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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 3 mai 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 19 du 9 mai 2013)

Prier avec courage

Une touche de couleur familière, a caractérisé l’assemblée des fidèles qui ont participé à la Messe célébrée par le Pape François, le vendredi 3 mai. En effet, on voyait ressortir les couleurs des uniformes créés par Michel-Ange portés par environ soixante-dix gardes Suisses, accompagnés par leur commandant, Daniel Rudolf Anrig, et leur aumônier, Mgr Alain de Raemy, qui a concélébré avec le Saint-Père. À la fin de la Messe, le Pape François a remercié les Gardes suisses.

Dans l’homélie de la Messe, le Souverain Pontife a invité à réfléchir sur la nécessité de prier avec courage pour obtenir la grâce de la diffusion de la foi dans le monde ; comme toujours, le Pape à utilisé une expression propre à entrer dans le cœur et la mémoire de celui qui l’écoute et à laisser une marque : il a parlé d’une prière courageuse, presque comme un défi pour Jésus, qui a dit : « Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils ». Prier signifie donc « avoir le courage d’aller auprès de Jésus et de lui demander ainsi : “Mais tu as dit cela, fais-le ! Fais que la foi aille de l’avant” »

« Quand les apôtres ont décidé de créer les diacres — a-t-il commencé — c’était parce qu’ils avaient beaucoup de travail pour assister les veuves, les orphelins » et ils se sentaient comme détournés de ce qui était leur devoir « d’annoncer la Parole et de prier ». Une tâche, a-t-il expliqué, qui appartient précisément au « ministère épiscopal », mais qui nous concerne aussi « nous tous chrétiens qui avons reçu la foi : nous devons la transmettre ; nous devons la donner ; nous devons la proclamer avec notre vie, avec notre parole. C’est la transmission de la foi qui va de maison en maison, de famille en famille, de personne en personne ». Comme souvent le Pape François est allé chercher dans ses souvenirs pour rendre encore plus clair son message et l’ancrer à la réalité d’une vie vécue : « Je me souviens — pardonnez moi cette anecdote personnelle — quand enfant, chaque Vendredi saint, ma grand-mère nous amenait à la procession des cierges et à la fin de la procession arrivait le Christ gisant et la grand-mère nous faisait agenouiller et disait à nous les enfants : “Regardez, il est mort, mais demain il sera ressuscité !”. La foi est entrée ainsi : la foi dans le Christ mort et ressuscité ». Le Pape a aussi rappelé que beaucoup ont essayé d’amoindrir « cette certitude forte » et ont parlé d’une « résurrection spirituelle ». Mais il n’en est pas ainsi : « Le Christ est vivant ! » ; « le Christ — a-t-il répété — est vivant et vivant aussi parmi nous » ; c’est précisément à nous que revient la tâche de l’annoncer, d’annoncer la foi avec courage. Mais il y a un autre courage, a averti le Saint-Père : « Jésus — pour le dire de manière un peu forcée — nous met au défi de la prière et dit ainsi : “Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai pour que le Père soit glorifié dans le Fils”. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, “je le ferai”. Ayons le courage d’aller à Jésus et de lui demander ainsi : “Mais maintenant que tu l’as dit, fais-le ! Fais que la foi avance, fais que l’évangélisation aille de l’avant, fais que ce problème que j’ai soit résolu…”. Avons-nous ce courage dans la prière ? Ou bien prions-nous un peu comme ça, comme on peut, pour passer un peu de temps dans la prière ? ».

 


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