Pontifical Council for the Pastoral Care of Migrants and Itinerant People People on the MoveN° 106 (Suppl.-II), April 2008
Conseil Pontifical pour la Pastorale des migrants et des personnes en deplacement
Manuel pour aumonierset agents pastorauxde lÂApostolat de la Mer
Cite du vatican, 2007 Abreviations
AAS Acta Apostolicae Sedis AG Concile Âcumenique Vatican II, Décret Ad Gentes sur lÂactivité missionnaire de lÂEglise, 1965 AM Apostolat de la Mer CCEO Codex Canonum Ecclesiarum Orientalium, 1990 CD Concile Âcumenique Vatican II, Décret Christus Dominus sur la charge pastorale des Evêques dans lÂEglise, 1966 CIC Codex Iuris Canonis, 1983 CPPMPD Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement DCE Benoît XVI, Lettre Encyclique Deus caritas est, 2006 DM Jean-Paul II, Lettre Encyclique Dives in Misericordia sur la miséricorde divine, 1980 EMCC Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en Déplacement, Instruction Erga migrantes caritas Christi, 2004 EN Paul VI, Exhortation Apostolique Evangelii Nuntiandi à lÂEpiscopat, au Clergé et aux fidèles de toute lÂEglise sur lÂévangélisation dans le monde moderne, 1975 GS Concile Âcumenique Vatican II, Constitution Pastorale Gaudium et Spes, sur lÂEglise dans le monde de ce temps, 1965 LG Concile Âcumenique Vatican II, Constitution Dogmatique Lumen Gentium sur lÂEglise, 1964 NA Concile Âcumenique Vatican II, Nostra Aetate, Déclaration sur les relations de lÂEglise avec les religions non chrétiennes, 1965 NMI Jean-Paul II, Lettre Apostolique Novo Millennio Ineunte, 2001 OR LÂOsservatore Romano PB Pastor Bonus, Constitution Apostolique sur la Curie Romaine, 1988 RM Jean-Paul II, Lettre Encyclique Redemptoris Missio, 1991 SM Jean-Paul II, Lettre apostolique Motu Proprio Stella Maris sur lÂApostolat Maritime, 1997 UR Concile Âcumenique Vatican II, Décret Unitatis Redintegratio sur lÂÂcuménisme, 1964 UUS Jean-Paul II, Lettre Encyclique Ut Unum Sint sur lÂengagement Âcuménique, 1995 SOMMAIRE
Introduction
Chapitre I LA PASTORALE DANS LE MONDE MARITIME
Chapitre II LÂEQUIPE DE LÂAUMONERIE
Chapitre III ACCUEIL, SOLIDARITE ET SERVICE
Chapitre IV ENGAGES A SERVIR ET A TEMOIGNER
Chapitre V ÂUVRER ENSEMBLE DANS LE CADRE DÂUN RESEAU
Chapitre VI ÂCUMENISME ET DIALOGUE INTERRELIGIEUX
Chapitre VII SECTEURS NECESSITANT UNE ATTENTION PARTICULIERE
Chapitre VIII STELLA MARIS
ANNEXE I
ANNEXE II
ANNEXE III
ANNEXE IV
ANNEXE V
ANNEXE VI
ANNEXE VII
ANNEXE VIII
ANNEXE IX
ANNEXE X
MANUEL POUR AUMONIERS ET AGENTS PASTORAUX DE LÂAPOSTOLAT DE LA MER
Introduction
Ce manuel pratique offre une orientation aux aumôniers et aux agents pastoraux engagés dans le monde maritime, ainsi quÂà tous ceux qui sont chargés, pour la première fois, de la responsabilité de la pastorale des personnes qui Âvont en mer à bord de bateaux'. SÂappuyant sur la Lettre Apostolique Motu Proprio du Pape Jean-Paul II Stella Maris[1] et sur le Manuel des Aumôniers de 1990, il sÂinspire également du Manuel des Visiteurs de navire de lÂAssociation Chrétienne Maritime Internationale (ICMA) et de la longue tradition de service de lÂApostolat de la Mer (AM) aux hommes et aux femmes de la mer, ainsi que de lÂexpérience dÂaumôniers, agents pastoraux, visiteurs de navire et volontaires. Ce manuel tient également compte des dernières Conventions et réglementations de lÂOrganisation Internationale du Travail (OIT) et de lÂOrganisation Maritime Internationale (OMI). Il sÂagit des deux Organismes des Nations Unies chargés du développement et de lÂapplication des droits des marins, des conditions de travail et des normes de sécurité à bord des bateaux. Approuvé par notre Conseil Pontifical, un Dicastère pastoral central de lÂEglise qui inclut également la pastorale du monde maritime, ce manuel servira aux aumôniers ordonnés, aux agents pastoraux, aux visiteurs de navire et également aux volontaires de lÂApostolat de la Mer, sur terre et embarqués à bord des navires.
Cardinal Renato Raffaele Martino Président
 Archevêque Agostino Marchetto Secrétaire CHAPITRE I
LA PASTORALE DANS LE MONDE MARITIME
LÂApostolat de la Mer: quelques repères historiques LÂApostolat de la Mer est lÂÂuvre de lÂEglise catholique pour la pastorale des marins. Le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement, qui promeut et coordonne la pastorale des diverses catégories de `personnes en déplacement´, est responsable de la haute direction de lÂAM (SM, XIII, 1). Ce Conseil de la Curie Romaine participe à la sollicitude de lÂEvêque de Rome pour toutes les Eglises, de façon concrète, à travers le ministère pastoral et la promotion humaine des migrants, des réfugiés, des personnes déplacées à lÂintérieur de leur pays, des étudiants étrangers, des travailleurs et des voyageurs aériens, des nomades et des personnes en mobilité de toutes sortes, ainsi que de tout le personnel maritime, y compris les marins/pêcheurs, les petites communautés côtières de pêche traditionnelle, les personnes qui travaillent sur les plates-formes pétrolières, les retraités, les élèves dÂInstituts nautiques et les personnes qui travaillent dans les ports[2]. Ce ministère pastoral inclut également les épouses, les enfants et la famille des marins/pêcheurs et étend à présent son activité aussi aux bateaux de croisière et aux propriétaires de yachts, ainsi quÂaux passagers et au personnel à bord. Bien que, dès avant 1900, diverses "Missions de marins" catholiques Âuvraient sous diverses auspices, pourvoyant au bien-être spirituel, social et matériel des équipages en escale dans les ports de Londres, Bootle, Montréal, New York, La Nouvelle-Orléans et Sydney, ce nÂest quÂau début des années 20 du siècle passé quÂune approbation officielle fut accordée au travail de lÂApostolat international de la Mer, tel que nous le connaissons aujourdÂhui. Quoi quÂil en soit, en décembre 1884, en France, les Augustins de lÂAssomption avaient fondé la ÂSociété des Âuvres de Mer dans le but dÂapporter une assistance médicale, matérielle, morale et religieuse aux marins français et dÂautres nationalités, en particulier à ceux travaillant dans les industries de pêche en haute mer au large de lÂIslande, sur les côtes de Terre-Neuve et les Iles Féroé. De plus, un programme officiel de visites à bord des navires avait été lancé par les membres de la Société de Saint-Vincent-de-Paul dans de nombreux ports de Grande-Bretagne à la fin des années 1890. Toutefois, cÂest dans le port de Glasgow que le Père Joseph Egger, s.j., créa la première branche de lÂApostolat de la Mer sous lÂégide de la Société de lÂApostolat de la Prière. On rapporte que, au cours des huit premières années (1899-1907) de son existence, plus de 200.000 marins furent admis dans lÂApostolat de la Mer. Avec le transfert à lÂétranger du frère Daniel Schields, s.j., un membre-clé de ce groupe, le travail sÂinterrompit et ne reprit quÂaprès son retour dÂAfrique du Sud en 1920. Avec Arthur Gannon et Peter F. Anson, qui continuèrent dÂêtre la source dÂinspiration de ce groupe de visiteurs de navire à vocation internationale, ils soumirent le cadre et les constitutions de ce jeune mouvement au Saint-Siège pour recevoir son approbation officielle. Le Cardinal Gasparri, Secrétaire dÂEtat, la donna sans hésiter dans une lettre datant du 17 avril 1922. Elle exprimait lÂ"approbation et lÂencouragement" du Pape Pie XI, "dans la certitude quÂune si noble entreprise, secondée par le zèle compétent de prêtres séculiers et réguliers, sÂétendra toujours plus le long des côtes des deux hémisphères...". Ces paroles se révèlent réellement prophétiques, car ce qui commença comme un mouvement de laïcs volontaires zélés, devint en lÂespace de quelques années une Âuvre mondiale pastorale et sociale, disposant, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, de 80 centres dÂopération et dÂun Conseil international déjà établi à Rome par les soins de la Sacrée Congrégation Consistoriale. La consécration finale arriva le 21 novembre 1957 avec lÂapprobation des Lois et des Constitutions de lÂApostolat de la Mer[3]. En 1997, afin de répondre aux exigences de lÂassistance pastorale spécifique des personnes travaillant dans le commerce maritime et la pêche, ainsi que de leurs familles, du personnel des ports et de toutes les personnes travaillant en mer, le Pape Jean-Paul II, procéda à une mise à jour des normes établies par le Pape Paul VI en 1970 en promulguant la Lettre Apostolique Motu Proprio Stella Maris (SM). En 1969, lÂAM devint en outre lÂun des membres fondateurs de lÂICMA et, depuis cette date, la plupart des sociétés et/ou associations chrétiennes engagées dans le ministère des marins se sont unies dans la collaboration Âcuménique.
LÂÂuvre de lÂApostolat Maritime LÂApostolat de la Mer Âest destiné à soutenir lÂengagement des fidèles appelés à apporter le témoignage de leur vie chrétienne dans le monde maritime (SM, I). Dans ce but, des équipes dÂaumôneries composées de laïcs, religieux, diacres et prêtres sont envoyées dans le monde maritime. Cette mission ne consiste pas seulement dans des activités caritatives ou sociales. La Lettre Encyclique du Pape Benoît XVII Deus caritas est nous rappelle combien il est important que lÂactivité caritative de lÂEglise conserve sa spécificité et ne devienne pas simplement une forme dÂassistance sociale parmi tant dÂautres. La compétence professionnelle et une bonne organisation sont dÂune importance fondamentale, mais elles ne suffisent pas. Dans notre apostolat, nous avons à faire à des êtres humains, et ils ont toujours besoin de davantage quÂune simple assistance technique efficace. Ils ont besoin dÂhumanité et de préoccupation sincère : ÂCÂest pourquoi, en plus de la préparation professionnelle, il est nécessaire pour ces personnes dÂavoir aussi et surtout une «formation du cÂur» : il convient de les conduire à la rencontre avec Dieu dans le Christ, qui suscite en eux lÂamour et qui ouvre leur esprit à autruiÂ[4]. LÂApostolat de la Mer, comme le sarment attaché à la vigne, participe à la mission de Jésus. Cette mission consiste à apporter à tous la Bonne Nouvelle que ÂDieu est amour et que chaque personne est aimée de Dieu. En tenant compte des paroles de Jean-Paul II selon lesquelles ÂlÂamour et lÂaccueil constituent en soi la forme principale et la plus efficace dÂévangélisationÂ[5], les membres de lÂaumônerie sont engagés, dans le cadre de leurs activités quotidiennes, dans :
Le défi qui se présente à lÂAM Travailler dans lÂindustrie maritime semble être la profession la plus difficile au monde, avec le plus grand nombre dÂaccidents. De plus, étant donné que 90% environ du transport de marchandises se fait par mer, ce secteur joue un rôle vital dans lÂéconomie mondiale. Dans ce contexte, lÂAM vise à répondre aux besoins pastoraux des maritimes tels quÂils se présentent dans un lieu et à un moment donnés. Il doit donc prendre en compte les conditions en constante mutation de la vie du marin à bord et les façons fondamentales dont ces conditions affectent la famille du marin, quÂil/elle soit un pêcheur ou un marin de la marine marchande. Il sÂagit dans tous les cas dÂune pastorale spécifique. LÂautre priorité de lÂAM consiste à aider à intégrer la dimension maritime dans la pastorale quotidienne des diocèses, en particulier ceux des zones côtières, des paroisses et des Communautés catholiques portuaires, si nous ne voulons pas tourner le dos à la mer et aux Gens de Mer. Il sÂagit donc dÂune pastorale intégrée.
Répondre à un milieu maritime en mutation La mondialisation est un phénomène de notre temps Âdont les règles sont encore en train dÂêtre écrites [dÂoù la nécessité] dÂinventer un nouvel ordre mondialÂ[6]. Au cours des récentes décennies, en effet, la mondialisation et la recherche de plus grands profits sont allées de pair avec les progrès technologiques, donnant lieu à un changement radical de lÂindustrie internationale du commerce maritime. Les navires sont plus grands, les ports sont plus éloignés des centres-villes et les temps de rotation ont été fortement réduits. Les marins sont de plus en plus recrutés dans les pays en voie de développement, où les salaires sont plus bas. Par conséquent, les équipages sont devenus moins nombreux, multinationaux, multiculturels et multireligieux. Toutes ces conditions ont augmenté le stress et le surmenage des marins, provoquant une plus grande fatigue et un manque de vie communautaire à bord, ce qui conduit à un isolement culturel et social accrus pour les équipages. En particulier, les marins se plaignent souvent de lÂinégalité de traitement et du manque de sensibilité pour leurs valeurs ethniques, culturelles et spirituelles. Cela se reflète également dans les échelles de salaires et dans le système de sécurité dans les ports. De plus, après le 11 septembre, en conformité avec le Code International pour la sécurité des navires et des installations portuaires - ISPS (International Ship and Port Facility Security Code - ISPS), de nouvelles mesures de contrôle ont été adoptées, qui rendent de plus en plus difficile et coûteux pour les marins de descendre à terre, ce qui accroît lÂurgence, mais aussi la difficulté, du besoin de visiter les navires et de lÂhospitalité. De plus, les flottes maritimes de commerce et les flottilles de pêche sont remplacées par des compagnies internationales. De nombreux navires sont enregistrés sous ce que lÂon appelle les Âpavillons de complaisance et le lien entre le propriétaire et le navire nÂest pas toujours évident ou identifiable. En ce qui concerne lÂindustrie de la pêche, elle demeure lÂune des professions les plus dangereuses au monde. De plus, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, ainsi que les réglementations qui ne tiennent pas compte des nécessités essentielles des communautés de pêche, exercent une pression considérable sur ces communautés et sur lÂenvironnement social. Sur certains navires de pêche et pour la majorité des pêcheurs traditionnels à petite échelle dans les pays en voie de développement, les conditions de vie et de travail sont épouvantables. De nombreux ports et communautés de pêche, autrefois florissants, sont devenus des régions frappées par la crise économique et cÂest tout un mode de vie, pour ne pas dire leur existence elle-même, qui est menacée. Au contraire, lÂindustrie des croisières est le secteur de lÂindustrie maritime en plus forte expansion. LÂAM doit reconnaître ce nouveau défi et en particulier le fait que les conditions du ministère dans lÂindustrie de la croisière sont différentes et spécifiques. Ces nouveaux défis incluent :
Nous observons également une nécessité croissante pour un ministère sÂadressant aux personnes navigant à bord des yachts et des bateaux à voile, ainsi quÂà leurs skippers, leurs équipages et leurs passagers. Dans tous les cas, il faut noter que dans le secteur de la plaisance, ce sont les équipages rémunérés des yachts qui ont le plus besoin de voir leurs droits promus et défendus. Certaines compétitions de voile internationales réunissent également des milliers de personnes, parmi lesquelles des marins et leurs familles, des équipes de soutien et des journalistes, qui sont parfois absents de chez eux pendant plusieurs mois dÂaffilée et qui méritent également toute notre attention pastorale. En dépit du fait que le commerce maritime bénéficie actuellement dÂune période de croissance et que les produits de la pêche connaissent une demande sans précédent, il nÂen demeure pas moins que la mondialisation, la criminalisation du marin, la pression et la fatigue relatives au travail exercent une lourde pression sur la dignité et la santé des personnes humaines travaillant dans le transport maritime et la pêche. On peut donc dire quÂaujourdÂhui, les marins de la marine marchande et les pêcheurs demeurent un groupe professionnel marginalisé, quelle que soit leur origine nationale ou culturelle. Dans ce contexte, face à la recherche du profit à tout prix, à la marginalisation et aux attitudes nationalistes, lÂalternative chrétienne est la solidarité. En effet, les principes de la dignité de la personne humaine et du bien commun de tous sont fondamentaux dans le Magistère social de lÂEglise. Certes, la solidarité exige un changement de mentalité et un engagement à donner un visage humain à la mondialisation. ÂL'ampleur et la rapidité des transformations réclament d'une manière pressante que personne, par inattention à l'évolution des choses ou par inertie, ne se contente d'une éthique individualiste. Lorsque chacun, contribuant au bien commun selon ses capacités propres et en tenant compte des besoins d'autrui, se préoccupe aussi, et effectivement, de l'essor des institutions publiques ou privées qui servent à améliorer les conditions de vie humaines, c'est alors et de plus en plus qu'il accomplit son devoir de justice et de charitéÂ[7].
LÂattention de lÂEglise universelle et locale
LÂapproche universelle Il est nécessaire de souligner que lÂApostolat de la Mer, sous la direction générale du CPPMPD, nÂest pas simplement une Organisation parmi tant dÂautres au sein de lÂEglise catholique. Elle est, en vertu de lÂapprobation de ses Normes et Constitutions, mises à jour par la Lettre apostolique Motu Proprio Stella Maris, une partie intégrale de la structure pastorale de lÂEglise universelle. Cela est clairement une conséquence du Décret du Concile Âcuménique Vatican II Christus Dominus, sur la charge pastorale des Evêques, qui affirme: "Il convient dÂavoir une sollicitude particulière pour les fidèles qui, en raison de leur situation, ne peuvent bénéficier suffisamment du ministère pastoral ordinaire et commun des curés, ou en sont totalement privés : tels sont la plupart des émigrants, des exilés, des marins ou des aviateurs, des nomades et dÂautres catégories semblables. On devra aussi promouvoir des méthodes pastorales appropriées pour soutenir la vie spirituelle de ceux qui, pour motif de détente, gagnent pour quelque temps dÂautres contrées. Les Conférences épiscopales, surtout nationales, doivent étudier attentivement les questions les plus urgentes qui ont trait à ces diverses catégories de fidèles. Avec des méthodes et par des institutions appropriées, elles devront, toutes ensemble et dÂun même cÂur, pourvoir au mieux au soin spirituel de ces fidèles, en tenant compte dÂabord des règles établies ou à établir par le Siège apostolique tout en les adaptant convenablement aux conditions de temps, de lieux et de personnes"[8]. Ainsi, dans sa première Lettre encyclique Deus caritas est, le Saint-Père Benoît XVI souligne lÂurgence de lÂexercice de la charité, une responsabilité qui revient à chaque fidèle et à toute la communauté ecclésiale à tous les niveaux: il sÂagit dÂun élément constitutif qui appartient à la structure fondamentale de lÂEglise (cf. DCE, 20). LÂexercice de la charité (diakonia), accompli de façon communautaire et ordonnée, fait partie de la structure fondamentale de lÂEglise (cf. ibid., 21), car Âavec lÂadministration des Sacrements et lÂannonce de la Parole: pratiquer lÂamour envers les veuves et les orphelins, envers les prisonniers, les malades et toutes les personnes qui, de quelque manière, sont dans le besoin, cela appartient à son essence au même titre que le service des Sacrements et lÂannonce de lÂEvangile. LÂEglise ne peut pas négliger le service de la charité, de même quÂelle ne peut négliger les Sacrements ni la Parole (ibid., 22).
La dimension locale La mise en Âuvre concrète de la pastorale des gens de mer dans toute région, diocèse ou port, est la responsabilité de lÂEglise locale. Pour la garantir, la Lettre apostolique Stella Maris établit la nomination, par la Conférence épiscopale, dÂun Evêque promoteur, afin de superviser, encourager et promouvoir lÂAM (cf. SM, IX, 1). ÂLÂEvêque Promoteur choisira le prêtre qui convient et le présentera à la Conférence épiscopale qui le nommera par un décret écrit et pour une période déterminée, Directeur national de lÂÂuvre de lÂApostolat Maritime (Art. IX, 2). Les devoirs et les responsabilités de lÂEvêque promoteur et du Directeur national sont établis en détails dans lÂArt. X et XI de la Lettre apostolique mentionnée. Elle spécifie en outre le droit et le devoir de lÂEvêque dÂun diocèse à déterminer les formes les plus adaptées de pastorale pour le personnel maritime et de nommer, en accord avec le Directeur national, des aumôniers de lÂAM dans son diocèse (Art XII). Dans la mesure du possible, ils devraient être chargés de ce ministère de façon stable (Art IV). De plus, lÂaumônier/agent pastoral de lÂAM Âdoit se distinguer par son intégrité de vie, son zèle, sa prudence et sa connaissance du monde maritime (Art. IV), en tenant compte du fait que la connaissance des langues, en particulier de lÂanglais, est également essentielle pour ce ministère. Pour coordonner lÂapostolat maritime dans une région regroupant plusieurs Conférences épiscopales, sur proposition des Evêques Promoteurs concernés, le CPPMPD a le devoir de nommer un Coordonnateur régional (Art. XIII, 6). LÂune des principales tâches dÂun Directeur national est de maintenir des contacts réguliers avec le Coordinateur régional (Art. XI, 13), pour les affaires ne nécessitant pas lÂintervention de lÂAM-International. Les prêtres, lÂéquipe pastorale de lÂEglise locale et les membres dÂune paroisse portuaire ou maritime sont également appelés à considérer la pastorale des marins, des pêcheurs et de leurs familles, ainsi que dÂautres catégories semblables, comme une partie intégrale de leur responsabilité pastorale paroissiale. DÂun autre côté, il est de la plus haute importance que lÂAM maintienne de bonnes relations avec ces communautés locales  paroisses, écoles et autres groupes ecclésiaux  en vue dÂune pastorale intégrée.
Un engagement missionnaire LÂévangélisation et la dimension missionnaire du ministère maritime ne peuvent être négligées car chaque jour, un vaste champ de mission débarque sur nos côtes. En effet, aujourdÂhui, bon nombre des marins qui débarquent dans nos ports ne sont pas chrétiens, mais beaucoup dÂentre eux sont toutefois prêts à écouter la Bonne Nouvelle, peut-être pour la première fois. Toutes les personnes sont donc accueillies de la même façon, sans préjugé à lÂégard de leur nationalité, race, genre, origine religieuse ou culturelle, dans le respect de leur personne, de leur culture et de leur religion. Dans ce contexte, nous devons être attentifs car ÂaujourdÂhui, pour de nombreuses personnes, le terme de mission signifie une activité et un comportements agressifs, fondé sur lÂaffirmation de posséder la vérité exclusive, qui est intolérante envers les autres idées et croyances : une sorte de colonisation spirituelle qui détruit les cultures et les religions développées et organisées. Cette incompréhension peut certainement conduire à une attitude hostile de la part de certaines personnesÂ[9]. CÂest pourquoi lÂEglise rejette toutes les formes de prosélytisme, qui sont incompatibles avec lÂEvangile, car elles impliquent le mensonge, la pression, et les promesses de bénéfices, quÂils soient financiers ou dÂautre type. Le Saint-Père Benoît XVI, dans sa Lettre Encyclique Deus Caritas Est, sÂexprime très clairement à ce sujet: ÂDe plus, la charité ne doit pas être un moyen au service de ce quÂon appelle aujourdÂhui le prosélytisme. LÂamour est gratuit. Il nÂest pas utilisé pour parvenir à dÂautres fins Celui qui pratique la charité au nom de lÂEglise ne cherchera jamais à imposer aux autres la foi de lÂEglise. Il sait que lÂamour, dans sa pureté et dans sa gratuité, est le meilleur témoignage du Dieu auquel nous croyons et qui nous pousse à aimer (DCE, 31). Dans tous les cas, la véritable activité missionnaire est la manifestation du dessein de salut de Dieu pour le monde et la réalisation de lÂhistoire[10], et nous sommes les coopérateurs de Dieu et le monde maritime est le champ de Dieu (cf. 1 Co 3,9). Tous les chrétiens sont appelés, avec patience et humilité, à donner raison de la foi et de lÂespérance qui soutiennent et donnent un sens à leur vie (cf. 1 P 3,15). Ils le font en étant témoins de la Bonne Nouvelle de Jésus- Christ, en se rappelant que tout témoignage doit être altruiste et désintéressé. Toutefois, Âla présentation du message évangélique nÂest pas pour lÂEglise une contribution facultative: cÂest le devoir qui lui incombe, par mandat du Seigneur Jésus, afin que les hommes puissent croire et être sauvés. Oui, ce message est nécessaire. Il est unique. Il ne saurait être remplacéÂ[11]. Mais lÂAM a toujours eu une approche dÂensemble en ce qui concerne lÂévangélisation et a toujours conçu sa mission comme sÂadressant à chaque personne et à toute la personne. Le Concile Âcuménique Vatican II confirme cette approche : ÂLes joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il nÂest rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cÂurÂ[12]. CHAPITRE II
LÂEQUIPE DE LÂAUMONERIE
Le prêtre Ici, nous nous référons en particulier au prêtre dÂune paroisse portuaire ou dÂune aumônerie portuaire. En effet, sans la participation concrète de la paroisse portuaire, dans les plus petits ports il ne se passera pas grand-chose, et même lÂengagement de la part des membres laïcs de lÂAM déjà sur place doit pouvoir compter sur la participation, le soutien et lÂencouragement du prêtre de la paroisse. DÂautre part, lÂintérêt de celui-ci et une approche positive à lÂégard dÂun tel groupe en place lÂaidera à se familiariser avec un secteur de sa responsabilité paroissiale qui lui est peut-être étranger ou inconnu. Dans tous les cas, lorsque le prêtre nÂest pas un aumônier à plein temps, lÂexistence de groupes apostoliques laïcs, quelle que soit la responsabilité sous laquelle ils Âuvrent, ne le décharge pas de sa responsabilité pastorale. En effet, le prêtre devra apporter son soutien total et visiter de temps à autre les navires dans les ports, ou rendre visite aux marins hospitalisés et être disponible pour le ministère sacerdotal, qui peut inclure la Messe à bord. Une grande partie de cet effort apostolique peut être bien sûr accomplie par les membres de lÂéquipe pastorale de la paroisse. Quoi quÂil en soit, le rôle du prêtre de la paroisse devrait être celui dÂun guide, dÂun responsable et dÂune source dÂinspiration pour lÂéquipe pastorale. Dans le cas où le prêtre récemment nommé ne trouve pas un tel groupe apostolique déjà sur place, il devra en constituer un. Un port voisin ou même une organisation de lÂAM dÂun autre pays, ayant une expérience dans ce domaine, pourrait être disposé, avec lÂautorisation adéquate, à `prêterʹ lÂun de ses prêtres ou membres laïcs actifs pour aider à la formation et au lancement dÂun tel groupe apostolique. De nombreux ports ne disposent toujours pas des Centres ou des infrastructures nécessaires pour visiter les navires et accueillir les marins. Même dans ce cas, en particulier avec lÂaide de volontaires, travaillant dans dÂautres locaux, il est toujours possible dÂoffrir toute une gamme de services, tels que la visite à bord des navires, le transport en ville pour les services religieux et autres, le shopping, le tourisme ou le sport.
Le diacre Le ministère pastoral des ÂGens de Mer a souvent été décrit comme un Âministère de frontièreÂ. Nos équipes dÂaumônerie accueillent souvent un troupeau invisible et de passage. Cet apostolat a besoin de fidèles engagés, tant laïcs quÂordonnés, qui acceptent de donner leur vie et de partager les joies et les souffrances de tant de personnes qui, en raison de leurs conditions de travail et de leur situation sociale, sont éloignées de lÂéglise. En effet, de plus en plus de diacres permanents sont pleinement engagés dans lÂAM. Notre expérience a montré que le diaconat permanent est particulièrement adapté à cet apostolat et représente une bénédiction pour lÂAM, qui est souvent un ministère de présence et de service. LÂétymologie du terme diaconat signifie ÂserviceÂ, qui ne se limite pas bien sûr à la proclamation de la Parole et à la liturgie. La vocation des diacres, Âde concert avec lÂEvêque et son presbyteriumÂ[13], en effet, en vertu de leur ordination et de la grâce sacramentelle, est la proclamation de la Parole de Dieu, lÂoffice liturgique et le service du Peuple de Dieu. Cette triple responsabilité, dans le Magistère du Pape Benoît XVI, constitue la nature la plus profonde de lÂEglise (Cf. DCE 25) et le centre de toute pastorale chrétienne. En redécouvrant le rôle et la fonction du Diacre permanent dans la hiérarchie, le Concile Âcuménique Vatican II a apporté un don important et précieux à lÂEglise. Dans lÂexercice de leur ministère ordonné, à travers lÂécoute, le partage et la conscientisation, ils manifestent la sollicitude de lÂEglise et sont le signe de la présence de Jésus, le Serviteur. Nous prions donc pour que dans les années à venir, alors que nous assistons au développement du diaconat permanent dans lÂEglise universelle, un plus grand nombre de diacres répondront à lÂappel à consacrer leur vie à la pastorale des ÂGens de Mer Â.
Le visiteur de navire/agent pastoral Un visiteur de navire/agent pastoral est une personne qui Âpeut remplacer lÂaumônier dans les fonctions pour lesquelles le sacerdoce ministériel nÂest pas exigé (SM, VIII). Il/elle doit posséder de solides connaissances religieuses et humaines, et avoir reçu une formation spécifique pour cet apostolat. Il/elle devrait avoir plaisir à rencontrer des personnes de différentes nationalités et religions et avoir à cÂur de communiquer avec chacun à bord sans exception, et de faire du port un lieu dÂaccueil et dÂamitié pour les marins fatigués par la traversée. Il/elle devrait être capable et désireux de connaître et dÂutiliser des formules de salutations et des expressions courantes dans des langues étrangères différentes de la sienne, savoir écouter attentivement et dispenser des conseils avisés. Au cours de la conversation, lÂaumônier/agent pastoral ne devrait pas chercher à imposer un point de vue culturel, religieux ou moral personnel, mais montrer un intérêt pour un partage qui pourrait inclure une présentation respectueuse et non coercitive des valeurs de lÂEvangile. Le visiteur de navire, sÂil nÂest pas déjà membre de la communauté paroissiale locale, devrait sÂattacher à maintenir de bons contacts avec elle, et, dans un esprit de fraternité Âcuménique, sÂefforcer de coopérer avec les visiteurs de navire représentant dÂautres dénominations chrétiennes ou organisations dans la même région portuaire.
Le travail dÂéquipe Les aumôniers, les agents pastoraux et les volontaires sont appelés à travailler en équipe. Au sein dÂune organisation si diversifiée, le travail dÂéquipe assure la continuité et le soutien réciproque et garantit que tous ceux qui sont engagés dans le même apostolat partagent, dans la mesure du possible, une vision et une spiritualité communes. Afin dÂencourager la participation active de tous ceux qui sont engagés dans cet apostolat et dÂassurer le partage des responsabilités, il est recommandé, lorsque cela est possible, que chaque AM, au niveau national et local, soit géré par un ÂConseil ou ÂComitéÂ. Ce Comité, conformément aux traditions locales existantes ou à la décision de lÂEvêque du lieu, pourra avoir un rôle consultatif ou des pouvoirs exécutifs, et ses membres pourront être nommés ou élus. Au niveau local, il devrait inclure comme membres ex officio le/les Aumônier(s) de lÂAM ou son substitut, et, au niveau national, lÂEvêque du diocèse/lÂEvêque promoteur, ou son représentant, ainsi que le Directeur national. Les membres devraient être régulièrement renouvelés. De tels Comités ou Conseils devraient se rencontrer régulièrement, au moins tous les trois mois, pour revoir les activités passées, définir les activités nouvelles et assurer que le travail de lÂapostolat maritime dans cette région particulière est accompli de façon adéquate, conformément aux normes établies dans la Lettre apostolique Motu Proprio Stella Maris. La prière est une partie essentielle de la formation de lÂesprit dÂéquipe. Il est important que les membres de lÂaumônerie et les volontaires se rencontrent régulièrement pour des moments de prière et participent ensemble à lÂEucharistie. Les rencontres dÂéquipes devraient inclure une réflexion sur le ministère entrepris (visite de navire, lien avec la paroisse, etc.), lÂétude de la Bible et la méditation. Les pèlerinages et les retraites sont également des occasions propices de réaffirmer la spiritualité et lÂidentité de lÂAM.
CHAPITRE III
ACCUEIL, SOLIDARITE ET SERVICE
LÂenvironnement et les opérations portuaires Chaque port possède sa Âculture et il est nécessaire de se familiariser avec elle. De bons contacts avec les Autorités portuaires, les compagnies de transport maritime, les terminaux maritimes, les agents maritimes et les organismes de contrôle sont fondamentaux. Afin dÂexercer un apostolat efficace, un aumônier/agent pastoral de lÂAM doit sÂefforcer de connaître personnellement les membres du personnel maritime ainsi que leurs conditions de vie et de travail, et dÂinstaurer un certain type de présence, qui nÂexclut personne, parmi tous les différents groupes présents sur le front de mer. Rappelons également que lÂaumônerie de lÂAM est véritablement un ministère lié au travail et que tous les Âpersonnels maritimes (SM, II b), y compris les personnes qui travaillent dans les ports, sont confiés à notre soin pastoral. Un Port Welfare Committee (PWC - Comité portuaire de Bien-être des Marins), est un forum dans lequel les représentants de toutes les organisations chargées du bien-être des marins qui visitent et résident dans leurs ports, peuvent se rencontrer régulièrement. Le PWC est fondamental pour le bon déroulement des activités du port, il peut assurer la liaison avec tous les participants de la vie du port, et facilite de meilleurs services dÂassistance pour les marins. Normalement, les statuts de chaque PWC devraient contenir des dispositions relatives à la représentation de lÂEglise ou dÂassociations religieuses, donc de lÂAM, au Comité. Il se peut quÂil existe dÂautres organismes de marins (religieux ou non), syndicats, ou associations dÂarmateurs opérant dans le complexe portuaire; il est important de collaborer avec eux, lorsque cela est possible et réalisable. En principe, les autorités portuaires, à travers la personne du capitaine de port ou du lieutenant de port, devraient, sur demande, fournir des informations récentes sur les activités portuaires et les mouvements de transport maritime, à lÂaumônier ou à son représentant dûment autorisé. Nous devrions tenir compte, toutefois, des nouvelles restrictions en matière de sécurité précédemment évoquées, qui, dans de nombreuses régions, ont conduit à des changements dans les pratiques relatives aux visites de navire et peuvent représenter, si elles ne sont pas correctement prises en compte, de sérieux obstacles à notre apostolat. De plus, avec la technologie moderne, les équipages réduits et les nouvelles procédures de manutention, les équipages sont très occupés et fatigués et ne disposent que de peu de temps dans le port; il faut donc être sensible à cela dans la planification des visites. Le marin en escale, quÂil soit un marin de la marine marchande ou un pêcheur en haute mer, ou un membre dÂéquipage dÂun bateau de croisière ou dÂun yacht, espère très certainement un changement à la routine habituelle du bord lorsquÂil fait escale au port. Le renouveau de sa vie spirituelle et sacramentelle nÂest peut-être pas sa priorité, mais une visite à bord de la part de lÂaumônier ou du visiteur de navire peut éveiller ou donner un sens à de nombreuses aspirations latentes.
La visite des navires Sans un accueil aux équipages en escale, à travers des visites régulières et systématiques des navires dans les ports, lÂEglise locale nÂexisterait pas pour eux. Les marins et les pêcheurs représentent un groupe marginalisé et socialement démuni pour plusieurs raisons et ils sont parfois extrêmement isolés et coupés de leurs racines familiales, culturelles et religieuses. Cela peut conduire à des mariages brisés, à la toxicomanie et lÂalcoolisme et à dÂautres comportements anti-sociaux. Des visites régulières à bord des navires sont indispensables si nous voulons réellement comprendre et répondre aux nécessités des marins et des pêcheurs. CÂest la vertu chrétienne de lÂhospitalité qui nous pousse à les accueillir au nom de la communauté chrétienne locale. ÂNÂoubliez pas lÂhospitalité: elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges (He 13:2). Cette hospitalité et cet accueil chrétiens se manifestent de façon particulière par la visite sur les navires. Dans tous les ports, petits ou grands, la visite régulière à bord des navires est en effet la pierre de touche du ministère maritime. Cependant, chaque visite à bord des navires doit être attentivement préparée, car certains membres de lÂéquipe pastorale pourraient être mal à lÂaise et hésiter à monter à bord dÂun navire, qui peut apparaître à beaucoup dÂentre eux comme un terrain étranger ou inconnu. Un visiteur de navire, quÂil sÂagisse dÂun prêtre, dÂun diacre, dÂun agent pastoral ou dÂun bénévole, doit donc suivre une formation et une évaluation avant de commencer son travail, et sa formation devrait inclure lÂattitude appropriée à un éventuel accueil hostile à bord. De nombreux visiteurs de navire et volontaires sont des femmes, dont la présence est très appréciée, car elles contribuent à tous les aspects du travail et de la mission de lÂAM.
Préparer la visite dÂun navire La préparation et la motivation sont les facteurs clés dÂune bonne visite de navire. Tandis que les façons dÂaccomplir une visite de navire utile dépendent des circonstances, dans tous les cas il est essentiel de prêter une écoute attentive aux besoins des marins. La consultation préalable des comptes-rendus de(s) visite(s) précédente(s) dÂun navire au port et une bonne connaissance du navire permettent au visiteur de navire dÂêtre davantage sensible aux besoins de chaque membre de lÂéquipage. Une bonne visite doit non seulement être programmée, mais également faire lÂobjet dÂune appréciation et dÂun suivi. SÂil existe plusieurs visiteurs de navire dans le Centre de marins, un accord doit être établi en ce qui concerne le partage du travail. Dans les grands ports, il peut y avoir plusieurs organismes maritimes ou organisations de bien-être des marins. Il est important de rechercher activement une collaboration Âcuménique, et de sÂaccorder avec ces organisations afin dÂéviter une répétition du travail ou une interférence réciproque ou, pire, une concurrence. La liste des navires attendus au port peut être obtenue des Autorités portuaires et le type de programme disponible aux marins le jour ou la semaine prévue doit être vérifié. Celui-ci peut comporter lÂaccès aux communications, le transport vers les zones touristiques, les magasins, les événements culturels, les activités sportives ou de divertissement. En maintenant un contact avec les paroisses locales, il sera possible dÂoffrir des services supplémentaires. Un équipage peut avoir plusieurs besoins différents et il serait facile, mais injuste, de faire trop de promesses. Seules celles pouvant être maintenues doivent être faites à lÂéquipage. Le programme de visite doit être flexible, afin que lÂon puisse passer davantage de temps sur un navire, si nécessaire. La priorité doit être accordée aux navires ayant des temps de rotation courts ou ceux qui sont au mouillage loin des transports publics. Un registre des navires au port et des activités en cours devraient être tenus. Cette liste peut être aussi informatisée. Avec le développement des communications, un nombre croissant de cas ou de situations nécessitant une attention particulière peuvent être systématiquement rapportés au prochain port dÂescale afin que lÂaumônier local soit systématiquement informé de lÂarrivée du navire. A cet égard, des initiatives, parfois appelées ÂProgramme de repérage des naviresÂ, ont vu le jour, qui consistent à tenir un registre des navires visités et à les transmettre de façon systématique au Centre/Aumônier maritime dans le prochain port dÂescale. Travailler au sein dÂun réseau est crucial pour notre ministère afin dÂassurer le suivi et la continuité de notre service.
La sécurité à bord du navire et à quai Le visiteur de navire doit connaître et respecter toutes les lois nationales sÂappliquant et les règles en matière de sécurité portuaire. Il/elle doit être en particulier attentif à:
A bord des navires, il ne faut jamais:
Conduite à respecter Le visiteur dÂun navire doit vérifier que son organisme a informé les Autorités portuaires de son identité et du but de sa visite à bord du navire. La liste du personnel des Autorités portuaires inclut: le directeur du port, le capitaine de port, le chef de la sécurité portuaire, le service des douanes et de lÂimmigration, la police des frontières et les agents maritimes. Le visiteur doit se procurer les autorisations nécessaires et se familiariser avec les réglementations de contrôle et de sécurité portuaires, ainsi quÂavec toutes celles en matière de douane, dÂimmigration et de sécurité. Une communication régulière avec ces organismes peut accroître leur connaissance du ministère de lÂAM au profit des marins. Il/elle devrait toujours porter sur soi une pièce dÂidentité officielle, car lÂidentification rapide et sans erreur possible dÂun visiteur de navire de la mission maritime accroît les chances de pouvoir monter à bord et dÂêtre bien accueilli. Un Âaumônier devrait toujours être identifiable. Pour les autres visiteurs de navire, qui devraient également porter des vêtements appropriés, un badge de lÂAM, un tee-shirt, ou encore une veste particulière devraient être portés pour faciliter lÂidentification. SÂil y a un homme de quart à la passerelle sur le navire, le visiteur doit demander à parler au premier officier et lui demander, à son tour, dÂêtre conduit au capitaine. Si le premier officier nÂest pas à bord, il/elle devrait demander à parler directement au capitaine. Si tous deux sont absents, alors, il/elle devra demander à parler à lÂofficier de service. Il ne faut jamais réveiller un officier qui dort sur un navire qui vient dÂarriver. Après sÂêtre présenté(e) à lÂun de ces officiers et avoir expliqué le but de sa visite, il/elle doit demander lÂautorisation de visiter le reste de lÂéquipage. Dans la mesure du possible, il convient de choisir le moment où lÂéquipage est le plus disponible: pause café, après déjeuner ou après le travail. Si lÂéquipage est au travail, le visiteur de navire devra attendre quÂil fasse une pause. Toutefois, il y a toujours dÂautres personnes à bord du navire qui peuvent être contactées entre temps, telles que le chef steward ou le commissaire de bord, les cuisiniers, le maître dÂéquipage, ou le capitaine de lÂéquipe de football du navire, sÂil y en a un. Les lieux de rencontre habituels sont: la salle de loisirs, les réfectoires, les salons des officiers, la cuisine, le pont. Il faut toujours frapper avant dÂentrer, même si la porte est ouverte, et se présenter. Lorsque lÂon rencontre un membre de lÂéquipage au travail, il faut lui expliquer brièvement son identité et le but de sa visite, et lÂinformer quÂune documentation a été déposée auprès du steward, du cuisinier ou de tout autre personne. Il est utile de laisser une carte de visite ou dÂautres documents de lÂAM, ou du Centre, comme trace de la visite. Pour les navires transportant une cargaison dangereuse (par exemple des munitions ou des matériaux nucléaires), il est nécessaire de demander la permission à lÂagent et au personnel de la sécurité portuaire avant de monter à bord du navire ou dÂinviter lÂéquipage à se rendre au foyer dÂaccueil des marins. Un visiteur de navire doit toujours se rappeler quÂà bord dÂun navire, il est un invité dans la maison du marin.
Navires ayant des besoins particuliers Les équipages qui ont passé une période particulièrement longue en mer, ou qui doivent affronter un long voyage en mer, ont besoin en particulier des choses suivantes: Â Accueil, loisirs, sports, divertissement et confort. Â Accès à Internet, livres, revues, vidéos, films. Â Un programme religieux. En ce qui concerne les équipages de porte-containers, avec des temps de rotation extrêmement courts, les priorités devraient être les suivantes : Â Accueil amical et attentif du marin à bord. Â Cartes de téléphone, transport vers les cabines de téléphone internationales ou à la mission des marins. Â Timbres, courrier et assistance pour les transferts dÂargent. Â Assistance pour les achats pouvant inclure le transport vers les magasins. Â Journaux du jour, revues et livres. Â Célébrations religieuses à bord.
Les femmes se trouvant à bord peuvent être des passagères, des épouses ou des membres de lÂéquipage. Parfois, les épouses figurent sur la liste de lÂéquipage. Il serait bon de trouver lÂoccasion de leur parler. Si les circonstances exigent la présence dÂune autre femme pour leur parler, il faut contacter la Mission de la Mer. Elles apprécieront quÂon leur offre une aide pour leurs achats et quÂon leur suggère des endroits où se rendre dans la ville pendant leur temps libre au port. Les enfants et leurs mères à bord ont besoin dÂespace pour circuler et jouer. Ils peuvent vouloir se rendre dans un parc de jeu, des jardins publics, des zoos ou dÂautres lieux de divertissement et de loisir. Ils ont souvent besoin de magasins spécifiques. Etudiants et élèves officiers: si le temps le permet, des visites peuvent être organisées avec des jeunes de leur âge et avec leurs pairs dans la communauté et les écoles. Les personnes malades à bord et les membres de lÂéquipage hospitalisés représentent une priorité pour lÂaumônier. Les Âvisites aux malades sont importantes pendant et après lÂescale dÂun navire au port. Lorsque cela est possible, un camarade de bord ou un interprète devrait être présent également lors des visites dans les hôpitaux. Il est fondamental de sÂassurer de la bonne communication entre le patient, lÂhôpital, le navire et lÂagent maritime. Il deviendra particulièrement important de prendre soin dÂun membre de lÂéquipage hospitalisé lorsque le navire a quitté le port et, lorsque cela est possible, il faudrait demander lÂaide de compatriotes du malade résidant dans la ville. Les marins, en particulier ceux que le navire laisse à terre, qui sont détenus en prison ou retenus par les Autorités, ont particulièrement besoin dÂun soin pastoral et dÂune assistance juridique appropriée. Lorsque cela est possible, il faudrait organiser des visites de la part de représentants de leur pays ou de compatriotes. Il peut arriver quÂun membre de lÂéquipage meure à bord. Dans de telles circonstances, une ÂMesse commémorative (ou une collaboration interconfessionnelle, si nécessaire) doit être organisée pour prier et faire preuve de solidarité avec le deuil des membres de lÂéquipage.
Problèmes à bord et assistance pratique LÂAM sÂengage à manifester sa solidarité. Son devoir est dÂêtre du côté des marins et de faire preuve de solidarité face aux problèmes fréquemment rencontrés à bord dans le cadre général 'de la vie et du travail' des marins et des pêcheurs, y compris certaines injustices flagrantes relatives aux 'Droits des Marins' et à leur bien-être. La Doctrine sociale de lÂEglise nous rappelle de façon concrète lÂexigence de sollicitude en particulier à lÂégard des souffrances de ceux qui sont pauvres et sans défense. Le but est dÂobtenir la justice et la nécessité est de toujours défendre leur dignité. Lorsque nous rencontrons de tels problèmes liés au travail, en particulier lorsque les droits sont ignorés, nous devons toujours faire preuve dÂune réelle sollicitude, mais ne jamais faire des promesses que nous ne pouvons pas tenir. Il est important dÂécouter toutes les parties, et souvent le meilleur moyen de servir au mieux les intérêts des marins est de les adresser aux représentants de la Fédération internationale des Ouvriers des Transports (International Transport Workers Federation - ITF) ou du Réseau international dÂAssistance aux Marins (International Seafarers Assistance Network - ISAN), ou encore à lÂun des Centres/départements des droits des marins à New York, Londres ou Barcelone. Nous devrions être préparés à cette éventualité en ayant toujours sur nous une liste récente des contacts et des numéros de téléphone des personnes et des organismes. Le bien-être matériel peut également représenter une question sérieuse, et lÂAM est souvent appelé à manifester son soutien et sa charité de façon concrète. Nous nous occupons des marins qui sont abandonnés dans les ports et de ceux qui sont malades ou qui ont été victimes dÂaccidents. En hiver, nous fournissons des vêtements chauds et, à Noël, des colis de cadeaux sont partagés avec les équipages en visite. Nous devons nous rappeler les paroles de lÂEcriture Sainte qui affirme : ÂMes frères, si quelquÂun prétend avoir la foi, alors quÂil nÂagit pas, à quoi cela sert-il ? Cet homme-là peut-il être sauvé par sa foi ? Supposons que lÂun de nos frères ou lÂune de nos sÂurs nÂaient pas de quoi sÂhabiller, ni de quoi manger tous les jours; si lÂun de vous leur dit: ÂRentrez tranquillement chez vous! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim! et si vous ne leur donnez pas ce que réclame leur corps, à quoi cela sert-il? Ainsi donc, celui qui nÂagit pas, sa foi est bel et bien morte (Jc 2, 14-17). Dans la Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, le Pape Jean-Paul II, en commentant les paroles: ÂJÂavais faim et vous mÂavez donné à manger (Mt 25, 35), écrivait: ÂCÂest sur cette page, tout autant que sur la question de son orthodoxie, que lÂEglise mesure sa fidélité dÂEpouse du Christ Â[14]. Au cours de notre ministère à bord, nous devrions être considérés comme des agents pastoraux apportant le Christ et la Bonne Nouvelle du salut dans la vie et le milieu de ceux qui vont en mer. De nombreux visiteurs réguliers de navire emportent avec eux, à bord, une sélection de lectures et de brochures informatives sur le port, la ville, le foyer dÂaccueil des marins, ainsi que sur les événements religieux, sportifs et culturels. De la lecture, si possible dans les langues de lÂéquipage, comprenant les Ecritures Saintes, des journaux, des livres et des revues, est toujours très appréciée. Pour les navires isolés, ou ayant des temps de rotation courts, les cartes de téléphone ou du matériel pour écrire sont très demandés. Il faut faire preuve de sensibilité et de sagesse lorsque lÂon offre des objets ou des livres de dévotion spécifiquement catholiques ou chrétiens. Il se peut que les équipages à majorité catholique demandent la célébration de la Messe à bord. Si cela peut être réalisé, avec lÂautorisation préalable et dans un climat approprié à bord, cela peut constituer pour lÂéquipage une expérience pastorale bénéfique.
Avertissement pour le marin au port Souvent, les installations portuaires sont éloignées du centre-ville et se trouvent dans des zones pauvres ou isolées. Le transport public est soit inexistant, ou bien rare et cher. Il se peut également que ces endroits soient contrôlés par des bandes locales de criminels, qui sÂattaquent aux étrangers, en particulier aux marins. Dans les ports, les marins doivent faire particulièrement attention aux pickpockets, et aux soit disants lieux de divertissement, qui nÂont quÂun but: les dépouiller de lÂargent quÂils ont durement gagné. Il faut également rappeler aux marins de se conformer strictement aux réglementations en matière de douanes et de sécurité, et de ne pas accepter de dons ou de colis dÂune tierce personne. A son arrivée dans le port, le marin doit être encouragé à prendre lÂhabitude de contacter le centre des marins, qui sera heureux dÂorganiser les déplacements ainsi quÂun programme pour toute la durée de lÂescale du navire au port. Chapitre IV
ENGAGES A SERVIR ET A TEMOIGNER
Membres de lÂAM Les Associations locales ou nationales de lÂApostolatus Maris sont connues sous diverses appellations selon les différents pays: ÂApostleship of the Sea dans la plupart des pays anglophones, ÂApostolat de la Mer dans la majorité des pays francophones  à lÂexception de la France, où elles sont appelées ÂMission de la Mer Â, ÂApostolato del Mare (en italien), ÂApostolado del Mar (en espagnol), ÂUtume wa Bahari (en kiswahili), etc. En général, les Centres ou Clubs pour lÂaccueil des marins gérés par lÂApostolat de la Mer dans le monde portent le nom de ÂStella MarisÂ. Les laïcs assument déjà de nombreuses responsabilités en ce qui concerne le fonctionnement de lÂAM dans le monde. Le rôle essentiel des laïcs, qui est la force qui sous-tend lÂévangélisation et la transformation de la société, a été redécouvert et sanctionné par le Concile Âcuménique Vatican II. Chaque fidèle chrétien, homme et femme, qui vit dans le monde et exerce une activité sur un lieu de travail, est appelé à diffuser le message de lÂEvangile au cÂur de la société civile. Le clergé doit respecter et promouvoir cette vocation et cette mission des laïcs Âau milieu du mondeÂ, en coopérant dans un esprit de dialogue et de coresponsabilité. Cela se reflète dans la Lettre apostolique Stella Maris, qui souligne le rôle des laïcs dans lÂAM, dont les devoirs ne sont pas prédéterminés ou limités à une liste exhaustive de responsabilités; au contraire, on considère que ceux-ci découlent de leur vocation à apporter leur témoignage dans cet environnement à travers une vie chrétienne. Le devoir spécifique de lÂaumônier est donc de rechercher cette collaboration avec les laïcs. Il devra promouvoir la mission que tous les fidèles, et en particulier les laïcs, selon leur situation spécifique, exercent dans lÂEglise et dans le monde maritime. Il faut encourager une plus grande participation de la part des laïcs dans les fonctions allant de la direction au soin pastoral. LÂAM est essentiellement une Organisation bénévole et les volontaires jouent un rôle indispensable dans son bon fonctionnement et la vitalité dÂune association est souvent proportionnelle au nombre de volontaires. Le recrutement, la formation et la coordination des volontaires constituent une priorité pour toute association de lÂAM. Les aumôniers et les agents pastoraux devront être attentifs à instaurer avec eux des relations de respect, de confiance et dÂamitié réciproques. LÂEglise locale, les employés catholiques du port, les familles des marins et des pêcheurs, ainsi que les retraités, en particulier du secteur maritime, constituent un terrain fertile pour le recrutement de volontaires pour lÂéquipe de lÂAM. Dans certaines Âparoisses côtières ou portuairesÂ, les membres de lÂAM local sont encadrés et soutenus par le conseil pastoral de la paroisse. Etant donné que lÂAM est une Âuvre spécifiquement catholique, son adhésion, là où elle est activement encouragée, est réservée aux catholiques. A côté des membres allant en mer, il existe également des membres à terre, qui sont activement engagés dans lÂapostolat, soit à travers un foyer dÂaccueil pour marins, quÂil sÂagisse dÂun organisme exclusivement catholique ou dÂune organisation Âcuménique, soit comme membre de lÂéquipe pastorale dÂune paroisse portuaire. Dans certains pays, il est de coutume quÂaprès une période dÂessai, une cérémonie religieuse soit organisée pour bénir et offrir le badge ou le logo aux nouveaux membres. Toutefois, la formation est de la plus haute importance, et aucun effort ne doit être épargné en vue dÂoffrir une formation continue à tous les niveaux, car le maintien de hautes valeurs morales et spirituelles et la compétence professionnelle sont la responsabilité de lÂAM en tant quÂorganisation. Des cours, des sessions et des retraites doivent être régulièrement organisées afin dÂaider les membres et les volontaires à approfondir leur foi et leur engagement au service du Christ et de leurs frères et sÂurs.
Promotion de la ÂCommunauté chrétienne à bord La célébration de la Sainte Eucharistie, qui Ârend présent le Christ auteur du salut (AG, 9), est le centre et le sommet de toute la vie chrétienne, et doit être encouragée, à chaque fois que cela est possible, lorsquÂun navire est au port. Toutefois, étant donné quÂun marin passe aujourdÂhui plus de 80% de son temps dÂembarquement en mer, la présence active et permanente dÂun animateur pastoral correctement formé (Âresponsable chrétienÂ) à bord dÂun bateau peut faire une grande différence pour la vie des autres membres de lÂéquipage. CÂest pour cette raison que lÂAM sÂefforce de promouvoir également la ÂCommunauté chrétienne à bord afin que les marins eux-mêmes puissent être les premiers agents de lÂévangélisation dans le monde maritime. En plus de préparer des ministres extraordinaires de lÂEucharistie pour les voyages en mer, lÂaumônier devrait Âidentifier, parmi les personnels maritimes locaux ou de passage, ceux qui possèdent des qualités de leader et les aider à approfondir leur foi chrétienne, leur engagement envers le Christ et leur aptitude à former et à guider une communauté chrétienne à bord (SM, IV). Ce souci de développer un laïcat véritablement apostolique dans le monde maritime mérite sans aucun doute notre encouragement le plus chaleureux. En effet, comme tous les chrétiens, les marins sont eux-mêmes appelés à lÂapostolat. Ils doivent être des témoins à travers lÂexemple de leur vie, mais également en proclamant la Parole de Dieu dans leurs conversations, leur vie sociale, leur prière et leur travail. Une étude attentive peut révéler la présence à bord dÂun tel chrétien apostolique ou "responsable chrétien" comme il est souvent appelé. Ce peut être un ministre extraordinaire de lÂEucharistie (MEE) ou lÂanimateur dÂun groupe actif de prière à bord, ou dÂun groupe engagé dans lÂétude des Ecritures Saintes, ou il peut être responsable de lÂéventuelle organisation de la Liturgie régulière du dimanche, en lÂabsence du prêtre. Il serait négligent de la part de lÂaumônier visiteur de navire ou de lÂagent pastoral de lÂAM de ne pas soutenir de son mieux la présence à bord dÂun tel 'apôtre de la mer'. Les "responsables chrétiens à bord", dûment approuvés, exerceront leur ministère dans les domaines suivants : ils dirigeront les actes de culte non sacramentels et les groupes de prière, ils assureront la liaison avec les aumôniers du port et le capitaine pour la Messe à bord du navire lors des escales dans les ports, en étant un point de référence pour la vie et le témoignage chrétien à bord. Les MEE peuvent être nommés parmi les Âresponsables chrétiens à bord par lÂautorité épiscopale compétente de leur pays pour exercer ce ministère sur leur navire. Il est important que tous les aumôniers/visiteurs de navire connaissent et soutiennent les initiatives actuelles liées à la promotion de la ÂCommunauté chrétienne à bordÂ. Ce soutien peut également être réalisé à travers la distribution de matériel religieux approprié et lié à lÂAM (brochures liturgiques et informatives, badges, tee-shirts, etc.), qui doivent indiquer lÂorigine de lÂAM local, national ou international.
Hospitalité chrétienne ÂPartagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours accueillante (Rm 12, 13). SÂil est une caractéristique commune de lÂhumanité dÂaujourdÂhui, cÂest la solitude. Malheureusement, pour le marin, ce facteur est aggravé par la nature même de la vie en mer. Le ministère maritime sera donc, nécessairement, un ministère véritablement dÂhospitalité et dÂaccueil au nom du Christ et de la communauté chrétienne locale. LÂhospitalité est une vertu, universellement pratiquée et appréciée. A lÂépoque de lÂAncien Testament, il existait une tradition très profonde dÂhospitalité, comme lÂillustrent la vie et la conduite des patriarches, en dépit de la lutte incessante pour vivre. Nous connaissons également les nobles traditions dÂhospitalité, caractéristiques prédominantes de la vie et des relations sociales dÂautres peuples, cultures et religions. LÂhospitalité est une vertu chrétienne et une partie intégrale de la vie chrétienne. Elle appartient à la mission prophétique de lÂEglise, et lÂaccent placé par lÂAM sur cette vertu est un don non seulement pour les marins, mais également pour lÂEglise locale. LÂaccueil de lÂétranger représente une merveilleuse opportunité, pour nous et pour notre communauté, dÂêtre enrichis par la présence de nos frères en humanité. Par la qualité de lÂaccueil qui lui est réservée, chaque visiteur doit prendre conscience quÂil/elle se trouve dans un lieu de justice, de solidarité, de fraternité et dÂhospitalité. En tant que disciples du Christ, nous nous souvenons de ses enseignements et nous nous engageons à vivre en accord avec eux : ÂJÂétais un étranger et vous mÂavez accueilli (Mt 25, 35). Les Centres de marins de lÂAM sont des Âfoyers dÂaccueilÂ, dont la vocation est de promouvoir une Âvéritable culture de lÂaccueilÂ[15]. Nos Centres ont souvent été décrits comme Âune famille loin de la familleÂ. Nous faisons nôtres lÂattitude envers lÂétranger et la pratique de lÂhospitalité selon la Règle de Saint Benoît : ÂAccueillir lÂhôte comme le Christ lui-mêmeÂ[16], en nous rappelant de toujours placer au centre de notre hospitalité chrétienne la célébration de lÂEucharistie, qui a toujours été au centre de la vie chrétienne et qui rend le Christ, notre pain du ciel, présent de façon sacramentelle parmi nous.
Familles dÂaccueil Comme expression concrète de lÂhospitalité, de nombreux ports ont développé ce que lÂon appelle parfois "lÂaccueil en famille". Ce programme concerne des familles disposées, à lÂoccasion, à accueillir chez elles les équipages de passage. Cela peut revêtir la forme dÂun repas avec la famille, dÂune promenade en voiture avec elle, dÂune invitation à une sortie en famille ou avec la paroisse, etc. Les marins apprécient beaucoup les occasions de contacts sociaux et de rencontres avec des compatriotes ou des personnes de leur culture ou de leur religion. En ce qui concerne les Philippins, qui représentent une large proportion de la main dÂÂuvre maritime, cela nÂest pas très difficile à organiser, étant donné quÂil existe dÂimportantes communautés philippines dans un grand nombre de métropoles ou ports dans le monde.
La famille du marin La vie de marin conduit à la séparation au sein des familles de marins pendant de longues périodes. Cela peut avoir des conséquences désastreuses pour les personnes séparées de leurs êtres chers. Dans le passé les problèmes étaient différents, car les marins étaient traditionnellement issus des Âzones de recrutementÂ, où la communauté tout entière soutenait les épouses dont les maris partaient très souvent en mer. Au niveau familial, il est important dÂencourager les diverses Associations dÂépouses et de familles de marin, qui ont pour objectifs de répondre à leurs nécessités spirituelles, sociales et matérielles. Non seulement elles apportent un soutien mutuel, mais elles sont, dans le contexte de lÂEglise locale, le cadre naturel dans lequel une pastorale spécialisée peut être exercée à lÂintention des gens de mer. Les longues périodes dÂabsence loin du domicile peuvent exercer une forte pression sur les couples de familles de marins ; lorsque cela sÂavère nécessaire, un conseiller matrimonial devrait être disponible. Les catastrophes, les désastres et les décès (ou les disparitions en mer) ont des conséquences psychologiques traumatisantes sur les personnes, les familles et les communautés impliquées. Les personnes concernées peuvent être gravement traumatisées et ont besoin dÂun soutien spécialisé. LÂAM, au niveau local et national, sera souvent appelé à répondre à une telle situation, et cela suppose que ses membres aient reçu une formation adéquate. Les marins et les pêcheurs locaux qui vivent avec leurs familles ne doivent pas non plus être oubliés. Ils peuvent être en vacances, mais peuvent également être au chômage, en congé maladie, en cours de recyclage ou à la recherche dÂun nouveau contrat. La conscientisation et le soutien, en particulier à lÂégard des plus pauvres, constituent un domaine dÂactivité important pour une aumônerie.
Elèves dÂInstituts nautiques La plupart des pays maritimes possèdent un certain nombre dÂécoles/instituts maritimes où les marins reçoivent non seulement une formation initiale en navigation, mais où ils retournent régulièrement pour des cours de recyclage et de mise à jour technique. Certains de ces Instituts sÂadressent exclusivement à lÂindustrie de la pêche. La majorité, tout au moins dans les pays en voie de développement, sÂadresse à la marine marchande. De par sa nature, la vie à bord est stressante et le marin est exposé à de nombreux risques et tentations, qui sont aggravés par la solitude et lÂennui, les mauvaises influences et le détachement de ses racines familiales et culturelles. SÂil nÂest pas équipé pour faire face à ces risques, il pourrait tomber dans lÂalcool, la drogue, la prostitution, le jeu de hasard, etc. Il est généralement reconnu quÂune Âformation du caractère spécifique est exigée pour la vie maritime. LÂEglise locale dans les pays dÂorigine des marins a donc lÂobligation particulière de prendre des mesures concrètes afin que les candidats à la profession maritime reçoivent également une préparation religieuse et morale. LÂaumônier de lÂAM devra considérer lÂoffre de cette formation aux élèves du secteur maritime comme une occasion de les préparer à une vie morale et chrétienne à bord. Ces séminaires devraient inclure des thèmes relatifs à la conduite chrétienne responsable à bord, dans les ports, pendant les périodes de repos, dans les rapports familiaux, les questions financières, ainsi quÂune mise en garde contre lÂalcool, les drogues, et les maladies sexuellement transmissibles. Dans certains pays, ces séminaires constituent une pratique régulière avant le départ des marins. Ils sont organisés en collaboration avec des « manning agencies » (entreprise de main-dÂÂuvre maritime) réputées. Les candidats les plus prometteurs devraient être encouragés et formés en tant que responsables chrétiens à bord. Il faut leur apporter une formation plus approfondie, comprenant: une catéchèse de base, des connaissances bibliques, des capacités de direction liturgique et religieuse, une connaissance de base des dynamiques de groupe et dÂassistance psychologique. Les personnes faisant preuve dÂune piété particulière pour lÂEucharistie, après avoir consulté le prêtre de leur paroisse et reçu une formation plus approfondie, pourraient être nommés Ministres extraordinaires de lÂEucharistie à bord. Avec le soutien et la participation concrète des membres de la famille du marin, il est possible dÂanticiper et de se préparer aux défis que représente la vie chrétienne en mer et dÂaffronter les risques dÂune profession dangereuse et des longues absences du foyer. De plus, il faut encourager le marin à faire en sorte que ses sacrifices/efforts ne soient pas en vain et lui enseigner à gérer son salaire et ses finances de façon adéquate. CHAPITRE V
ÂUVRER ENSEMBLE DANS LE CADRE DÂUN RESEAU
Le Dimanche de la Mer De nombreux pays célèbrent le "Dimanche de la Mer", appelé également Dimanche national de la Mer, ou encore Journée de la Mer, qui constitue le point culminant du calendrier maritime, au cours duquel des Messes spéciales, des pèlerinages et des fêtes sont organisés. Cette célébration sÂadresse à tous les marins et aux communautés de pêche, à tous ceux qui travaillent à bord des navires de croisière et des bateaux de plaisance, ainsi quÂà tout le personnel des ports. A cette occasion nous rendons grâces et nous célébrons, en rappelant en particulier la dette de notre société à lÂégard de tous ces travailleurs de la mer et de leur famille, et de tous ceux qui sont engagés dÂune façon ou dÂune autre dans ce ministère. La célébration du "Dimanche de la Mer" contribue à susciter lÂintérêt et le soutien à lÂégard de lÂAM. Elle sert également à concentrer lÂattention de lÂEglise locale, et même de la communauté en général, sur la présence du marin, les conditions de la vie maritime et le besoin de prière et de soutien financier pour le ministère de lÂEglise à lÂégard de ceux qui vont en mer. Cette fête est souvent célébrée le même jour par les autres Agences maritimes chrétiennes et il est recommandé de coordonner cette célébration au niveau national, avec lÂespoir que, dans un avenir prochain, on puisse sÂaccorder sur un jour en commun au niveau international.
Rapport annuel Des comptes-rendus réguliers sont nécessaires si nous voulons avoir une vision complète de lÂAM en tant quÂÂuvre internationale, et développer ses capacités de planification afin de faire progresser sa mission. Par conséquent, une méthode uniforme de rapport régulier, au niveau régional, national et local a été élaborée (en anglais appelée SWOT analysis = Strenghts  Weaknesses  Opportunities  Threats) [Forces  Faiblesses  Opportunités  Défis], qui a lÂavantage dÂêtre flexible et facilement adaptable à chaque situation particulière. Pour faciliter la procédure, le formulaire du rapport peut être rempli électroniquement. Chaque responsable dans lÂAM doit fournir au Directeur national de chaque pays à la fin de lÂannée un rapport sur son travail pastoral. Le rapport sert à son tour pour rédiger un Rapport national, qui est présenté, à travers le Directeur national, à lÂEvêque promoteur, au Coordinateur régional, à la Conférence épiscopale et au CPPMPD à Rome. Cela exige sans aucun doute une certaine discipline de la part des personnes concernées ; mais tout effort ou expérience qui en vaut la peine mérite dÂêtre rapporté, et lÂon apprend beaucoup de ce qui se passe dans chaque port, pour le bénéfice de lÂAM partout dans le monde. Etant donné la mobilité de la vie maritime qui conduit le marin à lÂautre bout du monde en quelques semaines, le ministère pastoral de lÂAM, tout en respectant les spécificités de chaque région, doit en même temps être cohérent et adopter une approche uniforme partout. Des rapports bien rédigés, la réponse aux enquêtes et aux questions, ainsi que le partage dÂinformations, contribuent à respecter cette dimension internationale de notre "Âuvre".
Conférences et Congrès Etant donné la spécificité du ministère maritime, les aumôniers, les agents pastoraux et les visiteurs de navire peuvent parfois être isolés les uns des autres ; les Congrès et les Conférences représentent alors pour eux une occasion unique, et parfois rare, de discuter ensemble de leur engagement pastoral. Au niveau national, lÂune des principales fonctions du Directeur national est de Âconvoquer, avec le consentement de lÂEvêque promoteur... des congrès et exercices spirituels pour les aumôniers de tout le pays et les autres fidèles qui coopèrent à lÂÂuvre de lÂApostolat maritime (SM, XI, 6). Il est de coutume pour les groupes nationaux de lÂAM de se rencontrer chaque année pour des études, des échanges dÂexpériences et un soutien mutuel. Ces rencontres devraient également sÂétendre, dans la mesure du possible, aux membres à terre de lÂAM et aux marins en activité. Bien que le clergé local ou de la paroisse portuaire puisse parfois se considérer uniquement comme un aumônier à temps partiel ou, au mieux, comme un aumônier honoraire, il doit toutefois être encouragé à faire son possible pour y participer également. Un Congrès mondial de lÂAM se réunit tous les cinq ans. Ce Congrès est une occasion de tenir un forum en vue de lÂéchange dÂexpériences à travers les continents, dÂétudier lÂengagement et les priorités présents et futurs de lÂAM en tant quÂÂuvre ecclésiale dans un monde maritime en constante évolution, et dÂadopter une vision pastorale commune. En tant quÂEglise, nous avons Âle devoir de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de lÂEvangile.  [nous devons] répondre... aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future... Il importe donc de connaître ce monde dans lequel nous vivons, ses attentes, ses aspirations, son caractère souvent dramatique (GS, 4). Dans chacune des neuf régions de lÂAM (Amérique du Nord et Caraïbes, Amérique centrale et du Sud, Afrique-Océan atlantique, Afrique-Océan indien, Europe, Etats du Golfe, Asie du Sud, Asie de lÂEst et du Sud Est, Australie-Océanie), le Congrès mondial est normalement précédé par une rencontre préparatoire et suivie par une autre, afin dÂaider les régions à étudier et à appliquer les conclusions et les recommandations du Congrès. Les Conférences régionales sont préparées et organisées par les Coordonnateurs régionaux sous lÂautorité du CPPMPD. Tous les Coordonnateurs régionaux de lÂAM se rencontrent normalement une fois par an à Rome pour revoir, contrôler et préparer les activités pastorales et les engagements présents et futurs. Ces Conférences et ces Congrès sont des occasions fraternelles et conviviales et les participants bénéficient beaucoup de lÂexpérience des autres. Malgré le coût inévitable que cela représente, les frais peuvent être partagés de façon solidaire; cÂest pourquoi les aumôniers et les membres laïcs, ainsi que les marins, sont exhortés à faire les sacrifices nécessaires pour participer à ces rencontres.
Annuaires LÂAM-International (CPPMPD) tient depuis nombreuses années un annuaire mondial des Centres Stella Maris et des aumôneries. Cet annuaire contient les informations relatives aux Bureaux nationaux et aux Evêques promoteurs, ainsi quÂune liste détaillée de noms, numéros de téléphones, de fax et dÂadresses e-mail des aumôniers et des équipes pastorales de lÂAM dans le monde. Les changements, les nouvelles adresses et les contacts sont régulièrement publiés dans chaque numéro du ÂBulletin Apostolatus MarisÂ. Tout le personnel de lÂAM doit régulièrement contrôler les informations sur leurs propres activités et informer de toute omission ou erreur. Les Directeurs nationaux/Coordonnateurs régionaux sont priés dÂinformer au plus tôt le CPPMPD de tout changement/transfert, car la possibilité pour le marin de bénéficier de la pastorale dépend de lÂexactitude de ces informations. La crédibilité de notre ministère dépend aussi de la justesse de ces informations. Cet annuaire est complété par celui de lÂICMA, qui fournit une liste et des informations détaillées relatives aux services pastoraux offerts dans tous les Centres et aumôneries chrétiens, avec qui nous avons établi une tradition de coopération et dÂassistance mutuelle.
Communication La communication est un ingrédient extrêmement nécessaire pour la poursuite fructueuse de tout effort commun. Dans une pastorale aussi étendue et variée que lÂAM, la `communicationʹ à tous les niveaux est nécessaire. La volonté de partager ses idées et ses expériences peut être un enrichissement pour toute la famille de lÂAM. La communication revêt plusieurs formes, que ce soit au sein de la famille de lÂAM elle-même ou au-delà de lÂAM à travers la promotion ou lÂinformation pour lÂensemble de lÂEglise et lÂopinion publique en général. Il est important de développer de bonnes relations régulières avec les médias. Il faut encourager tous ceux qui publient les communiqués, les rapports, les bulletins dÂinformations, les brochures ou les sites Internet présentant les activités de lÂAM. En dépit des coûts quÂelles comportent, ces publications devraient être amplement diffusées et promues par les membres ordinaires de lÂAM, dans le respect de la compétence de chacun pour éviter les répétitions inutiles. Le CPPMPD publie le ÂBulletin Apostolatus MarisÂ, trimestriel, produit par lÂAM-International, qui a pour but de présenter les événements de lÂAM dans le monde. Son utilité et son intérêt dépendent de lÂapport régulier dÂinformations provenant de toutes les régions de lÂAM. Les articles, les reportages et les informations publiés par le Bulletin peuvent être librement reproduits et utilisés pour les besoins locaux, en indiquant la source.
Le site Internet et Extranet de lÂAM-International Il a été conçu pour renforcer le réseau de lÂAM en rassemblant les informations sur lÂactivité pastorale dans le monde. Il est le site de lÂAM International, qui en est lÂéditeur. Le site Internet www.stellamaris.net comprend des comptes-rendus, des récits, des expériences pastorales et des photos relatives au travail de lÂAM dans le monde. A travers le site, le personnel de lÂAM peut apprendre à se connaître. Le site Internet nous permet également de présenter notre travail aux marins, à lÂEglise en général, aux Organisations qui collaborent avec nous et à dÂautres personnes intéressées. Toute contribution est la bienvenue. Le site Internet comprend lÂannuaire de lÂAM-International. Tout le personnel de lÂAM est prié de sÂassurer que leurs coordonnées sont correctes et à jour. LÂExtranet www.stellamaris.net/extranet est le domaine interne du site Internet, accessible uniquement au personnel de lÂAM. Pour y accéder, un nom dÂutilisateur et un mot de passe sont nécessaires. LÂExtranet contient les services suivants:
Financement On pose souvent la question: qui finance lÂapostolat maritime? Dans les ports de moindre importance, les dépenses modestes sont généralement prises en charge par le budget général de la paroisse ou par des volontaires. Dans les ports plus importants, toutefois, en particulier en ce qui concerne les dépenses dÂinvestissement pour les locaux ou les véhicules, des dispositions spéciales doivent être prises. Par conséquent, la collecte de fonds représente une partie importante du travail et de la responsabilité des Comités locaux et nationaux de lÂAM et, dans ce domaine, un ÂConseil dÂAdministration responsable et compétent est crucial. Une collecte efficace exige une compétence et sÂappuie sur la bonne gestion et la transparence; elle exige de bonnes capacités de communication et une connaissance des personnes susceptibles dÂapporter leur aide. Les comptes financiers doivent être toujours bien tenus et régulièrement contrôlés. LÂéquipe de lÂaumônerie et les donateurs doivent être régulièrement informés de la façon dont lÂargent a été dépensé et il faut toujours faire preuve à leur égard de la reconnaissance et de la gratitude quÂils méritent. Il est également important dÂÂétablir et maintenir des relations régulières avec les associations et les institutions dÂassistance catholiques ou non catholiques, ainsi quÂavec les Organisations non gouvernementales (ONG)  (SM, XI, 8) qui poursuivent des objectifs semblables à ceux de lÂAM. Le Fonds des Marins de la Fédération Internationale des Ouvriers des Transports (ITF-ST) dispose de fonds constitués dans une large mesure par les cotisations sociales des marins. LÂITF est présent dans les ports les plus importants et les demandes de financement doivent être autorisées par la filiale locale de lÂITF et approuvées par le Directeur national de lÂAM. De nos jours, lÂallocation de subventions pour les Ârégions prioritairesÂ, où les ressources locales sont très limitées, passe souvent par les programmes de développement du bien-être des marins, financés par lÂICSW et lÂITF-ST qui se sont avérés "une source dÂEspérance et un bienfait pour les différentes régions, en améliorant sensiblement la qualité des services offerts aux marins" (XXIIème Congrès Mondial de lÂA.M., Document Final, Conclusions, Conditions de vie de la communauté maritime). Dans un certain nombre de pays, il existe des Comités portuaires de bien-être qui disposent de fonds pour lÂassistance sociale des communautés de marins. Au cours des récents Congrès mondiaux de lÂAM, de nombreux appels ont été lancés en vue dÂune plus grande solidarité internationale en ce qui concerne le partage des ressources et des connaissances entre les AM dans le monde, car il existe certaines régions du monde qui ont un besoin urgent dÂinfrastructures, mais où les ressources sont pratiquement inexistantes. Un certain nombre de bourses sont généralement disponibles pour suivre des cours de formation et des Conférences. Le jumelage des Centres est également une solution qui vaut la peine dÂêtre considérée. ÂTous les croyants ensemble mettaient tout en commun ; et partageaient... entre tous selon les besoins de chacun (Ac 2, 44-45). LÂexpérience montre quÂun Centre bien géré avec une bonne proportion de volontaires peut être financièrement viable. Les relations harmonieuses et les projets en commun, ou encore la coopération avec dÂautres dénominations engagées dans le ministère maritime, peuvent être dÂun grand secours pour assurer la viabilité dÂun Centre de marin non seulement pour "partager concrètement les ressources limitées à notre disposition, mais surtout pour donner un témoignage de lÂunité voulue par le Christ pour ses disciples, même si encore incomplète" (XXIIème Congrès Mondial de lÂA.M., Document Final, Recommandations, Relations Âcuméniques).
Correspondance et registres Il est essentiel que la correspondance, la documentation et les registres de lÂAM dans tous les ports soient correctement classés et conservés. Les aumôniers, les prêtres dans les paroisses portuaires ou les agents pastoraux de lÂAM responsables devraient officiellement transmettre ces registres aux prêtres paroissiaux, aux aumôniers ou aux agents pastoraux venant dÂêtre nommés. De même, les copies authentiques et les informations à inscrire aux registres de la paroisse doivent être expédiées avec soin. Cela contribue à garantir la promotion dÂun apostolat maritime continu et stable au niveau du port et de la paroisse.
CHAPITRE VI
ÂCUMENISME ET DIALOGUE INTERRELIGIEUX
La collaboration Âcuménique dans le ministère maritime Le ministère pastoral envers les Gens de Mer dans le monde dÂaujourdÂhui sÂaccomplit toujours plus dans un contexte Âcuménique. Cela reflète la plus grande ouverture entre les Eglises et les Communautés ecclésiales dans le monde, qui est sans aucun doute lÂun des fruits du Concile Âcuménique Vatican II. LÂurgence de lÂÂcuménisme apparaît clairement dans son document de base, le décret sur lÂÂcuménisme, Unitatis Redintegratio (1964), qui affirme: ÂLa division [entre les chrétiens] sÂoppose ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de lÂEvangile à toute créatureÂ[17]. Puis le Concile poursuit en encourageant de façon positive la collaboration entre les chrétiens: ÂEtant donné quÂaujourdÂhui, la collaboration est tout à fait en cours dans le domaine social, tous les hommes sans exception sont appelés à cette Âuvre commune, mais surtout ceux qui croient en Dieu, et, en tout premier lieu, tous les chrétiens, à cause même du nom du Christ dont ils sont ornés. La collaboration de tous les chrétiens exprime vivement lÂunion déjà existante entre eux, et elle met en plus lumineuse évidence le visage du Christ Serviteur. Cette collaboration, déjà établie en beaucoup de pays, doit être sans cesse accentuée, là surtout où lÂévolution sociale ou technique est en cours, soit en faisant estimer à sa valeur la personne humaine, soit en travaillant à promouvoir la paix, soit en poursuivant lÂapplication sociale de lÂEvangile, ou par le développement des sciences et des arts dans une atmosphère chrétienne, ou encore par lÂapport de remèdes de toute sorte contre les misères de notre temps, par exemple la faim et les calamités, lÂignorance et la pauvreté, la crise du logement et lÂinégale distribution des richesses. Par cette collaboration, tous ceux qui croient au Christ peuvent facilement apprendre comment on peut mieux se connaître les uns les autres, sÂestimer davantage et préparer la voie à lÂunité des Chrétiens (ibid., 12). Le Pape Benoît XVI, dans sa Lettre encyclique Deus caritas est, réaffirme clairement la disponibilité de lÂEglise catholique à collaborer avec les Organisations caritatives dÂautres Eglises et Communautés ecclésiales, puisque nous sommes tous animés de la même motivation fondamentale et que nous avons devant les yeux le même but: un véritable humanisme, qui reconnaît dans lÂhomme lÂimage de Dieu et qui veut lÂaider à mener une vie conforme à cette dignité (cf. DCE, 30). On peut affirmer avec certitude quÂaujourdÂhui il existe peu ou même aucun domaine de collaboration Âcuménique qui puisse être comparé par son ampleur et sa variété à la coopération Âcuménique qui existe dans le ministère chrétien à lÂégard et au nom des marins. Depuis la création de lÂICMA en 1969, dont lÂAM fut lÂun des membres fondateurs, nous avons vu le rassemblement au sein dÂune libre Association des principales Agences chrétiennes de bien-être des marins; cela a été possible grâce à une collaboration active et à un respect mutuel. Depuis lors, la coopération Âcuménique est la règle plutôt que lÂexception dans le monde maritime.
Principes directeurs de lÂÂcuménisme Les principes directeurs de lÂÂcuménisme se trouvent dans le décret correspondant du Concile Vatican II; ils sont concrétisés dans le ÂDirectoire pour lÂApplication des Normes et des Principes sur lÂÂcuménismeÂ[18] et développés plus en détails par la Lettre encyclique du Pape Jean-Paul II Ut Unum Sint[19]. Ces enseignements et documents ont pour but de motiver, dÂéclairer et de guider les personnes qui sont engagées directement dans le domaine Âcuménique de lÂEglise catholique. En outre, des Orientations pastorales interconfessionnelles pratiques se trouvent en Annexe IV de ce Manuel. Il nÂest pas possible ici de présenter la multiplicité des initiatives et des activités qui ont été permises grâce au progrès du Mouvement Âcuménique, tout en respectant les orientations susmentionnées. Les réflexions suivantes, proposées lors du XIIème Séminaire International des Aumôniers catholiques et Agents pastoraux, (19-24 avril 2005), peuvent toutefois nous aider à mieux comprendre la nature et la pratique de lÂÂcuménisme dans notre apostolat: ÂNormalement, il existe une distinction entre le dialogue de lÂamour, cÂest-à-dire le dialogue de la vie et la collaboration dans le domaine social, politique et caritatif, et le dialogue de la vérité, cÂest-à-dire un échange sur ce que nous avons en commun dans notre foi, les éléments en elle qui nous divisent et les différences dans notre foi. Le dialogue théologique est la tête ; le dialogue spirituel est le cÂur, et la collaboration Âcuménique représente les mains de lÂÂcuménisme. CÂest pourquoi, cÂest une erreur de tout ramener au problème de la communion eucharistique qui, pour lÂEglise catholique, est liée à la communion ecclésiale. Les règles sont contenues dans le Décret sur lÂÂcuménisme (UR, 8), le Directoire Âcuménique (nn. 122-136) et la Lettre Encyclique Ecclesia de Eucharistia (nn. 44-46)Â[20]. Dans tous les cas, lÂun des principes fondamentaux de lÂÂcuménisme est le respect réciproque. Comme lÂaffirme clairement le Directoire sur lÂÂcuménisme: ÂLes catholiques doivent faire preuve d'un respect sincère pour la discipline liturgique et sacramentelle des autres Eglises et Communautés ecclésiales, et celles-ci sont invitées à montrer le même respect pour la discipline catholiqueÂ[21]. En conclusion, nous pouvons dire que tant que nous nÂaurons pas atteint le but final du mouvement Âcuménique  la pleine et visible unité de lÂEglise Â, les tensions, les conflits et même les incompréhensions subsisteront dans les relations entre les Eglises et les Communautés ecclésiales. Il semble opportun, pour des raisons pratiques, quÂen cas de malentendus, dÂopinons ou dÂintérêts professionnels divergents, une procédure appropriée soit mise en place, dans le but de régler la question avec bienveillance et de façon opportune dans le cadre de lÂICMA, avec lÂapprobation de lÂEvêque local, en tenant compte de la discipline existante dans lÂEglise catholique.
Le dialogue interreligieux Comme nous lÂavons mentionné, le pluralisme religieux dans les ports et à bord des navires est une réalité et un signe des temps. Il existe de nombreuses occasions de collaboration et les relations sont généralement bonnes entre les marins de différentes religions, ce qui permet un Âdialogue de vie entre collègues et la discussion, de façon simple et essentielle, des questions plus profondes liées au sens de la vie, à Dieu et à notre destin. Le dialogue et le partage dÂun engagement commun en vue dÂédifier une société de justice et de paix toujours plus grandes, renforcent la compréhension et lÂestime réciproques entre les personnes et les cultures. La doctrine de lÂEglise encourage les chrétiens à sÂengager dans le dialogue interreligieux: Â[lÂEglise] exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec ceux qui suivent dÂautres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétienne, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en euxÂ[22]. De plus, Ânous ne pouvons invoquer Dieu, Père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains des hommes créés à lÂimage de Dieu (ibid., 5). Plus récemment, dans un discours aux responsables musulmans, Benoît XVI a souligné le fait que Âle dialogue interreligieux et interculturel est une nécessité pour bâtir ensemble le monde de paix et de fraternité ardemment souhaité par tous les hommes de bonne volonté Â[23]. CÂest pourquoi toutes les Organisations catholiques sont encouragées à sÂengager avec prudence et charité dans le dialogue et la collaboration avec les membres dÂautres religions (cf. NA, 2). Une fois de plus, à travers les paroles de Sa Sainteté Benoît XVI, Âl'Eglise catholique ressent avec une conscience croissante que le dialogue interreligieux fait partie de son engagement au service de l'humanité dans le monde contemporain. Cette conviction est devenue, comme on dit, le "pain quotidien" en particulier pour ceux qui Âuvrent au contact des migrants, des réfugiés et des diverses catégories de personnes en déplacementÂ[24]. Pour le Saint-Père, Le dialogue interreligieux et interculturel entre chrétiens et musulmans ne peut pas se réduire à un choix passager. C'est en effet une nécessité vitaleÂ[25]. Pour conclure, lÂEglise a une profonde estime pour les autres religions et la déclaration du Pape Jean-Paul II dans sa Lettre encyclique datant de 1991, Redemptoris Missio, sur le dialogue interreligieux, exhorte tous les fidèles (et toutes les communautés chrétiennes) à pratiquer le dialogue interreligieux Âmême si ce n'est pas au même niveau et sous des modalités identiquesÂ. Pour la plupart  poursuit le Pape  cela prendra la forme de ce que lÂon appelle «le dialogue de vie», à travers lequel les croyants de diverses confessions témoignent les uns pour les autres, dans l'existence quotidienne, de leurs valeurs humaines et spirituelles et s'entraident à en vivre pour édifier une société plus juste et plus fraternelleÂ[26]. Tandis que lÂÂcuménisme vise à lÂunité visible et à la pleine communion, le dialogue interreligieux, en dissipant les incompréhensions et les préjugés, a pour vocation de parvenir à la compréhension et au respect mutuels avec les religions non chrétiennes. Il prépare le chemin à la collaboration et à la promotion ensemble de la paix, de la liberté, de la justice sociale et des valeurs morales. Il peut également arriver que lÂaumônier/agent pastoral soit appelé par les membres dÂautres religions pour les aider à contacter leurs coreligionnaires ou pour faciliter leur contact avec les personnes qui peuvent répondre à leurs besoins religieux spécifiques ; dans le souci de leur bien-être spirituel et humain, nous avons le devoir de les aider dans la mesure du possible. Dans les relations entre les chrétiens et les fidèles dÂautres religions, le principe de la réciprocité est important. Il ne doit pas être conçu comme Âune attitude purement revendicatriceÂ, mais plutôt comme une relation fondée Âsur le respect mutuel et sur la justice dans les traitements juridiques et religieuxÂ. La réciprocité est également Âune attitude du cÂur et de lÂesprit qui permet de vivre ensemble et en étant partout à parité de droits et de devoirs (EMCC, 64). Dans ce contexte, lÂimportance de la formation religieuse pour les chrétiens ne peut être ignorée, car seule une solide formation et la connaissance des autres religions peut aider à surmonter les préjugés, le relativisme religieux, les méfiances et les peurs qui Âfreinent le dialogue et érigent des barrières, créant des violences et des incompréhensions (ibid., 69). CHAPITRE VIII
SECTEURS NECESSITANT UNE ATTENTION PARTICULIERE
Pêcheurs et communautés de pêche Les pêcheurs, leurs familles et leurs communautés ont toujours représenté une part importante de lÂengagement et du ministère pastoral de lÂAM. Conformément aux recommandations du XXIème Congrès mondial de lÂAM qui sÂest tenu à Rio, un ÂComité International de lÂAM pour la pêche (voir Annexe VI) a été créé pour promouvoir le bien-être et la dignité des pêcheurs, ainsi quÂune meilleure coordination de la pastorale en vue de soutenir et de renforcer les communautés et les organisations de pêcheurs. La plupart de ce qui a été dit ou sera dit concernant la pastorale maritime, etc., peut sÂappliquer aux pêcheurs à bord des navires de pêche internationaux. Il existe toutefois des questions qui méritent dÂêtre prises en compte et traitées de façon spécifique en ce qui concerne le ministère auprès des pêcheurs, qui représente un défi, car les besoins et les conditions des pêcheurs et de leurs familles sont très différents. En effet, la pêche est lÂune des activités humaines les plus anciennes et les plus difficiles, et elle est généralement peu payée et peu gratifiante. Les formes de pêche sont presque aussi nombreuses et variées que les types de poissons pêchés. Comme tous les marins, les pêcheurs passent la plupart de leur temps en mer et bien peu avec leur famille; de plus, étant donné leur mode de vie, ils sont souvent marginalisés et privés dÂun ministère pastoral ordinaire. Comme tous les marins, les pêcheurs sont les bienvenus dans nos Centres et services. Les pêcheurs aussi ont besoin de lÂamitié et de lÂaccueil des aumôniers et de la communauté locale, dÂun endroit propre et convivial pour se détendre et communiquer avec leur famille, dÂun coin tranquille pour écrire une lettre ou envoyer une carte postale, dÂune pièce pour prier ou dÂune chapelle pour écouter la Parole de Dieu et recevoir les Sacrements. Nous devons faire de nos Centres un lieu dÂaccueil où ils peuvent se reposer, se décharger de leur fardeau et reprendre des forces spirituelles pour un nouveau voyage. Il faut toutefois savoir que dans certains ports, il existe des tensions entre les pêcheurs et les marins de la marine marchande et cela pourrait parfois affecter le climat harmonieux du Centre. Le plus souvent, les pêcheurs ont besoin dÂune assistance sociale/juridique pour leurs demandes de salaires, dÂallocations, etc. auprès des compagnies et agents de pêche. Cela peut être particulièrement compliqué, car de nombreux pêcheurs sur les navires de pêche internationaux, qui naviguent souvent sous des pavillons de complaisance, sont dépourvus de documents, étant donné quÂils ont été recrutés de façon illégale. Des groupes locaux de professionnels (avocats, médecins, etc.) disposés à offrir leurs services de façon bénévole aux pêcheurs devraient être formés et ils devraient être encouragés à travailler en réseau. La coopération et la constitution de réseaux sont dÂune importance cruciale pour ce ministère, car les pêcheurs parcourent les océans à la recherche de poissons. Il est donc nécessaire dÂétablir/dÂétendre le réseau de contacts entre les différents membres de lÂICMA sÂoccupant des pêcheurs. LÂéchange immédiat dÂinformation et dÂassistance sera utile aux pêcheurs et à leurs familles dans le cas dÂarrestations, de détention ou dÂabandon dans les ports étrangers. De nombreux pêcheurs ne parlent que leur langue maternelle. Du matériel religieux et instructif multilingue et autorisé (livrets, brochures et vidéos) devrait être préparé à leur intention, leur expliquant leurs droits, les dangers de leur profession et à qui sÂadresser pour recevoir de lÂaide ou une assistance. Il est également important dÂoffrir du matériel informatif et une assistance afin de réduire le risque pour les pêcheurs dÂêtre exposés aux dangers de la drogue et de lÂabus dÂalcool, du SIDA ou dÂautres risques pour la santé, dans le respect du Magistère de lÂEglise. Les familles de pêcheurs sont profondément affectées par leur mode de vie: les enfants grandissent sans la présence du père pendant les années de formation; lÂépouse doit assumer seule toutes les responsabilités parentales ; les occasions fréquentes dÂinfidélité des deux côtés exercent une pression sur la vie matrimoniale et créent des tensions dans la relation conjugale, qui finit parfois par la séparation ou le divorce. Tout cela exige une attention particulière et un soutien moral et spirituel : par conséquent, une Association dÂEpouses de Pêcheurs, comme lÂAssociation des Epouses de Marins, devrait être créée lorsque cela est possible. Sur le plan religieux, un grand nombre de ces pêcheurs nÂont pas une éducation religieuse appropriée. Sur un navire de pêche, chaque jour est un jour normal de travail, et à cause de cela, ils perdent souvent la notion du temps et ne font plus attention aux temps forts de la liturgie chrétienne, en particulier au Dimanche comme Jour du Seigneur. Pour le pêcheur, la nature (la mer, le ciel, le vent et les poissons, etc.) nÂest pas quelque chose de beau ou de romantique, mais plutôt une force dont il faut tenir compte et contre laquelle il faut lutter. Les petits pêcheurs traditionnels dans les pays en voie de développement sont en général les plus pauvres parmi les pauvres. Dans certaines régions, la profession de la pêche est considérée comme le seul travail possible pour ceux qui ne savent ni lire ni écrire. De plus, ils nÂont aucun statut social ou professionnel, car la pêche nÂest pas considérée comme une activité professionnelle réelle et rentable. Ainsi, leur terrain de pêche habituel est menacé par les grandes entreprises multinationales de pêche et les projets hôteliers. On les consulte rarement, voire jamais, sur les politiques, les réglementations ou les décisions qui affectent leurs conditions de vie et leurs moyens de subsistance: étant sans voix, ils dépendent souvent des Organismes ecclésiaux et des ONG solidaires pour se faire entendre.
Aquaculture LÂaquaculture est une pratique très ancienne que lÂon trouve dans de nombreuses sociétés, sous différentes formes, dans de nombreuses parties du monde. Il sÂagit de la culture du Âproduit naturel de lÂeau (tel que les poissons ou les crustacés, les algues et autres organismes aquatiques). Le développement actuel de lÂaquaculture a commencé dans les années 60, lorsque la demande de poisson a commencé à augmenter et que le nombre de poissons pêchés a atteint son sommet. AujourdÂhui, lÂaquaculture est une industrie importante et internationale, qui comporte de bonnes et de mauvaises pratiques. Les signes de lÂimpact négatif des Âmauvaises pratiques sur lÂenvironnement, en particulier sur les réserves naturelles, en a fait le sujet de controverses dans de nombreux pays. Les travailleurs dans ce secteur, qui dans les économies émergentes sont souvent des travailleurs immigrés, doivent faire face à de nombreux problèmes liés à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail. Lorsque cela est possible, lÂAM devrait contribuer à éveiller la conscience des paroisses locales sur ces problèmes et aider à apporter le soutien pastoral nécessaire aux travailleurs. A travers des campagnes dÂinformations, les pays engagés dans lÂaquaculture devraient être encouragées à agir de façon responsable, conformément aux meilleures pratiques de cette industrie, et en tenant compte de la dignité et de la santé des travailleurs.
Les travailleurs dans les ports LÂenvironnement des ports se transforme, de nouveaux terminaux sont construits loin des centres-villes et avec les nouvelles normes en matière de sécurité, lÂaccès aux installations portuaires a été fortement restreint. La Ârévolution des containers et lÂintroduction de nouvelles méthodes de travail qui en a découlé, exigeant de nouvelles compétences, ont considérablement réduit le volume de la main dÂÂuvre dans les ports ; il nÂest pas rare de trouver un grand terminal à containers où opèrent vingt personnes maximum par équipe. Les ports étaient traditionnellement une industrie employant une forte main dÂÂuvre, mais la tendance actuelle est à lÂutilisation croissante de nouvelles technologies et de lÂautomatisation. Les types dÂemploi/métier ont également évolué; par exemple, aujourdÂhui, les dockers sont des travailleurs spécialisés devant avoir des connaissances dans le domaine de la mécanique et de lÂinformatique. Dans un contexte de libéralisation et de déréglementation, les ports se font concurrence pour attirer davantage de trafic et de profits. De nombreux employés dans les ports sont des travailleurs occasionnels et ne bénéficient dÂaucune assistance sociale ni de protection. Alors que les ports et les quais étaient autrefois le cÂur et le centre de la Âville portuaireÂ, aujourdÂhui, on peut dire quÂils ont été relégués aux marges de la ville. Pour les travailleurs du port, cela est aggravé par le fait quÂils travaillent à toutes les heures du jour et de la nuit et quÂils sont souvent en service lorsque les autres travailleurs sont chez eux. Il fait partie du travail de lÂAM dÂapporter un soutien à tout le personnel des ports, quÂils travaillent dans la sécurité, lÂadministration, la direction, la distribution, le transport, la logistique ou la manutention. Un Centre Stella Maris doit obligatoirement être ouvert à tous les travailleurs des ports, il devrait être le ÂcÂur du portÂ. Bien sûr, les travailleurs du port nÂont pas besoin de lÂAM de la même façon que les marins, et le Centre de marins ne peut se substituer à leur paroisse, mais il peut être un point de référence et un centre de ressource pour tous. De nombreux travailleurs dans les ports sont dÂanciens marins et sont prêts à apporter leur aide et à devenir bénévoles. Rappelons-nous de plus que ce sont les premiers à rencontrer les marins qui débarquent. LÂaumônier et son équipe devraient se mettre à leur entière disposition à tout moment, mais en particulier dans les moments de crise, de catastrophe ou dÂaccidents. Les jours de fête religieuse et les célébrations de fin dÂannée représentent de bonnes occasions pour sÂinviter et apprendre à se connaître, de même que lÂinauguration de nouveaux locaux, la bénédiction de navires ou de nouveaux équipements. En étant bien intégrés dans le tissu social et professionnel du port, lÂAM encouragera le Âvisage humain et spirituel du portÂ, sera accepté par tous et pourra compter en retour sur la coopération du plus grand nombre. LÂun des bénéfices que peut apporter lÂAM aux travailleurs dans les ports est de contribuer à lÂédification et à la promotion dÂun sens de communauté, qui manque quelquefois.
Navires de croisière Comme nous lÂavons mentionné auparavant, lÂindustrie de la croisière connaît un rapide développement et présente un immense défi à notre apostolat. Ce secteur croît régulièrement et emploie plus de 150.000 personnes, dont 120.000 en permanence en mer. On estime que, chaque année, plus de 12 millions de passagers voyagent sur des navires de croisière. AujourdÂhui, nous assistons également à lÂintroduction de navires de croisière pouvant transporter plus de 3.500 passagers et 1.500 membres dÂéquipage, dont une grande partie sont des femmes. Les équipages et le personnel des navires de croisière ont les mêmes besoins que les marins dÂun cargo, dÂun porte-containers ou dÂun pétrolier, mais les conditions du ministère à leur égard sont différentes. CÂest pourquoi un aumônier à bord dÂun navire de croisière, qui est la solution la plus adaptée pour cette pastorale spécifique, ne peut embarquer sans avoir reçu une préparation et une formation particulières. Il est extrêmement important quÂils connaissent lÂenvironnement dans lequel il est appelé à exercer ses responsabilités pastorales. Ses efforts pastoraux doivent donc tenir compte des spécificités de lÂindustrie. Un navire de croisière est composé de trois Âcommunautés distinctes qui sont: lÂéquipage, le personnel dÂaccueil et les passagers. Un aumônier est donc envoyé à lÂéquipage, au personnel dÂaccueil et aux passagers et il est engagé à servir de la même façon les trois groupes, en étant conscient que chaque catégorie a des besoins et des attentes différents. La plupart du personnel employé dans les restaurants, les bars, les cabines et les zones de chargement proviennent de pays plus pauvres. Les femmes exercent principalement des fonctions dans les services non techniques, tels que lÂhôtellerie et la restauration. Les équipages sont mixtes: ils proviennent de diverses origines ethniques et de différents milieux sociaux, religieux et culturels. Cela peut ajouter une pression considérable sur la Âvie communautaire normale. Les employés travaillent fréquemment 10-13 heures par jour, sept jours par semaine. Sur certains navires, le salaire de base est bas, et ils dépendent beaucoup des pourboires. La fatigue est un problème récurrent pour tous. Les employés ont des contrats qui peuvent aller jusquÂà 12 mois. La plupart travaillent 10 mois, suivis de deux mois de vacances. Là encore, cela signifie de longues séparations de la famille et des amis, ce qui peut avoir des conséquences graves sur la famille et la vie sociale. La majorité des équipages est composée de jeunes, en particulier de jeunes femmes, et le harcèlement sexuel est un problème fréquent. De nombreux cas ne sont pas dénoncés, car les victimes ont peur de risquer leur place. La croissance de lÂindustrie est renforcée par son caractère international, et lÂAM reconnaît la nécessité dÂinformer son propre réseau international dÂaumôniers portuaires et de visiteurs de navire de ces nouveaux défis et de sÂassurer quÂils sont préparés pour répondre aux besoins des marins et des passagers dans ce secteur en constante expansion. Les aumôniers à bord des navires peuvent être présents soit à plein temps, soit à mi-temps, ou encore à lÂoccasion des principales fêtes. Certains AM nationaux ont commencé à tenir une base de donnée de prêtres aptes, les recommandant aux compagnies de croisières qui demandent des Âaumôniers saisonniersÂ. Le ministère à bord variera en fonction du type de présence. Il est certain quÂun aumônier à plein temps travaillera de façon plus efficace et à long terme quÂun aumônier à mi-temps ou saisonnier. Toutefois, le ministère de tous les aumôniers à lÂégard des marins possède des caractéristiques communes: la proclamation de la Parole de Dieu, la célébration des Sacrements, en particulier lÂEucharistie et la Réconciliation, le renouvellement des serments du Mariage (pour les passagers), la préparation au Mariage (pour lÂéquipage), lÂassistance pastorale, le soutien à la formation des responsables laïcs à bord. Un autre aspect important de leur mission est le service de présence auprès des passagers et de lÂéquipage, en étant disponible pour les personnes, en particulier dans les salles de loisirs et les zones communes. DÂautre part, le concept dÂéquipe dÂaumôniers prêtant leur service sur un navire spécifique, dans laquelle chaque aumônier sert pour une période déterminée, se développe de plus en plus, car cette nouvelle approche dÂaumônerie en équipe permet aux membres de lÂéquipage et aux aumôniers de mieux se connaître au fil du temps, ainsi quÂune meilleure pastorale dans la continuité. Il est important dÂinstaurer des contacts et un soutien réciproque entre les aumôniers allant en mer et les équipes dÂaumôneries/paroisses portuaires basées à terre.
Les équipages des yachts Une catégorie croissante de professionnels de la mer et de navigants, qui font également partie du monde maritime, est représentée par les marins, les ingénieurs et autres employés qui travaillent sur les bateaux à voiles ou à moteur, les yachts, les bateaux de plaisance ou les bateaux de course. Cette industrie est en rapide expansion et le nombre de skippers et dÂéquipages professionnels qui travaillent sur ces bateaux augmente de plus en plus. Le personnel à bord est employé sur le pont, dans la salle des machines ou dans la restauration. Il sÂagit très souvent dÂun travail saisonnier et mal payé; on trouve souvent dans les ports des équipages au chômage ayant peu ou pas de ressources, à la recherche dÂun travail. Une autre caractéristique de ce secteur est la popularité et le nombre croissant de compétitions de voile internationales. Des centaines, voire des milliers de personnes pour les courses nautiques internationales les plus importantes, participent à ces événements; il sÂagit des skippers et des membres dÂéquipage, de leurs familles, des groupes de soutien et de logistique, et des journalistes accrédités. Les compétitions les plus célèbres sont la Louis Vuitton Cup et lÂAmericaÂs Cup, les traversées transatlantiques et les courses autour du monde, mais de nombreuses autres compétitions sont organisées toute lÂannée au niveau local, national et international. De nombreux membres du personnel salarié restent de 3 à 4 mois à lÂétranger et donc loin de chez eux. Les marins sont toujours plus nombreux, ainsi que les ports de plaisance construits dans le monde qui accueillent toute lÂannée la communauté des bateaux de plaisance et des voiliers. Parfois une zone spéciale du port commercial leur est réservée ou bien ils partagent le même port avec les bateaux de pêche. Les équipages débarqués à terre au terme du voyage, comme tout marin se trouvant dans un port étranger, peuvent aussi avoir besoin dÂun logement, de soins médicaux, de transport, ou dÂun nouvel embarquement. Le nombre de marins professionnels sur les yachts et dans les régates est aussi très significatif et mérite également notre attention pastorale. Toutefois, ils connaissent peu les Centres de marins et Stella Maris. Mais toute initiative concrète (Saintes Messes en diverses langues, célébrations Âcuméniques, brochures informatives, etc.) en vue de répondre à leurs besoins matériels, spirituels et religieux est généralement bien accueillie et appréciée. Les paroisses locales et les équipes dÂAM, dans les lieux où se déroulent ces compétitions et activités, devraient être attentifs à ce secteur et ne doivent pas hésiter, après sÂêtre présentées et avoir établi les contacts préalables nécessaires, à offrir leur présence et leurs services et prendre des initiatives pastorales adaptées. La bénédiction des bateaux est dans tous les cas un rite populaire et apprécié et constitue une bonne Âintroduction à ce ministère.
Lacs et rivières Dans les pays les moins développés, une large population vit au bord des lacs et sur les rives des fleuves, gagnant péniblement sa vie avec la pêche. Pour certains, il sÂagit dÂun mode de vie qui a été transmis de génération en génération, tandis que dÂautres y ont été contraints par la guerre, la pauvreté, ou simplement parce quÂils ne pouvaient pas trouver dÂautre moyen de subsistance. Dans de nombreux pays également, sur les fleuves qui constituent les principaux réseaux de communication, circule toute lÂannée un trafic considérable de bateaux/pirogues/péniches, transportant des passagers et des marchandises. Un grand nombre de personnes, en particulier celles qui travaillent sur ces bateaux, sont déracinées pendant de longues périodes et ont besoin dÂun soutien pastoral. Elles sont également constamment exposées à lÂinfluence des sectes religieuses ou pourraient devenir la cible de criminels. Ces populations, quÂelles soient là par choix ou par nécessité, demeurent aux marges de la société et les quelques contacts quÂelles ont avec le monde extérieur sont souvent entachés de méfiance, dÂexploitation ou de discrimination. Elles disposent de peu de structures sociales, de soins médicaux et de sécurité sociale et pratiquement pas de possibilité de scolarisation pour leurs enfants. Elles sont théoriquement sous la responsabilité de la paroisse, mais un grand nombre dÂentre elles sont difficilement accessibles, et ne peuvent donc pas recevoir lÂattention spirituelle normale assurée par les paroisses. CÂest pourquoi, dans ces régions, mais également dans les pays développés où ce moyen de transport et ce mode de vie sont mieux organisés et structurés, lÂAM est encouragé à mettre en Âuvre ou à soutenir, en collaboration avec les paroisses, toute initiative pastorale en faveur de ces communautés, en cherchant à les atteindre ou en établissant les structures pastorales dans les ports fluviaux ou dans les grands centres de trafic fluvial (cf. SM, VII, 1).
Protection de lÂenvironnement AujourdÂhui, nous ne pouvons pas ne pas mentionner ce problème, car lÂApostolat de la Mer est très soucieux de la protection de lÂenvironnement maritime, et il soutient tous les efforts visant à protéger et à préserver lÂenvironnement marin avant quÂil ne soit trop tard et que des dommages irréversibles ne soient commis. Les gens de mer souffrent lorsque les océans, les plages et les côtes sont pollués, et ce sont les pauvres qui portent le plus grand poids de cette souffrance. LÂAM reconnaît que vivre dans un environnement sûr et propre est fondamental pour la dignité de la personne, conformément aux paroles du Pape Benoît XVI selon lesquelles Âla dégradation de lÂenvironnement rend insoutenable en particulier la vie des pauvres de la terre (Angelus du 27 août 2006). Pour lÂEglise, la protection de toute la création divine est également un devoir moral et le respect de lÂenvironnement présuppose la conviction selon laquelle nous sommes tous les gardiens de la création de Dieu et il exige un engagement personnel, communautaire et international. Dans son Document final, le XXIIème Congrès mondial de lÂAM a souligné le rôle prophétique des Evêques promoteurs de lÂAM en vue de proclamer la préoccupation pour lÂenvironnement maritime tout entier (cf. Document final, Conclusions, Développement de lÂAM). Par conséquent, lÂAM soutient lÂutilisation dÂAccords internationaux visant à protéger lÂécosystème, lÂenvironnement, ainsi que la vie et les moyens de subsistance des marins. Face à la préoccupation quÂune application excessivement rigoureuse des lois en matière dÂenvironnement puisse conduire à un traitement injuste des marins et des pêcheurs, le Document final du Congrès recommande que Âdes conflits peuvent apparaître entre les préoccupations écologiques et les besoins des pêcheurs ; ceux-ci doivent être résolus de façon raisonnable. LÂAM-International (Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement) doit y contribuer en proposant des politiques équilibrées de pêche durable tenant compte à la fois des facteurs environnementaux et humains (ibid., Recommandations, Pêcheurs). CHAPITRE VIII
STELLA MARIS
Saints Patrons - Prières - Logo ÂStella Maris (ÂEtoile de la MerÂ) est depuis longtemps l'appellation privilégiée par laquelle les Gens de Mer s'adressent à Celle à qui ils ont toujours confié leur protection: la Vierge Marie. Jésus-Christ, son Fils, accompagnait ses disciples lors de leurs voyages en barque, il les aidait dans leurs efforts et calmait les tempêtes. Ainsi, l'Eglise accompagne elle aussi les Gens de Mer, en tenant compte des besoins pastoraux spécifiques de ceux qui, pour des raisons diverses, vivent et travaillent dans le secteur maritime (SM, Introduction). Notre-Dame, sous le titre ÂMarie Etoile de la MerÂ, est reconnue comme la protectrice universelle et principale de lÂAM et Stella Maris est le nom sous lequel de nombreux marins connaissent lÂApostolat de la Mer. Tout comme les marins dépendent traditionnellement des étoiles pour naviguer, de la même manière ils se placent sous la protection et la direction de Notre-Dame afin de ne pas perdre leur route. CÂest pourquoi les Clubs et Centres de marins de lÂAM dans le monde sont appelés Stella Maris, en lÂhonneur de notre protectrice. Ce sont des phares et des lieux de refuge, toujours prêts à accueillir, à protéger et à guider les marins, les pêcheurs, le personnel des navires de croisière et les voyageurs fatigués. Les textes de la Messe votive de la Bienheureuse Vierge Marie Stella Maris et ceux de la Liturgie du Jour se référant à cette célébration ont été approuvés par la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements (voir Annexe II). La Messe votive de Notre- Dame Etoile de la Mer peut être célébrée le samedi, ou tout autre jour autre que le dimanche ou une solennité, et de façon plus appropriée, le jour-même de la fête Stella Maris. Hormis le fait que Notre-Dame est invoquée sous de nombreux titres par les communautés de pêche traditionnelle, de nombreux autres Saints Patrons sont fréquemment invoqués, tels que saint Pierre et saint André, pêcheurs eux-mêmes. Et également saint Nicolas, saint Erasme (Elme) et saint Brendan le Navigateur, saint François de Paule, saint François-Xavier, saint Vincent de Paul, saint Pierre Clavier, pour nÂen citer que quelques-uns. La formule suivante de ÂPrière quotidienne pour lÂAM est utilisée, du moins pour les pays anglophones, depuis de nombreuses années: Sacré CÂur de Jésus, ayez pitié de tous les marins. Notre Père Je vous salue Marie Gloire au Père Marie, Etoile de la Mer, priez pour nous. Saint Pierre, priez pour nous. Saint André, priez pour nous. (on peut ajouter lÂinvocation des patrons locaux) Nous pouvons également rappeler la magnifique exhortation de saint Bernard de Clairvaux, qui compare Marie à lÂEtoile que les marins suivent pour ne pas perdre leur cap: ÂQui que vous soyez, si vous comprenez que votre vie, plutôt qu'un voyage en terre ferme, est une navigation, parmi les tempêtes et les tornades, sur les flots mouvants du temps, ne quittez pas des yeux la lumière de cette étoile, afin d'éviter le naufrage !... Regardez l'étoile, invoquez Marie En la suivant, vous ne vous égarerez pas;... Si elle vous protège, vous n'aurez rien à craindre; sous sa conduite, vous ignorerez la fatigue; grâce à sa faveur, vous atteindrez le butÂ[27]. De nombreux livres de prière pour les marins existent et sont publiés dans de nombreuses langues par des AM locaux (le pays dÂorigine doit être clairement indiqué). Les marins apprécient beaucoup les textes des Saintes-Ecritures, des extraits et des prières pour les diverses circonstances de la vie et des livres de piété dans leur langue. Les livres de prière, les images et autre matériel de dévotion qui se sont révélés populaires et utiles dans une région peuvent être recommandés par lÂAM International et partagés avec les autres, en indiquant toujours le pays dÂorigine. LÂidéal serait que chaque marin catholique ait avec lui un livre de prière et une Bible. LÂaumônier du port est souvent appelé à bénir les bateaux et les navires de pêche à lÂoccasion de leur inauguration. La bénédiction de la flotte de pêche locale et des lieux de pêche est également un événement populaire. Les rituels dÂun grand nombre de ces célébrations se trouvent dans le Livre des Bénédictions. Le logo ou lÂemblème officiel de lÂAM est protégé par un droit dÂauteur. Il ne peut donc pas être modifié, ni associé à un autre emblème. CÂest le Père F. Anson, lÂun des fondateurs de lÂAM, qui lÂa créé. Le logo représente les trois phares qui guident et accueillent les marins en lieu sûr, à présent et pour lÂéternité. Les rayons de lumière se diffusent sur la bouée de sauvetage (foi), en émanant dÂun cÂur ardent (charité) et en se fiant à lÂancre (espérance) de stabilité. Les AM nationaux doivent faire attention, en utilisant le logo, à indiquer clairement le nom de leur pays, afin dÂéviter toute confusion avec AM-International, un secteur du CPPMPD à Rome. Annexe I
Stella Maris
Lettre apostolique Motu Proprio sur lÂApostolat maritime Stella Maris («Etoile de la Mer») est depuis longtemps l'appellation privilégiée par laquelle les gens de mer s'adressent à Celle à qui ils ont toujours confié leur protection: la Vierge Marie. Jésus-Christ, son Fils, accompagnait ses disciples lors de leurs voyages en barque (1), il les aidait dans leurs efforts et calmait les tempêtes (2). Ainsi, l'Eglise accompagne elle aussi les gens de mer, en tenant compte des besoins pastoraux spécifiques de ceux qui, pour des raisons diverses, vivent et travaillent dans le secteur maritime. Afin de répondre aux exigences de l'assistance religieuse particulière dont ont besoin les gens de mer des secteurs du commerce et de la pêche et leur famille, le personnel des ports et tous ceux qui entreprennent un voyage en mer, voulant mettre à jour les normes émises au cours de ce siècle et après avoir consulté notre Frère, le Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement, nous établissons ce qui suit:
Titre I
L'Âuvre de l'Apostolat Maritime Article I L'Âuvre de lÂApostolat Maritime, bien que ne constituant pas une entité canonique autonome de personnalité juridique propre, est l'institution chargée de promouvoir le ministère pastoral spécifique auprès des gens de mer et destinée à soutenir l'engagement des fidèles appelés à apporter le témoignage de leur vie chrétienne dans le monde maritime.
Titre II
Les gens de mer Article II §1. Dans les présentes normes, on entend par: a) navigants, les personnes se trouvant de fait sur des navires de pêche ou de commerce, ainsi que les personnes qui, pour quelque raison que ce soit, ont entrepris un voyage sur un bateau. b) personnels maritimes: 1. les navigants; 2. les personnes qui, en raison de leur métier, se trouvent habituellement sur des bateaux; 3. les personnes qui travaillent sur les plates-formes pétrolières; 4. les retraités des métiers mentionnés aux nn. précédents; 5. les élèves des instituts nautiques; 6. les personnes qui travaillent dans les ports. c) gens de mer: 1. les navigants et les personnels maritimes; 2. le conjoint, les enfants mineurs et toutes les personnes qui habitent sous le toit d'un maritime, même si celui-ci n'est pas actuellement navigant (par ex. à la retraite); 3. les personnes qui collaborent de façon régulière à l'Âuvre de l'Apostolat Maritime. §2. Les aumôniers et les autorités de l'Apostolat Maritime sÂattacheront à ce que les gens de mer disposent en abondance des moyens nécessaires pour mener une vie sainte; ils sauront également reconnaître et promouvoir la mission quÂexercent tous les fidèles et en particulier les laïcs, selon leurs conditions spécifiques, dans l'Eglise et dans le monde maritime.
Article III Vu les circonstances particulières dans lesquelles se déroule la vie des gens de mer et étant donné les privilèges que le Siège Apostolique accorde depuis longtemps à ces fidèles, les dispositions suivantes ont été prises: §1. Les personnels maritimes peuvent, durant toute l'année, satisfaire au précepte pascal en ce qui concerne la sainte communion, après avoir écouté auparavant une prédication ou une catéchèse adaptée sur la dite communion; §2. Les navigants ne sont pas tenus à la loi du jeûne et de l'abstinence dont il est question au canon 1251: à la place de l'abstinence, lorsqu'ils en sont exempts, on leur conseille toutefois d'accomplir une Âuvre de piété équivalente et d'observer l'une et l'autre loi dans la mesure du possible, au moins le Vendredi Saint, en mémoire de la passion et de la mort de Jésus-Christ; §3. Les navigants, à condition de se confesser et de communier régulièrement, peuvent gagner une indulgence plénière en la fête du saint titulaire de l'oratoire et le 2 août, en visitant avec une piété religieuse l'oratoire légitimement érigé sur le bateau, et s'ils y récitent avec dévotion la prière du Seigneur et le symbole de la foi (Notre Père et Credo) aux intentions du Souverain Pontife; §4. Les mêmes fidèles, aux mêmes conditions, peuvent le 2 novembre gagner une indulgence plénière applicable seulement aux défunts, s'ils visitent avec une piété religieuse l'oratoire susmentionné et s'ils y récitent avec dévotion la prière du Seigneur et le symbole de la foi (Notre Père et Credo) aux intentions du Souverain Pontife; §5. Les indulgences mentionnées aux nn. 3 et 4, peuvent être gagnées par les gens de mer en respectant les mêmes conditions, dans les chapelles ou oratoires des Centres de l'Apostolat Maritime. Sur les bateaux dépourvus d'oratoire, les navigants peuvent gagner ces indulgences en récitant les mêmes prières devant une image sacrée.
Titre III
LÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime
Article IV §1. LÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime est le prêtre nommé selon les normes de l'art. XII §2, qui reçoit de l'autorité qui lÂa nommé, la charge mentionnée au can. 564 du Code de Droit canonique, afin dÂassurer le ministère spirituel des gens de mer. Il est préférable que, dans la mesure du possible, il soit chargé de ce ministère de façon stable. §2. LÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime doit se distinguer par son intégrité de vie, son zèle, sa prudence et sa connaissance du monde maritime. Il convient qu'il ait une bonne connaissance des langues et qu'il jouisse d'une bonne santé. §3. Afin que lÂAumônier de lÂÂuvre de lÂApostolat Maritime puisse accomplir convenablement son ministère particulier sous tous ses aspects, il faut qu'il ait suivi une formation adaptée et soit préparé avec soin avant que ne lui soit confié ce ministère pastoral particulier. §4. LÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime doit identifier, parmi les personnels maritimes locaux ou de passage, ceux qui possèdent des qualités de leader et les aider à approfondir leur foi chrétienne, leur engagement envers le Christ et leur aptitude à former et à guider une communauté chrétienne à bord. §5. LÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime doit identifier les personnels maritimes possédant une dévotion particulière pour le Très Saint Sacrement et les préparer afin qu'ils puissent être chargés, par l'autorité compétente, de la fonction de ministres extraordinaires de l'Eucharistie et être capables d'exercer dignement ce ministère surtout à bord de leur navire. §6. LÂaumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime assure une assistance spirituelle dans les Centres Stella Maris et dans les autres centres qui accueillent les personnels maritimes.
Article V §1. LÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime, peut, en vertu de sa charge, accomplir à l'égard des gens de mer tous les actes qui sont propres au soin des âmes, à l'exception des affaires matrimoniales. §2. Les facultés de lÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime sont cumulatives avec celles du curé du territoire sur lequel il les exerce. C'est pourquoi lÂAumônier doit accomplir son ministère pastoral en entretenant des relations fraternelles avec le curé du territoire et en consultation avec lui. §3. LÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime doit remplir avec soin les livres de baptêmes, de confirmation et des défunts. A la fin de l'année, il devra envoyer un rapport des actes accomplis au directeur national, dont il est question à l'art. IX, 2, ainsi qu'une copie authentique des livres, à moins que les actes n'aient été enregistrés dans les livres de la paroisse du port.
Article VI Tous les Aumôniers de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime jouissent des facultés particulières suivantes: a) célébrer la Messe deux fois, pour une juste cause, les jours ouvrables, et trois fois, dans les cas de véritable nécessité pastorale, les dimanches et jours fériés; b) célébrer habituellement la Messe en dehors dÂun lieu sacré, pour une juste cause et en observant les normes du can. 932 du Code de Droit canonique; c) le Jeudi Saint, jour de mémoire de la Cène du Seigneur, célébrer le soir, selon les besoins pastoraux, une seconde Messe dans les églises et les oratoires, et également le matin en cas de véritable nécessité, mais uniquement pour des fidèles qui ne peuvent pas participer à la Messe du Soir.
Article VII §1. LÂAumônier de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime qui est désigné par lÂautorité compétente pour assurer le ministère pastoral lors de voyages à bord de navires, doit apporter une assistance spirituelle à tous ceux qui participent au voyage, que celui‑ci ait lieu sur la mer, sur un lac ou sur un fleuve, dès le départ et jusqu'à son terme. §2. En tenant compte des dispositions du canon 566 du Code de Droit canonique, et sÂil nÂy a pas à bord un évêque en communion avec le Siège Apostolique, lÂAumônier mentionné au paragraphe précédent a la faculté spéciale d'administrer le sacrement de confirmation à tout fidèle au cours du voyage, et sous condition quÂil observe toujours toutes les prescriptions canoniques. §3. Pour assister de façon valide et légale à un mariage au cours du voyage, lÂAumônier de l'Apostolat Maritime devra recevoir délégation de l'Ordinaire ou du curé de la paroisse dans laquelle l'une ou l'autre des parties du mariage a son domicile ou son lieu de résidence, ou sa résidence depuis plus d'un mois, ou encore dans le cas de personnes de passage, de la paroisse du port où elles ont embarqué. LÂaumônier a l'obligation de transmettre les données de la célébration à celui qui lÂa délégué, pour inscription au registre des mariages.
Article VIII §1. L'autorité compétente pour nommer les aumôniers peut confier à un diacre, à une personne laïque ou religieuse, le rôle de collaborateur de l'Âuvre de l'Apostolat Maritime. Ce collaborateur assiste lÂaumônier et, selon les normes du droit, le remplace dans les fonctions pour lesquelles le sacerdoce ministériel n'est pas exigé. §2. Les collaborateurs de lÂÂuvre de l'Apostolat Maritime doivent se distinguer par leur intégrité de vie, leur prudence et leur connaissance de la foi. Il convient qu'ils aient suivi une formation adéquate et aient été préparés avec soin avant que cette charge leur soit confiée.
Titre IV
La Direction de l'Âuvre de l'Apostolat Maritime
Article IX §1. Dans chaque Conférence Episcopale ayant un territoire maritime, il devra y avoir un Evêque Promoteur qui aura la charge de promouvoir l'Âuvre de l'Apostolat Maritime. La Conférence Episcopale elle-même procèdera à la nomination de l'Evêque Promoteur, de préférence parmi les Evêques de diocèses ayant un port maritime, en indiquant la durée de la charge, et elle communiquera les détails de cette nomination au Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement. §2. L'Evêque Promoteur choisira le prêtre qui convient et le présentera à la Conférence Episcopale qui le nommera par un décret écrit et pour une période déterminée, Directeur National de l'Âuvre de l'Apostolat Maritime, avec les fonctions indiquées dans l'art. XI. Son nom et la durée de son mandat seront également communiqués au Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement. Un assistant apostolique pourra aider le Directeur National.
Article X La tâche de l'Evêque Promoteur consiste à: 1) donner des directives au directeur national; suivre attentivement son activité et lui soumettre des suggestions et des conseils adaptés, afin qu'il puisse accomplir convenablement la charge qui lui a été confiée; 2) demander le moment venu, et à chaque fois que cela s'avère nécessaire, un rapport sur le ministère pastoral des gens de mer et le travail accompli par le directeur national; 3) transmettre à la Conférence Episcopale le rapport dont il est question au n. 2, associé à un jugement personnel, et sensibiliser les autres Evêques à cette pastorale particulière. 4) rester en contact avec le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement pour tout ce qui concerne l'Âuvre de l'Apostolat Maritime et transmettre les communications reçues au directeur national. 5) présenter au Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement un rapport annuel sur la situation de l'Âuvre de l'Apostolat Maritime dans son pays.
Article XI Le Directeur National aura principalement les fonctions suivantes: 1) maintenir des relations avec les Evêques de son pays pour tout ce qui concerne le bien-être spirituel des gens de mer; 2) envoyer, au moins une fois par an, un rapport sur le status animarum et le ministère pastoral des gens de mer dans le pays à l'Evêque Promoteur, où devront être décrites les activités qui ont connu un déroulement positif, de même que celles qui éventuellement, se sont moins bien déroulées, ainsi que les solutions mises en place pour remédier aux échecs, et enfin tout ce qui paraît important pour le développement de l'Âuvre de l'Apostolat Maritime; 3) promouvoir la préparation spécifique nécessaire dont doivent jouir les aumôniers; 4) guider les aumôniers de l'Apostolat Maritime, en respectant le droit de l'Ordinaire du lieu; 5) s'assurer que les aumôniers remplissent leurs devoirs avec diligence et observent les prescriptions du Saint‑Siège et de l'Ordinaire du lieu; 6) convoquer, avec le consentement de l'Evêque Promoteur et en temps opportun, des congrès et exercices spirituels pour les aumôniers de tout le pays ou encore pour les aumôniers et autres fidèles qui coopèrent à l'Âuvre de l'Apostolat Maritime; 7) encourager et développer l'apostolat des laïcs avec une sollicitude particulière, en favorisant leur participation active et en tenant compte de la diversité de leurs aptitudes; 8) établir et maintenir des relations régulières avec les associations et les institutions d'assistance catholiques ou non catholiques, ainsi qu'avec les Organisations non gouvernementales (ONGs) qui visent également à atteindre les objectifs même de l'Apostolat Maritime; 9) visiter fréquemment les Centres où se déroulent les activités de l'Âuvre de l'Apostolat Maritime; 10) remettre à lÂadministration épiscopale compétente la copie authentique des livres de baptêmes, de confirmations et des défunts, rédigés par lui-même ou par les aumôniers; 11) communiquer aussitôt que possible au curé du domicile des personnes intéressées les données qui doivent être inscrites dans les livres paroissiaux; 12) maintenir des relations avec l'Âuvre de l'Apostolat Maritime des pays voisins, et représenter son pays au niveau régional ou continental; 13) maintenir des contacts réguliers avec le Coordinateur Régional dont il est question à l'art. XIII, 1, 6.
Article XII 1. L'Evêque diocésain a le droit et le devoir d'offrir, avec zèle et promptitude, une assistance pastorale à tous les gens de mer, même à ceux qui, pour une période limitée, résident sur le territoire de sa juridiction. 2. Il revient à l'Evêque diocésain de: 1) déterminer les formes les plus adaptées du ministère pastoral des gens de mer; 2) nommer, en accord avec le Directeur national, les aumôniers de l'Apostolat Maritime dans son diocèse et leur en conférer le mandat; 3) donner la permission dÂétablir un oratoire sur un navire inscrit au registre d'un port situé sur le territoire de sa juridiction.
Article XIII 1. Le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement, auquel revient la haute direction de l'Âuvre de l'Apostolat Maritime, a comme devoirs principaux de: 1) publier des instructions, conformément au canon 34 du Code de Droit canonique, ainsi que des directives et exhortations relatives au ministère pastoral des gens de mer; 2) veiller avec la prudence nécessaire à ce qu'un tel ministère se déroule selon les normes du Droit et de façon digne et fructueuse; 3) exercer les fonctions propres au Saint-Siège en matière d'associations à l'égard de celles qui peuvent exister dans le domaine de l'Âuvre de l'Apostolat Maritime; 4) offrir sa collaboration à tous ceux qui s'occupent de cette tâche apostolique, les encourager et les soutenir, se chargeant également de corriger d'éventuels abus; 5) promouvoir un esprit Âcuménique dans le monde maritime, en ayant soin en même temps que celui-ci sÂexerce en fidèle harmonie avec la doctrine et la discipline de l'Eglise; 6) nommer, sur proposition des évêques promoteurs intéressés, un Coordinateur pour une Région comprenant plusieurs Conférences Episcopales, et spécifier sa fonction. 2. Afin que le ministère pastoral des gens de mer soit plus efficace et mieux organisé, il revient au Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement de favoriser et de développer la coopération et la coordination réciproque des initiatives avec les Conférences Episcopales et avec les Ordinaires. Ce même dicastère établira des relations avec les Instituts de vie consacrée et avec les associations et les organismes qui peuvent coopérer avec l'Âuvre de l'Apostolat Maritime au niveau international. Tout ceci a été ordonné par nous et aura valeur de loi, non obstant toutes choses contraires, donné à Rome, à Saint-Pierre, le 31 janvier de l'an 1997, en la dix-neuvième année de Notre Pontificat.
JEAN-PAUL II
Notes: (1) Cf Mt 8, 23-27; Mc 4, 35-41; Lc 8, 22-25 (2) Cf. Mt 14, 22-23; Mc 6, 47-52; Jn 6, 16-21.
Annexe II
Messe de la Bienheureuse Vierge Marie, Etoile de la Mer
Les textes officiels de cette Messe votive existent actuellement seulement en latin et en anglais. Pour les traductions en dÂautres langues, il est nécessaire que les Conférences Episcopales soumettent les textes, pour approbation, à la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, en en informant le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement.
Opening Prayer Lord God, you willed that the Blessed Virgin Mary, the Mother of your Son, should shine as the Star of the Sea over the raging waters of life, and you chose her to be our stronghold. Free us from all perils of soul and body through her assistance and guide us at last to the harbor of eternal peace. We ask this through our Lord Jesus Christ, your Son, who lives and reigns with you in the unity of the Holy Spirit, God for ever and ever.
Prayer over the Gifts Be pleased, O Lord, to accept the gifts of your Church, so that, through the intercession of the loving Mother of your Son, we may find mercy and know the help of your grace in time of need. We ask this through Jesus Christ our Lord.
Prayer after Communion Lord, you have granted us a share in eternal redemption. Give us joy in the rich abundance of your grace as we celebrate the memory of the Mother of your Son, and make that grace grow stronger in us day by day. We ask this through Jesus Christ our Lord.
FIRST READING A reading from the Book of Wisdom 14:1-7
One preparing for a voyage and about to traverse the wild waves cries out to wood more unsound than the boat that bears him. For the urge for profits devised this latter, and Wisdom the artificer produced it. But your providence, O Father! guides it, for you have furnished even in the sea a road, and through the waves a steady path, Showing that you can save from any danger, so that even one without skill may embark. But you will that the products of your Wisdom be not idle; therefore men thrust their lives even to frailest wood, and have been safe crossing the surge on a raft. For of old, when the proud giants were being destroyed, the hope of the universe, who took refuge on a raft, left to the world a future for his race, under the guidance of your hand. For blest is the wood through which justice comes about.
The Word of the Lord.
OR A reading from the Book of the prophet Isaiah 43:1-3a,4-7
Thus says the LORD, who created you, O Jacob, and formed you, O Israel: Fear not, for I have redeemed you; I have called you by name: you are mine. When you pass through the water, I will be with you; in the rivers you shall not drown. When you walk through fire, you shall not be burned; the flames shall not consume you. For I am the LORD, your God, the Holy One of Israel, your savior. Because you are precious in my eyes and glorious, and because I love you. I give men in return for you and peoples in exchange for your life. Fear not, for I am with you; from the east I will bring back your descendants, from the west I will gather you. I will say to the north: Give them up! and to the south: Hold not back! Bring back my sons from afar, and my daughters from the ends of the earth: Everyone who is named as mine, whom I created for my glory, whom I formed and made.
The Word of the Lord.
RESPONSORIAL PSALM R./ Give thanks to the Lord, God's love is everlasting. Let them thank the LORD for such kindness, such wondrous deeds for mere mortals. Let them offer a sacrifice in thanks, declare God's works with shouts of joy. Some went off to sea in ships, plied their trade on the deep waters. They saw the works of the LORD, the wonders of God in the deep. God spoke and roused a storm wind; it tossed the waves on high. They rose up to the heavens, sank to the depths; their hearts trembled at the danger. They reeled, staggered like drunkards; their skill was of no avail. In their distress they cried to the LORD, who brought them out of their peril. The LORD hushed the storm to a murmur; the waves of the sea were stilled. They rejoiced that the sea grew calm, that God brought them to the harbor they longed for.
GOSPEL ACCLAMATION R/. Alleluia, alleluia (to be omitted in the Season of Lent) A star shall come forth from Jacob, and a staff shall rise from Israel. Lord, how wonderful your name in all the earth. R/. Alleluia, alleluia (to be omitted in the Season of Lent)
GOSPEL A reading from the holy Gospel according to Luke 1:26-38 The angel Gabriel was sent from God to a town of Galilee called Nazareth, to a virgin betrothed to a man named Joseph, of the house of David, and the virgin's name was Mary. And coming to Mary, the angel said, "Hail, favored one! The Lord is with you». But Mary was greatly troubled at what was said and pondered what sort of greeting this might be. Then the angel said to her, "Do not be afraid, Mary, for you have found favor with God. "Behold, you will conceive in your womb and bear a son, and you shall name him Jesus. He will be great and will be called Son of the Most High, and the Lord God will give him the throne of David his father, and he will rule over the house of Jacob forever, and of his kingdom there will be no end." But Mary said to the angel, "How can this be, since I have no relations with a man?" And the angel said to her in reply, "The holy Spirit will come upon you and the power of the Most High will overshadow you. Therefore the child to be born will be called holy, the Son of God. And behold, Elizabeth, your relative, has also conceived a son in her old age, and this is the sixth month for her who was called barren; for nothing is impossible for Mary said, "Behold, I am the handmaid of the Lord. May it be done to me according to your word." Then the angel departed from her.
The Gospel of the Lord.
Annexe III
ICMA (International Christian Maritime Association)
Mission LÂAssociation Chrétienne Maritime Internationale est une Association libre regroupant 27 Organisations chrétiennes à but non lucratif, engagées dans le travail dÂassistance aux marins travaillant sur des navires de la marine marchande, de pêche et de transport de passagers. Chaque membre est indépendant et autonome. LÂICMA a été fondée en 1969 en vue dÂencourager la collaboration Âcuménique et lÂassistance mutuelle entre ces diverses Organisations, non seulement au niveau local du port, mais également au niveau national et international. LÂICMA permet lÂéchange dÂexpériences pratiques à travers des Conférences, facilite la coopération efficace et effective entre les missions portuaires, et offre une formation aux visiteurs de navire et aux aumôniers portuaires. Les marins du monde nous rappellent la finalité ultime du dessein de Dieu: ÂEt cette bonne nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier; il y aura là un témoignage pour toutes les nations. Alors viendra la fin (Mt 24, 14). Dans une société fragmentée et divisée, la mission de lÂICMA est de promouvoir lÂunité, la paix et la tolérance. CÂest pourquoi un aumônier ou un volontaire de lÂICMA, généreusement et sans arrière pensée, sÂengage à servir les pêcheurs et les personnes à leur charge. LÂICMA est une organisation à but non lucratif et agréée comme institution caritative, au Royaume Uni (N. 1003211). Actuellement, à travers ses membres, lÂICMA représente 526 Centres de marins et 927 aumôniers dans 126 pays.
Code de conduite de lÂICMA LÂappartenance à lÂICMA comporte lÂobligation de respecter la Constitution de lÂAssociation et son Code de conduite. Les aumôniers et le personnel de toutes ses organisations membres, au niveau local, national et international, sont appelés à: (a) faire preuve dÂun amour inconditionnel pour le marin en tant quÂêtre humain, créé à lÂimage de Dieu, et dÂun respect sincère pour ses valeurs et croyances personnelles; (b) servir les marins et les personnes à leur charge de toutes nationalités, religions, cultures, langues, sexes ou races; (c) lutter contre toute forme dÂintolérance et dÂinjustice; (d) respecter la diversité des membres et des Eglises de lÂICMA et développer des objectifs communs pouvant unir; (e) respecter la loyauté des personnes engagées dans le ministère maritime à lÂégard de leurs disciplines et traditions ecclésiales particulières; ne pas faire de prosélytisme auprès des marins; (f) coopérer avec les personnes, les Organisations et les Institutions, chrétiennes ou non, qui Âuvrent au bien-être des marins. Annexe IV
Principes directeurs pour la collaboration Âcumenique
La collaboration Âcuménique, du moins dÂun point de vue catholique, ne représente quÂun aspect du `Mouvement Âcuménique´ qui comporte une multitude dÂinitiatives et dÂactivités dans lesquelles lÂEglise peut sÂengager en vue de promouvoir lÂUnité des Chrétiens. En particulier il faut distinguer la collaboration Âcuménique du "dialogue" spécifique entre experts compétents et représentants des différentes Eglises et Communautés, au cours duquel chacun, dans un esprit religieux, expose de manière approfondie la doctrine de sa confession en soulignant ses aspects caractéristiques. La collaboration Âcuménique, quant à elle, bien quÂétroitement liée à ce dialogue et en aucune façon opposée à lui, manifeste les formes de communion à lÂÂuvre dans des réalisations communes, en vue dÂaccomplir ensemble tous les devoirs requis par la conscience chrétienne pour le bien commun de lÂhumanité. Elles sÂunissent également dans une prière commune lorsque cela est permis. Etant pleinement engagée dans le Mouvement Âcuménique, lÂEglise catholique désire ardemment que les chrétiens partagent lÂhéritage spirituel quÂils ont en commun. On entend par là toute prière offerte en commun, lÂutilisation commune des lieux et des objets sacrés, ainsi que le partage dans les célébrations non sacramentelles. LÂEglise catholique fait une nette distinction entre la `prière en commun´ et le `culte liturgique´. Ce dernier est compris comme culte accompli selon les textes, les prescriptions ou les coutumes dÂune Eglise ou dÂune Communauté, célébré par un ministre ou un délégué de cette Eglise ou Communauté, en sa capacité de ministre. La prière en commun, quant à elle, peut prendre la forme de réunions où lÂon prie pour lÂunité, de prières récitées au cours de rencontres Âcuméniques et de prières découlant dÂun intérêt commun, telle que lÂApostolat maritime, et à laquelle participent aussi bien les ministres que les fidèles des différentes Eglises. Le partage de la vie sacramentelle, qui comporte la célébration de lÂEucharistie, nÂest pas considéré comme un moyen à utiliser pour restaurer lÂunité parmi les chrétiens et il doit faire lÂobjet dÂun accord entre lÂAutorité des Eglises et les Communautés ecclésiales concernées. Deux règles essentielles régissent la pratique de ce culte en commun: A. celle de lÂunité de lÂEglise qui devrait être proclamée, et B. celle du partage des moyens de grâce.
Dans sa déclaration sur la position de lÂEglise catholique à propos de la célébration en commun de lÂEucharistie par des chrétiens de différentes confessions, datant de 1970, le Secrétariat pour la Promotion de lÂUnité des Chrétiens a conclu en affirmant ainsi: "Au moment où va commencer la semaine de prière pour lÂunité, nous mesurons combien le désir dÂune Eucharistie commune est un puissant stimulant de la recherche de la parfaite unité ecclésiale de tous les chrétiens, telle que le Christ lÂa voulue. Cette aspiration peut être très opportunément exprimée dans les célébrations qui prendront place durant cette semaine dÂimploration. Celles-ci pourraient en effet comporter, outre la lecture et la méditation de lÂEvangile, des éléments qui orientent vers lÂEucharistie commune espérée : notre reconnaissance pour lÂunité partielle déjà obtenue, notre regret des divisions qui demeurent et notre ferme propos de tout mettre en Âuvre pour les surmonter, enfin notre supplication au Seigneur de hâter le jour où nous pourrons célébrer ensemble le mystère du Christ et du Sang du Christ"[28]. Il a été jugé utile de rappeler ce qui précède concernant la réglementation et la pratique claire de lÂEglise catholique à lÂégard de la célébration de lÂEucharistie et de lÂadministration des Sacrements, dans le contexte Âcuménique. Il nÂest pas seulement question ici dÂinterpréter de façon stricte ou large une discipline de lÂEglise. Selon lÂEglise catholique, certaines questions théologiques et doctrinales complexes doivent encore être résolues et ce nÂest pas en les ignorant ou en les minimisant que lÂon servira la cause de lÂunité, quÂelle soit proche ou encore lointaine. On peut dire également que lÂEucharistie ne nous appartient pas, mais quÂelle appartient au Christ, et le partage de lÂEucharistie suppose un consensus total sur des questions telles que la nature de lÂEglise, le ministère et les Sacrements. ÂLe sacrement est une action du Christ et de l'Eglise par l'Esprit (Cf. CIC, can. 840 et CCEO, can. 667). Sa célébration dans une communauté concrète est le signe de la réalité de son unité dans la foi, le culte et la vie communautaire. Tout comme ils sont des signes, les sacrements, tout spécialement l'Eucharistie, sont des sources d'unité de la communauté chrétienne et de vie spirituelle et des moyens de les développer. En conséquence, la communion eucharistique est inséparablement liée à la pleine communion ecclésiale et à son expression visible. En même temps, l'Eglise catholique enseigne que par le baptême les membres d'autres Eglises et Communautés ecclésiales se trouvent dans une réelle communion, bien qu'imparfaite, avec l'Eglise catholique (cf. UR, 3) et que «le baptême est le lien sacramentel d'unité existant entre ceux qui ont été régénérés par lui [...], il tend tout entier à l'acquisition de la plénitude de la vie du Christ» (UR, 22). L'Eucharistie est, pour les baptisés, une nourriture spirituelle qui les rend capables de surmonter le péché et de vivre de la vie même du Christ, d'être plus profondément incorporés à Lui et de participer plus intensément à toute l'économie du mystère du Christ. C'est à la lumière de ces deux principes de base, qui doivent toujours être considérés ensemble, que l'Eglise catholique de façon générale donne accès à la communion eucharistique et aux sacrements de pénitence et d'onction des malades, uniquement à ceux qui sont dans son unité de foi, de culte et de vie ecclésiale (cf. UR, 8 ; CIC, can. 844, 1 et CCEO, can. 671, 1). Pour les mêmes raisons, elle reconnaît aussi que, dans certaines circonstances, de façon exceptionnelle et à certaines conditions, l'admission à ces sacrements peut être autorisée ou même recommandée à des chrétiens d'autres Eglises et Communautés ecclésiales (cf. CIC, can. 844, 4 et CCEO, can. 671, 4)Â[29]. Comme nous lÂavons mentionné auparavant, la prière en commun devrait être encouragée comme élément constitutif de notre préoccupation pastorale commune, que ce soit les uns envers les autres ou envers les gens du monde maritime. Il est attendu que dans tous les projets pastoraux interconfessionnels, lÂidentité spécifique des ÂAgences chrétiennes participant soit reconnue. Les normes de lÂApostolat de la Mer spécifient que la direction spirituelle et la formation apostolique du personnel catholique sont la responsabilité exclusive de lÂaumônier de lÂAM. Elles stipulent également que lÂaumônier de lÂAM exerce son ministère pastoral sous lÂautorité exclusive de son Supérieur.
Dives in Misericordia Il peut être approprié dÂajouter à ces remarques sur la collaboration Âcuménique dans le ministère maritime une citation tirée de la Lettre encyclique du Pape Jean-Paul II Dives in Misericordia: "L'Eglise contemporaine est vivement consciente que c'est seulement sur la base de la miséricorde de Dieu qu'elle pourra réaliser les tâches qui découlent de l'enseignement du Concile Vatican II, et en premier lieu la tâche Âcuménique consistant à unir tous ceux qui croient au Christ. En engageant de multiples efforts dans cette direction, l'Eglise reconnaît avec humilité que seul cet amour, plus puissant que la faiblesse des divisions humaines, peut réaliser définitivement cette unité que le Christ implorait de son Père, et que l'Esprit ne cesse d'implorer pour nous "avec des gémissements inexprimables"[30].
Directives supplémentaires pour le ministère Âcuménique Les orientations suivantes visent à assister de façon pratique les aumôniers portuaires qui sÂapprêtent à entreprendre, inaugurer ou exercer un ministère pastoral et une assistance chrétienne dans un contexte interconfessionnel ou interecclésial en faveur des marins arrivant au port. A. Tant lÂOrdinaire que lÂaumônier du port doivent être dÂaccord en principe et reconnaître la nécessité dÂun ministère interconfessionnel pour les marins dans le port. B. Un accord de principe semblable doit exister de la part des autres Eglises et Communautés ecclésiales présentes dans le port et déjà engagées dans le bien-être des marin, ou intéressées par celui-ci. C. A défaut dÂexpérience dans le domaine de la pastorale des marins, il est conseillé de consulter un aumônier expérimenté ou un représentant de lÂICMA. D. Avec lÂaide de cette personne, une réunion entre toutes les personnes concernées devra être organisée. Les besoins réels et anticipés devront être pris en compte pour déterminer le type de ministère nécessaire a fin de répondre à une situation particulière. E. Au terme de cet examen, on choisira lÂune des deux solutions suivantes : 1. Un simple engagement prévoyant la visite à bord des navires et dans les hôpitaux avec le soutien dÂune équipe dÂaccueil ou de familles participant à lÂaccueil caritatif des marins au port, ou 2. ce qui précède, accompagné de lÂintention, à court ou à long terme, de créer un `Centre dÂaccueil des marinsʹ pour les personnes arrivant au port. F. Dans le cas où la création dÂun Centre de marins est nécessaire, un Comité général de direction ou de supervision est recommandé. Les aumôniers dûment nommés devraient être des membres ex-officio de ce comité. LÂidéal serait que les membres de lÂICMA soient représentés de façon proportionnelle par les membres activement engagés de leurs Eglises locales respectives. Une ou plusieurs personnes spécifiques peuvent être inclues comme membres du comité au vu de leur expérience particulière dans lÂindustrie maritime ou dans le monde des affaires. Il est important que ces personnes professent les valeurs évangéliques. G. Un Centre de marins pourrait être organisé, comme: 1. une association interconfessionnelle au service des marins, dans laquelle les Eglises locales participant conservent la propriété des bâtiments et des équipements, mais dont lÂentretien et lÂutilisation sont confiés au Comité de supervision pour les besoins du travail ; 2. un projet interconfessionnel dans lequel les installations sont la propriété commune des Agences de bien-être des marins, et la tutelle conférée à lÂEvêque local ou aux responsables religieux. LÂexpérience passée semble suggérer que pour une administration plus efficace, lÂun des partenaires devrait être considéré et agir en tant que `primus inter pares'. (Ce type dÂaccord est recommandé dans les situations où il nÂexiste pas dÂinstallations déjà existantes, et où le travail est abordé ensemble dès le début), ou 3. une Association interconfessionnelle au service des marins dans laquelle lÂun ou les deux partenaires sont déjà engagés dans lÂassistance aux marins. Il est normal, dans ce cas, que le nouveau partenaire participe aux frais généraux dÂopération dans le port, dans une mesure établie dÂun commun accord. Il est utile de souligner que lÂaugmentation des membres et des bénévoles contribue à rendre la gestion dÂun Centre plus viable dÂun point de vue économique. LÂidéal serait que le Centre puisse être financièrement autonome. Il faut également noter que la représentation et la participation visible de divers groupes ecclésiaux encourage fortement les équipages en escale à visiter le Centre et cela a pour effet de le rendre plus viable. Il faut souligner de façon particulière que dans tout projet pastoral interconfessionnel, lÂidentité spécifique des Agences chrétiennes prenant part doit être préservée et reconnue. De plus, même sÂil existe un degré élevé de collaboration et même dÂintégration dans le ministère pastoral entre les aumôniers et les agents pastoraux, en ce qui concerne le ministère sacramentel et les questions spécifiquement catholiques, le rôle de lÂaumônier catholique ne peut être confié ou délégué au ministre dÂune autre Eglise ou Communauté ecclésiale.
Cinq principes directeurs pour de bonnes relations pastorales Âcuméniques
Lettre dÂAccord type Il semble opportun quÂà la suite de lÂétude préliminaire détaillée dans cette Annexe, une `Lettre dÂAccord´ officielle soit signée par les ÂOrdinaires respectifs. Bien quÂune telle Lettre dÂAccord devrait être provisoire, et établir les limites au-delà desquelles elle devrait faire lÂobjet dÂune révision, elle ne vise pas à placer le travail sur un niveau officiel. La Lettre dÂAccord devrait brièvement aborder des questions telles que: a) lÂaccord mutuel selon lequel une approche commune dÂassistance aux marins par les Eglises et Communautés ecclésiales concernées, est à la fois pratique et souhaitable; b) ce qui a été réalisé jusquÂà ce jour; c) qui prend part à cet effort commun; d) la façon dont les ressources existantes ou devant être obtenues seront détenues et administrées; e) la composition du Comité de direction ou de supervision; f) la date de révision de lÂAccord après lÂacceptation commune. La participation à un tel projet peut être voulue par lÂAutorité portuaire locale, lÂAdministration de la Ville, ou un organisme laïc intéressé par le bien-être des marins, tel que par exemple, lÂITF. Il se peut également que les Eglises locales soient invitées à participer à un projet laïc déjà existant ou en préparation. Dans ce cas également, il est recommandé de prendre conseil auprès de personnes ayant une expérience dans ces efforts en commun. Même si tous les principes exposés ci-dessus ne sÂappliqueront pas, les biens de lÂEglise et le caractère chrétien de son engagement ne doivent pas être compromis. Annexe V
Le Coordonnateur Regional
Procédure de nomination et fonction selon les Normes de la Lettre Apostolique Motu Proprio Stella Maris (cf. Art XI par. 13 & Art XIII par. 6).
I. Les régions En ce qui concerne lÂApostolat maritime, on compte neuf Régions:
II. Le Coordonnateur 1. Le Coordonnateur Régional est choisi parmi les Directeurs Nationaux dÂune Région donnée, et son mandat est de cinq ans, dÂun Congrès Mondial dÂApostolatus Maris à un autre. Au Congrès Mondial, les Evêques Promoteurs de chaque Région ou les Directeurs Nationaux en leur nom, se réunissent pour proposer le nom de trois candidats pour cette charge. Les trois noms sont ensuite soumis à la considération du Conseil Pontifical. Après consultation avec lÂEvêque et/ou le Supérieur Religieux des candidats, le Président du Conseil Pontifical nomme les Coordonnateurs Régionaux et envoie une copie de la lettre de nomination aux Conférences Episcopales de leur Région pour les en informer. 2. Le Coordonnateur Régional se réfère au Conseil Pontifical. Il devra cependant respecter lÂautonomie des Conférences Episcopales, des Evêques Diocésains (Stella Maris Art XII) et des organisations nationales de lÂapostolat maritime. 3. Le Conseil Pontifical se réserve le droit et le devoir (Stella Maris Art X, 4 & 5) de traiter directement avec les Evêques Promoteurs et les Evêques diocésains de différents pays maritimes du monde.
III. Fonction La responsabilité principale du Coordonnateur Régional est dÂassister le Conseil Pontifical pour la mise en Âuvre des normes établies par le Pape dans la Lettre Apostolique Stella Maris. Le Coordonnateur Régional étudiera aussi les communications issues du Conseil Pontifical concernant lÂapostolat maritime et agira dans ce sens (Stella Maris Art XIII, 1. 1). Il pourra chercher lÂaide dÂun Comité Régional qui devra inclure au moins deux Directeurs Nationaux. 1. Le Coordonnateur Régional aura à cÂur de sÂinformer sur lÂApostolat de la Mer dans les pays de sa Région. Il pourra par exemple prendre les moyens suivants : - contacts personnels avec les Directeurs Nationaux et les Evêques Promoteurs à lÂoccasion dÂune visite ou dÂune Conférence Nationale ; - bulletins publiés par les Centres de lÂApostolat de la Mer dans la Région; - copies de rapports envoyés par les Evêques Promoteurs au Conseil Pontifical; - correspondance. 2. En vue dÂassister lÂApostolat de la Mer dans tous les pays de sa Région afin quÂil remplisse sa mission qui est dÂêtre «lÂinstitution chargée de promouvoir le ministère pastoral spécifique auprès des gens de mer et destinée à soutenir lÂengagement des fidèles appelés à apporter le témoignage de leur vie chrétienne dans le monde maritime» (Stella Maris Art. 1), le Coordonnateur Régional devra : - soutenir les Directeurs Nationaux, spécialement en ce qui concerne la formation initiale et permanente des Aumôniers et des membres de lÂApostolat de la Mer ; - promouvoir lÂApostolat de la Mer comme association dÂadhérents, et la participation active des gens de mer laïcs dans sa direction ; - promouvoir la connaissance et le soutien mutuels entre les organisations nationales de la Région, par une lettre circulaire ou la publication régulière dÂun bulletin de nouvelles ; - proposer, promouvoir et soutenir les différentes activités apostoliques organisées ou coordonnées au niveau régional. 3. Le Coordonnateur Régional cherchera à promouvoir les relations et la collaboration Âcuméniques dans le monde maritime avec les autres organisations maritimes chrétiennes de sa Région. 4. En préparation au Congrès Mondial, le Coordonnateur Régional organisera une Conférence Régionale qui se tiendra sous les auspices du Conseil Pontifical. Après le Congrès, des rencontres de Directeurs Nationaux peuvent être organisées pour évaluer et promouvoir la mise en Âuvre des résolutions et recommandations de celui-ci. 5. Le Comité Régional préparera chaque année un budget qui proposera un juste partage des dépenses occasionnées par la coordination régionale de lÂapostolat afin de le soumettre aux Directeurs Nationaux de la Région, et au Conseil Pontifical pour information. 6. Le Coordonnateur Régional fera suivre au Conseil Pontifical la correspondance dÂintérêt général et la copie de lettres importantes échangées avec les Directeurs Nationaux, les Evêques Promoteurs, ou les Aumôniers locaux de la Région. 7. En milieu dÂannée, le Coordonnateur Régional enverra un rapport au Président du Conseil Pontifical concernant les activités et événements importants qui ont affecté lÂApostolat de la Mer ou le monde maritime dans la Région, ainsi que les progrès ou obstacles à la collaboration Âcuménique dans le ministère pastoral maritime. Au début de chaque année les Coordonnateurs Régionaux seront invités par le Président du Conseil Pontifical à une réunion pour une consultation sur le programme international de lÂapostolat maritime. Annexe VI
Comite International de lÂAM pour la Pêche
Composition Le Comité est composé de:
Des experts et des personnes-ressources seront appelées lorsque cela est nécessaire, ainsi que tout autre personne co-optée par le CPPMPD.
Calendrier des rencontres Les rencontres auront normalement lieu chaque année, en concomitance avec la rencontre annuelle des Coordonnateurs régionaux, avec la possibilité de rencontres extraordinaires lorsque cela est jugé nécessaire. La ÂCommission Ad Hoc a proposé la vision et la mission suivantes pour le futur Comité:
Vision Un monde maritime dans lequel les droits des pêcheurs et des communautés de pêcheurs sont respectés, garantis et promus selon la Doctrine sociale de lÂEglise et les réglementations et Conventions des Agences internationales membres des Nations unies, telles que lÂOIT, la FAO et dÂautres.
Mission Le Comité désire sÂadresser et apporter une pastorale à tous les pêcheurs et communautés de pêcheurs. Tout en respectant la spécificité locale, nationale, et culturelle, la mission de lÂAM sÂadresse aux personnes de toutes religions, races et origines ethniques, afin que leur bien-être spirituel et matériel soit pris en compte et leurs droits humains et du travail soient respectés. Les objectifs suivants ont été établis afin de contribuer à répondre à la déclaration de vision et de mission du futur Comité:
Attributions Les attributions suivantes ont été proposées pour faciliter le bon fonctionnement et la responsabilité du futur comité. Sous la direction du CPPMPD, en collaboration avec son secteur maritime, et en tenant compte de lÂopinion des membres de lÂAM exprimée au cours des Congrès internationaux/nationaux/régionaux, et en accord avec les objectifs établis par la Commission Ad Hoc et approuvés par le CPPMPD, le futur Comité aura les fonctions suivantes:
Annexe VII
OIT, OMI et Protocoles dÂaccord
OIT LÂOrganisation internationale du Travail, basée à Genève, est une agence des Nations Unies spécialisée dans les questions du travail concernant tous les travailleurs. Elle se réunit régulièrement en sessions spéciales pour traiter des questions relatives au travail dans lÂindustrie maritime. LÂOIT est une Organisation Internationale unique, car elle permet aux armateurs et aux syndicats de participer aux débats et de voter. Le Saint-Siège possède un statut dÂObservateur à lÂOIT et participe activement à ses débats. LÂICMA participe également aux réunions de lÂOIT en tant quÂorganisation non gouvernementale. LÂOIT rédige des Conventions qui ont valeur dÂobligation pour les Nations qui les ratifient. Les plus importantes Conventions sont la Convention sur le Travail maritime MLC 2006, qui constitue un instrument unique incorporant toutes les normes actuelles contenues dans plus de 60 Conventions, ainsi que les principes fondamentaux contenus dans dÂautres Conventions internationales du Travail, et la Convention sur le Travail dans le secteur de la Pêche 2007, qui représente une grande espérance pour les millions de pêcheurs à travers le monde. Ces nouvelles Conventions "sont une occasion pour lÂAM dÂintensifier ses efforts pour favoriser leur adoption et leur application. Les membres de lÂAM doivent connaître la position de leur gouvernement et faire campagne pour leur ratification et leur application dans les meilleurs délais" (XXIIème Congrès Mondial de lÂA.M., Recommandations, Autorités maritimes).
OMI LÂOrganisation Maritime Internationale, dont le siège est à Londres, est lÂAgence des Nations Unies responsable de lÂamélioration de la sécurité maritime et de la prévention de la pollution par les navires. Elle compte 164 pays membres et plusieurs Organisations non gouvernementales. Les Conventions les plus importantes de lÂOMI ont été largement acceptées par de nombreux pays de toutes les régions du monde. Elles incluent la Convention internationale sur les Lignes de Charge (International Load Line Convention), la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (International Convention for the Safety of Life at Sea - SOLAS) et son Code ISPS (Code International pour la sécurité des navires et des installations portuaires - International Ship and Port Facility Security Code - ISPS), la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (International Convention for the Prevention of Pollution from Ships - MARPOL) et la Convention internationale sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille (Standards of Training, Certification and Watchkeeping for Seafarers - STCW). LÂattention de lÂOMI est passée de la réglementation des normes des équipements techniques à la réglementation des facteurs humains dans la sécurité maritime. Les objectifs de lÂOMI pour les années 2000 incluent la recherche active en vue de répondre aux tendances qui affectent de façon négative la sécurité des navires et des personnes à bord, en privilégiant lÂattention aux personnes par rapport aux normes en matière dÂéquipements techniques, en évitant une réglementation excessive et en développant une culture de la sécurité et de la conscience de lÂenvironnement. LÂOMI adopte des normes et des réglementations maritimes internationales, mais nÂest pas responsable de leur application. La mise en Âuvre et lÂapplication des normes de lÂOMI est responsabilité des Gouvernements. LÂEtat du pavillon dÂun navire est le responsable ultime du respect des normes de lÂOMI. Les Etats des Ports appliquent également les normes de lÂOMI aux navires étrangers faisant escale dans leurs ports. Chaque année, lÂOMI célèbre la Journée mondiale de la Mer. La date exacte est choisie par chaque gouvernement, mais elle est généralement célébrée au cours de la dernière semaine de septembre. La Journée vise à attirer lÂattention sur lÂimportance de la sécurité des transports maritimes, sur la sécurité en mer et lÂenvironnement marin et à souligner un aspect spécifique du travail de lÂOMI.
Protocole dÂAccord sur le Contrôle par lÂEtat du Port Un Protocole dÂAccord (Memorandum of Understanding - MOU) est un document juridique établissant un accord entre des parties. Dans le cas dÂun Protocole dÂAccord sur le Contrôle par lÂEtat des Ports, il consiste en un accord entre Administrations maritimes, dont lÂobjectif est dÂéliminer lÂactivité de navires ne répondant pas aux normes sur les eaux couvertes par leurs accords. Cela se fait à travers lÂinspection des navires, pour garantir quÂils respectent les normes internationales de sûreté, de sécurité et dÂenvironnement, et que les membres des équipages bénéficient de conditions de travail et de vie adéquates. LorsquÂil résulte que les navires ne sont pas conformes aux législations en vigueur ou aux normes des Conventions compétentes, le système de Contrôle par lÂEtat des Ports impose des actions en vue dÂassurer leur mise en conformité. Il existe actuellement trois Protocoles dÂAccord de ce type: le Memorandum de Paris (Paris MOU), qui couvre les eaux des Etats côtiers européens et du bassin nord-atlantique de lÂAmérique du Nord à lÂEurope; le Memorandum de Tokyo (Tokyo MOU) pour la région de lÂAsie-Pacifique, et le Memorandum de lÂOcéan Indien (Indian Ocean MOU), pour la région de lÂOcéan Indien. Annexe VIII
ITF-ST, ISAN, et ICSW
ITF-ST La Fédération Internationale des Ouvriers de Transport (International Transport Workers Federation - ITF) a établi le Fonds des Marins dÂITF en 1981. Il est consacré au bien-être spirituel, moral et physique des marins, quelles que soient leur nationalité, race ou croyance. Son financement provient des revenus des investissements du Fond International dÂAide, dÂAssistance Sociale et de Protection des Marins, communément appelé Fonds de Bien-Etre dÂITF. DÂautre part, le Fond se limite à soutenir des projets qui bénéficient directement au bien-être spirituel, moral ou physique de chaque marin. Des informations supplémentaires sont disponible sur le site Internet: www.itf.org.uk
ISAN Le Réseau International dÂAssistance aux Marins (International Seafarers Assistance Network - ISAN) offre un service téléphonique gratuit et un service dÂassistance sur Internet aux marins. Son objectif principal est de fournir un lien entre les marins et les services dÂaide, de soutien et dÂinformation dans le monde. Pour ce faire, lÂISAN fournit un service téléphonique gratuit sÂadressant à tous les marins de tous les pays du monde. On peut les contacter 24 h sur 24, 365 jours par an, quelles que soient les questions quÂon puisse avoir. Le personnel qualifié du service dÂassistance téléphonique aidera à contacter les Organismes les plus aptes à aider. Quel que soit le problème, on peut appeler gratuitement le: + 800 7323 2737. Pour plus dÂinformations, consultez leur site Internet: www.seafarerhelp.org ICSW Le Comité International pour le Bien-Etre des Gens de Mer (International Committee on Seafarers Welfare  ICSW) est une Association de tutelle qui se consacre à lÂapplication pratique des politiques de bien-être des marins de lÂOrganisation internationale du Travail. Organisation à but non lucratif, lÂICSW a adopté les projets suivants: Seafarers Health Information Programme, Ship Welfare Visitor Course, International Sport for Seafarers, Twinning of Seafarers Centres, International Directory of Port Welfare Services, Guidelines on the ILO Instruments on Seafarers Welfare, Regional Seafarers Welfare Development Programmes et International Seminars on Seafarers Welfare. Ces projets, ainsi que dÂautres informations supplémentaires sur lÂorganisation, sont disponibles sur le site Internet: www.seafarerswelfare.org. Annexe IX
Droits et Defense des marins
Centre for Seafarers' Rights New York 241 Water Street, New York, NY 10038 USA Tel.: +1 212 349 9090 Fax: +1 212 349 8342 Email: csr@seamenschurch.org Website: www. seamenschurch.org Contact: Mr Douglas B Stevenson, Esq., Director CSR
Centro de los Derechos del Marino-Barcelona Stella Maris Club Passeig Josep Carner, 51, Barcelona 08038, Spain Tel.: +34-93-4431965/ 4420 962 Fax: +34 93 4431 843 Email: apomar@icab.es Website http://www.telefonica.net/web2/aosbcn/ Contact: Deacon Ricardo Rodriguez-Martos, (mob.+34 6292 71391)
Justice and Welfare Secretariat The Mission to Seafarers St. Michael Paternoster Royal, College Hill London EC4R 2RL United Kingdom Telephone: +44 207 2485 202 Fax +44 207 2484 761 E-Mail: justice@missiontoseafarers.org Contact: Rev Ken Peters
International Seafarers Assistance Network (ISAN) 32 High Street, Purley, Surrey CR8 2PP, United Kingdom Tel: +44 20 8763 3439 Fax: +44 20 8668 1262 E-mail: info@seafarerhelp.org Website: www.seafarerhelp.org
Répertoire des organisations de bien-être des marins
A AGISM - Association pour les Gestions des Institutions Sociales Maritimes (France) AISCU  Association of International SeamenÂs Clubs of the Ukraine AOS  Apostleship of the Sea (Stella Maris). ASAN  African Seafarers Assistance Network
C CDMB  Centro de los Derechos del Marino  Barcelona CISB  Commonwealth of Independent States & Baltic States CPC  Crisis Preparedness Committee (ICMA) CSR  Center for Seafarers Rights of SCI NY/NJ (see SCI)
D DGSS Â Danish Government SeamenÂs Service DSM Â Deutsche Seemannsmission (German SeamenÂs Mission)
E ESM Â Estonian SeamenÂs Mission
F FAAM Â Fédération des Associations dÂAccueil de Marins (France) FGSS Â Finnish Government SeamenÂs Service
H HKF Â Swedish Government SeamenÂs Service (Handelsflottans kultur-och fritidsrad)
I IASMM  International Association for the Study of Maritime Mission ICMA  International Christian Maritime Association ICONS  International Commission on Shipping ICS  International Chamber of Shipping ICSF  International Collective in Support of Fishworkers ICSW  International Committee on Seafarers Welfare ICWTWU  Independent Confederation of Water Transport Workers Union (Russia) IFSMA  International Federation of Shipmasters Association IHMA  International Harbour Masters Association ILO  International Labour Organization IMHA  International Maritime Health Organization IMO  International Maritime Organization INMARSAT  International Maritime Satellite Organization ISAN  International Seafarers Assistance Network ISF  International Shipping Federation ISFMA  International Federation of Shipmasters Association ISM Code  International Safety Management Code ISPS  International Ship and Port Facility Security Code ISS  International Sports for Seafarers (ICSW sub-committee) ITF  International Transport Workers Federation ITF ST  International Transport Workers Federation Seafarers Trust IMB  International Maritime Bureau ISU  International Salvage Union
J JAWS Â Justice and Welfare Secretariat (see MtS) JSWA Â Japan SeamenÂs Welfare Association
K KISMA  Korea International Seamens Mission Association
L LAMM  Lutheran Association for Maritime Ministry LIFE  International Seafarers Christian Missions
M MARISEC Â Maritime Secretariat (basé à Londres) offrant des services de secrétariat pour les FSF, ICS et dÂautres Organisations MARPOL Â International Convention for the Prevention of Pollution from Ships, 1973 MEPC Â Maritime Environmental Protection Committee (IMO) MMtS Â Mersey Mission to Seafarers MNWB (UK) Â UK Merchant Navy Welfare Board MSC Â Maritime Safety Committee (MO) MtS Â Mission to Seafarers N NAMMA Â North American Maritime Mission Association NGSS Â Norwegian Government SeamenÂs Service NSM Â Norwegian SeamenÂs Mission NUMAST Â National Union of Marine Aviation & Shipping Transport Officers (UK) NZC Â Nederlandse Zeemanscentrale
P PoSS  Ports of the Seven Seas (edited by ICSW) PSAP  Philippine Seafarers Assistance Programme
Q QVSR Â Queen Victoria SeamenÂs Rest
S Sailors Society SCFS  SeamenÂs Christian Friend Society SCI NY/NJ  SeamenÂs Church Institute New York/New Jersey SIRC  Seafarers International Research Centre (Cardiff University) SiS  Sjomanskykan I Sverige (The SeamenÂs Church Sweden) SOLAS  International Convention for Safety of Life at Sea, 1974 SoSS  Sports of the Seven Seas (compétitions sportives mondiales pour marins) SFS  Sailors Families Society Stella Maris  See AOS SM Finland  Suomen Merimieskirkko r.y. (Finnish SeamenÂs Mission) SPWO  Stichting Pastiraat Werkers Overzee (soin pastoral des marins de la drague de bâteaux) SWB NZ  Seafarers Welfare board New Zealand\
U UNCLOS Â United National Convention on the Law of the Sea 1982 USS Â United SeamenÂs Services
[1] Jean- Paul II, Lettre Apostolique Motu Proprio Stella Maris sur lÂApostolat de la Mer: AAS LXXXIX (1997) 209-216. [2] Cf. Jean-Paul II, Constitution Apostolique sur la Curie Romaine Pastor Bonus, n. 150: AAS LXXX (1988) 899-900. [3] Sacree congregation consistoriale, Leges Apostolatus Maris: AAS L (1958) 375-383. [4] Benoît XVI, Lettre Encyclique Deus caritas est, 31: AAS XCVIII (2006), 3, 243-245. [5] Jean-Paul II, Discours à la XVIème Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement : People on the Move XXXVI (2004) n. 96, 5. [6] Cf. XXIème Congrès Mondial de lÂApostolat de la Mer : People on the Move, n. 90 Suppl. (2002), 301. [7] concile Âcumenique vatican II, Constitution pastorale sur lÂEglise dans le monde de ce temps, Gaudium et Spes, 30 : AAS LVIII (1966) 1025. [8] concile Âcumenique vatican ii, Décret sur la Charge pastorale des Evêques dans lÂEglise Christus Dominus, 18: AAS LVIII (1966) 682. [9] Card. Walter Kasper, Őkumenische Bewegung und Evangelisierung [Le mouvement Âcuménique et lÂévangélisation], discours au XIIème Séminaire international des aumôniers catholiques et agents pastoraux de lÂaviation civile : People on the Move XXXVIII (2006) n. 102, 157. [10] Cf. concile Âcumenique vatican II, Décret sur lÂactivité missionnaire de lÂEglise Ad gentes, 9: AAS LVIII (1966) 957-958. [11] Paul VI, Exhortation apostolique à lÂEpiscopat, au clergé et aux fidèles de toute lÂEglise Evangelii Nuntiandi, 5: AAS LXVIII (1976) 8. [12] concile Âcumenique vatican II, Constitution pastorale sur lÂEglise dans le monde de ce temps, Gaudium et Spes, Préface: AAS LVIII (1966) 1025. [13] concile Âcumenique vatican ii, Constitution dogmatique sur lÂEglise Lumen Gentium, 29: AAS LVII (1965) 36. [14] Jean-Paul II, Lettre apostolique Novo Millennio Ineunte, 49: AAS XCIII (2001) 302. [15] Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, Instruction Erga migrantes caritas Christi [La charité du Christ envers les Migrants], 39: People on the Move XXXVI (2004), 135. [16] Regula Sancti Benedicti, Biblioteca Benedectina Intratext, Ch. 53. [17] Concile Âcuménique Vatican II, Décret sur lÂÂuménisme Unitatis Redintegratio, 1: AAS LVIII (1965) 90-91. [18] Conseil pontifical pour la promotion de lÂunite des chretiens, Directoire pour lÂApplication des Principes et des Normes sur lÂÂcuménisme, Cité du Vatican 1993; également AAS LXXXV (1993), 1040 Â ci-après cité comme Directoire sur lÂÂcuménisme [19] Jean-paul ii, Lettre encyclique Ut Unum Sint: AAS LXXXVII (1995) 921-982. [20] Card. Walter Kasper, Őkumenische Bewegung und Evangelisierung [Le Mouvement Âcuménique et lÂévangélisation] :People on the Move, XXXVIII (2006) n. 102, 157. [21] Directoire sur lÂÂcuménisme, 107. [22] Concile Âcumenique vatican ii, Déclaration sur les Relations de lÂEglise avec les Religions non-chrétiennes Nostra Aetate, 2; AAS LVIII (1966) 741. [23] Benoit XVI, Discours aux Ambassadeurs de pays à majorité musulmane et aux représentants de communautés musulmanes en Italie, Castel Gandolfo, 25 septembre 2006: cf. OR édition en langue française n. 39, 26 septembre 2006. [24] Benoit xvi, Discours à la XVIIème Assemblée plénière du CPPMPD, 15 mai 2006: People on the Move XXXVIII (2006) 101 (suppl.), 5-6 . [25] Benoit XVI, Discours aux représentants de communautés musulmanes, Cologne, 20 août 2005: cf. OR édition en langue française n. 34, 23 août 2005. [26] Jean-Paul II, Lettre encyclique Redemptoris Missio, 57: AAS LXXXIII (1991) 305. [27] Hom. super Missus est, II, 17: PL CLXXXIII, 70-b, c, d, 71-a. [28] Secrétariat pour la promotion de lÂunite des chretiens, Déclaration sur la position de lÂEglise catholique en matière dÂEucharistie commune entre chrétiens de diverses confessions: AAS LXII (1970) 184-188. [29] Conseil pontifical pour la Promotion de lÂUnité des Chrétiens, Directoire pour lÂApplication des Principes et des Normes sur lÂÂcuménisme, Cité du Vatican 1993; voir également AAS LXXXV (1993), 1040. [30] Jean-Paul II, Lettre encyclique Dives in Misericordia, 13: AAS LXXII (1980) 1218.
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