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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE
EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Jeudi 10 décembre 2015

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 53 du 31 décembre 2015)

Caresse de père

Un père ou une mère qui dit à son enfant : « N’aies pas peur, je suis là » et le câline en lui faisant une caresse. Telle est la condition privilégiée de l’homme : petit, faible, mais rassuré, soutenu et pardonné par un Dieu qui est plein d’amour pour lui. Au début du chemin jubilaire, le Pape François a trouvé dans la liturgie du jour l’occasion pour parler à nouveau de la miséricorde du Père. La méditation s’est inspirée du psaume responsorial dans lequel a été répété : « Le Seigneur est miséricordieux et grand dans l’amour ». C’est « une confession de foi » dans laquelle le chrétien reconnaît que Dieu « est miséricorde et qu’il est grand, mais grand dans son amour ». Une affirmation qui n’est simple qu’en apparence car «comprendre la miséricorde de Dieu est un mystère, c’est un chemin que l’on doit accomplir pendant toute sa vie». Pour aider à mieux pénétrer ce mystère, le Pape a cité la lecture tirée du livre du prophète Isaïe (41, 13-20). « Nous connaissons tous les caresses des pères et des mères, quand les enfants sont inquiets en raison d’une frayeur ». Eux aussi disent : « N’aies pas peur, je suis là ». Le Seigneur rappelle tendrement à chacun de nous : « Je suis amoureux de ta petitesse, de ton néant » et il nous répète : « Ne crains pas tes péchés, je t’aime beaucoup, je suis ici pour te pardonner ». Cela est en synthèse « la miséricorde de Dieu ». En poursuivant sa méditation, François a ensuite rappelé un exemple tiré d’une hagiographie (« Je crois qu’il s’agissait de saint Jérôme, mais je n’en suis pas sûr » a-t-il confié) et il a rappelé qu’à propos de ce saint, on disait que c’était un grand pénitent pendant sa vie, qu’il faisait des sacrifices, des prières et que le Seigneur lui demandait toujours davantage. Le saint continuait à demander: « Seigneur que puis-je te donner ? », jusqu’à ce qu’il dise : « Mais Seigneur, je n’ai rien de plus à te donner, je t’ai tout donné ». Et la réponse fut : « Non, il manque une chose » — « Que te manque-t-il Seigneur ? » — « Donne-moi tes péchés ». Avec cet épisode, le Pape a voulu souligner que « le Seigneur a envie de prendre sur lui nos faiblesses, nos fatigues ». Je te donnerai la force. Donne-moi tout et je te pardonnerai, je te donnerai la paix ». Ce sont là « les caresses de Dieu », les caresses « de Notre Père, quand il s’exprime avec sa miséricorde ». Nous les hommes, « nous sommes très nerveux » et « quand quelque chose ne va pas bien, nous crions, nous sommes impatients ». En revanche, Dieu nous console : « Sois tranquille, tu as fait une grosse bêtise, oui, mais sois tranquille ; ne crains rien, je te pardonne ». Et ainsi, il nous accueille en tout, également avec nos erreurs, nos péchés. C’est précisément cela que signifie ce que l’on répète dans le psaume : « Le Seigneur est miséricordieux et grand dans l’amour ». François a conclu en invitant tout le monde à demander au Seigneur «de réveiller en chacun d’entre nous et dans tout le peuple, la foi dans cette paternité, dans cette miséricorde, dans son cœur ».

 



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