40
gnifie que la connaissance de la foi ne nous invite
pas à regarder une vérité purement intérieure.
La vérité à laquelle la foi nous ouvre est une vé-
rité centrée sur la rencontre avec le Christ, sur
la contemplation de sa vie, sur la perception de
sa présence. En ce sens, saint Thomas dâÂÂAquin
parle de lâÂÂ
oculata fides
des Apôtres â une foi qui
voit ! â face à la vision corporelle du Ressusci-
té.
25
Ils ont vu Jésus ressuscité avec leurs yeux et
ils ont cru, câÂÂest-à -dire ils ont pu pénétrer dans la
profondeur de ce quâÂÂils voyaient pour confesser
le Fils de Dieu, assis à la droite du Père.
31.âÂÂCâÂÂest seulement ainsi que, à travers lâÂÂIncar-
nation, à travers le partage de notre humanité,
pouvait sâÂÂaccomplir pleinement la connaissance
propre de lâÂÂamour. La lumière de lâÂÂamour, en ef-
fet, naît quand nous sommes touchés dans notre
cÅÂur ; nous recevons ainsi en nous la présence
intérieure du bien-aimé, qui nous permet de re-
connaître son mystère. Nous comprenons alors
pourquoi, avec lâÂÂécoute et la vision, la foi est,
selon saint Jean un toucher, comme il lâÂÂaffirme
dans sa première lettre : « (â¦) ce que nous avons
entendu, ce que nous avons vu de nos yeux (â¦)
ce que nos mains ont touché du Verbe de vie »
(1
Jn
1, 1). Par son Incarnation, par sa venue par-
mi nous, Jésus nous a touchés, et, par les Sacre-
ments aussi il nous touche aujourdâÂÂhui ; de cette
manière, en transformant notre cÅÂur, il nous a
25
âÂÂCf.
S. Th.
III, q. 55, a. 2, ad 1.