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CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

LA PRIMAUTÉ
DU SUCCESSEUR DE PIERRE
DANS LE MYSTÈRE DE L'ÉGLISE

 

1.Dans la vie actuelle de l’Église, la question de la primauté de Pierre et de ses successeurs revêt une importance singulière, également de caractère œcuménique. Jean-Paul II s’est exprimé à maintes reprises en ce sens, et tout particulièrement dans son Encyclique Ut unum sint, dans laquelle il a voulu adresser spécialement aux pasteurs et aux théologiens une invitation à «trouver une forme d’exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle, mais sans renoncer aucunement à l’essentiel de sa mission» (1).

Accueillant l’invitation du Saint-Père, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a décidé de poursuivre l’approfondissement de ce sujet en convoquant un symposium de nature purement doctrinale sur la primauté du successeur de Pierre, qui s’est déroulé au Vatican du 2 au 4 décembre 1996, et dont les «Actes» viennent d’être publiés (2).

2.Dans le message qu’il a adressé aux participants à ce symposium, le Saint-Père a écrit: «L’Église catholique a conscience qu’elle a conservé, dans la fidélité à la Tradition apostolique et à la foi des Pères, le ministère du successeur de Pierre » (3). Il y a en effet continuité, tout au long de l’histoire de l’Église, du développement doctrinal concernant la primauté. Dans la rédaction du texte que nous présentons, et qui paraît en appendice au volume des «Actes» (4) dont nous venons de parler, la Congrégation pour la Doctrine de la foi a utilisé les contributions des spécialistes qui ont pris part au symposium, sans prétendre cependant en donner une synthèse ni s’engager dans une discussion des questions ouvertes à des études nouvelles. Ces «Réflexions» - en marge du symposium - veulent seulement rappeler les points essentiels de la doctrine catholique sur la primauté, grand don du Christ à son Église en tant que service nécessaire de l’unité, et qui a été aussi, souvent, comme le prouve l’histoire, une défense de la liberté des évêques et des Églises particulières face aux ingérences du pouvoir politique.

I.

Origine, finalité et nature de la primauté

3.«Le premier, Simon, appelé Pierre» (5). C’est par cet accent significatif mis sur la primauté de Simon-Pierre que saint Matthieu commence dans son Évangile la liste des douze Apôtres qui, également dans les deux autres Évangiles synoptiques et dans les Actes, débute par le nom de Simon (6). Cette énumération, dotée d’une grande force de témoignage, et d’autres passages évangéliques (7) montrent avec clarté et simplicité que le canon néotestamentaire a reçu les paroles du Christ relatives à Pierre et à son rôle dans le groupe des Douze (8). Aussi, déjà dans les premières communautés chrétiennes, comme plus tard dans toute l’Église, l’image de Pierre est-elle restée comme celle de l’Apôtre qui, malgré sa faiblesse humaine, fut placé expressément par le Christ à la première place parmi les Douze et appelé à exercer dans l’Église une fonction propre et spécifique. Il est la pierre sur laquelle le Christ construira son Église (9); il est celui dont la foi, q uand il sera revenu, ne faillira pas, et qui affermira ses frères (10); il est enfin le Pasteur qui guidera toute la communauté des disciples du Seigneur (11).

Dans la figure, la mission et le ministère de Pierre, dans sa présence et sa mort à Rome - attestées par la plus ancienne tradition littéraire et archéologique -, l’Église contemple une réalité profonde qui est en rapport essentiel avec son mystère même de communion et de salut: «Ubi Petrus, ibi ergo Ecclesia» (12). Dès le commencement et avec une clarté toujours plus grande, l’Église a compris que, tout comme la succession des Apôtres existe par le ministère des évêques, ainsi le ministère de l’unité confié à Pierre appartient à la structure pérenne de l’Église du Christ et que cette succession est fixée au siège de son martyre.

4.Se basant sur le témoignage du Nouveau Testament, l’Église catholique enseigne, comme doctrine de foi, que l’évêque de Rome est successeur de Pierre dans son service primatial dans l’Église universelle (13); cette succession expliquera la prééminence de l’Église de Rome (14), enrichie aussi par la prédication et le martyre de saint Paul.

Dans le dessein divin sur la primauté en tant que «charge confiée personnellement par le Seigneur à Pierre, le premier des Apôtres, et destinée à être transmise à ses successeurs» (15), se manifeste déjà la finalité du charisme pétrinien, c’est-à-dire «l’unité de foi et de communion» (16) de tous les croyants. Le Pontife romain est, en effet, en tant que successeur de Pierre, «le principe perpétuel et visible et le fondement de l’unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles» (17); aussi a-t-il une grâce ministérielle spécifique pour servir cette unité de foi et de communion qui est nécessaire pour l’accomplissement de la mission salvifique de l’Église (18).

5. La Constitution Pastor aeternus du Concile Vatican I a indiqué dans son Prologue la finalité de la primauté, consacrant ensuite le corps du texte à exposer le contenu ou cadre de son pouvoir propre. Pour sa part, le Concile Vatican II, réaffirmant et complétant les enseignements de Vatican I (19), a traité principalement le thème de la finalité, accordant une attention particulière au mystère de l’Église comme Corpus Ecclesiarum(20). Cette considération a permis de mettre en relief avec une plus grande clarté que la fonction primatiale de l’évêque de Rome et la fonction des autres évêques ne se trouvent pas en contradiction mais dans une harmonie originaire et essentielle (21).

Aussi, «quand l’Église catholique affirme que la fonction de l’évêque de Rome répond à la volonté du Christ, elle ne sépare pas cette fonction de la mission confiée à l’ensemble des évêques, eux aussi "vicaires et légats du Christ" (Lumen gentium, 27). L’évêque de Rome appartient à leur collège et ils sont ses frères dans le ministère» (22). Réciproquement, on doit aussi affirmer que la collégialité épiscopale n’est pas en opposition avec l’exercice personnel de la primauté et ne doit pas le relativiser.

6.Tous les évêques sont sujets de la sollicitudo omnium Ecclesiarum (23) en tant que membres du Collège épiscopal qui succède au Collège des Apôtres, dont a aussi fait partie la figure extraordinaire de saint Paul. Cette dimension universelle de leur «episkopè» (vigilance) est inséparable de la dimension particulière relative aux fonctions qui leur sont confiées (24). Dans le cas de l’évêque de Rome - Vicaire du Christ à la manière propre de Pierre en tant que chef du Collège des évêques (25) -, la sollicitudo omnium Ecclesiarum acquiert une force particulière parce qu’elle s’accompagne du pouvoir plénier et suprême dans l’Église (26): un pouvoir vraiment épiscopal, non seulement suprême, plénier et universel, mais aussi immédiat, sur tous, pasteurs comme autres fidèles (27). Aussi le ministère du successeur de Pierre n’est-il pas un service qui affecte toute Église particulière de l’extérieur, mais il est inscrit au cœur de chaque Église particulière, en laquelle «est vraiment présente et agit l’Église du Christ» (28) et, à cause de cela, elle porte en elle l’ouverture au ministère de l’unité. Cette intériorité du ministère de l’évêque de Rome à toute Église particulière est aussi l’expression de l’intériorité réciproque entre Église universelle et Église particulière (29).

L’épiscopat et la primauté, liés réciproquement et inséparables, sont d’institution divine. Historiquement, par institution de l’Église, sont apparues des formes d’organisation ecclésiastique par lesquelles s’exerce également un commencement de primauté. En particulier, l’Église catholique est bien consciente de la fonction des Sièges apostoliques dans l’Église ancienne, spécialement des Sièges considérés comme liés à Pierre - Antioche et Alexandrie - en tant que points de référence de la Tradition apostolique, autour desquels s’est développé le système patriarcal; ce système appartient à la conduite de la Providence ordinaire de Dieu sur l’Église et porte en lui-même, depuis le début, un lien avec la tradition pétrinienne (30).

II.

L’exercice de la primauté et ses modalités

7. L’exercice du ministère pétrinien doit être compris - pour «qu’il ne perde rien de son authenticité et de sa transparence» (31) - à partir de l’Évangile, c’est-à-dire de son insertion essentielle dans le mystère salvifique du Christ et la construction de l’Église. La primauté diffère, dans son essence comme dans son exercice propre, des fonctions de gouvernement en vigueur dans les sociétés humaines (32); elle n’est pas une fonction de coordination ou de présidence, pas plus qu’elle ne se réduit à une primauté d’honneur, elle ne peut pas non plus être conçue comme une monarchie de type politique.

Le Pontife Romain est soumis - comme tous les fidèles - à la Parole de Dieu, à la foi catholique, et il est le garant de l’obéissance de l’Église; et, en ce sens, il est servus servorum. Il ne décide pas selon son bon plaisir, mais il exprime la volonté du Seigneur qui parle à l’homme dans l’Écriture vécue et interprétée par la Tradition. En d’autres termes, «l’episkopè» du Primat a des limites qui viennent de la loi divine et de la constitution divine inviolable de l’Église, telle qu’elle est contenue dans la Révélation (33). Le successeur de Pierre est le Roc qui, contre l’arbitraire et le conformisme, garantit une fidélité rigoureuse à la Parole de Dieu; s’ensuit aussi le caractère «martyrologique» (de témoignage) de sa primauté.

8. Les caractéristiques de l’exercice de la primauté doivent être comprises surtout à partir de deux prémisses fondamentales: l’unité de l’épiscopat et le caractère épiscopal de la primauté elle-même. L’épiscopat étant une réalité «une et indivisible» (34), la primauté du Pape comporte la faculté de servir effectivement l’unité de tous les évêques et de tous les fidèles, et «s’exerce à divers niveaux qui concernent la vigilance sur la transmission de la Parole, sur la célébration sacramentelle et liturgique, sur la mission, sur la discipline et la vie chrétienne» (35). À ces différents niveaux, de par la volonté du Christ, tous dans l’Église - les évêques et les autres fidèles - doivent obéissance au successeur de Pierre, qui est aussi le garant de la légitime diversité des rites, des disciplines et des structures ecclésiastiques, entre l’Orient et l’Occident.

9. La primauté de l’évêque de Rome, étant donné son caractère épiscopal, s’explique en premier lieu par la transmission de la Parole de Dieu; elle inclut donc une responsabilité spécifique et particulière dans la mission d’évangélisation (36), puisque la communion ecclésiale est une réalité essentiellement destinée à se répandre: «Évangéliser est la grâce et la vocation propre de l’Église, son identité la plus profonde» (37).

La tâche épiscopale qui est celle du Pontife Romain à l’égard de la transmission de la Parole de Dieu s’étend aussi à l’intérieur de toute l’Église. Comme telle, elle est une fonction magistérielle suprême et universelle (38); c’est une fonction qui implique un charisme: une assistance spéciale de l’Esprit Saint au successeur de Pierre, qui implique aussi, en certains cas, la prérogative de l’infaillibilité (39). Comme «toutes les Églises sont en communion plénière et visible, parce que tous les pasteurs sont en communion avec Pierre, et ainsi dans l’unité du Christ» (40), de la même manière les évêques sont les témoins de la vérité divine et catholique quand ils enseignent en communion avec le Pontife Romain (41).

10.En même temps que la fonction magistérielle de la primauté, la mission du successeur de Pierre sur toute l’Église comporte la faculté de poser les actes de gouvernement ecclésiastique nécessaires ou convenables pour promouvoir et défendre l’unité de foi et de communion. On peut inclure parmi ceux-ci, par exemple : donner le mandat pour l’ordination de nouveaux évêques, exiger d’eux la profession de foi catholique, les aider tous à demeurer dans la foi professée. Il est évident qu’il existe de nombreuses autres manières possibles, plus ou moins contingentes, d’exercer ce service de l’unité: promulguer des lois pour toute l’Église, établir des structures pastorales au service de diverses Églises particulières, donner force contraignante aux décisions de Conciles particuliers, approuver des Instituts religieux supra-diocésains, etc. En ce qui concerne le caractère suprême du pouvoir de primauté, il n’existe aucune instance à laquelle le Pontife Romain doive répondre juridiquement de l’exercice du don reçu: «Prima sedes a nemine iudicatur» (42). Cependant, cela ne signifie pas que le Pape ait un pouvoir absolu. Écouter la voix des Églises est, en effet, un signe distinctif du ministère d’unité, une conséquence aussi de l’unité du Corps épiscopal et du sensus fidelium de tout le Peuple de Dieu; et ce lien apparaît substantiellement doté d’une force et d’une sécurité plus grandes que des instances juridiques - hypothèse par ailleurs improbable, parce que privée de fondement - devant lesquelles le Pontife Romain devrait répondre. La responsabilité ultime et inéluctable du Pape trouve sa meilleure garantie, d’une part, dans son insertion dans la Tradition et la communion fraternelle et, d’autre part, dans la confiance en l’assistance de l’Esprit Saint qui gouverne l’Église.

11. L’unité de l’Église, au service de laquelle le ministère du successeur de Pierre se met d’une manière singulière, atteint sa plus haute expression dans le Sacrifice eucharistique, qui est le centre et la racine de la communion ecclésiale; une communion qui se fonde aussi nécessairement sur l’unité de l’épiscopat. Aussi, «toute célébration de l’Eucharistie est faite en union non seulement avec l’évêque propre mais aussi avec le Pape, avec l’Ordre épiscopal, avec tout le clergé et avec le Peuple tout entier. Toute célébration valide de l’Eucharistie exprime cette communion universelle avec Pierre et avec l’Église tout entière, ou bien la réclame objectivement» (43), comme dans le cas des Églises qui ne sont pas en pleine communion avec le Siège apostolique.

12. «L’Église en pèlerinage porte dans ses sacrements et ses institutions, qui relèvent de ce temps, la figure du siècle qui passe» (44). Pour cette raison également, la nature immuable de la primauté du successeur de Pierre s’est exprimée historiquement selon des modalités d’exercice adaptées aux circonstances d’une Église en pèlerinage en ce monde changeant.

Le contenu concret de son exercice caractérise le ministère pétrinien dans la mesure où il exprime fidèlement l’application aux circonstances de lieu et de temps des exigences de la finalité ultime qui lui est propre (l’unité de l’Église). L’extension plus ou moins grande de ce contenu concret dépendra à chaque époque historique de la necessitas Ecclesiae. L’Esprit Saint aide l’Église à connaître cette necessitas et le Pontife Romain, écoutant la voix de l’Esprit dans les Églises, cherche la réponse et la donne quand et comme il le juge opportun.

Par conséquent, ce n’est pas en cherchant le minimum d’attributions exercées au cours de l’histoire que l’on peut déterminer le noyau de la doctrine de la foi concernant les compétences de la primauté. Aussi, le fait qu’une tâche déterminée ait été exercée par le Primat à une certaine époque ne signifie pas en soi que cette tâche doive nécessairement être toujours réservée au Pontife Romain. Et, vice-versa, le seul fait qu’une fonction déterminée n’ait pas été exercée précédemment par le Pape n’autorise pas à conclure que cette fonction ne peut en aucune manière être exercée à l’avenir comme relevant de la compétence du Primat.

13. En tout cas, il est fondamental d’affirmer que le discernement quant à l’accord entre la nature du ministère pétrinien et les modalités éventuelles de son exercice est un discernement qui doit être accompli in Ecclesia, c’est-à-dire sous l’assistance de l’Esprit Saint et dans un dialogue fraternel du Pontife Romain avec les autres évêques, selon les exigences concrètes de l’Église. Mais, en même temps, il est clair que seul le Pape (ou le Pape avec le Concile œcuménique) a, en tant que successeur de Pierre, l’autorité et la compétence pour dire l’ultime parole sur les modalités d’exercice de son ministère pastoral dans l’Église universelle.

14. En rappelant les points essentiels de la doctrine catholique sur la primauté du successeur de Pierre, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est certaine que la réaffirmation autorisée de ces acquis doctrinaux apporte une clarté plus grande sur le chemin à parcourir. Ce rappel est utile, en effet, également pour éviter les rechutes toujours possibles dans les prises de position partiales et unilatérales déjà repoussées par l’Église dans le passé (fébronianisme, gallicanisme, ultramontanisme, conciliarisme, etc.). Et surtout, en voyant le ministère du serviteur des serviteurs de Dieu comme un grand don de la miséricorde divine à l’Église, nous trouverons tous - avec la grâce de l’Esprit Saint - l’élan pour vivre et garder fidèlement l’union effective et plénière avec le Pontife Romain dans la marche quotidienne de l’Église selon la manière voulue par le Christ (45).

15. La pleine communion voulue par le Seigneur entre ceux qui se reconnaissent comme ses disciples requiert la reconnaissance commune d’un ministère ecclésial universel «dans lequel tous les évêques se reconnaissent unis dans le Christ et où tous les fidèles trouvent la confirmation de leur foi» (46). L’Église catholique professe que ce ministère est le ministère primatial du Pontife Romain, successeur de Pierre, et soutient avec humilité et fermeté «que la communion des Églises particulières avec l’Église de Rome, et de leurs évêques avec l’évêque de Rome, est une exigence essentielle - dans le dessein de Dieu - de la communion plénière et visible» (47). Dans l’histoire de la papauté, les erreurs humaines et les manquements, même graves, n’ont pas manqué: Pierre lui-même a reconnu qu’il était pécheur» (48). Pierre, homme faible, fut choisi comme Roc, précisément pour qu’il fût évident que la victoire n’appartient qu’au Christ et n’est pas la conséquence des forces humaines. Le Seigneur a voulu porter son propre trésor dans des vases fragiles (49), tout au long des temps: ainsi, la fragilité humaine est devenue un signe de la vérité des promesses divines.

Quand et comment parviendra-t-on au but tant désiré de l’unité de tous les chrétiens ? «Comment y parvenir? Par l’espérance en l’Esprit qui sait éloigner de nous les spectres du passé et les souvenirs douloureux de la séparation; il sait nous accorder lucidité, force et courage pour entreprendre les démarches nécessaires, en sorte que notre engagement soit toujours plus authentique» (50). Nous sommes tous invités à nous confier à l’Esprit Saint et à nous confier au Christ, en nous en remettant à Pierre.

Joseph Card. RATZINGER
Préfet

Tarcisio BERTONE
Archevêque émérite de Vercelli
Secrétaire


 

(1) Jean-Paul II, Enc. Ut unum sint, 25 mai 1995, 95.

(2) Il Primato del Successore di Pietro. Actes du symposium théologique, Rome, 2-4 décembre 1996, Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 1998.

(3) Jean-Paul II, Lettre au Cardinal Joseph Ratzinger, ibid., p. 20.

(4) Il Primato... Réflexions de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, in ibid., Appendice, p. 493-503. Le texte est également publié en un fascicule spécial par la Libreria Editrice Vaticana.

(5) Mt 10, 2.

(6) Cf. Mc 3,16; Lc 6,14; Ac 1,13.

(7) Cf. Mt 14,28-31; 16,16-23 et par.; 19,27-29 et par.; 26,33-35 et par.; Lc 22,32; Jn 1,42; 6,67-70; 13,36-38; 21,15-19.

(8) Le témoignage en faveur du ministère pétrinien se trouve dans toutes les expressions, même différentes, de la tradition néotestamentaire, aussi bien des Synoptiques - avec des traits différents chez Matthieu et chez Luc, comme aussi en saint Marc - que dans le corpus paulinien et la tradition johannique, toujours avec des éléments originaux, différents quant aux aspects narratifs mais profondément concordants en ce qui touche à la signification essentielle. Ceci est un signe que la réalité pétrinienne fut considérée comme une donnée constitutive de l’Église.

(9) Cf. Mt 16,18.

(10) Cf. Lc 22,32.

(11) Cf. Jn 21,15-17. Sur le témoignage néotestamentaire quant à la primauté, cf. aussi Jean-Paul II, Ut unum sint, 90 et s.

(12) S. Ambroise de Milan, Enn. in Ps. 40, 30: PL 14,1134.

(13) Cf. par exemple s. Sirice I, Lettre Directa ad decessorern, 10 février 385: DH 181; Concile de Lyon II, Profession de foi de Michel Paléologue, 6 juillet 1274: DH 861; Clément VI, Lettre Super quibusdam, 29 septembre 1351: DH 1053; Concile de Florence, Bulle Laetentur caeli, 6 juillet 1439: DH 1307; Pie IX, Enc. Qui pluribus, 9 novembre 1846: DH 2781; Concile Vatican I, Const. dogm. Pastor aeternus, ch. II: DH 3056-3058; Concile Vatican II, Const. dogm. Lumen gentium, ch. III, 21-23; Catéchisme de l’Église catholique, 882, etc.

(14) Cf. s. Ignace d’Antioche, Lettre aux Romains, Introd.: Schr 10, 106-107; s. Irénée de Lyon, Adv. haereses, III, 3, 2: Schr 211, 32-33.

(15) Concile Vatican II, Lumen gentium, 20.

(16) Concile Vatican I, Const. dogm. Pastor aeternus, préambule: DH 3051. Cf. s. Léon I le Grand, Tract in Natale eiusdem, IV, 2: CCL 138, p. 19.

(17) Lumen gentium, 23. Cf. Pastor aeternus: DH 3051; Ut unum sint, 88. Cf. Pie IX, Lettre du Saint-Office aux évêques d’Angleterre, 16 septembre 1864: DH 2888; Léon XIII, Enc. Satis cognitum, 29 juin 1896: DH 3305-3310.

(18) Cf. Jn 17, 21-23; Concile Vatican II, Décret Unitatis redintegratio, 1; Paul VI, Exhort. apost. Evangelii nuntiandi, 8 décembre 1975, 77; Ut unum sint, 98.

(19) Lumen gentium, 18.

(20) Cf. ibid., 23.

(21) Cf. Pastor aeternus, ch. III: DH 3061; cf. Déclaration collective des évêques allemands, janvier-février 1875: DH 3112-3113; Léon XIII, Satis cognitum: DH 3310; Lumen gentium, 27. Comme l’expliqua Pie IX dans son Allocution après la promulgation de la Constitution Pastor aeternus: «Summa ista Romani Pontificis auctoritas, Venerabiles Fratres, non opprimit sed adiuvat, non destruit sed aedificat, et saepissime confirmat in dignitate, unit in caritate, et fratrum, scilicet Episcoporum, iura firmat atque tuetur» (Mansi 52, 1336 A/B) [«Vénérables frères, cette autorité suprême du Pontife Romain n’opprime pas mais apporte une aide, elle ne détruit pas mais construit, et bien souvent elle confirme dans la dignité, unit dans la charité, confirme et protège les droits de nos frères, les évêques»].

(22) Ut unum sint, 95.

(23) 2 Co 11,28.

(24) La priorité ontologique que l’Église universelle, en son mystère essentiel, a par rapport à chaque Église particulière (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Lettre Communionis notio, 28 mai 1992, 9), souligne aussi l’importance de la dimension universelle du ministère de chaque évêque.

(25) Cf. Pastor aeternus, ch. III: DH 3059; Lumen gentium, 22; cf. Concile de Florence, Bulle Laetentur caeli: DH 1307.

(26) Cf. Pastor aeternus, ch. III: DH 3060-3064.

(27) Cf. Lumen gentium, 22.

(28) Décret Christus Dominus, 11.

(29) Cf. Communionis notio, 13.

(30) Cf. Lumen gentium, 23; Décret Orientalium Ecclesiarum, 7 et 9.

(31) Ut unum sint, 93.

(32) Cf. ibid, 94.

(33) Cf. Déclaration collective des évêques allemands: DH 3114.

(34) Pastor aeternus, avant-propos: DH 3051.

(35) Ut unum sint, 94.

(36) Cf. Lumen gentium, 23; Léon XIII, Enc. Grande munus, 30 septembre 1880: AAS 13 (1880), 145; CIC, can. 782 § 1.

(37) Evangelii nuntiandi, 14. Cf. CIC, can. 781.

(38) Pastor aeternus, ch. IV: DH 3065-3068.

(39) Cf. ibid.: DH 3073-3074; Lumen gentium, 25; CIC, can. 749 § 1; CCEO, can. 597 § 1.

(40) Ut unum sint, 94.

(41) Lumen gentium, 25.

(42) CIC, can. 1404; CCEO, can. 1058 ; cf. Pastor aeternus, ch. III: DH 3063.

(43) Communionis notio, 14. Cf. CEC, 1369.

(44) Lumen gentium, 48.

(45) Lumen gentium, 15.

(46) Ut unum sint, 97.

(47) Ibid.

(48) Cf. Lc 5,8.

(49) Cf. 2 Co 4,7.

(50) Ut unum sint, 102.

 

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