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 Pontifical Council for the Pastoral Care of Migrants and Itinerant People

People on the Move

N° 105, December 2007

 

 

LES CHRÉTIENS REFUSENT PAR PRINCIPE DE CHOISIR ENTRE BONS ET MAUVAIS MIGRANTS* 

 

En ces jours où les parlementaires sont appelés à se prononcer une fois encore au sujet d'un projet de loi sur lÂ’immigration, nous éprouvons lÂ’urgence de faire entendre notre voix. (...)

Les chrétiens refusent par principe de choisir entre bons et mauvais migrants, entre clandestins et réguliers, entre citoyens pourvus de papiers et d'autres sans papiers. Quels qu'ils soient, ils sont nos frères et sÂœurs en humanité.

Il ne s'agit pas de contester la responsabilité propre des pouvoirs publics dans la régulation des flux migratoires, pourvu qu'elle s'exerce en conformité avec le droit européen et international. Nous apprécions d'être reçus et écoutés parmi d'autres par les autorités dans le dialogue démocratique. LorsquÂ’à Pâques 2006, le ministère de l'intérieur a accepté dÂ’entendre notre point de vue sur le codéveloppement, comme volet essentiel du problème migratoire, nous ne nous doutions pas que le nouveau ministère créé après les élections comporterait cette mention, à côté de l'immigration, de l'intégration et de lÂ’identité nationale. Mais c'est bien cet horizon-là qui ne sÂ’éclaircit pas, celui d'une perspective réelle de partenariat méditerranéen, tel que le président de la République lÂ’a annoncé au soir de son élection. Tant que cette vision solidaire ne sera pas clairement perçue et mise en Âœuvre, les mesures toujours plus restrictives prises à lÂ’encontre des migrants apparaitront comme des concessions à une opinion dominée par la peur plutôt que par les chances de la mondialisation. (...)

Nous nous réjouissons que des élus d'appartenances politiques variées, à lÂ’Assemblée nationale comme au Sénat, se soient opposés à lÂ’imposition de tests génétiques pour vérifierez liens de parenté. Il y aurait là de risque dÂ’une grave dérive sur le sens de lÂ’homme et la dignité de la famille. Nous nous inquiétons cependant des conditions toujours plus restrictives mises au regroupement familial qui est un droit toujours à respecter. »


 

* Texte signé par Mgr Olivier de Ber­ranger (Saint-Denis), Président de la Commission Épiscopale pour la mission universelle de lÂ’Eglise et Mgr Claude Schockert (Belfort-Montbéliard), pour la Pastorale des migrants: La Croix, mardi 2 octobre 2007, p. 18.

 

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