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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 17 octobre 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 44 du 30 octobre 2014)

Au début du Ciel

Le chrétien ne peut pas se permettre «d’être tiède»: il a une identité précise qui est donnée par le sceau de l’Esprit Saint. La réflexion revient sur le début de la Lettre aux Ephésiens et sur les chrétiens «choisis par le Seigneur avant la création du monde». Parmi les personnes présentes à la Messe se trouvait aussi Enzo Camerino, survivant de la Shoah, qui avait déjà rencontré le Pape le 16 octobre 2013, pour le soixante-dixième anniversaire du ratissage du ghetto de Rome. «Le Seigneur non seulement nous a choisis», mais «il nous a donné une identité». Et nous n’avons pas reçu en héritage simplement un nom, «mais une identité, une manière de vivre, qui n’est pas seulement une liste d’habitudes, c’est davantage: c’est vraiment une identité». Et comme l’Esprit Saint, qui nous avait été promis par Jésus, «a placé son sceau sur notre cœur» et, de plus, «il marche avec nous» non seulement il nous donne notre identité, mais il est aussi «une caution sur notre héritage. Avec Lui, le Ciel commence». Et voilà alors que le chrétien agit dans la vie terrestre mais vit déjà dans la perspective de «l’éternité». Mais la vie quotidienne est constellée de tentations, avant tout celle de «ne pas se rendre compte de cette beauté, que nous avons reçue». Quand cela advient, l’Esprit, pour reprendre une expression paulinienne, «s’attriste»: cela a lieu «quand nous voulons, je ne dis pas effacer l’identité, mais la rendre opaque». C’est le cas du «chrétien tiède», celui qui «va à la Messe le dimanche, oui, mais dans sa vie, son identité ne se voit pas», celui qui bien qu’étant chrétien, substantiellement «vit comme un païen». Il y a ensuite un risque élevé, l’autre péché dont Jésus parlait aux disciples quand il les mettait en garde: «Gardez-vous bien du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie». Il arrive que «l’on fasse semblant d’être chrétiens», que manque la «transparence» de l’action, que l’on professe une chose dans les mots mais que dans les faits on agisse autrement. «Et cela est ce que faisaient les docteurs de la loi», c’est le levain de «l’hypocrisie» qui risque de grandir en nous. Rendre opaque notre identité et la trahir dans les faits sont «deux péchés contre ce sceau» qui «est un beau don de Dieu, l’Esprit» et c’est «une caution sur ce qui nous attend, ce qui nous a été promis». C’est pourquoi nous pouvons dire que «nous avons le Ciel dans la main».

 

 


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