La Santa Sede Menu Ricerca
La Curia Romana Pontifici Consigli


   
   
   
   
   
   

NOUVELLES 16/2008

 

 

 

 

Le Président aux Lecteurs

 

Chers amis,

il y a vingt ans, en la solennité de lÂ’Assomption de la Vierge Marie de lÂ’année 1988, le Serviteur de Dieu Jean-Paul II signait la lettre apostolique Mulieris dignitatem. Qui sait si aujourdÂ’hui encore nous avons bien conscience du grand don quÂ’elle fut pour lÂ’Église de notre tempsÂ… Premier document du Magistère pontifical entièrement consacré à la femme, Mulieris dignitatem a ouvert de nouveaux horizons fascinants pour le débat théologique et anthropologique sur la condition féminine dans lÂ’Église et dans la société. Le cardinal Joseph Ratzinger disait, lors de la conférence de presse de présentation de cette lettre: «Celui qui accepte de faire lÂ’effort de se plonger plus profondément dans ce document reconnaîtra quÂ’il sÂ’agit, en plus de sa richesse théologique, dÂ’un texte dÂ’une grande qualité humaine, qui nous transmet un message nous concernant tous » (La donna, custode dellÂ’essere umano, [La femme, gardienne de lÂ’être humain] “LÂ’Osservatore Romano ”, 1er octobre 1988). Pour rappeler cet anniversaire, le Conseil pontifical pour les laïcs a organisé à Rome, au mois de février dernier, un Congrès international sur le thème: “ Femme et homme: lÂ’humanum dans sa totalité ” dont il est largement question dans les pages qui suivent.

Jaillie de lÂ’ardente passion de Jean-Paul II pour la dignité de la personne – qui « existe toujours et seulement comme homme et femme » – Mulieris dignitatem a providentiellement donné à lÂ’Église une parole qualifiée de guide et dÂ’encouragement à une époque de graves défis et de grand égarement existentiel et culturel. Vingt ans après, la lettre apostolique sur la dignité et la vocation de la femme nÂ’a rien perdu de son actualité et continue de se révéler une mine précieuse dÂ’inspirations et dÂ’enseignements sur lesquels revenir constamment, pour les relire et les méditer dans toute leur expression: des pages de la Genèse où Dieu crée lÂ’homme à son image, homme et femme, jusquÂ’à la “ nouveauté évangélique ” manifestée en la personne du Christ, dans sa parole et dans le style de son attitude envers les femmes. Mulieris dignitatem a aidé beaucoup de gens à redécouvrir la grandeur du “ génie féminin ” qui excelle en Marie, la Mère du Seigneur.

La genèse du document est, elle aussi, très significative. En un certain sens, il est le fruit du Synode des Evêques de 1987 sur la vocation et la mission des laïcs dans lÂ’Église et dans le monde (cf. J. Schotte, Un cammino intrecciato con il Sinodo Â’87 [Un chemin qui croise celui du Synode de 1987], “LÂ’Osservatore Romano ”, 1er octobre 1988). Au cours des débats, en effet, de nombreux Pères synodaux firent part de la nécessité dÂ’une parole forte du Magistère sur la dignité et la vocation de la femme dans lÂ’Église et dans la société. La réponse du Pape à leur préoccupation fut la lettre Mulieris dignitatem, publiée le 15 août 1988, avant même lÂ’exhortation apostolique post-synodale Christifideles laici, qui paraîtra le 30 décembre de la même année. Un acte éloquent, un témoignage clair de lÂ’importance attribuée par Jean-Paul II à lÂ’anthropologie théologique fondée sur le dessein originel de Dieu pour lÂ’homme “ homme et femme ”. Le Serviteur de Dieu écrivait alors: «CÂ’est seulement à partir de ces fondements, qui permettent de saisir la profondeur de la dignité et de la vocation de la femme, que lÂ’on peut parler de sa présence active dans lÂ’Église et dans la société » (Mulieris dignitatem, n° 1).

Dans la pensée de Jean-Paul II, le défi anthropologique inhérent à la culture postmoderne doit donc constituer une véritable priorité pour lÂ’engagement et lÂ’apostolat des fidèles laïcs, hommes et femmes, appelés à vivre consciemment et de façon responsable toutes les richesses de leur féminité et masculinité – en particulier comme époux et comme mères et pères de famille –, et à annoncer avec joie la beauté fascinante du plan de Dieu créateur et rédempteur pour la personne humaine.

AujourdÂ’hui, il faut dénoncer avec force la marginalisation de la femme, les injustices et les abus dont elle fait lÂ’objet dans les différents contextes sociaux et culturels, ainsi que le danger de nouveaux paradigmes culturels comme le gender. Il faut que les laïcs catholiques engagés en politique, dans une pleine cohérence avec le magistère de lÂ’Église, se fassent les artisans de lois justes, respectueuses de la dignité et de la vocation de la femme (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Note doctrinale sur certaines questions concernant lÂ’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique, n° 24, novembre 2002). Mais tout ceci doit sÂ’accompagner dÂ’un témoignage convaincant dÂ’hommes et de femmes qui vivent selon le dessein de Dieu et leur identité avec satisfaction. Ce nÂ’est pas un hasard si Jean-Paul II demandait aux fidèles laïcs de se faire les artisans dÂ’un “ nouveau féminisme ” qui « sans succomber à la tentation de suivre les modèles masculins, sache reconnaître et exprimer le vrai génie féminin dans toutes les manifestations de la vie en société, travaillant à dépasser toute forme de discrimination, de violence et dÂ’exploitation » (Lettre encyclique Evangelium vitae, n° 99).

Le Christ continue à rappeler aux hommes et aux femmes de notre temps aussi: «Vous êtes le sel de la terre [Â…] Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13-16). La “ nouveauté de vie ” qui nous est donnée dans le Baptême doit concerner aussi la façon de penser et de vivre notre identité – féminine ou masculine – dans lÂ’Église et dans la société. La profonde crise culturelle de notre époque interpelle les chrétiens pour apporter des réponses claires et persuasives, avec le style, le langage et la méthode de lÂ’Évangile, sans se laisser influencer par le diktat de modèles mondains, comme cela arrive hélas: que lÂ’on pense, par exemple, à lÂ’usage, à lÂ’intérieur de lÂ’Église, de termes impropres, comme le mot empowerment, typique du lexique de la nouvelle éthique globale (Cf. Uomini e donne. Diversità e reciproca complementarità, [Hommes et femmes: diversité et complémentarité reciproque] rédigé par le Pontificium Consilium pro Laicis, Cité du Vatican 2005, pp. 89 ss). AujourdÂ’hui, le Seigneur exige de ses disciples quÂ’ils aillent courageusement à contre-courant par rapport à la pensée “ politiquement correcte ”, sans complexe dÂ’infériorité, avec la conscience que les chrétiens ont à offrir au monde quelque chose dont le monde ne peut pas se passer. Ce sont la personne humaine et les deux institutions fondamentales pour lÂ’humanité – le mariage et la famille – qui sont en jeu dans ce grand défi. Jean-Paul II écrivait: «La force morale de la femme, sa force spirituelle, rejoint la conscience du fait que Dieu lui confie lÂ’- homme, lÂ’être humain, dÂ’une manière spécifique. Naturellement, Dieu confie tout homme à tous et à chacun. Toutefois cela concerne la femme dÂ’une façon spécifique – précisément en raison de sa féminité – et cela détermine en particulier sa vocation [Â…] De nos jours, on compte sur la manifestation du “ génie ” de la femme pour affermir lÂ’attention à lÂ’homme en toute circonstance, du fait même quÂ’il est homme! » (Mulieris dignitatem, n° 30). Des paroles qui font écho au Message que le Concile, en un lointain 8 décembre 1965, adressait aux femmes « qui, à un moment où lÂ’humanité connaît une transformation si profonde [Â…], éclairées par lÂ’esprit évangélique, peuvent tant faire pour aider lÂ’humanité à ne pas déchoir ».

Je termine par une information importante sur la vie de notre Dicastère. Par une lettre datée du 11 mars de cette année, le cardinal Secrétaire dÂ’Etat, Tarcisio Bertone, nous a communiqué la liste des nouveaux Membres et Consulteurs du Conseil pontifical pour les laïcs, nommés par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI pour les cinq prochaines années. Parmi eux figurent des cardinaux, des évêques, des prêtres, mais surtout des fidèles laïcs, hommes et femmes. Vous pourrez lire leurs noms plus avant, ainsi que leurs qualifications et leur provenance. JÂ’ai à cÂœur de souligner leur rôle important pour le Dicastère, au service duquel ils mettent leur expérience ecclésiale, sociale et culturelle, représentative des aires géographiques des cinq continents. CÂ’est à leur contribution que le Conseil pontifical pour les laïcs doit sa physionomie d’“ observatoire ” à lÂ’échelle mondiale de lÂ’apostolat du laïcat catholique au service du Successeur de Pierre. En réitérant donc lÂ’expression de notre profonde gratitude aux Membres et aux Consulteurs qui ont achevé leur mandat, je formule des vÂœux ardents à ceux qui prennent le relais. Que ce service rendu au Saint-Siège et auquel ils sont appelés par le Pape puisse se transformer pour tous en école de communion ecclésiale et en instrument de croissance spirituelle féconde.  

 

Card. Stanisław Ryłko

President    

 

 

 

Les nouveaux Membres et Consulteurs du Conseil pontifical pour les laïcs 

 

Le Bulletin de la salle de presse du Saint-Siège daté du 24 avril dernier a rendu publique la liste des nouveaux Membres et Consulteurs du Conseil pontifical pour les Laïcs nommés par le Saint-Père pour les cinq prochaines années. Parmi les membres, trente-sept au total, figurent neuf cardinaux et trois évêques et – caractéristique particulière de ce Dicastère – vingt-cinq laïcs, représentatifs des diverses aires géographiques, cultures et expériences ecclésiales. Dix-neuf dÂ’entre eux ont été confirmés dans leur mandat, qui avait débuté durant le quinquennat précédent. La présence des laïcs est forte également parmi les vingt Consulteurs, puisquÂ’on en compte dix, en plus de 4 évêques et six prêtres.

De fait, à la différence des autres dicastères de la Curie romaine, dont les membres et consulteurs sont surtout des cardinaux et évêques, auxquels viennent sÂ’ajouter, selon les cas, “ quelques clercs et autres fidèles ” (Constitution apostolique Pastor Bonus, art. 7), le Conseil pontifical pour les laïcs compte des membres et consulteurs en majorité laïcs, comme lÂ’a établi le motu proprio “ Apostolatus peragendi ” du Pape Paul VI. Il est ainsi le lieu dÂ’une présence spéciale des laïcs au sein de la Curie romaine, comme un espace dÂ’expression, au cÂœur de lÂ’Église universelle, de leurs préoccupations et espérances.

Nous publions ci-après la liste complète de tous les Membres et Consulteurs qui constitueront, jusquÂ’en 2013, le Conseil pontifical pour les laïcs.   

 

Les Membres  

• S. Em. le Card. Salvatore De Giorgi Archevêque émérite de Palerme (Italie)

• S. Em. le Card. Card. Ivan Dias Préfet de la Congrégation pour lÂ’évangélisation des peuples

• S. Em. le Card. Julio Terrazas Sandoval, C.SS.R. Archevêque de Santa Cruz de la Sierra (Bolivie)

• S. Em. le Card. Cláudio Hummes, O.F.M. Préfet de la Congrégation pour le clergé

• S. Em. le Card. José da Cruz Policarpo Patriarche de Lisbonne (Portugal)

• S. Em. le Card. Ennio Antonelli Président du Conseil pontifical pour la famille

• S. Em. le Card. Josip Bozani Archevêque de Zagreb (Croatie)

• S. Em. le Card. Stanisław Dziwisz Archevêque de Cracovie (Pologne)

• S. Em. le Card. Lluís Martínez Sistach Archevêque de Barcelone (Espagne)

• S. Exc. Mgr Robert Sarah Secrétaire de la Congrégation pour lÂ’évangélisation des peuples

• S. Exc. Mgr Francisco Javier Martínez Fernández Archevêque de Grenade (Espagne)

• S. Exc. Mgr Reinhard Marx Archevêque de Munich et Freising

• M. Carl Albert Anderson (Etats-Unis) Chevalier Suprême des Chevaliers de Colombo

• M. Saïd A. Azer (Egypte) Chemin Néocatéchuménal

• M. Marcello Bedeschi (Italie) Président de la Fondation “ Jean-Paul II pour la jeunesse ”

• Mme Paola Bignardi (Italie) Coordinatrice du Forum International d’Action Catholique

• M. Matteo Calisi (Italie) Président Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellowships

• M. Tanios Chahwan (Liban) Secrétaire général du Conseil pour lÂ’Apostolat des laïcs au Liban

• M. Enrique Elías (Pérou) Procurateur du Sodalitium Christianae Vitae

• Mme Pilar Escudero de Jensen (Chili) Institut des Familles de Schönstatt

• Mlle Crescencia Gabijan Cabilao (Philippines) Conseillère au sein de la Commission épiscopale de dialogue interreligieux des Philippines

• Mme Christiana Habsburg-Lothringen (Autriche) Mouvement Apostolique “ Regnum Christi ”

• M. Thomas Han Hong-Soon (Corée du Sud) Vice-Président du “ Catholic Lay Apostolate Council of Seoul ”

• Mme Katarina Hulmanova (Slovaquie) Coordinatrice du Forum des Organisations Catholiques auprès de la Conférence épiscopale Slovaque

• Mme Priscilla Kuye (Nigeria) Vice-Présidente du Conseil pour le laïcat catholique du Nigeria

• Mlle Yuk-fai Rosa Lai (Hong Kong) Présidente du Conseil central du laïcat catholique de Hong Kong

• M. Manfred Lütz (Allemagne) Médecin psychiatre et théologien

• M. Guy Maginzi (République Démocratique du Congo) Secrétaire exécutif international de la Communauté de vie chrétienne (CVX)

• M. Josep Miró I Ardèvol (Espagne) Président de E-Cristians et Président de la Convention des chrétiens pour lÂ’Europe

• Mme Michelle Moran (Angleterre) Présidente de lÂ’International Catholic Charismatic Renewal Services (ICCRS)

• M. Norbert Müller (Allemagne) Professeur à lÂ’Institut pour la Science du Sport de la Johannes-Gutenberg-Universität de Mayence

• M. Balázs Schanda (Hongrie) Doyen de la Faculté de Droit de lÂ’Université Catholique Péter Pázmány de Budapest

• Mme Catherine Soublin (France) Institut Catholique de Paris, Responsable de la formation permanente

• M. Guilherme Vaz (Inde) Directeur de la Infrastructure Leasing & Financial Services Ltd de Mumbai

• Mme Lola Velarde (Espagne) Présidente de lÂ’Institut européen de politique familiale

• M. Pedro Morais Vieira (Angola) Membre du Secrétariat de la Commission épiscopale des laïcs

• M. Karol Zyczkowski (Pologne) Professeur à lÂ’Université Jagellone de Cracovie   

 

Les Consulteurs  

• S. Exc. Mgr Józef Michalik Archevêque de Przemysl des Latins (Pologne)

• S. Exc. Mgr Michel Dubost, C.I.M. Evêque dÂ’Evry-Corbeil-Essonnes (France)

• S. Exc. Mgr Jean Mbarga Evêque dÂ’Ebolowa-Kribi (Cameroun)

• S. Exc. Mgr Carlo Mazza Evêque de Fidenza (Italie)

• Mgr Patrick Valdrini (France) Conseiller ecclésiastique de lÂ’Ambassade de France près le Saint-Siège

• Mgr Piero Coda (Italie) Président de lÂ’Association Théologique Italienne

• Rév. P. Libero Gerosa (Suisse) Recteur de la Faculté de théologie de Lugano

• Rév. P. Luis Navarro Marfá (Espagne) Doyen de la Faculté de Droit canonique de lÂ’Université Pontificale de la Sainte-Croix

• Rév. P. Gianfranco Ghirlanda, S.I. (Italie) Recteur de lÂ’Université Pontificale Grégorienne

• Rév. P. Julián Carrón (Espagne) Président de la Fraternité de Communion et Libération

• Mme Helen M. Alvaré (Etats-Unis) Professeur associé à la Faculté de Droit de la “ G. Mason University ”

• M. Kiko Argüello (Espagne) Co-initiateur du Chemin Néocatéchuménal

• M. Edio Costantini (Italie) ancien Président national du Centre sportif italien

• M. Moysés Louro De Azevedo Filho (Brésil) Fondateur de la Communauté Catholique Shalom de Fortaleza

• M. Guillermo León Escobar-Herrán (Colombie) Ambassadeur émérite de Colombie près le Saint-Siège et professeur de Sociologie politique à lÂ’Université Pontificale Grégorienne

• M. Giorgio Feliciani (Italie) Vice-président de la Fraternité de Communion et Libération, professeur de Droit canonique à lÂ’Université catholique du Sacré-CÂœur de Milan

• M. Luis Fernando Figari (Pérou) Fondateur du Sodalitium Christianae Vitae

• M. Salvatore Martinez (Italie) Président de lÂ’association “ Rinnovamento nello Spirito Santo ”

• Mme Danuta Piekarz (Pologne) Professeur à lÂ’Université Jagellone de Cracovie

• M. Andrea Riccardi (Italie) Fondateur de la Communauté de SantÂ’Egidio   

 

 

La XXIIIème Assemblée plénière

 

Vingt ans se sont écoulés depuis la publication de lÂ’exhortation apostolique Christifideles laici du serviteur de Dieu Jean-Paul II, fruit des travaux du Synode des Evêques qui se tint en 1987 sur “Vocation et mission des fidèles laïcs dans lÂ’Église et dans le monde ”, parue le 30 décembre 1988.

Ce document, véritable magna charta pour le laïcat catholique de notre époque, a été écrit dans le but de « susciter et alimenter une prise de conscience plus nette du don et de la responsabilité que tous les fidèles laïcs ont dans la communion et la mission de lÂ’Église » (Christifideles laici, n° 2).

Depuis lors, quels ont été les développements de la réflexion sur le laïcat, quels nouveaux défis se sont présentés aux christifideles, quels engagements peuvent-ils et doivent-ils encore assumer pour réaliser leur vocation?

CÂ’est sur ce thème que sera organisée la prochaine Assemblée plénière du Conseil pontifical pour les laïcs, qui se tiendra du 13 au 15 novembre 2008 à Rome et à laquelle participeront les membres et consulteurs nouvellement nommés, avec ceux qui ont été confirmés.

La proximité de ces dates avec celle du vingtième anniversaire de la publication de lÂ’important document en question a poussé les Autorités du Dicastère à choisir ce titre de la Plénière: «Vingt ans après Christifideles laici: mémoire, développement, nouveaux défis et nouvelles tâches ». LÂ’Assemblée servira à enrichir la réflexion sur lÂ’exhortation grâce aux expériences vécues au sein des Églises locales, des associations, des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, de façon à avoir une vision très large des défis et des priorités qui se posent à la vie et à la mission des fidèles laïcs dans lÂ’Église et dans le monde dÂ’aujourdÂ’hui.

La première journée des travaux sera caractérisée par les exposés fondamentaux sur lÂ’identité du fidèle laïc et sur sa formation, tandis que la seconde journée verra se succéder, lors dÂ’une table ronde subdivisée en deux temps, de brèves interventions sur la responsabilité des fidèles laïcs dans la vie publique, du domaine de la famille et de la défense de la vie à celui de la politique, du travail ou de lÂ’éducation et de la culture, en passant par les domaines des communications sociales et de lÂ’ordre international. Des temps sont prévus aussi pour le débat et la discussion.

La dernière journée des travaux sera consacrée, comme à lÂ’accoutumée, à la présentation des futurs programmes du Conseil pontifical pour les laïcs.  

 

 

«Femme et homme, lÂ’humanum dans sa totalité» Vingt ans après la lettre apostolique Mulieris dignitatem

 

A lÂ’occasion du XXème anniversaire de la lettre apostolique Mulieris dignitatem, du 7 au 9 février 2008 sÂ’est tenu à Rome un congrès organisé par notre dicastère sur le thème: “ Femme et homme, lÂ’humanum dans sa totalité ”. Y ont pris part 280 délégués, provenant de 49 pays des cinq continents et représentant 37 conférences épiscopales, 28 mouvements et communautés nouvelles, 16 associations féminines et 9 instituts religieux.

Le titre a été choisi pour mettre en évidence que le débat sur la question féminine est désormais entré dans une phase nouvelle. Le principe de lÂ’égale dignité de lÂ’homme et de la femme, qui tire son origine de la tradition judéochrétienne, sÂ’est progressivement imposé dans de nombreuses cultures. A partir du XVIIIème siècle déjà, dÂ’importants pas en avant ont été accomplis dans les domaines politique, économique et éducatif. Certes, sur le thème de la femme, des positions extrémistes et idéologiques ont fait leur apparition: le féminisme radical des années 1960 a été conçu comme une lutte de pouvoir contre lÂ’homme pour obtenir lÂ’autonomie totale de la femme comme liberté absolue sur son corps. Ce féminisme revendiquait la “ liberté sexuelle ” et lÂ’avortement comme droit, montrant ainsi lÂ’inconsistance de ses fondements; une telle orientation a déçu les attentes de nombreuses femmes en quête dÂ’une meilleure réalisation de soi.

Toujours attentif aux signes des temps, Jean-Paul II publia Mulieris dignitatem, le 15 août 1988, pour répondre à la question de la dignité de la femme à partir de lÂ’anthropologie chrétienne. Dans cette lettre, en particulier, il propose le concept dÂ’unité-dualité comme clef de compréhension de la relation entre les sexes. Nous constatons aujourdÂ’hui lÂ’actualité persistante de son Magistère. Le congrès international « Femme et homme, lÂ’humanum dans sa totalité » a voulu souligner que, pour affronter les problèmes de la condition féminine, on ne peut pas négliger lÂ’analyse du masculin, étant donné que lÂ’anthropologie correcte doit considérer la dualité à partir de lÂ’unité, qui demeure la compréhension fondamentale. Nous avons donc ressenti la nécessité de procéder selon une approche anthropologique qui, partant de lÂ’unité originelle de la personne, parvient à rendre compte de la différence entre “moi masculin ” et “moi féminin ”.

LÂ’intérêt suscité a largement dépassé nos attentes. Le congrès sÂ’est ouvert le 7 février avec lÂ’introduction aux travaux du cardinal Stanisław Ryłko, président de notre dicastère. DÂ’un côté, le cardinal a souligné les progrès de la condition de la femme, dus à la diffusion dÂ’une mentalité plus sensible à la reconnaissance de sa dignité et de ses droits dans tous les domaines de la vie sociale. DÂ’autre part, il a toutefois relevé les fortes préoccupations qui naissent de certaines graves déviations du monde post-moderne, précisément dans la façon de concevoir la relation homme-femme: nous voyons perdurer les deux perspectives extrêmes de ceux qui, dÂ’un côté, exaspèrent la conflictualité et la compétition, et de ceux qui, de lÂ’autre, se battent pour une homologation qui efface toute différence. Selon le cardinal Ryłko, la bataille culturelle qui nous attend concernera le concept même de personne et la reconnaissance de sa dignité; par conséquent, il a adressé aux participants une invitation à relever ce défi anthropologique avec courage, sans craindre dÂ’aller à contre-courant. En outre, il les a exhortés à dénoncer tous les abus contre la dignité de la femme et à ne pas se laisser influencer par les modèles mondains ou “ politiquement corrects ” en contraste avec lÂ’Évangile.

Le cardinal Antonio Cañizares, archevêque de Tolède et primat dÂ’Espagne, a traité des fondements de Mulieris dignitatem; il a souligné, en particulier, la nécessité dÂ’une approche positive de la question de la femme, qui renonce à la concevoir comme une lutte “ contre ” quelquÂ’un ou quelque chose, mais opte pour une orientation conforme à la raison droite, joyeuse, positive, à proposer à lÂ’Église et à la société.

Le second exposé, sur le thème “ Jésus de Nazareth, Marie et les femmes dans lÂ’Évangile et dans les premières communautés ”, a été présenté par Mme Hanna Barbara Gerl-Falkovitz, Allemande, professeur de Philosophie des Religions à lÂ’Université Technique de Dresde. Nous avons écouté une brillante conférence sur la nouveauté introduite dans la condition de la femme par la tradition judéo-chrétienne. Mme Gerl-Falkovitz a mis avant tout en évidence comment lÂ’Ancien Testament sÂ’était déjà éloigné des stéréotypes des cultures de lÂ’Egypte et de la Mésopotamie, où la femme nÂ’était prise en considération quÂ’en relation à la sexualité et à la fécondité, considérées comme épiphanies de quelque mystérieuse divinité. La révélation judéo-chrétienne a été la seule à humaniser la femme, en surmontant la vision limitée aux aspects biologiques pour la considérer pour la première fois comme une personne. La nouveauté introduite par le Christ fait irruption dans lÂ’histoire à lÂ’improviste, en surmontant tous les us et coutumes ancestraux. Jésus, par son enseignement et ses actes, annonce la Bonne Nouvelle à des hommes et à des femmes, sans distinction, en exaltant lÂ’unité au-dessus des différences.

Dans lÂ’après-midi du premier jour, le thème “Christianisme et promotion de la femme ” a été développé de différents points de vue. Mme Antonia Bel Bravo a introduit le débat en précisant avant tout que, pour affronter historiquement la question féminine, il faut accorder une grande attention à la méthode de recherche, afin que ce soit elle qui sÂ’adapte à lÂ’objet et non lÂ’inverse: cÂ’est, en effet, la réalité qui devrait déterminer lÂ’approche méthodologique et non pas le contraire. Elle a donc invité à adopter de nouveaux critères historiographiques qui prennent en juste considération les actions humaines, en redimensionnant lÂ’importance des structures et des institutions; cette nouvelle approche aide à se libérer des préjugés et anachronismes, véritables pathologies de la science historique. Mme Bel Bravo a exhorté à ne pas sÂ’arrêter seulement sur ce que les femmes nÂ’ont pas pu réaliser, mais aussi sur ce quÂ’effectivement elles ont fait, jusque dans les moments les plus difficiles de lÂ’histoire, quand la condition féminine a été particulièrement avilie. LÂ’historien anglais Jack Scarisbrick a fait référence à lÂ’une des périodes les moins connues de lÂ’histoire de son pays. Certaines données quÂ’il nous a fournies sont impressionnantes: durant les persécutions anti-catholiques de 1606, sur 820 nouveaux accusés, 532 (65%) étaient des femmes; lors dÂ’une persécution suivante, dans le Warwickshire, sur 235 victimes presque 70% étaient des femmes. Il a en outre signalé que durant cette période de persécutions, les femmes jouèrent un rôle déterminant dans la transmission de la foi et de la fidélité au Pape. Mme Angela Ales Bello, qui enseigne la philosophie à lÂ’Université Pontificale du Latran, à Rome, sÂ’est attardée sur lÂ’apport dÂ’Edith Stein à lÂ’anthropologie duelle dans la relation homme-femme. Elle a souligné que, sur la base dÂ’une vaste analyse psychologique, Edith Stein a non seulement discerné les éléments généraux de distinction entre masculin et féminin, mais elle en a également précisé les caractéristiques particulières et irréductibles. Pour la martyre carmélite, ces différences déterminent précisément le destin de chaque être humain; par conséquent, elle invite à repenser le féminin en relation au masculin, pour trouver un rapport équilibré entre les sexes. Eva Carlota Rava, Argentine, professeur de théologie spirituelle, a traité des femmes mystiques et des docteurs de lÂ’Église, et a démontré que la nature de leur enseignement est profondément féminin, enraciné dans la vie, en tirant dÂ’elle forme et contenu. En particulier, elle a fait observer que si les docteurs-hommes nous enseignent lÂ’amour de la vérité, les docteurs-femmes nous enseignent la vérité de lÂ’amour. SÂœur Grazia Loparco, historienne de lÂ’Église, a montré que lÂ’Église a accompagné le cheminement de la femme vers une compréhension toujours plus grande de sa dignité et de sa mission. Elle sÂ’est penchée sur un grand nombre de fondatrices de nouvelles congrégations religieuses qui ont Âœuvré au XIXème siècle, se consacrant à lÂ’éducation ou à lÂ’assistance sanitaire: cÂ’est précisément grâce à leur sensibilité féminine quÂ’elles surent discerner les besoins de leur époque et y répondre dÂ’une manière adéquate.

La dernière conférence du 7 février a été prononcée par Mme Blanca Castilla de Cortázar, sur le thème: “Dieu créa lÂ’homme à son image, à lÂ’image de Dieu il le créa, homme et femme il le créa (Gn 1, 27): personne, nature et culture ”. Elle a mis en évidence lÂ’importance de la théologie de lÂ’image basée sur le récit de la création de lÂ’homme et de la femme dans le premier chapitre de la Genèse, en suivant la trace proposée par Jean-Paul II dans Mulieris dignitatem. Elle a mis en évidence la nouveauté apportée par le Pape à la théologie de lÂ’image, non plus limitée à la rationalité et à la liberté, mais étendue à la dimension relationnelle.

La deuxième journée du Congrès sÂ’est ouverte par lÂ’intervention “à deux voix” des époux Attilio Danese et Giulia Paola di Nicola, sur le thème “ Femme et homme: créés lÂ’un pour lÂ’autre”. Tous deux ont approfondi lÂ’anthropologie “uni-duelle” sous lÂ’aspect sociologique; avant tout, ils ont relevé que les écologistes insistent beaucoup sur le principe de “biodiversité ”, tandis que pour les êtres humains on revendique comme une conquête la prétendue indifférenciation des sexes, contrastant ainsi avec lÂ’évidence de la nature. Les deux époux ont ensuite dessiné les caractéristiques et tendances de la féminité et de la masculinité, en soulignant leur importance pour le développement équilibré de lÂ’humanité.

Le tour dÂ’horizon suivant, sur le thème “ Problématiques et tendances culturelles contemporaines ”, a été ouvert par Mme Marguerite A. Peeters, journaliste et directrice de lÂ’Institut pour les dynamiques du dialogue interculturel; son exposé a été orienté sur le problème très actuel de ce quÂ’on appelle lÂ’idéologie du “gender”. Ce concept, selon son analyse très précise, nÂ’est que la pointe de lÂ’iceberg de la révolution culturelle silencieuse déconstructiviste en vigueur, qui prétend ne pas tenir compte de la structure anthropologique naturelle de lÂ’homme et de la femme pour remettre son identité sexuelle à une décision subjective autonome. Mme Olimpia Tarzia, présidente de la World WomenÂ’s Alliance for Life and Family, a affronté le thème de la défense de la vie, en mettant en garde contre le langage mystificateur actuellement en usage, étudié pour tranquilliser les consciences face aux graves atteintes contre la vie et la maternité. Mme Maria Elena Lugo, présidente de la Commission de bioéthique “ Père José Kentenich ”, a proposé la vision chrétienne de lÂ’engendrement comme acte religieux, où le sein maternel est conçu comme un autel sur lequel les époux consacrent une nouvelle vie. Mme Helen Alvaré, ancienne porte-parole des évêques des Etats-Unis, sÂ’est concentrée sur le phénomène de la réduction de la femme au rang dÂ’objet de consommation démontrant comment cette réduction est liée à lÂ’exaltation du corps féminin, au détriment de lÂ’âme. Ce processus se réalise à travers un langage équivoque, qui se présente comme une mise en valeur de la femme mais qui, en réalité, la dégrade et la déshumanise: réduite à un objet, elle devient incapable de relations authentiques et de don de soi. Le tour dÂ’horizon a été conclu par Mme Jane Haaland Matlary, ancien ministre des Affaires étrangères de Norvège, qui a traité du thème de la femme dans le monde du travail. Dans son exposé, elle a relevé que les politiques de nombreux pays occidentaux se désintéressent de la valeur primordiale de la famille, aggravant ainsi le problème du très faible taux de natalité, qui est en train de transformer ces sociétés en un monde de retraités.

LÂ’après-midi du deuxième jour sÂ’est ouvert par la conférence de Mme Paola Bignardi, coordinatrice du Forum International dÂ’Action Catholique, sur le thème “Responsabilité et participation de la femme à lÂ’édification de lÂ’Église et de la société ”. Mme Bignardi a tout dÂ’abord précisé que la responsabilité de la femme dans lÂ’Église est de conserver lÂ’originalité du génie féminin qui sÂ’exprime dans une relation vivante et intense de réciprocité avec lÂ’homme. La tâche de la femme est donc dÂ’édifier une Église au visage maternel, attentive aux exigences des personnes concrètes et à lÂ’authenticité des relations, en surpassant les visions utilitaristes et purement pragmatiques à travers une réévaluation de la dimension contemplative de la vie chrétienne.

Mme Giorgia Salatiello, professeur à lÂ’Université Pontificale Grégorienne de Rome, a introduit le tour dÂ’horizon sur le thème “Le rôle et la mission de la femme ”. Mme Carmen Aparicio, elle aussi professeur à la Grégorienne, a développé le thème de la femme éducatrice en présentant les figures de Maria Montessori, de Carmen Cuesta del Muro et dÂ’Edith Stein; trois femmes qui ont vécu au cours de la même période historique dans différents contextes européens, toutes artisans dÂ’une approche de la fonction éducative capable de conjuguer la formation intellectuelle et les exigences dÂ’une éducation intégrale. La carmélite déchaussée Cristiana Dobner sÂ’est occupée du sens religieux “ au féminin ”, en partant de la figure exemplaire de Marie, qui est présentée par lÂ’Évangile de Luc comme celle qui recueillait et méditait tous les événements en son cÂœur (Lc 2, 51); cette attitude de Marie est typiquement féminine et implique une attention vigilante envers les événements, une profondeur de pensée et une capacité dÂ’accueil: une attitude réflexive et orante mais, précisément pour cela, toujours prête à lÂ’action. Mme Brenda Finlayson, vice-présidente de lÂ’Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques (WUWCO), nous a fourni un témoignage sur lÂ’importance de lÂ’amour conjugal et maternel. SÂœur Enrica Rosanna, sous-secrétaire de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, a démontré que la vie consacrée met clairement en évidence que la femme dans lÂ’Église a lÂ’opportunité de découvrir la richesse inhérente à son identité féminine, en la portant à une pleine maturation comme expression de la puissance de lÂ’Esprit Saint.

Le 9 février au matin, le Pape Benoît XVI a reçu les congressistes dans la salle Clémentine du palais apostolique. Dans son discours, le Saint-Père a rappelé les enseignements de Jean-Paul II sur la femme, qui doit être comprise à partir de la réciprocité des sexes et de leur unité duelle: « Par conséquent, lorsque lÂ’homme et la femme prétendent être autonomes et entièrement autosuffisants, ils risquent de sÂ’enfermer dans une autoréalisation qui considère comme une conquête de liberté le dépassement de tout lien naturel, social ou religieux, mais qui de fait les réduit à une solitude opprimante. Pour favoriser et soutenir la réelle promotion de la femme et de lÂ’homme, on ne peut pas ne pas tenir compte de cette réalité ». Le Saint-Père a également souhaité « une recherche anthropologique renouvelée qui, sur la base de la grande tradition chrétienne, intègre les nouveaux progrès de la science et les données concernant les sensibilités culturelles dÂ’aujourdÂ’hui, contribuant ainsi à approfondir non seulement lÂ’identité féminine mais aussi masculine qui est également souvent lÂ’objet de réflexions partiales et idéologiques ».

Tous les participants au Congrès se sont sentis encouragés par le Pape à devenir des artisans « dÂ’une culture qui reconnaisse à la femme, dans le droit et dans la réalité des faits, la dignité qui lui revient » et à continuer dÂ’édifier lÂ’Église et la société dans tous les domaines grâce à leur génie féminin. Le congrès sÂ’est achevé par des groupes de travail, organisés par problématiques et contextes géographiques. Le cardinal Ryłko, dans son discours de clôture, a exhorté les participants à entreprendre une action coordonnée, en rassemblant toutes les forces, en sÂ’engageant dans les paroisses et dans les diocèses pour que les femmes, en suivant lÂ’exemple de Marie, puissent suivre librement leur vocation et accomplir la mission qui leur est confiée dans lÂ’Église et dans la société.

 

Un espace sur internet pour la “Section femme”  

En réponse à un souhait émis au cours du Congrès international « Femme et homme, lÂ’humanum dans son intégralité », le projet dÂ’organiser un espace sur internet pour lÂ’approfondissement et lÂ’échange de réflexions est né. De fait, cÂ’est dans le cadre de ce congrès que les 280 déléguées venues des cinq continents ont souligné la nécessité de donner suite à la réflexion entreprise et lÂ’importance de renforcer la collaboration entre mouvements, associations et individus agissant pour la promotion de la dignité de la femme et de sa mission dans la société et dans lÂ’Église. Cet espace sur internet – que lÂ’on peut visiter sur www.laici.org en cliquant ensuite sur la « Section Femmes » – a pour finalité dÂ’offrir aux usagers des enseignements du magistère pontifical sur la femme, ainsi que des recherches et des analyses de spécialistes et dÂ’intellectuels. Vous pouvez nous contacter à ce propos à lÂ’adresse suivante: donna2008@laity.va.  

 

 

«Je vous demande dÂ’aller au devant des mouvements avec beaucoup dÂ’amour» Séminaire dÂ’étude pour les évêques    

 

Les travaux du deuxième Séminaire dÂ’étude pour évêques sur les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles, qui sÂ’est déroulé à Rocca di Papa du 15 au 17 mai 2008, ont été ouverts par le cardinal Tarcisio Bertone. Dans lÂ’homélie quÂ’il a prononcée au cours de la célébration eucharistique du matin, le Secrétaire dÂ’Etat de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a rappelé que « la saison des mouvements et des nouvelles formes associatives, qui ont fleuri sous le long et fécond pontificat de Jean-Paul II, se poursuit » et quÂ’ils « témoignent de la joie, de la foi et de la beauté dÂ’être chrétien ». SÂ’attardant sur la tâche des Pasteurs, il a affirmé que « lÂ’on ressent aujourdÂ’hui lÂ’exigence que les Pasteurs, attentifs aux “ signes des temps ”, sachent orienter et conduire les mouvements associatifs, en les harmonisant avec les exigences de lÂ’ensemble du Peuple de Dieu. Ils pourront le faire sÂ’ils se laissent guider docilement par lÂ’Esprit Saint et sÂ’ils sont témoins et pères pour les fidèles confiés à leurs soins pastoraux ». Il a conclu par une invitation et une ligne directrice pour le Séminaire dÂ’étude: «Votre symposium vise à répondre à cette exigence particulière, en réfléchissant de manière positive sur la question, en mettant en valeur et en allant, avec un amour paternel, à la rencontre de tous ceux que lÂ’Esprit Saint invite à travailler dans la vigne du Seigneur ».

Dans son discours dÂ’introduction aux plus de 150 participants à ce séminaire intitulé « Je vous demande dÂ’aller au devant des mouvementsavec beaucoup dÂ’amour » – provenant de 50 pays, les évêques, avec des fondateurs et responsables de mouvements ecclésiaux, des théologiens et des experts –, le cardinal Stanisław Ryłko, président du Conseil pontifical pour les laïcs a souhaité que ce séminaire soit « surtout un temps dÂ’écoute attentive à ce que lÂ’Esprit Saint dit aujourdÂ’hui à lÂ’Église à travers ces dons porteurs de tant dÂ’espérance». Le cardinal a poursuivi en retraçant le parcours accompli au cours de la dernière décennie et en rappelant la “ grande confiance ” accordée par les deux derniers papes aux mouvements ecclésiaux et aux communautés nouvelles, « discernant en eux une Âœuvre merveilleuse de lÂ’Esprit Saint et un don providentiel pour notre époque ». Dans ce contexte, il a cité deux rencontres mondiales inoubliables des mouvements et des communautés nouvelles convoquées, lÂ’une le 30 mai 1998 par Jean-Paul II et lÂ’autre le 3 juin 2006, par Benoît XVI – toutes deux précédées par des congrès mondiaux de mouvements et de communautés nouvelles organisés par le Conseil pontifical pour les laïcs. Le cardinal a exhorté les pasteurs à « ne pas considérer les mouvements et les communautés nouvelles comme un “ problème ” supplémentaire dont il faut sÂ’occuper, mais plutôt comme un “ don providentiel ” que lÂ’Église doit recevoir avec gratitude et sens des responsabilités afin de ne pas gaspiller la ressource quÂ’ils représentent. Un don qui comporte des devoirs précis, tant pour les fidèles laïcs que pour les évêques eux-mêmes ». Le cardinal Ryłko a ensuite rappelé les cinq critères dÂ’ecclésialité formulés par Jean-Paul II dans Christifideles laici pour faciliter lÂ’Âœuvre de discernement de ces charismes et les deux principes fondamentaux du rapport Église et mouvements, réaffirmés par Benoît XVI durant une rencontre avec les prêtres du diocèse de Rome: “ Ne pas éteindre les charismes ” et “ lÂ’Église est une ”. En conclusion, il a rappelé que le Pape Benoît XVI demande de façon explicite aux évêques dÂ’« aller au devant des mouvements avec beaucoup dÂ’amour » car « il ne suffit pas dÂ’accueillir un mouvement, il faut le suivre avec la sollicitude pastorale qui est due. [Â…] Suivre les mouvements veut dire encourager, corriger et admonester, afin quÂ’ils deviennent vraiment des éléments édifiants pour lÂ’Église dÂ’aujourdÂ’hui et de demain ».

La situation théologique et les perspectives pastorales et missionnaires des mouvements dans la mission de lÂ’Église est le thème traité par Mgr Piero Coda, président de lÂ’Association théologique italienne. Pour définir la situation théologique des mouvements, il a fait référence à lÂ’intervention éclairante de celui qui était alors le cardinal Ratzinger au congrès des mouvements ecclésiaux de 1998, au cours de laquelle il avait mis en évidence le fait que « le modèle ecclésial local est la structure portante et permanente de lÂ’Église » et, dÂ’autre part, que « les mouvements créent un “ nouveau centre de vie ”, qui ne sape pas les structures de lÂ’Église locale, mais qui ne coïncide pas sic et simpliciter avec elle, car il agit en elle comme force vivifiante constituant une réserve dans laquelle elle peut puiser ». Développant les perspectives missionnaires des mouvements, Mgr Coda a affirmé que « les mouvements et les communautés nouvelles se montrent en mesure dÂ’offrir une triple contribution à lÂ’impératif toujours nouveau de lÂ’annonce de lÂ’Évangile: en premier lieu, la conviction profonde et lÂ’élan spirituel qui jaillissent de la communion avec Jésus comme événement décisif et transformateur de sa propre existence; en second lieu, la référence à un lieu vécu où resplendit – dans la fragilité de lÂ’humain – la lumière de Jésus, impossible à confondre, et la possibilité concrète de parcourir un chemin de foi; en troisième lieu, lÂ’invention de nouvelles formes et de nouvelles stratégies de témoignage, de dialogue et dÂ’annonce, dÂ’incarnation de lÂ’Évangile et de service aux plus pauvres à la hauteur des signes des temps ».

La réflexion sur lÂ’insertion des mouvements dans les Églises locales a été le thème traité par don Arturo Cattaneo, professeur ordinaire à lÂ’Institut de droit canonique de Venise. Le professeur a souligné que « lÂ’engagement de lÂ’évêque pour favoriser lÂ’insertion des mouvements dans son Église locale peut être analysé en distinguant trois aspects: lÂ’unité de lÂ’Église locale (intégration des diversités légitimes), la catholicité de lÂ’Église locale (ouverture à lÂ’Église universelle), lÂ’apostolicité de lÂ’Église locale (complémentarité entre institution et charismes ».

Trois témoignages dÂ’évêques ont mis en évidence la nécessité de la part des Pasteurs à lÂ’égard des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles de discerner correctement lÂ’authenticité et lÂ’usage ordonné au sein des communautés chrétiennes (Mgr Alberto Taveira Corrêa, de Palmas, Brésil); de les accueillir avec confiance et gratitude dans le tissu des Églises confiées à leurs soins pastoraux (Mgr Dominique Rey, de Toulouse, France); de les accompagner dans leur mission avec un véritable sens de paternité spirituelle (Mgr Javier Augusto Del Río Alba, dÂ’Arequipa, Pérou).

«Encourager et soutenir les nouveaux mouvements comme cellules de fraternité chrétienne et éléments de fermentation, ouverts et orientés vers lÂ’Âœuvre dÂ’évangélisation, est un des “ grands projets ” du cardinal Ratzinger et du Pape Benoît XVI», comme lÂ’a indiqué Mgr Josef Clemens, secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, dans lÂ’exposé central de la seconde journée, qui devait analyser le rapport entre mouvements ecclésiaux et ministère pétrinien. Partant dÂ’une phrase de lÂ’homélie du Saint-Père, lors de la veillée de Pentecôte du 3 juin 2006 (« Je vous demande dÂ’être, plus encore, beaucoup plus, des collaborateurs dans le ministère apostolique universel du Pape »), Mgr Clemens a poursuivi en mettant en lumière les mouvements comme dons de lÂ’Esprit Saint, leur rapport avec lÂ’évangélisation et le rôle de collaborateurs du Pape. Il a ensuite souligné les fondements du rapport entre ministère pétrinien et mouvements, en parlant de succession apostolique, de mouvements apostoliques dans lÂ’histoire à partir du monachisme et de leur rapport avec la papauté. En répondant à la question sur la façon dont se conjuguent les forces de lÂ’Église locale et des mouvements dans lÂ’engagement missionnaire, il a déclaré que « lÂ’action de lÂ’Esprit Saint est à nouveau le point de référence pour les deux parties ». Et, en conclusion, il sÂ’est attardé sur la considération des mouvements comme minorités actives et créatives, en citant de nouveau les paroles du cardinal Ratzinger: «Ces groupes peuvent tous nous encourager à être le ferment de la vie de lÂ’Évangile dans le monde ».

La journée, qui sÂ’est ouverte par la célébration eucharistique présidée par le cardinal William Joseph Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, sÂ’est poursuivie avec quatre exposés.

Luis Fernando Figari, fondateur du Mouvement de Vie Chrétienne, sÂ’est exprimé sur les mouvements comme “ écoles de formation chrétienne ”. Dans son intervention, il a parlé de la rencontre personnelle avec Jésus, de la prise de conscience de son propre Baptême et de la vie communautaire comme espace privilégié pour la formation. Dominique Vermersch, modérateur de la Communauté de lÂ’Emmanuel, a par contre présenté les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles comme des “ compagnies missionnaires ”. Il a également rappelé que le premier lieu de lÂ’apostolat des laïcs est précisément le monde et que « les mouvements et communautés nouvelles sont bien conscients que les laïcs se trouvent sur la ligne la plus avancée de la vie de lÂ’Église . Leur brève histoire et leur vie sont imprégnées de cette rencontre entre lÂ’Église et le monde ». Mgr Massimo Camisasca, fondateur de la Fraternité Missionnaire de Saint- Charles Borromée, est intervenu sur les mouvements comme “ creusets de nouvelles vocations au sacerdoce et à la vie consacrée ”. Dans la première partie, il sÂ’est attardé sur les voies choisies par lÂ’Esprit Saint, en soulignant que la vocation naît de la fascination pour une totalité de vie, « réponse à un Tu qui appelle » comme « découverte positive de sa vie ». Dans la seconde partie, il a parlé des prêtres dans les mouvements et des formes canoniques selon lesquelles ils sÂ’expriment. Les mouvements comme “milieux de formation permanente des prêtres ” a, par contre, été le thème affronté par Mgr Claudiano Strazzari, recteur du séminaire Redemptoris Mater de Rome. Dans son intervention, il a rappelé que, selon lÂ’exhortation apostolique post-synodale Pastores dabo vobis de Jean-Paul II, il est dÂ’une « importance particulière de ressentir et de respecter le lien intrinsèque qui existe entre la formation précédant lÂ’ordination et celle qui suit ».

Dans lÂ’après-midi, après la conférence de Mgr Clemens, les participants se sont répartis en groupes de travail par aires linguistiques pour réfléchir et se confronter sur le thème des mouvements comme réponse providentielle aux défis posés par la culture contemporaine à la mission de lÂ’Église dans les différents contextes géographiques. Après le dîner sÂ’est déroulé un colloque avec plusieurs fondateurs et responsables de mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles: Kiko Argüello, initiateur du Chemin Néocatéchuménal; Giovanni Paolo Ramonda, président de la Communauté Papa Giovanni XXIII; Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de SantÂ’Egidio.

Les travaux de la troisième journée ont été introduits et accompagnés par lÂ’audience accordée par le Saint-Père qui, sÂ’adressant aux 150 participants au séminaire, a notamment affirmé que « les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles sont une des nouveautés les plus importantes suscitées par lÂ’Esprit Saint dans lÂ’Église pour la mise en Âœuvre du Concile Vatican II. [Â…] Comment ne pas se rendre compte, en même temps, que cette nouveauté attend encore dÂ’être correctement comprise à la lumière du dessein de Dieu et de la mission de lÂ’Église dans le contexte de notre temps? ».

Les paroles éclairantes prononcées par le Pape ont apporté davantage de sens encore à lÂ’expression “ Je vous demande dÂ’aller au devant des mouvements avec beaucoup dÂ’amour ”, choisie comme thème de cette rencontre, et ont servi de toile de fond à la table ronde sur les “ attentes réciproques ”, modérée par le cardinal Ryłko, qui a conclu le Séminaire dÂ’étude. Le premier à prendre la parole a été le cardinal vicaire de Rome, Camillo Ruini qui, sÂ’interrogeant sur les attentes réciproques, a souligné dÂ’une part ce que les pasteurs attendent des mouvements: lÂ’engagement sur les frontières de lÂ’évangélisation, une foi droite, une communion ecclésiale concrète, lÂ’attention et la souplesse par rapport aux signes des temps. De lÂ’autre, ce que les évêques doivent éviter: lÂ’exclusivisme de lÂ’Église locale et les excès de programmation pastorale. De la part des évêques, le cardinal Ruini a, en outre, souligné la nécessité dÂ’impliquer les mouvements, dans le respect de leur spécificité et de leur liberté. Ensuite, Mgr André-Mutien Léonard, archevêque de Namur, en Belgique, en dessinant les rapports entre les évêques et les mouvements, a rappelé que la sensibilité personnelle de lÂ’évêque ne peut pas être la mesure définitive du discernement et que les nouveaux charismes – comme précédemment les anciens – servent lÂ’Église locale de par leur existence même. Don Julián Carrón, président de la Fraternité de Communion et Libération, a mis en évidence que pasteurs et mouvements se trouvent confrontés au même défi, ou dit en dÂ’autres termes, dÂ’avoir relégué la foi en marge de lÂ’existence, jusquÂ’à la considérer comme “ inutile ” pour la vie même de lÂ’homme. Le défi pour tous est donc de fournir non pas des réponses “ correctes ” mais des réponses “ efficaces ”. Une de ces réponses est la floraison continuelle de nouvelles réalités ecclésiales, en particulier en Amérique latine, comme cela est ressorti du témoignage de Moysés Louro de Azevedo Filho, fondateur de la Communauté Catholique Shalom, née au Brésil.

“Amour”, donc, “beaucoup dÂ’amour”: cÂ’est le mot clé du congrès,« je pourrais presque dire nÂ’avoir rien dÂ’autre à ajouter», avait affirmé Benoît XVI, toujours au cours de cette audience. Et cÂ’est ce qui est requis des pasteurs. La charité en est le signe distinctif: «Elle rend qualifié et efficace lÂ’exercice du ministère qui nous a été confié ». Le cardinal Ryłko a conclu: «Dieu est passé au milieu de nous ces jours-ci et le vrai travail commence maintenant. Rentrons dans nos diocèses pour témoigner de ce que nous avons vécu, forts de ce que nous avons reçu de lÂ’Esprit Saint et confirmés par la parole et lÂ’enseignement du Successeur de Pierre».   

 

 

A Bogota, le IIème Congrès des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles en Amérique Latine

 

Du 28 février au 2 mars 2008 sÂ’est déroulé à Bogota, en Colombie, à lÂ’initiative du Conseil épiscopal latino- américain, le IIème Congrès des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles de lÂ’Amérique Latine et des Caraïbes. Si la première rencontre, qui avait déjà eu lieu à Bogota en mars 2006, avait eu pour objectif dÂ’approfondir la contribution de ces nouvelles réalités ecclésiales sur le chemin de préparation de la communauté ecclésiale vers la Vème Conférence générale de lÂ’épiscopat latino-américain, qui devait se tenir à Aparecida en mai 2007, cette seconde rencontre a voulu mettre en valeur leur richesse charismatique, communautaire et missionnaire pour la diffusion et lÂ’application des orientations indiquées dans le document final de cet événement ecclésial. Un message du Secrétaire dÂ’Etat, le cardinal Tarcisio Bertone, a souligné, comme indication essentielle pour cette nouvelle étape, ce que déclara le Saint- Père à lÂ’épiscopat brésilien en la cathédrale de São Paulo, le 11 mai 2007, et à tout lÂ’épiscopat latino-américain réuni à Aparecida ensuite: «Un saut de qualité est nécessaire dans la vie chrétienne du peuple ».

Le IIème Congrès de Bogota a été ouvert par la lecture du message de S. Exc. Mgr Josef Clemens – secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs – et par la conférence introductive du sous-secrétaire du Dicastère, M. Guzmán Carriquiry, qui a participé à la rencontre pendant toute la durée du congrès. Le thème abordé portait sur les “Mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles dans lÂ’événement et dans le document dÂ’Aparecida ”. La situation des mouvements et des communautés nouvelles est appréciée dans toute son ampleur et diversité de la part de nombreux pasteurs de lÂ’Église. Le Saint-Père Benoît XVI en a parlé en diverses occasions durant son voyage apostolique au Brésil, en mettant en évidence la richesse des dons, ainsi que les responsabilités quÂ’ils doivent assumer. Dans le document dÂ’Aparecida aussi, lÂ’engagement des mouvements et des communautés nouvelles a été mis en relief à lÂ’égard de la formation, de lÂ’expérience communautaire et du témoignage, afin que les peuples latinoaméricains “ aient en Lui la vie ”, comme le proclamait le thème de la Vème Conférence des évêques dÂ’Aparecida.

Ce sujet a également été approfondi par le président du Dicastère, le cardinal Stanisław Ryłko, dans un essai publié dans le récent volume de la Commission pontificale pour lÂ’Amérique Latine “Aparecida 2007. Luces para América Latina ”, essai intitulé “ Mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles, une puissante ressource pour la mission continentale en Amérique Latine ”.

Il revient maintenant aux mouvements de participer activement à la “mission continentale ” décidée à Aparecida et qui était bien présente à ce IIème Congrès de Bogota, notamment en vue du troisième Congrès missionnaire américain qui se déroulera à Quito (Equateur) du 12 au 17 août 2008.      

 

 

 Le 25ème anniversaire du Centre international des jeunes “San Lorenzo” Benoît XVI célèbre cet important rendez-vous avec les jeunes

 

Le Centre international des jeunes “San Lorenzo” a fêté ses 25 ans: lÂ’église de Saint-Laurent in Piscibus, cÂœur battant de ce que Jean- Paul II, en 1983, inaugurait comme un « creuset dÂ’authentiques jeunes chrétiens », a vécu une semaine intense consacrée aux célébrations, à la prière, aux rencontres, aux veillées et à une matinée dÂ’études et de témoignages pour mieux connaître le Centre lui-même, son histoire et ses activités. Les artisans en ont été les jeunes, en premier lieu les nombreux volontaires qui, au cours du temps, ont apporté leur contribution à la vie du Centre, ainsi que la Communauté de lÂ’Emmanuel, engagée dès le début dans la gestion de “ San Lorenzo ” et dans la coordination des diverses associations et mouvements qui ont animé sa pastorale. En un quart de siècle, selon un calcul approximatif, plus de deux cent mille jeunes ont, en effet, frappé à la porte de ce que lÂ’on désigne aujourdÂ’hui comme la «maison des jeunes près du Pape ». Le Centre de la via Pfeiffer a changé la vie de nombreux jeunes, dont beaucoup ont vécu, à lÂ’ombre de la Croix de la jeunesse, des expériences de conversion et de réconciliation.

LÂ’anniversaire dÂ’argent de “San Lorenzo” a commencé sous les meilleurs auspices avec la visite du Pape Benoît XVI, qui a célébré la messe du dimanche 9 mars dans la petite église romane.

Le pape est venu parmi les jeunes pour les inviter à mener à bien et avec joie la mission que le Centre “ San Lorenzo ” accomplit au cÂœur de la communauté ecclésiale de Rome: une mission de foi, dÂ’amour et dÂ’espérance.

« CÂ’est pour moi une grande joie de pouvoir commémorer avec vous, dans cette belle église romane, le 25ème anniversaire du Centre international des jeunes “ San Lorenzo ”, voulu par le bien-aimé Pape Jean-Paul II près de la basilique Saint-Pierre et quÂ’il inaugura le 13 mars 1983 – a dit Benoît XVI –. La Messe qui est célébrée ici chaque vendredi constitue pour de nombreux jeunes, venus de diverses parties du monde pour étudier dans les universités romaines, un important rendez- vous spirituel et une occasion significative pour prendre contact avec les Cardinaux et les Evêques de la Curie romaine, ainsi quÂ’avec les Evêques des cinq continents de passage à Rome pour leurs visites ad limina ”. Je suis moi aussi venu ici de nombreuses fois, comme vous lÂ’avez rappelé, pour célébrer lÂ’Eucharistie lorsque jÂ’étais Préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, et cela a toujours été une belle expérience de rencontrer les jeunes gens et les jeunes filles de nombreuses régions de la terre qui trouvent dans ce centre un important point dÂ’accueil et de référence».

Les paroles du Saint-Père ont été accueillies avec une grande attention par les jeunes, rassemblés dans la petite église.

Jeudi 13 mars, après la liturgie pénitentielle célébrée par Benoît XVI dans la basilique Saint-Pierre, la Croix des JMJ a été portée en procession par les jeunes à Saint- Laurent in Piscibus, reprenant sa place dans le chÂœur de lÂ’église. Celle-ci, adjacente aux salles du Centre, est en effet le siège de la Croix originale que Jean-Paul II consigna aux jeunes à la fin de lÂ’Année Sainte de la Rédemption et qui, au fil des ans, a traversé les cinq continents en pèlerinage.

En présence de nombreux jeunes, le président du Conseil pontifical pour les laïcs, le cardinal Stanisław Ryłko, a ensuite célébré la messe. Dans son homélie, le prélat a demandé de considérer la fondation du Centre dans le cadre du “ rapport très spécial ” que Jean-Paul II entretenait avec les jeunes, en soulignant que cela avait été un de ses “ gestes prophétiques ”, prélude aux Journées mondiales de la jeunesse. La soirée sÂ’est poursuivie par une veillée animée par les jeunes du diocèse de Rome et par lÂ’adoration du Très Saint Sacrement jusquÂ’à minuit.

Vendredi 14, la journée a été animée par la Communauté Âœcuménique de Taizé, en présence du prieur, frère Alois Löser. La croix, « cÂœur de la vie chrétienne, signe de contradiction, instrument de souffrance et de mort, est aussi signe dÂ’espérance! », a dit Mgr Francis Kohn, responsable de la Section Jeunes du Conseil pontifical pour les laïcs. Elle a constitué le cÂœur de la veillée, à laquelle ont participé des centaines de jeunes, au-delà de la possibilité dÂ’accueil de la petite église. Frère Alois a proposé une brève méditation sur le thème de la prochaine JMJ: «Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8). « Etre des témoins du Christ dans le monde – a-t-il dit entre autres – ne peut pas être uniquement une activité extérieure: une relation personnelle avec lÂ’Esprit Saint est nécessaire, un sens profond dÂ’intériorité ».

Samedi 15 mars sÂ’est déroulée une rencontre de réflexion et de témoignage sur le thème: LÂ’histoire et la mission du Centre international “ San Lorenzo ”. Elle a débuté par les interventions du cardinal Stanisław Ryłko et du cardinal Paul Josef Cordes, Président du Conseil pontifical Cor Unum qui, en 1983, était vice-président du Conseil pontifical pour les laïcs.

Le cardinal Ryłko, se félicitant du service quÂ’accomplit le Centre “ San Lorenzo ”, a dit que pour lui, comme pour beaucoup de réalités de lÂ’Église, cÂ’est la « loi du grain de sénevé » qui sÂ’applique: « Toutes les grandes Âœuvres de lÂ’Église commencent petitement, mais renferment en elles une grande promesse et un grand dynamisme. Vous qui êtes liés au Centre, vous en avez personnellement fait lÂ’expérience: la petitesse des origines, la simplicité qui sont la façon dÂ’agir de Dieu dans lÂ’histoire ».

Pour sa part, le cardinal Paul Josef Cordes a rappelé lÂ’époque de la fondation du Centre, dont il fut un des artisans, évoquant les difficultés et les obstacles surmontés et soulignant quÂ’en toute activité Jean-Paul II avait été le moteur des initiatives. Il a ensuite parlé des activités du Centre en ces premières années, notamment de lÂ’apostolat de la rue.

Les témoignages de la table ronde qui a suivi ces interventions ont permis de connaître la vie quotidienne concrète du Centre, en retraçant en même temps vingt-cinq ans de lÂ’histoire de lÂ’Église. Après la lecture du texte envoyé par Mgr Jósef Michalik, archevêque de Przemysl (Pologne) et ancien responsable de la Section Jeunes du Conseil pontifical pour les laïcs, cÂ’est Isabelle Campredon, Française, qui a pris la parole; elle fut la première responsable du Centre, dans les années 1983-1984, années cruciales où lÂ’aventure débutait et où lÂ’impulsion de la providence se fit clairement sentir. Blandine Bécheras, Française elle aussi, en service de 1989 à 1991, a rappelé lÂ’époque où les jeunes de “ San Lorenzo ” portaient eux-mêmes la Croix de la JMJ dans les différents pays du monde. Kathleen Lahiffe, Irlandaise, responsable de 1999 à 2001, a évoqué les années du Jubilé et lÂ’invasion des jeunes à Rome, temps fort de conversion. Martine Gilsoul Salmeri, Belge, initiatrice du “ vendredi ”, de la messe pour les jeunes du monde et des visites à Rome sur les traces des saints en 2003, a parlé de cette période de grand dynamisme du Centre. En revanche, Pamela Fabiano, Italienne, a rappelé la vie de “ San Lorenzo ” au moment de lÂ’émotionnant moment de la mort de Jean-Paul II, puis lors de la JMJ de Cologne, en 2005.

Toutes ont rappelé, à côté des grands événements, les grâces cachées de la vie quotidienne, les rencontres, les petits gestes qui, pour de nombreux jeunes, ont revêtu une grande signification.

S. Exc. Mgr Josef Clemens, secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, a ensuite célébré la messe, le jour dédié à saint Joseph.

Dans la soirée, encore un moment dÂ’adoration eucharistique, puis la veillée animée par lÂ’Emmanuel School of Mission, école de mission de la Communauté de lÂ’Emmanuel, dont “ San Lorenzo ” est le point de référence.

Le cycle dÂ’événements sÂ’est achevé le dimanche 16 mars, avec la célébration diocésaine de la XXIIIème Journée mondiale de la jeunesse et avec la participation du Centre “ San Lorenzo ” à la messe célébrée par le Pape Benoît XVI place Saint-Pierre pour le Dimanche des Rameaux. Mais la vie du Centre se poursuit avec un élan missionnaire renouvelé, source intarissable pour ceux qui ont soif de Dieu.       

 

 

In memoria

 

Chiara Lubich, fondatrice de lÂ’Opus Mariae, est retournée à la maison du Père le 14 mars 2008, entourée de ses compagnes de focolare les plus proches et accompagnée par les chÂœurs de ceux qui, sous sa fenêtre, lui exprimaient leur gratitude et leur affection. « Je sens que Marie est toute proche », sont les dernières paroles prononcées sur cette terre par Chiara.

Dans le message envoyé par le Saint-Père à lÂ’occasion de ses funérailles, Benoît XVI la qualifie de « femme dÂ’une foi intrépide, douce messagère dÂ’espérance et de paix, fondatrice dÂ’une vaste famille spirituelle qui embrasse de multiples champs dÂ’évangélisationÂ… en rendant à lÂ’Église un service silencieux et incisif, toujours en harmonie avec le magistère de lÂ’Église ». Un jour, Chiara écrivit dans son journal: « Si Dieu mÂ’appelait à Lui dans sa miséricorde, je désirerais que sur ma tombe il y ait un symbole: la coupole de Saint-Pierre. Pour moi, elle dit tout: elle parle de ce que jÂ’aime le plus et que je veux aimer le plus: lÂ’Église, créature de Jésus, celle pour la fondation de laquelle il est mort; son Epouse qui fut et sera aussi au-delà du temps » (Journal, 1964-1965). Elle repose désormais dans la chapelle du Mouvement des Focolari, en face dÂ’une très belle mosaïque de Marie Mère de lÂ’Église qui évoque le Concile Vatican II et où figure la coupole de Saint-Pierre.

Sa vie fut caractérisée par une profonde et vivante unité avec le Successeur de Pierre et avec ceux qui le représentent. A ses funérailles, célébré par le Secrétaire dÂ’Etat, le cardinal Tarcisio Bertone, dans la basilique significative de Saint-Paul-hors-les-Murs, toutes les autorités du Conseil pontifical pour les laïcs étaient présentes, afin de lui dire un dernier adieu, couronnement de tant dÂ’années dÂ’une riche et fructueuse collaboration. De fait, pendant vingt ans, Chiara Lubich a été Consulteur du Dicastère. Aux côtés de 16 cardinaux, une quarantaine dÂ’évêques et plus de 800 pretres, étaient également présents aux funérailles des représentants des principales religions, de diverses Églises chrétiennes et plusieurs personnalités politiques de différents courants; sans compter plus de trente-cinq mille personnes. Une diversité qui parle du rayonnement de lÂ’Idéal de Chiara Lubich: lÂ’unité.

Trente jours après son “ départ ” vers le Ciel, dÂ’innombrables commémorations civiles et religieuses ont eu lieu dans le monde entier. A Rome, plus de trois mille personnes étaient présentes en la basilique Sainte-Marie-Majeure pour la célébration solennelle présidée par le cardinal Stanisław Ryłko. «Avec une mémoire reconnaissante – a dit le cardinal – nous parcourons à nouveau cette vie comblée de dons naturels et surnaturels que le Créateur a voulu lui accordés avec une grande générosité. [Â…] En un certain sens, il nÂ’est pas hasardeux de dire quÂ’elle, Chiara Lubich, fut la pionnière, dans les lointaines années 1940, de cette “ nouvelle saison associative ” (Jean-Paul II) et de ce “ nouveau printemps de lÂ’Esprit ” que nous vivons dans lÂ’Église et qui est caractérisé par la floraison des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles ».

Le cardinal nÂ’a pas hésité, ensuite, à dire que comme expression du “ génie féminin ” qui sÂ’est manifesté avec une force et une beauté puissantes, «Chiara doit être inscrite à plein titre dans le livre des grandes femmes chrétiennes du XXème siècle, qui ont laissé des traces profondes dans la vie de lÂ’Église et du monde. Des figures comme Edith Stein et Mère Teresa de CalcuttaÂ…». «La fécondité du Mouvement des Focolari est extraordinaire, de même que les fruits quÂ’il a engendrés dans la vie dÂ’innombrables personnes – non seulement parmi les catholiques, mais parmi tous les chrétiens, les non-chrétiens et même les non-croyants ».

Trois mots sont gravés sur la tombe de Chiara: « Tutti siano uno » (Que tous soient un). Ils résument avec éloquence la passion pour lÂ’Évangile de toute une vie, la réponse à lÂ’appel de Dieu.  

 

 

 Reconnaissances juridiques et approbations statutaires

 

Vendredi 13 juin 2008, au siège du Conseil pontifical pour les laïcs, le décret par lequel a été concédée lÂ’approbation définitive de ses statuts, a été remis à lÂ’équipe internationale du Chemin Néocatéchuménal. Ce décret dÂ’approbation, qui porte la date du 11 mai 2008, solennité de la Pentecôte, constitue sans aucun doute une étape importante de la vie de cette réalité ecclésiale, née en Espagne en 1964. Cet acte a requis diverses consultations à différents niveaux. Durant la période dÂ’approbation ad experimentum des statuts, le Conseil pontifical pour les laïcs a eu lÂ’occasion de constater les nombreux fruits que le Chemin Néocatéchuménal apporte depuis sa naissance à lÂ’Église en vue de la nouvelle évangélisation, à travers une pratique catéchétique et liturgique accueillie et mise en valeur – au cours de ses quarante années dÂ’existence – dans de nombreuses Églises particulières. Par conséquent, à la suite dÂ’une révision attentive du texte statutaire et de lÂ’insertion de quelques modifications qui ont été estimées nécessaires, le Conseil pontifical pour les laïcs a décidé de concéder lÂ’approbation définitive des statuts.

Au cours de lÂ’audience accordée aux membres du Chemin Néocatéchuménal, le 12 janvier 2006, le Pape Benoît XVI avait déclaré: «Votre action apostolique entend sÂ’inscrire au cÂœur de lÂ’Église, en totale harmonie avec ses directives et en communion avec les Églises particulières où vous irez Âœuvrer, en valorisant pleinement la richesse des charismes que le Seigneur a suscités à travers les initiateurs du Chemin». Plus récemment, le 17 mai dernier, durant lÂ’audience à lÂ’occasion dÂ’un séminaire dÂ’étude pour évêques, organisé par le Conseil pontifical pour les laïcs, le Pape affirmait que « les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles sont une des nouveautés les plus importantes suscitées par lÂ’Esprit Saint dans lÂ’Église pour la mise en Âœuvre du Concile Vatican II». Se référant ensuite aux paroles quÂ’il adressa à un groupe dÂ’évêques allemands en visite ad limina pour les exhorter: « Je vous demande dÂ’aller au devant des mouvements avec beaucoup dÂ’amour » (18 novembre 2006), Benoît XVI a voulu ajouter, entre autres considérations: « Il nous est demandé à nous, pasteurs, dÂ’accompagner de près, avec une sollicitude paternelle, de manière cordiale et sage, les mouvements et les communautés nouvelles, pour quÂ’ils puissent généreusement mettre au service de lÂ’utilité commune, de manière ordonnée et féconde, les nombreux dons dont ils sont porteurs et que nous avons appris à connaître et à apprécier ». Dans cette perspective, il faut souhaiter que les statuts du Chemin Néocatéchuménal, approuvés maintenant sous forme définitive puissent constituer un instrument valide au service de cette réalité ecclésiale, afin quÂ’elle contribue au bien de toute lÂ’Église.

Vendredi 27 juin, toujours dans les bureaux du Dicastère, a été consigné le décret dÂ’approbation des nouveaux statuts de lÂ’International Catholic Conference of Scouting (ICCS), décret qui porte la date du 23 avril 2008. La modification des Statuts de lÂ’ICCS est advenue à la suite de la requête que le Dicastère a présentée à toutes les Organisations internationales catholiques, en accord avec la Secrétairerie dÂ’Etat, de reformuler leur status canonique selon la norme dictée par le Code de 1983 pour les associations de fidèles laïcs. En des temps d’“ urgence éducative ”, lÂ’approbation de la nouvelle forme statutaire de lÂ’International Catholic Conference of Scouting, et donc de la méthode éducative du scoutisme éclairé par la foi catholique, est un motif dÂ’espérance pour la formation des nouvelles générations de jeunes.

Actuellement, le Dicastère est en train de procéder à lÂ’examen des demandes de reconnaissance canonique présentées par les associations suivantes: Fondacio, Communauté Catholique dÂ’Intégration, Milicia de Santa Maria, Famille Espérance, Renouveau Charismatique Serviteurs du Christ Vivant, Mouvement Apostolique de Schönstatt, Hogares Nuevos-Obra de Cristo, Communauté du Cénacle, Communauté Cançao Nova, Cellules Paroissiales dÂ’Evangélisation, Pan-American Health Care Network, Fédération Internationale des Centres de Préparation au Mariage, Movimiento de la Palabra de Dios, Communauté du Chemin Neuf, Communauté Jésus Ressuscité, Union Catholique Internationale de Service Social “Madeleine Delbrêl ”, Misioneros de la Esperanza, Communauté Nouveaux Horizons, Legio Mariae.   

 

 

Visites ad limina

 

Durant le premier semestre de 2008, nous avons reçu les évêques de rite latin des régions arabes, les évêques de rite gréco-catholique dÂ’Ukraine, les conférences épiscopales du Costa Rica, de Cuba, de Hongrie, du Bangladesh, du Pakistan et du Honduras. Nous avons écouté de nombreux témoignages sur la souffrance des fidèles qui vivent la foi dans des conditions difficiles.

La Conférence des évêques de rite latin des régions arabes (CELRA) comprend Israël et la Palestine, la Syrie, Chypre, le Liban, la Jordanie, lÂ’Irak, lÂ’Arabie Saoudite, Bahreïn, Oman, les Emirats Arabes Unis, lÂ’Egypte, Djibouti et la Somalie. Dans la péninsule arabe, la pire condition est celle de lÂ’Arabie Saoudite, où il nÂ’existe pas même une apparence de liberté religieuse et où, non seulement lÂ’activité est expressément interdite, mais aussi la simple entrée des prêtres. Pourtant, dans ce pays, les catholiques sont désormais presque 3 millions, provenant surtout des Philippines, dÂ’Inde et dÂ’Egypte. Malgré les innombrables interdictions, de petits groupes de fidèles parviennent à se réunir en privé pour prier ensemble. Ils forment ainsi une église composée entièrement de laïcs, qui vit courageusement une situation de grave persécution: en effet, malgré lÂ’observation des lois, nos frères savent quÂ’ils courent de graves risques à cause des abus de la tristement célèbre police religieuse. Dans les autres pays islamiques aussi les chrétiens sont opprimés, soumis de droit ou de fait à la sharia; le seul pays musulman qui permette à lÂ’Église une vie quasi- normale est la Jordanie.

Israël et les territoires palestiniens font aussi partie de la CELRA; les catholiques de Terre Sainte vivent depuis des décennies dans une situation de guerre et, bien que substantiellement étrangers au conflit, ils en subissent néanmoins les pires conséquences, écrasés entre Israéliens et Palestiniens musulmans. La plupart dÂ’entre eux remettent leur unique espérance de vie meilleure dans lÂ’émigration et ainsi la population catholique, jadis numériquement consistante et culturellement très importante, risque de disparaître. En Israël, où une certaine liberté religieuse est garantie, la mission et le dialogue sont possibles et pratiqués.

Le témoignage le plus douloureux a été celui de lÂ’archevêque de Bagdad des Latins. Bien que la violence en Irak soit en train de se réduire progressivement, pour les chrétiens aucune amélioration nÂ’est en vue, et on voit même augmenter les vexations des islamistes radicaux qui perpétuent des assassinats, des enlèvements, des attentats et toute sorte de prévarication, pour inciter les chrétiens à quitter le pays. De plus, la législation sÂ’oriente vers lÂ’adoption des normes iniques de la sharia.

Les évêques cubains sont, eux aussi, témoins dÂ’une situation difficile. Le régime communiste démantela les structures de lÂ’Église en 1961 et ce nÂ’est que lentement, à partir des années 1980, quÂ’il a été possible dÂ’entreprendre une réorganisation systématique. Le nombre des prêtres a été limité par la loi et les fidèles laïcs sÂ’occupent de lÂ’animation des communautés dans les petites villes. Après tant dÂ’années de propagande athée, de nombreux Cubains reviennent à lÂ’Église, apportant toutefois avec eux un lourd bagage de blessures existentielles et une mentalité profondément déchristianisée, qui rend lÂ’Âœuvre de ré-évangélisation lente et pénible. En outre, de nombreuses limitations à la liberté de lÂ’Église subsistent et celle-ci ne peut Âœuvrer que dans les quelques structures que lui a assignées le régime. La visite de Jean-Paul II en 1998 a constitué un authentique tournant pour Cuba; elle a redonné élan et espérance et a beaucoup amélioré les rapports avec les autorités civiles.

Enfin, les évêques du Bangladesh méritent une mention spéciale. Cette minuscule communauté catholique, constituée pour la plupart de populations tribales discriminées par la majorité bengalaise, est affligée par un grand nombre de problèmes: les catholiques sont les pauvres dans un pays comptant parmi les plus pauvres du monde et ils vivent dans une société dominée par les musulmans. Toutefois, à la question que nous avons posée, pour savoir quel était le problème le plus difficile, les évêques nous ont répondu: «CÂ’est vrai, nous avons beaucoup de problèmes. Mais notre peuple est heureux. Il participe avec joie aux activités de lÂ’Église et manifeste une grande charité pour assister les plus nécessiteux, à quelque religion quÂ’ils appartiennent. Ils savent que Jésus reviendra ».

 

 

Contacts avec les associations et les mouvements  

 

Les associations reçues en visite à notre Dicastère par le président, S. Em. le cardinal Stanisław Ryłko, au cours du premier semestre de 2008, ont été les suivantes: lÂ’Institut Catholique pour lÂ’Evangélisation (ICPE Mission), lÂ’Union Internationale des Guides et Scouts dÂ’Europe (UIGSE), la Coordination Internationale de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (CIJOC), les Rencontres Conjugales Mondiales, la Communauté de lÂ’Emmanuel, la Communauté de SantÂ’Egidio, la Communauté Nouveaux Horizons, la Communauté Shalom de Riva del Garda (Italie), la Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellow-ships, le Mouvement International dÂ’Apostolat des Milieux Sociaux Indépendants (MIAMSI), la Communauté Catholique dÂ’Intégration (KIG), lÂ’International Catholic Charismatic Renewal Services (ICCRS), lÂ’Association “Comunità Papa Giovanni XXIII”, le Forum International dÂ’Action Catholique (FIAC), les Hérauts de lÂ’Évangile, la Communauté Missionnaire de Villaregia, la Communauté de Vie Chrétienne (CVX), lÂ’ÂŒuvre de Nazareth, la Prison Fellowship International, lÂ’Union Catholique Internationale de la Presse (UCIP), lÂ’Institution Thérésienne, la Confédération Internationale des Associations Familiales Catholiques de France, le Service Missionnaire des Jeunes (Sermig), le Mouvement de Vie Chrétienne, la Communauté “Chemin Neuf”.

Au cours du premier semestre de 2008, le président du Conseil pontifical pour les laïcs a également participé à divers événements organisés par des associations ou mouvements:

• le 6 janvier, il a célébré lÂ’Eucharistie à la retraite générale annuelle de la Communauté Magnificat qui sÂ’est tenue à Montesilvano (PE);

• du 25 au 29 mars, il a participé au partage de vie de nombreux évêques européens promu par le Chemin Néocatéchuménal à la “ Domus Galilaeae”, à Korazim, en Israël;

• le 3 avril, il a célébré lÂ’Eucharistie dÂ’ouverture du IIème Colloque international organisé par lÂ’ICCRS et la Catholic Fraternity, à Rome, sur le thème: “ Les charismes et le Renouveau charismatique dans lÂ’Église catholique ”;

• le 15 avril, il a présidé la célébration des Vêpres à lÂ’occasion du 40ème anniversaire de la Communauté de SantÂ’Egidio, en la basilique Sainte-Marie-au-Transtévère, à Rome;

• le 16 avril, il a participé à une rencontre de plusieurs évêques organisée par la Communauté de lÂ’Emmanuel, à Rome, et a prononcé une conférence sur “Le rôle des évêques dans lÂ’accueil et le soutien des communautés nouvelles ”.

• le 18 avril, 30ème jour après le décès de Chiara Lubich, il a célébré lÂ’Eucharistie à Sainte-Marie- Majeure, à Rome, en présence de nombreux membres du Mouvement des Focolari;

• pour le cycle de conférences “ LÂ’amour qui fait refleurir le désert. Evangélisation, famille et mouvements ecclésiaux ”, organisées à Rome par lÂ’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, il a présidé la session du 24 avril, en introduisant le témoignage de Kiko Argüello sur “La communauté familiale au service de lÂ’évangélisation ”;

• le 26 avril, il a présidé à Rimini la célébration eucharistique dÂ’ouverture des exercices spirituels de la Fraternité de Communion et Libération;

• le 27 avril, il a présidé la messe dÂ’ouverture de la Vème Assemblée ordinaire du Forum International dÂ’Action Catholique (FIAC), qui sÂ’est tenu à Rome sur le thème “ Pour la vie du monde. Laïcs dÂ’Action Catholique vingt ans après Christifideles laici”;

• le 15 juin, il a présidé la messe de clôture du Partage de vie international des catéchistes itinérants du Chemin Néocatéchuménal, qui sÂ’est tenu à Porto San Giorgio (Ascoli Piceno, Italie). 

 

Le secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, S. Exc. Mgr Josef Clemens, a reçu des représentants de lÂ’ÂŒuvre Kolping Internationale, de lÂ’Apostolate for Family Consecration, des Foyers de Charité, du Mouvement Mondial des Travailleurs Chrétiens et de lÂ’Action Catholique dÂ’Autriche, de lÂ’Association Pèlerinage pour lÂ’Europe, de la Communauté de Taizé, du Mouvement Apostolique “ Regnum Christi”, de lÂ’Apostolat Militaire International, du Centre Sportif Italien, du Mouvement Apostolique, des Scouts et Guides de France, de lÂ’Internationale akademie für musik und evangelisation (IME).

S. Exc. Mgr Clemens a également participé aux événements suivants:

• pour le cycle de conférences “ LÂ’amour qui fait refleurir le désert. Evangélisation, famille et mouvements ecclésiaux ”, organisées à Rome par lÂ’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, il a présidé la session du 10 janvier, en introduisant le témoignage des époux Alberto et Anna Friso, respectivement président et vice-président de lÂ’Association Action pour les Familles Nouvelles du Mouvement des Focolari, sur le thème “ La famille, au service de lÂ’unité ”;

• le 25 janvier, il a prononcé une conférence sur “LÂ’idée dÂ’Europe chez Joseph Ratzinger ” à Düsseldorf (Allemagne), au cours du Congrès annuel de lÂ’association ASG Bildungsforum;

• le 28 février, il a représenté le Dicastère au Congrès des évêques amis du Mouvement des Focolari, au Centre Mariapoli de Castel Gandolfo;

• le 29 février, il a prononcé la conférence introductive du séminaire dÂ’étude Le sport: frontière de la nouvelle évangélisation, organisé par notre Dicastère en collaboration avec le Centre Sportif Italien, au Collège “ Maria Mater Ecclesia ”, à Rome;

• le 6 avril, il a présidé la célébration eucharistique au terme du IIème Colloque International organisé par lÂ’ICCRS et la Catholic Fraternity, à Rome, sur le thème: “Les charismes et le Renouveau charismatique dans lÂ’Église catholique”. 

 

Le sous-secrétaire, M. Guzmán Carriquiry, a reçu des délégations des Légionnaires du Christ, du Forum International dÂ’Action Catholique, et plusieurs séminaristes, accompagnés de leur recteur des Pères de Schönstatt.

M. Carriquiry a également participé aux rencontres suivantes:

• du 30 janvier au 1er février 2008, il sÂ’est exprimé au “ IVème Colloque de Rome ”, organisé par la Communauté de lÂ’Emmanuel en collaboration avec lÂ’Institut pontifical “ Redemptor Hominis ” sur le thème “ Paroisses et nouvelle évangélisation. LÂ’apport des mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles ” et a prononcé une conférence sur le thème “ Paroisses et mouvements ”;

• du 2 au 5 avril, il a participé au IIème Colloque international organisé par lÂ’ICCRS et la Catholic Fraternity, à Rome, sur le thème “ Les charismes et le Renouveau charismatique dans lÂ’Église catholique ”, présidant une des journées des travaux;

• le 30 avril, il a participé à la journée dÂ’étude sur Christifideles laici vingt ans après sa publication, organisée dans le cadre de lÂ’Assemblée générale du Forum International dÂ’Action Catholique (FIAC);

• du 28 mai au 1er juin 2008, il a été présent au 19ème Séminaire international sur le système de cellules paroissiales dÂ’évangélisation, organisé à Milan, à la paroisse de SantÂ’Eustorgio. 

 

Mgr Francis Kohn, responsable de la Section Jeunes, a reçu des représentants de la Jeunesse Etudiante Catholique Internationale (JECI), des Scouts et Guides de France et plusieurs délégations dÂ’écoles dÂ’évangélisation de jeunes de différents pays européens. 

 

Du 22 au 24 juin, Mme Rocío Figueroa a représenté le Conseil pontifical pour les laïcs aux travaux du Conseil de la Coordination Internationale de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (CIJOC), qui sÂ’est réuni à Paris, du 19 juin au 4 juillet.   

 

Rencontre avec le Conseil plénier de la Communauté des Béatitudes  

Le 5 juin 2008, le Conseil pontifical pour les laïcs a convoqué dans ses bureaux le Modérateur général et le Conseil plénier de la Communauté des Béatitudes, pour une rencontre de vérification sur les directives données par le Dicastère à la Communauté en date du 15 novembre 2007. Cette rencontre a été utile pour aborder aussi dÂ’autres aspects de la vie communautaire de cette Communauté en vue de son Assemblée générale de Lourdes, au mois de novembre prochain. A la réunion de vérification et dÂ’orientation, en présence du président, le cardinal Ry•ko, du secrétaire, Mgr Clemens, du sous-secrétaire, M. Carriquiry et du chef de bureau du Dicastère, Mgr Delgado Galindo, était également présent S. Exc. Mgr Carré, archevêque dÂ’Albi. De nombreuses questions ont été considérées relativement au charisme de la Communauté, à la distinction dans la communion des différents états de vie des adhérents, aux modalités de la vie communautaire et à la participation des familles à celle-ci, à la formation spirituelle et doctrinale de ses membres, à lÂ’exercice de lÂ’autorité, aux formes juridiques les plus appropriées à assumer étant donné la réalité communautaire composite. Cette rencontre a été caractérisée par un climat cordial et dÂ’écoute réciproque.      

 

 

Autres rendez-vous  

 

Au cours du premier semestre de 2008, ont été reçus par le cardinal Ryłko: Mgr Philip Edward Wilson, archevêque dÂ’Adélaïde (Australie) et Président de la Conférence épiscopale australienne; Mgr Oscar Sarlinga, évêque de Zárate-Campana (Argentine); Mgr Séamus Freeman, S.A.C., évêque dÂ’Ossory (Irlande); Mgr Wiktor Skworc, évêque de Tarnów (Pologne); Mgr Ramon C. Argüelles, archevêque de Lipa (Philippines); Mgr Mario Alberto Molina Palma, O.A.R., évêque de Quiché (Guatemala); Mgr Mounged El-Hachem, nonce apostolique au Bahreïn; Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint-Etienne (France); Mgr Gabriel V. Reyes, évêque dÂ’Antipolo (Philippines); Mgr Raymundo Damasceno Assis et Mgr Victor Sánchez Espinoza, respectivement président et secrétaire du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM); Mgr Francis Daw Tang, responsable de la Commission pour les laïcs de la Conférence des évêques du Myanmar; Mgr Paolo Pezzi, archevêque métropolite de lÂ’archidiocèse de la Mèrede- Dieu à Moscou; le cardinal Varkey Vithayathil, C.S.S.R., archevêque dÂ’Ernakulam- Angamaly des Syro-malalabars (Inde).

En outre, le 24 janvier, le cardinal Ryłko a prononcé une conférence intitulée: “ La pastorale de la jeunesse dans le magistère de Benoît XVI” au Xème Congrès organisé par le Service national pour la pastorale de la jeunesse de la Conférence épiscopale italienne, à Salsomaggiore (PR); tandis que du 13 au 15 février, il a participé à la Conférence des évêques catholiques de lÂ’Inde, qui sÂ’est déroulée à Jamshedpur City, sur le thème: “ Empowerment of women in the Church and society ”, prononçant le discours dÂ’introduction aux travaux. 

Le secrétaire, Mgr Clemens, a reçu: Mgr Oscar Sarlinga, évêque de Zárate-Campana (Argentine); Mgr Robert Zollitsch et le P. Hans Langendörfer, SI, respectivement président et secrétaire de la Conférence épiscopale allemande; Mgr Héctor Miguel Cabrejos Vidarte, O.F.M, archevêque de Trujillo et président de la Conférence épiscopale péruvienne; Mgr Bernardo Hombach, évêque de Granada (Nicaragua); Mgr Franck Lackner, responsable pour le sport de la Conférence épiscopale autrichienne, accompagné de M. Reinhold Lopatka, secrétaire dÂ’Etat pour le sport de la Chancellerie fédérale de la République dÂ’Autriche; Mgr Luigi Negri, évêque de San Marino- Montefeltro, président de la “ Fondation Internationale Jean-Paul II pour le Magistère social de lÂ’Église ”, accompagné de M. Marco Ferrini; Sa Béatitude Mgr Fouad Twal, Patriarche de Jérusalem des Latins. Le secrétaire du Dicastère a également participé, au siège de lÂ’Athénée “Augustinianum”, à la conférence de presse organisée le 7 avril par lÂ’ambassade dÂ’Australie près le Saint-Siège et par lÂ’ambassade dÂ’Australie auprès de lÂ’Italie, sur le thème: “Bienvenus à Sydney pour la JMJ 2008 ”; les 26 et 27 avril, à lÂ’occasion de la fête de Notre-Dame de San Luca, il a participé à la veillée de prière avec les jeunes et a présidé la messe pontificale en la cathédrale de Bologne. 

Le sous-secrétaire, M. Carriquiry, a reçu de nombreux évêques, la plupart provenant de diocèses latino-américains. En outre, il a participé, le 12 avril, à une rencontre organisée à Turin, en la basilique de Marie Auxiliatrice, pour commémorer la première visite du serviteur de Dieu Jean- Paul II dans le chef-lieu piémontais et il a prononcé une conférence sur son pontificat. Le 2 mai, il a prononcé une conférence sur le jusnaturalisme et sur la contribution latino- américaine à la Déclaration universelle des droits de lÂ’homme, au cours dÂ’une journée dÂ’étude à lÂ’Athénée pontifical “Regina Apostolorum” de Rome, organisée par les ambassades près le Saint-Siège des Etats-Unis, du Costa Rica et du Chili. 

Mgr Kohn a reçu Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise (France); Mgr Benoît Rivière, évêque dÂ’Autun (France); le cardinal Antonio María Rouco Varela, archevêque de Madrid (Espagne).  

Plusieurs ambassadeurs près le Saint-Siège de différents pays ont également été reçus au siège du Conseil pontifical pour les laïcs.

En particulier, S. Em. le card. Ryłko a reçu: Mme Anne Marie Plunkett, ambassadrice dÂ’Australie; M. Carlos Luis Custer, ambassadeur dÂ’Argentine en visite de congé; M. Luis Felipe Bravo Mena, ambassadeur du Mexique.

Le secrétaire, S. Exc. Mgr Clemens, a reçu Mme Anne Therese Giles, chargé dÂ’affaires de lÂ’ambassade dÂ’Australie près le Saint-Siège.


top