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 Pontifical Council for the Pastoral Care of Migrants and Itinerant People

People on the Move

N° 96 (Suppl.), December 2004

 

 

LE TOURISME AU SERVICE DE LA

RENCONTRE ENTRE LES PEUPLES

(une vision belge)

 

Rév. P. Jacques RIGA 

Vice-Président de la Commission Catholique 

Belge du Tourisme,

Belgique

Avant-propos

Le travail pastoral proposé pour la présente communication est basée sur la méthode VOIR - JUGER - AGIR, mise en valeur par lÂ’Action Catholique initiée par le Cardinal Cardijn entre les Deux Guerres du siècle précédent, ne se suffit à elle-même dans le monde contemporain du XXI° siècle.

Cependant dans le monde des relations humaines, il faut toujours sÂ’interroger sur la façon dont sont perçus, non seulement les mots que je prononce, mais sur le langage au sens large cÂ’est-à-dire mon discours global, ma façon de communiquer, mes actions (pastorales) et mes gestes et mes comportements; comment les uns et les autres sont-ils perçus, quÂ’est-ce que lÂ’autre comprend réellement de ce que je dis et fais, est-ce que mon discours et mes actes signifient vraiment mon intention profonde, ai-je employé le langage adéquat pour faire comprendre et communiquer ce que je voulais réellement dire et communiquer? 

Dans le monde philosophique et culturel de ce siècle, le discours doit être soumis à la Critique du langage et de la communication.

Tout comme le discours ecclésiastique catéchétique doit apprendre quÂ’il ne peut se passer de la démarche herméneutique, ainsi le discours ecclésiastique pastoral - qui a des répercussions humaines tant culturelles, quÂ’économiques ou politiques - ne peut se passer, lui aussi, de la critique de son langage et de ses moyens de communication. Le rappel de ces principes appliqués au Tourisme comme phénomène de communication entre les peuples sera lÂ’objet de la première partie de notre communication.

CÂ’est sur arrière-fond critique et sur base de cette grille quÂ’il faut lire, interpréter et mettre en action le « panel » des questions et des propositions pratiques et pastorales suggérées par la méthode VOIR - JUGER - AGIR qui sont le sujet de la deuxième partie de cette communication.

I. Tourisme et langage

Le tourisme comme langage

Si on considère le Tourisme comme une réalité susceptible de mettre les peuples et les personnes en relation les unes avec les autres, de pouvoir communiquer et de se reconnaître par-delà leurs différences, alors ne faut-il pas se livrer à la réflexion - au moins théorique - de savoir sÂ’il ne faut pas appliquer au phénomène Tourisme, la réflexion et la critique propres au langage et aux différents types de langages, de communication et à la philosophie qui y est liée. Tout en sachant que le langage ne se limite pas aux mots que lÂ’on dit mais désigne tous les signes que nous émettons y compris notre comportement, notre façon de faire, dÂ’être et dÂ’agir.

On distingue trois types principaux de langage: le langage univoque, le langage équivoque et le langage symbolique.

Le langage univoque. Dans ce type de langage, les mots ont un seul sens, une seule signification valable pour chacun et pour tous. Ce serait le type même du langage universel et/ou universaliste.

LÂ’avantage de ce langage résiderait dans la croyance en la parfaite communication universelle et la compréhension totale par tous. CÂ’est la tentation de tous les « pouvoirs universels » ou qui se croient tels. CÂ’est aussi une tentation présente dans certains milieux de lÂ’Eglise Catholique. CÂ’est aussi le langage des fondamentalistes.

LÂ’inconvénient de ce langage est sa négation des différences, des particularités. SÂ’il se justifie, par exemple, au niveau des sciences exactes et mathématiques, il est en porte à faux vis-à-vis de la réalité humaine. CÂ’est une première forme de refus de lÂ’altérité.

En outre cÂ’est un langage qui favorise le pouvoir autoritaire et centralisateur voire dictatorial en soumettant tout le monde à la « pensée unique » [cf. lÂ’Union Soviétique (le Parti et son langage officiel du marxisme), l'Apartheid ("Le Blanc"), le Capitalisme occidental (les Lois du Marché et le langage de lÂ’Argent et du Profit]. Il engendre tôt ou tard la révolte du méprisé ou la révolution anti-occidentale.

Dans le tourisme, la tentation serait de traiter tous les peuples devant être, agir, vivre, comme des occidentaux et leurs valeurs. Et donc, de traiter les peuples dÂ’Afrique, dÂ’Asie, dÂ’Amérique latine « de haut » selon les critères de notre culture européenne ou nord-américaine au mépris de leurs cultures propres, de leurs religions de leurs styles dÂ’humanisme. Et vice-versa!

Le langage équivoque. Dans ce type de langage où le même mot veut dire plusieurs choses, avoirs plusieurs significations, la relation entre les hommes et la communication conséquente ont tendance à croire que toutes les cultures se valent ou sont équivalentes, que tous les hommes sont tous à peu près semblables et que leurs différences sont sans importance.

Ce langage nage dans la confusion et est source de conflit car quand on croit sÂ’être compris parce que chacun sÂ’est exprimé comme il le désirait tout le monde sÂ’est bien compris. CÂ’est une abdication devant lÂ’effort pour se situer dans une diversité reconnue comme étant réellement « différente », cÂ’est un autre refus de lÂ’altérité. CÂ’est la fusion et la confusion du Toi et du Moi dans une sorte de pseudo-fraternité indifférenciée.

CÂ’est le monde de la confusion des valeurs, des sexes, des cultures, des genres et du langage. CÂ’est le refus des règles du langage différencié par lÂ’apprentissage des différentes grammaires. CÂ’est le règne du relativisme intégral.

Ce type de langage est donc directement source, dans un premier temps, de frustrations et de conflits larvés et, dans un second temps, de conflits violents engendrés par des ambiguïtés insoutenables. Nous entrons ici dans le dia-bolique, dans le monde de la division et de la désunion.

Ce langage a montré son côté pernicieux dans lÂ’éducation en laissant croire aux enfants et aux jeunes que tout se vaut, quÂ’il nÂ’y a ni bien ni mal, que le cru est le cuit, que tout est également permis. CÂ’est la négation de lÂ’interdit éducateur qui conduit, du respect de la différence, cÂ’est lÂ’abandon de la règle morale fondamentale qui conduit lentement au respect de lÂ’autre et à la possibilité de lÂ’aimer tel quÂ’il est, réellement différent de moi - nos différences réelles pouvant nous enrichir mutuellement par-delà les frontières réelles qui nous séparent.

Le langage symbolique. Le symbole est dÂ’une toute autre nature. Il naît de la brisure entre deux morceaux de poterie totalement différents et cependant qui peuvent se reconnaître comme totalement différent tout en pouvant sÂ’emboîter de façon unique grâce à la brisure unique qui sépare les deux. Le symbole est donc un signe de reconnaissance entre deux personnes différentes qui se sont connues et reconnues comme différentes et qui malgré cela et grâce à cela ont fait alliance (cÂ’est le même rôle que le symbole des apôtres entre les différents chrétiens). Le langage symbolique est le seul langage qui permette à deux personnes de se rencontrer, de se reconnaître telles quÂ’elles sont, en respectant la brisure qui les sépare. CÂ’est le respect de lÂ’autre en sa singularité et la seule possibilité offerte à lÂ’alliance et à lÂ’amour réciproque. Il est le langage de lÂ’éducation à lÂ’humanisme authentique, adulte et responsable.

Dans ce type de langage, le silence est aussi important que les mots, car le silence est le moment de grâce où je me retire pour laisser exister et parler lÂ’autre et réciproquement. CÂ’est pourquoi le langage symbolique est un langage fragile. Il nÂ’est jamais définitivement acquis mais il grandit et mûrit selon les étapes de la rencontre et de la vie. Il est le langage de la fidélité dans lÂ’absence et du respect mutuel dans la présence. Il est un langage qui sÂ’apprend dans la douloureuse abnégation de soi et dans le refus des différentes formes que peut prendre lÂ’ego. CÂ’est pourquoi ce langage ne va pas de soi et que les deux autres formes précédentes ont plus de force de séduction fondée sur la loi du simplisme et du moindre effort.

Si le tourisme participe à ce langage, alors il est une chance de connaissance et de reconnaissance, de refus de confusion et dÂ’assimilation de lÂ’autre, il est ouverture et dialogue, parole reconnue et partagée, possibilité dÂ’alliance et dÂ’amitié malgré les différences et grâce aux différences (qui empêchent la fusion néantisant lÂ’autre). Les différences qui peuvent opposer peuvent devenir une chance dÂ’enrichissement humain bilatéral singulier, personnel ou collectif.

Le langage symbolique est la seule chance de rapprochement entre les peuples et donc seule chance de paix et justice dans le monde tant au plan culturel, religieux, économique que politique. Car le langage symbole est le seul langage capable dÂ’exprimer et de sÂ’approprier aussi bien la Démocratie que lÂ’Evangile. Il est le langage de la tolérance et de la possibilité dÂ’établir un dialogue inter-religieux valable fondé sur le vécu concret. Si le Tourisme veut être un facteur au service dÂ’un rapprochement authentique entre les peuples, il doit sÂ’exprimer et être vécu sur le mode du langage symbolique – et cela même si cÂ’est un langage difficile à mettre en pratique car il suppose une conversion spirituelle (dans tous les sens du mot) préalable et constante.

II. Panel de questions et de propositions

1. Intensifier le dialogue dans lÂ’Eglise pour une « réappropriation (réaffection)» 

   universelle des valeurs positives du tourisme.

Dans ce but, il y a lieu de tenir compte, dans les applications pratiques, de quelques aspects importants qui peuvent avoir, pour la communauté mondiale et pour lÂ’Eglise, des conséquences des situations qui sont soit des chances soit des obstacles.

N.B. Tous ces aspects sont fortement liés et sÂ’influencent mutuellement car nos comportements sont eux-mêmes actes de langage (comme dialogue et comme refus).

1.1 LÂ’aspect sociologique: Passer “DÂ’une promenade villageoise à un voyage mondial”

 

Conséquences: * pour la communauté mondiale: 

                            chance:  peuples sans frontières

                            obstacle: nationalisme étroit

                        * pour la communauté dÂ’Eglise:

                            chance:   lÂ’image du Royaume de Dieu

                            obstacle: manque dÂ’ouverture

 

1.2  LÂ’aspect psychologique: “Tous les hommes deviennent frères”

 

Conséquences: * pour la communauté mondiale:

                            chance:   des droits de lÂ’homme (entre hommes égaux)

                            obstacle: la discrimination

                        * pour la communauté dÂ’Eglise:

                            chance:   lÂ’Âœcuménisme

                            obstacle: lÂ’indifférence et le relativisme

 

1.3 LÂ’aspect anthropologique:dans la communication établir la distinction entre

le langage symbolique qui rend le dialogue possible (chance)

les langages univoque et équivoque qui rendent le dialogue impossible (obstacle)

 

1.4 LÂ’aspect biblique et théologique: la “Catholica”                                      

                         chance:    vivre la charité chrétienne universelle

                         obstacle:  le fondamentalisme sectaire

 

2. Identifier les aspects positifs qui doivent orienter la pastorale du tourisme, du point  

   de vue des ‘visitésÂ’, qui, pour la majeure partie du tourisme international, se trouvent 

   parmi les plus pauvres.

 

- Méthode:  La méthode est celle proposée par le Cardinal Cardijn,

                   fondateur de la J.O.C (Jeunesse Ouvrière Catholique):

‘VOIR – JUGER – AGIR’

- Adapter cette méthode au monde actuel dans lequel la pensée critique, le resserrement des relations humaines et la communication jouent un rôle plus important quÂ’alors.

- But: arriver à exprimer son action dans un langage symbolique qui rend un dialogue ouvert possible dans la reconnaissance réciproque de lÂ’autre (“faire Alliance”).

- VOIR: analyser et exprimer la problématique dans un langage actuel et compréhensible pour le touriste contemporain.

- JUGER: discerner et être attentif aux chances et aux obstacles pour prendre des attitudes concrètes et correctes.

- AGIR: saisir les chances et vaincre les obstacles.

2.1 VOIR

* Situer la Pastorale du Tourisme dans le cadre des aspects nommés (voir ci-dessus 1.)

* Situer la Pastorale du Tourisme dans lÂ’ensemble de la pastorale:

- Rechercher un langage et une attitude pour le chrétien qui tiennent compte du fait que les autres ont le droit dÂ’être autrement, sans abandonner leur identité et qui ouvrent au dialogue.

- Dans un Tourisme mondial, la Pastorale du Tourisme met lÂ’accent sur la formation

de la conscience dÂ’un comportement responsable et conscient du touriste, en tant quÂ’homme et en tant que chrétien, vis-à-vis de toute personne quÂ’il rencontre:

les individus et les peuples, 

les cultures et les religions, 

les langues et les traditions, 

les états de vie et la vie sociale.

- La Pastorale du Tourisme attache beaucoup dÂ’importance aux côtés positifs que le

tourisme offre mais aussi aux obstacles qui rendent difficile des contacts fructueux.

2.2 JUGER à partir des sources chrétiennes et de la tradition, qui ont tenu compte de la diversité et de lÂ’égalité entre les hommes.

* LÂ’Ecriture Sainte: exemples:

- Siracide 35,13:   “Il nÂ’y a pas de partialité contre le pauvre,

                              il exauce la prière de celui quÂ’on traite injustement”.

- Psaume 117,1-2:   “Nations, louez toutes le Seigneur, 

                                Peuples, glorifiez-le tous.

                                Car sa fidélité nous dépasse,

                                et la loyauté du Seigneur est pour toujours.”

- Psaume 149,4:   Â“Car le Seigneur favorise son peuple;

                               il pare de victoire les humbles.”

- Matthieu 19,21:   “…donne-le aux pauvres,

                              et tu auras un trésor dans les cieux.”

- Luc 14,21:    “…amène ici les pauvres, les estropiés,   

                               les aveugles et les boiteux.”

- Actes 2,41- 47: la vie communautaire de partage des croyants.

- Jacques 2, 1 -13: le respect dû aux pauvres. Cf. Jc 5.

* La Constitution ‘Gaudium et Spes’ sur l’Eglise dans le monde de notre temps.

* Le Catéchisme de lÂ’Eglise Catholique, 1999: 

Le respect pour la personne humaine dans le commentaire

des 5° et 7° commandements

* La Règle de Saint Benoît: Importance de lÂ’hospitalité.

* La tradition des grandes routes de pèlerinage, par exemple: El Camino de

 Santiago de Compostela, pèlerinages à Rome ou en Terre Sainte.

2.3 AGIR

* Pour les paroisses de départ, les associations chrétiennes, les écoles, les mouvements de

  jeunesse et leurs médias particuliers:

- Intégrer dÂ’une façon concrète la pastorale du tourisme dans la pastorale dÂ’ensemble

  (cf. Luc 10,30)

- Poser la question de point de départ: que signifie pour un chrétien la confrontation avec dÂ’autres cultures et dÂ’autres religions pour vivre sa propre foi?

- Une pastorale, non seulement enseignante, mais qui fait surtout appel à lÂ’expérience vécue de chacun pour parvenir à une opinion humaine et chrétienne ainsi quÂ’à une attitude personnelle.

- Informer par une préparation aux vacances et par des dépliants concernant,

par exemple:

° la situation sociale, politique, économique et religieuse des pays de vacances,

  particulièrement la situation dans les pays pauvres.

° la culture, avec un accent particulier sur lÂ’influence mondiale des différentes

cultures, par exemple: lÂ’amalgame (après lÂ’Epoque des Grandes Découvertes) du ‘style Baroque jésuiteÂ’ occidental avec les traditions locales en Inde et lÂ’Amérique du Sud.

° les religions mondiales et lÂ’Âœcuménisme:

 Â“Toute vérité, quelle que soit la personne qui la proclame, vient du Saint- Esprit” (Saint Ambroise).

° toutefois, ‘lÂ’interreligieuxÂ’ peut poser un problème, il faut le présenter

 dÂ’une façon positive, tant au niveau de certains pays quÂ’au niveau des différentes religions.

° la présence et lÂ’influence de lÂ’Eglise dans des pays de vacances où vivent des

  minorités chrétiennes.

° les possibilités offertes par les contacts avec la population locale, le personnel hôtelier, la communauté de lÂ’église locale (lÂ’importance de lÂ’Âœcuménisme).

* Pour les paroisses dÂ’accueil et les organisations locales: un accueil fraternel   pour parvenir, à partir de la diversité, à vivre la rencontre.

  Faire participer les touristes dÂ’une manière active à la vie de la communauté chrétienne,

  

par exemple:

 

- Célébrations dominicales: lÂ’emploi de textes liturgiques multilingues (imprimés ou dits par le célébrant, diacre, lecteur), et de chants généralement connus (utilité du Grégorien) comme profession de foi de la ‘CatholicaÂ’ (Actes) et du ‘Peuple de Dieu en marcheÂ’.

- Exemple concret des diocèses dÂ’expression néerlandaise en Belgique sur Internet:

  www.kerknet.be/toerisme/index.htlm; pour les francophones sur www.catho.be  

° Donne la même information que dans la paroisse dÂ’envoi.

° Dans les églises ou les centres dÂ’accueil, illustrer par exemple

  la problématique de la pauvreté dans certains pays de vacances

  (exposition de photos et textes).

° Pour les ‘voyages alternatifsÂ’ (Carême de partage, Missio, Caritas Catholica,

  Misereor, JOC): organiser la possibilité de contact et de rencontres avec 

  les communautés locales (notamment pour les jeunes).

3. Indiquer des critères pour une pratique chrétienne du tourisme tant pour les

 opérateurs touristiques que pour les travailleurs du secteur.

3.1 VOIR

Le tourisme est un commerce mondial, où sÂ’y jouent prioritairement les lois économiques avec leurs conséquences tant pour opérateurs que pour les travailleurs du secteur.

Cela nÂ’exclut pas que les opérateurs peuvent prendre des initiatives pour répondre aux questions des touristes qui ont certaines préférences (voyage culturel, sportif, artistique,  religieux, culturel-religieux, écologique, etc).

3.2 JUGER

La Pastorale du Tourisme a comme mission de vérifier - dans les circonstances actuelles qui posent les questions spécifiques que nous venons de voir - comment elle peut répondre des opérateurs et des travailleurs du secteur.

La première tâche de la Pastorale du Tourisme est de montrer quÂ’il nÂ’y a pas de contradiction entre la vie quotidienne et le temps libre, entre une attitude humaine et une attitude chrétienne, entre la jouissance des biens de la terre et la reconnaisse du Créateur de tout bien.  

3.3 AGIR

La Pastoral du Tourisme doit être présente auprès du personnel du secteur en élaborant un projet adapté aux circonstances propres et selon les possibilités, par exemple:

* Créer des occasions pour expérimenter et apprécier lÂ’apport de lÂ’Eglise

aux valeurs positives du tourisme, par exemple: 

-  Célébration du Saint Patron local avec réception de tous après la cérémonie.

Bénédiction spéciale au début dÂ’une saison touristique.

Présence et coopération (avec les organisateurs) aux manifestations touristiques.

Inviter à une visite guidée dÂ’une ‘église touristiqueÂ’ comme exemple dÂ’accueil

de la part de la communauté paroissiale.

 

* Savoir venir à la rencontre à la diversité des personnes, de leurs questions et leurs

différents centres dÂ’intérêt:

gens dÂ’église convaincus ou tièdes, 

chrétiens ou non-chrétiens, 

simples curieux ou touristes avec un intérêt culturel, 

pèlerins et passagers occasionnels, etc.

* Répondre à la question actuelle de la spiritualité en présentant une ‘Spiritualité du

temps libreÂ’.

(‘vacancesÂ’ vient du verbe latin ‘vacareÂ’ = ‘faire le videÂ’; ‘récréationÂ’ vient du verbe

recreareÂ’ = Â‘recréerÂ’).

Trouver une place pour le ressourcement spirituelle pendant les vacances: 

la nature et  la culture, la rencontre avec les autres et avec Dieu, par exemple:        

- Rédiger et faire connaître “des Routes et des Itinéraires spirituels” dans une région

touristique, avec des Â‘haltes de silenceÂ’ pour le repos, la méditation, la prière soit

dans une église, une chapelle, une abbaye, soit en plein air, le long de la route.

- Etablir une coopération entre les hôteliers ou les tenanciers de camping et un pasteur

qui fait le guide de ces routes (Cf. Hollande).       

- Veiller à la formation de prêtres, de pasteurs, de diacres et de laïcs dans les

séminaires, facultés théologiques ou dans les centres de formation pastorale.

- Adapter – dans les Ecoles dÂ’Hôtellerie, Hôtelières et de Tourisme – une déontologie

et une catéchèse adaptée à la formation professionnelle et spécifique des étudiants,

par exemple éduquer à lÂ’hospitalité et au respect des populations visitées.

 

4. Suggérer des paramètres pour une meilleure collaboration de la part des catholiques

  dans les mouvements et dans les initiatives diverses (O.M.T., Gouvernements, O.N.G.,

  Associations) en vue dÂ’un tourisme à “visage humain”.

4.1 Collaboration

 

* Entretenir tous les contacts possibles et nécessaires avec les services

de tourisme locaux.

* Coopérer aux activités culturelles: expositions, concerts, conférences, visites guidées

dans une église, abbaye, musée de la cathédrale, un site religieux, etc.

* Etablir une coopération entre les responsables des patrimoines artistiques dÂ’église et

ceux de la ville ou de lÂ’état pour prendre ensemble des initiatives communes:

 

par exemple:

- A Bruxelles: lÂ’exposition annuelle Europalia où un pays européen présente

 sa culture avec des multiples manifestations (Europalia-Italia 2003).

- Au niveau inter-régional: les diocèses belges de Hasselt et Liège, le diocèse néerlandais de Roermond, le diocèse allemand dÂ’Aachen et les administrations provinciales des 3 pays ont collaboré, dans les différentes villes et églises, à lÂ’exposition:

 

‘LÂ’Image du Christ dans la région de la MeuseÂ’. (2000)

 

- A Bruges: Exposition de Jacob van Oost lÂ’Ancien (1603-1671),

 peintre brugeois de lÂ’école de Rubens, en même temps dans le Musée

 de la ville et à la Cathédrale Saint-Sauveur.

- Participer aux grands projets comme l‘Année des AbbayesÂ’, l‘Année des  

 CathédralesÂ’, la ‘Journée des Monuments et du PatrimoineÂ’.

- La commission « Animation Chrétienne et Tourisme » collabore avec les

organismes officiels publics pour mettre en valeur la redécouverte du patrimoine religieux (à Liège: publication de dépliants spécialisés; à Namur: visites ciblées). 

* Participer à la formation des ‘personnes dÂ’accueilÂ’ et des guides touristiques par une initiation à la signification du patrimoine culturel et religieux, à lÂ’histoire de lÂ’Eglise, à liturgie, à la symbolique, etc.

* Etre présent au Salon des Vacances avec un stand ‘Eglise et TourismeÂ’.

* Faire usage et être présent dans les Mass-Médias: presse, Internet, T.V.

* Organiser des concours dÂ’affiches sur un thème humain et chrétien: par exemple:

- ‘PaxÂ’ (Saint-Benoît)

- ‘Pax et BonumÂ’ (Saint-François dÂ’Assise)

- ‘Welcome’

4.2 Un Tourisme a «Visage Humain ».

 

* Favoriser les formes de tourisme qui créent des possibilités pour des contacts

humains, par exemple: 

‘Zimmer frei – Bed and Breakfast – Chambres dÂ’hôtesÂ’, tourisme à la ferme,

gîtes ruraux, relations touristiques entre villes et paroisses jumelées,

participation aux activités religieuses et folkloriques locales (bénédiction de la mer)

et aux voyages alternatifs, saisir les possibilités de visite en dehors des circuits

habituels, etc.    

* Organiser des initiatives Âœcuméniques dans les centres touristiques.

* Inspiration biblique: mettre en valeur lÂ’accueil et la serviabilité comme image de Dieu, lui qui ne tient pas compte de la notoriété de la personne, mais qui tient compte de toute personne, quel que soit le peuple auquel il appartient car Il est bienveillant (cf. Actes 10,34-35).

 

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