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INTERVENTION DU SAINT-SIÈGE
LORS DE LA 61 SESSION DE L'ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES RELATIVE AU VIRUS DU VIH/SIDA

INTERVENTION DE MGR CELESTINO MIGLIORE

New York
Mardi 22 mai 2007

 

Madame le Président,

Ma délégation vous remercie pour avoir organisé cette importante rencontre d'évaluation des progrès, au cours de laquelle les Etats peuvent partager les mesures qu'ils ont prises dans le cadre de leurs efforts en vue d'atteindre l'objectif de l'accès universel aux programmes de prévention, au traitement, aux soins, et au soutien relatifs au VIH d'ici 2010. Leurs évaluations honnêtes, et leur engagement à œuvrer ensemble représentent assurément un pas dans la bonne direction dans le cadre du traitement de toutes les personnes atteintes par le VIH/SIDA.

Le compte-rendu détaillé et exhaustif du Secrétaire général énumère les défis les plus importants:  soigner les 39,5 millions de personnes actuellement atteintes par le VIH; réduire le nombre des personnes mourant chaque année du SIDA, qui, en 2006, s'élevait à 2,9 millions; empêcher les nouveaux cas d'infections, qui s'élèvent actuellement à quelque 4 millions par an; et prendre particulièrement soin des jeunes, qui l'an dernier, représentaient 40% des nouveaux cas d'infection.

Si les chiffres parlent d'eux-même, ils ne rendent pas compte du cadre complet de la situation. Le fait que 2 millions de personnes seulement sur les 7,1 millions ayant besoin de médicaments antirétroviraux, les reçoivent, représente une triste proportion. On estime que, pour les pays à bas ou moyen revenu, les ressources nécessaires au niveau mondial pour combattre le VIH s'élèvent environ à 18 milliards de dollars et à 22 milliards de dollars respectivement pour 2007 et 2008. Ces sommes, apparemment immenses, ne représentent en fait que 3 ou 4 dollars par personne sur la planète. Vus dans leur ensemble, les chiffres semblent écrasants, mais considérés dans leur juste contexte, personne par personne, ils ne représentent en réalité qu'une fraction de ce que, en tant que communauté mondiale, nous pouvons et devrions faire.  Chacun  de  nous  doit  clairement accroître ses efforts.

C'est pourquoi, pour sa part, le Saint-Siège profite de cette opportunité pour réaffirmer son engagement à intensifier sa réponse à cette maladie, à travers son soutien constant au réseau mondial formé par environ 1.600 hôpitaux, 6.000 cliniques, et 12.000 initiatives de nature caritative et sociale dans les pays en voie de développement.

Madame  le  Président,  le compte-rendu du Secrétaire général énumère cinq recommandations, et étant donné le temps limité imparti, ma délégation voudrait traiter brièvement de deux d'entre elles: 
Premièrement, en ce qui concerne le chapitre:  "Connaître l'épidémie et renforcer la prévention du VIH", ma délégation pense que fournir des informations et des possibilités d'éducation respectant les valeurs morales fondées sur la nature est essentiel, aussi bien pour le développement du progrès scientifique que pour la prévention personnelle. Il n'existe pas d'excuse au fait que, 25 ans après le début de cette épidémie, toutes les personnes dans tous les pays ne disposent toujours pas d'informations sérieuses, précises et fiables, afin de s'éduquer et d'avoir des comportements de vie plus sûrs.

Deuxièmement, en ce qui concerne le chapitre:  "Analyse des progrès en matière d'engagements mondiaux", il apparaît qu'au sein de cette assemblée, nous parlons souvent de transparence et de collaboration en ce qui concerne nos engagements respectifs. Ma délégation encourage chacun à être davantage disposé à fournir des chiffres précis en ce qui concerne les contrôles et les estimations, aussi difficile que ce soit. Une compréhension basée sur les faits montrant la situation de la communauté mondiale dans ce domaine, nous sera très utile pour traiter de toutes les questions liées au VIH/SIDA et pour prendre en compte chaque personne.

Merci, Madame le Président.

 

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