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PLENARIA 2000Jean Paul II, Le Christ renouvelle toutes les cultures
LE CHRIST RENOUVELLE TOUTES LES CULTURES JEAN-PAUL II Le vendredi 19 novembre 1999, le Souverain Pontife Jean-Paul II Messieurs les Cardinaux, 1. À lÂoccasion de lÂAssemblée plénière du Conseil pontifical de la Culture, je suis heureux de vous accueillir, me réjouissant du thème choisi pour cette session, Pour un nouvel humanisme chrétien, au seuil du nouveau millénaire, thème essentiel pour lÂavenir de lÂhumanité, car il invite à prendre conscience que la personne humaine occupe une place centrale dans les différents domaines de la société. DÂautre part, la recherche anthropologique est une dimension culturelle nécessaire à toute pastorale et une condition indispensable pour une profonde évangélisation. Je remercie le Cardinal Paul Poupard pour les aimables paroles par lesquelles il sÂest fait votre interprète. 2. À quelques semaines de lÂouverture du Grand Jubilé de lÂAn 2000, temps de grâce exceptionnel, la mission dÂannoncer le Christ se fait plus pressante ; beaucoup de nos contemporains, spécialement les jeunes, éprouvent de grandes difficultés à percevoir ce quÂils sont en vérité, submergés et désorientés par la multiplicité des conceptions de lÂhomme, de la vie et de la mort, du monde et de sa signification. Trop souvent, les conceptions de lÂhomme véhiculées dans la société moderne sont devenues de véritables systèmes de pensée qui ont tendance à se détourner de la vérité et à exclure Dieu, croyant ainsi affirmer la primauté de lÂhomme, au nom de sa prétendue liberté et de son plein et libre épanouissement ; en agissant ainsi, ces idéologies privent lÂhomme de sa dimension constitutive de personne créée à lÂimage et à la ressemblance de Dieu. Cette mutilation profonde devient aujourdÂhui une véritable menace pour lÂhomme, car elle conduit à penser lÂhomme sans aucune relation avec la transcendance. CÂest une tâche essentielle pour lÂÉglise dans son dialogue avec les cultures de conduire nos contemporains à la découverte dÂune saine anthropologie, en vue de les faire parvenir à une connaissance du Christ, vrai Dieu et vrai homme. Je vous sais gré dÂaider les Églises locales, par vos réflexions, à relever ce défi, " pour renouveler de lÂintérieur et pour transformer à la lumière de la Révélation les visions de lÂhomme et de la société qui modèlent les cultures ", comme le soulignait le récent document publié par le Conseil Pontifical de la Culture Pour une pastorale de la culture (n. 25). Le Christ ressuscité est une Bonne Nouvelle pour tous les hommes, car il a " le pouvoir de rejoindre le cÂur de toute culture, pour le purifier, le féconder, lÂenrichir et lui donner de se déployer à la mesure sans mesure de lÂamour du Christ " (ibid., n. 3). CÂest ainsi quÂil convient de faire naître et de développer une anthropologie chrétienne pour notre temps qui soit le fondement dÂune culture, comme lÂont fait nos devanciers (cf. Encyclique Fides et ratio, n. 59), anthropologie qui doit prendre en compte les richesses et les valeurs des cultures des hommes dÂaujourdÂhui, en y semant les valeurs chrétiennes. La diversité des Églises dÂOrient et dÂOccident ne témoigne-t-elle pas, dès les origines, dÂune inculturation féconde de la philosophie, de la théologie, de la liturgie, des traditions juridiques et des créations artistiques ? De même que dans les premiers siècles de lÂÉglise, avec Saint Justin, la philosophie est passée au Christ, car le christianisme est " la seule philosophie sûre et profitable " (Dialogue avec Tryphon, 8,1), de même il est de notre devoir de proposer aujourdÂhui une philosophie et une anthropologie chrétiennes qui préparent la voie à la découverte de la grandeur et de la beauté du Christ, le Verbe de Dieu. Et il est certain que lÂattrait du beau, de lÂesthétique, conduira nos contemporains à lÂéthique, cÂest-à-dire à mener une vie belle et digne. 3. LÂhumanisme chrétien peut être proposé à toute culture ; il révèle lÂhomme à lui-même dans la conscience de sa valeur propre et il lui donne dÂaccéder à la source même de son existence, le Père Créateur, et de vivre son identité filiale dans le Fils Unique, " premier-né de toute créature " (Col 1,15), avec un cÂur dilaté au souffle de son Esprit dÂamour. " Devant la richesse du salut opéré par le Christ, les barrières qui séparaient les diverses cultures tombent " (Encyclique Fides et ratio, n. 70). La folie de la Croix, dont parle Saint Paul (cf. 1Co 1,18), est une sagesse et une puissance qui dépassent toutes les limites culturelles pouvant être enseignées à toutes les nations. LÂhumanisme chrétien est en mesure dÂintégrer les meilleures acquisitions des sciences et des techniques pour le plus grand bonheur de lÂhomme. Il en conjure en même temps les menaces contre sa dignité de personne, sujet de droits et de devoirs, et contre son existence même, si gravement mise en cause aujourdÂhui, dès sa conception et jusquÂau terme naturel de son existence terrestre. Car si lÂhomme mène une vie pleinement humaine grâce à la culture, il nÂest de culture réellement humaine que de lÂhomme, par lÂhomme et pour lÂhomme, cÂest-à-dire tout lÂhomme et tous les hommes. LÂhumanisme le plus authentique est celui-là même que la Bible nous dévoile dans le dessein dÂamour de Dieu pour lÂhomme, dessin devenu plus admirable encore par le Rédempteur. " En réalité, le mystère de lÂhomme ne sÂéclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné " (Concile Âcuménique Vatican II, Gaudium et spes, n. 22). La pluralité des démarches anthropologiques, qui est une richesse pour lÂhumanité entière, peut aussi engendrer le scepticisme et lÂindifférence religieuse ; cÂest un défi quÂil convient de relever avec intelligence et courage. LÂÉglise ne craint pas la légitime diversité, qui fait apparaître les riches trésors de lÂâme humaine. Au contraire, elle sÂappuie sur cette diversité pour inculturer le message évangélique. JÂai pu mÂen rendre compte dans les différents voyages que jÂai effectués sur tous les continents. 4. À quelques semaines de lÂouverture de la Porte Sainte, symbole du Christ dont le cÂur largement ouvert est prêt à accueillir tous les hommes et toutes les femmes de toutes cultures au sein de son Église, je souhaite vivement que le Conseil Pontifical de la Culture poursuive ses efforts, ses recherches et ses initiatives, notamment en soutenant les Églises locales et en favorisant la découverte du Seigneur de lÂhistoire par ceux qui sont immergés dans le relativisme et lÂindifférence, ces visages nouveaux de lÂincroyance. Ce sera une façon de donner à ces personnes lÂespérance dont elles ont besoin pour édifier leur vie personnelle, pour participer à la construction de la société et pour se tourner vers le Christ, Alpha et Oméga. En particulier, je vous invite à soutenir les communautés chrétiennes, qui nÂen ont pas toujours les moyens, pour quÂelles portent une attention renouvelée au monde si diversifié des jeunes et de leurs éducateurs, des scientifiques et des chercheurs, des artistes, des poètes, des écrivains, et de toutes les personnes engagées dans la vie culturelle, afin que lÂÉglise relève les grands défis de la culture contemporaine. Cela est vrai tout autant en Occident que dans les terres de mission. Je tiens à vous renouveler lÂexpression de ma reconnaissance pour le travail accompli, et, en vous confiant à lÂintercession de la Vierge Marie, qui a su donner à Dieu un oui sans réserve, et aux grands docteurs de lÂÉglise, je vous accorde volontiers, ainsi quÂà tous ceux qui vous sont chers, une particulière Bénédiction Apostolique, en gage de ma confiance et de mon estime.
DISCOURS DÂOUVERTURE AUX TRAVAUX Paul Cardinal POUPARD Messieurs les Cardinaux, 1. En ouvrant cette Assemblée Plénière du Conseil Pontifical de la Culture, la dernière du second millénaire, je tiens, avant tout et par dessus tout, à vous dire ma reconnaissance pour votre participation à cette réunion institutionnelle, fondamentale pour les orientations du Dicastère et la définition de son programme dÂactivités. Plusieurs dÂentre vous étaient membres de la récente Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour lÂEurope. Je mesure le sacrifice que représente une nouvelle, bien que brève absence de vos diocèses ou de vos Dicastères. Compte tenu du caractère particulier de lÂAn 2000 qui verra la multiplication des manifestations jubilaires à Rome, la Secrétairerie dÂÉtat a souhaité quÂaucune Plénière ne se tienne à Rome en lÂan 2000. Comme il était impensable de repousser cette réunion en 2001, compte tenu de lÂampleur de lÂactivité du Conseil qui va sans cesse croissant, il a fallu nous résoudre à anticiper cette rencontre. Au service de lÂÉglise universelle et de chacune des Églises locales, le Conseil Pontifical de la Culture a besoin de vous, Membres et Consulteurs du Dicastère, non seulement pour mieux appréhender les défis de lÂinculturation de lÂÉvangile et de lÂÉvangélisation des cultures, mais aussi pour recueillir le fruit de votre expérience et de votre réflexion personnelles en ce domaine décisif pour le troisième millénaire. Au cours de la décennie qui sÂachève, le Conseil Pontifical de la Culture a orienté son activité autour dÂun axe principal que je pourrais ainsi qualifier : comment, concrètement et sur quelles solides bases bibliques, philosophiques et théologiques, porter lÂÉvangile du Christ au cÂur de la personne humaine, chacune et chacun dans sa culture, afin que la Bonne Nouvelle du Christ les transforme en leur donnant accès à un humanisme plénier ? Pour ce faire, les Assemblées Plénières successives, partant de la question cruciale : comment dire Dieu à lÂhomme dÂaujourdÂhui ?, ont considéré comme la priorité de notre Conseil une réflexion articulée sur la Pastorale de la Culture intégrant des propositions concrètes à mettre à la disposition des Évêques et de tous ceux qui se proposent de prendre en compte la dimension culturelle de la pastorale, qui vise toujours ce qui est propre à la personne humaine, être culturel. Grâce à votre précieuse et dévouée collaboration, le Conseil Pontifical de la Culture a pu présenter cette année, avec le concours très apprécié de Son Éminence le Cardinal Martini, le document pastoral mûri au cours de cinq années de réflexion et dÂéchange avec les Membres et les Consulteurs du Conseil. Ce document qui présente de grandes orientations et surtout des propositions concrètes dÂaction, a été particulièrement bien accueilli et apprécié, et non seulement dans les milieux catholiques. Présenté en six langues par notre Conseil, il est déjà traduit aussi en roumain et en slovaque, et en cours de traduction en dÂautres langues. Même si  à lÂinstar de toutes les Âuvres communes  ce sont quelques chevilles ouvrières qui effectuent lÂessentiel de la rédaction, ce document dÂorientation pastorale  je tiens à le souligner  est lÂÂuvre du Conseil Pontifical de la Culture en son entier. A ce titre, je tiens à vous remercier tous et chacun de votre collaboration. Vous avez contribué, à des titres divers mais avec la même générosité, à cette Âuvre commune qui, je lÂespère, sera utile à lÂaccomplissement de la mission de lÂÉglise dans le domaine de la culture. 2. Le grand défi culturel à relever dans la plus grande partie du monde est sans conteste celui de lÂindifférence religieuse. LÂathéisme systématique et parfois même institutionnel qui a marqué la plus grande partie du XXe siècle, a disparu de la plupart des nations de la terre. LÂexception notable de la République de Chine, de Cuba, du Vietnam et dÂautres pays qui forment lÂimmense Asie nous font mesurer avec quelle légèreté journalistes, écrivains, hommes dÂÉglise ont pu affirmer au lendemain de la chute du mur de Berlin que lÂathéisme nÂexistait plus. Il existe et, au contraire plus que jamais, oserais-je dire, il se manifeste dans nos cultures à travers le scepticisme intellectuel, le relativisme moral et lÂindifférence religieuse. Partout dans le monde, où lÂÉglise est libre et les citoyens jouissent dÂune effective liberté de conscience, se manifeste de plus en plus une pure et simple privatisation de la religion. Dans la culture de lÂindifférence, si je puis ainsi qualifier cette inculture, les chrétiens sont admis  peut-être moins dÂailleurs que les musulmans ou les bouddhistes  à condition quÂils ne se manifestent pas comme tels. Il suffit dÂobserver les chrétiens engagés dans la politique ou dans les affaires pour comprendre les immenses difficultés soulevées par leur profession de foi. Leur témoignage de générosité est apprécié, à condition de ne pas revêtir publiquement les couleurs du christianisme. Nous pouvons dire en ce sens que le développement du pluralisme a engendré une nouvelle donne culturelle qui nÂadmet guère que le chrétien manifeste sa propre différence religieuse. Dans ce pluralisme aplati, aucun disciple du Christ ne peut sÂaccommoder dÂun christianisme fade, qui se cache modestement dans les plis de la culture aseptisée de lÂindifférence religieuse. 3. Aussi le Conseil Pontifical de la Culture se doit-il de poursuivre sa mission pastorale, avec votre aide, pour sensibiliser toute lÂÉglise au grand défi de ce tournant de siècle : lÂindifférence religieuse. Cette indifférence religieuse se manifeste non seulement au plan de la pensée, du croire ou ne pas croire, mais aussi au plan de lÂaction, ou plus exactement au plan de la passivité qui est le fruit de lÂindifférentisme au plan de lÂagir. Notre défi essentiel consiste à faire passer nos contemporains de lÂindifférence à lÂémerveillement, non par quelque tour de prestidigitation, mais par lÂannonce crédible de la Bonne Nouvelle du Christ, toujours neuve au seuil du nouveau millénaire. Pour tirer le plus grand profit de ces deux journées et demie, je vous invite à prendre comme fil conducteur quelques éléments du Motu proprio Inde a Pontificatus par lequel le Saint-Père a réuni, en 1993, le Conseil Pontifical pour le Dialogue avec les Non-Croyants au Conseil Pontifical de la Culture, prenant ainsi en compte les bouleversements culturels survenus au lendemain de lÂimplosion de lÂEmpire soviétique. La rencontre avec les non-croyants et les indifférents implique de fonder bibliquement, philosophiquement et théologiquement notre action pastorale. Les pays sécularisés représentent un défi de taille pour le dialogue avec les non-croyants et lÂévangélisation des cultures, tandis que dÂautres conditions historiques ou culturelles suscitent de nouvelles urgences : inculturer lÂhumanisme formé par la foi chrétienne au cÂur des cultures. La disparition du système politique communiste en Europe a suscité de nombreuses mutations culturelles à prendre en compte. Il nous faut nous interroger sur les initiatives appropriées pour instaurer et développer dans ce contexte un dialogue fécond de la foi avec les cultures. Parmi les données culturelles les plus répandues et les plus significatives de ce temps, nous aurons sans nul doute à retenir la grande place prise dans la conscience de nos contemporains par le besoin de relations étroites entre Dieu, lÂhomme et la nature. Cette tendance nÂest pas sans susciter de graves questions, mais il nous faut certainement la prendre en compte pour mieux orienter lÂaction pastorale de lÂÉglise. Afin de faciliter notre échange et de lÂenrichir, jÂai demandé à quelques-uns dÂentre nous, que je remercie pour leur aimable disponibilité, de préparer une brève intervention sur lÂun ou lÂautre des thèmes abordés. Au fur et à mesure de lÂavancement de nos travaux, nous aurons aussi lÂoccasion de faire le point de la situation dans les grandes aires culturelles du monde, car notre démarche honorera la double dimension géographique et culturelle de toute réalité humaine aussi bien que chrétienne. Mais, auparavant, le Père Bernard Ardura, notre dévoué et actif Secrétaire du Dicastère, va vous présenter lÂactivité déployée depuis la dernière Plenaria. JÂen dis seulement un mot ici, en guise dÂintroduction. 4. Le travail habituel de notre Dicastère est toujours marqué par de nombreuses rencontres, dÂÉvêques en particulier, dÂhommes et de femmes de culture, croyants et non-croyants, agnostiques et indifférents, artistes et journalistes, hommes de radio, de cinéma et de télévision. De plus en plus nombreuses se font les demandes, en provenance bien sûr des plus proches géographiquement, de lÂItalie et de lÂEurope, mais aussi du monde entier, et nous sommes peu nombreux pour y répondre, malgré notre vif désir de plus grande disponibilité. Notre souci, dans la mesure du possible, est de privilégier lÂinternational sur le national, et le national sur le local. CÂest ainsi que nous avons tenu, dans le sillage des Synodes Spéciaux des Évêques pour lÂAfrique, lÂAsie et lÂAmérique, des Symposiums intercontinentaux à Abidjan pour lÂAfrique francophone, à Nairobi pour lÂAfrique anglophone, à Bangkok pour lÂAsie, et tout récemment une série de trois Colloques successifs en Colombie. Beaucoup dÂautres rencontres, chacune avec son style particulier, ont eu lieu, de Québec à Klingenthal, et de Bologne à Séville. Le Père Secrétaire vous en donnera un compte-rendu détaillé, ainsi que des divers Congrès organisés à Rome avec les Universités Pontificales, et lÂeffort accompli en direction du cinéma avec lÂEnte dello Spettacolo. A la demande du Pape Jean-Paul II, comme nous lÂavions fait déjà en 1991 pour préparer le premier Synode Européen, le Conseil Pontifical de la Culture a réuni un second Symposium présynodal de culture dans la Salle du Synode des Évêques au Vatican, avec pour thème : Jésus-Christ, source dÂune nouvelle culture pour lÂEurope au seuil du nouveau millénaire. JÂai été frappé pour ma part de ce que tous les invités sans exception, non seulement catholiques, mais aussi luthériens et orthodoxes, ont répondu avec ferveur à notre appel et que ces journées ont témoigné, comme je lÂai dit au récent Synode Spécial des Évêques pour lÂEurope, dÂun potentiel important de réflexion pour lÂÉglise dans tous les domaines de la pensée, comme aussi pour lÂengagement décidé en ces quatre voies fondamentales : 1. Retrouver les fondements : philosophie et théologie, anthropologie et sciences. Par un petit miracle, les Actes ont pu être traduits en italien et édités dans leur intégralité par lÂéquipe de la Revue Il Nuovo Areopago dans un beau numéro double qui a été offert en hommage au Saint-Père et à tous les Pères Synodaux. Grâce à notre ami irlandais William Stainsby, une bonne partie des textes, traduits en anglais, ont été imprimés et remis eux aussi au Saint-Père et à plusieurs Pères Synodaux dans un beau volume enrichi dÂaquarelles en couleurs de Noëlle Herrenschmidt. La traduction en russe est déjà achevée à Moscou, et dÂautres éditions sont en cours en Espagne, en Pologne et au Portugal. DÂautres ouvrages dÂailleurs ont été publiés à un rythme soutenu dans les deux collections du Conseil Pontifical de la Culture Culture e Dialogo chez Piemme, et Fede e Cultura, chez Città Nuova. 5. Nous le disions au terme de notre dernière Assemblée plénière : lÂinculturation de la foi va de pair avec lÂévangélisation des cultures. Depuis lors, de Synode en Synode dÂÉvêques, cette conviction sÂest approfondie dans toute lÂÉglise, au sein des Églises locales de tous les Continents, et partout aussi sÂaffirme la nécessité dÂun discernement évangélique ouvert et exigeant, afin de ne pas absolutiser certains éléments des cultures au détriment de lÂÉvangile qui ne peut jamais être relativisé au profit des cultures. Le sociologue américain Peter Berger le disait avec humour : " il sera bientôt veuf celui qui veut épouser lÂesprit de son temps ". Dans le dialogue à la fois confiant et exigeant qui est le nôtre avec les non-croyants comme avec les cultures, nous savons bien que la mission de lÂÉglise ne sÂépuise pas dans le dialogue, pour nécessaire quÂil soit, mais quÂil nous est toujours demandé, comme déjà le voulait lÂapôtre Pierre, de " rendre compte avec douceur et respect de lÂespérance qui est en nous ". Si nous voulons nous réjouir avec tous nos frères de la part de vérité quÂils détiennent, nous voulons aussi partager avec eux la plénitude de vérité du Verbe de Dieu qui sÂest révélé à nous comme la Voie, la Vérité et la Vie. La culture moderne est anthropocentrique. Jusque dans ses pentes inhumaines, elle demeure inquiète de lÂhomme jusquÂà lÂangoisse. Or le Christianisme nÂa de raison dÂêtre, en ses fondements, que dÂapporter le salut à lÂhomme en Jésus-Christ, Redemptor Hominis, le Rédempteur de lÂhomme. Tel est le point dÂancrage pour lÂinculturation du Christianisme dans la culture moderne, je le rappelais dans mon livre récent sur Le Christianisme à lÂaube du IIIe millénaire (Paris, 1999), en citant le discours du pape Paul VI à la clôture du Concile Vatican II, voici 34 ans, il mÂen souvient, le 7 décembre 1965 : " Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de lÂhomme " (p. 179). CÂest ce qui nous a conduit à choisir pour thème de cette Assemblée Plénière : Pour un nouvel humanisme chrétien à lÂaube du nouveau millénaire. Il va maintenant vous être rendu compte de la variété et de la richesse des réponses suscitées en tous les continents par lÂenvoi de notre questionnaire préparatoire en six langues, à cette Plénière, depuis 1997. CÂest dans ce va et vient, ce dialogue permanent avec les Églises locales, que le travail de notre Dicastère trouve aussi bien son point dÂappui que son stimulant. Et jÂen exprime à tous ma plus vive gratitude.
ATTIVITÀ DEL PONTIFICIO P. Bernard ARDURA O.Praem. LÂultima Assemblea Plenaria del Pontificio Consiglio della Cultura, che si è svolta dal 13 al 15 marzo 1997, ha dedicato una particolare attenzione a questioni attinenti alla pastorale della cultura e ha approvato, in linea di massima, il progetto di Documento dicasteriale dedicato a questo argomento, la cui stesura era già pervenuta a buon punto. Il Santo Padre, nel suo discorso ai partecipanti allÂAssemblea Plenaria, ricevuti in udienza venerdì 14 marzo 1997, ha detto che il Vangelo non solo non minaccia né impoverisce le culture, ma dona loro anche un supplemento di gioia e di verità. Ha sottolineato, inoltre, che in un mondo senza sintesi fra fede e cultura si avverte una profonda crisi. EÂ, quindi, necessario che il Pontificio Consiglio della Cultura aiuti la Chiesa a operare una nuova sintesi tra la fede e la cultura per il bene di tutti. Il Papa ha ricordato anche lÂimportanza della creazione di centri culturali cattolici e della presenza dei cristiani nel mondo dei mezzi di comunicazione sociale e in quello scientifico, per trasmettere lÂeredità culturale del Cristianesimo. LÂattuale Plenaria era prevista per il mese di marzo del 2000, sul tema lÂumanesimo cristiano allÂalba del nuovo millennio. Un questionario preparatorio è stato frattanto inviato ai Membri, ai Consultori e ai Corrispondenti del Consiglio, come pure ai Nunzi, ai Presidenti delle Conferenze Episcopali, ai Superiori Generali, ai Direttori di Centri Culturali Cattolici e a privati.
Il 22 aprile 1997, il Santo Padre ha nominato Segretario del Pontificio Consiglio della Cultura ad quinquennium il Rev. P. Bernard Ardura, O. Praem., già Sotto-Segretario, per subentrare a Mons. Franc Rodé, C.M., nominato, il 5 marzo 1997, Arcivescovo Metropolita di Ljubljana (Slovenia). Il 9 luglio 1997, ha nominato Sotto-Segretario ad quinquennium il Rev. P. Fabio Duque Jaramillo, O.F.M., già Officiale presso questo Dicastero. NellÂintento di favorire lÂadempimento della missione di questo Pontificio Consiglio della Cultura, si sono proposti al Santo Padre nominativi di eventuali Membri e Consultori rappresentativi delle varie aree culturali. Quindi, è significativa la scelta sia delle nuove nomine sia delle conferme in aliud quinquennium. Attualmente sono 30 i Membri e 26 i Consultori.
Sono due i nuovi Officiali che nel 1997 hanno preso servizio in questo Pontificio Consiglio: il Rev. Gergely Kovács, dellÂArcidiocesi di Alba Iulia (Romania), dottore in diritto canonico presso la Pontificia Università Lateranense, e il Rev. Pasquale Iacobone, della Diocesi di Andria (Bari), dottore in teologia e docente di arte cristiana presso la Pontificia Università Gregoriana. Due altri Officiali hanno preso servizio nel 1998: il Rev. Melchor Sánchez de Toca y Alameda, della Diocesi di Toledo (Spagna), laureato in Filosofia allÂUniversità Complutense di Madrid, e licenziato in Teologia Biblica presso la Pontificia Università Gregoriana; e il Rev. Herminio Vázquez Pérez, della Diocesi di Puebla de los Angeles (Messico), licenziato in Teologia Morale presso lÂ"Alfonsianum" di Roma. Infine, ha preso servizio il 15 novembre 1999 il Sig. Thomas Janer, della Diocesi di Perpignan (Francia), licenziato in Storia.
a. Per una pastorale della cultura Martedì 1° giugno 1999, dopo ben cinque anni di lavoro, il Cardinale Presidente, assieme al Cardinale Martini e al Segretario del Dicastero, ha presentato alla stampa il documento intitolato Per una pastorale della cultura, che porta significativamente la data della festa di Pentecoste. La convinzione fondamentale di questo Pontificio Consiglio della Cultura è semplice, ma non pienamente recepita: la pastorale della cultura è una pastorale globale, non una pastorale settoriale che si aggiungerebbe alle altre, ma una dimensione fondamentale della pastorale, e un impegno ecclesiale decisivo per la Nuova Evangelizzazione. Dopo aver presentato, nella prima parte, le linee di orientamento sul rapporto fra fede e cultura, partendo dalla Bibbia, Parola di Dio inculturata e archetipo di ogni inculturazione della fede, il documento, nella seconda parte, identifica e presenta unÂanalisi delle sfide e dei punti di appoggio per una pastorale della cultura, tra i campi culturali tradizionali della famiglia, dellÂeducazione, della filosofia e dellÂarte, e nei nuovi areopaghi della scienza e dei mezzi di comunicazione sociale, tra la diversità culturale e la pluralità religiosa. La terza parte, ovviamente, offre una serie di proposte concrete, già in atto nella Chiesa, per unÂadeguata pastorale della cultura: dalla pietà popolare al patrimonio culturale, dalla parrocchia ai centri di formazione teologica, dai centri culturali cattolici alla stampa, allÂeditoria, alla radio, alla TV, allÂinternet. Questo documento pastorale vorrebbe essere, nellÂimmenso campo che tocca tutte le espressioni dellÂumanità, un aiuto per il discernimento ed un incitamento fiducioso allÂincontro e al confronto con le più diverse situazioni culturali, nuovi campi di evangelizzazione per la Chiesa del Terzo Millennio. b. Altre pubblicazioni dicasteriali Dal 1997 sono apparsi regolarmente i fascicoli della rivista trimestrale di questo Consiglio: Cultures et Foi / Cultures and Faith / Culturas y Fe (Volume V, VI, VII), con articoli in francese, inglese e spagnolo. Nel corso della precedente Plenaria, si era fatta presente la necessità di incrementare il numero degli abbonati, il cui contributo consente di stampare 1.300 copie della rivista, allo scopo, fra lÂaltro, di procedere a numerosi scambi con altre riviste. Due eventi hanno migliorato la situazione della rivista: una campagna promozionale ha portato nuovi abbonati, quindi un provvidenziale cambiamento di tipografia, tenendo conto che la maggior parte del lavoro di composizione è fatto in ufficio dal Rev. Gergely Kovács. Attualmente, i 338 abbonati alla Rivista consentono di inviare la stessa in omaggio ai 30 Membri e ai 26 Consultori del Consiglio, a 119 Conferenze Episcopali e a 214 persone o istituzioni  sacerdoti o vescovi o seminari nei paesi di missione ad esempio  che non hanno la possibilità di pagare lÂabbonamento. Inoltre, la nostra pubblicazione ci consente di ricevere in cambio ben 333 riviste internazionali. Quindi, sono spedite quattro volte allÂanno 1067 copie. Sono stati altresì pubblicati gli Atti delle tre Sedute Pubbliche delle Pontificie Accademie (1996, 1997, 1998), in tre volumi separati, nonché la seconda edizione dellÂElenco internazionale dei Centri Culturali Cattolici (1998). Nella Collana Cultura e Fede sono usciti quattro nuovi volumi. Presso diverse case editrici e in diverse lingue sono stati pubblicati gli Atti di tre convegni organizzati dal Dicastero.
a. Gli incontri interdicasteriali sono stati tre: il 16 giugno 1997 su Le sette, contesto e sfide culturali, preparato da Don Werner Freistetter, già collaboratore per la lingua tedesca presso questo Consiglio. Il 28 maggio 1998 ha parlato il Rev. P. Fabio Duque Jaramillo, O.F.M., Sotto-Segretario, sul tema Dopo lÂAssemblea Speciale del Sinodo dei Vescovi per lÂAmerica, evangelizzazione delle culture e inculturazione della fede in America Latina: speranza e sfide. Infine, il 27 maggio 1999, Don Peter Fleetwood, Officiale di questo Pontificio Consiglio, è intervenuto su Scopo e limiti del dialogo con la non credenza. Sfide e speranze. b. I colloqui internazionali di Cadenabbia. Organizzati dal Pontificio Consiglio della Cultura in collaborazione con la Fondazione "Konrad Adenauer" e lÂIstituto per la Religione e la Pace di Vienna, si sono svolti a Cadenabbia, sul lago di Como, tre colloqui internazionali: dal 9 al 13 novembre 1997, su Cultura politica, democrazia e valori cristiani in Europa Centrale ed Orientale. Situazioni, sfide e proposte; dallÂ8 allÂ11 ottobre 1998, per trattare il tema: Diritti culturali e identità culturale in Europa. Prospettive cristiane della politica culturale alle soglie del Terzo Millennio; e dal 23 al 26 settembre 1999 sul tema Educazione politica nel contesto della pluralità culturale dei Paesi dellÂEuropa Centrale ed Orientale. Il contributo delle istituzioni di educazione cristiana. c. Altri convegni promossi dal Dicastero. 1. Da giovedì 27 a sabato 29 novembre 1997, si è tenuto, presso lÂIstituto Patristico "Augustinianum", un convegno internazionale organizzato in collaborazione con il suddetto Istituto. Con questo incontro si è inteso identificare meglio lÂattuale fenomeno del "credere  non credere", per rispondere a tale sfida con rinnovate proposte pastorali. Hanno preso parte al Convegno due Cardinali Membri di questo Consiglio: Sua Em. il Card. Józef Tomko e Sua Em. il Card. Joseph Ratzinger, che hanno presieduto due sedute; vi hanno partecipato anche professori e studenti delle Pontificie Università di Roma nonché docenti di religione e di filosofia delle scuole cattoliche. 2. In collaborazione con la "Catholic University of Eastern Africa" di Nairobi (Kenya), si è svolto il Simposio The Gospel as Good News for African Cultures, dal 16 al 18 febbraio 1998, presso la suddetta Università. AllÂincontro, che ha riguardato i paesi africani di lingua inglese e portoghese, sono intervenuti quattordici relatori scelti per trattare la questione dei rapporti tra la fede cristiana e la cultura africana. 3. I Centri Culturali Cattolici dellÂArcidiocesi romano-cattolica di Alba Iulia (Romania) hanno organizzato, nei giorni 6-7 marzo 1998, un congresso sul tema Coscienza nuova in Romania: rapporti Chiesa  democrazia  educazione, presso il Centro di Studi Jakab Antal di Sumuleu-Ciuc. Questo incontro è la prima iniziativa comune di questi Centri di recente creazione, dopo i cambiamenti avutisi in Romania nel 1989. Vi ha partecipato Don Gergely Kovács, Officiale di questo Pontificio Consiglio, leggendo un messaggio del Cardinale Presidente, Paul Poupard. 4. Dal 12 al 14 marzo 1998 ha avuto luogo, in collaborazione con lÂArcidiocesi di Siviglia, il "Servicio de Asistencia Religiosa Universitaria de Sevilla (S.A.R.U.S.)" e lÂUniversità di Siviglia, nel "Salón de Actos de la Escuela de Ingenieros" della stessa città, il Simposio dal titolo: La cultura y la esperanza cristiana: la esperanza don del Espíritu Santo que vivifica a las culturas. Vi hanno preso parte più di 600 persone provenienti da tutta la Spagna e da altri paesi. 5. Dal 1º al 4 ottobre 1998, si è tenuto, a Bologna, lÂincontro internazionale Il Mediterraneo del Terzo Millennio. Radici culturali comuni, prospettive di dialogo, nuova evangelizzazione. Una sfida per i Centri Culturali Cattolici, organizzato in collaborazione col Centro "San Domenico" di Bologna. Il Colloquio ha riunito, sotto la presidenza del Card. Poupard, 28 Rappresentanti di Centri Culturali Cattolici provenienti da 12 Paesi del Mediterraneo, dal Marocco alla Siria, dalla Libia alla Slovenia, nonché Delegati delle Conferenze Episcopali di Francia, Italia, Libano e Spagna. 6. Organizzato in collaborazione con il Centro Marulianum di Spalato (Croazia) e il Pontificio Collegio Croato di Roma, si è tenuto alla Pontificia Università Gregoriana, dal 26 al 29 novembre 1998, il convegno internazionale Marco Marulić, poeta croato e umanista cattolico. Una proposta per lÂEuropa del Terzo Millennio, che ha messo in rilievo lÂimportanza e lÂattualità di Marulić. 7. A pochi mesi dalla II Assemblea Speciale del Sinodo dei Vescovi per lÂEuropa, il Pontificio Consiglio della Cultura ha riunito, dallÂ11 al 14 gennaio 1999, nellÂAula del Sinodo, sotto la presidenza del Cardinale Poupard, quarantacinque uomini e donne di cultura provenienti da trentacinque Paesi europei, cattolici ma anche ortodossi e riformati, per un Simposio Presinodale Europeo sul tema Cristo, fonte di una nuova cultura per lÂEuropa, alle soglie del III Millennio. 8. Dal 4 al 14 ottobre 1999 sono stati organizzati, in collaborazione con le università sedi di ogni convegno e la sezione culturale del Governo colombiano, tre Congressi internazionali dal titolo: Una cultura rinnovata, speranza per il terzo Millennio. Tre le località: Medellín, 4-6 ottobre 1999, su: Una cultura rinnovata, speranza del III Millennio, Bogotá, 7-9 ottobre 1999, su Diversità di culture, un Vangelo, e Cali, 11-14 ottobre 1999, su: Il credente di fronte alla scienza. d. Collaborazione interdicasteriale 1. Il Pontificio Consiglio della Cultura sviluppa vari tipi di collaborazione interdicasteriale, a cominciare dalla riunione annuale di informazione e di riflessione cui ho fatto riferimento sopra, e alla quale tutti i Dicasteri della Curia Romana sono invitati a mandare un rappresentante. Questo Dicastero lavora con la Congregazione per lÂEducazione Cattolica e, particolarmente in questo periodo, in vista del Giubileo dei Docenti Universitari, anche con la collaborazione del Vicariato di Roma. Il Rev.do Don Pasquale Iacobone rappresenta il Consiglio in questa sede. Nel contesto della preparazione del Grande Giubileo dellÂAnno 2000, il Segretario del Pontificio Consiglio della Cultura collabora con la Pontificia Commissione per i Beni Culturali della Chiesa, nellÂambito della Commissione Artistico-Culturale del Grande Giubileo. Ormai da molti anni, questo Consiglio collabora con il Pontificio Consiglio per il Dialogo Interreligioso che riunisce regolarmente i Prelati Superiori di vari Dicasteri. Inoltre, è stato formato un gruppo di lavoro interdicasteriale sulle sette, in cui il Rev.do Don Peter Fleetwood rappresenta il nostro Consiglio. 2. Promossi insieme col Pontificio Consiglio delle Comunicazioni Sociali e in collaborazione con lÂEnte dello Spettacolo, hanno avuto luogo due Convegni Internazionali sul Cinema: Il cinema, veicolo di spiritualità e di cultura. Riflessioni e sfide nellÂattuale contesto culturale e produttivo, dal 1° al 3 dicembre 1997, e Arte, vita e rappresentazione cinematografica. Senso estetico, esigenze spirituali e istanze culturali, dal 17 al 19 novembre 1998, ambedue a Roma, presso la sede dellÂAgis. 3. Dal 30 aprile al 1º maggio 1998, presso lÂUniversità "La Sapienza" di Roma, si è tenuto il primo Congresso Europeo dei Cappellani delle Università, organizzato dalla Congregazione per lÂEducazione Cattolica, dal Pontificio Consiglio per i Laici e da questo Dicastero, su La pastorale universitaria, via di nuova evangelizzazione: il ruolo delle Cappellanie Universitarie. 4. Dal 15 al 18 febbraio 1999, si è tenuto a Salamanca (Spagna), il III Congreso Internacional sobre Cultura y Medios de Comunicación Social, organizzato dai Pontifici Consigli della Cultura e delle Comunicazioni Sociali, assieme alla Facoltà delle Scienze dellÂInformazione della Pontificia Università di Salamanca, con lÂobiettivo principale di analizzare i rapporti della cultura, nel suo significato sia attuale sia classico, con i mezzi di comunicazione sociale, allo scopo di identificare e analizzare le trasformazioni e gli ostacoli che tali mezzi hanno prodotto in questo nostro tempo. 5. Il Convegno Internazionale su Un nuovo umanesimo per il III millennio. Contributo delle Organizzazioni Internazionali Cattoliche, organizzato insieme con il Centro Cattolico Internazionale per lÂUNESCO, si è tenuto presso la Sede dellÂOrganizzazione a Parigi, nei giorni 3 e 4 maggio 1999, e ha preso in considerazione due assi principali, educazione-formazione e vita sociale. 6. La Giornata di studio dedicata al musicista Luca Marenzio nel quarto centenario della morte, organizzata in collaborazione con lÂAccademia Nazionale di Santa Cecilia e il Pontificio Istituto di Musica Sacra, ha avuto luogo il 29 maggio 1999. Si è tenuto un concerto, nella Perinsigne Basilica di San Lorenzo in Lucina di Roma, luogo ove riposano le spoglie mortali del musicista. Il Cardinale Poupard ha scoperto una lapide donata dallÂAccademia a ricordo del concerto, cui hanno partecipato oltre settecento persone. 7. UnÂaltra Giornata di studio fu dedicata, il 7 ottobre 1999, a Maria Santissima, fonte perenne di ispirazione per la musica, in collaborazione con il Pontificio Istituto di Musica Sacra, la Pontificia Accademia Mariana Internazionale e lÂAccademia Nazionale di Santa Cecilia. Si è tenuto un concerto mariano nella Basilica di Santa Maria Maggiore, ripreso dalla televisione e dalla radio italiane, offerto dai complessi giovanili dellÂAccademia di Santa Cecilia, per festeggiare il compimento dei lavori di restauro dei mosaici e degli affreschi interni.
a. Le Sedute Pubbliche e il Premio delle Pontificie Accademie Il 3 novembre 1997, nellÂAula del Sinodo in Vaticano, si è tenuta la Seconda Seduta Pubblica delle Accademie Pontificie alla presenza del Santo Padre. La novità è consistita nella consegna, da parte di Giovanni Paolo II, del primo premio delle Pontificie Accademie, assegnato al Pontificio Istituto "Regina Mundi" per la sua attività universitaria volta alla formazione filosofica, teologica, spirituale e pastorale delle religiose di ogni parte del mondo. Il 7 novembre 1998, nellÂAula Nuova del Sinodo dei Vescovi, in Vaticano, si è tenuta la Terza Seduta Pubblica delle Accademie Pontificie alla presenza del Santo Padre, sul tema Maria, lÂicona più perfetta della libertà e della liberazione dellÂumanità. Giovanni Paolo II ha assegnato il Premio delle Pontificie Accademie alla Dott.ssa Deyanira Flórez González (Costarica) per il suo lavoro in Mariologia, presentato dalla Pontificia Facoltà Teologica "Marianum". Sono stati, inoltre, premiati: il Dott. P. Johannes Schneider, O.F.M. (Austria), per la sua tesi di argomento francescano, presentata presso il Pontificio Ateneo "Antonianum", e la Dott.ssa Marielle Lamy (Francia), per la sua tesi sul culto mariano, presentata presso lÂUniversità "Paris X Nanterre". Il 3 novembre 1999, nellÂAula Nuova del Sinodo si è tenuta la Quarta Seduta Pubblica, su Il Martire identificato a Cristo, protomartire fedele. Una figura dellÂumanesimo cristiano. Ha presieduto la Seduta il Cardinale Segretario di Stato, Angelo Sodano, il quale ha assegnato, a nome di Giovanni Paolo II, il Premio delle Pontificie Accademie alla Dott.ssa Lucrezia Spera, della Diocesi di Potenza - Muro Lucano - Marsico Nuovo, per il suo studio Ad limina Apostolorum: santuari e pellegrini a Roma tra la Tarda Antichità e lÂAlto Medioevo. b. La Riforma delle Pontificie Accademie di S. Tommaso e di Teologia Il 28 gennaio 1999, nella memoria di San Tommaso dÂAquino, il Santo Padre ha dato un nuovo slancio alle due Pontificie Accademie che operano nel campo della teologia e della filosofia, con la Lettera Apostolica Inter Munera Academiarum, pubblicata in forma di motu proprio il 25 marzo 1999. Il Papa precisa lÂimpostazione e la missione della Pontificia Accademia di San Tommaso dÂAquino e della Pontificia Accademia di Teologia e approva i nuovi Statuti dei due Organismi accademici. Tale avvenimento rappresenta uno dei primi frutti dellÂEnciclica Fides et Ratio, pubblicata giusto sei mesi prima. c. Le altre Pontificie Accademie Numerose sono le occasioni per collaborare con le Pontificie Accademie, soprattutto con la Pontificia Insigne Accademia di Belle Arti e Lettere dei Virtuosi al Pantheon, che il Santo Padre ha direttamente collegato al Pontificio Consiglio della Cultura. Questo Dicastero è intervenuto regolarmente sia per aiutare lÂAccademia a ripristinare lÂantica tradizione delle mostre artistiche, sia per trovare i necessari sponsor, sia per promuovere la creazione artistica. Ad esempio, questa Pontifica Accademia Artistica fornirà un suo contributo a nome della Santa Sede, a favore dellÂerigendo Museo di Arte Contemporanea di Sarajevo in Bosnia Erzegovina, carico di tanto significato per lÂEuropa nel corso di questo XX secolo. Sono membri di questa Accademia Artistica lÂAutore dellÂInno ufficiale del Grande Giubileo, Fr. Jean-Paul Lécot, Organista dei Santuari di Lourdes, e Mario Luzi incaricato dal Santo Padre di proporre le meditazioni per la Via Crucis al Colosseo, il Venerdì Santo del 1999. Non mancano le occasioni per lavorare con la Pontificia Accademia Mariana Internazionale, che ha collaborato in varie occasioni con questo Dicastero e con le altre Pontificie Accademie. Nella preparazione della celebrazione del Giubileo degli Scienziati, affidata a questo Pontificio Consiglio, e specialmente nella fase iniziale dellÂorganizzazione, sono state di grande aiuto i rispettivi responsabili della Pontificia Accademia delle Scienze, dellÂAccademia delle Scienze Sociali e dellÂAccademia per la Vita.
a. Le Visite ad Limina Dal mese di marzo 1997, 18 gruppi di Vescovi hanno visitato il Consiglio. Questi incontri interessanti hanno messo in risalto un processo graduale, ma intenso, di presa di coscienza dellÂimportanza della cultura nella pastorale. Si devono anche segnalare varie visite di piccoli gruppi o visite individuali di Vescovi appartenenti ai territori sotto la giurisdizione della Congregazione per lÂEvangelizzazione dei Popoli, convenuti a Roma per la Visita ad Limina. Queste visite dallÂAfrica, dallÂAmerica Latina o dallÂAsia, sono state sempre utili, perché spesso i Vescovi chiedono suggerimenti per creare o perfezionare una Commissione Episcopale della Cultura, o anche per creare dei Centri Culturali Cattolici. Da due anni e dopo una visita al Dicastero, questo Pontificio Consiglio è pure in contatto con la Conferenza Episcopale dellÂOceano Indiano. b. Prima Riunione europea dei Presidenti delle Commissioni Episcopali della Cultura Alla vigilia della II Assemblea Speciale per lÂEuropa del Sinodo dei Vescovi, il Pontificio Consiglio della Cultura ha invitato i Vescovi dellÂEuropa incaricati della Pastorale della Cultura dalle loro rispettive Conferenze Episcopali, a partecipare ad un primo Colloquio che si è svolto dal 9 al 12 settembre 1999, presso il Castello di Klingenthal, nella diocesi di Strasburgo. c. LÂAnno della Cultura Cristiana in Slovacchia LÂ11 novembre 1999, il Cardinale Presidente, invitato dalla Conferenza Episcopale Slovacca, è intervenuto presso la Galleria Nazionale di Bratislava con una conferenza su Cristianesimo e Cultura, in occasione dellÂAnno della Cultura Cristiana in Slovacchia, indetto dalla Conferenza Episcopale Slovacca, in collaborazione con il Consiglio Ecumenico delle Chiese del Paese. d. I rapporti con i Rappresentanti Pontifici La maggior parte delle iniziative intraprese da questo Pontificio Consiglio sono andate in porto grazie alla collaborazione dei Nunzi Apostolici e del personale delle Nunziature. Da questÂanno, le Istruzioni ai Nunzi inviate da questo Consiglio ai Rappresentanti Pontifici di recente nomina, comportano un esplicito invito a visitare il Dicastero in occasione dei loro soggiorni nellÂUrbe. Da 1997 sono state inviate 51 Istruzioni a Nunzi di 83 Paesi. I rapporti con lÂOsservatore permanente della Santa Sede presso le Nazioni Unite sono essenzialmente informativi. Il Nunzio invia regolarmente unÂampia documentazione sugli argomenti che possono interessare questo Dicastero. Con la recente creazione della Nunziatura presso le Comunità Europee, si è iniziata una valida collaborazione sia a livello informativo, sia a livello di rapporti personali.
a. Interventi del Presidente Dal mese di marzo 1997, il Cardinale Presidente ha ricevuto 42 visite di Ambasciatori presso la Santa Sede. Il 29 maggio 1997, presso la sede dellÂUnesco a Parigi, intervento alla seduta ufficiale per celebrare il cinquantenario del Centro Cattolico Internazionale per lÂUnesco. LÂ8 luglio 1997, a Roma, allÂincontro degli Ambasciatori dei Paesi della Comunità Europea presso la Santa Sede, intervento su Fede e culture nei mutamenti contemporanei. Il 26 febbraio 1998, nel corso dellÂincontro con gli Ecc. Sigg. Ambasciatori dei Paesi dellÂAmerica Latina, di Spagna, Portogallo e Filippine presso la Santa Sede, ha tenuto il discorso La evangelización de las culturas y la inculturación de la fe, tarea del Consejo Pontificio de la Cultura, per illustrare la struttura e i compiti del Pontificio Consiglio della Cultura. Dal 1° al 4 dicembre 1998, il Cardinale è stato invitato dal Ministro della Cultura della Repubblica Ellenica, il Prof. Evangelos Venizelos. In questa occasione ha avuto contatti con la direzione della cultura contemporanea e la direzione dei rapporti internazionali. Il 5 marzo 1999, in collaborazione con il Centro Culturale dellÂAmbasciata di Francia presso la Santa Sede, il Pontificio Consiglio della Cultura ha organizzato una giornata di studio su LÂEuropa e le sue sfide allÂalba del nuovo millennio. Il Presidente ha aperto la giornata con una sua conferenza. DallÂ11 al 14 marzo 1999, il Cardinale ha partecipato a Québec ad un Simposio organizzato in collaborazione con il Governo del Canada, con lÂAssemblea dei Vescovi del Québec, la Facoltà di Teologia e di Scienze Religiose de lÂUniversité Laval e lÂInstitut Québécois des Hautes Études Internationales, sul tema Mutamenti culturali e trascendenza allÂalba del secolo XXI. Dal 10 al 14 giugno 1999, il Cardinale, invitato in Romania per ricevere un dottorato honoris causa dellÂUniversità di Bucarest, ha incontrato, oltre alle autorità religiose ortodosse ed universitarie, il Presidente della Repubblica, il Ministro della Cultura e il Ministro degli Esteri del Governo Romeno. Dal 3 al 5 settembre 1999, il Cardinale si è recato a Venezia in occasione della Mostra Internazionale del Cinema, organizzata dalla Biennale di Venezia, organismo statale italiano, e nel corso di questa visita, ha presieduto una conferenza stampa di presentazione della III edizione del Festival del Cinema Spirituale Tertio Millennio, e della pubblicazione degli Atti del Convegno Arte, Vita e Rappresentazione cinematografica, svoltosi nel novembre 1998. Il 9 novembre 1999, il Cardinale, accompagnato da Don Peter Fleetwood, ha ricevuto il Ministro della Cultura e della Guida Islamica della Repubblica islamica dellÂIran, AtaÂollah Mohajerani. Si sono delineati alcuni settori di possibile collaborazione culturale con la Santa Sede. b. Interventi del Segretario Dal 21 al 23 gennaio 1997 ha partecipato, a Strasburgo, alla Riunione del Comitato Direttivo della Cooperazione Culturale (CDCC) del Consiglio dÂEuropa. Dal 12 al 13 febbraio ha partecipato, a Strasburgo, alla Riunione del Consiglio di Orientamento degli Itinerari Culturali del Consiglio dÂEuropa. Dal 15 al 17 aprile, a Strasburgo, come Delegato alla XIV Riunione del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa, ha tenuto una relazione sul programma degli Itinerari Culturali. Il 28 aprile, a Parigi, ha partecipato ad una Riunione speciale del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa, in preparazione al II Vertice dei Capi di Stato e di Governo del Consiglio dÂEuropa. Dal 26 al 27 giugno, a Strasburgo, ha partecipato alla Riunione del Consiglio di Orientamento degli Itinerari Culturali del Consiglio dÂEuropa. Dal 20 settembre al 2 ottobre, a Strasburgo, è Delegato alla XV Riunione del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa. Dal 5 al 7 dicembre, a Dubrovnik (Croazia), ha partecipato al Convegno Internazionale di Studi: The Mediterranean: Cultural Identity and Prospects for Intercultural Dialogue, con la conferenza: LÂidentité culturelle au défi du dialogue interculturel. Dal 21 al 23 gennaio 1998, in qualità di Delegato della Santa Sede, ha partecipato, a Strasburgo, alla 66ma Riunione del Consiglio della Cooperazione Culturale del Consiglio dÂEuropa. Dal 7 al 9 aprile, come Delegato della Santa Sede, ha preso parte alla XVI Riunione del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa. Dal 20 al 21 aprile, ha partecipato, a Parigi, alla Prima Riunione del Gruppo di Mediazione del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa sulle nuove tecnologie. Il 2 giugno, ha partecipato, a Parigi, alla II Riunione del Gruppo di Mediazione del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa sulle nuove tecnologie. Il 22 giugno, ha preso parte, a Bologna, alla Riunione del Gruppo di lavoro dellÂItinerario Culturale del Libro, del Consiglio dÂEuropa. Dal 14 al 16 ottobre, Delegato della Santa Sede a Strasburgo alla 17ma Riunione del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa. Dal 4 al 5 dicembre, ha partecipato, a Lussemburgo, alla Riunione del Consiglio di Orientamento degli Itinerari Culturali del Consiglio dÂEuropa. 19-21 gennaio 1999: Strasburgo, Delegato della Santa Sede alla 67a Sessione del Comitato Direttivo della Cooperazione Culturale del Consiglio dÂEuropa. 8-10 marzo 1999: Zagabria (Croazia), partecipa a un Convegno Internazionale sullÂEuropa nella sua dimensione culturale e tiene una relazione sul tema The Challenge of Education for Multiculturality in Europe. 20-21 marzo 1999: partecipa a Lourdes al Congresso della Fédération des Associations Familiales Catholiques e tiene la prolusione sul tema Pour un humanisme chrétien, à lÂaube du nouveau Millénaire. Défis et mission des familles dans la culture contemporaine. 21-23 aprile 1999: Strasburgo, Delegato della Santa Sede alla XVIII Riunione del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa. 24-26 luglio 1999: Monastero di Durău (Romania), alla sessione conclusiva del Premier Collège de la Citoyenneté Européenne del Consiglio dÂEuropa tiene una relazione sul programma degli Itinerari Culturali del Consiglio dÂEuropa, alla presenza del Ministro Romeno della Cultura, Ion Caramitru, e del Metropolita Daniel di Moldavia. 12-14 ottobre 1999: Strasburgo, Delegato della Santa Sede alla XIX Riunione del Comitato della Cultura del Consiglio dÂEuropa. 22 ottobre 1999: Roma, partecipa alla Conferenza organizzata dal Consiglio dÂEuropa e dal Comune di Roma sul tema: Il lavoro culturale nella società dellÂinformazione. c. Interventi del Sotto-Segretario Dal 12 al 15 ottobre 1997, ha partecipato, in Germania, ad una serie di incontri, organizzati dalla Fondazione "Konrad Adenauer", con membri del governo tedesco, con Vescovi e rappresentanti di diverse religioni e dei mass media. Dal 9 al 13 giugno 1998, ha partecipato, a Puebla de Los Angeles (Messico), al Primo Foro dei Rettori delle Università Cattoliche dÂAmerica e al Secondo Incontro Internazionale su Cultura ed evangelizzazione. DallÂ8 allÂ11 novembre 1999, ha fatto parte della Delegazione della Santa Sede alla XXX Sessione della Conferenza Generale dellÂUnesco e ha partecipato ai lavori della Commissione IV che ha messo in risalto le difficoltà a far entrare il tema della religione nei programmi culturali dellÂOrganizzazione. d. Interventi degli Officiali Don Luca Pellegrini ha partecipato, nel 1998 e nel 1999, alla Mostra del Cinema organizzata dalla Biennale del Cinema a Venezia, facendo parte della Delegazione della Santa Sede a detta manifestazione. Mons. Alex Rebello, con un messaggio del Cardinale Poupard, ha rappresentato questo Dicastero al Convegno World Religions for Peace and Justice, tenutosi a New Delhi (India) dal 24 al 28 febbraio 1997. Don Peter Fleetwood ha rappresentato la Santa Sede a Parigi, dal 3 allÂ8 novembre 1997, alla XXIX Conferenza Generale dellÂUNESCO, con un intervento nella discussione su comunicazione e informatica. Dal 4 allÂ8 marzo 1998, ha partecipato al seminario tenutosi a Vienna, organizzato dal Consiglio delle Conferenze Episcopali dÂEuropa, sulle sette e sui nuovi movimenti religiosi. Dal 30 marzo al 2 aprile 1998, ha guidato la Delegazione della Santa Sede alla Conferenza Intergovernativa sulle politiche culturali per lo sviluppo: Le pouvoir de la culture / The power of culture, organizzata dallÂUNESCO e tenutasi a Stoccolma. Dal 7 al 10 maggio 1999, ha partecipato ad un seminario organizzato dalla Fondazione Hawthornden su Religione e Cultura Contemporanea, che ha avuto luogo nella Casa Ecco a Cadenabbia sul Lago di Como, una discussione interreligiosa, con la presenza di cattolici, anglicani, battisti, ebrei e musulmani. Dal 2 al 4 ottobre 1999, ha partecipato alla IV Riunione del Comitato permanente del Trialogo delle Culture (Giudaismo-Cristianesimo-Islam), unÂiniziativa della Fondazione Herbert Quandt, nel Castello di Bad Homburg, in Germania. Nel 1998, Don Pasquale Iacobone è entrato a far parte del "Comitato ad hoc" della Santa Sede per la realizzazione della campagna del Consiglio dÂEuropa Europa, un patrimonio comune, partecipando alle diverse riunioni dello stesso Comitato. Nel 1999, quale delegato del Cardinale Presidente, ha partecipato ai numerosi incontri del Comitato Nazionale Italiano: Patrimonio e Memoria del Mediterraneo. Don Gergely Kovács ha rappresentato e letto un messaggio del Cardinale Presidente al congresso Coscienza nuova in Romania: Rapporti Chiesa  democrazia  educazione, organizzato dai Centri Culturali Cattolici dellÂArcidiocesi romano cattolica di Alba Iulia (Romania), nei giorni 6-7 marzo 1998, presso il Centro di Studi Jakab Antal di Şumuleu-Ciuc. Ha rappresentato il Cardinale Poupard, leggendo un suo messaggio, al Convegno tenutosi a Budapest, nei giorni 16-18 aprile 1999, su iniziativa di un gruppo di Organizzazioni Internazionali Cattoliche accreditate presso lÂUnesco, sul tema: Quel travail pour quel homme au XXIe siècle ? Défis éthiques et apport des associations. Il 24 maggio 1999, con una relazione sul Rapporto tra lo Stato e Chiesa in Italia, ha partecipato ad un colloquio organizzato dalla Fondazione "Konrad Adenauer", tenutosi nella Villa La Collina a Cadenabbia sul Lago di Como. Don Melchor Sánchez de Toca y Alameda, dal 26 al 29 ottobre 1998, ha partecipato in Vaticano alla Sessione Plenaria della Pontificia Accademia delle Scienze, sul tema Changing Concepts of Nature at the Turn of the Millennium. Nei giorni 22-23 ottobre 1999 ha partecipato, a Roma, alla Conferenza Internazionale organizzata dal Consiglio dÂEuropa e dal Comune di Roma: Nuove tecnologie dellÂinformazione: formazione professionale, qualificazioni e profili professionali, sul lavoro culturale nella società dellÂinformazione.
Durante il 1997 sono stati schedati circa 300 volumi; nel 1998, 422. Nel 1999 sono stati schedati più di 100 volumi; i libri acquistati o ricevuti in omaggio oltre 250. I volumi ricevuti vengono regolarmente segnalati sulla rivista Cultures et Foi. In biblioteca hanno fatto ricerche numerosi studenti e studiosi.
RESPONSES TO THE 1997 QUESTIONNAIRE Peter FLEETWOOD My purpose is to explain what happened to the more than 200 replies to the October 1997 questionnaire which was designed to help the Dicastery prepare for this Plenary Assembly, and to offer an initial evaluation of all that has been read and studied over these two years. First of all, I should point out that the present address is the first part of the document on the responses to the questionnaire which has been prepared for you. Without this, the second section, which summarises the content of the responses, could appear very strange. The third section is simply a list of all the responses we received. That section ought to be self-explanatory. The final section is simply a chart analysing the response from the various continents. The first thing to mention is the style of the responses. This is because approaches varied widely. The majority of respondents followed the pattern of the three questions or fields into which the questionnaire was divided. At the other end of the scale, some institutions simply explained how they function, with no clear relation to the questionnaire, and there were all sorts of documents in between. Some responses were very substantial, more like books than replies to questionnaires, but mercifully they were few in number. Most were about three or four pages long, and a few were less than a page in length. Some were disappointingly uninformative, some said things which one would regard as common knowledge, and a few were brilliant, both in analysis of the current situation and in offering new ways forward. I think it ought to be stressed that most respondents were in some sense specialists, very often highly qualified intellectuals, so they are not exactly representative of the majority of people where they live and work. However, this in no way puts into question the quality of what they wrote; it simply colours the way they view things. A psychologist once told me that he never tells his patients all the negative elements in his assessment of them, because they remember the negative things more easily than the positive ones, and work themselves into a terrible state. I mention that because some of the responses we have received and read are starkly honest about situations judged to be very difficult. This can be taken many ways. I am convinced that what they say should be taken as a challenge to responding boldly  boldness is, in fact, a concept which surfaced very often in the material I read. There is just no point in pretending that everything in the garden is rosy, or in being frozen into inactivity by things which are problematic, and presented as such. For example, a sister involved with lay people in the United States spoke of a certain frustration with the language of Church documents. She made it very clear that the group who expressed frustration want to evangelise their culture, but find it hard to understand the way these documents are written. In such cases, I am always reminded of the scholastic maxim quidquid recipitur ad modum recipientis recipitur. In other words, what I get out of listening to SisterÂs reflection is a challenge to the whole Church to communicate more effectively, not a rejection of what the documents are trying to say. It is interesting that the same point was made many times. There are some healthy warnings in some responses. I shall mention just two. The first is about the distinction between institutionalised religion and spirituality; this is something very common in western societies, and it is pushed by the ideologues of New Age thought. The Bishops Conference in my own country had a whole study week on this distinction, led by a professor of education who teaches religion teachers, but is highly respected in New Age circles. The man in question is often consulted by the bishops, precisely because he is an expert in culture, but I wonder why he is trusted so much. The second warning came from Father Cottier, and concerns ecology. Issues concerning the future of creation and the correct relationship with the environment surely merit the attention of theologians, and they obviously strike a chord with many Christians, particularly young people. But it is quite correctly pointed out here that ecological consciousness does not come unaccompanied. One strange twist is the spread of what Father Cottier calls a kind of "vitalism", which honours life as such, while refusing to recognise the special place of man in creation; on a banal level, it means that animals have more rights than people in some cases, and one response even pointed out that it is safer in some countries to be a fox than a foetus these days. There are several other very subtle warnings scattered throughout the responses, and I think they are very valuable. An idea which may cause Bishops Conferences to groan because of their economic circumstances is that of patronage of the arts. Many respondents stressed the enormous value of patronage, which ought to be viewed as an investment for the future of the Church. There was some sound advice in a few responses, particularly the idea that it is useful to develop good relationships with industrial and charitable foundations, as well as the relevant offices in UNESCO and other organisations. These are all more than willing to fund or support projects, but are often in need of guidance. One of several original ideas was that of encouraging or sponsoring something which would raise awareness of the saints just as epic poetry made the heroes of old famous and remembered. An idea like this could be put into practice at all levels, from schools and parishes to university literature faculties and Catholic cultural centres. The idea of music, painting and literature competitions was something mentioned in several responses, many of which gave examples of local ones. Much was said in the responses about the style with which the Church can best approach her task. The word "dialogue" is applied an amazing number of times to relationships within the Church, but the most eloquent one is from a priest working in a Muslim country, in a cultural centre which is visited almost exclusively by Muslims. For him everything depends on GodÂs covenant relationship with humanity, and the relations within the Trinity. This means to him that dialogue is fundamental to divinity, and GodÂs absoluteness, offered to us as a model, is never exclusive or competitive, but always inclusive and creative. He sees this as a model for relationships between communities and within communities, but I think it probably gives a good theological basis for evaluating what many responses said about the role of women in the Church, even if some see that as a predominantly western issue. Many of the things put forward as good approaches for the Church to use are the fruit of reflection on what is already happening. There is great praise for Catholic educational institutions and parishes, as well as those movements which successfully draw young people closer to Christ and bring many older people back to a Church they now experience as more hospitable and welcoming. It is worth noting that the Church needs to "cultivate", not to invent, a credible style of life. It would be churlish not to recognise that many responses acknowledge that many people are doing great things in the name of the Lord Jesus Christ. A striking thing was how many of the responses to the 1997 questionnaire spoke of the ChurchÂs relationship to the poor. This may well be an example of something which is already being addressed adequately in some parts of the world more than in others. It is certainly a feature of many surveys in northern Europe that the group which is least touched by the Catholic Church these days is the one referred to as "the urban poor", so mention of the poor as a high priority reflects a very strong concern that the same care for them be exercised everywhere, and it surely must not be taken to imply that the situation is uniform throughout the world. It probably also highlights an awareness of questions relating to international methods of tackling poverty, which are very much in the spotlight as the Jubilee year approaches. A great deal was also said on dialogue with non-believers. The most frequently made point was the idea that it is essential to begin from commonly held values. It is clear from contributions from various parts of the world that many political and civic institutions really do appreciate it when the Church takes an active part in debate and in deciding public policy. Here again, it was stressed that the Church demonstrates great self-confidence and responsibility by being involved in issues which really exercise people. Many of the values which are prominent in contemporary culture coincide with Christian concerns, like solidarity, working for the common good and issues concerning human rights. Many of the people who could be referred to as non-believers today have never really heard the Word of God, so, as several responses suggested, there are often no longer any controversial questions. These people are not against Christ or his Church, but simply do not know them. So the power of witness is something which was emphasised in many responses. There is an openness to being convinced, and in the Jubilee celebration of the Incarnation there is a renewed invitation for the Church to show in all sorts of ways how much she shares the gaudium et spes, luctus et angor of every man and woman. Several responses pointed to the clear need for sanctity at every level of the Church. One difficult but fascinating area is that of understanding culture itself. Some of the responses expressed gratitude and admiration for Pope John Paul IIÂs inspiration in constantly urging Christians to conduct a lively dialogue with culture, his insistence that this is especially fertile ground for pastoral initiatives and for dialogue with those who do not believe in Christ. However, many responses recognise different sorts of difficulties, sometimes with quite creative responses. One acute analysis suggests that one culture may contain many universes, and this would demand a differentiated approach for a genuine evangelisation of culture or for an effective inculturation of the Gospel. The Church may need to expand the already rich variety of ways in which she is present in the world, to reflect the fact that every culture is complex, and closeness to the people will require recognition and then penetration of its various subcultures. Not only that, but with the speed and complexity of cultural change, effective evangelisers have to update their cultural map quite frequently. This is particularly important because of the false image people are often given of religion in general and of the Catholic Church in particular. A few responses appealed for sensitivity to cultural variations within a region. For example, the Conference of Major Religious Superiors in Aotearoa New Zealand sent three replies, precisely because the three major cultural groups (Pakeha or white Europeans, Maori and Pacific Islanders) wanted their voices to be heard separately. As one would expect, much was said in different responses about young people. So many responses put so much faith  or really hope  in the generations to whom the future belongs, with some very helpful and sensitive suggestions about approaching their cultural zone. Even if a critical distance between some young people and the institutional Church can be noted in the summary of the responses, a great deal is unsaid, both there and in the responses themselves, about very large numbers of young people trying their best to live the Gospel, and expressing very high hopes in their Church. Perhaps one of the most important of all the remarks made in all the responses is Archbishop DoréÂs call to take note of what he calls "the genius of children", whose keen awareness of the hollowness of materialism can call people to a deeper quality of life. This questionnaire has produced a rich vein of information, which gives a hopeful picture of the future of the Church. If it reflects the real life of Catholics around the world, an amazing amount of energy and thought and prayer is going into living the Christian life. One of the positive elements is the realism of many who responded and their refusal to hide from difficulties; there are many examples of individuals and organisations within the Church who are not afraid of the hindrances that sometimes come their way, but carry on courageously and often quietly. One of them advised against being satisfied with a negative analysis of the world, because the truth beyond is much more hopeful. My last duty is to thank those who responded, some of whom have not yet had an official reply to their efforts, and to say a special word of thanks to those of my colleagues here who have helped me cope with a mountain of paper, especially as we had four months less than we had hoped to work on it.
IL DIALOGO CON I NON CREDENTI. Carlo Maria Cardinal MARTINI Mi limiterò ad alcuni cenni sul contesto in cui si pone lÂodierno dialogo e su alcune piste di possibile confronto. 1. Il contesto epocale. Al di là delle interpretazioni possibili della crisi delle ideologie, della fine della modernità e del profilarsi del tempo postmoderno, ciò che oggi in Occidente rende culturalmente più poveri è la mancanza di un orizzonte comune rispetto a cui porre lÂethos, non soltanto come prassi e costume, ma anche come radicamento e dimora, come ultimo fondamento del vivere, dellÂagire e del morire umani. Questo senso di abbandono e di addio, questa fragilità e debolezza è terreno di cultura per ogni scetticismo o relativismo, ma può anche essere un luogo in cui credenti e non credenti si confrontano. Non però combattendosi muovendo da facili certezze o impugnando la clava della verità, con cui punire o giudicare lÂaltro, ma cercando di comprendere e interpretare questo spaesamento. Infatti un po tutti, sia gli orfani dellÂideologia come i credenti pensosi sul comune destino, si trovano, anche se per motivi diversi, interpellati e in parte spiazzati da quanto in questa crisi epocale andiamo vivendo. In questo senso, il "pensiero debole" o le varie forme di nichilismo  prima che atteggiamenti mentali  riflettono condizioni esistenziali di smarrimento, naufragio e caduta, in cui credenti e non credenti si trovano accomunati nello sforzo di interpretare il proprio tempo. 2. La riscoperta dellÂAltro. Questo senso di smarrimento, di disagio, di bisogno di patria, questo dolore dellÂabbandono, può essere evaso, nascosto, fuggito: si può tentare di essere non pensanti, e dunque negligenti di fronte alla condizione del naufragio. Ma nel momento in cui si pensa e si è coscienti, la lama di questo dolore non può non interrogarci tutti, oggi, a proposito delle diverse manifestazioni di questa inquietudine. Fede e ragione più consce delle proprie tentazioni epocali. Meno ideologiche, non più rigidamente chiuse in se stesse, sono proprio per questo più aperte alla ricerca, e perciò accomunate nellÂesperienza del pensiero dellÂAltro. La categoria che tutti ci provoca non è lÂidentità, ma lÂalterità, in quanto essa ci raggiunge nel bisogno dÂaltri, nellÂurgenza della com-passione e nellÂinquietante oscurità dellÂultimo orizzonte verso cui muovere il cammino. E forse per questo che il Dio crocefisso appare a molti dei nostri contemporanei più eloquente che lÂAltissimo onnipotente, che sembra loro lontano dal dolore umano. NellÂAbbandonato della Croce si lascia riconoscere il volto dei tanti "abbandonati" della storia di questo Novecento, dalle vittime delle guerre mondiali e dellÂOlocausto, a quelle della miseria e dei genocidi che continuano a perpetrarsi fino ai nostri giorni. E il grido di questo abbandono provoca un bisogno di trascendenza, di uscita da sé verso lÂAltro, verso gli altri. 3. La sfida dellÂetica. È qui che si presenta con nuova rilevanza, come termine di comune interrogazione per tutti, la sfida dellÂetica. Non si tratta infatti solo di un esistere davanti allÂAltro e con lÂAltro, ma anche di un esistere per gli altri: che non possono essere colti soltanto come produzione del nostro pensiero, o condizione del nostro operare, o limite o sfida della nostra libertà e delle nostre scelte, ma si offrono anche e soprattutto come esigitività radicale, come fondamento dellÂesistere responsabile. E lÂaltro invocato da E. Lévinas come crisi della metafisica a favore di un suo superamento nellÂetica. E ancora più radicalmente lÂaltro della caritas evangelica, del comandamento "simile" al primo, partecipativo e realizzativo di esso, che è il comandamento dellÂamore. Gli altri sfidano fede e ragione a superare la falsa separatezza di teoria e prassi. La dimensione morale investe oggi la riflessione in maniera forte, come domanda di esistere e di pensare lÂesistere non solo in sé, ma per gli altri. Se è molto difficile immaginare unÂetica senza lÂAltro ultimo e sovrano (la cosiddetta "etica di chi non crede"), non può esistere unÂetica senza gli altri senza lÂaltro penultimo verso cui muovere nellÂesodo da sé al di là del proprio tornaconto. Ed è proprio nel volto di questo altro prossimo e concreto che può affacciarsi la traccia dellÂAltro misterioso e sovrano. 4. Due lotte, due fedi. Nel raccogliere la sfida dellÂalterità, credenti e non credenti si scoprono più vicini di quanto si potrebbe supporre: il credente, nella sua lotta interiore per aprirsi al Dio dellÂavvento, si riconosce in certo modo come un ateo che ogni giorno si sforza di cominciare a credere, e il non credente pensante si riconosce come il credente che ogni giorno vive la lotta di cominciare a non credere. Non si tratta quindi qui dellÂateo banale, negligente e in fuga da se stesso, ma di chi vive le tensioni profonde che agitano una coscienza retta, in ricerca di coerenza globale; si tratta di chi, avendo cercato e non avendo ancora trovato, patisce lÂinfinito dolore dellÂassenza di Dio. Questo tipo di ateo può considerarsi in qualche modo lÂaltra parte di chi crede. E quella parte  evidenziata dal noto apologo rabbinico  che oppone alla fede la voce interiore "ma se poi non fosse vero?" e che oppone alla non fede la voce "ma forse è vero!". Questo riconoscere nellÂaltro, nel diverso, non un pericolo, ma un dono, un incontro, è una forma esigente di eticità sulla quale si possono sintonizzare anche credenti e non credenti. Si tratta di amare lÂaltro come è, per quello che è, cercando in lui la verità di noi stessi e offrendogli umilmente, ma al tempo stesso fiduciosamente, la verità di noi stessi. E non ne viene forse da tutto questo un no condiviso, il no alla negligenza della fede, il no ad una fede indolente, statica ed abitudinaria, fatta di intolleranza comoda che si difende condannando perché non sa vivere la sofferenza dellÂamore? E non ne viene il sì ad una fede interrogante, tentata anche dal dubbio, ma capace ogni giorno di cominciare a consegnarsi perdutamente allÂaltro, a vivere lÂesodo senza ritorno verso il Silenzio di Dio, dischiuso e celato nella Sua Parola? 5. Pensanti, non pensanti. Da quanto detto fin qui appare che, dal punto di vista della metodologia dellÂincontro, la differenza da marcare non sarà tanto quella tra credenti e non credenti, ma tra pensanti e non pensanti, tra uomini e donne che hanno il coraggio di vivere la sofferenza, di continuare a cercare per credere, sperare e amare, e uomini e donne che hanno rinunciato alla lotta, che sembrano essersi accontentati dellÂorizzonte penultimo e non sanno più accendersi di desiderio e di nostalgia al pensiero dellÂultimo orizzonte e dellÂultima patria. La sfida pastorale che ne deriva è allora quella di ascoltare le domande vere del pensiero davanti al mistero dellÂesistenza, ponendosi insieme, credenti e non credenti pensosi, a capire ciascuno le ragioni dellÂaltro. Per chi crede ciò potrà significare una purificazione delle motivazioni dellÂatto di fede e al tempo stesso una nuova possibilità di proporle a chi non crede con la fedeltà del testimone e il rispetto del compagno di strada, che si riconosce nellÂaltro e scopre lÂaltro in sé.
LE DIALOGUE AVEC LES NON-CROYANTS Mgr Franc RODÉ " La chute du communisme met en question tout lÂitinéraire culturel, social et politique de lÂhumanisme européen, marqué par lÂathéisme, non seulement sous sa forme marxiste, mais aussi sous celle du libéralisme occidental, et montre dans les faits quÂon ne peut séparer la cause de Dieu de celle de lÂhomme ". CÂest ainsi que sÂexprimait le Cardinal Rouco Varela lors du récent Synode des évêques européens (Rapport avant le débat général, I, 1). Cet humanisme immanentiste, selon lÂexpression de lÂarchevêque de Madrid, qui est à la base tant du libéralisme philosophique que du marxisme, a conduit lÂEurope à une situation grave. Dans ce contexte se sont largement développés le nihilisme en philosophie, le relativisme devant la vérité, le scepticisme devant les principes moraux, lÂhédonisme cynique dans les comportements quotidiens. En effet, le déclin de Dieu dans la conscience moderne a conduit à une surévaluation de la subjectivité, vue comme source et fondement de la vérité. La liberté est conçue comme lÂaffranchissement de toute loi extérieure. Aussi, les centres modernes du pouvoir politique, économique et médiatique se considèrent-ils facilement libres de toute valeur et de toute norme qui ne soit pas au service de leur influence et de leurs intérêts. Dans notre siècle, le national-socialisme et le communisme ont été les expressions les plus radicales de ce type de pouvoir. Mais les démocraties actuelles ne sont pas à lÂabri de la violation des droits de lÂhomme et des normes qui les protègent. La question se pose de savoir sur quoi construire la vie sÂil nÂy a aucune vérité qui vaille, aucune valeur absolue, aucune motivation à lÂagir ? Et comment dialoguer en lÂabsence de tout point commun ? Lors de la dernière Assemblée des évêques de France à Lourdes, un jeune prêtre définissait ainsi la situation actuelle : " Dans le passé nous nous trouvions devant les questions posées par la non-croyance, actuellement nous nous trouvons devant les non-questions de lÂindifférence ". Depuis lÂavènement de la modernité le dialogue se basait sur la question de la vérité : dialogue entre la vérité de la foi et la vérité de la raison, dialogue Âcuménique entre la vérité catholique et la vérité des Églises protestantes, sur la base de lÂÉcriture Sainte. À la base de ce dialogue était toujours la reconnaissance dÂune vérité objective qui ne peut être monopolisée par aucun des interlocuteurs, car elle les transcende tous. Aussi il était admis quÂil est possible de recevoir quelque chose de lÂautre et, dÂabord, de lÂécouter. En reconnaissant surtout que toute vérité est toujours perçue dÂune manière imparfaite, et donc susceptible dÂêtre mieux comprise. Dans ce contexte, on aimait à se référer à la pensée de saint Thomas sur lÂexpression toujours imparfaite de la vérité, affirmant que derrière toute formulation il y a une vérité plus riche que les mots ne peuvent contenir. " Actus credentis non terminatur ad enuntiabile sed ad rem " (Somme théol. II, q. I, art. 2, ad 2). LÂacte du croyant ne vise pas lÂénoncé, mais la chose, le mystère jamais parfaitement exprimé. Un approfondissement est toujours possible au moyen du dialogue. Selon saint Thomas même lÂerreur peut apporter sa contribution à la saisie de la vérité, car il y a toujours une parcelle de vérité dans lÂerreur. " Impossibile est aliquam cognitionem esse totaliter falsam, absque admixtione alicuius veritatis " (Somme théol. II-II, q. 172, art. 6). Il est impossible quÂune connaissance soit totalement fausse, sans être mélangée dÂune certaine vérité. CÂest ce qui rend possible le dialogue avec des systèmes de pensée très divergents. Autre est la situation lorsque les divergences portent sur le concept même de vérité. CÂest ce qui arrive avec la pensée moderne qui érige le principe dÂimmanence en absolu. Selon ce principe, lÂautonomie absolue du sujet est la source unique de la vérité. En fait, cÂest la négation de la vérité objective. Comment dialoguer alors que les interlocuteurs ne se font plus la même idée de la vérité et ne sÂaccordent pas sur les fondements mêmes de la raison ? Faut-il, alors, renoncer au dialogue, laissant le non-croyant dans son indifférence et son nihilisme ? Jean-Paul Il ne le pense pas qui nous encourage à " garder assez de confiance en lÂhomme, dans sa capacité dÂêtre raisonnable, dans son sens du bien et de la justice, dans sa possibilité dÂamour fraternel et dÂespérance, pour miser sur le recours au dialogue " (Message pour la Journée de la Paix, 1983). Mais il faut reconnaître également que le seul dialogue intellectuel, dans ces conditions de non-questions de lÂindifférence, ne suffit pas. Pour la masse des non-croyants indifférents à la vérité, dÂautres voies doivent être tentées. Dialogue au moyen de lÂart chrétien comme expression du mystère porteur dÂun message de salut qui traverse les siècles et parle un langage toujours actuel et accessible, surtout dans notre civilisation de lÂimage. Dialogue par le spectacle dÂune action liturgique, empreinte de beauté et de recueillement. CÂest une excellente présentation de la foi en acte, comme témoigne Paul Claudel dans le récit de sa conversion : " Le grand livre qui mÂétait ouvert et où je fis mes classes, cÂétait lÂÉglise. Louée soit à jamais cette grande Mère majestueuse aux genoux de qui jÂai tout appris. Je passais tous mes dimanches à Notre-Dame et voilà que le drame sacré se déployait devant moi avec une magnificence qui surpassait toutes mes imaginations. CÂétait la plus profonde et la plus grandiose poésie, les gestes les plus augustes qui aient jamais été confiés à des êtres humains. Je ne pouvais me rassasier du spectacle de la messe et chaque mouvement du prêtre sÂinscrivait profondément dans mon esprit et dans mon cÂur Tout cela mÂécrasait de respect, de joie, de reconnaissance, de repentir et dÂadoration ! " Dialogue par la charité effective qui sait " découvrir par-delà toutes les frontières des visages de frères, des visages dÂamis ", comme disait Jean XXIII. Dialogue par la joie qui est lÂatmosphère normale de lÂÉglise. Dans ce monde de tristesse et dÂennui, lÂÉglise est " source de joie, de toute joie qui est destinée à ce monde ", comme dit Bernanos. Jamais le christianisme nÂaurait franchi les frontières de la Palestine, sÂil nÂétait pas, dans son essence, une promesse de joie offerte à lÂhumanité. LÂest-elle toujours dans nos pays de vieille chrétienté ? Dialogue par lÂespérance avec le non-croyant en proie à la lassitude, ou bien pris dans un mouvement de révolte et de colère contre lÂexistence, marquée par la finitude. Enfermé dans le " bagne matérialiste " (Claudel), il aspire néanmoins à lÂinfini. CÂest Dieu qui est lÂinfini de lÂhomme, son seul gage dÂéternité. Par la foi, il a accès à Dieu, qui lui donne " un avenir et une espérance " (Jer 29,11). Avec lÂavenir, il lui rend aussi le présent. Car à la lumière de la foi les événements les plus humbles de la vie acquièrent un sens et ce temps éphémère porte déjà une saveur dÂéternité, avec la promesse dÂun accomplissement sans nom.
COMPRENSIONE TEOLOGICA DELLÂUOMO Mons. Walter KASPER 1. Prospettive di antropologia biblica "Che cosÂè lÂuomo?" si chiede il Salmista (Sal 8,5; 144,3), e da Socrate in poi se lo chiedono i pensatori greci che hanno gettato le basi della nostra cultura occidentale. Si può dire, a giusto titolo, che nel quesito "Che cosÂè lÂuomo?" emerge ciò che caratterizza la nostra civiltà occidentale. La cultura occidentale, più di ogni altra cultura, pone lÂuomo al centro del proprio pensiero. Nella Bibbia troviamo, in concreto, che nel suddetto Salmo 8, la domanda sorge a proposito della grandezza e dello splendore del creato. Ovunque, in terra come nel firmamento, il Salmista ravvisa qualche cosa della maestà e della gloria di Dio. Lo colpisce in modo particolare la contemplazione della volta del cielo. LÂuomo si rende conto di essere infimo nei confronti dellÂuniverso, come un verme, minuscolo come una cavalletta (Is 40,22). Eppure  ed è questa la novità dellÂesperienza sia biblica che greca della verità  egli non è una nullità, non un semplice granello di sabbia né un soffio subito svanito. Al contrario, proprio al cospetto della grandezza dellÂuniverso risalta la grandezza, il miracolo e il mistero della sua esistenza. Egli sa di essere il coronamento delle opere di Dio. Questo ci ricorda quanto dice Sofocle nellÂAntigone: "Esistono molte cose prodigiose, ma nulla è più prodigioso dellÂuomo". Tuttavia, la differenza tra la Bibbia e la filosofia greca è ugualmente nettissima. Nella Bibbia, lÂuomo conosce la propria grandezza per mezzo della Rivelazione. Egli prende coscienza della propria dignità nella certezza che Dio si ricorda e si prende cura di lui. Così, il Salmista può dire: LÂuomo ha il suo posto subito dopo gli esseri celesti che attorniano il trono di Dio; è creato a immagine e somiglianza di Dio e per questo motivo egli è "della natura di Elohim" (Gn 1, 26-28). Lo splendore e la sovranità di Dio si ritrovano in tutto ciò che ha figura dÂuomo. Per la Bibbia, la somiglianza con Dio è il fondamento della dignità unica di ogni singolo essere umano. Secondo la Bibbia, essa non risiede già nellÂuomo stesso, non nel suo retto comportamento o nella sua natura spirituale e la sua libertà. La profonda giustificazione della dignità di ogni uomo è nella relazione con Dio e nel dono di Dio allÂuomo. Per questo motivo, secondo la Bibbia, non è esatto il detto di Protagora, secondo cui lÂuomo è la misura di ogni cosa. La misura dellÂuomo è più grande dellÂuomo; Dio è la misura dellÂuomo. Pertanto, Dio solo è anche la suprema realizzazione dellÂuomo, il suo eschaton. Dio ha chiamato ogni singolo essere umano con il suo nome fin dal seno materno, e non lo dimentica; egli si prende cura in particolare degli umili e dei poveri, dei bisognosi e di coloro di cui nessuno si occupa. NellÂantichità, discorsi del genere erano rivoluzionari, poiché solo il re era ad immagine di Dio; solo lui era uomo in senso pieno. Nella Bibbia, questa antica mitologia e ideologia regale è per così dire "democratizzata"; viene applicata agli esseri umani in generale e singolarmente ad ognuno di essi, indipendentemente dallÂappartenenza religiosa, etnica e culturale, e indipendentemente anche dal sesso. Anzi, la Genesi sottolinea chiaramente, "maschio e femmina li creò" (1,27), e mette in evidenza lÂuguaglianza di nascita dellÂuomo e della donna. Si supera così lÂantica filosofia che affermava la differenza tra greci e barbari, tra uomini liberi e schiavi. Per quanto la Bibbia metta in risalto la dignità e il valore di ogni essere umano, essa considera però sempre il singolo individuo nei suoi rapporti sociali. Adamo, e cioè lÂuomo considerato sia come singolo individuo che collettivamente come genere umano. Nella concezione biblica, la solidarietà di tutti e il genere umano, appunto come personalità collettiva, hanno carattere costitutivo. Alla relazione di ogni uomo con Dio corrisponde così la relazione con lÂaltro e con tutti gli altri nella famiglia, nella nazione e infine con tutta lÂumanità. Per la Bibbia, come anche  in altro modo  per la filosofia antica, lÂessere umano è uno zoon politikon, un essere comunitario, per cui personalità e solidarietà sono due facce di una stessa medaglia. In ultima analisi, tramite il proprio corpo, lÂuomo è legato non solo alla stirpe ma allÂintero cosmo. Egli è plasmato con polvere del suolo (2,7). Pertanto, i concetti antropologici non hanno mai un significato soltanto spirituale, bensì sempre fisico-spirituale. Partendo dal fisico, essi conferiscono a questÂultimo un significato psichico, spirituale e anche personale. Così, ruach è soffio e respiro e significa allo stesso tempo lo spirito dellÂuomo; le viscere sono anche la sede della vita interiore: leb significa cuore e anche sentimento, indole, intelletto, volontà dellÂuomo nel suo intimo. Pertanto, lÂantropologia biblica  diversamente da quella platonica che, a questo proposito, ha successivamente fin troppo influito sulla tradizione cristiana  non è affatto improntata a dualità, bensì a unitarietà. Un teologo della statura dellÂAquinate ha potuto nuovamente mettere in risalto lÂunità corpo-anima. Perciò, Genesi e Salmista non tralasciano lÂoccasione di trarre dallÂimmediatezza della presenza di Dio in ogni uomo concrete conclusioni per il suo posto e il suo compito nel mondo. "Gli hai dato potere sulle opere delle tue mani, tutto hai posto sotto i suoi piedi" (Sal 8,7). Dio ha trasmesso allÂuomo la propria sovranità sulla terra. Anche questo significa demitizzazione del mondo, che non è dunque più il mitico cosmo, dove  secondo unÂespressione di Talete  tutto è pieno di dei. Il mondo è affidato allÂuomo e alla sua responsabilità; è il suo spazio vitale, che egli può e deve ordinare. Questo è stato giustamente definito un compito culturale. Tuttavia, in senso biblico ciò non significa potere illimitato di disporre della terra, né diritto di sfruttarla oltre misura fino alla distruzione del nostro pianeta. Il Salmo parla al contrario di profondo rispetto per la dignità del creato che rispecchia la maestà divina. LÂuomo svolge il proprio compito non con arbitrio autoritario, ma come responsabile di un incarico. Ogni ibrida gigantomachia è quindi da respingere perché contraria al Signore, come nel caso della costruzione della torre di Babele (Gn 11). La sottomissione del mondo non deve dunque condurre alla sua dominazione attraverso il mito della tecnica, dove il tecnicamente fattibile è attuato in nome della sua fattibilità, e dove lÂuomo è sottoposto a costrizioni tecniche ed economiche. In tal modo, ciò che costituisce la dignità dellÂuomo si trasformerebbe nel suo contrario. LÂuomo stesso è innanzi tutto sottratto dallÂessere a disposizione dellÂuomo. Proprio perché ogni uomo, in quanto immagine di Dio, possiede una dignità unica e inviolabile, gli è vietato spargere sangue umano o attentare alla vita dellÂuomo (Gn 9,6). Sono quindi sotto la speciale protezione di Dio e affidati alla bontà e alla carità del prossimo, in particolare i deboli e i più umili, le vedove e gli orfani e anche gli stranieri. LÂessere umano non deve mai essere un semplice mezzo per raggiungere un fine; egli stesso è un fine  come ha detto molto più tardi il filosofo Kant. Queste affermazioni bibliche echeggiano in maniera ideale: sembrano quasi distaccate e avulse dalla realtà. Non si può certo dire che la Bibbia non conosca lÂumano, tutto lÂumano e anche lÂinumano nel mondo. La Bibbia sa cosa sono le angherie quotidiane nei rapporti con il mondo, la malattia, la sofferenza e la morte, lÂoppressione e le violazioni della dignità umana sotto molteplici forme; conosce anche la lotta tra le generazioni e molte altre cose. Già nel terzo capitolo della Genesi si parla di questa multiforme alienazione dellÂuomo, alienazione da Dio, gli uni dagli altri e dal mondo. Poiché lÂuomo si è distaccato dalle radici e dal fine della sua esistenza, poiché ha oltrepassato la misura e i limiti che Dio ha fissato alla sua creatività e ha voluto diventare come Dio (Gn 3,5), egli si è degradato e rinchiuso in sé stesso. Detto in linguaggio biblico: il cuore dellÂuomo si è indurito. LÂapostolo Paolo descrive questa contraddizione e alienazione da se stesso in maniera sorprendente (Rm 7). Egli conosce i gemiti della creazione sottomessa alla caducità, che vorrebbe essere liberata dalla schiavitù e dallo smarrimento: percepisce pure i sospiri nel cuore dellÂuomo, anche dei cristiani; conosce le doglie del parto in cui si dibatte lÂintera creazione (Rm 8, 19-22). Ciò che la Bibbia chiama dignità originale dellÂuomo, è per essa allo stesso tempo una speranza escatologica. Speranza che si realizzerà soltanto in colui che la Bibbia attende come Figlio dellÂuomo. Attende da lui che destituisca le potenze ostili a Dio e allÂuomo (Dn 7). Secondo la testimonianza della Bibbia, egli si è manifestato in Gesù Cristo. Così, per Paolo, Adamo è la figura di colui che doveva venire (Rm 5, 14). LÂorientamento escatologico e cristologico della testimonianza resa allÂuomo dalla Bibbia ci fa capire perché il Nuovo Testamento può ripetutamente citare il Salmo 8, riferendolo ogni volta a Gesù Cristo (in particolare Eb 2,6-8 1; cfr. anche Mt 21,l6; 1Cor 15,27; Ef 1,22). Egli è il nuovo Adamo (Rm 5,14; 1Cor 15,45), il capo della nuova umanità (Ef 1,22; 4,15 e.a.). Egli è la misura dellÂuomo e allo stesso tempo il suo compimento. In lui, Uomo-Dio, si attua il riferimento dellÂuomo, e allo stesso tempo della sua dignità a Dio, in modo unico e insuperabile. Il Concilio Vaticano II ha messo nuova luce su questa dottrina biblica dellÂuomo. Nella Costituzione pastorale Gaudium et Spes, contro lÂumanesimo moderno ostile alla religione e al cristianesimo, dice: "Chiunque segue Cristo, lÂuomo perfetto, diventa anchÂegli più uomo" (GS 41). Poiché in Gesù Cristo  osserva ancora il Concilio  trova vera luce il mistero dellÂuomo, in lui Dio non soltanto si è definitivamente rivelato, ma ha anche rivelato lÂuomo a se stesso. Per Cristo e in Cristo riceve luce lÂenigma del dolore e della morte che al di fuori del suo Vangelo ci opprime (GS 22). In Gesù Cristo troviamo così "la chiave, il centro e il fine di tutta la storia umana" (GS 10, cfr. 45).
La testimonianza biblica della grandezza e della dignità dellÂuomo ha avuto una vasta eco e uno sviluppo multiforme nella storia del cristianesimo. E teoricamente vero per quanto riguarda lo sviluppo filosofico e teologico di un umanesimo cristiano. Il concetto di persona  per citare un solo esempio  ha la sua origine non già nellÂantica filosofia, bensì nella teologia cristiana. Si è sviluppato durante i dibattiti teologici trinitari e cristologici dei secoli IV e V, e soltanto successivamente è stato assunto nellÂantropologia. Vorrei dare una sola testimonianza in proposito: per Tommaso dÂAquino lÂuomo è il vertex, il punto culminante, il perno e il cardine del movimento di tutte le cose che emanano da Dio e a Dio ritornano per mezzo della libertà dellÂuomo, o che falliscono lo scopo nel peccato in seguito agli errori dellÂuomo. Si potrebbero altresì menzionare vari contributi pratici allÂedificazione di una società degna dellÂuomo. Anche se per un lungo periodo lÂatteggiamento della Chiesa è stato critico nei confronti della versione moderna dei diritti dellÂuomo, in particolare del diritto alla libertà religiosa, oggi si scopre che elementi della tradizione cristiana hanno avuto effetti duraturi sulla formulazione di tali diritti. Entrare nei particolari ci porterebbe però troppo lontano. Purtroppo, accanto allÂincontestabile contributo del cristianesimo ad un umanesimo cristiano, ci sono anche i suoi mancamenti. Ne siamo consci oggi, al termine del secondo millennio e sulla soglia del terzo, il che ci porta a riconoscere le nostre colpe, poiché, sotto molti aspetti, siamo rimasti lontani dai parametri fissati dallÂAntico e dal Nuovo Testamento. Abbiamo dunque noi stessi, cristiani, contribuito allÂavvento di una mentalità anticristiana nei tempi moderni, che ha portato ad un umanesimo senza Dio. Il Concilio Vaticano II ha avuto lÂonestà di riconoscere una tale responsabilità (GS 19). In questo senso, particolarmente tragiche e gravide di conseguenze sono state la divisione della Chiesa e le guerre di religione in seguito alla Riforma del secolo XVI. Per quanto riguarda la religione, la fede cristiana non era più garante della coesione e della pace; al contrario, era diventata il pomo della discordia che, durante i sanguinosi scontri della guerra dei TrentÂanni, condusse lÂEuropa sullÂorlo della rovina. Che altro si poteva fare, se non salvaguardare la pace e il rispetto dei fondamentali diritti dellÂuomo prescindendo dalla professione di fede religiosa? In nome della sopravvivenza della società, si dovette dichiarare la fede religiosa affare privato e instaurare un ordine pacifico puramente razionale dal quale la fede cristiana era esclusa  "etsi Deus non daretur". Fu questa una delle radici della secolarizzazione moderna e del moderno umanesimo senza Dio. Ed è anche un motivo per cui la sollecitudine ecumenica per lÂunità dei cristiani è indissolubilmente legata al compito di una nuova evangelizzazione, di una nuova penetrazione della fede e della cultura, e dellÂunità del genere umano nella pace, la libertà e la giustizia. Occorre però astenersi da ogni affrettata e globale condanna degli sviluppi che si sono verificati nei tempi moderni. La storia culturale e intellettuale moderna rappresenta un processo estremamente complicato e complesso, la cui portata, da Cartesio e da Kant in poi, va ricercata nella consapevolezza e nellÂesperienza della soggettività e della libertà dellÂindividuo. Un atteggiamento di difesa, esclusivistico, restauratore e antimoderno, risulterebbe non solo irrealistico e insostenibile a lungo termine, ma priverebbe inoltre la Chiesa dei vantaggi che può portare con sé un dibattito critico, ma anche costruttivo, con il pensiero moderno. Quale insegnamento può trarre la Chiesa da codesto tipo di confronto per nulla acritico, anzi aperto ai problemi, lo dimostra anche il Concilio Vaticano II. Esso ha ripetutamente esortato a riconoscere i "segni dei tempi" e ad interpretarli alla luce del Vangelo. Lo ha fatto innanzi tutto nella Costituzione pastorale Gaudium et Spes, la quale, di fronte agli sconvolgimenti attuali, pone al centro la domanda; "CosÂè lÂuomo?", e aggiunge; "Qual è il significato del dolore, del male, della morte" (GS 10). Tutto è riferito allÂuomo  in questo è molto moderna  come a suo centro e a suo vertice (GS 12), indica la dignità della coscienza come "il nucleo più segreto e il sacrario dellÂuomo" (GS 16) e parla dellÂalta vocazione della libertà (GS 17). A tale proposito, il documento più importante è la Dichiarazione sulla libertà religiosa, aspramente controversa durante il Concilio. In quella Dichiarazione, il Concilio ha espressamente riconosciuto che "nellÂetà contemporanea gli esseri umani divengono sempre più consapevoli della propria dignità" (DH 1). E stato a lungo omesso di riconoscere che nella storia moderna della libertà, in particolare nella rivendicazione della libertà religiosa, per molto tempo criticata anche dai Pontefici, sono intervenuti in maniera occulta anche motivi cristiani. Riassumendone oggi la paternità è per noi un arricchimento. Così, il riconoscimento, da parte dellÂattuale pontificato, della libertà religiosa quale diritto fondamentale dellÂuomo, ha senzÂaltro dato vita ad una vera e propria "politica dei diritti dellÂuomo". Sarebbe ingenuo non accorgersi di ciò che Henri de Lubac ha chiamato il "Dramma dellÂumanesimo senza Dio" moderno. Parla addirittura di bancarotta dellÂateismo. La spaventosa esperienza storica dei sistemi atei del nostro secolo, e il loro fallimento finale gli danno senzÂaltro ragione. In effetti, il nostro secolo ha continuamente proclamato con enfasi la dignità dellÂuomo e dei suoi diritti, eppure non cÂè secolo forse in cui tale dignità sia stata calpestata come in quello che sta per finire. Ogni antropologia e teologia del secolo XX deve tenere conto del fatto che in questo periodo una catastrofe umana come quella di Auschwitz è divenuta unÂorrenda realtà. Nella misura in cui lÂepoca moderna ha abbandonato o addirittura combattuto la teonomia biblica dellÂuomo, sostituita dallÂautonomia umana assurta a valore assoluto, e in cui lÂessere umano si è eretto a idolo, a superuomo e dominatore, lÂuomo ha smarrito ogni misura, e nella dismisura è diventato disumano. E diventato violento nei confronti della natura e dei suoi simili. Alla ricerca della verità che tutti unisce ed è obbligatoria per tutti, si è sostituita la volontà del potere (F. Nietzsche). Nietzsche era tanto lungimirante da prevedere anche le conseguenze della morte di Dio da lui enfaticamente conclamata. Scrive in Die fröhliche Wissenschaft (La scienza gioiosa): "DovÂè andato Dio? Ve lo dirò io! LÂabbiamo ucciso  voi e io! Tutti noi siamo i suoi assassini! Ma come abbiamo fatto? Chi ci ha dato la spugna per cancellare lÂintero orizzonte? Cosa abbiamo fatto dopo avere separato questa terra dal suo sole? Dove si muove ora? Dove ci muoviamo noi? Allontanandoci da ogni sole? Stiamo cadendo continuamente? Cadendo indietro, dilato, in avanti, da tutti i lati? Esiste ancora un sopra e un sotto? Non erriamo forse in un nulla infinito? Investiti dal vuoto dello spazio? Non fa più freddo di prima? Non si fa sempre più notte? Dobbiamo forse accendere i lumi in mattinata? Non ci giunge già il rumore che fanno i becchini mentre seppelliscono Dio? Non sentiamo lÂodore della putrefazione divina?  anche gli dei putriscono". Il nichilismo di Nietzsche è così il punto finale dellÂumanesimo senza Dio. La perdita della verità più grande, al disopra dellÂuomo, e che gli fissa i suoi limiti, evidenzia i suoi effetti nellÂattuale pensiero tardo moderno e anche postmoderno, il quale, in molti punti, riconosce apertamente la propria origine nietzschiana. Oramai, non ci sono più le grandi esposizioni, i grandi schemi filosofici (J. P. Loytard). Il pensiero è diventato scettico e nichilista; si autodefinisce "pensiero debole". Rimangono solo le molte storie personali: tutto si riduce ad un non sintetizzabile pluralismo di stili, di massime, di forme di pensiero e forme di vita. Al posto della verità subentrano il mito e una visione del mondo e una prassi chiaramente estetiche, in cui lÂuomo "sfila" e mette in scena se stesso. Non si deve necessariamente ridurre tutto alla formula "anything goes" (qualsiasi cosa è buona). Tuttavia, si può facilmente pensare ad una individualizzazione quasi illimitata delle biografie, fino al qualunquismo. Dopo che il nostro secolo ha smarrito il modello stabilito da Dio in Gesù Cristo, è subentrata la ricerca dellÂuomo nuovo. Con lÂincredibile profusione di innovazioni scientifiche e tecniche, questo secolo è diventato addirittura un laboratorio di sperimentazione dellÂuomo. LÂimperativo dellÂautodeterminazione è legato alla scienza moderna dellÂuomo. Tecniche psicologiche e sociali hanno cercato di programmare lÂuomo e di inserirlo in dolcezza nella società. LÂideatore delle catene di montaggio, Henry Ford, proclamava nel 1923: "Noi non produciamo soltanto automobili, ma in primo luogo uomini". Oggi, diversi biotecnici ritengono di essere più vicini al piano originale di costruzione dellÂuomo e quindi di avere nelle loro mani la chiave del genere umano. I guru della cultura cyber-pop hanno realizzato il sogno del perfezionamento dellÂuomo ingrandendone o sostituendone gli organi carenti mediante microcalcolatrici. Ovviamente, nel frattempo anche il lato negativo del progresso tecnico-scientifico è chiaramente emerso. LÂottimismo suscitato dal progresso nella prima metà del secolo, ha lasciato il posto ad un pessimismo derivante non per ultimo dalle catastrofi che si sono verificate in seguito. Nei campi di lavoro coatto, di rieducazione e di concentramento del nazionalsocialismo, dello stalinismo e del maoismo, la visione di un nuovo ordine mondiale si è trasformata in un incubo. Ritorna intanto la paura della crisi globale, della crisi ecologica e quella dellÂalimentazione della popolazione mondiale, e altre ancora. Ma lÂansiosa attesa per lÂuomo nuovo rimane. In un certo senso è diventata "spirituale". LÂideologia New Age reca lÂimpronta della promessa dellÂuomo nuovo, al pari di altre correnti esoteriche e settarie. A dire il vero, queste ultime hanno riscoperto la dimensione religiosa. Tuttavia, di fronte a questo tipo dì ritorno al sacrale, la prudenza è dÂobbligo. Non si tratta della trascendenza di Dio, ma non di rado della scoperta della trascendenza dellÂuomo stesso e di una religiosità nella quale è facile smascherare nostalgie umane. Abbiamo a che fare con trascendenze dellÂIo prive di trascendenza (E. Bloch), con un ateismo a forma di religione (J. B. Metz). Tuttavia, la mania di onnipotenza dellÂuomo è sconfitta. E di nuovo evidente che lÂesistenza umana è improntata in maniera costitutiva al contingente. La casualità dellÂesistenza, il dolore e la morte non si lasciano eliminare. Utopie miranti alla soppressione di tutte le alienazioni, allÂabolizione di tutte le ingiustizie e allÂinstaurazione di un regime di libertà, possono aspirarvi soltanto sacrificando le sofferenze passate sullÂaltare dellÂavvenire e cancellando anche il ricordo di ingiuste sofferenze. Ma non sarebbe questa una nuova ingiustizia nei confronti delle vittime? Così, dopo il fallimento delle grandi ideologie e utopie, il nostro secolo si conclude con un immenso disincanto, un profondo scetticismo, addirittura con un celato nichilismo. Le grandi parole e i grandi valori si sono ormai persi: mancano progetti entusiasmanti e di largo respiro. La speranza è diventata merce rara.
La situazione in cui ci troviamo oggi, alla fine dei tempi moderni e alla vigilia del nuovo secolo e del nuovo millennio, costituisce una sfida importante per la Chiesa. Siamo di fronte ad una sfida antropologica. Oggi, per la Chiesa, non si tratta in fondo dellÂuno o dellÂaltro dogma, per quanto si debba rimanere fedeli alla tradizione della nostra fede. Ma non serve restaurare il secondo o il terzo piano dellÂedificio quando le fondamenta sono diventate pericolanti. Dobbiamo iniziare dalla base e in modo radicale, nel miglior significato della parola radicale, e cioè dalla radix, dalla radice. In questa situazione, lÂuomo è la via della Chiesa (Giovanni Paolo Il, Redemptor hominis, 1979). "Dobbiamo recepire le gioie e le speranze, le tristezze e le angosce degli uomini dÂoggi" (GS 1) e cercare di interpretare la nostalgia di Dio che, nonostante tutto, è nellÂuomo. Inversamente, partendo dal Dio di Gesù Cristo, possiamo far risaltare in modo nuovo la grandezza e la miseria dellÂuomo (B. Pascal). Dobbiamo imparare a comprendere la questione dellÂuomo come questione di Dio, e inversamente, la questione di Dio come questione dellÂuomo. Dobbiamo parlare di Dio in modo che sia un discorso sullÂuomo e che gli uomini ne siano colpiti nel loro cuore. Infine dobbiamo rendere una testimonianza nuova allÂUomo-Dio, Gesù Cristo, quale unico e ineguagliabile soddisfazione della nostalgia umana di Dio. In questo, alcuni fra i maggiori teologi del nostro secolo ci hanno indicato alcune vie da seguire e si sono rivelati mistagoghi. Sarà sufficiente in proposito menzionare Karl Rahner e Hans Urs von Balthasar. Sviluppare unÂantropologia cristiana completa sullo sfondo della problematica esposta esulerebbe dal quadro di una conferenza. Per concludere, posso brevemente fornire alcune indicazioni frammentarie. Traggo una prima indicazione dallÂEnciclica Fides et Ratio (1998). Solo una lettura superficiale può dare lÂimpressione che quellÂEnciclica tratti di filosofia: in realtà, lÂargomento è la dignità dellÂuomo, consistente nella sua capacità di cogliere la verità e nel suo riferimento ad una verità anticipata e più grande di lui, così come nellÂEnciclica Veritatis splendor (1993) lÂargomento era il riferimento al bene quale splendore della verità. In entrambi i casi, si trattava di indicare la misura in cui, nella limitazione stessa dellÂuomo, gli sono conferite grandezza e dignità. In entrambi i casi, si coglie il dato moderno nellÂuomo, ma allo stesso tempo si rompe il suo rinchiudersi su sé stesso, indicandogli il destino trascendentale del proprio essere. La seconda indicazione risulta dalle terribili esperienze e calamità del nostro secolo. Esse hanno non solo svelato la nostra finitudine e contingenza, oltre allÂimpossibilità di eliminare il dolore e la morte, ma ci hanno anche confrontati con lÂesperienza del male. Dopo Auschwitz, dopo lÂarcipelago del gulag e molti altri luoghi dellÂorrore, la questione di Dio deve essere posta anche, e in maniera del tutto nuova, come una questione di teodicea. Abbiamo visto che tutte le ideologie e utopie tese a migliorare il mondo con la forza e a portare una soluzione finale, finiscono per mettere in moto il male radicale: chi cerca di stabilire il cielo in terra, finisce per instaurarvi lÂinferno. Sono esperienze che sollevano la questione di una trascendenza che sfugge alla nostra discrezione, che non siamo in grado di pianificare né di "creare" noi stessi, che è qualcosa di più di una proiezione umana e che, in fondo, rimane per noi un mistero inafferrabile e irrisolvibile anche con tecniche psicologiche o ascetiche. Quali esseri finiti possiamo e dobbiamo porre la questione dellÂinfinito, ma non siamo in grado di dare mai una risposta, se non vogliamo erigerci ad idoli o fare di Dio un idolo. Per evitare di cadere nella disperazione o in un puro cinismo, non ci resta che svolgere una riflessione nuova sul bisogno di redenzione dellÂuomo e mantenere viva la speranza nella salvezza. Per concludere, un terzo ed ultimo punto di vista. Riprendiamo ancora una volta uno dei più importanti dibattiti teologici del nostro secolo, la disputa sulla cosiddetta nouvelle théologie, in particolare lo schema di Henri de Lubac. QuestÂultimo, al seguito di san Tommaso dÂAquino, ha messo in evidenza che lÂattesa dellÂuomo è così grande, così vasta, così alta e così profonda che solo Dio può definitivamente soddisfarla. In termini teologici, si tratta di desiderium naturale in visionem beatificam, che non può certo essere appagato in maniera naturale ma unicamente sovrannaturale. Poiché lÂuomo che volesse innalzarsi fino a Dio, attenterebbe a Dio: soltanto quando Dio viene incontro allÂuomo, e nella sua benevolenza si apre liberamente a lui, questÂultimo può rientrare in sé stesso e pervenire al suo definitivo compimento. Quindi, sotto questo aspetto, ordine della salvezza e della redenzione e sistema dogmatico non sono unÂaggiunta né una sovrastruttura allÂordine naturale delle cose e alla natura dellÂuomo, bensì la sua suprema e definitiva realizzazione, che non può però venire dal basso. Di conseguenza, la Chiesa non deve apparire allÂuomo come un sistema sovrapposto, ma come lo spazio dove gli uomini, liberati e riconciliati, possono sentirsi sollevati  dove dovrebbero, occorre in molti casi onestamente aggiungere, sentirsi sollevati. La sfida antropologica diventa pertanto una sfida per un rinnovato annuncio del Vangelo, che si riveli come mistagogia e diventi una sfida per una rinnovata prassi della carità al servizio dellÂuomo. Poiché più il tempo passa e più gli uomini, nellÂattuale critica situazione, vogliono non solo sentire buone parole dalla Chiesa, ma vedere anche buone opere che corrispondano alle buone parole. Vorrei quindi concludere con una frase di Papa Paolo VI, tratta dalla Esortazione apostolica Evangelii nuntiandi (1995), sempre di attualità, e che Papa Giovanni Paolo Il ha fatto espressamente propria: "LÂuomo contemporaneo crede più ai testimoni che ai maestri, più allÂesperienza che alla dottrina, più alla vita e ai fatti che alle teorie. La testimonianza della vita cristiana è la prima e insostituibile forma della missione" (Redemptoris missio, 42). Se vogliamo testimoniare al mondo lÂuomo nuovo Gesù Cristo, non potremmo fare meglio che vivere la nostra vita quotidiana da uomini nuovi.
Aloysius Cardinal AMBROZIC I wish to speak of two kinds of dialogue, the first being more important in the last analysis than the second: internal and external. Internal: that within our own hearts and minds, and that within the circles of believers; external: our conversations and discussions with secularists of various kinds and degrees of intensity.
1) Secularist Influence on Believers Some examples: a) Demise of the sense of sin; more and more we tend to measure ourselves against our own expectations of ourselves, not GodÂs. It is in this demise that we must look for the "trouble" the Sacrament of Reconciliation is in. b) Pelagian catechetics: often our moral striving is spoken of with little or no reference to GodÂs grace. c) Absence of ecumenical pain: we have become very tolerant, too exclusively tolerant in fact. We live side by side with other Christians or non-Christians, we get along quite well, we collaborate often, in one enterprise or another. But are we driven by Jesus "That they may all be one" or, at least to a degree by the secularist "Plague on both your houses" in regard to religion? d) Television has become the chief educator of our children. It is thoroughly, almost quintessentially, secular, indeed secularistic. I am not certain that there is a "quick fix" available. Yes, we ought to offer religious, programming on TV, radio, etc., but we may not be able to exorcize the secularist virus thereby. There is an interesting remark made by Owen Chadwick (The Secularization of the European Mind in the 19th Century, Cambridge, 1975, p. 40) about TVÂs elder sibling, viz., the press; "It strengthened Whigs everywhere, even when it was Tory, because its genius lay in change, and not in preservation". 2) Our largely unacknowledged complicity with secularism a) Two books, Michael J. Buckley, S.J., At the Origins of Modern Atheism (Yale Univ. Press, 1987) and James Turner, Without God, Without Creed: The Origins of Unbelief in America (John Hopkins Univ. Press, 1985), make basically the same assertion, BuckleyÂs in regard to European Catholic theology, TurnerÂs in regard to North American Protestant theology. The assertion: theologians must accept a large share of guilt for todayÂs atheism. The reason: they were so afraid of atheism that they accepted any "proof" of GodÂs existence and any conceptualization of God provided by whatever current philosophical trend happened to dominate. Thus they accepted the notion of God held by Descartes, then Newton, then Malebranche. Then came Denis Diderot, who did away with the need of God in his thought. God, the Father of Jesus Christ, the God of Israel and the Church, played little or no role in theological thinking. When philosophy decided to do without God theologians had nothing to offer. b) The ungodly rush to "christianize" prevalent trends, revealing both a kind of inferiority complex on the part of Christians and an inability or unwillingness to examine thoroughly these trends. One can think of such examples as the journal Esprit, which attempted to "baptize" Communism in the 30Âs, or of some CatholicsÂ, particularly clericsÂ, enthusiasm for the Sandinista movement in Nicaragua. c) There is always the temptation to legitimize our mission by being socially useful in a manner approved of and appreciated by the secularist. We are tempted to subject Jesus claims and demands to the criteria of KantÂs "man come of age" and to trim our sails to his expectations and ideals. Such rather humiliating acts of currying favour will do nothing to make the Gospel acceptable or even respectable. It may well have the opposite effect: if we feel obliged to prove our usefulness on secularist terms we shall convey the impression of having little trust in the convincingness of what we are really about. d) Defense of our "turf"  our society, our Christian world  leads to an occasional failure to tell the entire story in the public square: call to repentance and conversion thus becomes a private matter. We have been fighting a rearguard action for three centuries now. In this struggle we have invoked various values to support our side, such as common decency, patriotism, common sense, fairness, public order, self-discipline, etc. There is nothing the matter with that, except that now these values are either being taken away from us or corroded. While we must uphold all human values and promote them, they must be seen by us and presented to others as part and parcel of a Gospel whose heart is the death and resurrection of Jesus, and whose first demand is conversion. e) Quebec and Catholic Holland, almost "ideal" Catholic societies, have become religious wastelands. Schools, media, Universities, Labor unions  all were in Catholic hands, and there was real freedom. There must have been a secularist virus in their make-up. 3) Benefits of Enlightenment, the source of secularism (Peter GayÂs interpretation) a) There was, in the 18th century at least, a Catholic enlightenment, an attempt on the part of "progressive" clergy to raise the material, cultural and religious level of the people: a campaign against superstition, a return to the Bible, teaching people how to farm, raise bees, etc. Owen Chadwick (The Popes and European Revolution, Oxford, Clarendon Press 1981) speaks of it as a religious reform. Suppression of the Jesuits and their ratio studiorum made possible the entry of various new disciplines into the University curricula- according to Chadwick. In our own world certain things are inevitable: science does not operate with miracles, nor ought it to do so; politicians do not invoke divine authority in favour of their programmes. Our world is more and more man-made. I am happy to live in this world; I enjoy its freedom; when I am sick I want the latest medicine. In many respects I can afford more than Count Esterhazy, the richest man in the Habsburg dominions during the 18th century, who had his own orchestra; even he could not summon it within a minute if he could not sleep at night. I must ask whether all these benefits would be available if man had not become the most deserving object of manÂs study, which he is to be according to Kant. b) The more I think of Vatican II, the more I am convinced that it was, either mainly or at least significantly, an attempt to reconcile the Gospel and the Enlightenment, particularly in the Gaudium et spes. How well has it succeeded? I cannot help but think that the modern world has raised the ante since the Council: abortion, euthanasia, homosexuality are signs of this. We believers still have a momentous job ahead of us, that of truly suffusing the values of the Enlightenment with the Gospel: self-affirmation and humility, obedience and freedom, etc. We may be able to do it on the intellectual level.
1) I cannot claim to be unduly optimistic about this kind of dialogue, viz., our discussions with secularists. Most of them are not interested in discussing what they see as a relic of the past, viz., our faith. Oh yes, they will discuss history of religions, but not faith. Proud of their tolerance, they will tolerate us, possibly even respect us (but not our faith) on condition that we accept their priorities, agendas and sacred cows. SolzhenytsinÂs Harvard address and its aftermath in intellectual and media circles of North America are not encouraging. Having dared question some aspects of American democracy and culture, he has been written off. They try, not intentionally but really, to push us, as did the Anglicans in regard to the recusants, into an intellectual, cultural and possibly social ghetto, not by persecuting but by ignoring us. And we might be tempted to tend our home-fires, waiting, more or less passively, for a brighter future. 2) Vatican II has provided us with a strong antidote against the retreat into a cultural ghetto. It has made it imperative to accept and rejoice in the advances of the human spirit. Yet I think that, for all our involvement in this world, we shall have to wait for the moment when the Enlightenment concentration on the human being alone implodes  as we had to wait for the implosion of Communism. 3) Our point of contact with secularism: the human being and his enhancement. Concerns which echo in public are of a more negative nature: abortion, euthanasia, manipulation of all kinds. But when we discuss the human being we cannot, we must not, allow ourselves to argue within the narrow intellectual and cultural confines of the secular humanist. Somehow or other we must let it be known that full humanity for us is that of the risen Lord. This conviction of ours must shine through our conversations and debates. I am, by the way, very uneasy when the meaning of the resurrection alone is spoken of. If there is no fact there is no meaning. If we "adapt" our argumentation to mere humanist ethics we shall have nothing to offer when our apparently merely humanist concerns are responded to.
a) We ought to become more aware that simple Christian decency will no longer do, a decency which depends, not entirely but strongly, on the support and acceptance of the environment; our environment no longer supports it, sorry to say. A more sustained and conscious striving for holiness is noticeable, among lay people in particular. Various lay models of holiness are being proposed and developed. More and more lay people are making retreats, saying the Liturgy of the Hours, etc. b) We must deepen and re-express our awareness of dependence on God. While we are less and less inclined to try influencing the weather by praying, and our prayers for health tend to he generic  because of our consciousness of the autonomy of creation, we must somehow revive our awareness of GodÂs grace, of His providence, of His creative and sustaining action. c) Catechesis of the Good Shepherd developed by Sofia Cavaletti for children before the "age of reason". d) Christian community: Mk 10:20-31. We cannot stand alone. Experience of the young attending the World Youth Days: they meet other young people who believe and strive like them. e) Family, of course. The importance of the nuclear family (father, mother, children): it has time and energy to pay attention to each individual, so that he does not disappear in the anonymity of the tribe; it provides support  the individual is not alone. The problem: how do we strengthen and deepen the notion of the permanent bond? f) Can we regain the broad cultural agenda in our world? For the last three centuries "the other side" has been the driving force. We have played the game of "catch-up ball", letting the humanists determine the agenda. Traipsing along, we have been contributing to our own demise. Gustave Bardy, Menschen werden Christen (Herder, 1988), translation and commentary by Josef Blank (original in French 1949). |
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