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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 1er juillet 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 27 du 4 juillet 2013)

Une prière courageuse adressée au cœur du Seigneur

Si l’on veut obtenir quelque chose de Dieu, il faut avoir le courage de « négocier » avec lui à travers une prière insistante et convaincue, faite de peu de mots. C’est ainsi que le Pape François a recommencé à parler du courage qui doit soutenir la prière adressée au Père, avec « toute la familiarité possible ». Et il a donné comme exemple la prière d’Abraham, sa manière de parler avec Dieu exactement comme s’il était en train de négocier, précisément, avec un autre homme. C’est sur cela que le Pontife a invité à réfléchir lors de la Messe du 1er juillet. Abraham, a rappelé le Pape, avait dépassé cent ans. Depuis environ vingt-cinq ans, il parlait avec le Seigneur et il avait mûri une profonde connaissance de Lui. C’est donc au Seigneur qu’il s’adresse pour lui demander « ce qu’il fera avec cette ville pécheresse de Sodome. Abraham se sent la force de parler face à face avec le Seigneur et il cherche à défendre cette ville. Il est insistant ». Il sent, a expliqué le Pape, que cette terre lui appartient et il cherche donc à sauver ce qui est à lui. Mais il perçoit, il ressent aussi qu’il doit défendre ce qui appartient au Seigneur. « Abraham, a précisé le Pape François, est courageux et il prie avec courage ». Du reste, dans la Bible, a-t-il ajouté, la première chose que l’on remarque est précisément l’affirmation que « la prière doit être courageuse ». Quand nous parlons de courage « nous pensons toujours au courage apostolique », à celui qui nous conduit « à aller prêcher l’Évangile ». Toutefois, il existe « aussi le courage devant le Seigneur, la parousie devant le Seigneur : aller auprès du Seigneur en étant courageux pour lui demander des choses ». Et « Abraham parle avec le Seigneur d’une manière particulière, avec ce courage ». Le Pape a comparé la prière d’Abraham à un « magasin phénicien » dans lequel on négocie le prix et où celui qui achète cherche à tirer le plus possible pour baisser le prix. Abraham insiste et « de 50 il a réussi à baisser le prix à 10 », bien que sachant qu’il n’était pas possible d’éviter le châtiment pour les villes pécheresses. Mais il devait intercéder pour sauver « un juste, son cousin ». Avec courage, avec insistance, mais il allait de l’avant. Combien de fois, a rappelé le Pape, il sera arrivé à chacun de nous de se mettre à prier pour quelqu’un en disant : « Seigneur je te demande pour celui-ci, pour celui-là... ». Mais « si une personne veut que le Seigneur lui accorde une grâce, a souligné l’Évêque de Rome, il doit aller avec courage et faire ce qu’a fait Abraham, avec insistance. Jésus lui-même dit que nous devons prier ainsi ». Et pour mieux faire comprendre le concept, le Pape a reproposé plusieurs épisodes évangéliques montrant comment, en insistant, on peut obtenir du Seigneur ce que l’on demande. « Je voudrais, a-t-il conclu, qu’à partir d’aujourd’hui, pendant cinq minutes au cours de la journée, nous prenions tous la Bible et nous récitions lentement le psaume 102, qui est celui que nous avons récité entre les deux lectures. “Bénis le Seigneur, ô mon âme, que ce qui es en moi bénisse son nom, n’oublie aucun de ses bienfaits. Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse”. Le prier en entier. Et de cette manière, nous apprendrons les choses que nous devons dire au Seigneur, quand nous demandons une grâce ».

 



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