso; favorecer el apostolado junto con el medio artístico (que tantas veces está al margen de la religión); movilizar a los medios de comunicación social en torno al hecho religioso; promover en la comunidad católica el testimonio público; y concienciar a los cris-tianos para que ocupen el espacio público tradicionalmente ocupado por los movi-mientos políticos y sociales. Esta pastoral funciona de manera organizada desde 1981, y va conquistando cada vez más espacio. Al frente se encuentra un coordinador (miembro del Secretariado de pastoral de la Archidiócesis) y la Asesoría de la Empresa de la Archidiócesis. Para cada actividad el coordinador escoge un equipo de personas interesadas en el evento que se promueve. Los principales eventos masivos que se realizan durante el año son:

Solemnidad del Corpus Christi. La procesión recorre más de 3 kilómetros por las calles del centro de la ciudad, asistiendo más de 80.000 personas. A lo largo del trayecto existe un servicio de sonido. La procesión y la misa se retransmiten a través de la Radio Catedral y de otras emisoras.

Auto de Navidad. Conmemoración de la Navidad en la ciudad de Río para que las personas se detengan a reflexionar sobre el verdadero sentido de la fiesta. Se realiza en los Arcos de Lapa, una o dos semanas antes de la Navidad, implicando a cerca de 70 personas entre artistas, actores de teatro y personal técnico. Cuenta con el apoyo de las Organizaciones Globo, la Prefectura de la Ciudad y RIOARTE.

Maracaná. En 1986 se inició un nuevo evento, titulado Queremos Deus. Un encuentro de fe en el estadio Maracaná, que une el Auto de Navidad con el momento fuerte vivido por la Iglesia durante el año. En 1986 se conmemoraron los quinientos años de la evangelización de América, y en 1987 los 70 años de la Aparición de la Virgen de Fátima con la presencia de la imagen peregrina y el jubileo de oro de la Confederación de Congregaciones Marianas. Asistieron cerca de 180.000 personas.

Río de Agua Viva. Es un retiro espiritual abierto de cuatro días —desde el sábado hasta el martes de carnaval— en el gimnasio del Marazanãzinho, promovido por la Renovación Carismática Católica. Asisten diariamente hasta 20.000 personas.

Santuario de la Peña. El último domingo del mes de mayo se concluye oficialmente el mes de María en el Santuario de la Peña. La fiesta tiene un lema basado en María y en el momento fuerte que se ha vivido durante el año. Participan entre 10.000 y 40.000 personas. Todo el programa es transmitido por la Radio.

San Pedro. Santo muy popular que festejan sobre todo las colonias de pescado-res, de las cuales es Patrono. Hasta 1988 la fiesta se celebraba con una procesión marítima, que partía de la playa de Jurujuba (Niterói) y terminaba en Urca. Actual-mente no existe la procesión, pero la fiesta continúa celebrándose. El espectáculo es alegre y divertido, como acostumbran a ser las gentes de estos lugares. Se presenta la vida de San Pedro, el Apóstol popularmente conocido como el Portero del Cielo.

San Sebastián (Patrono de la Ciudad de Río). Es el evento que produce mayor impacto a nivel de devoción y de cultura popular, con una participación de cerca de 40.000 personas. La procesión sale con la imagen de la Catedral y llega hasta la Playa del Russel, donde se realiza el Auto de San Sebastián. Treinta artistas y actores de teatro representan algunos episodios de la vida del Santo.

Viernes Santo. Desde 1980 se realiza la Pasión de Cristo en los Arcos de Lapa, con la cooperación de muchas personas entre artistas, comediantes y técnicos. Cuenta con el apoyo de la Prefectura de Río de Janeiro y de RIOARTE. Participan más de 120 actores profesionales. La escenificación está precedida por la Procesión del Santo Sepulcro. Asisten cerca de 50.000 personas.

Otras fiestas del santoral (San Francisco de Paula, San José y Nuestra Señora Aparecida) se celebran de la misma manera, aunque con menor despliegue. Se ha logrado un influjo importante en el medio artístico. Hoy se cuenta con una buena colaboración de los artistas para cualquier actividad que se quiera realizar. El público que se hace presente va creciendo año tras año. Los eventos ya han entrado a formar parte del calendario artístico de la Ciudad de Río de Janeiro.

CONVENIO SOBRE CARAVAGGIO

El 25 de noviembre pasado tuvo lugar la presentación de las Actas del Convenio Internacional de Estudio que se desarrolló en octubre de 1995 y que versó sobre el tema: «Michelangelo Merisi da Caravaggio. La vida y las obras a través de los documentos». El acto —que contó con la presencia del Cardenal Poupard— fue organizado por la Asociación Cultural Shakespeare and Company en el marco espléndido de la Iglesia romana de Santa Catalina de la Rota. El volumen, editado por la Doctora Stefania Macioce, recoge en más de 400 páginas, adornadas con magníficas ilustraciones, las ponencias de algunos de los mejores especialistas de la pintura de Caravaggio y del ambiente histórico-cultural del siglo XVII.

En la presentación, el Cardenal Poupard recordó que «Caravaggio es patrimonio del mundo, y el Convenio a él dedicado —organizado con tanta atención y paciencia— lo ha devuelto al mundo, con todo lo que él encarna en la historia de la pintura y de la cultura: un faro de luz, una zona de sombra, un juego de miradas que superan lo humano, una imagen teatral de esta humanidad, que es densa en sus sentimientos y que los comunica con una inmediatez que no quita nada a la profundidad de su misterio. Caravaggio es poeta y pintor del misterio del hombre. En el ámbito de la historia, nos da una pintura de la historia humana, hecha de una mixtura de bien y de mal, con la gracia y el pecado entremezclados en la experiencia vivida, como expresiones inseparables de la vida, en la cual se unen la religión y el arte, la materia y el espíritu, la cultura y la fe. Es una pintura que hunde sus raíces en la realidad cotidiana para resurgir con una fuerza inusitada, con mensajes de gran intensidad religiosa, sinceros, pero no afectados, llenos de significado, transidos de una sugestión que no sólo no es obstáculo para la lectura, sino que facilita una comprensión inmediata al focalizar la atención en los quicios que sustentan la obra de arte, que son las verdades de la fe, expresión de la fe católica más pura.

«En Caravaggio hay un nexo indisoluble, un compromiso, entre la religión y la historia, entre la realidad y la idea, entre el ambiente que entonces acogió al artista (y el que hoy recibe su obra de arte) y los valores que ésta comunica, valores que son religiosos y no meramente estéticos. Una creatividad sin límites, libre, pero que se halla vertebrada por la verdad, la cual se convierte en una clave hermenéutica para entender, para comprender y para apreciar su valor.

«Caravaggio proyecta sus inquietudes y sus interrogantes sobre todos nosotros, porque son las de toda la humanidad. Su pintura, cuando toca lo divino, es auténticamente universal y profundamente humana. Nadie es hoy más actual que él por los interrogantes que plantea, por la provocación a penetrar en la hondura del misterio de la existencia. [...] Contemplando sus telas, a tantas décadas de distancia del momento de su ejecución, elevamos nuestra acción de gracias por estos dones inestimables, testamento perenne de un hombre y de un genio que nos devuelve al complejo clima espiritual y cultural de su tiempo, tan trabajado, y suspendido entre lo sacro y lo profano».

CONVENIO SOBRE EL FUTURO DE LA TEOLOGÍA ALEMANA

La Sección Alemana de la Sociedad Europea para la Teología Católica ha organizado en Maguncia, del 7 al 9 de octubre, un convenio sobre el presente y futuro de la teología alemana en el ámbito eclesial, científico y social. Durante el mismo se pusieron de manifiesto los problemas de identidad a que se enfrentan hoy los teólogos y las facultades de teología. Se ha tratado del papel de la teología en la universidad, y de su misión ante una sociedad ampliamente secularizada, en la que la religiosidad se halla demasiado diluida.

Por parte de las facultades teológicas habló en primer lugar Martin Heckel (Tubinga), jurista evangélico especializado en derecho eclesiástico público, el cual advirtió que se están desmoronando las estructuras jurídicas. A su vez, Michael Baumgartner, filósofo de Bonn, defendió la presencia de la teología en la universidad, en beneficio del conjunto mismo de las ciencias.

Mons. Karl Lehmann destacó en su ponencia que teología e Iglesia van necesariamente unidas, y subrayó la función científica de la teología, que no debe reducirse a una formación profesional. La teología debe mostrar su propio papel constitutivo en el origen de la civilización europea, y también «cuánto puede dar de sí para afrontar los problemas de hoy, tanto a nivel individual como social». La teología tiene la misión de «mantener abiertas las preguntas "¿de dónde?" y "¿hacia dónde?", la pregunta por la totalidad y por el sentido del mundo y de la historia, manteniendo despejadas las huellas que permiten el acceso a Dios».

Durante el Convenio se habló también de cuestiones concretas, como la escasez de teólogos en las nuevas generaciones, o las reestructuraciones pendientes de las facultades de teología: ¿con qué criterios se debe proceder? ¿Hay que restringir las facultades, o concentrarlas más bien en algunas facultades principales? Se trató también de la problemática del nihil obstat y del nombramiento de los profesores de teología (especialmente de los laicos) en las facultades de teología de universidades estatales. (Cf. Herder Korrespondenz, XI–1996, 591-592)

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