The Holy See
back up
Search
riga

INTERVENTION DU CARDINAL JEAN-LOUIS TAURAN
LORS DE L'INAUGURATION
DU MUSÉE HISTORIQUE DE LA SHOAH

Mercredi, 16 mars 2005

 

J'ai le privilège de vous assurer de la proximité spirituelle du Pape Jean-Paul II, ainsi que de la solidarité de l'Eglise catholique, dont certains des éminents représentants sont également présents aujourd'hui avec nous.

L'édifice que nous avons inauguré est, pour le monde entier, une mise en garde, un témoignage et un appel. En reconnaissant l'immensité de la souffrance endurée par les juifs, nous faisons face à notre obligation d'être vigilants, au besoin de rejeter l'indifférence et au vide terrible d'un monde privé de Dieu.

Le Pape Jean-Paul II répète une fois de plus ce matin à tous ceux qui veulent l'entendre que lorsque nous rappelons les "terribles crimes commis contre la nation juive" (1), que fut l'holocauste, nous le faisons car "ces terribles événements doivent être pour les hommes d'aujourd'hui un appel à la responsabilité, pour construire notre histoire" (2).

L'Eglise catholique, respectant le caractère unique du judaïsme et demeurant liée dans la foi à son héritage, enseigne qu'il n'y a pas de place ni de justification pour la haine des juifs. Ce serait un péché contre Dieu et l'humanité.

Puissent les paroles du Psalmiste résonner sur cette Terre Sainte, les mêmes paroles qui ont peut-être soutenu dans leurs tourments un grand nombre de ceux que nous pleurons aujourd'hui:  "Comme est la tendresse d'un Père pour ses fils, tendre est Yahvé pour qui le craint; il sait de quoi nous sommes pétris... L'amour de Yahvé pour qui le craint est de toujours à toujours...!" (Ps 103, 13.17). Si le pire peut toujours jaillir du coeur de l'homme, le bien peut également s'y manifester. C'est pour cette raison que nous sommes ici aujourd'hui.


Notes

1. Rencontre avec les représentants de la communauté juive, Varsovie, 9 juin 1991.
2. Message pour la célébration du 60 anniversaire de la libération du camp  de  concentration d'Auschwitz-Birkenau, 15 janvier 2005.

 

           

top