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SYNODUS EPISCOPORUM
BULLETIN

XII ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
DU SYNODE DES ÉVÊQUES
5-26 OCTOBRE 2008

La Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l'Église


Ce Bulletin est seulement un instrument de travail à usage journalistique. Les traductions n'ont pas de caractère officiel.


Édition française

 

12 - 09.10.2008

RÉSUMÉ

- SEPTIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (JEUDI, 9 OCTOBRE 2008 - APRÈS-MIDI)
- COMPOSITION DE LA COMMISSION POUR LE MESSAGE

SEPTIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (JEUDI, 9 OCTOBRE 2008 - APRÈS-MIDI)

- INTERVENTIONS EN SALLE (CONTINUATION)
- AUDITION DES DÉLÉGUÉS FRATERNELS (I)

Aujourd’hui, jeudi 9 octobre 2008, à 16h30, avec la prière Adsumus, guidée par le Saint-Père, a débuté la Septième Congrégation générale, pour la continuation des interventions des Pères synodaux en Salle sur le thème synodal La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église

Le Président Délégué du Jour est S.Ém. le Card. William Joseph LEVADA, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CITÉ DU VATICAN).

À l’ouverture de la Septième Congrégation générale, le Secrétaire Générale du Synode des Évêques a communiqué la composition de la Commission pour le Message, publié dans ce Bulletin.

INTERVENTIONS EN SALLE (CONTINUATION)

Sont intervenus les Pères suivants:

- S.Em. le Card. Crescenzio SEPE, Archevêque de Naples (ITALIE)
- S.Em. le Card. Ennio ANTONELLI, Président du Conseil Pontifical pour la Famille (CITÉ DU VATICAN)
- S.Exc. Mgr Juan Bautista GAVILÁN VELÁSQUEZ, Évêque de Coronel Oviedo (PARAGUAY)
- S.Exc. Mgr David Louis WALKER, Évêque de Broken Bay (AUSTRALIE)
- S.Exc. Mgr Louis PELÂTRE, A.A., Évêque titulaire de Sasima, Vicaire Apostolique d'Istanbul, Administrateur Apostolique de l'Exarcat Apostolique d'Instanbul (TURQUIE)
- S.Em. le Card. Cláudio HUMMES, O.F.M., Préfet de la Congrégation pour le Clergé (CITÉ DU VATICAN)
- S.Em. le Card. Paul Josef CORDES, Président du Conseil Pontifical "Cor Unum" (CITÉ DU VATICAN)
- S.Exc. Mgr Ignatius Ayau KAIGAMA, Archevêque de Jos (NIGÉRIA)
- S.Exc. Mgr Héctor Miguel CABREJOS VIDARTE, O.F.M., Archevêque de Trujillo, Président de la Conférence Épiscopale (PÉROU)
- S.Exc. Mgr Antoni DZIEMIANKO, Évêque titulaire de Lesvi, Évêque auxiliaire de Minsk-Mohilevi (BIÉLORUSSIE)
- S.Exc. Mgr Francesco COCCOPALMERIO, Archevêque titulaire de Celiana, Conseil Pontifical pour l'Interprétation des Textes législatifs (CITÉ DU VATICAN)
- S.Exc. Mgr Guillermo LORÍA GARITA, Évêque de San Isidro de El General (COSTA RICA)
- S.Em.le Card. Francis ARINZE, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacraments (CITÉ DU VATICAN)

Nous publions ci-dessous les résumés des interventions:

- S.Em. le Card. Crescenzio SEPE, Archevêque de Naples (ITALIE)

Incarner la Parole de Dieu dans le temps et dans l’histoire que nous vivons, car c’est seulement de cette manière qu’elle devient efficace et créatrice de conversion et de charité.
Observer la Parole signifie avant tout, comme nous l’a enseigné la prédication de Jésus, en rendre témoignage avec sa propre vie et la traduire en oeuvres de charité. Également les nombreux approfondissements exégétiques, les multiples initiatives catéchétiques et tous les efforts en vue d’une plus grande connaissance risquent de ne pas donner de fruit si la Parole n’est pas vécue avec cohérence dans la vie quotidienne.
Pour surmonter le drame de la séparation entre la foi et la vie, et pour que des gestes et des oeuvres de charité prennent origine de la Parole, il faut aller aux sources, c’est-à-dire à la charité: elle seule, si elle est vécue et pratiquée, peut cimenter le tissu ecclésial et ouvrir la voie à l’amour concret. Les si nombreux malades dans leur corps et dans leur âme, les pauvres qui envahissent les rues de nos villes, les lieux de souffrance, comme les hôpitaux, les prisons, représentent autant de preuves concrètes de la fidélité à la Parole, et de notre capacité de conformer notre existence sur celle de l’”Évangile vivant”, plus éloquent que de nombreuses paroles car il est devenu “chair et sang”.
“L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins”, a écrit Paul VI dans Evangelii Nuntiandi (n.41).
Cette vérité élémentaire, mais fréquemment ignorée, doit être réitérée afin que les évêques, mais aussi les prêtres, les diacres et les catéchistes ressentent toujours plus l’urgence de se confronter sérieusement avec la Parole dont ils sont les serviteurs.
La Vierge Marie est l’image parfaite de l’Incarnation, la femme du “oui”, qui a conçu le Verbe en son coeur, encore avant que dans son sein.
Le mystère de l’Incarnation de la Parole de Dieu doit continuer à se réaliser dans l’aujourd’hui de l’Église à travers le “oui” de ses fils qui incarnent, dans la vie, la Parole salvifique de Dieu.

[00143-03.03] [IN112] [Texte original: italien]

- S.Em. le Card. Ennio ANTONELLI, Président du Conseil Pontifical pour la Famille (CITÉ DU VATICAN)

Recommander et promouvoir, avec les aides appropriées, l’écoute communautaire de la Parole de Dieu au sein des familles et le partage des expériences vécues. Pour pouvoir relier plus facilement les paroles écrites avec Jésus Christ, la Parole vivante, il faut suivre l’année liturgique à travers l’Évangile du jour, ou du moins celui du dimanche, en en soulignant une phrase à se rappeler et à vivre durant la journée ou durant la semaine. Cela ne demande pas beaucoup de temps; quelques minutes suffisent pour prier et écouter ensemble, pour prendre un engagement commun à réaliser dans les activités et relations quotidiennes, et à se rappeler au moment opportun dans le dialogue familial spontané. Si, au contraire, l’on ne fait qu’une seule rencontre hebdomadaire d’écoute de la Parole, elle peut se prolonger et constituer une préparation, ou une continuation, et une application de la Messe du dimanche à la paroisse.
Dans le Document de travail, il est dit que les mystères du Rosaire sont “la forme simple et universelle d'écoute de la Parole dans la prière” (1ère Partie, Chapitre III, n.26). Pour accentuer et rendre cette écoute plus consciente, il serait opportun d’ajouter officiellement à l’énoncé de chaque mystère une brève citation biblique appropriée: par ex., au premier mystère joyeux (l’Annonciation) ajouter “Je suis la servante du Seigneur” (Lc 1,38).

[00130-03.03] [IN114] [Texte original: italien]

- S.Exc. Mgr Juan Bautista GAVILÁN VELÁSQUEZ, Évêque de Coronel Oviedo (PARAGUAY)

Aujourd’hui, dans nos peuples, l’homme et la femme sont oppressés et dispersés; ils ont des difficultés à développer leur capacité d’écoute dans la vie quotidienne. Et si nous déplaçons ce scénario sur le plan religieux ecclésial, le besoin et l’urgence sont encore plus grands. C’est en raison de tout cela que nous pensons que la pratique de l’écoute entre les hommes et les femmes de notre temps revêt la plus haute importance. Une écoute à partir des besoins et des souffrances, comme le Maître Jésus l’a fait. En tant que serviteurs du Peuple de Dieu, nous avons la grande responsabilité de favoriser la capacité d’écoute, et surtout l’écoute de la Parole incarnée, c’est-à-dire, Jésus Christ lui-même.
Notre peuple a besoin d’encouragement, d’espérance parce qu’il a “faim d’entendre la parole de Dieu” (Amos 8,11). Or, comme la foi de l’Eglise naît d’une écoute attentive et confiante de la Parole, nous nous proposons de redoubler d’effort visant à offrir des possibilités d’écoute de la Parole. Nous sommes conscients du besoin de rendre plus flexibles les aides et les agents pastoraux. Et si les circonstances l’exigent: “abandonner les structures caduques qui ne favorisent pas la transmission de la foi” (Document d’Aparecida, 365).
Nous proposons de restituer au Peuple de Dieu la Parole d’espérance, de justice, de paix et d’amour. Nous voulons souligner l’importance des petits groupes de personnes qui se fortifient mutuellement avec l’écoute de la Parole de Dieu et construisent ainsi des communautés et des familles plus pleines de vie et qui sont des témoignages.
Ces initiatives requièrent, de la part de nous tous et de chacun des membres de l’Église, un engagement majeur dans deux directions: la première, dans la formation des agents, pour tous les niveaux et, en particulier, pour veiller à la formation des séminaristes, comme aussi la formation permanente des prêtres, laïcs et Évêques, dans l’esprit de la pastorale de la Parole, en soulignant le témoignage; en second lieu, avec les aides matérielles, faire en sorte que la participation suive le principe: “peu mais avec tous”.
Nous n’avons pas confiance en nos forces humaines pour atteindre nos objectifs, mais seulement dans le Seigneur: “sur ta parole je vais lâcher les filets” (cf. Lc 5,5).

[00136-03.06] [IN120] [Texte original: espagnol]

- S.Exc. Mgr David Louis WALKER, Évêque de Broken Bay (AUSTRALIE)

Après douze années de ministère épiscopal, deux questions me préoccupent d’une manière toute spéciale: premièrement, que nos fidèles catholiques n’ont pas eu l’opportunité d’approfondir le mystère de Notre Seigneur Ressuscité et, deuxièmement, la formation des prêtres qui permettrait de réaliser cet approfondissement.
La Sainteté est au centre de notre foi; la sainteté de chaque croyant devrait être de haut niveau, ce qui constitue une tâche urgente de la pastorale (Jean-Paul II). Une sainteté profonde et une intimité avec les Saintes Écritures vont de pair. Cette intimité ne s’acquiert, dans le temps, que par une réflexion régulière sur les Écritures, accompagnée de méditation et de prière.
Nous décevons nos fidèles lorsque nous ne proclamons pas l’Évangile d’une manière radicale et profonde. Nous l’avons apprivoisé et maîtrisé, ainsi il ne les incite pas à une réponse radicale. Nos prêtres sont, aujourd’hui, certainement mieux préparés sur les Saintes Écritures qu’ils ne l’ont jamais été. Cependant, cela ne s’est pas traduit par un ministère presbytéral centré sur “une bibliothèque de la Parole” (Origène) ou “une peinture de la couleur des Saintes Écritures” (Cassian). Une telle et seule approche ne peut que remplir la tête des Saintes Écritures, mais en laisser le coeur vide.
Nous devons porter l’expérience des Saintes Écritures de la tête au coeur, car cela constitue la véritable base d’un ministère ordonné. La pratique à suivre pour y parvenir est la lecture fidèle et partagée des Écritures, accompagnée de méditation et de prière.

[00084-03.04] [IN058] [Texte original: anglais]

- S.Exc. Mgr Louis PELÂTRE, A.A., Évêque titulaire de Sasima, Vicaire Apostolique d'Istanbul, Administrateur Apostolique de l'Exarcat Apostolique d'Instanbul (TURQUIE)

Je viens de l’Asie Mineure, l’actuelle Turquie.
Une bonne partie des écrits du Nouveau Testament ont été rédigés dans cette région.
Le ministère des Apôtres à travers ces régions nous pose la question de la transmission du message dans les langues locales. Le texte grec qui nous est parvenu a été précédé par la tradition orale et constitue déjà un effort de traduction. La Constitution "Dei Verbum" de Vatican II rappelle que les éveques sont les premiers responsables de l'interprétation de la Sainte Ecriture et attire leur attention au numéro 25 sur les traductions (versiones) des textes sacrés et les nécessaires explications qui doivent les accompagner.
Il existe à travers le monde d'excellentes commissions pour les traductions de la Bible dans les différentes langues internationales, mais qu'en est-il des traductions dans les langues locales qui ne sont parlées que par un petit nombre? C'est un vrai problème pour la Turquie. Il faut rendre hommage à nos frères des sociétés bibliques protestantes qui réalisent depuis longtemps un excellent travail dans ce domaine, mais il faut déplorer en même temps que l'Eglise catholique ne soit pas suffisamment présente et manque d'éléments compétents pour prendre part à cet effort de traductions de qualité, préalable à l'évangélisation dans la langue du peuple. C'est pourquoi je fais appel à toutes les sociétés missionnaires de mettre dans leurs priorités le choix de personnes compétentes à la fois dans les langues bibliques et les langues locales pour établir des textes de qualité dignes de la Parole de Dieu que nous voulons annoncer. Ma1heureusement on trouve relativement facilement de l'argent pour imprimer de beaux livres, mais peu pour assurer la qualité du contenu, ce qui suppose de trouver des personnes volontaires pour ce travail obscur et de longue haleine qui constitue le premier pas de l'action évangélisatrice de l'Eglise.

[00066-03.03] [IN060] [Texte original: français]

- S.Em. le Card. Cláudio HUMMES, O.F.M., Préfet de la Congrégation pour le Clergé (CITÉ DU VATICAN)

Il y a déjà longtemps, un de mes collègues, docteur en théologie et professeur, avait été atterré par ce qu’il avait lu sur la résurrection du Christ dans deux livres, de théologie et d’exégèse, qui mettaient en question de nombreux aspects de ce dogme fondamental de notre foi et le vidaient, d’une manière inquiétante, en grande partie de son vrai contenu. Il m’avait fait part de son désarroi. Nous étions à la veille de Pâques. Il me demanda alors: “Demain c’est Pâques. Qu’est-ce que je vais dire aux personnes, à l’Église, sur la résurrection?”. Je lui répondis aussitôt: “Tu devras annoncer que Jésus Christ est ressuscité des morts et qu’il est vivant! C’est tout”. Et lui: “Mais c’est vrai! C’est cela!”. Et il s’en alla tout content.
Cet épisode rappelle ce besoin urgent de remettre, à nos prêtres et à nos diacres, une bonne théologie et une efficace méthode exégétique. En ce qui concerne la méthode exégétique, le Pape Benoît XVI en indique la direction dans l’Introduction de son livre “Jésus de Nazareth”.
En ce qui concerne les prêtres et les diacres, qu’ils se nourrissent de la Parole de Dieu pour accomplir leur mission en tant que disciples. Étant donné que la Parole de Dieu c’est, avant tout, la personne même de Jésus Christ, l’écoute de cette Parole dans les Saintes Écritures doit conduire à une rencontre intense et personnelle avec Lui. Dans cette rencontre, l’auditeur doit se confier totalement au Christ, se laisser transformer par Lui et adhérer à Lui, d’une manière inconditionnelle, dans la foi, se mettant ainsi fidèlement à la suite de Jésus, partout où Il le conduira. Pour accomplir cet itinéraire, la “lectio divina” se présente comme la méthode la plus recommandable, tenant compte du fait que Dieu est amour et que la Bible est l’histoire sur la manière dont Dieu a aimé Son peuple.
La rencontre avec le Christ donnera, à celui qui annonce la Parole, la force de témoignage nécessaire. Ainsi, le Kerygme, c’est-à-dire le contenu de la première annonce de la personne de Jésus Christ, mort et ressuscité pour notre salut, et de son Royaume, devra être redécouvert. Par ailleurs, dans ce nouvel élan missionnaire, il faut aller également à la recherche de ceux qui sont, comme on les appelle, “les lointains”, de ceux que nous avons baptisés, mais qui ne participent pas à la vie de nos communautés.

[00064-03.04] [IN062] [Texte original: italien]

- S.Em. le Card. Paul Josef CORDES, Président du Conseil Pontifical "Cor Unum" (CITÉ DU VATICAN)

Dans le monde civilisé, la sollicitude envers notre prochain dans le besoin est aussi une instance culturelle. La plupart des religions du monde - telles que l’Islam, l’Hindouisme ou le Bouddhisme - ont appris du christianisme et fait propre la promotion de l’amour du prochain. Cependant, dans le n° 39 du Document de travail, qui réclame l’amour du prochain des membres de l’Église, cette nécessité ne semble pas représenter aujourd’hui la tâche la plus urgente.
Dans le contexte culturel actuel, il serait beaucoup plus important de revenir sur l’arbre qui produit du fruit. Nous devons devenir plus conscients des racines bibliques de l’action humanitaire et les renforcer. En effet, la Révélation divine lie le commandement de l’amour du prochain à celui de l’amour de Dieu duquel il provient. Dans la prédication de Jésus, le devoir d’aimer apparaît comme un double commandement. Et justement pour montrer l’amour du Père céleste (cf. Jn 10, 32), Jésus lui-même, le modèle définitif de l’amour pour le prochain, “a passé en faisant le bien et en guérissant tous ceux qui étaient tombés au pouvoir du diable” (Ac 10, 38).
Les Pasteurs de l’Église ne seront donc pas simplement attentifs à ne pas abandonner les institutions caritatives ecclésiales au climat général de philanthropie. Ils devront plutôt reconnaître dans la sensibilité des personnes d’aujourd’hui le KAIROS de révéler Dieu comme le seul en mesure d’inspirer tout acte de “bon Samaritain”: c’est l’annonce de l’amour de Dieu qui inspire la capacité d’aimer le prochain. C’est pour cette raison que Cor Unum a organisé au mois de juin dernier les Exercices Spirituels pour les chefs des organisations caritatives catholiques en Amérique. L’accueil substantiellement positif est une preuve que nos collaborateurs aspirent à la rencontre personnelle avec Dieu. L’emphase théocentrique ne doit pas négliger l’engagement à opérer en faveur de la justice dans la société, que le Document de travail décrit de manière erronée comme “la première forme de charité” (n° 39); en effet, l’amour dépasse infiniment la justice (cf. 1Co 13). Lorsque le service des organisations caritatives appartenant à l’Église et des chrétiens pris individuellement ne manifestent pas clairement Dieu à ceux qui demandent et qui cherchent, nous renonçons à une fonction de l’Église qui est cruciale pour les temps que nous vivons actuellement. Parce que l’homme d’aujourd’hui a plus que jamais besoin de cette union avec Dieu.
La première Encyclique du Saint-Père, Deus Caritas Est, affirme de manière incontestable la vérité théologique selon laquelle, dans leurs diocèses, les Évêques sont les premiers responsables de la mission caritative de l’Église (cf. n° 32). Ils ne peuvent pas déléguer cette mission à des collaborateurs ou la confier aux mains de puissants administration ou organismes de même sorte. Ce qui est déjà explicite pour la prédication de la Parole - les martyria - et pour la célébrations des sacrements - la leitourgia - est vrai également pour la charité: dans le diocèse, la responsabilité ultime de la diakonia appartient à l’Évêque. Il est dommage que le Code de Droit Canonique ne mentionne pas explicitement ce devoir des Pasteurs, une omission que le Pape Benoît XVI a souligné dans son Encyclique (n° 32). Il est temps de combler cette lacune.

[00063-03.03] [IN063] [Texte original: anglais]

- S.Exc. Mgr Ignatius Ayau KAIGAMA, Archevêque de Jos (NIGÉRIA)

1. Le Synode sur la Parole de Dieu offre à plus d’un milliard de catholiques une occasion de développer une dévotion plus profonde aux Saintes Écritures; d’être “un Évangile vivant” pour les autres.
2. Le signe de la croix sur le front, les lèvres et le coeur à la lecture de l’Évangile signifie que la Parole doit être absorbée par l’esprit, prendre racine dans le coeur et être proclamée. L’Ephphetha du baptême, qui signifie écouter et proclamer, doit devenir une partie intégrante du baptême.
3. En Afrique, nous disons que Dieu nous a donné deux oreilles et une seule bouche pour mieux écouter. Les progrès technologiques rendent l’écoute très difficile. Les distractions provoquées par la pauvreté et les inquiétudes portant sur les choses de la vie de tous les jours, et même l’excès de richesse, rendent l’écoute difficile à la Messe. Les Pasteurs devraient parler des fidèles et des défis pluri-dimensionnels de leur vie dans l’homélie.
4. La Parole de Dieu doit fournir les ingrédients pour une vie chrétienne authentique. Il est toutefois triste que, quand des difficultés ethniques et politiques apparaissent, ceux qui partagent la même Parole de Dieu et la même Eucharistie s’arment eux aussi violemment les uns contre les autres; ou la Parole de Dieu n’a aucune importance dans leur vie ou elle est superficielle, d’où des pratiques syncrétiques et l’adhésion à d’autres cultes.
5. Suggestions: les Pasteurs doivent enseigner la lecture personnelle des Écritures afin que les chrétiens y rencontrent Jésus et dialoguent avec Dieu. Au Nigéria, nous encourageons les fidèles à posséder une Bible, même ceux qui ne savent pas lire. Dans certains cas, c’est une condition préalable au baptême, au mariage et à la confirmation. Nous encourageons les catholiques qui en ont les moyens à offrir des Bibles, les parents à offrir la Bible au baptême de leurs enfants qui sera conservée jusqu’à ce qu’ils puissent la lire. Nous encourageons à conserver et à partager la Bible dans les foyers et entre les membres de la famille. Les éditions catholiques de la Bible sont chères et devraient être plus disponibles et à un prix plus abordable; elles devraient être traduites dans un nombre majeur de dialectes locaux. Il faut enfin former des enseignants de la Bible, des catéchistes et des traducteurs. Il faudrait faire des catéchèses hebdomadaires comme le fait le Saint-Père. Les mouvements ecclésiaux devraient commencer leurs réunions par une lecture de la Bible. Il faudrait encourager un partage de l’Évangile avec le voisinage. La lecture personnelle quotidienne de passages de la Bible peut enraciner les chrétiens dans les valeurs de l’Évangile et entraîner des transformations économiques, politiques et sociales dans les foyers ou sur les lieux de travail.

[00062-03.02] [IN064] [Texte original: anglais]

- S.Exc. Mgr Héctor Miguel CABREJOS VIDARTE, O.F.M., Archevêque de Trujillo, Président de la Conférence Épiscopale (PÉROU)

Aujourd’hui, nous parlons souvent, et à juste raison, de l’importance des moyens de communication pour porter la Parole de Dieu à nos contemporains. Nous avons, cependant, toutes les semaines, la possibilité d’annoncer l’Évangile au moment privilégié de la célébration eucharistique, proclamation bien souvent insuffisante. C’est une question sérieuse et urgente qu’il est important de prendre en considération.
Peut-être l’origine de cette situation réside-t-elle dans le manque d’une formation biblique sérieuse et systématique. Une bonne connaissance de l’Écriture Sainte garantit une bonne prédication. Cette formation, il faut la recevoir au cours des études de théologie, une théologie qui, suivant la ligne du Concile, ait comme “âme” l’Écriture Sainte (DV 24) et constitue le “souffle vital” de la formation sacerdotale. Tous les trois ans, les ministres de la Parole se retrouvent avec les mêmes textes; le manque d’une formation biblique solide et permanente qui leur permette de tirer d’eux “du neuf et du vieux”, comme le dit l’Évangile de Matthieu (13, 51) les fait glisser rapidement sur ces passages bibliques, lorsqu’ils ne tombent pas dans l’anecdotique et le non transcendant.
Une connaissance du contexte rend plus efficace la présentation de l’Évangile. Nous devons exhorter les ministres de la Parole à élaborer attentivement leurs homélies, en prenant bien en considération les destinataires de la prédication. Cette dernière doit être claire dans l’expression, fidèle et proche des aspects précis du message qui se trouvent dans les textes lus. Il ne faut pas oublier que l’homélie est la communication de la Parole vivante de Dieu, une communication \pard softlinequi, comme l’indique le terme lui-même, est orientée afin de produire communion avec le Dieu de notre foi, fondement de la communion des croyants. Communication, communion et communauté forment un tout unique.
Et bien que l’homélie doive répondre à une formation biblique solide et être attentive à la réalité et aux changements du monde dans lequel vivent ses destinataires, le témoignage personnel du prédicateur, la cohérence de sa vie avec l’Évangile, doit confirmer ce qu’il y proclame. Cela donnera de la crédibilité à ce qui est dit. Une telle condition exige une spiritualité profonde de la part des ministres de la Parole, sur laquelle nous devons veiller de manière pastorale.

[00089-03.05 [IN067] [Texte original: espagnol]

- S.Exc. Mgr Antoni DZIEMIANKO, Évêque titulaire de Lesvi, Évêque auxiliaire de Minsk-Mohilevi (BIÉLORUSSIE)

Je voudrais faire une petite réflexion liée à la vie de l’Église en Biélorussie sur le thème du Synode actuel.
On peut dire que, pendant la période des persécutions, l’Écriture Sainte, lue par les prêtres, représentait la seule littérature religieuse sur laquelle la prédication et la réflexion dévote adressées aux fidèles se basaient. La situation dramatique du bloc, du Rideau de Fer, a encouragé le clergé à la lecture de l’Écriture Sainte et à la pratique de la Lectio divina. Dernièrement, un concours portant sur la connaissance de la Bible a été organisé au niveau interdiocésain. Bien que très lentement, des groupes se créent dans les paroisses pour approfondir, sous la conduite d’un prêtre, la Bible. Sur le site internet de la Conférence épiscopale de Biélorussie, des Lectio divina sont régulièrement proposées. En ce qui concerne la formation intellectuelle des élèves, la transmission de la science biblique aux futurs prêtres est scrupuleusement observée, selon le nombre d’heures indiqué par la Congrégation pour l’Éducation catholique. Les leçons sont tenues par des biblistes qui ont une préparation adéquate.
Pour que “l'accès à la Sainte Écriture soit largement ouvert aux chrétiens” (DV 22), il est nécessaire d’avoir une traduction appropriée, correcte et intégrale de la Bible en langue biélorusse, de manière à susciter l’amour pour l’Écriture Sainte, en soulignant l’unité qui existe entre le pain de la Parole et le Corps du Christ. Les chrétiens pourront ainsi s’assurer que leur vie soit pleinement nourrie.Nous espérons aussi que la contribution finale du Synode ne se limite pas à la dimension informative mais qu’elle ait une influence essentielle, nous engageant dans une action concrète et vitale, afin que la Parole de Dieu elle-même puisse se manifester telle qu’elle est: vivante, efficace et pénétrante, compréhensible en toute langue humaine.

[00124-03.03] [IN069] [Texte original: italien]

- S.Exc. Mgr Francesco COCCOPALMERIO, Archevêque titulaire de Celiana, Conseil Pontifical pour l'Interprétation des Textes législatifs (CITÉ DU VATICAN)

1) Dans l’exposition des “raisons doctrinales” - comme il est dit dans le premier texte susmentionné - nous devrions éviter d’ exposer à nouveau l’ensemble de ces raisons doctrinales et nous limiter à l’essentiel et au discours simple. Essayons de nous mettre devant les fidèles dans nos paroisses, les fidèles qui, généralement, disposent d’une instruction théologique moyenne, et essayons de leur expliquer certaines raisons doctrinales qui font comprendre ce qu’est l’Écriture Sainte et qui incitent à la fréquenter. Il existe des phrases incisives, comme celle de saint Cyprien, citée fort à propos au n° 25, vers la fin: “quand tu lis, c’est Dieu qui parle avec toi”. Si nos fidèles comprenaient vraiment ce point, leur rapport avec la lecture de la Bible en serait révolutionné.
2) Dans le choix des résultats à obtenir, nous devrions indiquer un certain nombre de pratiques importantes mais également très simples. Permettez-moi d’en citer quelques-unes qui, à mon avis, correspondent à ces critères. Mais il faut que tous les diocèses, toutes les paroisses, toutes les communautés s’engagent fermement à atteindre ces objectifs.
Maintenant, je voudrait proposer quelque chose de plus spécifique ou de plus proche de mon travail particulier au sein de la Curie romaine et au service du Pape. En tant que Président du Conseil pour l’Interprétation des Textes législatifs et étant donc responsable de la mise à jour permanente de la législation de l’Église, je me demande si une Assise aussi importante, sur un thème aussi déterminant pour la vie de la Sainte Église, ne pourrait et ne devrait pas donner un apport significatif à la Loi même de l’Église, et en particulier au Code de Droit canonique.
Pour préciser ma pensée, je présenterai un exemple tout à fait élémentaire. Le canon 276 sur la vie spirituelle des clercs s’exprime ainsi: [les Clercs] “nourriront leur vie spirituelle à la double table de la Sainte Écriture et de l'Eucharistie...” (§2, n° 2). Le texte est appréciable mais il se réfère seulement à la célébration de l’Eucharistie et lorsqu’il évoque, par la suite, la prière personnelle, il affirme seulement: “ils sont exhortés à pratiquer régulièrement l'oraison mentale” (§2, n° 5). L’expression “oraison mentale” est absolument claire mais elle est désuète.
Alors que l’on pourrait ici “exhorter les clercs à pratiquer quotidiennement la lectio divina”.
En définitive, ma proposition est que les conclusions du Synode, avec l’accord du Saint-Père, deviennent aussi un objet de réflexion que l’on confierait aux Dicastères de la Curie, avec l’aide spéciale, l’encouragement et la coordination du Conseil pontifical pour l’Interprétation des Textes législatifs, afin qu’ils proposent au Législateur suprême les adaptations nécessaires aux normes de l’Église en ce qui concerne le domaine particulier de la Parole de Dieu.

[00091-03.04] [IN070] [Texte original: italien]

- S.Exc. Mgr Guillermo LORÍA GARITA, Évêque de San Isidro de El General (COSTA RICA)

Point 3. Mettre avec force la Bible dans les mains des fidèles, rencontre existentielle, personnelle et communautaire; poursuivre une solide formation continue et systématique avec des documents valables pour la correcte compréhension du texte, illumination et application dans sa propre vie (cf. DV 25)
Point 22c. Que des experts spécialistes donnent une réponse à la question de l’évangélisation, une meilleure formation biblique dans les séminaires et des fidèles. Version populaire de : DV, OT, IBI, le peuple juif et ses Saintes Écritures dans la Bible chrétienne; que l’on en renforce l’étude dans les séminaires.
Que l’Église expose ses enseignements à partir du message joyeux et vivifiant de la Parole ; toute la théologie doit se nourrir en premier lieu de l’Écriture et non point de la philosophie avant tout (cf. DV 24). Que les théologiens formulent de nouveau la foi par des connaissances bibliques solides.
Point 40. Diffusion de documents d’aide biblique: remplissent-ils leur fonction? Sont-ils utilisés? Les fidèles en ont-ils connaissance? Sont-ils d’accès facile? Que la pastorale soit imprégnée, alimentée et guidé par la Parole, sans tendre au “biblicisme”. Des communautés eucharistiques et bibliques, “christo-centrées”.
Point 43. Un financement pour la réalisation de documents sérieux et intéressants sur les livres de la Bible, qui suscite aspiration et désir de connaître davantage la Parole. Créer des commissions continentales pour réaliser des documents d’aide en communion avec la Commission pontificale biblique.

[00092-03.03] [IN071] [Texte original: espagnol]

- S.Em.le Card. Francis ARINZE, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacraments (CITÉ DU VATICAN)

1. Richesse de la Liturgie des Heures
La Liturgie de la Parole caractérise l’économie sacramentelle toute entière, au centre de laquelle resplendit la Très Sainte Eucharistie., La célébration eucharistique du dimanche représente sans aucun doute, pour la majorité des catholiques, le principal mode pour écouter et répondre à Dieu qui parle aujourd’hui à son peuple. Mais nous ne devons pas oublier la prière quotidienne de l’Église qui est la Liturgie des Heures, constituée dans sa plus grande partie par des textes des Saintes Écritures, à commencer par les Psaumes.
Je suggère qu’à la fin le Synode parle sur la Liturgie des Heures, spécialement pour les prêtres, les diacres, les religieux, les religieuses, et bien entendu pour les ordres monastiques. Malheureusement, il existe des prêtres qui omettent certaines heures de l’Office Divin. Une aide importante pour eux, qui complète l’écoute des lectures bibliques de la Sainte Messe, c’est justement l’Office des Lectures (cf. Instr. Lab. 34)).
2. Importance des Praenotanda

Justement, le Document de travail met en évidence l’importance de la Liturgie de la Parole, caractéristique de toute action sacramentelle et, d’une manière particulière, de l’Eucharistie. À cet égard, il convient de valoriser, avec un intérêt renouvelé et de manières diverses, la connaissance des Praenotanda des différents rituels, spécialement de l’Ordo lectionum Missae. La référence à ces textes capitaux et normatifs, dans lesquels les aspects théologiques, disciplinaires, pastoraux et de célébration se conjuguent, permet de connaître le sens de la Liturgie de la Parole et la manière de la célébrer concrètement, sans s’adonner à des abus suggestifs
Je suggère que le Synode insiste sur l’importance de la traduction des Saintes Écritures, dûment approuvée par la Conférence Épiscopale, et plus spécifiquement de la traduction des Saintes Écritures pour l’usage liturgique avec la recognitio, qui s’impose, du Saint Siège.
3. La Bible et les autres éléments dans la liturgieSacrosanctum Concilium, 24, nous rappelle aussi que les prières, les oraisons, les hymnes, les chants, les antiennes, les gestes et les signes sont inspirés des Saintes Écritures et reçoivent, d’elles, leur signification.
Je suggère que le Synode parle aussi des chants liturgiques: les chants d’entrée, à la présentation des dons et à la communion sont traités par les Saintes Écritures, tout comme les antiennes et les responsoriaux de l’Office Divin. Il est, alors, important que les chants exécutés dans la liturgie ne soient pas des compositions quelconques, souvent improvisées, sans l’approbation de l’Évêque ou de la Conférence des Évêques.

[00098-03.02] [IN077] [Texte original: italien]

AUDITION DES DÉLÉGUÉS FRATERNELS (I)

Sont intervenus ensuite les Délégués fraternels suivants:

- R.P. Robert K. WELSH, Secrétaire Général et Oecuménique Official, Disciples du Christ (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE)
- R.P. Gunnar STÅLSETT, Évêque émérite de Oslo, Fédération Luthérienne Mondiale (NORVÈGE)

Nous publions ci-dessous les résumés des interventions des Délégués fraternels:

- R.P. Robert K. WELSH, Secrétaire Général et Oecuménique Official, Disciples du Christ (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE)

J’ai l’honneur d’être présent parmi vous en tant que délégué fraternel des Disciples du Christ afin de partager les débats capitaux de ce Synode sur le thème important : “La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église”. C’est un sujet central pour la vie de toute l’Église, qui évoque l’obéissance quand nous écoutons l’Église, l’obéissance quand nous proclamons, et l’obéissance quand nous répondons à la Parole de Dieu qui s’est faite chair pour l’amour et le salut du monde entier. Mon intervention tourne autour de deux réflexions:
Premièrement, l’unité chrétienne est au coeur du message de l’Evangile; la division du corps du Christ est un scandale devant Dieu et devant le monde. Nos divisions à la table de l’Eucharistie sont un continuel déni de la puissance de la Croix à guérir, à réconcilier et à unir toutes choses sur la terre comme au ciel. J’espère que ce Synode approfondira ses réflexions sur ce qui lie la Parole de Dieu, l’Eucharistie et l’unité de tous les chrétiens dans le corps du Christ.
En second lieu, j’espère que votre travail et vos débats au cours de ce Synode analyseront plus profondément ce qui lie la Parole de Dieu et la mission de l’Église, notamment par rapport aux pauvres et aux personnes souffrantes, opprimées ou marginalisées. Mon Église s’est engagée sur la voie d’une compréhension de sa mission qui se base sur un principe directeur de “présence critique” dans une mission qui place ses priorités sur le ministère envers et avec ses membres les plus indigents. Non seulement elle écoute les pauvres, mais elle anticipe leur rencontre avec la Parole vivante de Dieu dans leur luttes de tous les jours et dans leur témoignage quotidien de l’espérance face au désespoir, de la vie face à la mort.
Je prie afin que ce Synode des Évêques et vos réflexions sur la Parole de Dieu non seulement soit l’occasion d’un renouveau dans la vie de l’Église catholique, mais aussi afin que ce Synode soit réellement au service de toute l’Église, et enfin qu’il soit l’occasion d’un renouveau du mouvement oecuménique et de toutes les Églises dans notre vocation commune à la mission dans le monde.
[00142-03.02] [DF002] [Texte original: anglais]

- R.P. Gunnar STÅLSETT, Évêque émérite de Oslo, Fédération Luthérienne Mondiale (NORVÈGE)

Le thème de ce Synode est vraiment oecuménique, il touche toutes les religions et délivre un message pour le monde.
Le dialogue entre catholiques romains et luthériens a depuis plus de 30 ans contribué à la substance du thème de ce Synode avec des questions aussi centrales que la doctrine de la justification, le rôle du ministre ordonné et la nature de l’Église.
La distinction luthérienne entre la Sainte Bible en tant que norma normans et les confessions – ou les traditions de l’Église – en tant que norma normata fait des Saintes Écritures l’autorité finale de l’Église.
Les trois religions du Livre – judaïsme, christianisme et islam – sont enserrées entre le laïcisme et le fondamentalisme.
La liberté de religion et la liberté d’expression sont des droits de l’homme fondamentaux. Cela implique que des expressions fondamentalistes de la foi aient aussi leur place dans la société, même si elles conduisent au sectarisme et à des divisions.
Le terrorisme au nom de Dieu est un affront à toutes les confessions ainsi qu’une violence envers Dieu.
Seule une interprétation plus authentique des Saintes Écritures peut être l’antidote au fondamentalisme. L’Église doit continuer à équilibrer la tolérance et la vérité.
Les Objectifs de développement du millénaire (ODM) des Nations unies sont un appel à tous les fidèles à surmonter l’injustice, la pauvreté, les inégalités, l’analphabétisme et le chômage, des souffrances qui déterminent la vie d’une grande part de l’humanité. La pandémie du sida a décimé des millions de vies et nous accompagnera peut-être pour plusieurs générations. Des communautés religieuses de toutes les confessions, notamment les Églises et les communautés catholiques locales, contribuent à apporter aux malades des soins inspirés par l’amour. Malheureusement, certaines interprétations religieuses amènent également à stigmatiser les personnes. Nous devons donc continuer à chercher des moyens, qui concordent avec notre foi, de manière à mieux protéger la vie de ceux qui sont exposés au virus du VIH, dans et hors le mariage.
La mondialisation de l’angoisse et du désespoir appelle à une mondialisation du salut et de l’espérance. Les responsables religieux sont appelés à un ministère de paix et de réconciliation.

[00149-03.02] [DF003] [Texte original: anglais]

Les interventions libres ont suivi.

À cette Congrégation générale, qui s’est conclue à 19h avec la prière de l’Angelus Domini, 238 Pères étaient présents.

COMPOSITION DE LA COMMISSION POUR LE MESSAGE

Nous publions ci-dessous les noms des Membres de la Commission pour le Message, élus à la Sixième Congrégation de ce matin, jeudi 9 octobre 2008, ainsi que les noms des Membres nommés par le Pape:

Président- S.Exc. Mgr Gianfranco RAVASI, Archevêque titulaire de Villamagna di Proconsolare, Président du Conseil Pontifical pour la Culture (CITÉ DU VATICAN)

Vice-président
- S.Exc. Mgr Santiago Jaime SILVA RETAMALES, Évêque titulaire de Bela, Évêque auxiliaire de Valparaíso (CHILI)

Membres
- S.Em. le Card. Godfried DANNEELS, Archevêque de Mechelen-Brussel, Président de la Conférence Épiscopale (BELGIQUE)
- S.Em. le Card. Oscar Andrés RODRÍGUEZ MARADIAGA, S.D.B., Archevêque de Tegucigalpa, Président de la Conférence Épiscopale (HONDURAS)
- S.Em. le Card. Walter KASPER, Présidet du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens (CITÉ DU VATICAN)
- S.Exc. Mgr Anthony Sablan APURON, O.F.M. Cap., Archevêque de Agaña, Président de la Conférence Épiscopale (GUAM)
- S.Exc. Mgr John Olorunfemi ONAIYEKAN, Archevêque d'Abuja (NIGÉRIA)
- S.Exc. Mgr Thomas MENAMPARAMPIL, S.D.B., Archevêque de Guwahati (INDE)
- S.Exc. Mgr Zbigniew KIERNIKOWSKI, Évêque de Siedlce (POLOGNE)
- S.Exc. Mgr Basil Myron SCHOTT, O.F.M., Archevêque Métropolite de Pittsburgh des Byzantins, Président du Conseil de l'Église Ruthène (ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE)
- S.Exc. Mgr Louis PELÂTRE, A.A., Évêque titulaire de Sasima, Vicaire Apostolique d'Istanbul, Administrateur Apostolique de l'Exarcat Apostolique d'Instanbul (TURQUIE)
- Très Rév. P. Carlos Alfonso AZPIROZ COSTA, O.P., Maître Général de l'Ordre des Frères Prêcheursne

AVIS

- BRIEFING POUR LES GROUPES LINGUISTIQUES
- POOL POUR LA SALLE DU SYNODE
- BULLETIN
- INFORMATIONS TÉLÉPHONIQUES
- HORAIRE D’OUVERTURE DU BUREAU DE PRESSE DU SAINT-SIÈGE

BRIEFING POUR LES GROUPES LINGUISTIQUES

Le quatrième briefing pour les groupes linguistiques se tiendra (dans les lieux de briefing et avec les attachés de presse indiqués dans le Bulletin N. 2) le vendredi 10 octobre 2008 à 13h10 environ.
Nous rappelons aux opérateurs de l’audiovisuel (cameramen et techniciens) qu’ils sont priés de s’adresser au Conseil Pontifical pour les Communications Sociales pour l’autorisation d’accès (très limitée).

POOL POUR LA SALLE DU SYNODE

Le troisième “pool” pour la Salle du Synode sera formé pour la prière d’ouverture de la Huitième Congrégation générale de demain matin, vendredi 10 octobre 2008.
Les listes d’inscription aux pools sont à la disposition des rédacteurs au Bureau Informations et Accréditations du Bureau de presse du Saint-Siège (dans le hall d’entrée, à droite).
Nous rappelons aux opérateurs de l’audiovisuel (cameramen et techniciens) et aux photo-reporters qu’ils sont priés de s’adresser au Conseil pontifical pour les Communications Sociales pour la participation au pool dans la Salle du Synode.
Les participants aux pools sont priés de se rendre à 08h30 dans le Secteur Presse, installé à l’extérieur de l’entrée de la salle Paul VI, d’où ils seront appelés pour accéder à la Salle du Synode, toujours accompagnés par un attaché du Bureau de Presse du Saint-Siège et du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales.

BULLETIN

Le prochain Bulletin N°13, concernant les travaux de la Huitième Congrégation générale de la XIIe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques de demain matin, vendredi 10 octobre 2008, sera à la disposition des journalistes accrédités, à l’ouverture du Bureau de presse du Saint-Siège.

INFORMATIONS TÉLÉPHONIQUES

Pendant la période synodale, une ligne d’informations téléphoniques sera mise en place:
- +39-06-698.19 pour écouter le Bulletin ordinaire du Bureau de presse du Saint-Siège;
- +39-06-698.84051 pour le Bulletin du Synode des Évêques du matin;
- +39-06-698.84877 pour le Bulletin du Synode des Évêques de l’après-midi.

HORAIRE D’OUVERTURE DU BUREAU DE PRESSE DU SAINT-SIÈGE

Le Bureau de Presse du Saint-Siège, à l’occasion de la XIIe Assemblée Générale Ordinaire du Synodes des Évêques appliquera l’horaire suivant:

- Jusqu’au samedi 11 octobre: 09h00 - 16h00
- Dimanche 12 octobre: 09h30 - 13h00
- Lundi 13 octobre et mardi 14 octobre: 09h00 - 16h00
- Mercredi 15 octobre: 09h00 - 20h00
- Jeudi 16 octobre e vendredi 17 octobre: 09h00 - 16h00
- Samedi 18 octobre: 09h00 - 19h00
- Dimanche 19 octobre: 10h00 - 13h00
- Du lundi 20 octobre au samedi 25 octobre: 09h00 - 16h00
- Dimanche 26 octobre: 09h00 - 13h00

Le personnel du Bureau Informations et Accréditations sera présent (dans le hall d’entrée, à droite):
- du lundi au vendredi: 09h00-15h00
- le samedi: 09h00-14h00

Les éventuelles modifications seront affichées dès que possible dans la Salle des journalistes du Bureau de presse du Saint-Siège, dans le Bulletin d’informations de la Commission pour l’information de la XIIe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques, et dans le secteur Communications de service du site Internet du Saint-Siège.

 

 

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