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NOUVELLES 21/2010

 

 

 


 

 

Le Président aux lecteurs

 

Dans un monde comme le notre où lÂ’on parle très souvent de démocratie, de droits de lÂ’homme et de tolérance, paradoxalement, le phénomène extrême­ment préoccupant de la violation du droit à la liberté religieuse est en nette augmentation. Dans beaucoup de pays, les manifestations de fanatisme et de fonda­mentalisme religieux ou laïciste se multiplient de même que les discriminations des minorités religieuses, pour ne pas parler des persécutions tout court. Très souvent, les victimes de ces actes dÂ’intolérance et de violence sont des chrétiens. Certains nÂ’hésitent pas à parler ouvertement dÂ’une dangereuse diffusion dÂ’une sorte de « christianophobie » et dÂ’un « nouveau antichristianisme » (R. Remond). Au seuil du troisième millénaire de lÂ’ère chrétienne, les martyrs de la foi sont de nouveau à la mode. CÂ’est un problème très sérieux qui mérite une réflexion approfondie.

La liberté religieuse occupe une place de choix parmi les nombreux droits de la personne humaine. Le Concile Vatican II enseigne que « tous les hommes doivent être exempts de toute contrainte de la part tant des individus que des groupes so­ciaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte quÂ’en matière reli­gieuse nul ne soit forcé dÂ’agir contre sa conscience ni empêché dÂ’agir, dans de jus­tes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à dÂ’au­tres» (Dignitatis humanae, n. 2). Et le Serviteur de Dieu Jean­Paul II voit dans ce droit la « source et la synthèse » de tous les autres droits de la personne humaine et la preuve plus tangible de leur mise en pratique (cf. Centesimus Annus, n. 47). Pour cette raison, la diffusion de lÂ’intolérance religieuse à laquelle nous assistons de nos jours dans le monde nous préoccupe tous et nous oblige à assumer à son égard une position claire et nette de condamnation.

En matière de respect du droit à la liberté religieuse, le continent asiatique mé­rite une attention particulière. Ce continent abrite en effet les deux tiers de la popu­lation mondiale, dont une minorité dÂ’environ cent vingt millions de chrétiens. Se­lon le rapport 2008 sur la liberté religieuse dans le monde, publié par lÂ’association LÂ’Église en détresse, la liberté religieuse est limitée ou niée dans au moins trente­deux des cinquante­deux pays asiatiques. Pendant le récent Congrès du Laïcat Ca­tholique dÂ’Asie, organisé par le Conseil Pontifical pour les Laïcs à Séoul en Corée, nous avons entendu des témoignages très émouvants sur le prix payé par les chré­tiens à cause de leur foi, dans certains pays asiatiques. LÂ’Assemblée spéciale pour le Moyen­ Orient du Synode des évêques qui sÂ’est tenue au mois dÂ’octobre dernier a, elle aussi, rappelé la situation particulièrement délicate dans laquelle vivent les chrétiens du Moyen­Orient. Ces derniers mois, les organes de presse internatio­naux nous ont tenus informés sur la dramatique réalité des chrétiens dÂ’Irak, où lÂ’Église catholique est devenue la véritable cible des groupes de terrorisme isla­mique radical. LÂ’opinion publique a été profondément bouleversée par lÂ’attentat terroriste à la cathédrale syro­catholique de Bagdad, dans lequel cinquante­huit fi­dèles ont trouvé la mort, dont trois prêtres. Et la série dÂ’attaques contre les chré­tiens se poursuit. Tout cela donne la nette impression quÂ’une véritable stratégie « dÂ’épuration confessionnelle » est en cours, avec pour objectif dÂ’éliminer la pré­ sence chrétienne de ces terres où lÂ’Église est pourtant présente depuis deux millé­naires. De fait, les évêques des Églises du Moyen­Orient dénoncent cette folle stra­tégie et parlent dÂ’une préoccupante « hémorragie » des chrétiens de cette région, un phénomène dÂ’une extrême gravité également pour ses répercussions culturelles.

Face à ces épisodes douloureux, le Pape et le Saint­Siège ne se lassent dÂ’exprimer leur communion et leur solidarité aux chrétiens qui souffrent à cause de leur foi, tout en cherchant à informer et à sensibiliser lÂ’opinion publique et les gouvernements respec­tifs sur la gravité de la situation. Benoît XVI a en effet récemment déclaré : « Je pense aux nombreuses situations difficiles, comme les attentats continus que lÂ’on relève en Irak contre des chrétiens et des musulmans, aux affrontements en Egypte où il y a eu des morts et des blessés [...] Puissent notre prière au Seigneur et notre solidarité appor­ter une espérance à ceux qui souffrent. » (Angelus, 5 décembre 2010). Et dans sa der­nière exhortation apostolique sur la Parole de Dieu, il écrit : « JÂ’exprime également la gratitude de toute lÂ’Église aux Chrétiens qui ne capitulent pas devant les obstacles et les persécutions à cause de lÂ’Évangile. En même temps, nous nous tournons avec une affection profonde et solidaire vers les fidèles de toutes ces communautés chrétiennes, en Asie et en Afrique en particulier, qui, aujourdÂ’hui, risquent leur vie ou la marginali­sation sociale à cause de la foi. » (Verbum Domini, n. 98). Mais le Pape exhorte aussi les Chrétiens – le laïcat catholique en particulier – à sÂ’engager sérieusement en faveur de la « promotion dÂ’une authentique liberté religieuse et de conscience, un des droits fondamentaux de la personne humaine que tout État devrait toujours respecter » (Ho­mélie, 24 octobre 2010).

Devant ces faits éclatants, et après un long silence, la communauté internationa­le semble aussi finalement se réveiller : le Conseil de sécurité des Nations Unies a explicitement pris position contre la persécution des chrétiens en Irak ; Le Parle­ment européen – à son tour – a approuvé une résolution qui condamne les massa­cres des chrétiens en Irak et engage les gouvernements des États membres de lÂ’Union Européenne à exercer des pressions sur Bagdad afin que les violences contre les chrétiens ne se répètent plus. Mais comme nous lÂ’avons vu, lÂ’Irak nÂ’est pas le seul pays où la liberté religieuse est bafouée. Il suffit de se rappeler les vio­lences exercées contre les chrétiens dans certains États de lÂ’Inde tels que lÂ’Orissa, ou encore le cas dÂ’Asia Bibi, jeune femme chrétienne condamnée à mort pour blasphème au Pakistan. Au cours du récent sommet de lÂ’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) à Astana (Kazakhstan), le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire dÂ’État du Saint­Siège a répété avec force quÂ’ « il est amplement attesté que les chrétiens sont le groupe religieux le plus persécuté et discriminé au monde. Plus de deux cents millions dÂ’entre eux, de différentes confessions, se trou­vent en difficulté à cause des structures légales et culturelles. La communauté internationale doit combattre lÂ’intolérance et la discrimination contre les chrétiens avec la même détermination quÂ’elle met dans la lutte contre la haine à lÂ’égard des membres des autres communautés religieuses » (“ LÂ’Osservatore Romano ”, 2 dé­cembre 2010). Le principe de la liberté religieuse et de la liberté de conscience vaut donc pour tous et ne peut être nié à personne.

Mais lÂ’intolérance religieuse se répand aussi au sein de la « vieille Europe » qui se vante dÂ’être le berceau de la démocratie moderne. Un rapport détaillé (Sha­dow Report 2005­2010), publié récemment par lÂ’organisation non gouvernemen­tale autrichienne Observatory on intolerance and discrimination against Chris­tians in Europe, en fait amplement état. Les formes de violation du droit à la liber­té religieuse dans notre continent sont toutefois plus sophistiquées et sont parfois paradoxalement promues au nom même de la tolérance. Parfois, le doute surgit si lÂ’agression, lÂ’offense ou la diffamation des chrétiens dans les mass­médias ne soient considérées par lÂ’opinion publique comme quelque chose de « normal », un acte « politiquement correct ». Alors quÂ’en réalité il sÂ’agit dÂ’un nouveau type dÂ’intolérance, de cette « tolérance négative » dont a parlé le Pape Benoît XVI ré­cemment dans son livre­interview réalisé par Peter Seewald Lumière du monde. Cela vaut la peine de rappeler les paroles fermes et éclairantes du Saint­Père : « Il y a des critères de pensée bien rodés qui doivent être imposés à tous. On les ré­pand ensuite sous le nom de la tolérance négative. Par exemple, quand on dit quÂ’à cause de la tolérance négative, il ne doit pas y avoir de crucifix dans les bâtiments publics. Au fond, cÂ’est la suppression de la tolérance que nous vivons ainsi, car il sÂ’agit de refuser à la religion, à la foi catholique, le droit de sÂ’exprimer de manière visible. Quand par exemple, au nom de la non­discrimination, on veut forcer lÂ’Église catholique à modifier sa position sur lÂ’homosexualité ou lÂ’ordination des femmes, cela veut dire quÂ’elle ne peut plus vivre sa propre identité et quÂ’au lieu de cela, on fait dÂ’une religion négative et abstraite un critère tyrannique auquel chacun doit se plier. [...] QuÂ’au nom de la tolérance la tolérance soit abolie, cÂ’est une menace réelle, et cÂ’est à elle que nous faisons face. Le danger cÂ’est que la rai­son – ce que lÂ’on appelle la raison occidentale – affirme quÂ’elle a réellement dé­couvert ce qui est juste et élève une prétention totalitaire qui est une ennemie de la liberté. Je crois que nous devons dénoncer très énergiquement ce danger. Personne nÂ’est forcé dÂ’être chrétien. Mais personne ne doit être forcé de devoir vivre “ la nouvelle religion ” comme la seule déterminante, celle qui engage lÂ’humanité tout entière » (pp. 77­78). Les paroles du Serviteur de Dieu Jean­Paul II étaient donc prophétiques, lorsquÂ’il écrivait dans son encyclique Centesimus annus quÂ’« une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre lÂ’histoire » (n. 46).

Quelle conclusion pouvons­nous tirer au terme de nos réflexions? La liberté est un don du Créateur qui confère à la personne humaine une dignité extraordinaire, mais en même temps, cÂ’est un défi, un devoir qui requiert un engagement perma­nent et responsable afin de ne pas la perdre. La liberté exige le courage de devenir, sur lÂ’exemple du Maître, un « signe de contradiction » dans le monde (cf. Lc 2, 34). Le philosophe russe Nikolaj Bierdiajev avait raison quand il écrivait que pour un chrétien, la liberté nÂ’est pas seulement un droitÂ… cÂ’est un devoir.

Card. Stanisław Ryłko

Président

 

 

Annoncer Jésus-Christ en Asie aujourdÂ’hui

 

Le Congrès des laïcs catholiques dÂ’Asie sÂ’est tenu à Séoul, en Corée du Sud, du 31 août au 5 septembre 2010. Ce congrès sÂ’inscrit dans la tradition du Conseil Pontifical pour les Laïcs de convoquer périodiquement les laïcs en­gagés dans lÂ’Église dÂ’une région géopolitique ou dÂ’un continent, accompagnés de leurs Pasteurs afin quÂ’ils puissent se connaître, confronter leurs expériences et sÂ’aider mutuellement pour renfor­cer leur action apostolique, sous le signe de lÂ’uni­té avec le Siège de Pierre.

Le choix du continent asiatique a été opéré en raison de lÂ’important développement écono­mique et des profondes transformations sociales quÂ’une grande partie de cette région du monde a vécu ces dernières années. Le choix est tombé sur la Corée du Sud qui a accueilli ce nouveau ren­dez­vous centré sur le thème : « Annoncer Jésus-Christ en Asie aujourdÂ’hui ».

Dès le lendemain de sa programmation, ef­fectuée en étroite collaboration avec la Commis­sion pour le Laïcat de la Conférence épiscopale coréenne et le Conseil national coréen des laïcs, le Congrès a reçu le soutien et lÂ’apport concret de toutes les réalités ecclésiales présentes en Asie, qui ont ainsi démontré leur vitalité et leur participation active.

Les délégations de dix­neuf pays membres et associés de la Fédération des conférences épiscopales asiatiques (FABC), ont adhéré avec enthousiasme, toutes guidées par un évêque. En outre, ont pris part à lÂ’évènement quelques­uns des responsables de la FABC elle­même et tren­te­sept délégations dÂ’associations, mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles reconnus par le Saint­Siège, présents et opérants en Asie.

De nombreux évêques et cardinaux ont rati­fié, par leur présence personnelle et active, le choix des thèmes touchant à la participation des laïcs à la vie de lÂ’Église de Dieu qui est en Asie, et ont ainsi manifesté leur sollicitude pastorale à lÂ’égard de lÂ’Âœuvre apostolique des christifideles laici.

Le matin du 1er septembre, le cardinal Stani­sław Ryłko, président du Conseil Pontifical pour les Laïcs a officiellement ouvert les tra­vaux du Congrès par une célébration eucharis­tique en la cathédrale de Myong­dong à Séoul.

La présence de nombreux prêtres, religieux et laïcs de diverses nationalités, du cardinal Ni­cholas Cheong Jinsuk, archevêque de Séoul, du cardinal Telesphore Placidus Toppo, archevêque de Ranchi (Inde) et de lÂ’archevêque Osvaldo Padilla, nonce apostolique en Corée, sans ou­blier les nombreux autres évêques coréens et dÂ’autres diocèses dÂ’Asie, est la preuve éclatante de la pleine communion ecclésiale vécue pen­dant les journées du congrès.

Dans son discours inaugural, le cardinal Stani­sław a rappelé à tous les participants que le défi de lÂ’évangélisation exige une redécouverte profonde de la mission prophétique de tous les baptisés. Il les a tous encouragés à être fiers dÂ’être catholiques et à ne pas rougir de lÂ’Évangile.

Le Nonce apostolique en Corée, Mgr Osval­do Padilla, a ensuite lu le message écrit par Sa Sainteté Benoît XVI pour la circonstance, susci­tant une vive émotion et une profonde gratitude parmi les participants.

Dans cette lettre, le Pape rappelle que « Les catholiques dÂ’Asie sont appelés à être un signe et une promesse de lÂ’unité et de la communion — la communion avec Dieu et entre les hommes — dont la famille humaine tout entière doit bénéficier et que seul le Christ rend possible.»

Il ajoute quÂ’« ils ont reçu une grande mis­sion: celle de témoigner de Jésus Christ, le Sau­veur universel de lÂ’humanité. Tel est le service suprême et le plus grand don que lÂ’Église peut offrir au peuple dÂ’Asie, et je forme le vÂœu que la présente Conférence apportera un encourage­ment et une orientation renouvelés en vue dÂ’en­treprendre cette mission sacrée.»

Le Pape a souligné aussi la nécessité de la proclamation de Jésus­Christ en Asie aujourdÂ’­hui, affirmant que les laïcs catholiques, « en union dÂ’esprit et de cÂœur avec leurs pasteurs, et accompagnés à chaque étape de leur itinéraire de foi par une solide formation spirituelle et ca­téchétique, doivent être encouragés en vue de coopérer activement non seulement dans lÂ’édifi­cation de leurs communautés chrétiennes loca­les, mais également en créant de nouvelles voies pour lÂ’Évangile dans chaque secteur de la socié­té.»

Le Saint­Père a poursuivi en indiquant cer­tains des contextes spécifiques où se fait sentir un besoin urgent de lÂ’annonce des laïcs tels que le témoignage dÂ’amour conjugal et de la famille chrétienne, la défense de la vie in toto, la sollici­tude envers les pauvres et les opprimés, la disponibilité au pardon, le témoignage de justi­ce, de vérité et de solidarité sur les lieux de tra­vail et dans la vie publique.

Le Pape se réjouit aussi du rôle important des nombreux fidèles engagés dans les paroisses comme catéchistes, de même que de celui des « associations et mouvements ecclésiaux consa­crés à la promotion de la dignité humaine et de la justice » qui « manifestent de façon concrète le caractère universel du message de lÂ’Évangile de notre adoption en tant que fils de Dieu. ».

Enfin, le Saint­Père a imparti sa bénédiction apostolique sur les participants, formant le vÂœu que « lÂ’Église en Asie puisse apporter un témoi­gnage toujours plus fervent de la beauté incom­parable dÂ’être chrétien, et annoncer Jésus­Christ comme lÂ’unique Sauveur du monde. »

Le président de la République M. Lee Myung Bak, a accueilli les délégués avec un mot de bienvenue confié à M. In­chon Park, mi­nistre coréen de la Culture, du Sport et du Tou­risme. Dans son discours, il rappelle lÂ’importan­te contribution des martyrs de lÂ’Église Catho­lique qui est en Corée à la maturité spirituelle et à la réconciliation du peuple coréen, et manifes­te aux organisateurs sa vive reconnaissance pour le choix de Séoul comme ville dÂ’accueil de ce Congrès.

Le cardinal Nicholas Cheong Jinsuk, arche­vêque de Séoul, a également salué tous les parti­cipants et les a exhorté à redécouvrir leur voca­tion spécifique et leur mission de hérauts enthou­siastes de Jésus­Christ au sein de lÂ’Église.

Au cours de la première conférence inaugu­rale, le père Felipe Gomez, S.I., de lÂ’East Asian Institute de Manila (Philippines), a illustré le fil rouge qui traverse lÂ’histoire de la mission de lÂ’Église en Asie et les étapes principales des deux mille ans dÂ’évangélisation et de témoigna­ge de sainteté et de martyre.

Puis, ce fut le cardinal Telesphore Placidus Toppo qui prit la parole. Dans son intervention il a focalisé lÂ’attention des participants sur les principaux défis de lÂ’évangélisation en Asie au­jourdÂ’hui et a rappelé les deux dimensions fon­damentales de lÂ’annonce faite par tout chrétien : la mission et le témoignage de vie.

La première journée des travaux proprement dite a commencé avec la présentation des diffé­rentes réalités géopolitiques et ecclésiales à tra­vers le témoignage, parfois vibrant et émouvant, des représentants des diverses conférences épis­copales qui ont illustré chacun leur expérience de vie chrétienne et dÂ’annonce de lÂ’Évangile, dans des contextes souvent difficiles où les ca­tholiques ne représentent quÂ’une infime mais « créative » minorité. Cette minorité est respon­sable, à la lumière de lÂ’Évangile, dÂ’un réel re­nouveau et de la transformation de nombreuses réalités et contextes souvent très éloignés de Dieu.

La deuxième journée a vu lÂ’intervention de S.Exc. Mgr Josef Clemens, Secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs, lequel a rap­pelé avec clarté les contenus de lÂ’exhortation apostolique post­synodale Christifideles laici ayant trait à la vocation et à la mission des laïcs dans lÂ’Église. Il les a relus dans lÂ’optique de mettre en lumière la continuité entre les conte­nus de ce document, charte pour le laïcat catho­lique et la pensée du cardinal Joseph Ratzinger et de son magistère, une fois devenu Benoît

XVI. Il en est ressorti que les vues de Ratzinger anticipaient ou concordaient pleinement avec les thèmes fondamentaux de lÂ’exhortation.

Lors la deuxième conférence de la journée, le père Joseph Dinh Duc Dao, vietnamien, pro­fesseur à lÂ’Université Pontificale Urbanienne de Rome, a parlé de lÂ’importance de la formation chrétienne des laïcs catholiques en Asie comme la base fondamentale de leur capacité mission­naire. Il a rappelé que « formation signifie mis­sion » parce cÂ’est à travers la formation que les catholiques deviennent adultes dans la foi et peuvent vraiment la partager avec les autres. DÂ’où son vibrant appel à prêter le maximum dÂ’attention aux programmes dÂ’éducation et de formation à la foi destinés à tous les fidèles.

Les travaux du 2 septembre se sont poursui­vis par deux tables rondes au cours desquelles les différents invités ont partagé avec lÂ’assem­blée leurs expériences et leur formation spéci­fique dans différents domaines importants de la vie et de la société pour une véritable évangéli­sation des peuples.

Après la célébration eucharistique, lÂ’atten­tion des participants sÂ’est focalisée sur la vie et le témoignage du père Matteo Ricci, jésuite et figure incontournable de lÂ’évangélisation en Asie. Les étapes les plus significatives de son Âœuvre ont été rassemblées en un film qui a été montré aux congressistes.

Le matin du vendredi 3 septembre prévoyait lÂ’intervention du père Bernardo Cervellera, de lÂ’Institut Pontifical des Missions Étrangères (PI­ME), directeur de Asianews. Dans son discours, celui­ci a offert une vue dÂ’ensemble de ce que signifie aujourdÂ’hui le martyre des catholiques en Asie, soulignant, à travers les faits dÂ’actualité récente, les différentes situations de difficulté et de souffrance qui découlent de la limitation de la liberté religieuse dans nombre de pays de ce continent.

À suivre, une table ronde, à laquelle partici­paient plusieurs experts qui ont réfléchi sur les principaux secteurs et les priorités de lÂ’évangéli­sation en Asie aujourdÂ’hui. LÂ’après­midi sÂ’est poursuivi par un passionnant excursus sur lÂ’im­portante et fondamentale contribution des réali­tés associatives des fidèles, des mouvements ec­clésiaux et des communautés nouvelles aux dé­fis actuels de lÂ’évangélisation en Asie.

Cette conférence, intitulée « la nouvelle sai­son associative des fidèles laïcs » était tenue par le Prof. Guzmán Carriquiry, sous­secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs, lequel a re­parcouru les passages les plus importants du magistère de lÂ’Église sur lÂ’importance, dans lÂ’optique de lÂ’évangélisation, de lÂ’apostolat or­ganisé des fidèles laïcs et de la naissance de nouvelles réalités associatives, considérées par Jean­Paul II et Benoît XVI comme des dons providentiels élargis par lÂ’Esprit Saint en faveur de lÂ’Église de notre temps.

Au cours dÂ’une seconde table ronde, la paro­le a été donnée aux témoins vivants de cette ri­chesse ecclésiale. Les délégués provenant des différentes réalités associatives, telles que le Re­nouveau Charismatique Catholique, Couples pour le Christ, Mouvement des Focolari, Légion de Marie, Chemin Néocatéchuménal et bien dÂ’autres, ont partagé leurs expériences person­nelles dans le domaine de lÂ’évangélisation en Asie.

La concélébration eucharistique quotidienne se déroulait en un des lieux « symbole » du ca­tholicisme en Asie, le Sanctuaire des martyrs coréens de Jeol­doo San.

Le 4 septembre, après la messe, les travaux du Congrès ont repris avec une conférence conclusive du cardinal Stanisław Ryłko. Traçant le bilan final des travaux, il a centré son propos sur ce qui semblait déjà alors le plus important fruit de la rencontre : avoir alimenter lÂ’espéran­ce. Le cardinal a indiqué lÂ’incapacité à espérer comme le signe même de lÂ’oubli de Dieu de la part de beaucoup de nos contemporains et, ci­tant lÂ’encyclique Spe Salvi de Benoît XVI, il a rappelé que : « qui ne connaît pas Dieu, tout en pouvant avoir de multiples espérances, est dans le fond sans espérance, sans la grande espérance qui soutient toute lÂ’existence (cf. Ep 2, 12). La vraie, la grande espérance de lÂ’homme, qui ré­siste malgré toutes les désillusions, ce ne peut être que Dieu – le Dieu qui nous a aimés et qui nous aime toujours « jusquÂ’au bout », « jusquÂ’à ce que tout soit accompli » (cf. Jn 13, 1 et 19, 30) » (n. 27). À son avis, telle est « la consigne que le Christ nous donne au terme de ce congrès : annoncer lÂ’espérance à ce continent », à travers un engagement renouvelé de tous les fidèles baptisés et une action efficace dÂ’aposto­lat et dÂ’évangélisation, réponse à la vocation et la mission de chaque chrétien au sein de lÂ’unique Église. Le cardinal a indiqué comme instrument fondamental pour atteindre cet ob­jectif, un processus authentiquement chrétien de formation continue qui vise à la sainteté. Sur ce chemin, et en dépit des difficultés et des obsta­cles quÂ’ils pourront rencontrer dans les diverses situations du continent asiatique, les chrétiens feront lÂ’expérience de la certitude du soutien de Dieu qui, selon le cardinal, reprenant les mots de Benoît XVI « ne faillit point parce quÂ’Il trou­ve toujours de nouvelles modalités pour rejoin­dre les hommes et leur ouvrir davantage sa grande maison » (Homélie durant la concélé­bration eucharistique avec les évêques de la Suisse, 7 novembre 2006).

Les participants ont élaboré deux documents finaux. Le premier adressé au Saint­Père, en ré­ponse au message quÂ’il a écrit à lÂ’assemblée, dans lequel ils remercient sincèrement le Suc­cesseur de Pierre pour son accompagnement et promettent un engagement missionnaire renou­velé dans lÂ’annonce de Jésus­Christ aux peuples dÂ’Asie. Et le deuxième adressé à tous les laïcs catholiques du continent asiatique pour souli­gner lÂ’importance de lÂ’unité dans lÂ’Église sous la guide des pasteurs, et la nécessité de prendre conscience de lÂ’efficacité des « minorités créati­ves », lesquelles, même en temps de difficultés, sont signe dÂ’une vive espérance pour lÂ’annonce du Christ à tous les hommes.

La soirée prévoyait un moment de convivia­lité selon la tradition de la fête coréenne.

Le dimanche 5 septembre, les délégués se sont réunis dans la cathédrale de Séoul, et avec eux, toute la communauté chrétienne locale, pour une célébration eucharistique présidée par le cardinal Cheong Jinsuk. Au cours de la mes­se, chaque participant a reçu un crucifix en bois et un chapelet béni pas Sa Sainteté, en guise de souvenir de ces journées de réflexion et de re­nouvellement.

Le mérite de la réussite de ce Congrès est surtout à attribuer aux talents dÂ’organisateur de M. Thomas Hong­Soon Han, membre, jusquÂ’à lÂ’année dernière, du Conseil Pontifical pour les Laïcs. En effet, depuis 1984, le dicastère a eu lÂ’opportunité, en maintes occasions, dÂ’apprécier ses qualités professionnelles, son engagement et sa généreuse collaboration. Licencié en écono­mie, avec une spécialisation en Sciences sociales et un doctorat honoris causa en Droit, il a partici­pé en qualité dÂ’auditeur à différents synodes des évêques et a assumé la charge de président du Conseil de lÂ’Apostolat des Laïcs de la Corée.

Le 21 octobre dernier, Dr. Han a été reçu par le Saint­Père Benoît XVI en qualité de nou­vel Ambassadeur de Corée près le Saint­Siège.

 

 

Vers Madrid 2011

 

Au mois de juillet dernier, se sont ouvertes les inscrip­tions pour la XXVIème Jour­née Mondiale de la Jeunesse qui se déroulera à Madrid du 16 au 21 août 2011. Plus de deux cent mille jeunes se sont déjà in­scrits à travers le site Internet du Comité dÂ’organisation espagnol ( www.madrid11.com), où l Â’on peut aussi trouver, traduits en 7 langues, les indications pratiques et des documents pastoraux rela­tifs à lÂ’évènement, constamment mis à jour par les administrateurs

du site. LÂ’itinéraire dÂ’approfondis­sement pastoral a été tracé par le Saint­Père Benoît XVI qui a dédié son tradition­nel Message pour la JMJ à une véritable catéchè­se sur le thème de la Journée Mondiale de Ma­drid: “ Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi ” (cf. Col 2, 7). Ce document, disponi­ble en plusieurs langues sur le site Internet du Va­tican (www.vatican.va), est un point de repère fondamental pour la préparation spirituelle des jeunes. Cette préparation en amont reste la clé du succès de toute JMJ. Alors que des milliers de jeunes des quatre coins du monde, accompagnés par leurs Pasteurs, préparent depuis longtemps le pèlerinage vers Madrid, lÂ’Église dÂ’Espagne quant à elle se prépare activement à les accueillir. En ef­fet, le pèlerinage de la Croix des JMJ et de lÂ’Icône de Marie à travers tout le territoire espagnol se poursuit. De diocèse en diocèse, ces deux symbo­les de la JMJ rassemblent la communauté ecclé­siale tout entière autour de moments de prière, de fête et de témoignage, anticipant et promouvant le rendez­vous de Madrid. En même temps se pour­suit lÂ’intense travail dÂ’organisation qui voit le Co­mité organisateur espagnol et le Conseil Pontifi­cal pour les Laïcs impliqués en première ligne dans la mise au point des nombreuses questions logistiques et pastorales qui se posent à chaque JMJ: accueil des pèlerins, logements, repas, orga­nisation et gestion des principales célébrations, catéchèse, communication etc.

Ces questions seront au centre des discus­sions de la deuxième rencontre internationale préparatoire au programme à San Lorenzo de El Escorial (Madrid) du 12 au 15 janvier 2011. À cette rencontre sont conviés les responsables nationaux de la pastorale des jeunes des confé­rences épiscopales du monde en­tier et les représentants des mou­vements, associations et commu­nautés ecclésiales internationaux qui auront ainsi la possibilité dÂ’obtenir des informations ex­haustives sur lÂ’évènement, et de fournir leurs suggestions aux or­ganisateurs ainsi que de visiter personnellement les lieux où se déroulera la Journée Mondiale – occasions précieuses pour guider au mieux la participation des nombreux groupes de jeunes qui feront le voyage à Madrid.

LÂ’hymne officiel de la JMJ 2011 est aussi fin prêt. Il a été présenté au public pour la première fois le 8 novembre 2010 à Madrid, la veille de la fête de Notre Dame de lÂ’Almudena, patronne de la ville. Le morceau, qui sÂ’inspire du thème de la JMJ, sÂ’intitule Firmes en la fe et a une nette fina­lité liturgique et dévotionnelle. En effet, tant le texte que la musique ont été conçus comme une invitation à la prière et au recueillement, une sor­te de “ colonne sonore ” des principales célébra­tions de la JMJ. LÂ’auteur du texte, Mgr César Franco, évêque auxiliaire de Madrid et coordina­teur général de la JMJ 2011, explique que “ les strophes mettent en évidence lÂ’humanité très sainte du Christ selon le style de la tradition mystique espagnole et cherchent à la rendre le plus possible accessible aux jeunes ”. La mu­sique quant à elle a été composée par le père En­rique Vázquez Castro, prêtre de Victoria et célè­bre compositeur liturgique. Il explique que, pour écrire cette partition, “ le premier défi a été dÂ’éla­borer une mélodie en mesure dÂ’aider à compren­dre le texte, le chanter et le réciter ”.

Le morceau est disponible sur le site Inter­net du Comité organisateur espagnol en trois versions: la version liturgique, la version instru­mentale pour grands chÂœurs et la version popu­laire avec lÂ’accompagnement de la guitare. Ou­tre lÂ’hymne officiel il y aura également de nom­breux chants inspirés au thème des JMJ écrits et proposés directement par les jeunes eux­mêmes.

 

 

La Lettre aux femmes quinze ans après

 

En 2010, le Conseil Pontifical pour les Laïcs a voulu commémorer le quinzième anniversaire de la publication de la Lettre aux Femmes de Jean­Paul II, du 29 juin 1995. Par cet important do­cument, le Saint­Père sÂ’était adressé directement aux femmes pour les remercier du fait même d’”être femmes ” et pour encourager une réflexion sur “ le génie féminin ” afin de mieux le valoriser. LÂ’occa­sion de cette Lettre avait été offerte par la IVème “ Conférence mondiale sur la femme ” organisée par les Nations Unies à Pékin en 1995. Le vénérable Jean­Paul II ne voulut pas que lÂ’évènement eût lieu sans que lÂ’Église ne fit entendre sa voix sur la ques­tion. Du reste, pendant toute lÂ’année 1995, le Pape ne manqua pas de revenir souvent sur le thème de la dignité et de la vocation de la femme.

Après quinze ans, nous nous retrouvons dans un climat de confusion anthropologique croissante qui a besoin dÂ’orientation et de lumière pour poursuivre le chemin entamé. LÂ’Église, experte des questions qui touchent à lÂ’homme, sait bien quÂ’elle doit offrir au monde la diakonìa dÂ’indiquer la vérité de lÂ’être hu­main, homme et femme, annoncer cette vérité et la proposer comme la lumière capable de vaincre la désorientation de notre temps.

Notre dicastère sÂ’est adressé à un certain nombre dÂ’expertes en la matière, les invitant à relire le docu­ment de Jean­Paul II et à le commenter à la lumière des défis dÂ’aujourdÂ’hui. En outre, nous leur avons demandé de tracer un bilan des conséquences de la IVème Conférence sur la femme à Pékin. En particu­lier, nous les avons interrogées sur les aspects de la Lettre qui, à leur avis, auraient besoin dÂ’une meilleu­re réception, sur les voies et moyens quÂ’offre la Let­tre pour approfondir le fondement théologique et anthropologique de la dignité de lÂ’homme et de la femme, sur lÂ’écho de lÂ’accueil réservé au “ génie fé­minin ” et dÂ’autres questions encore. Par ailleurs, nous leur avons demandé une analyse de lÂ’influence de lÂ’idéologie du “ genre ” de 1995 à nos jours, et sollicité leur avis sur ce quÂ’il faut faire pour relancer lÂ’anthropologie chrétienne dans le contexte actuel. Les femmes interpellées ont été choisies parmi le personnel du dicastère, les membres et consulteurs, les expertes de la question féminine de notre temps. Nous remercions de tout cÂœur toutes les femmes qui nous ont envoyé leurs intéressantes et profondes ré­flexions, manifestant ainsi le désir de travailler en­semble à lÂ’édification dÂ’un futur meilleur pour les femmes et les hommes de notre temps.

Nous continuerons à recueillir les contributions provenant du monde entier pour les étudier afin de parvenir un diagnostic précis du status quaestionis de la situation de la femme.

 

 

Les catéchèses de Benoît XVI sur les saintes du Moyen­Âge  

 

epuis le 1er septembre 2010, le Saint­Père Be­noît XVI a commencé, pendant les audiences générales du mercredi, un cycle de catéchèse sur les figures féminines du Moyen­Âge qui « se distinguent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement » (Audience générale, 1er Septembre 2010). Il sÂ’agit de « manifestations du génie féminin », expressions des « charismes dont lÂ’Esprit Saint a doté les femmes dans lÂ’histoire du Peuple de Dieu » (Jean­Paul II, Mulieris digni­tatem, 31).

La re­proposition que le Pape fait de ces figures qui ont marqué lÂ’histoire de lÂ’Église nous aide à connaître les trésors spirituels qui sÂ’y cachent, et grâce auxquels nous pouvons affronter les défis de notre temps. Le cycle sÂ’est ouvert par deux caté­chèses dédiées à Sainte Hildegarde de Bingen, mystique du XIIème siècle dotée dÂ’extraordinaires charismes spirituels, de vaste culture et dÂ’un tempé­rament fort et courageux.

Hildegarde, dite « prophétesse teutonique », dé­nonça sans ambages les erreurs des cathares et prô­na une véritable réforme de lÂ’Église à travers la pé­nitence et le chemin de conversion. Parlant dÂ’elle, le Saint­Père a formé le vÂœu quÂ’émergent encore dans le monde contemporain des femmes saintes et fortes, capables de valoriser les dons reçus de Dieu et dÂ’offrir « leur contribution précieuse et spéci­fique à la croissance spirituelle de nos communau­tés et de lÂ’Église de notre temps »! (Audience géné­rale, 8 Septembre 2010). Cette femme hautement qualifiée dans le domaine des sciences et des arts confirme que lÂ’activité culturelle des monastères féminins du Moyen­Âge était particulièrement ri­che et intense, contrairement aux nombreux préju­gés qui courent.

Sainte Hildegarde nous montre comment, dans lÂ’histoire, de nombreuses femmes ont trouvé dans la vie monastique le contexte idéal pour développer leurs propres dons et les mettre au service de lÂ’Église et de la société. Le Saint­Père indique la sainte comme modèle pour les théologiennes dans la mesure où, grâce à son Âœuvre, « nous voyons combien la théologie peut également recevoir une contribution particulière des femmes, car elles sont capables de parler de Dieu et des mystères de la foi à travers leur intelligence et leur sensibilité particu­lières » (ibid.).

Le cycle sÂ’est poursuivi par la présentation de « lÂ’une des saintes les plus aimées »: sainte Claire dÂ’Assise. Benoît XVI a souligné lÂ’efficacité de sa sainteté pour la réforme de lÂ’Église, lÂ’importance de son Âœuvre, en complémentarité de dons avec Saint François; le Pape a prié le Seigneur afin quÂ’Il suscite encore dans lÂ’Église de notre temps « des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables dÂ’apporter une impulsion décisive au re­nouveau de lÂ’Église. » (Audience générale, 15 sep­tembre 2010).

Le Saint­Père a ensuite présenté sainte Ma­thilde de Hackeborn, moniale de Helfta, qui vé­cut au XIIIème siècle. Cette femme fascinante, riche de dons mystiques et profondément éprise de la li­turgie, nous enseigne une spiritualité monastique fondée sur lÂ’amour de lÂ’Eucharistie et guidée par les Écritures. Benoît XVI la propose comme un modèle pour tous, affirmant que sa vie est « une puissante invitation à intensifier notre amitié avec le Seigneur, surtout à travers la prière quotidienne et la participation attentive, fidèle et active à la Messe. La liturgie est une grande école de spiritua­lité.» (Audience générale, 29 septembre 2010).

Dans la catéchèse suivante, le Pape a traité de sainte Gertrude la Grande, disciple de sainte Mathilde, elle aussi moniale de Helfta. Comme Mathilde, Gertrude fut experte dans les sciences et les arts de son temps. Elle approfondît la connaissance des sciences du trivium et du quadrivium, la formation de son temps. Mais après une intense expérience spirituelle, elle en­treprit une lutte intérieure contre la vanité et la curiosité, et se dédia alors aux études spécifique­ment théologiques pour les appliquer à lÂ’aposto­lat, écrivant à des fins de divulgation ; la simplici­té, la grâce et la capacité de persuasion de ses Âœu­vres ont contribué au progrès spirituel de nom­breuses générations. Selon le Saint­Père, « lÂ’exis­tence de sainte Gertrude reste une école de vie chrétienne, de voie droite, et nous montre que le cÂœur dÂ’une vie heureuse, dÂ’une vie véritable, est lÂ’amitié avec Jésus, le Seigneur. Et cette amitié sÂ’apprend dans lÂ’amour pour les Écritures Sain­tes, dans lÂ’amour pour la liturgie, dans la foi pro­fonde, dans lÂ’amour pour Marie, de manière à connaître toujours plus réellement Dieu lui­même et le bonheur véritable, but de notre vie. » (Au­dience générale, 06 octobre 2010).

La bienheureuse Angèle de Foligno, a été la protagoniste de la catéchèse du 13 octobre. Tandis quÂ’au départ elle menait une vie loin de Dieu, la rencontre avec la figure de Saint François, et à tra­vers lui, avec le Christ lui­même, la conduit à la conversion, lui faisant découvrir que « ce nÂ’est quÂ’avec Dieu que la vie devient vie véritable ». Ainsi – observe le Pape – elle sÂ’adresse à chacun de nous, filles et fils de cette époque où grande est la tentation de vivre comme si Dieu nÂ’existait pas. LÂ’exemple de la bienheureuse Angela nous exhorte à prêter attention « à ces signes par lesquels le Sei­gneur touche notre âme, [Â…] à la présence de Dieu, pour apprendre ainsi la vie vers Dieu et avec Dieu, dans la communion avec le Christ crucifié. (Audience générale, 13 octobre 2010).

Poursuivant son parcours à travers la mémoire des Saintes du Moyen­Âge, le Pape a présenté sainte Elisabeth de Hongrie comme « un vérita­ble exemple pour tous ceux qui occupent des rôles de guide: lÂ’exercice de lÂ’autorité, à tous les ni­veaux, doit être vécu comme un service à la justice et à la charité, dans la recherche constante du bien commun ». En effet, cette femme, reine de Thurin­ge, « ne consommait aucune nourriture sans sÂ’as­surer auparavant quÂ’elle provenait des propriétés et des biens légitimes de son époux. Tout en sÂ’abste­nant des biens procurés de façon illicite, elle se prodiguait pour dédommager ceux qui avaient subi une violence » (Audience générale, 20 octobre 2010). Voilà un bel exemple de charité dans la vé­rité, vertu tant nécessaire à lÂ’édification dÂ’une so­ciété plus digne de lÂ’homme.

Sainte Brigitte de Suède, co­patronne de lÂ’Europe, fonda lÂ’ordre du Saint Sauveur, composé de moines et moniales placés sous lÂ’autorité dÂ’une Abbesse. Pour le Saint­Père, ce choix « ne doit pas nous surprendre: il existait au Moyen Âge des fon­dations monastiques avec une branche masculine et une branche féminine, mais pratiquant la même règle monastique, qui prévoyait la direction dÂ’une Abbesse. De fait, dans la grande tradition chrétien­ne, une dignité propre est reconnue à la femme, et – toujours à lÂ’exemple de Marie, Reine des Apô­tres – une place propre dans lÂ’Église qui, sans co­ïncider avec le sacerdoce ordonné, est tout aussi importante pour la croissance spirituelle de la Communauté. En outre, la collaboration dÂ’hommes et de femmes consacrés, toujours dans le respect de leur vocation spécifique, revêt une grande im­portance dans le monde dÂ’aujourdÂ’hui. » (Audience générale, 27 octobre 2010).

Au moment de conclure cet article, la dernière catéchèse en date du Saint­Père est celle qui sÂ’est concentrée sur la figure de Marguerite dÂ’Oingt, moniale chartreuse dÂ’origine française, née elle aussi au XIIIème siècle. Ses écrits révèlent une pro­fonde spiritualité, une grande culture et des talents de guide. Elle consacra sa vie à connaître et à ai­mer le Seigneur, à se laisser illuminer par la lumiè­re du Christ qui purifie et indique le chemin à sui­vre. CÂ’est pourquoi le Pape nous propose de lÂ’imi­ter dans notre cheminement spirituel.

Par ces catéchèses, le Saint­Père nÂ’entend pas proposer un simple exercice de révision de lÂ’his­toire de lÂ’Église, tout aussi intéressante quÂ’elle soit. Au contraire! La présentation quÂ’il fait de ces femmes, est une exhortation pour tous – hom­mes et femmes – à les connaître et à les prendre pour modèles de participation active et dÂ’insertion féminine dans la vie de lÂ’Église. Il sÂ’agit presque dÂ’une provocation qui valorise les diverses for­mes du “ génie féminin ” qui ont enrichi lÂ’Église au cours de lÂ’histoire, avec lÂ’espoir que le génie de la sainteté féminine continue à se manifester encore aujourdÂ’hui, quÂ’il naisse de la vie même du Christ et trouve un grand accueil dans lÂ’Église et dans la société.

 

 

Les cent ans de lÂ’UMOFC

Assemblée générale en Terre Sainte

 

Au 6 au 12 octobre 2010, sÂ’est tenue à Jéru­salem lÂ’Assemblée générale de lÂ’Union Mondiale des Organisations Féminines Catholiques (UMOFC). LÂ’association, fondée en 1910, a célébré son centenaire par une réflexion sur le thème: “ Vous serez mes témoins ” (At 1,8). LÂ’U­MOFC est une association publique internationale de fidèles qui rassemble une centaine dÂ’organisa­tions féminines catholiques représentant plus de cinq millions de femmes, et actives dans plus de soixante Pays. LÂ’UMOFC promeut la présence, la participation et la coresponsabilité des femmes ca­tholiques dans lÂ’Église et dans la société, en soutien à leur mission de foi et à leur engagement pour le développement de lÂ’humanité et de la paix dans le monde. Le choix de la Terre Sainte répondait à la nécessité de “ retourner aux origines de notre foi, sur les pas de Jésus, pour le rencontrer de manière spéciale ” grâce à un programme liturgique et de formation, et particulièrement grâce à lÂ’écoute de la Parole de Dieu proclamée dans les lieux saints. La célébration eucharistique dÂ’ouverture a été présidée par Sa Béatitude Fouad Twal, Patriarche Latin de Jérusalem. LÂ’Écrivain polonaise, Ludmila Grygiel, experte des questions relatives à la famille et à lÂ’an­thropologie chrétienne, a tenu un exposé sur le thè­me: “ Vous êtes témoins dÂ’amour ”. La théologien­ne française Florence Gillet, auteur de diverses étu­des sur Marie, Thérèse de Lisieux et Chiara Lubich, a développé le thème : “ Marie, témoin de lÂ’Amour de Dieu hier et aujourdÂ’hui ”. Ana Cristina Villa Betancourt, responsable de la Section Femme du Conseil Pontifical pour les Laïcs, a présenté lÂ’expo­sé intitulé “ Jésus et les femmes: le rencontrer, le suivre, être ses témoins ”. La journaliste et essayis­te, Marguerite Peeters, fondatrice de lÂ’Institute for Intercultural Dialogue Dynamics, a affronté le thè­me “ Comment être des témoins dans un monde globalisé ”. Christine Vollmer, fondatrice de “ Al­liance pour la famille ”, a parlé de “lÂ’importance de la formation pour devenir des témoins efficaces dans le monde contemporain ”. La réalité de la vie quotidienne en Terre Sainte a été représentée par les témoignages de femmes chrétiennes et des re­présentantes dÂ’un groupe interconfessionnel de jeu­nes focolarini. LÂ’assemblée a défini les priorités pour les quatre années à venir. En outre, elle a ap­prouvé un communiqué final et élu le comité direc­teur et la nouvelle présidente générale, lÂ’italienne Maria Giovanna Ruggieri.

 

 

Anna Maria Federici Manni a quitté notre dicastère

 

Le moment est arrivé, au mois de septembre 2010, pour Mme Anna Maria Federici Manni de quitter notre dicastère après y avoir prêté service pendant de longues années. Secrétaire particulière de son Eminence le cardinal Ryłko déjà à lÂ’époque de sa nomination comme Secrétaire du dicastère, Mme Federici Manni avait été recrutée en 1969 par le Consilium de Laicis, devenu par la suite Conseil Pontifical pour les Laïcs. Au fil des années, elle a assumé des tâches diverses, parmi lesquel­les celle de secrétaire particulière de deux vice­présidents du dicastère qui se sont alternés dans le temps: Mgr Lucas Moreira Neves et Mgr Paul Josef Cordes. Après quarante et un ans de service au Saint­Siège, prêté avec professionnalisme et compétence, Mme Federici Manni part en retraite, et em­porte avec elle la mémoire historique de la quotidienneté du travail du dicastère, le souvenir des nom­breux évènements organisés, des contacts pris avec les membres et consulteurs des mandats succes­sifs. En signe de gratitude pour toutes ces années de service rendu avec conscience et dévouement, les Responsables du dicastère ont demandé pour elle et obtenu du Saint­Père Benoît XVI une décoration honorifique spéciale qui lÂ’a élevée au rang de Dame de lÂ’Ordre de Saint Sylvestre. Tout le personnel formule pour Anna Maria, le vÂœu dÂ’une vie heureuse et sereine en cette nouvelle phase de son exis­tence, digne récompense pour toutes ces années de bons et loyaux services.

 

 

Benoît XVI et les mouvements

Le discours aux évêques portugais

 

Ces derniers mois, le Saint-Père est revenu  souvent sur lÂ’argument des mouvements et des communautés nouvelles dans ses interventions, enrichissant ultérieurement son vas­te magistère sur « la nouvelle saison associative des fidèles laïcs » (Christifideles laici, 29). En particulier, le 13 mai dernier, il a réservé à la question un large extrait de son discours aux évêques du Portugal lors de sa visite à Fátima. Relisons cet extrait de son discours, et compa­rons­le aux autres interventions analogues du Saint-Père afin dÂ’en saisir mieux la portée.

Parler à lÂ’homme dÂ’aujourdÂ’hui

Le Pape introduit le discours sur les mouve­ments après avoir esquissé en grandes lignes la situation des sociétés déchristianisées dÂ’aujour­dÂ’hui et les difficultés que lÂ’on rencontre en de telles circonstances dans lÂ’annonce de lÂ’Evangi­le : « Quand aux yeux de beaucoup, la foi ca­tholique nÂ’est plus le patrimoine commun de la société et que, souvent, on la regarde comme une graine étouffée et supplantée par les ‘idolesÂ’ et par les maîtres de ce monde, elle pourra très difficilement toucher les cÂœurs à travers de simples discours ou des rappels moraux, et en­core moins par des allusions générales aux va­leurs chrétiennes. Le rappel courageux et inté­gral des principes est essentiel et indispensable; toutefois, la simple énonciation du message ne va pas jusquÂ’au fond du cÂœur de la personne, ne touche pas sa liberté, ne transforme pas sa vie. Ce qui séduit surtout, cÂ’est la rencontre avec les personnes croyantes qui, par leur foi, attirent vers la grâce du Christ, en Lui rendant témoignage.»

Ainsi, pour parler de manière efficace au cÂœur de lÂ’homme dÂ’aujourdÂ’hui, il faut des té­moins crédibles. Le question du choix de langa­ge qui rende lÂ’Évangile crédible a été approfon­die par le Saint-Père lorsquÂ’il a rencontré les membres du Conseil Pontifical de la Culture: « les pasteurs et les fidèles ressentent avec préoc­cupation certaines difficultés dans la communi­cation du message évangélique et dans la trans­mission de la foi au sein même de la communau­té ecclésiale. [Â…] Les problèmes semblent par­fois sÂ’accroître lorsque lÂ’Église sÂ’adresse aux hommes et aux femmes éloignés ou indifférents à une expérience de foi, auxquels le message évangélique arrive de façon peu efficace et per­sonnelle.» [Â…] Pour trouver un langage adéquat, le Pape recommande de valoriser « lÂ’incultura­tion de lÂ’Évangile », « le symbolisme riche et dense de la liturgie », « le langage de lÂ’art, dont la beauté possède une force communicative par­ticulière ». « Toutefois, la beauté de la vie chré­tienne est plus incisive encore que lÂ’art et lÂ’ima­ge dans la transmission du message évangé­lique » (Discours du Pape Benoît XVI aux parti­cipants à lÂ’Assemblée plénière du Conseil Ponti­fical de la Culture,13 novembre 2010).

Donc, « les personnes croyantes qui, par leur foi, attirent vers la grâce du Christ, en Lui rendant témoignage », évoquées au Portugal, sont celles­là même qui montrent, principale­ment à travers leur vie, la beauté dÂ’être chré­tiens: CÂ’est le langage le plus éloquent pour conquérir le cÂœur de lÂ’homme de la globalisa­tion et de la sécularisation.

La joie dÂ’être chrétiens

Poursuivant son discours aux évêques por­tugais, le Saint-Père indique où chercher des terrains fertiles de vie chrétienne : « Je me sou­viens de ces paroles du Pape Jean­Paul II: « LÂ’Église a besoin surtout de grands courants, mouvements et témoignages de sainteté parmi les ‘fidèlesÂ’, parce que cÂ’est de la sainteté que naît tout renouveau authentique de lÂ’Église, tout enrichissement authentique de lÂ’intelligence de la foi et de la suite du Christ, une ré­actualisa­tion vitale et féconde du christianisme dans la rencontre avec les besoins des hommes, une forme renouvelée de présence au cÂœur de lÂ’existence humaine et de la culture des na­tions » (Discours pour le XXème anniversaire du Décret conciliaire ‘Apostolatum actuositatemÂ’, 18 novembre 1985). Certains pourraient dire: «Â‘lÂ’Église a besoin de grands courants, de mou­vements et de témoignages de saintetéÂ…Â’ mais il nÂ’y enapas ! »

En effet, un certain pessimisme sÂ’est répan­du devant les difficultés et les crises qui ont ca­ractérisé lÂ’Église dans son rapport avec le mon­de contemporain. Mais Benoît XVI a person­nellement constaté que lÂ’Esprit Saint a agi à temps dans lÂ’Église, suscitant ce dont Elle avait besoin, comme il le rappelle lui­même au cours de son discours à Fátima: « À ce sujet, je vous confesse lÂ’agréable surprise que jÂ’ai eue dans la prise de contact avec les mouvements et les nouvelles communautés ecclésiales. En les ob­servant, jÂ’ai eu la joie et la grâce de voir com­ment, en un moment de fatigue pour lÂ’Église, en un moment où lÂ’on parlait dÂ’un « hiver de lÂ’Église », lÂ’Esprit Saint suscitait un nouveau printemps, faisant se réveiller chez les jeunes gens et chez les adultes la joie dÂ’être chrétiens, de vivre au sein de lÂ’Église, qui est le Corps vi­vant du Christ ».

Le Pape a ré­évoqué à plusieurs occasions la surprise éprouvée devant l’“ irruption ” des mouvements et des communautés nouvelles dans la vie de lÂ’Église. Lors de lÂ’extraordinaire Congrès mondial des mouvements et commu­nautés nouvelles organisé en 1998 par notre di­castère, le cardinal Ratzinger parlait ainsi: « Pour moi personnellement, ce fut un évène­ment merveilleux lorsque, pour la première fois je pris un contact étroit – au début des années soixante­dix – avec des mouvements tels que le Chemin Néocatéchuménal, Communion et Li­bération, les Focolarini. Je fis lÂ’expérience de lÂ’élan et de lÂ’enthousiasme avec lesquels ils vi­vaient la foi. Forts de la joie de cette foi, ils se sentaient appelés à partager avec les autres le don quÂ’ils avaient reçu. À lÂ’époque, Karl Rah­ner et bien dÂ’autres aimaient parler de “lÂ’hi­ver ” dans lÂ’Église [Â…]. Mais voilà quÂ’à lÂ’im­proviste, naquît ce que personne nÂ’avait prévu. Voilà que tout dÂ’un coup, lÂ’Esprit Saint avait, pour ainsi dire, repris la parole. Et la foi refleu­rissait dans les cÂœurs de jeunes gens et de jeu­nes femmes, une foi radicale, sans subterfuges ni raccourcis, vécue dans son intégralité comme don, comme un cadeau précieux qui fait vivre » (cf. Don de lÂ’Esprit. Espérance pour les hom­mes, Nouan le Fuzelier 1999, 25­26).

Une clé de lecture essentielle pour la com­préhension du magistère du Saint-Père sur les mouvements et les communautés nouvelles est, sans doute, son expérience personnelle de stu­peur et de joie devant les nouveautés suscitées par lÂ’Esprit Saint après le Concile. Le Pape a donc rappelé aux évêques portugais que le lan­gage le plus efficace pour annoncer à lÂ’homme de ce temps la nouveauté de lÂ’Évangile est la joie qui découle de la vie chrétienne, et que les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles sont parmi les terrains les plus impor­tants où cette vie fleurit.

LÂ’importance des mouvements pour la nou­velle évangélisation a été encore soulignée par le Pape dans son allocution aux évêques dÂ’An­gleterre et du Pays de Galles lors de son récent voyage en Grande Bretagne, le 19 septembre 2010: « Nombre des nouveaux mouvements ecclésiaux ont un charisme particulier pour lÂ’Évangélisation, et je sais que vous ne man­querez pas de continuer à chercher comment les impliquer de manière appropriée et effective dans la mission de lÂ’Église »; Par ailleurs, on retrouve une pensée similaire au n. 94 de lÂ’Ex­hortation apostolique post­synodale Verbum Domini: « En outre, le Synode reconnaît avec gratitude que les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles sont, dans lÂ’Église, une grande force pour lÂ’Évangélisation en notre temps, poussant lÂ’Église à développer de nou­velles formes dÂ’annonce de lÂ’Évangile ».

Poursuivant son discours, Benoît XVI a voulu préciser aux évêques portugais dans quel­le mesure les mouvements ecclésiaux et les communautés nouvelles sont capables de re­proposer et de revivre le patrimoine bimillénai­re de foi de lÂ’Église catholique selon les moda­lités propres au monde de ce temps, sans retran­chements ni compromis: « Grâce aux charis­mes, la radicalité de lÂ’Évangile, le contenu ob­jectif de la foi, lÂ’influx vivant de sa tradition sont communiqués de façon convaincante et sont accueillis comme une expérience person­nelle, cÂ’est­à­dire comme une adhésion de la li­berté à lÂ’événement présent du Christ. ». En dÂ’autres termes, les mouvements et les commu­nautés nouvelles montrent quÂ’ils sont capables de réaliser un « renouveau dans la continuité de lÂ’unique sujet­Église, que le Seigneur nous a donné; cÂ’est un sujet qui grandit dans le temps et qui se développe, restant cependant toujours le même, lÂ’unique sujet du Peuple de Dieu en marche. » (Discours à la Curie romaine, 22 dé­cembre 2005).

Mouvements et Communautés nouvelles dans les Églises particulières

Le Saint-Père poursuit son discours de Fáti­ma sans oublier dÂ’offrir dÂ’importantes indica­tions pour résoudre les tensions qui peuvent naître à cause de lÂ’entrée en scène de nouvelles réalités dans le tissu des Églises particulières; le Pape demande à tous une obéissance fidèle à lÂ’unique Esprit, dans le respect des rôles de chacun; il sÂ’adresse en premier lieu à ceux qui, investis de charismes particuliers, ont donné naissance aux mouvements: « CÂ’est une condi­tion nécessaire, naturellement, que ces nouvel­les réalités veuillent vivre au sein de lÂ’Église commune, tout en leur ménageant des espaces pour leur vie propre, de telle façon que celles­ci soient ensuite profitables à toutes les autres. Les porteurs dÂ’un charisme particulier doivent se sentir fondamentalement responsables de la communion, de la foi commune de lÂ’Église et doivent se soumettre à la direction des Pasteurs. Ce sont eux qui doivent garantir lÂ’ecclésialité des mouvements ».

Pour lÂ’insertion et la pleine valorisation des nouvelles réalités ecclésiales dans lÂ’Église, la communion avec les évêques est donc fonda­mentale. Ces derniers recouvrent leur rôle insti­tutionnel grâce au don de lÂ’Esprit Saint élargi à travers le Sacrement de lÂ’ordre; les pasteurs – précise le Pape – peuvent assumer leur fonction parce quÂ’ils sont porteurs du même Esprit qui a suscité les mouvements: « Les Pasteurs ne sont pas seulement des personnes qui occupent une charge, mais ils sont eux­mêmes porteurs de charismes, ils sont responsables de lÂ’ouverture de lÂ’Église à lÂ’action de lÂ’Esprit Saint. Nous, Évêques, en vertu du sacrement, nous sommes oints par lÂ’Esprit Saint et, par conséquent, le sa­crement garantit aussi lÂ’ouverture à ses dons. Ainsi, dÂ’une part, nous devons éprouver la responsabilité dÂ’accueillir ces impulsions qui sont des dons pour lÂ’Église et qui lui confèrent une nouvelle vitalité ; mais, dÂ’autre part, nous devons aussi aider les mouvements à trouver la voie juste, en faisant des corrections avec esprit de compréhension – cette compréhension spiri­tuelle et humaine qui sait conjuguer conduite, reconnaissance et une certaine ouverture et disponibilité à apprendre ». LÂ’ouverture, lÂ’en­couragement de la nouvelle saison associative des fidèles laïcs et pourquoi pas, une certaine disponibilité des évêques à se mettre à leur éco­le, sont autant de garanties pour leurs actes de gouvernement et de correction. Ils résulteront ainsi efficaces et de facile adhésion, et ce, parce que suscités par lÂ’unique Esprit. LÂ’exhortation du Saint-Père aux évêques, réunis à lÂ’occasion dÂ’un séminaire dÂ’étude organisé par notre di­castère le 17 mai 2008, va dans la même direc­tion: « Il nous est demandé à nous, pasteurs, dÂ’accompagner de près, avec une sollicitude pa­ternelle, de manière cordiale et sage, les mou­vements et les communautés nouvelles, pour quÂ’ils puissent généreusement mettre au service de lÂ’utilité commune, de manière ordonnée et féconde, les nombreux dons dont ils sont por­teurs et que nous avons appris à connaître et à apprécier [Â…]. Celui qui est appelé à un service de discernement et de conduite ne prétend pas imposer sa loi aux charismes, mais les préserve plutôt du danger de lÂ’étouffement (cf. 1 Th 5, 19­21), en résistant à la tentation dÂ’uniformiser ce que lÂ’Esprit Saint a voulu multiforme pour participer à lÂ’édification et au développement de lÂ’unique Corps du Christ, que lÂ’Esprit Saint même rend solide dans lÂ’unité ». LÂ’unité dans la communion ecclésiale que nous sommes appe­lés à réaliser comporte nécessairement un lien étroit entre lÂ’Église universelle et les Églises particulières, spécialement quand il est question de mouvements et communautés dÂ’envergure internationale, comme lÂ’a clairement indiqué le Saint-Père lorsquÂ’il a rencontré les participants aux rencontres organisées par la Fraternité Ca­tholique des Communautés et Associations Charismatiques dÂ’Alliance, le 31 octobre 2008: « CÂ’est précisément parce que nous assistons à une floraison prometteuse de mouvements et de communautés ecclésiales, quÂ’il est important que les pasteurs exercent à leur égard un discer­nement prudent, sage et bienveillant. Je souhai­te de tout cÂœur que sÂ’intensifie le dialogue en­tre pasteurs et mouvements ecclésiaux à tous les niveaux: dans les paroisses, dans les diocè­ses et avec le Siège apostolique. Je sais que sont à lÂ’étude des modalités opportunes pour donner une reconnaissance pontificale aux nou­veaux mouvements et communautés ecclésiales et nombreux sont ceux qui lÂ’ont déjà reçue. Les pasteurs, en particulier les évêques, ne peuvent pas ne pas tenir compte de ce fait – la recon­naissance ou lÂ’érection dÂ’associations interna­tionales de la part du Saint­Siège pour lÂ’Église universelle – dans le devoir de discernement qui leur revient. » Les Pasteurs des Églises par­ticulières sont donc appelés à exercer leur de­voir de discernement et de gouvernement de concert avec tous les évêques et le Siège Apos­tolique, dont les prises de position constituent un principe incontournable pour les décisions au niveau local. Le fondement théologique de cette indication a été mis en évidence pendant le Congrès mondial des mouvements de 1998 par celui qui alors, était encore le cardinal Rat­zinger. Après avoir exclu certains faux contras­tes à la mode dans la théologie moderne (Insti­tution/charisme, christologie/pneumatologie, hiérarchie/prophétie), lÂ’ancien préfet de la Congrégation pour Doctrine de la Foi proposa un excursus historique sur les différentes “ va­gues ” de charismes qui ont caractérisé lÂ’histoi­re du peuple de Dieu. Il les compara à la nou­velle saison associative des fidèles laïcs et mit en évidence les innombrables affinités entre el­les avant de souligner les bénéfices que lÂ’Église en a tirés tout au long de son histoire. Le Pape est revenu sur lÂ’argument pendant lÂ’audience générale du 13 janvier 2010: le « style person­nel et communautaire des ordres mendiants, uni à la totale adhésion à lÂ’enseignement de lÂ’Égli­se et à son autorité, fut hautement apprécié par les Papes de lÂ’époque, comme Innocent III et Honorius III, qui offrirent tout leur soutien à ces nouvelles expériences ecclésiales, en recon­naissant en elles la voix de lÂ’Esprit. Et les fruits ne manquèrent pas [Â…]. Encore aujourdÂ’hui, de semblables initiatives ne manquent pas: les mouvements, qui partent réellement de la nou­veauté de lÂ’Évangile et le vivent dans notre temps dans sa radicalité, en se mettant entre les mains de Dieu, pour servir leur prochain ». LÂ’excursus historique de 1998 avait pour but de révéler la nature ecclésiologique des inévitables tensions qui naissent lorsque de nouveaux cha­rismes émergent, vu quÂ’ils se posent au centre du délicat rapport entre lÂ’Église universelle et lÂ’Église particulière; lÂ’effort de recomposition de la communion doit donc concerner toutes les parties en cause, dans le respect des rôles et des charismes des uns et des autres, prêtant une attention particulière au Siège Apostolique. « Tous doivent se laisser mesurer avec le mètre de lÂ’amour pour lÂ’unité de lÂ’unique Église, qui reste une dans toutes les Églises locales, et comme tel, se manifeste continûment dans les mouvements apostoliques. Les Églises locales et les mouvements devront, les unes et les au­tres, reconnaître constamment et accepter que lÂ’ubi Petrus, ibi ecclesia est tout aussi vrai que lÂ’ubi episcopus, ibi ecclesia. Primauté et épis­copat, structure ecclésiale locale et mouve­ments apostoliques ont besoin les uns des autres : la primauté ne peut vivre quÂ’à travers et grâce à un épiscopat vivant, tandis que lÂ’épisco­pat ne peut sauvegarder sa dynamique et son unité apostolique quÂ’en lien constant avec la primauté. Lorsque lÂ’un des deux est affaibli ou dévalué, cÂ’est lÂ’Église tout entière qui souffre » (cf. Don de lÂ’Esprit. Esperance pour les hom­mes, cit., 50).

Les prêtres et les mouvements

La dernière brève recommandation de Be­noît XVI aux évêques portugais sur la question des mouvements et communautés nouvelles a concerné lÂ’engagement des prêtres : « Initiez ou confirmez dans cette voie les prêtres ». Il sÂ’agit dÂ’un thème cher au Saint-Père qui est conscient de ce que lÂ’insertion et la croissance des nou­velles réalités ecclésiales passent nécessaire­ment par lÂ’ouverture et lÂ’engagement des prêt­res. Dans la Lettre pour lÂ’indiction dÂ’une année sacerdotale (18 juin 2009), Benoît XVI sÂ’était longuement attardé sur le thème: « Dans ce contexte dÂ’une spiritualité nourrie par la pra­tique des conseils évangéliques, je tiens à adresser aux prêtres, en cette Année qui leur est consacrée, une invitation cordiale, celle de savoir accueillir le nouveau printemps que lÂ’Esprit suscite de nos jours dans lÂ’Église, en particulier grâce aux Mouvements ecclésiaux et aux nouvelles Communautés. “LÂ’Esprit dans ses dons prend de multiples formesÂ… Il souffle où il veut. Il le fait de manière inattendue, dans des lieux inattendus et sous des formes quÂ’on ne peut imaginer à lÂ’avance [Â…] mais Il nous démontre également quÂ’il Âœuvre en vue de lÂ’unique corps et dans lÂ’unité de lÂ’unique corps ” (Benoît XVI, Homélie de la Vigile de Pentecôte, 3 juin 2006). À cet effet, lÂ’indication du décret conciliaire Presbyterorum ordinis res­te valable: “ Éprouvant les esprits pour savoir sÂ’ils sont de Dieu, ils (les prêtres) découvriront et discerneront dans la foi les charismes des laïcs sous toutes leurs formes, des plus modes­tes aux plus éminents, ils les reconnaîtront avec joie et les développeront avec ardeur ” (n. 9). Ces dons qui élèvent la qualité spirituelle de la vie de tant de personnes, profitent non seule­ment aux fidèles laïcs mais aussi aux ministres eux­mêmes. En effet, de la communion entre les ministres ordonnés et les charismes peut naître ” un élan précieux pour un engagement renouvelé de lÂ’Église au service de lÂ’annonce et du témoignage de lÂ’Évangile de lÂ’espérance et de la charité partout à travers le monde » (Be­noît XVI, Discours aux Evêques amis du Mou­vement des Focolari et de la Communauté de SantÂ’Egidio, 8 février 2007) ». Donc, non seu­lement le Pape recommande aux prêtres dÂ’offrir leur soin pastoral aux mouvements et aux com­munautés nouvelles, mais aussi il voit en ces nouvelles réalités une aide importante, capable dÂ’alimenter en retour la vie spirituelle des prêt­res. Par ailleurs, les nouvelles réalités associati­ves constituent une source extraordinaire de vo­cation à la vie sacerdotale et religieuse à telle enseigne que tous les séminaires et lieux de for­mation doivent apprendre à se mesurer avec cette nouveauté, lÂ’accueillant et la gérant sans la dénaturer, de sorte quÂ’elle devienne une oc­casion dÂ’enrichissement spirituel pour tous, comme le Pape a voulu préciser dans sa Lettre aux Séminaristes du 18 octobre 2010 (n. 7): « Les mouvements sont une chose magnifique. Vous savez combien je les apprécie et les aime comme don de lÂ’Esprit Saint à lÂ’Église. Ils doi­vent toutefois être évalués selon la manière avec laquelle ils sont tous ouverts à la réalité catholique commune, à la vie de lÂ’unique et commune Église du Christ qui, dans toute sa variété demeure toutefois une. Le séminaire est la période où vous apprenez les uns avec les au­tres, les uns des autres. Dans la vie en commun, peut­être difficile parfois, vous devez apprendre la générosité et la tolérance non seulement en vous supportant mutuellement, mais en vous enrichissant les uns les autres, si bien que chacun puisse apporter ses dons particuliers à lÂ’ensemble, tandis que tous servent la même Église, le même Seigneur ».

 

 

Reconnaissances juridiques et approbations statutaires

 

Le Conseil Pontifical pour les Laïcs:

Par décret du 7 octobre 2010, a concédé à la World Apostolate of Fatima lÂ’approba­tion définitive de ses statuts.

Par décret du 8 octobre 2010, a reconnu Nuovi Orizzonti comme association interna­tionale de fidèles, en approuvant les statuts “ ad experimentum ”. Nuovi Orizzonti naît à Rome vers 1993, sur initiative de Chiara Amirante, une jeune femme qui sent lÂ’exi­gence de partager la plénitude de joie qui lui vient de sa foi en Christ Ressuscité, avec cet­te tranche dÂ’humanité constituée pour la plu­part de personnes désespérées, abandonnées, marginalisées et nécessiteuses qui ont la rue pour demeure. Très vite, plusieurs personnes désireuses de partager lÂ’expérience de Chiara à travers le don de soi, sÂ’unissent à elle. Les demandes dÂ’aide, chaque jour plus nombreu­ses, que lui adresse cette armée de désespé­rés, la décident à ouvrir une première maison dÂ’accueil à la périphérie de Rome. Ici, des jeunes, seuls, esclaves de la dépendance de lÂ’alcool et des drogues, peuvent se recons­truire à la lumière de lÂ’Évangile et à travers un programme thérapeutique de réhabilita­tion conçu par Chiara elle­même. Le temps de quelques années, et plusieurs autres cent­res verront le jour, au départ seulement en Italie, et puis petit à petit à lÂ’étranger aussi. Entre­temps, plusieurs personnes adhèrent à lÂ’idéal de Nuovi Orizzonti et commencent à se dédier complètement à la réalisation de nombreux projets sociaux, formatifs et réha­bilitatifs. Actuellement, Nuovi Orizzonti est une réalité bien structurée qui entend répond­re généreusement aux multiples nécessités de quiconque affronte un moment de grave dif­ficulté, intervenant à tous les niveaux du mal­aise social.

Par décret du 26 décembre 2010, a ap­prouvé la publication du Directoire catéché­tique du Chemin Néocatéchuménal.

 

Actuellement, le Dicastère est en train de procéder à lÂ’examen des demandes de recon­naissance canonique présentées par les asso­ciations laïques suivantes: Mouvement Apos­tolique de Schönstatt, Movimiento de la Pa­labra de Dios, Legio Mariae, Communauté du Chemin Neuf, Movimiento Athletae Chris­ti, Movimento Apostolico, Jesus Youth, Movi­miento de Retiros Parroquiales Juan XXIII, Movimento Laicale Orionino.

 

 

Visites ad limina

 

Entre juin et décembre 2010, nous avons reçu la visite des évêques de cinq régions ecclésias­tiques du Brésil: Leste 1 ((Rio de Janeiro), Leste 2 (Espírito Santo et Minas Gerais), Nordeste 5 (Maranhão), Sul 2 (Paraná) et Centro Oeste (Districo Federal, Goiás, Tocantins). Ainsi sÂ’est ache­vée la visite ad limina Apostolorum des prélats brésiliens, qui en tout, aura occupé la Curie romai­ne pendant un an et demi. Dans le précédent numéro 19 de notre bulletin Nouvelles, nous signa­lions déjà la visite dÂ’une première « vague » dÂ’évêques – cinq groupes – représentant 8 régions ec­clésiastiques. Au total, le Conseil Pontifical pour les Laïcs a donc vu la visite de 13 des 16 régions ecclésiastiques de ce grand Pays quÂ’est le Brésil.

Les prélats ont unanimement confirmé le jugement positif sur les fidèles laïcs, sans lesquels lÂ’action pastorale serait difficile, pour ne pas dire impossible, à cause du nombre limité de prêtres. Les laïcs insérés dans la pastorale sont en nette augmentation et font preuve de grande générosité et de disponibilité. Les diocèses ont largement développé les formes officielles dÂ’organisation du laïcat, tels que les conseils pastoraux diocésains et paroissiaux, les conseils des associations laïques et dÂ’autres structures analogues de collégialité et de communion.

Les communautés de base sont très répandues; dans plusieurs diocèses, différentes formes de communautés alternatives sont encouragées, telles que les « groupes de réflexion » sur la Parole de Dieu. Les ministres extraordinaires de lÂ’Eucharistie sont très nombreux. DÂ’autres figures analo­gues opèrent activement dans les paroisses et diocèses et sÂ’occupent des baptêmes, des mariages, des funérailles. La catéchèse et le ministère de la Parole sont autant dÂ’autres responsabilités minis­térielles confiées aux laïcs, surtout dans les communautés où il nÂ’est pas toujours possible de célé­brer lÂ’eucharistie. Toutefois, les problèmes ne manquent pas. Selon lÂ’un des évêques, « la valeur des laïcs brésiliens réside dans leur engagement enthousiaste et leur participation, mais le point faible est le manque de formation adéquate ». La religiosité traditionnelle – dévote mais désarmée en face des défis de la sécularisation – prévaut largement parmi les fidèles. Les problèmes tou­chant à la morale sexuelle et conjugale se posent avec acuité tandis que le phénomène des sectes connaît une recrudescence alarmante. CÂ’est pourquoi la formation des laïcs reste une des préoccu­pations majeures des évêques, lesquels cherchent par tous les moyens à multiplier les opportunités de croissance personnelle dans la foi à travers des écoles, des cours, des retraites, même si la ma­jeure partie de la formation reste de la compétence des paroisses et des mouvements. Les évêques tentent aussi – autant quÂ’ils le peuvent – de gérer et dÂ’orienter les nombreuses expressions de la re­ligiosité populaire, confiant – là où cÂ’est possible – les groupes et les initiatives aux soins dÂ’un prê­tre. Afin de faire face au malaise des nouvelles générations, tous les diocèses renforcent de plus en plus la pastorale des jeunes; une attention particulière est réservée à la pastorale sectorielle: étu­diants, pastorale populaire, pastorale rurale, pastorale des travailleurs. Ici aussi, les nouvelles asso­ciations de fidèles laïcs jouent un rôle de premier plan. En effet, les principaux mouvements et communautés nouvelles internationaux sont particulièrement actifs au Brésil; numériquement par­lant, le mouvement le plus représentatif reste sans doute le Renouveau Charismatique Catholique lequel, à son tour a généré nombre de communautés nouvelles brésiliennes, dont certaines dÂ’enver­gure internationale.

Beaucoup de catholiques sont engagés dans la vie publique, tant au niveau fédéral quÂ’au ni­veau local. Toutefois, leur action dans la politique est souvent jugée « timide ». Du reste, comment pourrait­il en être autrement ? Beaucoup dÂ’entre eux doivent leur élection à des partis politiques idéologiquement structurés, plus intéressés aux voix des catholiques quÂ’à la doctrine sociale de lÂ’Église. Par conséquent, il arrive souvent quÂ’ils finissent par sÂ’aligner sur des positions inconcilia­bles avec leur appartenance à lÂ’Église. Les associations de catégories professionnelles, telles que les juristes ou les médecins, jouent un rôle positif. Elles interviennent avec autorité chaque fois que des principes non négociables sont remis en question tels que le droit à la vie, à la liberté reli­gieuse, à la tutelle de la famille et à la liberté dÂ’éducation. Dans ce domaine, le Mouvement Poli­tique pour lÂ’Unité des Focolarini est particulièrement actif. De la part des évêques les initiatives se multiplient pour mieux faire connaître la doctrine sociale de lÂ’Église.

 

Contacts avec les associations et les mouvements

Au cours du deuxième semestre 2010, le Président du Conseil Pontifical pour les Laïcs, S.Em. le cardinal Stanisław Ryłko, a reçu la visite des responsables et représen­tants des mouvements, associations et com­munautés nouvelles suivants: Association « Identité Chrétienne »; Communauté de SantÂ’Egidio; Fondacio. Chrétiens pour le Monde; Fédération Internationale des Petits Chanteurs ; Fraternité Catholique des Com­munautés et Associations Charismatiques dÂ’Alliance; Mouvement de Vie Chrétienne; Institution Thérésienne; Chemin Néocatéchu­ménal; Fédération Mondiale des ÂŒuvres Eu­charistiques de lÂ’Église; Services du Renou­veau Charismatique Catholique Internatio­nal (Iccrs); Association laïque Memores Do­mini; Points cÂœur; Communauté de lÂ’Emma­nuel; Communauté Missionnaire de Villare­gia; Communauté Jésus Ressuscité; Fraterni­té de Communion et Libération.

Le 24 et le 25 août, le cardinal Ryłko a par­ticipé à Rimini à la XXXIème édition du Mee­ting pour lÂ’amitié entre les peuples.

Il est intervenu à la IIIème Rencontre Interna­tionale des évêques organisée par la Frater­nité Catholique des Communautés et Asso­ciations Charismatiques dÂ’Alliance quia eu lieu du 25 au 28 octobre, offrant une confé­rence intitulée: « Les Mouvements ecclé­siaux et les nouvelles communautés dans la sollicitude pastorale des évêques ». En outre, il a présidé la célébration eucharistique dÂ’ou­verture de la XIVème Conférence Internationa­le de la Fraternité Catholique qui sÂ’est tenue à Assise du 28 au 31 octobre.

Dans le cadre des célébrations pour le bi­centenaire de la fondation de lÂ’Adoration Nocturne, organisées à Rome par la Fédéra­tion Mondiale des ÂŒuvres Eucharistiques de lÂ’Église, le 18 novembre, le cardinal Ryłko a présidé une célébration eucharistique en la basilique Sainte Anastasie au Palatin.

Il est intervenu au XXXVIème Congrès de la Fédération Internationale Pueri Cantores qui sÂ’est tenu à Rome du 28 décembre au 1er janvier 2011, introduisant le Concert de Noël offert par les Pueri le 29 décembre en la basi­lique de Sainte­Marie­Majeure.

 

Le secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs, S.Exc. Mgr Josef Clemens, a reçu les responsables de la Conférence Internationale Catholique du Scoutisme, des communautés du Chemin Néocatéchuménal des Philippines, de Catholics United for the Faith, du Mouvement International dÂ’apostolat des Milieux Sociaux Indépendants (MIAMSI), des Scouts et Guides de France, de la Fédération Internationale des Petits Chanteurs, de la Fraternité Catholique des Communautés et Associations Charisma­tiques dÂ’Alliance, de la Communauté Obra de María, de la Communauté Catholique Shalom, de la Maple Ridge Community, de la Commu­nauté Missionnaire de Villaregia, de la Com­munauté Canção Nova, des Foyers de Charité, de la Fraternité de Communion et Libération.

 

Le sous-secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs, le prof. Guzmán Carriquiry, a reçu les responsables et représentants de lÂ’As­sociation Rurale Catholique Internationale et du Mouvement Contemplatif Missionnaire “ P. de Foucauld ”.

Les 4 et 5 octobre, le prof. Carriquiry a par­ticipé à la Rencontre internationale de prière pour la paix: “ Vivre ensemble en un temps de crise. Famille de peuples, Famille de Dieu ” organisée à Barcelone (Espagne) par la Communauté de SantÂ’Egidio, et dans lÂ’a­près­midi du 4 octobre, il a présidé une table ronde intitulée “ Aumône et Justice ”.

Le 30 octobre, au cours de la XIVème Confé­rence internationale de la Fraternité Catho­lique des Communautés et Associations Cha­rismatiques dÂ’Alliance qui sÂ’est tenue à Assi­se du 28 au 31 octobre 2010 sur le thème “ Jésus­Christ est le même hier, aujourdÂ’hui et toujours ”, Le prof. Carriquiry est interve­nu, en qualité de modérateur, à une table ron­de sur la vocation et la mission des mouve­ments ecclésiaux et des communautés nou­velles dans le monde actuel.

 

Le chef de bureau du Conseil Pontifical pour les Laïcs, Mgr Miguel Delgado Galindo, a reçu les responsables et représentants de la Fédération Internationale des Pharmaciens Catholiques, de Vivre et Aimer, de Hogar de la Madre, de Nuovi Orizzonti, de lÂ’association Si­lencieux Ouvriers de la Croix, de lÂ’Association Catholique Mondiale pour la Communication (Signis), des Foyers de Charité.

Le 24 novembre, Mgr Delgado Galindo a participé au Vème Congrès national du Mouve­ment Apostolique qui sÂ’est tenu à Rome.

 

Le P. Éric Jacquinet, responsable de la Section Jeunes, a reçu les responsables et les représentants de Jesus Youth, des Scouts et Guides de France et de la Jeunesse Étudiante Catholique Internationale.

 

Melle Ana Cristina Villa Betancourt, responsable de la Section Femme, a reçu la visite des dirigeants de lÂ’Union Mondiale des Organisations Catholiques Féminines et de la Conférence Internationale Catholique du Judaïsme.

 

LÂ’intense voyage de S.Exc. Mgr Clemens au Brésil

Du 16 au 27 octobre, le secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs, S.Exc. Mgr Josef Clemens, sÂ’est rendu au Brésil où il a visité différents mouvements et communautés nouvelles: le 16 et le 17 octobre, à Recife, il a rencontré la Communauté Obra de María et son fonda­teur, Gilberto Barbosa. Il a ainsi eu lÂ’occasion de toucher du doigt quelques unes des Âœuvres dÂ’apostolat de la Communauté.

Du 17 au 19, il sÂ’est rendu à Fortaleza où il a visité la Communauté Catholique Shalom et rencontré son fondateur Moysés Louro de Azevedo Filho et la “ diaconie générale “; Par ailleurs, dans les lieux même où vit le jour la communauté, il a présidé une célébration eucha­ristique à laquelle ont pris part près de deux mille personnes.

Du 19 au 24 octobre, ce fut le tour de Guaratinguetà (État de San Paolo), où Mgr Clemens sÂ’est rendu pour la célébration de la récente reconnaissance officielle, de la part du Saint­Siège, de la Communauté Fazenda da Esperança, fondée par le père Hans Stapel, O.F.M.; Mgr Clemens a ainsi partagé les différents moments de la vie de la Fazenda, puis il sÂ’est rendu au Sanctuaire National de Notre Dame de la Conception où il a tenu un exposé aux jeunes sur le Message du Saint­Père à la Familia da Esperança. Enfin, il a participé à la solennelle concélébration eucha­ristique présidée par le Nonce Apostolique au Brésil, S.Exc. Mgr Lorenzo Baldisseri.

Le 22 octobre, il a visité la Communauté Canção Nova et quelques unes de leurs Âœuvres dÂ’apostolat dans la zone de Cachoeira Paulista, où il a par ailleurs rencontré le fondateur de la Communauté, Mgr Jonas Abib. Du 24 au 26 octobre, il a visité la Communauté Missionnaire de Villaregia à Belo Horizonte et leurs centres sociaux et éducatifs à lÂ’occasion du 25ème anni­versaire de leur présence évangélisatrice au Brésil. Grâce à la cordiale hospitalité de lÂ’évêque du diocèse, S.Exc. Mgr Walmor Oliveira de Azevedo, il a pu aussi rencontrer tous les respon­sables de lÂ’apostolat des laïcs du diocèse de Belo Horizonte; Le 25 octobre, il a visité lÂ’Univer­sité Catholique Pontificale et le Sanctuaire de Nossa Senhora da Piedade, Patronne de lÂ’État de Minas Gerais.

La rencontre avec ces différentes réalités ecclésiales a donné lÂ’occasion à Mgr Clemens de faire lÂ’expérience de la joie du témoignage de la foi en Jésus­Christ, de lÂ’amour pour lÂ’Église et de la filiale et affectueuse dévotion au Saint­Père dont sont porteuses ces communautés. Il a également pu toucher du doigt la réalité dÂ’une fraternité vécue et le dévouement généreux de nombreux fidèles laïcs qui, animés par la charité du Christ, annoncent tous, chacun dans le do­maine dÂ’action qui est le sien, la vérité et la beauté dÂ’être chrétiens.

 

Autres rendez-vous

Pendant le deuxième semestre 2010, le Président du Conseil Pontifical pour les Laïcs, S.Em. le cardinal Stanisław Ryłko, a reçu la visite de: S.Em. le cardinal Oswald Gracias, ar­chevêque de Bombay (Inde); S.Exc. Mgr Ma­thew Arackal, évêque de Kanjirapally (Inde) et président de la Commission pour le laïcat de lÂ’Église catholique Syro­malabare ; S.Exc. Mgr Geraldo Lyrio Rocha, S.Exc. Mgr Luiz Soares Vieira et S.Exc. Mgr Dimas Lara Barbosa, respectivement président, vice­président et se­crétaire général de la Conférence épiscopale brésilienne; S.Exc. Mgr Gervasio Gestori, évêque de San Benedetto del Tronto­Ripatran­sone­Montalto (Italie). Il a également reçu la visite de Père Adolfo Nicolás, préposé général de la Compagnie di Jésus; Père Pedro Barrajón, recteur de lÂ’Université Pontificale Regina Apos­tolorum; Mme Marta Rodriguez et Mme Adele Ercolano, respectivement directrice et coordina­trice de lÂ’Institut des Sciences Supérieures sur la Femme de la même université; Mlle Alejan­dra Keen, coordinatrice générale de la Fraterni­tà Mariana della Riconciliazione; Mme An Verlinde, présidente internationale de la Coopé­ration Pan Africaine des Acteurs de Santé; M. Donato Falmi et M. Franco Fortuna, respective­ment directeur éditorial et responsable du mar­keting de la maison dÂ’édition Città Nuova.

Dans le cadre des célébrations de lÂ’Année Sainte Compostellienne, du 5 au 8 août, le car­dinal Stanisław Ryłko a participé à Saint­Jacques­de­Compostelle à la Peregrinación y Encuentro de Jóvenes, une rencontre organisée en préparation de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Madrid 2011. Au cours de cette ini­tiative, il a présidé une veillée de prière et la célébration eucharistique finale. En outre, il est intervenu à une rencontre des responsables de la pastorale des jeunes, donnant une conférence sur le thème: “ Les Journées Mondiales de la Jeunesse: un don qui engage toute lÂ’Église ”.

Le 5 octobre, il a participé à la conférence de presse de présentation de la Journée Mondia­le de Madrid qui sÂ’est tenue dans la salle de presse du Saint­Siège, à travers un exposé inti­tulé: “ JMJ: un phénomène qui continue de sur­prendre le monde ”.

Du 10 au 24 octobre, il a participé à lÂ’As­semblée spéciale du Synode des Évêques pour le Moyen­Orient sur le thème: « LÂ’Église Ca­tholique au Moyen­Orient: communion et té­moignage. “La multitude de ceux qui avaient cru nÂ’était quÂ’un cÂœur et quÂ’une âme (Ac 4, 32) ”».

Le 22 octobre, il a présidé une célébration eucharistique à lÂ’occasion de la solennelle inau­guration de lÂ’année académique 2010­2011 de lÂ’Université Pontificale Jean­Paul II de Craco­vie. Le lendemain, il a participé, toujours à Cra­covie, à une rencontre avec les associations et les mouvements ecclésiaux promue par lÂ’archi­diocèse de Cracovie, pendant laquelle il a tenu une conférence intitulée “ Nouvelles commu­nautés et autres associations ecclésiales ”. À la fin de la journée, il a présidé la célébration eu­charistique.

À lÂ’occasion du voyage apostolique de Sa Sainteté Benoît XVI en Espagne du 6 au 7 no­vembre, le cardinal Stanisław Ryłko a participé, à Barcelone, à la solennelle concélébration eu­charistique pour la dédicace de la basilique La Sagrada Familia et la consécration de son au­tel.

Le 27 novembre, il a présidé la célébration eucharistique dÂ’ouverture de la dernière journée des travaux du Congrès international “ La fa­mille, sujet dÂ’évangélisation ”, organisé par le Conseil Pontifical pour la Famille du 25 au 27 novembre 2010.

 

Le secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs, S.Exc. Mgr Josef Clemens, a reçu la visite de: S.Em. le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon (France); S.Em. le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et Frei­sing (Allemagne); S.Exc. Mgr Ulrich Ney­meyer, évêque auxiliaire de Magonza (Allema­gne), accompagné des responsables de la pasto­rale des jeunes du diocèse; S.Exc. Mgr Karl­Heinz Wiesemann, évêque de Spire (Allema­gne); S.Exc. Mgr Francisco Javier Martinez Fernández, archevêque de Grenade (Espagne); S.Exc. Mgr Franz­Peter Tebartz­Van Elst, évêque de Limburg (Allemagne); S.Exc. Mgr Friedhelm Hofmann, évêque de Würzburg (Allemagne); S.Exc. Mgr Gerhard Ludwig Müller, évêque de Regensburg (Allemagne); S.Exc. Mgr Hans­Josef Becker, archevêque de Paderborn (Allemagne); S.Exc. Mgr Mathew Arackal, évêque de Kanjirapally (Inde) et pré­sident de la Commission pour le laïcat de lÂ’ɭglise catholique Syro­malabare; S.Exc. Mgr Héctor Miguel Cabrejos Vidarte, (O.F.M), ar­chevêque de Trujillo (Pérou) et président de la Conférence épiscopale du Pérou, accompagné de S.Exc. Mgr Norberto Strotmann, évêque de Chosica (Pérou); S.Exc. Mgr Franz­Josef Her­mann Bode, évêque dÂ’Osnabrück (Allema­gne); S.Exc. Jean­Pierre Mazery, Grand chan­celier et Ministre des Affaires étrangères de lÂ’Ordre Souverain de Malte; lÂ’honorable Alois Glück, président du Comité Central des Ca­tholiques Allemands (ZdK); le Rév. prof. Ea­monn Conway, président de la Société Euro­péenne pour la Théologie Catholique, accom­pagné du prof. Pierre Van Hecke, membre de la présidence.

Le 17 juillet, S.Exc. Mgr Clemens, a parti­cipé à la réunion de la présidence de la Fonda­tion Jean­Paul pour la Jeunesse.

Le 10 septembre, il a tenu une conférence sur le thème “ La participation des laïcs à la vie et à la mission de lÂ’Église ” au cours du sémi­naire de mise à jour organisé à Rome en faveur des évêques récemment nommés dans les terres de mission par la Congrégation pour lÂ’Evangé­lisation des Peuples.

Le 4 octobre à Rome, il a tenu une rencon­tre pour les responsables de la formation des laïcs de lÂ’archidiocèse de Cologne (Allemagne) sur le thème: “ La responsabilité des fidèles laïcs dans la vie et la mission de lÂ’Église ”.

Le 5 octobre, il a participé, près la Salle de Presse du Saint­Siège, à la conférence de presse de présentation du Message de Benoît XVI pour la XXVIème JMJ de Madrid 2011.

Le 7 novembre, il a participé, à Barcelone (Espagne), à la Messe présidée par le Saint­Pè­re Benoît XVI à lÂ’occasion de la dédicace et de la consécration de lÂ’autel de la basilique La Sagrada Familia.

Le 13 novembre, il a participé, en lÂ’église Sainte Marie de lÂ’Âme à Rome, à la consécra­tion épiscopale de S.Em. Mgr Walter Brand­müller, créé cardinal de la diaconie de St Julien lors du consistoire du 20 novembre.

Le 26 novembre, il a ouvert les travaux du Séminaire dÂ’étude “ Sport et Église en Europe ” promu par le Centro Sportivo Italiano (Csi) et le Centre dÂ’Études du Csi, près lÂ’amphithéâtre du Conseil Pontifical pour les Laïcs

Le 13 décembre, il a participé, près le Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix, à une réunion préparatoire du Congrès sur “ La femme et les droits de lÂ’homme ”.

 

Le sous-secrétaire du Conseil Pontifical pour les Laïcs, le prof. Guzmán Carriquiry, a rencontré S.Exc. Mgr Augusto del Río Alba, ar­chevêque de Arequipa (Pérou).

Le 9 juillet, le prof. Carriquiry est interve­nu au cours du programme dÂ’été de lÂ’Université Abat Oliba CEU de Barcelone à travers une le­çon sur le thème “ Les Chrétiens et la politique dans le monde dÂ’aujourdÂ’hui ”.

Le 15 octobre, le prof. Carriquiry sÂ’est de nouveau rendu à Barcelone où il a tenu une conférence intitulée “A la espera de Benedicto XVI. Sentido y responsabilidad “, dans le cadre de la préparation de la visite du Saint­Père en Espagne des 6 et 7 novembre 2010.

Le 9 novembre, il a participé, à Rome, à lÂ’Assemblée plénière du Comité Pontifical pour les Congrès Eucharistiques internationaux, dont il est membre.

Au cours du 1er Congrès des laïcs du diocè­se espagnol de Alicante­Orihuela, qui sÂ’est tenu du 12 au 14 novembre, le prof. Carriquiry a of­fert, le samedi 13 novembre, près lÂ’amphithéâtre de lÂ’Université dÂ’Alicante une conférence intitu­lée “Claves de identidad laical. Fundamentos de la vocación y misión del cristiano laico”.

Le 17 novembre 2010, à Rome, le prof. Carriquiry a participé à la cérémonie officielle de commémoration du 50° anniversaire de lÂ’institution du Secrétariat pour la Promotion de lÂ’Unité des Chrétiens, devenu lÂ’actuel Conseil Pontifical pour la Promotion de lÂ’Unité des Chrétiens.

Le 18 novembre, près le Centre Internatio­nal des Jeunes “ San Lorenzo ” de Rome, il a rencontré un groupe de professeurs et étudiants du Département de Pastorale des Jeunes et Catéchétique de lÂ’Université Pontificale Salésien­ne. À la même rencontre, participait aussi entre autres le Rév. P. Eric Jacquinet, responsable de la Section Jeunes du dicastère, lequel a tenu un exposé sur la formation des jeunes catholiques.

Le 19 novembre, à lÂ’occasion de la com­mémoration, à Rome, du bicentenaire de la fon­dation de lÂ’Adoration nocturne, organisée par la Fédération Mondiale des ÂŒuvres Eucharis­tiques de lÂ’Église, il a tenu une conférence inti­tulée “LÂ’Eucharistie et la nouvelle saison asso­ciative des fidèles laïcs ”.

 

Le 7 décembre, Mgr Miguel Delgado Galindo, chef de bureau du Conseil Pontifical pour les Laïcs, a reçu la visite de Mme Katarina Hulmanova, Membre du dicastère.

Le 8 et le 9 octobre, Il a participé au Congrès dÂ’étude organisé à Rome à lÂ’occasion du vingtième anniversaire de la promulgation du Codex Canonum Ecclesiarum Orientalium.

 

Le P. Éric Jacquinet, responsable de la Section Jeunes, a reçu la visite du directeur spi­rituel du Séminaire “ Mater Ecclesiae ”, le père Floriano Rodero, LC.

Le 15 novembre, il a tenu une conférence sur les JMJ au Séminaire “ Mater Ecclesiae ” de Rome.

Le 20 novembre, il a participé à la rencon­tre des responsables du Movimento Giovanile Salesiano, à Genzano (Rome). Par la même oc­casion, il a également participé à une table ron­de au cours de laquelle il a parlé du message du Saint­Père pour la Journée Mondiale de la Jeu­nesse de Madrid 2011.

Le 6 décembre, il a participé à la rencontre “DÂ’EurHope à EurHome: Voici ta maison. Lo­rette, capitale spirituelle des jeunes dÂ’Europe ”, qui sÂ’est tenue à Lorette (Ancône), à lÂ’occasion du dixième anniversaire de fondation du Centre “ Jean­Paul II”.

Le 9 décembre, il a tenu une leçon sur la pastorale des jeunes et les JMJ selon Benoît XVI au cours dÂ’un séminaire de théologie pas­torale, près la Faculté de Théologie de lÂ’Uni­versité Pontificale de la Sainte Croix.

 

Le P. Kevin Lixey, LC, responsable de la Section “Église et sport ”, a reçu la visite de S.Exc. Mgr John Armitage, vicaire général du diocèse de Brentwood (Angleterre) et responsa­ble de la pastorale des catholiques pour les Jeux olympiques de Londres 2012; Il a reçu Mario Pescante, vice­président du Comité Olympique International et représentant permanent du COI près les Nations Unies; Patrick Clemens, direc­teur des activités sportives de la Cardinal Stritch University de Milwaukee; le général Gianni Gola, président émérite du Conseil International du Sport Militaire; Massimo Achini, président du Centro Sportivo Italiano; Jeff Suppan, lanceur professionnel de la Major League Baseball américaine; Math Pieters, pré­sident de la Fédération Internationale Sportive de lÂ’Enseignement Catholique.

Du 15 au 19 septembre, le père Lixey a participé à la 38ème Conférence annuelle de lÂ’As­sociation Internationale de Philosophie du Sport, qui sÂ’est tenue à Rome.

Le 18 octobre, il a pris part à la cérémonie inaugurale du “ Marathon Madre Teresa 2010 ”, organisé à Tirana (Albanie) par lÂ’association “Sport for all” en collaboration avec le Centro Sportivo Italiano dÂ’Ancône (Italie). À lÂ’occa­sion de son séjour à Tirana, il a rencontré, le 19 octobre, lÂ’archevêque S.Exc. Mgr Rrok Mirdita, président de la Conférence épiscopale albanai­se, et lÂ’honorable Ferdinand Xhaferaj, ministre albanais du tourisme, de la culture et de la Jeu­nesse et Sport.

Du 20 au 22 novembre, il a participé à Grenade (Espagne) à la conférence sur “ Sport, éducation et média ” organisée par lÂ’Université de Grenade et par lÂ’Escuela Universitaria Dio­cesana de Magisterio “ La Imaculada “. Pen­dant son séjour, il a rencontré lÂ’archevêque du lieu, S.Exc. Mgr Francisco Javier Martínez Fer­nández.

Le 26 novembre, le père Lixey a participé à la journée dÂ’étude, près lÂ’amphithéâtre du Conseil Pontifical pour les Laïcs, organisée par le Centre dÂ’études du Centro Sportivo Italiano sur le thèmes “Église et sport en Europe ”, en préparation des célébrations du 100ème anniver­saire de la Fédération Internationale Catho­lique dÂ’Éducation Physique et Sportive.

Le 2 décembre, il a rencontré la commis­sion pastorale de la Fédération Internationale Sportive de lÂ’Enseignement Catholique, durant lÂ’Assemblée plénière de la Fédération qui sÂ’est tenue à Rome.

Le 4 décembre, il est intervenu, à Assise, au Meeting annuel des délégués régionaux du Centro Sportivo Italiano organisé sur le thème: “ Protagonistes du bien commun. Le sport au service du défi éducatif “.

 

Melle Ana Cristina Villa Betancourt, responsable de la Section Femme, a reçu la vi­site de: Mme Jem Sullivan, du Secrétariat pour lÂ’Évangélisation et la Catéchèse de la Confé­rence des évêques des États­Unis; Mme Vicki Thorn, fondatrice du Projet “ Rachel ”; Mmes Adele Ercolano et Marta Rodriguez de lÂ’Institut pour la Femme de lÂ’Université Pontificale “ Re­gina Apostolorum ”.

Le 25 septembre, Mme Villa Betancourt est intervenue durant un cours organisé pour des religieuses par lÂ’Union des Supérieures Ma­jeures dÂ’Italie du diocèse de Rome et par lÂ’Ins­titut “ Mulieris Dignitatem ”, tenant une confé­rence sur le thème: “ CÂœur maternel en commu­nauté ”.

Le 29 septembre, elle a fait un exposé pendant le cours annuel de formation des ensei­gnants de religion, organisé par la “ Delegación para Educación Católica ” du diocèse de Ori­huela­Alicante (Espagne) sur lÂ’identité du laïc, et en particulier de la femme, dans lÂ’Église.

Du 19 au 21 novembre, elle a participé au Congrès “ Catholiques et Vie publique ”, orga­nisé à Madrid par lÂ’Université San Pablo CEU, intervenant à une table ronde sur le thème “ Quelle hérédité pour les nouvelles généra­tions? ”.

• Le 26 novembre, elle a participé, près le Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix, à une réunion du Forum des Organisations non­gouvernementales catholiques sur les nouvelles dispositions concernant lÂ’action des ONG au sein de la FAO.

 

Au nombre des rendez­vous de S.Em. le cardinal Ryłko pendant le deuxième semestre de cette année, il faut signaler aussi la visite du nouvel ambassadeur de Corée près le Saint­Siè­ge, S.Exc. M. Thomas Hong­Soon Han, ancien Membre de ce dicastère; et de S.Exc. M. Fer­nando Zegers Santa Cruz, nouvel ambassadeur du Chili près le Saint­Siège.

 

S.Exc. Mgr Clemens a reçu la visite de S.Exc. le Dr Walter Jürgen Schmid, nouvel am­bassadeur de la République Fédérale dÂ’Allema­gne près le Saint­Siège; de S.Exc. M. Thomas Hong­Soon Han, ambassadeur de Corée près le Saint­Siège, en début de mandat; Il a par ailleurs participé à la cérémonie dÂ’adieu organi­sée en lÂ’honneur de S.Exc. Martin Bolldorf, an­cien ambassadeur dÂ’Autriche près le Saint­Siè­ge, arrivé en fin de mandat. Il a aussi reçu la vi­site de M. Bernhard Stephan Schlagheck, nou­veau ministre conseiller de lÂ’Ambassade dÂ’Al­lemagne près le Saint­Siège.

 

 

 

 

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