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INTERVENTION BY THE HOLY SEE
AT THE 62nd SESSION OF THE GENERAL ASSEMBLY
OF THE UNITED NATIONS

ADDRESS OF H.E. MSGR. CELESTINO MIGLIORE*

New York
Tuesday, 9 October 2007

 

Mr. President,

At the outset, my delegation thanks the Secretary-General for his first comprehensive report. We look forward to working with him and the membership, with a view to making the United Nations ever more responsive to the needs of all people.

As we reach the halfway point in the process of achieving the MDGs, the time is ripe to take stock of our successes and failures.

Still today almost 10 million children below five years old die each year mostly from preventable causes, too many mothers die in childbirth from preventable and treatable complications, last year 2.9 million people died of HIV/AIDS-related causes and half of the developing world lacks even basic sanitation.

The global community seems to have been losing focus on the need to ensure the right to basic health care for all. Although studies show that simple medical prevention is often one of the most cost effective and successful ways of improving the health and stability of society, primary care is often neglected or replaced by more selective and even culturally divisive methods of health care. Focusing on the whole range of basic health care will surely make a substantial contribution towards the achievement of the MDGs and a saner health policy.

Such a sad landscape is made bleaker by the fact that as children die and generations lack even the basic necessities of life, we have continued to drift towards mutual and global destruction. The annual military expenditures of well over one trillion dollars, the talent and resources devoted to types of technology which destroy lives and our planet, the persistence of the misplaced trust in the law of force rather than in the force of law, are just some examples of action which are counterintuitive to goodness and human reason.

To prevent this situation from worsening, the United Nations, with the cooperation of all Member States, must renew its commitment to the preservation of life at every level and in every corner of the world.

It is nevertheless encouraging to note recent findings indicating some real progress in achieving the MDGs. It is only right to recognize the efforts of those countries that have contributed to the gains made. Now, greater attention must be paid to those States that still trail the rest of the developing world. In order to encourage both public and private investment and to create a favourable economic and social climate, peace and security and the rule of law should underpin reform efforts.

The United Nations is increasingly being solicited to respond to multifarious challenges around the world. To meet this ever growing need for humanitarian assistance, the United Nations should continue to work to promote partnerships with civil society that create a predictable and reactive humanitarian response. Member States play an important role in addressing humanitarian crises. By giving safe and unhindered access to humanitarian workers, they not only fulfill their responsibility to protect, but also help ensure that those who suffer from a humanitarian tragedy are not re-victimized.

During the last few years, this Organization has dealt with issues related to culture and religion in an increasing number of resolutions, meetings and side events. This aspect is unfortunately omitted in this report. Most often, it is only when tensions and conflict emerge that governments and international organizations call on religious and cultural forces to help establish dialogue between parties. Cooperating in programmes against incitement to hatred, witnessing for peace and against violence and peacemaking through religion-sponsored agencies are among the many things religious communities and their leaders can do to end conflict and build conditions for peace.

Mr. President,

My delegation commends the UN’s commitment to addressing the many challenges facing development, peace and security and human rights. In so doing the Organization must maintain its transparency and accountability to the decisions of the Member States. To this end, modifications to the Millennium Development Goals, including the creation of new targets, as referenced in Annex II, need to be undertaken in an open manner, rather than as a result of executive or administrative decisions.

Finally, it is our earnest desire that this sixty-second session of the General Assembly be strongly marked by a renewed sense of commitment and action towards not only achieving the Millennium Goals, but also completely fulfilling the vision of hope of this institution.

Thank you, Mr. President.


*A/62/PV.22 p.8, 9. L’Osservatore Romano 14.10.2007 p.2.






Mgr Migliore
Intervention sur le point 109 de l’ordre du jour :
Rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’Organisation**

9 octobre 2007




Mgr Migliore (Saint-Siège) (parle en anglais)

Ma délégation voudrait tout d’abord remercier le Secrétaire général de son premier rapport d’ensemble (A/62/1). Nous attendons avec impatience de travailler avec lui et avec les membres, afin que l’ONU soit en mesure de satisfaire encore davantage aux besoins de tous les peuples.

Étant donné que nous avons fait la moitié du chemin qui aboutira à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, le moment est venu de faire le bilan de nos victoires et de nos échecs. Aujourd’hui encore, près de 10 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque année, pour la plupart de causes évitables. Trop de mères meurent en couches de complications qui peuvent être évitées et traitées. L’année dernière, 2,9 millions de personnes sont mortes de causes liées au VIH/sida, et la moitié du monde en développement ne possède pas d’infrastructures d’assainissement de base.

Il semble que la communauté mondiale n’accorde plus l’attention qu’il convient à la nécessité de garantir à chacun le droit aux soins de santé de base. Bien que des études démontrent que la simple prévention médicale est souvent l’un des moyens les plus efficaces et les plus rentables d’améliorer la santé et la stabilité de la société, les soins primaires sont souvent négligés ou remplacés par des méthodes de soins de santé plus sélectives et, même, de nature à créer des conflits culturels. Le fait de se concentrer sur l’ensemble des soins de base contribuera certainement beaucoup à la réalisation des OMD et à l’adoption d’une politique de santé plus rationnelle.

Ce triste bilan est encore aggravé par le fait que, tandis que les enfants meurent et que des générations entières n’ont même pas le minimum vital, nous continuons à dériver vers la destruction mutuelle et celle de la planète. Les dépenses militaires annuelles bien supérieures à un trillion de dollars, les talents et les ressources consacrés à des technologies qui détruisent la vie et la planète, la tendance persistante à préférer la loi du plus fort à la force de la loi sont quelques exemples de démarches contraires au bien et à la raison. Pour éviter que la situation ne s’aggrave, l’ONU doit, en coopération avec tous les Etats Membres, s’engager de nouveau à préserver la vie à tous les niveaux et partout dans le monde.

Il est toutefois encourageant de noter que des chiffres récents révèlent des progrès réels dans la réalisation des OMD. Il faut rendre justice aux pays qui ont contribué à ces avancées. Mais il faut aussi maintenant accorder une plus grande attention aux États qui ont du retard sur le reste du monde en développement. Pour encourager les investissements publics et privés et pour créer un climat socio économique favorable, la réforme doit avoir pour fondements la paix, la sécurité et la primauté du droit.

L’ONU est de plus en plus sollicitée pour aider à résoudre de multiples problèmes dans le monde. Pour répondre à la demande toujours plus grande d’aide humanitaire, elle doit continuer à promouvoir les partenariats avec la société civile qui permettent d’apporter une assistance humanitaire prévisible et bien adaptée. Les États Membres jouent un rôle important dans l’action menée en cas de crise humanitaire. En permettant aux agents humanitaires d’accéder librement et sans entrave aux victimes, ils remplissent leur obligation de protection et aident à faire en sorte que les victimes d’une catastrophe humanitaire ne soient pas doublement pénalisées.

Ces dernières années, l’Organisation a traité des questions liées à la culture et à la religion dans un nombre croissant de résolutions, de réunions et de manifestations auxiliaires. Cet aspect est malheureusement omis dans le rapport. Le plus souvent, c’est seulement en cas de tensions et de conflit que les gouvernements et les organisations internationales font appel aux forces religieuses et culturelles pour aider à nouer le dialogue entre les parties. Coopérer aux programmes contre l’incitation à la haine, témoigner pour la paix et contre la violence et consolider la paix en faisant intervenir des organismes religieux comptent parmi les nombreuses démarches que les communautés religieuses et leurs dirigeants peuvent entreprendre pour mettre fin aux conflits et créer des conditions propices à la paix.

Ma délégation se félicite de la volonté de l’ONU de s’attaquer aux nombreux problèmes qui compromettent le développement, la paix, la sécurité et les droits de l’homme. Ce faisant, l’Organisation doit rester transparente et responsable envers les Etats Membres. Pour qu’elle le soit, il faut modifier les Objectifs du Millénaire pour le développement, et notamment fixer de nouvelles cibles comme celles indiquées dans l’Annexe II, selon un processus ouvert plutôt qu’en vertu de décisions prises par la direction ou l’administration.

Enfin, nous souhaitons vivement que la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale soit marquée par une volonté plus résolue d’agir non seulement pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement, mais aussi pour réaliser pleinement l’idéal porteur d’espoir de cette institution.


**A/62/PV.22 p.8, 9.




Arzobispo Migliore
Tema 109 del programa :
Memoria del Secretario General sobre
la labor de la Organización***

9 de octubre de 2007


Arzobispo Migliore (Santa Sede) (habla en inglés): Mi delegación quisiera empezar dando las gracias al Secretario General por su primera y amplia Memoria (A/62/1). Esperamos con interés colaborar con él y con todos los miembros a fin de hacer que las Naciones Unidas sean aún más receptivas ante las necesidades del mundo.

A medida que nos acercamos al punto intermedio del proceso de consecución de los objetivos de desarrollo del Milenio, ha llegado el momento de hacer un balance de nuestros éxitos y nuestros fracasos. Todavía mueren anualmente casi 10 millones de niños menores de 5 años, la mayoría de ellos debido a causas evitables. Demasiadas madres mueren al dar a luz por complicaciones que pueden evitarse y tratarse. El pasado año, 2,9 millones de personas fallecieron por causas relacionadas con el VIH/SIDA, y la mitad del mundo en desarrollo carece de condiciones higiénicas básicas.

Parece que la comunidad global ya no presta la atención necesaria a la necesidad de garantizar que todos disfruten del derecho a atención sanitaria básica. Si bien los estudios muestran que, a menudo, la sencilla prevención médica es una de las formas más eficaces y exitosas para mejorar la salud y la estabilidad de una sociedad, con frecuencia la atención primaria se ve descuidada o sustituida por métodos de atención médica más selectivos, incluso divisivos desde el punto de vista cultural. Centrarnos toda la gama de servicios básicos de atención de la salud se traducirá en una contribución importante hacia la consecución de los objetivos de desarrollo del Milenio y una mejor política sanitaria.

Ese panorama desolador se ve ensombrecido por el hecho de que, a medida que mueren niños y las generaciones carecen de las necesidades básicas para vivir, vamos acercándonos hacia una destrucción global y mutua. Gastos anuales militares de más de 1 billón de dólares, talentos y recursos dedicados a tecnologías que destruyen vidas y nuestro planeta y la insistencia en confiar equivocadamente en la ley del más fuerte en vez de confiar en la fuerza de la ley son sólo algunos ejemplos de acciones que van en contra de la bondad y de la razón humana. A fin de evitar que empeore esa situación, las Naciones Unidas, con la cooperación de los Estados Miembros, deben renovar su compromiso respecto de la conservación de la vida a todos los niveles y en todo el mundo.

No obstante, resultan alentadoras las recientes conclusiones que indican cierto progreso real respecto del logro de los objetivos de desarrollo del Milenio. Debemos reconocer los esfuerzos de esos países que han contribuido a los beneficios obtenidos. Ahora debemos prestar más atención a los Estados que van a la zaga del resto del mundo en desarrollo. A fin de fomentar las inversiones públicas y privadas y forjar un clima económico y social favorable, la paz y la seguridad y el estado de derecho deberían sostener las labores de reforma.

Se exhorta cada vez más a las Naciones Unidas a responder ante desafíos variados en todo el mundo. A fin de satisfacer esta creciente necesidad de asistencia humanitaria, las Naciones Unidas deberían seguir trabajando en la promoción de alianzas con la sociedad civil, que establezcan una respuesta humanitaria predecible y activa. Los Estados Miembros desempeñan un papel importante al examinar las crisis humanitarias. Al ofrecer acceso seguro y sin obstáculos a los trabajadores de asistencia humanitaria, no sólo cumplen con su responsabilidad de proteger, sino que también ayudan a garantizar que quienes padecen una tragedia humanitaria no vuelvan a ser víctimas.

Durante los últimos años, la Organización se ha ocupado de cuestiones relativas a la cultura y la religión en un número creciente de resoluciones, reuniones y actos paralelos. Lamentablemente, es un aspecto que se ha omitido en la Memoria. Con demasiada frecuencia, los gobiernos y las organizaciones internacionales sólo recurren a las fuerzas religiosas y culturales para que los ayuden a entablar un diálogo entre las partes cuando ya han surgido tensiones y conflictos. La cooperación en programas contra la incitación al odio, la vigilancia en pro de la paz y contra la violencia y el establecimiento de la paz por conducto de organismos confesionales son varias de las iniciativas que pueden llevar a cabo las comunidades religiosas y sus líderes para poner fin a los conflictos y forjar las condiciones para la paz.

Mi delegación encomia el compromiso de las Naciones Unidas de atender los diversos retos que enfrentan el desarrollo, la paz y la seguridad y los derechos humanos. Al hacerlo, la Organización debe mantener su transparencia y rendir cuentas respecto de las decisiones de los Estados Miembros. Con ese fin, los cambios en los objetivos de desarrollo del Milenio, incluido el establecimiento de nuevas metas, según se menciona en el Anexo II, deben llevarse a cabo de forma abierta, y no como resultado de decisiones ejecutivas o administrativas.

Por último, esperamos encarecidamente que el sexagésimo segundo período de sesiones de la Asamblea General se caracterice por un sentimiento renovado de compromiso y acción no sólo hacia la consecución de los objetivos de desarrollo del Milenio, sino también hacia la plena realización de la visión de esperanza de esta institución.


***A/62/PV.22 p.9, 10.

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