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Bishop Paul J. CORDES

Declaration at the Closing Session of the Second World Conference on Women*

Copenhagen, July 30, 1980




The Holy See is pleased to be associated in the deliberations on the Programme of Action for the second half of the United Nations Decade for Women This is because the Holy See attaches great importance to the main objectives of the Decade – Equality, Development and Peace – by promoting a fuller participation of women in the total contribution of people, male and female towards the realization of the above mentioned objectives.

The Delegation of the Holy See has also appreciated the effort of the Conference to concretize these objectives in the practical domain of Health, Employment, and Education.

Arising from the primary and compelling mission of the Catholic Church, the Holy See, by its emphasis on the ethical, spiritual, and religious perspectives, strives to foster every initiative which contributes to a fuller realization by all women and by each woman in the social-economic, political, cultural, and religious dimension of human life, and to the attainment of a greater solidarity between all human persons and all nations in peace, justice, truth and love.

Recognizing the many differences of opinion on political and economic structures that were the topics of intense debate during this Conference, the Delegation of the Holy See notes that it is primarily interested in human values in ethical and moral principles, and in a recognition of the spiritual dimension of the human person, female and male which are important for Equality, Development, and the attainment of a lasting Peace. In abstaining from the vote, the Delegation of the Holy See does not wish to be seen as accepting or endorsing one or the other viewpoints on those disputed questions that remain unresolved.

The Delegation of the Holy See is especially interested in giving its moral support to those proposals concerning women in particularly difficult situations: in conditions of poverty and underdevelopment, migrant and refugee women in rural areas, women who suffer racist discrimination, handicapped or disabled women, the aged or isolated, those who are victims of forced prostitution or other forms of violence.

Having participated in the deliberations of this Conference, the Delegation of the Holy See desires to make three critical observations:

I) It would have been desirable for the objectives of the Second Half of the Decade, which bring out very clearly and richly the «total development» and «integral perfection» (Art. no 4) in the personal and collective life of the human person, to be translated more effectively in the Programme of Action.

2) The general propositions more often than not have tended to reduce the participation of women to the sole domain – even if very important – of an economic development that does not sufficiently take into consideration the potential or contribution of women in other areas of human and social development.

3) The Programme of Action could have had a more global and deeper perspective on the family. Even with a minimum degree of realism, one cannot ignore the family milieu as a fundamental dimension of human experience. If it is important to stimulate a greater participation of women in public life as well as to promote a greater participation of men in family life, it is also important to remember that the family is the source of the real growth of human persons, a growth which has ramifications and repercussions in every domain of social life. To reduce in any way the position of the family is to ignore the very basic foundation for the realization of the major objectives envisaged in the UN Decade for Women. It is primarily in the family that men and women learn to recognize each other’s dignity as equals, enriched by their differences. It is in the family that they find the opportunity to develop the quality of their personality in interpersonal communion, it is in the family that they are gradually educated to live in peace, based on freedom, mutual understanding, and love.

It is in this perspective that the Delegation of the Holy See has been obliged to reserve its position with respect to some references concerning family planning (pars 88 [i], 120. 186 [d]). The interpretation and utilization of there Recommendations could lead to indiscriminate use of methods which violate human dignity and responsible parenthood.

It is important to appreciate the essential and unique role of woman which can best be exercised in partnership with man, whether in the intimacy of a family or in a wider social or political domain. Hers it is to shape and nurture, to animate and inspire the new generations to build a world according to the objectives of the UN Decade for Women.


*L'Osservatore Romano. Weekly Edition in English n°33-34 p.15.

Paths to Peace p.392-393.


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Bishop Paul J. CORDES

Declaration at the Closing Session of the Second World Conference on Women**

Copenhagen, July 30, 1980

 

 

 «Le Saint-Siège est heureux d’être associé aux délibérations sur le programme d action touchant la deuxième moitié de la Décennie des Nations Unies pour la femme. La raison en est que le Saint-Siège attache une grande importance aux principaux objectifs de la décennie – égalité, développement et paix – qui permettront aux femmes de participer plus pleinement dans le cadre de l’apport global de tous hommes et femmes à la réalisation des objectifs en question.

La délégation du Saint-Siège a également apprécié les efforts de la Conférence pour concrétiser ces objectifs dans les domaines pratique de la santé, de l’emploi et de l’éducation.

Fidèle à la mission première et impérative de l’Église catholique, le Saint-Siège, en mettant l’accent sur les perspectives éthiques, spirituelles et religieuses, s’attache à favoriser toutes les initiatives qui permettent à toutes les femmes et à chacune d’entre elles de se réaliser plus pleinement dans la vie socio-économique politique culturelle et religieuse et d’aboutir à une plus étroite solidarité entre tous les hommes et toutes les nations, dans la paix, la justice, la vérité et l’amour.

Face aux nombreuses divergences d’opinion touchant les structures politiques et économiques qui ont fait l’objet d’un débat serré au cours de la Conférence, la délégation du Saint-Siège souligne qu’elle s’intéresse au premier chef aux valeurs humaines, aux principes éthiques et moraux et à la reconnaissance de la dimension spirituelle de la personne humaine qu’il s’agisse de l’homme ou de la femme, toutes choses qui sont importantes pour l’égalité, le développement et la création d’une paix durable. C’est la raison pour laquelle, en s’abstenant de prendre part au vote du programme, la délégation du Saint-Siège n’entend pas accepter ou avaliser tel ou tel point de vue sur les questions discutées qui demeurent en suspens.

La délégation du Saint-Siège s’attache tout particulièrement à apporter son soutien moral aux propositions concernant les femmes placées dans des situations particulièrement difficiles: femmes souffrant de la pauvreté et du sous-développement, immigrées et réfugiées, femmes du milieu rural, femmes qui souffrent d’une discrimination raciste, femmes handicapées ou infirmes, femmes âgées ou isolées, femmes victimes de la prostitution forcée ou autres formes de violence.

Après avoir participé aux délibérations de cette Conférence, la délégation du Saint-Siège désire faire trois observations critiques:

1. Il aurait été bon de proposer plus clairement et de manière plus explicite le «développement total» et la «perfection intégrale» de la personne humaine dans la vie individuelle et collective et de traduire plus effectivement ces objectifs dans le programme de la prochaine seconde moitié de la Décennie;

2. Les propositions générales tendent trop souvent à réduire la participation de la femme à la seule sphère – si importante soit-elle – d’un développement économique qui ne tient pas suffisamment compte des possibilités et de la contribution de la femme dans d autres secteurs du développement humain et social.

3. Le programme d’action aurait dû ouvrir de plus amples et profondes perspectives à la famille compte tenu du fait que l’ambiance familiale est une dimension fondamentale de l’expérience humaine. S’il est aussi important d’encourager une plus grande participation de la femme à la vie publique que de promouvoir une plus grande participation de l’homme à la vie familiale, il est tout aussi important sinon plus de rappeler que la famille est la source de la véritable croissance de la personne et que celle-ci a des ramifications et des répercussions dans tous les secteurs de la vie sociale. Minimiser la position de la famille c’est ignorer proprement le fondement même de la réalisation des objectifs de la Décennie des Nations-Unies pour la femme. C’est avant tout au sein de la famille que l’homme et la femme apprennent à se reconnaître une égale dignité enrichie par ce qui les rend différents l’un de l’autre. C’est au sein de la famille qu’ils trouvent l’occasion de développer leur personnalité dans la communion des personnes; c’est au sein de la famille qu’ils sont graduellement éduqués à vivre dans une paix fondée sur la liberté la compréhension mutuelle et l’amour.

C’est dans cet esprit que la Délégation se voit contrainte de faire des réserves au sujet de certains points de la planification familiale (par. 88 [i]. 120; 180 [d]). L’interprétation et l’utilisation de ces recommandations pourraient conduire au recours indiscriminé des méthodes de planification qui violent la dignité humaine et la paternité responsable.

Il est important que soit apprécié le rôle essentiel et unique que la femme peut exercer de la meilleure manière communion avec l’homme tant dans l’intimité de la famille que dans le plus vaste secteur social ou politique. Il appartient proprement à la femme de former, alimenter, animer et inspirer les générations nouvelles et les entraîner à édifier un monde conforme aux objectifs que se propose la Décennie des Nations Unies pour la femme.


**L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n.33 p.5.

La Documentation catholique, n°1794 p.924 note.
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INTERVENTO DELLA SANTA SEDE ALLA SESSIONE DI CHIUSURA
DELLA II CONFERENZA MONDIALE SULLE DONNE 

INTERVENTO DI S.E. PAUL J. CORDES***

Copenhagen - 30 luglio 1980

 

 

La Santa Sede è lieta di partecipare alle deliberazioni relative al Programma di Azione per la seconda metà del Decennio delle Nazioni Unite, circa la Donna. Ciò perché la Santa Sede annette grande importanza ai principali obiettivi del Decennio – Uguaglianza, Sviluppo, Pace –, promuovendo una maggiore partecipazione delle donne nell’ambito del contributo di tutti, uomini e donne, per la realizzazione dei suddetti obiettivi.

La Delegazione della Santa sede ha pure apprezzato lo sforzo della Conferenza par concretizzare questi obiettivi nei settori specifici di Salute, Impiego ed Educazione.

Fedele alla principale missione della Chiesa Cattolica, la Santa Sede, ponendo l’accento sulle prospettive etiche, spirituali e religiose, si sforza di sviluppare ogni iniziativa che contribuisce ad una più piena realizzazione di tutte le donne e di ciascuna donna, nella dimensione socio-economica, politica, culturale e religiosa della vita umana, e per il raggiungimento di una maggiore solidarietà fra tutte le persone e tutte le nazioni nella pace, giustizia, verità e carità.

Riconoscendo le molte differenze di opinione circa le strutture politiche ed economiche che sono state i temi dell’intenso dibattito nel corso della Conferenza, la Delegazione della Santa Sede nota che essa è in primo luogo interessata ai valori umani, ai principi etici e morali e al riconoscimento della dimensione spirituale della persona umana, donna e uomo, importanti per l’Uguaglianza, lo Sviluppo e il raggiungimento di una pace duratura. Astenendosi dal voto, la Delegazione della Santa Sede precisa di non accettare e non appoggiare qualsiasi punto di vista sulle questioni discusse che rimangono irrisolte.

La Delegazione della Santa Sede è particolarmente interessata a dare il suo appoggio morale alle proposte riguardanti le donne che versano in particolari difficili situazioni, in condizioni di povertà e sottosviluppo, donne migranti o rifugiate, delle zone rurali, che soffrono discriminazione razziale, handicappate o inabili, anziane e sole, donne che sono vittime della prostituzione forzata o di altre forme di violenza.

Avendo preso parte alle deliberazioni di questa Conferenza, la Delegazione della Santa Sede desidera fare tre osservazioni critiche:

l) Sarebbe stato preferibile, per gli obiettivi della seconda metà del Decennio, che si proponessero molto chiaramente ed esplicitamente lo «sviluppo totale» e «la perfezione integrale» (art n. 4) della persona umana nella vita individuale e collettiva, e che fossero tradotti concretamente nel Programma di Azione.

2) Le proposte generali sono orientate, il più delle volte, a ridurre la partecipazione della donna alla sola sfera – benché molto importante – dello sviluppo economico, senza prendere sufficientemente in considerazione le potenzialità e il contributo delle donne in altri settori dello sviluppo umano e sociale.

3) Il programma d'azione avrebbe dovuto aprire più di ampi e profonde prospettive sulla famiglia, in considerazione del fatto che l'ambiente familiare è una dimensione fondamentale dell'esperienza umana. Se è importante stimolare una maggiore partecipazione delle donne alla vita pubblica, promuovendo in pari tempo una maggiore partecipazione degli uomini nella vita familiare, è pure importante ricordare che la famiglia è la sorgente della reale crescita delle persone, crescita che ha incidenze e ripercussioni in ogni sfera della vita sociale. Ridurre in qualsiasi modo la posizione della famiglia significa ignorare proprio le basi fondamentali per la realizzazione dei maggiori obiettivi contemplati nel Decennio delle Nazioni Unite per la Donna. E’ primariamente in seno alla famiglia che uomini e donne imparano a riconoscere la dignità di ciascuno come uguali, arricchiti dalle rispettive specificità. E’ in seno alla famiglia che essi trovano l’opportunità di sviluppare la loro personalità nella comunione interpersonale: è nel seno della famiglia che essi sono gradualmente educati a vivere nella pace, fondata sulla libertà, la mutua comprensione e l’amore.

E’ in questa prospettiva che la Delegazione della Santa Sede é stata obbligata ad assumere talune riserve riguardo ad alcuni riferimenti relativi alla pianificazione familiare.

L’interpretazione e l’utilizzazione di queste raccomandazioni potrebbero condurre all’uso indiscriminato di metodi che violano la dignità umana e la paternità responsabile.

E’ importante apprezzare l’essenziale e insostituibile ruolo della donna, che può essere meglio esercitato insieme all’uomo, sia nell’intimità di una famiglia, sia nel più vasto ambito sociale o politico. E’ proprio della donna formare, sostenere, animare e ispirare le nuove generazioni a costruire un mondo conforme agli obiettivi che si propone il Decennio delle Nazioni Unite per la Donna.



***L'Osservatore Romano 6.8.1980, p.4.

 

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