EVANGELII GAUDIUM - page 3

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joie que nous apporte le Seigneur »
.
1
Celui qui risque, le Seigneur ne le déçoit
pas, et quand quelqu’un fait un petit pas vers Jésus, il découvre que celui-ci
attendait déjà sa venue à bras ouverts. C’est le moment pour dire à Jésus Christ :
« Seigneur, je me suis laissé tromper, de mille manières j’ai fui ton amour,
cependant je suis ici une fois encore pour renouveler mon alliance avec toi. J’ai
besoin de toi. Rachète-moi de nouveau Seigneur, accepte-moi encore une fois
entre tes bras rédempteurs ». Cela nous fait tant de bien de revenir à lui quand
nous nous sommes perdus ! J’insiste encore une fois : Dieu ne se fatigue jamais
de pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de demander sa miséricorde. Celui
qui nous a invités à pardonner « soixante-dix fois sept fois » (
Mt
18, 22) nous
donne l’exemple : il pardonne soixante-dix fois sept fois. Il revient nous charger
sur ses épaules une fois après l’autre. Personne ne pourra nous enlever la dignité
que nous confère cet amour infini et inébranlable. Il nous permet de relever la
tête et de recommencer, avec une tendresse qui ne nous déçoit jamais et qui peut
toujours nous rendre la joie. Ne fuyons pas la résurrection de Jésus, ne nous
donnons jamais pour vaincus, advienne que pourra. Rien ne peut davantage que
sa vie qui nous pousse en avant !
4. Les livres de l’Ancien Testament avaient annoncé la joie du salut, qui serait
devenue surabondante dans les temps messianiques
.
Le prophète Isaïe s’adresse
au Messie attendu en le saluant avec joie : « Tu as multiplié la nation, tu as fait
croître sa joie »
(9, 2)
.
Et il encourage les habitants de Sion à l’accueillir parmi
les chants : « Pousse des cris de joie, des clameurs »
(12, 6)
.
Qui l’a déjà vu à
l’horizon, le prophète l’invite à se convertir en messager pour les autres :
« Monte sur une haute montagne, messagère de Sion ; élève et force la voix,
messagère de Jérusalem »
(40, 9)
.
Toute la création participe à cette joie du
salut : « Cieux criez de joie, terre, exulte, que les montagnes poussent des cris,
car le Seigneur a consolé son peuple, il prend en pitié ses affligés »
(49, 13)
.
1
P
AUL
VI, Exhort. Apost.
Gaudete in Domino
(9 mai 1975), n. 22:
AAS
67 (1975), 297.
1,2 4,5,6,7,8,9,10,11,12,13,...170
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