CONSEIL PONTIFICAL POUR LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX MESSAGE AUX BOUDDHISTES Bouddhistes et chrétiens solidaires
1. La période du Vesakh est de nouveau arrivée et je voudrais, à cette occasion, vous transmettre mes souhaits les plus sincères. Que cette fête vous apporte à tous, personnellement, en famille, en communauté, la joie! Je suis sûr que partout où des Bouddhistes et des Catholiques vivent ensemble, ils auront soin de renforcer les bonnes relations qui existent déjà entre eux. 2. Cette année, lÂÂÉglise catholique célèbre le quarantième anniversaire de la Déclaration du deuxième Concile du Vatican sur ses relations avec les religions non chrétiennes Nostra ætate. Ce document peut, dÂÂune certaine façon, être considéré comme la « Magna Carta » qui guide les catholiques dans leurs relations avec les personnes des autres traditions religieuses. Mentionnant le bouddhisme et de nombreuses autres religions, il déclare que « lÂÂÉglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions » (n. 2). De ce fait, les Bouddhistes et les Catholiques sont en mesure de se rencontrer, dans un esprit dÂÂouverture, de sincérité et de respect mutuel, sÂÂengageant dans différentes formes de dialogue. 3. Dans les pays où Bouddhistes et Chrétiens vivent et travaillent côte à côte, le « dialogue de la vie » qui en découle leur permet, tout en témoignant de leurs propres croyances, dÂÂapprofondir leur compréhension les uns des autres, dÂÂencourager une bonne entente et de promouvoir des relations de bon voisinage. Un lien particulier sÂÂest en réalité développé entre des moines et des moniales catholiques et bouddhistes. Ils se sont accueillis les uns les autres dans leurs monastères respectifs, sÂÂassociant pour des temps de silence, de méditation et de réflexion. Des communautés ont pu collaborer dans le domaine social et, dans un monde marqué par la violence, travaillent ensemble à la cause de la paix. 4. Nulle part ailleurs que dans les pays de lÂÂAsie du Sud et du Sud-Est, touchés par le tremblement de terre et par le tsunami qui lÂÂa suivi le 26 décembre 2004, on ne ressent plus vivement le besoin de collaboration. Ce désastre a suscité un mouvement de prières, des manifestations de compassion et des actes de générosité à une échelle rarement vue dans le monde. Bouddhistes et Chrétiens ont travaillé ensemble, main dans la main, pour venir en aide aux victimes. Des organisations religieuses ont coopéré pour apporter des secours dÂÂurgence et évaluer les besoins à venir. À long terme, les exigences de reconstruction requièrent pourtant que soient poursuivies de telles manifestations interreligieuses de solidarité. Il existe aussi de nombreuses autres situations qui exigent la coopération de toutes les personnes de bonne volonté, de manière à trouver des solutions conformes à la dignité humaine et respectueuses des droits humains. 5. La fête de Vesakh de cette année verra de nombreuses familles touchées par lÂÂabsence de quelques-uns de leurs membres. Je tiens à les assurer que leurs chers défunts ne seront pas oubliés, mais quÂÂils seront présents dans nos prières. Le dialogue que Nostra ætate a contribué à promouvoir nous encourage à partager, les uns avec les autres, nos joies et nos peines. CÂÂest dans cet esprit que je vous souhaite, encore une fois, une sainte fête. Mgr Michael L. Fitzgerald
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