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INTERVENTION BY THE HOLY SEE
AT THE PLENARY OF THE 61st SESSION OF THE GENERAL ASSEMBLY
OF THE UNITED NATIONS ON ITEM  69 (A):
"STRENGTHENING OF THE COORDINATION OF EMERGENCY
HUMANITARIAN ASSISTANCE OF THE UNITED NATIONS"  

ADDRESS OF H.E. MONS. CELESTINO MIGLIORE*

New York
Monday, 13 November 2006

Madam President,

My delegation would like to add its voice in expressing deep concern for the destruction caused by recent man-made and natural disasters. In every case, these disasters have served to reaffirm preeminent value of humanitarian law and the consequent duty to guarantee the right to humanitarian aid to suffering civilians and refugees. From hurricanes to earthquakes, from drought to war, the past year has shown that all people and all countries are susceptible to the catastrophic effects of disasters and that a coordinated emergency response is crucial in preventing the loss of life, rehabilitating communities, and establishing long-term redevelopment strategies.

That is why we believe that it remains vitally important to shed light upon humanitarian situations that have not gained international headlines and remain critically under-funded. We welcome efforts to highlight these forgotten crises and efforts to secure funds for essential life-saving activities.

As is well known, the Holy See, through the Pontifical Council Cor Unum and organizations such as Caritas Internationalis, is active in non-partisan humanitarian assistance in all corners of the globe. As the 2004 Tsunami, the 2005 Pakistan earthquake and the hurricane season of the same year demonstrated, concern for our neighbours transcends the confines of national communities and has increasingly broadened its horizon to the whole world.

These chambers have heard many discussions about the different aspects of globalization, but if this phenomenon has one particularly positive aspect, it is its potential to marshal an array of means for the delivery of humanitarian assistance. The welcome and growing globalized response to humanitarian emergencies requires coordination that carefully balances efficiency with respect for the autonomy of the different humanitarian actors.

To this end, there remains little doubt that coordination of relief activities in emergency situations is essential and that the United Nations should play a coordinating role. However, it is not the principle of coordination but its modalities that need to be constructively adapted to meet the needs of all people and agencies. Humanitarian organizations have specific characteristics, qualifications, and empathies that they bring to their work which, in view of the cumulative goal before us, we would do well to respect. Coordinators should play a fundamental role in the collection and dissemination of information, in creating contacts with local authorities and in giving advice to humanitarian organizations. Further, collaboration between Coordinators and humanitarian agencies is important in order to formulate agreements and policies which respect the specificities and mandates of the humanitarian agencies while allowing them to continue to operate constructively within a given circumstance.

With a view to creating a fully comprehensive and respectful cooperation, a set of criteria appear to be required. First, any coordinating system must respect the independence and autonomy of humanitarian organizations. Second, the coordinating body must not simply favour large humanitarian organizations but should also allow competent medium and small organizations to have a legitimate role in relief. Third, the United Nations bodies must not detract from the ability to act or the effectiveness of NGOs in the field, especially those well acquainted with the peoples in question and their needs. These principles could help ensure that a multifaceted response to humanitarian crises remains available in all disaster areas.

In the area of funding, the recent establishment of the Central Emergency Response Fund’s (CERF) grant facility promises to be an important element in ensuring that reliable emergency relief money is available upon short notice. It is to be hoped that the Emergency Relief Coordinator will harmonize CERF’s activity with that of other inter-governmental and non-governmental emergency relief funds in order to allow for the effective employment of resources. Further, large relief funds, such as CERF, should not limit the ability of civil society and faith-based humanitarian relief organizations to attract private and governmental donations.

The Holy See looks forward to participating actively in the debate on this very important question because, through the exchange of ideas and best practices, the most effective means for alleviating suffering and rebuilding communities can and must be found.

Thank you, Madam President.


*A/61/PV.53 p.18-19.

L’Osservatore Romano, 22.11.2006 p.2. 


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M Migliore
Intervention sur le point 69 de l’ordre du jour:
renforcement de la coordination de l’aide humanitaire et
des secours en cas de catastrophe fournis par les organismes
des Nations Unes, y compris l’assistance économique spéciale
**

13 novembre 2006
 

 

Ma délégation voudrait ajouter sa voix aux graves préoccupations qui ont été exprimées au sujet des dégâts provoqués par les récentes catastrophes naturelles et d’origine humaine. Chacune de ces catastrophes a été l’occasion de réaffirmer la valeur prééminente du droit international humanitaire et du devoir qui en découle de garantir aux civils et réfugiés touchés le droit à une aide humanitaire.

Des ouragans aux tremblements de terre, de la sécheresse à la guerre, l’année écoulée a montré que tous les peuples et tous les pays sont exposés aux effets catastrophiques de tels événements et qu’il est capital de mener une intervention humanitaire d’urgence coordonnée si l’on veut prévenir la perte de vies humaines, relever les communautés et mettre en place des stratégies de redéveloppement à long terme.

C’est pourquoi nous sommes convaincus qu’il demeure d’une importance cruciale de braquer les projecteurs sur des situations humanitaires qui n’ont pas fait la une des médias internationaux et qui continuent d’être insuffisamment financées. Nous saluons les efforts visant à attirer l’attention sur de telles crises oubliées, ainsi que ceux destinés à procurer des fonds à des activités essentielles qui sauvent des vies humaines.

Comme on le sait, le Saint-Siège joue un rôle actif, à travers le Conseil pontifical Cor Unum et des organisations telles que Caritas Internationalis, dans le domaine de l’aide humanitaire non partisane aux quatre coins du monde. Comme l’ont montré le tsunami de 2004, le tremblement de terre de 2005 au Pakistan et la saison des ouragans de la même année, se soucier du sort de nos voisins transcende les frontières des communautés nationales et ce concept élargit de plus en plus ses horizons au monde entier.

Les salles de la présente institution ont souvent été le théâtre de nombreuses discussions concernant différents aspects de la mondialisation. Mais si ce phénomène a un aspect particulièrement positif, c’est bien la possibilité qu’il offre de mobiliser tout un ensemble de moyens pour la fourniture de l’aide humanitaire. On ne peut que se féliciter de la mobilisation croissante à l’échelle mondiale face aux urgences humanitaires, mais celle-ci appelle une coordination, marquée par un équilibre précis entre l’impératif d’efficacité et le respect de l’autonomie des différents acteurs humanitaires.
Sur ce point, il ne reste guère de doutes qu’il est essentiel de coordonner les activités de secours dans les situations d’urgence et que l’Organisation des Nations Unies doit jouer un rôle de coordination. Toutefois, sans remettre en cause le principe de la coordination, ses modalités doivent être adaptées de façon constructive pour répondre aux besoins de toutes les personnes et de chacun des organismes. Les organisations humanitaires ont des caractéristiques propres, ainsi que des compétences et des empathies particulières, qu’elles investissent dans leur travail et, au vu de l’objectif cumulatif que nous visons, nous ferions bien de les respecter. Les coordonnateurs doivent jouer un rôle fondamental de collecte et de diffusion de l’information, de prise de contacts avec les autorités locales et de conseil auprès des organisations humanitaires.

De plus, il importe qu’une collaboration s’établisse entre les coordonnateurs et les organismes humanitaires afin de formuler des accords et des politiques qui respectent les spécificités et les mandats des organismes humanitaires tout en leur permettant de continuer à fonctionner de façon constructive dans un ensemble de circonstances précises.

Il semble nécessaire de définir une série de critères pour créer les conditions d’une coopération tout à fait complète et respectueuse. Premièrement, tout système de coordination doit respecter l’indépendance et l’autonomie des organisations humanitaires. Deuxièmement, l’organe de coordination ne doit pas simplement favoriser les organisations humanitaires les plus importantes, mais doit aussi permettre aux organisations compétentes de taille moyenne ou petite de jouer légitimement leur rôle dans les secours. Troisièmement, les organismes des Nations Unies ne doivent pas nuire à la capacité d’action des organisations non gouvernementales – notamment de celles qui connaissent bien les populations concernées et leurs besoins – ni à leur efficacité sur le terrain. Ces principes pourraient aider à faire en sorte qu’une intervention à multiples facettes reste possible en cas de crise humanitaire dans quelque région que ce soit.

En ce qui concerne le financement, la récente création du mécanisme d’octroi de dons du Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires promet d’être un élément important permettant d’assurer que des fonds pour les secours d’urgence seront disponibles de façon fiable et dans des délais courts. Nous devons espérer que le Coordonnateur des secours d’urgence saura harmoniser les activités du Fonds avec celles d’autres mécanismes intergouvernementaux et non gouvernementaux de financement des secours d’urgence, pour permettre une utilisation efficace des ressources. Enfin, les grands fonds pour les secours d’urgence, comme le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires, ne doivent pas limiter les possibilités qu’ont la société civile et les organisations confessionnelles de secours humanitaire d’attirer des dons de particuliers et de gouvernements.

Le Saint-Siège compte participer activement aux débats sur cette question très importante, car c’est par un échange d’idées et de pratiques optimales que les moyens les plus efficaces de soulager les souffrances et de reconstruire les communautés pourront et devront être trouvés.


**A/61/PV.53 p.20-21. 

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Arzobispo Migliore
Tema 69 del programa:
Fortalecimiento de la coordinación de la asistencia humanitaria
y de socorro en casos de desastre que prestan las Naciones Unidas,
incluida la asistencia económica especial
***

13 de noviembre de 2006 

Mi delegación desea agregar su voz a las manifestaciones de profunda preocupación por la destrucción ocurrida a raíz de los recientes desastres naturales y desastres provocados por el hombre. En todos los casos, esos desastres han servido para reiterar el valor preeminente del derecho humanitario y el consiguiente deber de garantizar el derecho de los civiles y los refugiados afectados a recibir ayuda humanitaria. Este último año huracanes y terremotos, sequías y guerras han demostrado que todos los pueblos y países son susceptibles a los efectos catastróficos de los desastres y que es fundamental una respuesta coordinada de emergencia para evitar que se pierdan vidas, rehabilitar comunidades y establecer estrategias de desarrollo a largo plazo.

Por ello, opinamos que sigue siendo de importancia vital arrojar luz sobre las situaciones humanitarias que no aparecen en los titulares internacionales y que siguen con un grave déficit de fondos. Aplaudimos la labor realizada para denunciar esas crisis olvidadas y los esfuerzos para obtener fondos destinados a actividades esenciales para salvar vidas.

Como es bien conocido, la Santa Sede, mediante el Consejo Pontificio Cor Unum y organizaciones como Caritas Internationalis, participa en actividades de asistencia humanitaria no partidista en todos los rincones del mundo. Como demostró el tsunami en 2004, el terremoto ocurrido en el Pakistán en 2005 y la temporada de huracanes de ese mismo año, la preocupación por nuestros vecinos va más allá de las fronteras de las comunidades nacionales y ha ampliado cada vez más sus horizontes hacia todo el mundo.

Los salones de esta Casa han sido escenario de muchos debates sobre distintos aspectos de la globalización. Sin embargo, si ese fenómeno tiene un aspecto especialmente positivo es el potencial de reunir toda una serie de medios para brindar asistencia humanitaria. Para brindar una respuesta globalizada positiva y creciente a las situaciones de emergencia humanitaria hace falta una coordinación que equilibre debidamente la eficiencia con el respeto por la autonomía de los distintos agentes humanitarios.

Para ello, no cabe ninguna duda de que la coordinación de las actividades de socorro en situaciones de emergencia es fundamental y que las Naciones Unidas deberían asumir una función de coordinación. No obstante, no es el principio de coordinación, sino sus modalidades, las que deben adaptarse constructivamente para atender las necesidades de todos los pueblos y todos los organismos. Las organizaciones humanitarias tienen características, calificaciones y empatías específicas que aportan a su labor y que a todos nos conviene respetar, en vista del objetivo acumulativo que tenemos por delante. Los coordinadores deben desempeñar una función fundamental en la obtención y difusión de información, el establecimiento de contactos con las autoridades locales y el asesoramiento brindado a las organizaciones humanitarias.

Además, la colaboración entre los coordinadores y los organismos humanitarios es importante para formular acuerdos y políticas que respeten las especificidades y los mandatos de los organismos humanitarios, a la vez que les permitan continuar actuando constructivamente dentro de una serie de circunstancias específicas.

Parece necesario contar con una serie de criterios para poder crear una cooperación plenamente amplia y respetuosa. Primero, todo sistema de coordinación debe respetar la independencia y la autonomía de las organizaciones humanitarias. Segundo, el órgano de coordinación no debe sencillamente favorecer a las organizaciones humanitarias más grandes, sino también permitir a organizaciones medianas y pequeñas competentes asumir una función legítima en el ámbito del socorro. Tercero, los órganos de las Naciones Unidas no deben restar valor a la capacidad de las organizaciones no gubernamentales de actuar —sobre todo las que están familiarizadas con la población en cuestión y sus necesidades— ni a su eficacia sobre el terreno. Esos principios podrían contribuir a garantizar que en todas las zonas de desastre haya una respuesta multifacética a las crisis humanitarias.

En cuanto a la financiación, la reciente creación del fondo de donaciones del Fondo central para la acción en casos de emergencia promete ser un elemento importante para garantizar que se disponga de fondos previsibles para el socorro de emergencia en un plazo breve. Es de esperar que el Coordinador del Socorro de Emergencia armonice las actividades del Fondo con las de otros fondos intergubernamentales y no gubernamentales para el socorro de emergencia a fin de permitir un uso efectivo de los recursos. Además, los grandes fondos de socorro, como el Fondo central para la acción en casos de emergencia, no deberían limitar la capacidad de la sociedad civil y de las organizaciones de socorro humanitario de carácter religioso para atraer donaciones privadas y gubernamentales.

La Santa Sede espera participar activamente en debates sobre esta cuestión tan importante, porque es mediante el intercambio de ideas y prácticas recomendables que se pueden y deben encontrar los medios más efectivos para aliviar el sufrimiento y reconstruir comunidades.


***A/61/PV.53 p.20.

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