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SYNODUS EPISCOPORUM de la Commission pour l'information de la "LÉvêque: Serviteur de lÉvangile de Jésus-Christ pour lEspérance du Monde" Le Bulletin du Synode des Évêques est uniquement un instrument de travail à usage journalistique et les traductions n'ont pas de caractère officiel. Édition française
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04 - 01.10.2001 SOMMAIRE
Ce matin, lundi 1er octobre, mémoire de Sainte Thérèse de lEnfant Jésus, vierge et docteur de lEglise, à 09h00, Sa Sainteté Jean-Paul II a béni la nouvelle Chapelle du Synode (voir description dans le bulletin N° 2). Après le chant du psaume 26, le Saint-Père a illumé une lampe avec la lumière prise du Puits de Saint Grégoire lIlluminateur, reçue du Patriarche Suprême et Catholicos de tous les Arméniens Karekin II dans la Cathédrale Apostolique dEtchmiadzin, à conclusion de son Voyage en Arménie le 27 septembre 2001. Avant de réciter la prière de bénédiction, le Saint-Père a prononcé les mots suivants:
[00019-03.06] [nnnnn] [Texte original: italien] PREMIERE CONGREGATION GENERALE (LUNDI 1ER OCTOBRE 2001 - MATIN) Ce matin, lundi 1er octobre 2001, à 09h10, à la présence du Saint-Père, dans la Salle du Synode du Vatican, avec le chant du Veni, Creator Spiritus, ont débuté les travaux de lAssemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques, avec la Première Congregation Générale. Le Président Délégué du jour en était S. Em. le Card.Giovanni Battista RE, Préfet de la Congrégation pour les Evêques. Lassemblée synodale ouverte ce matin par Jean-Paul II, qui a présidé hier la solennelle concélébration eucharistique dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican, réunira juquau 27 octobre 2001, une repésentation des Prélats du monde sur le thème L=Évêque: Serviteur de l=Évangile de Jésus-Christ pour l'espérance du monde. Lors de cette première Congrégation Générale sont intervenus le Président Délégué, S. Em. le Card. Giovanni Battista RE, Préfet de la Congrégation pour les Evêques, pour les salutations du Président Délégué; S. Em. le Card Jan Pieter SCHOTTE, C.I.C.M., Secrétaire Général du Synode, pour la Rapport du Secrétaire Général, S. Em. le Card. Edward Michael EGAN, Archevêque de New York, pour le Rapport avant le débat général du Rapporteur général. Nous publions ci-dessous le texte intégral des intervention prononcées en Salle:
La première Congrégation Générale de lAssemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques sest conclue à 12h30 avec le prière de lAngelus Domini présidé par le Saint-Père. 236 Père Synodaux étaient présents. La deuxième Congrégation Générale aura lieu cet après midi, 1 octobre 2001, à 17h00. Très Saint-Père, l. La présente Assemblée synodale revêt pour nous, Evêques, un intérêt très particulier parce qu'e1le traite de notre ministère. De re nostra agitur, il s'agit de nous-mêmes. En effet, le thème est le suivant: «1'Evêque serviteur de 1'Evangile de Jésus-Christ pour lespérance du monde». C'est donc avec un sentiment de grande et profonde gratitude que nous remercions Votre Sainteté pour nous avoir dédié, à nous les Evêques, cette dixième Assemblée Générale ordinaire du Synode des Evêques, qui est la première du troisième Millénaire. Merci pour le thème choisi et merci pour cette convocation. S'unissent à nous, Membres du Synode, tous ceux qui sont présents à différents titres en cette Salle: Délégués fraternels, Experts, Auditeurs et Auditrices, Collaborateurs dans les diverses tâches. Nous savons parfaitement combien sont grandes nos responsabilités en tant que successeurs légitimes des Apôtres et combien la société d'aujourd'hui attend de nous, elle à qui nous avons le devoir de transmettre les vérités que nous avons reçues et pour laquelle nous devons nous dépenser pour la sanctifier et la guider comme pasteurs selon le cur de Dieu. Notre style de vie, à nous autres Evêques, est devenu plus simple au cours de ces dernières années, plus proche des gens, plus attentif aux besoins des fidèles. La mission de lEvêque sest faite encore plus exigeante en raison des nouveaux phénomènes sociaux, des innovations culturelles, de la difficulté plus grande d'illuminer par la sagesse de l'Evangile les problèmes de notre temps, caractérisé par des changements rapides et des transformations mais qui est aussi tendu vers la recherche de raisons valables pour croire et pour espérer; ces raisons que le seul progrès scientifique et technologique ne peut donner. Aujourd'hui, lEvêque se doit dêtre conscient des défis que 1'heure actuelle porte avec elle et doit avoir le courage de les affronter avec toutes ses énergies. 2. Le traitement spécifique du ministère de 1'Evêque, comme serviteur de l'Evangile de Jésus-Christ pour lespérance du monde, se veut quasi exhaustif et comme le sommet des récentes Assemblées Continentales et des dernières Assemblées Synodales Ordinaires qui ont respectivement réfléchi sur la mission des laïcs (1987), sur la formation des prêtres (1990) et sur la vie consacrée (1994), et se place dans une continuité idéale avec le magistère du Concile Vatican Il. Le Concile Vatican Il, en effet, a largement traité le thème du service épiscopal, le retenant comme sujet central pour la vie de lEglise. «Les Evêques - affirme le Décret Christus Dominus - ... succèdent aux Apôtres comme pasteurs des âmes et, avec le Souverain Pontife et sous son autorité, ils ont la mission d'assurer la pérennité de l'uvre du Christ... Car, le Christ donna aux Apôtres et à leurs successeurs l'ordre et le pouvoir d'enseigner toutes les nations, de sanctifier les hommes dans la vérité et de guider le troupeau (n° 2). Les Evêques, en communion avec le Pape, sont donc appelés à être, par 1'Esprit-Saint qui leur a été donné, les premiers témoins de 1'Evangile du Christ dans le monde. Comme successeurs des Apôtres, il leur appartient en particulier de proclamer les raisons de lespérance (cf. 1 P 3, 15). Et surtout d'annoncer aux hommes et aux femmes de notre temps, souvent fascinés par des mythes trompeurs ou menacés par le pessimisme de rêves évanescents, que c'est le Christ notre espérance et qu'en Jésus-Christ se réaliseront les attentes et s'accompliront les espérances du cur humain. 3. A l'aube du Troisième Millénaire s'impose donc une nouvelle réflexion sur la vie et sur le ministère des Evêques, portant une attention spéciale sur 1'Evêque diocésain dans la plénitude de son ministère dans 1'Eglise particulière confiée à sa sollicitude pastorale. Nous fiant à la parole du Christ «Duc in altum» (Lc 5, 6), nous, Evêques, ressentons le devoir de donner à notre ministère un nouveau dynamisme afin que la communauté des croyants puisse «prendre le large» sur le vaste océan du monde contemporain et témoigner au monde entier les vérités qui sont chemin vers le ciel. Il importe donc qu'avec un nouvel élan l'annonce du salut résonne dans le monde pour que 1'humanité entière «croie en écoutant, espère en croyant, aime en espérant» (DV, n° 1). 4. Nous sommes conscients, Très Saint-Père, que cette Assemblée du Synode des Evêques, en donnant aux Pères synodaux à la fois la possibilité d'un échange d'informations, dexpériences et dévaluations comme aussi lopportunité d'offrir à Votre Sainteté des suggestions et propositions, représente une forme très appréciée de collaboration avec le Successeur de Pierre dans sa sollicitude pour toutes les Eglises particulières, dans lesquelles «est vraiment présente et agissante 1'Eglise du Christ, Une, Sainte, Catholique et Apostolique» (CD, n° 11). Nous avons confiance en l'aide de Dieu, en fixant le regard sur le Christ, Bon Pasteur (cf. N.M.I, n° 16). Et nous avons également confiance en l'aide de Votre Sainteté: votre haut Magistère, votre témoignage exemplaire de foi et d'abandon au Christ comme votre infatigable élan apostolique, encore démontré lors de votre récente visite au Kazakhstan et en Arménie, seront pour nous un grand soutien et un encouragement en ces jours d'assise synodale. Commençant «in nomine Domini» les travaux de cette Assemblée synodale, sous la direction de Votre sainteté, nous, Evêques, tournons notre regard vers le Christ, lumière du monde et notre Maître, désireux d 'une seule chose, de Lui être fidèles, Lui qui nous a appelés à être successeurs des Apôtres «cum Petro et sub Petro». Bénissez-nous, Très Saint-Père, et confirmez-nous dans la tâche de proclamer 1'Evangile et de témoigner de l'espérance chrétienne aux hommes et aux femmes de notre temps. [00007-03.06] [nnnnn] [Texte original: latin] RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL DU SYNODE DES EVEQUES, sON e. LE CARD. Jan Pieter SCHOTTE, C.I.C.M. INTRODUCTION Très Saint-Père, Vénérables Frères, Frères et Surs en Jésus-Christ, Après le Grand Jubilé de lan 2000, vécu dans la grâce de Dieu et dans la joie pour célébrer la gloire et la miséricorde divine, et en ce début du troisième millénaire de notre salut, nous avons été invités à cette Dixième Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques. Que laction de grâce et la louange montent de nos curs vers la Trinité sainte et une : cest en son nom que commencent tous nos actes et toutes nos uvres. Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II, qui est ici présent et auquel nous manifestons tous ensemble notre joie et notre gratitude, a convoqué cette assemblée pour quelle traite dun thème spécialement important : Lévêque, serviteur de lÉvangile de Jésus-Christ pour lespérance du monde. Il faut aussi vous remercier tous cordialement pour votre présence dans cette Aula, présence qui vous place tous ensemble sur le chemin dun travail commun. Une grande joie habite nos curs, Très Saint-Père, spécialement à cause de la présence de Votre Sainteté, qui nous apporte le réconfort, nous encourage à la constance et nous confirme dans la fidélité à la charité pastorale et à la communion. Au début de chaque assemblée, il revient au Secrétaire Général dinformer tous ceux qui remplissent lAula sur le travail mené à bien par la Secrétairerie Générale du Synode, et très spécialement sur laction du Conseil de la Secrétairerie et ce depuis la dernière Assemblée. Il nous faut ici remercier de tout cur les membres du Conseil de la Secrétairerie Générale pour la collaboration collégiale pleine defficacité quils ont apportée, durant la neuvième assemblée et dans la préparation de la dixième, pendant une période de sept années, laps de temps maximum de lhistoire du synode. Vénérables Frères, vous qui venez des Églises Catholiques Orientales, des Conférences Épiscopales, de la Curie Romaine, de lUnion des Supérieurs Généraux, vous qui êtes membres nommés par le Saint-Père : veuillez recevoir tous mes bons vux pour un heureux résultat de nos activités, sous la direction de lEsprit du Seigneur dont les fruits sont la charité, la joie, la paix, la patience, dans la collégialité affective et effective, dans la prière, dans le travail et la communion. Mon salut sadresse à tous : aux Présidents Délégués, au Rapporteur Général, au Secrétaire Spécial, aux Membres des Commissions, aux Pères des Églises Orientales, aux Présidents des Conférences Épiscopales, aux Présidents des Assemblées Épiscopales Régionales, aux Évêques des territoires sans Conférence Épiscopale, aux Pères élus par les Conférences Épiscopales, aux élus par lUnion des Supérieurs Généraux, aux Chefs des Dicastères de la Curie Romaine, aux Membres nommés par le Pape, aux Délégués Fraternels, aux Experts et à lExperte, aux Auditeurs et Auditrices. Veuillez recevoir lexpression de toute ma gratitude pour la générosité avec laquelle vous avez accepté la tâche qui nous attend, pour le temps et les forces que vous employez pour parcourir ce chemin en commun (óýíïäïò) quest le Synode. Vous avez laissé vos régions, vos occupations courantes, mais vous ne les avez pas abandonnées, parce que vous les portez dans votre cur et parce que les fruits que vous récolterez ici serviront à ceux qui aujourdhui tournent leurs regards vers vous et vous accompagnent par la prière dans vos communautés. À vous notre gratitude et la bénédiction de Dieu pour vos Églises particulières ! Il me revient donc de rendre compte brièvement de la préparation de lassemblée, cest-à-dire de la consultation sur le thème du synode, de la rédaction des Lineamenta, des réponses des ayants droit, de la composition de lInstrumentum laboris, de lorganisation du Synode (cf. Vademecum, art. 32). Dans ce rapport introductif, on entend faire connaître à tous laction de la Secrétairerie Générale dans sa fonction première d" institution permanente fondée pour le service du Synode, pour être un lien entre les différentes assemblées " (Ordo Synodi Episcoporum, art. 11, § 1). En parlant de préparation, on pense non seulement à la succession des phases dactivité, à la masse de travail accomplie, au nombre de personnes concernées, aux forces et aux heures dépensées pour cette Assemblée, aux instruments employés, aux voyages entrepris, aux circonstances parfois difficiles qui furent traversées, mais aussi aux résultats obtenus et surtout au service rendu en vue dun meilleur exercice de la communion ecclésiale et de la collégialité épiscopale, à travers lexamen attentif du thème du synode et laide mutuelle provenant des réponses aux Lineamenta et à leur examen pour élaborer lInstrumentum laboris. De cette manière, les Églises particulières savent ce que le synode fait pour elles. Et en même temps, le synode entre en contact avec les communautés dorigine des Pères, communautés qui demeurent au cur des réflexions lors des congrégations quotidiennes. Cest ainsi que la communion des démarches sexprime et saffirme comme un chemin particulier vers lunité des démarches dans notre route vers le Seigneur, qui est lunique " Chemin, Vérité et Vie " (Jn 14, 6) de lÉglise. Quil me soit permis de vous exposer maintenant mon rapport, que jentends diviser en quatre parties :
I. LACTIVITÉ ENTRE LA NEUVIÈME ET LA DIXIÈME ASSEMBLÉE 1. Après la Neuvième Assemblée Générale a. Relatio circa labores peractos Puisque la neuvième assemblée générale ordinaire du synode des évêques, dont le thème était La vie consacrée et sa mission dans lÉglise et dans le monde, est arrivée à son terme, il faut selon la coutume présenter la Relatio circa labores peractos, pour que toute luvre accomplie par le synode soit synthétisée dans un seul document à envoyer aux Conférences Épiscopales. On y présente les diverses étapes de la préparation de cette assemblée, depuis la consultation sur le thème à proposer pour le synode, jusquà la composition et lédition des Lineamenta. Pour préparer lInstrumentum laboris, le Conseil de la Secrétairerie Générale a assumé une lourde tâche. Fut ensuite édité le livret du Vademecum sur les procédures à suivre. Au rang des actes préparatoires, il faut citer aussi : la convocation ou indiction ; la désignation des Présidents Délégués, du Rapporteur Général et du Secrétaire Spécial ; la nomination des experts ; la nomination des auditeurs et auditrices. Au début du synode, les différents rapports ont été présentés. Ensuite, la discussion du thème sest déroulée au long de 27 congrégations générales, suivies de 15 sessions des carrefours. Une partie assez conséquente des travaux (cinq sessions) a été dédiée à la préparation des Propositiones, au nombre de 41, qui furent soumises à un vote proposition par proposition et réunirent un consensus presque unanime. Eurent ensuite lieu la publication du Message au Peuple de Dieu et la distribution du cadeau du Saint-Père. Il faut aussi rappeler dautres activités synodales, comme la rénovation du Conseil de la Secrétairerie Générale, la proposition de thèmes pour lassemblé suivante, les auditions et les interventions des Délégués Fraternels. En la Basilique Patriarcale de Saint-Pierre, le Souverain Pontife a inscrit cinq fondateurs et fondatrices au calendrier des bienheureux, et leur vie et leurs actes ont été proposés comme un exemple à tous les consacrés. Le dernier acte solennel de la neuvième assemblée furent les adieux personnels du Saint-Père à tous les Pères et à tous les autres participants. Une concélébration eucharistique solennelle eut finalement lieu pour rendre grâces. b. Coopération institutionnelle Du 21 au 23 février 1995, le Conseil de la Secrétairerie Générale sest réuni pour répondre à la pétition du Saint-Père dune collaboration dans la rédaction de lExhortation Apostolique post-synodale. Plusieurs points ont été approfondis et proposés au Saint-Père pour la future Exhortation. De fait, les idées traitées et la structure interne du discours suivent lesprit des Propositiones et des suggestions du Conseil. Le Conseil sest alors occupé dans son travail de questions concrètes proposées par le synode lui-même à propos de lamélioration de la formation des prêtres. La seconde réunion du Conseil de la Secrétairerie Générale, du 13 au 15 juin 1995, a recueilli observations et suggestions à transmettre au Saint-Père pour lExhortation Apostolique post-synodale. Du 10 au 12 octobre 1995, une troisième réunion du Conseil de la Secrétairerie Générale émit une autre série de suggestions pour lExhortation Apostolique post-synodale. LExhortation Apostolique post-synodale Vita consecrata a été rendue publique le 28 mars 1996 devant les journalistes réunis à la Salle de Presse du Saint-Siège. Ce document était vivement attendu depuis la fin du synode, et sa réception a été remarquable. Il faut spécialement noter la logique du discours de lExhortation, véritablement théologique, pastorale, positive et parénétique, avec des fondements clairement trinitaires et christologiques, marqués par lesprit de communion et scellés par le mystère pascal. Pour tout cela, mais aussi pour sa conception de la contemplation, de la vocation prophétique, de la mission ecclésiale, de la prééminence de la vie spirituelle, ce document est la magna charta pour une efficace rénovation de la vie consacrée. Les consacrés ont spécialement admiré le traitement de certains points particuliers, pour leur force et leur beauté : la question des vux, de la dignité de la femme, de linculturation, de la formation, du prophétisme de la vie consacrée, de la clôture, de lhabit, de la vie en communauté, des nouvelles formes de vie consacrée comme un signe pour notre temps. Grande satisfaction aussi pour la considération de la vie consacrée dans sa relation à lÉglise : elle en est une partie organique, avec une identité et une action spécifique en vue de la sainteté, de la communion et de la fraternité. Une commission pour les instituts mixtes fonctionne au sein de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et pour les Sociétés de vie apostolique. LUnion des Supérieurs Généraux, plusieurs conférences nationales de supérieurs et plusieurs conférences mixtes ont organisé des recherches et des congrès. De même plusieurs Universités Pontificales Romaines. Certains évêques ont distribué lexhortation apostolique à tous les consacrés de leur diocèse. LOsservatore Romano a publié des commentaires sur le document. Il faudrait aussi que le document soit diffusé parmi les curés, pour quils connaissent toujours mieux et estiment la vie consacrée. De nombreuses études ont déjà été publiées pour divulguer et approfondir les enseignements de lexhortation. 2. La préparation de la Dixième Assemblée Générale Ordinaire Par une lettre du 9 octobre 1996, Son Éminence le Cardinal Secrétaire dÉtat a communiqué la volonté du Saint-Père Jean-Paul II sur le thème du synode, qui a été ainsi énoncé après la consultation universelle de tous les ayants droit qui manifesta une convergence unanime : Lévêque, serviteur de lÉvangile de Jésus-Christ pour lespérance du monde. a. Indiction ou convocation Lindiction du synode a été signifiée par une lettre du Secrétaire dÉtat en date du 19 février 2001. La Dixième Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques y était convoquée pour lannée 2001. Le thème à traiter était Lévêque, serviteur de lÉvangile de Jésus-Christ pour lespérance du monde. Les travaux des Pères synodaux auraient lieu du 30 septembre au 27 octobre 2001. À propos du traitement du thème choisi, il semble utile de rappeler quelques éléments. Pour le bon résultat du Synode, il est très nécessaire de sefforcer à centrer la discussion pour éviter ainsi toute dispersion. Il vaut mieux considérer attentivement lÉvêque dédié à son ministère, dans sa relation pastorale constitutive avec son diocèse, qui concerne certes lÉglise universelle, mais implique déjà en soi un point de vue particulier, riche en implications sur les personnes et les différentes nécessités. b. Conseil de la Secrétairerie Générale Pour un travail plus efficace, le Conseil de la Secrétairerie Générale sest réuni deux fois en 1996 pour préparer un schéma général des Lineamenta. La première session produisit une synthèse des arguments en question, la seconde un bref schéma. Ensuite, les 11 et 12 mars 1997, le même Conseil élabora collectivement un premier schéma des Lineamenta, et confia ses intentions et suggestions à un groupe dexperts, qui prépara le texte final. Par une lettre du 16 juin 1998, le Secrétaire Général du Synode des Évêques a diffusé les Lineamenta, afin de susciter rapidement dans les églises particulières une méditation sur le thème choisi par le Souverain Pontife. Lintégralité du contenu des Lineamenta provenait autant de la première consultation sur le thème que des suggestions du Conseil de la Secrétairerie Générale du Synode, avec le concours dexperts, pour étudier complètement tous les aspects du thème. Une grande importance a été attribuée au Questionnaire. Tous les organes compétents ont en effet été invités à envoyer à la Secrétairerie une synthèse qui suive lordre du Questionnaire et qui recueille les observations et les suggestions des Évêques et des assemblées directement concernées. Cette synthèse devait être envoyée à la Secrétairerie du Synode avant le 30 septembre 1999, puisquon prévoyait de réunir cette assemblée à lautomne de lannée jubilaire 2000. Les réponses aux questions traitées par les Lineamenta et envoyées à la Secrétairerie Générale étaient de nature diverse. Certaines provenaient des assemblées des conférences épiscopales, dautres dune commission épiscopale ou dun groupe dexperts aux conclusions ensuite approuvées par le président de la conférence. Dautres méthodes encore ont été adoptées pour définir et parfaire les positions à adopter. Tout ce matériel ayant été attentivement considéré, cest de ces réponses quest né lInstrumentum laboris, qui est ainsi un instrument complet et adapté aux circonstances actuelles. De nombreuses réponses ont apporté des éléments fondamentaux, qui se sont révélés extrêmement utiles à lheure de rédiger lInstrumentum laboris. Lassemblée synodale a ainsi eu à sa disposition des avis et des conseils qui ont réellement servi à un approfondissement du thème synodal du ministère épiscopal de service de lÉvangile. À ces réponses prévues par les règles du droit, se sont ajoutées de nombreuses autres, en provenance de personnes et dassemblées, dassociations et dinstituts qui navaient pas à être directement interpellés, mais ont utilisé différents instruments techniques, dont internet. Toutes ces réponses ont elles aussi été attentivement considérées dans la préparation de lInstrumentum laboris, même si elles semblaient moins représentatives. Au total, les réponses des conférences épiscopales ont été 70, sur un total de 112 conférences, et représentent donc un pourcentage de 62,50%. (1) Le tableau suivant présente une brève comparaison avec les réponses reçues lors des précédents synodes : Assemblées générales ordinaires : 1974 Lévangélisation 75,38% 1977 La catéchèse 67,18% 1980 La famille 50,37% 1983 La réconciliation et la pénitence 42,75% 1987 Les fidèles laïcs 59,85% 1990 La formation des prêtres 63,94% 1994 La vie consacrée 66,05% 2001 Lévêque 62,50% Les réponses aux Lineamenta de cette assemblée semblent trop peu nombreuses. 42 conférences épiscopales et ... organes de la Curie Romaine nont pas répondu. Il ne faut cependant pas oublier certains événements de poids, survenus durant le temps de préparation. Et dabord le Grand Jubilé de lAn 2000. Notre assemblée elle-même en a ressentit leffet : elle était prévuE lannée dernière et a dû être transférée à 2001. Comme le précise Tertio millennio adveniente, cette translation navait pas pour but de laisser dormir le synode, elle était plutôt, comme vous le savez tous, leffet des différentes assemblées continentales. Tous ces événements ont eu un fort impact sur la vie des diocèses ; pasteurs et fidèles laïcs ont réservé leurs attentions et leurs forces à des tâches urgentes et de longue haleine : y ajouter la préparation de cette assemblée aurait donc dune certaine manière absorbé trop dénergie. Malgré ces obstacles, les Lineamenta ont emporté lassentiment de tous, grâce au traitement sage et savant des thèmes proposés pour parler de la vie et du ministère du pasteur, très spécialement de la vie spirituelle et de la sainteté des évêques et du rôle de lévêque dans son diocèse. Il faudrait ici rappeler au moins les thèmes généraux des Lineamenta : le contexte actuel de la mission épiscopale, certains éléments spécifiques du ministère de lévêque, le ministère pastoral de lévêque dans son diocèse, lÉvêque ministre de lÉvangile pour tous les hommes, le chemin spirituel de lÉvêque. Tous les thèmes nétaient évidemment pas traités dans les Lineamenta, sagissant dun document prévu pour permettre une consultation. Il manque donc dans ce livret de nombreux points qui trouveraient leur place dans un manuel sur lordre et la discipline épiscopale. Cest le cas par exemple de la question de la résidence ou des translations, ou bien encore des évêques auxiliaires et émérites. Compte tenu de la remarquable rédaction des Lineamenta et de lexcellent accueil qui leur a été réservé, puisquils ont réuni les éloges et le consensus de tous, il nest pas étonnant que lInstrumentum laboris cite abondamment les Lineamenta. Il y a donc une grande cohérence et une grande unité entre les deux documents, les suggestions doctrinales et pastorales issues des réponses ayant par ailleurs été opportunément introduites. La préparation de lInstrumentum laboris a requis un effort particulier de la part des experts mais surtout de la part du Conseil de la Secrétairerie Générale. La rédaction de lInstrumentum a occupé trois séances du Conseil : les 16 et 17 novembre 1999, 16 et 17 mai 2000, 9 et 10 octobre 2000. Cest finalement dans sa dixième et dernière réunion des 24 et 25 avril 2001 que le Conseil a terminé la rédaction. Le texte, après avoir été transmis à tous les ayants droit, a été présenté le 1er juin 2001 aux journalistes à la Salle de Presse du Saint-Siège. Ce document est né des réponses aux Lineamenta envoyées selon les normes du droit par différentes assemblées ecclésiales : Conférences Épiscopales, Synodes des Églises orientales, Dicastères de la Curie Romaine, Union des Supérieurs Généraux. Sy ajoutèrent des réponses dautres assemblées et des réponses individuelles : de cardinaux et dévêques, de conférences nationales et internationales de religieux et de religieuses, de prêtres, de religieux et de religieuses, de théologiens et dautres encore. LInstrumentum laboris fut envoyé à tous ceux dont cétait la compétence le 21 avril 2001, pour que les Pères Synodaux puissent connaître et étudier les thèmes de la discussion synodale avec un laps de temps suffisant. De plus, lInstrumentum laboris ayant été rendu public à la demande du Saint-Père, cest toute lÉglise qui était appelée à fournir un dernier effort pour limportante préparation du Synode sur lévêque ministre de lÉvangile. Lors de sa dixième et dernière session, les 24 et 25 avril 2001, en présence des Présidents Délégués, du Rapporteur Général et du Secrétaire Spécial de notre assemblée, le Conseil a aussi traité des suggestions à soumettre au Rapporteur Général, en vue dune éventuelle inclusion dans la Relatio ante disceptationem, pour le début de nos travaux ici dans lAula, et de divers articles du Vademecum proposés pour faciliter le cours des travaux du Synode. c. Vademecum et calendrier Après le document instituant le Synode, cest-à-dire le Motu proprio Apostolica sollicitudo du Pape Paul VI (15 septembre 1965), et la première édition de lOrdo Synodi (24 juin 1969) qui est la loi du Synode, la nécessité sest fait sentir avec le temps de composer un texte de portée pratique, un recueil de prescriptions qui soit utilement proposé aux membres du Synode. Cest ainsi quest né le Vademecum, comme une adaptation de lOrdo Synodi qui regroupe aussi les nouveaux éléments produits au fur et à mesure en fonction des différents besoins du Synode lui-même. Depuis 1990 cet instrument pratique a orienté le processus synodal de toutes les assemblées, montrant ainsi son utilité. Toutes ces normes ou prescriptions nont pas la même importance : celles qui proviennent du Codex Iuris Canonici, du Codex Canonum Ecclesiarum Orientalium et de lOrdo Synodi ont force de loi ; dautres sont des coutumes ou des usages vécus durant divers synodes. En ce qui concerne la succession des événements, la durée du synode va du 30 septembre jusquau 27 octobre 2001. Un rapide coup dil sur le calendrier permet de saisir les différentes étapes du travail synodal dans leur ordre et leurs rapports mutuels dun point de vue quantitatif, logique et chronologique. On peut voir ainsi que tout le processus synodal comprend deux célébrations solennelles de la Sainte Messe, une dinauguration, lautre de conclusion. Il y a dautre part 25 congrégations générales et 17 sessions des carrefours. Une réunion conviviale met fin au cycle synodal. Le lien logique apparaît dans la place de la première séance des carrefours, dans la première semaine des travaux, cest-à-dire lors dune période de nécessaire connaissance mutuelle qui permet lélection des Modérateurs des carrefours puis, après la quatorzième congrégation générale, des Rapporteurs des carrefours. Quant au débat sur les Propositiones, il requiert quatre sessions des carrefours, en plus dautres heures de travail des Pères et des experts la nuit et les jours de fête. Cinq sessions sont destinées à la rédaction des modi collectifs sur les Propositiones, trois à lexamen des modi, tandis quune seule session est consacrée à lanalyse des Propositiones, selon lalternative : placet, non placet. Le Message est analysé et présenté aux suffrages lors dune autre session. Deux sessions sont prévues pour lélection des Membres du Conseil. Bien quelles napparaissent pas dans le calendrier, trois réunions seront tenues par la Commission pour lInformation pour renseigner les journalistes, à la Salle de Presse du Saint-Siège, les 1er, 12 et 26 octobre. Deux sessions sont prévues pour les interventions des Auditeurs et des Auditrices, et une pour les Délégués Fraternels. Dans le déroulement exigeant et ordonné de ces travaux, on peut remarquer la stricte alternance des différentes activités, qui suit une logique cohérente et permet lépanouissement dune " culture du dialogue. " d. Autres réalisations Il sera utile de recenser devant tous quelques réalisations louables organisées pour préparer cette assemblée. LUnion des Supérieurs Généraux a beaucoup travaillé lors de la réunion de ses membres du 23 au 26 mai 2001, en examinant des thèmes dune extrême importance. Ont été en effet approfondies : la communion avec les évêques dans la responsabilité doffrir lespérance au monde ; la communion dans lÉglise, dans la spiritualité, dans le service de lÉvangile comme source despérance. Dune certaine manière, cette réunion peut être considérée comme la principale contribution particulière de lUnion des Supérieurs Généraux dans le cadre des réponses apportées aux Lineamenta, à cause de la discussion profonde du thème synodal et de la participation ample et fructueuse qui lont marquée. De même, plusieurs évêques des États-Unis dAmérique du Nord ont publié un volume de dix chapitres traitant dix thèmes : lespérance, la Trinité, lautorité pastorale, les fidèles laïcs, le magistère, la sanctification, la charge du pasteur, lÉvangile, la vie spirituelle. Deux cardinaux, deux archevêques, six évêques de cette nation ont ainsi illustré publiquement leur charge pastorale. Certaines universités pontificales ont organisé des congrès qui étudièrent le ministère épiscopal dune manière qui soit apte aux exigences de notre temps. En mars 1999, la faculté de théologie de lUniversité Pontificale de la Sainte-Croix a organisé son Cinquième Symposium International pour traiter de Les évêques et leur ministère. Les actes de ce Symposium ont été publiés en lan 2000 dans un volume qui porte le même titre. De même, lAthénée " Regina Apostolorum " a promu en octobre 2000 un congrès sur " Les évêques comme témoins et ministres de lespérance " dont la participation était réservée aux seuls évêques. II. LACTIVITÉ POUR LES ASSEMBLÉES SPÉCIALES 1. Le Synode Particulier des Évêques des Pays-Bas Le Synode Particulier des Évêques des Pays-Bas a eu lieu en 1980 pour étudier avec attention et profondeur la situation de lÉglise dans ce pays. Le Conseil de ce synode, qui a été renouvelé au cours des années, sest consacré à la mise en pratique des conclusions synodales. Ce Conseil sest réuni six fois durant les années 1991, 1992 et 1993. Les thèmes discutés soulignent les exigences pastorales créées par certains milieux de cette église particulière. On a aussi traité de la vie pastorale dans les paroisses et de lenseignement dans les universités catholiques et les facultés de théologie, des instituts supérieurs de théologie, des agents pastoraux, de la liturgie. Jusquà aujourdhui, la dernière réunion du Conseil a eu lieu le 10 novembre 1995. 2. LAssemblée Spéciale pour lAfrique LAssemblée Spéciale pour lAfrique a eu lieu du 10 avril au 8 mai 1994, peu de mois avant la Neuvième Assemblée Générale Ordinaire. Dans les années suivantes, le Conseil post-synodal institué à la fin de lAssemblée pour lAfrique a travaillé à la mise en uvre des conclusions synodales. Le Conseil sest réuni pour la première fois à la Secrétairerie Générale en septembre 1994 pour faire le bilan du Synode et surtout pour examiner ce qui restait à accomplir, tant pour la phase de célébration du Synode en terre africaine que pour dautres conséquences possibles de lassemblée spéciale. Lors de la seconde réunion en janvier 1995, les premières suggestions ont été émises pour la rédaction de lExhortation Apostolique post-synodale et pour le voyage pontifical de la phase de célébration. Les mêmes thèmes ont été abordés lors des troisième et quatrième réunions en 1995. Le voyage synodal du Saint-Père en Afrique a eu lieu du 14 au 20 septembre 1995, avec des célébrations dans diverses villes et nations, à savoir Yaoundé au Cameroun, Johannesburg en Afrique du Sud, Nairobi au Kenya, et plus tard aussi en Tunisie. Après le voyage pontifical, le Conseil post-synodal sest encore réuni cinq fois, en 1997, 1998, 1999, 2000 et 2001. Par leurs nombreuses interventions et dautres manières aussi, les Pères du Conseil ont examiné les caractéristiques actuelles de lÉglise et de la société en Afrique. Ils ont discuté les rapports sur la mise en uvre de lExhortation Apostolique Ecclesia in Africa, en réfléchissant en commun sur les mesures à prendre pour amplifier cette mise en uvre, tout en tenant aussi compte des nouvelles situations et des nouveaux problèmes des Africains. Un livre a par ailleurs été édité, qui recueille les rapports sur la mise en uvre de lExhortation Apostolique post-synodale Ecclesia in Africa dans les églises particulières africaines. 3. LAssemblée Spéciale pour le Liban LAssemblée Spéciale pour le Liban du Synode des Évêques a été annoncée le jeudi 12 juin 1991, durant une audience publique, en présence des Patriarches Catholiques du Liban. Le 13 juin 1991, ces mêmes Patriarches se sont réunis avec le Nonce Apostolique au Liban et le Secrétaire Général du Synode, pour convenir de la création dune commission restreinte de préparation de lAssemblée. Ce même jour, lAssemblée Spéciale pour le Liban du Synode des Évêques a été présentée à la Salle de Presse du Saint-Siège. Le Secrétaire Général du Synode sest rendu au Liban du 11 au 15 septembre 1991. Il y a visité les églises locales, rencontré pasteurs, communautés et institutions, pour permettre une préparation adéquate. Le 30 janvier 1992, le Conseil de la Secrétairerie pour lAssemblée Spéciale pour le Liban a été constitué : dix membres, avec un coordinateur sur place, qui se sont réunis trois fois en 1992, pour parler de la nature de lAssemblée, des tâches du Conseil et du Coordinateur, de la consultation informelle à réaliser sur le territoire libanais, des thèmes à proposer pour lassemblée, de la rédaction (avec la collaboration dexperts) des Lineamenta sur le thème choisi par le Saint-Père : Le Christ notre espérance ; renouvelés par son Esprit, solidaires, témoins de Son amour. Durant lannée 1992, les experts se sont rencontrés pour continuer à coopérer à la préparation. Lannée suivante, en 1993 donc, le Conseil sest rassemblé au Liban, et les Lineamenta pour cette Assemblée Spéciale pour le Liban du Synode des Évêques ont été rendus publics. Les 12 et 13 décembre 1994, le Secrétaire Général du Synode des Évêques est intervenu lors de la réunion à Adma au Liban des patriarches et évêques rassemblés pour poser les derniers actes de préparation de lassemblée. Les Membres du Conseil pré-synodal, avec laide de quelques experts, se sont réunis plusieurs fois en 1995 pour la préparation de lassemblée, discutant des réponses aux Lineamenta et rédigeant un premier schéma de lInstrumentum laboris, qui fut envoyé aux ayants droit le 26 août 1995. Lassemblée synodale a eu lieu du 26 novembre au 14 décembre 1995. Le Conseil post-synodal a été constitué par le Saint-Père le 13 décembre 1995, et sest réuni pour la première fois du 4 au 6 mars 1996. Les prélats rassemblés ont discuté de laccueil réservé au Message de cette même assemblée spéciale pour le Liban, et des suggestions à transmettre au Souverain Pontife pour la rédaction de lExhortation Apostolique post-synodale. Par la suite, pendant plusieurs mois et durant différentes réunions, au Vatican ou au Liban, et toujours avec laide dexperts, le Conseil sest dédié au même travail de suggérer des thèmes et des formules pour la future Exhortation, et pour le voyage synodal du Saint-Père au Liban. Ce voyage pontifical a finalement eu lieu les 10 et 11 mai 1997 comme réalisation de la phase de célébration du Synode. Durant le voyage, lExhortation apostolique post-synodale Nova Spes pro Libano a été promulguée. Dans les mois suivants, le Conseil a tenu trois autres réunions, surtout pour y discuter de la situation de lÉglise au Liban, tant dun point de vue interne que social, après la promulgation de lExhortation Apostolique ; de lapplication de lExhortation apostolique post-synodale dans toutes les Églises, sous la direction des Patriarches, compte tenu du dialogue interreligieux et des conditions sociales particulières. Dans ce domaine, plusieurs projets ont été mis en uvre pour appliquer diverses recommandations de lExhortation, avec la collaboration de plusieurs commissions ad hoc créées par le Président de lA.P.E.C.L. Le Conseil lui-même, au sein duquel les membres varièrent plusieurs fois, puisque certains évêques changeaient de fonctions avec les années, a produit des comptes rendus sur luvre accomplie pour appliquer lExhortation. Le premier rapport rédigé est le Rapport sur les activités de lAssemblée des Patriarches et des Évêques au Liban (APECL), en application des recommandations de lExhortation Apostolique post-synodale " Une Espérance Nouvelle pour le Liban " (10 mai 1997) de Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II. Une autre contribution fut le Rapport sur lapplication de lExhortation Apostolique " Une Espérance Nouvelle pour le Liban ", dans lÉglise Maronite. La période post-synodale a été marquée au Liban par une autre événement spécial et qui se produisait pour la première fois. Il sagit du Premier Congrès de la Hiérarchie Catholique au Moyen Orient, qui eut lieu du 9 au 20 mai 1999. 4. LAssemblée Spéciale pour lAmérique LAssemblée Spéciale pour lAmérique a été convoquée le 29 mai 1997, sur le thème : La rencontre avec Jésus-Christ vivant, chemin pour la conversion, la communion et la solidarité en Amérique. Du 6 au 9 février 1995, le Secrétaire Général est intervenu à Rio de Janeiro à la réunion du C.E.L.Am. convoquée pour prendre les premières mesures nécessaires à lorganisation de lAssemblée Spéciale pour lAmérique. Le Conseil pré-synodal sest réuni quatre fois de 1995 à 1997 pour, avec la collaboration dexperts, préparer les Lineamenta et lInstrumentum laboris, publiés respectivement le 3 septembre 1996 et le 11 septembre 1997. LAssemblée Spéciale sest tenue du 16 novembre au 12 décembre 1997. Le Conseil post-synodal de la Secrétairerie Générale a été convoqué durant le Synode, cest-à-dire le 9 décembre dans lAula synodale elle-même. Après lAssemblée, le Conseil sest réuni plusieurs fois afin de résoudre quelques questions qui touchaient certaines recommandations concrètes du Synode. La Relatio circa labores peractos a été publiée le 12 décembre 1998. Les Propositiones synodales ont été étudiées afin de transmettre au Saint-Père des suggestions pour la rédaction de lExhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America, rendue publique le 22 janvier 1999 à Mexico, durant le voyage apostolique auquel ont participé de nombreux Pères synodaux, tout comme des auditeurs et des auditrices. Durant les années suivantes, le Conseil a mené en trois sessions une discussion sur les critères dapplication de lExhortation, et a promu des initiatives à cet effet. Une lettre a été envoyée à toutes les institutions intéressées, pour recueillir des opinions sur les modalités dapplication de lExhortation apostolique. Les réponses à cette lettre ont été soumises à lexamen du Conseil, dans le but de découvrir les instruments à utiliser et les opérations à réaliser pour mettre en pratique les recommandations de Ecclesia in America. 5. LAssemblée Spéciale pour lAsie Le 15 janvier 1995, le Saint-Père Jean-Paul II a annoncé à Manille la convocation de lAssemblée Spéciale pour lAsie du Synode des Évêques. Il a peu de temps plus tard défini le thème de la discussion synodale : Jésus-Christ le Sauveur et sa mission damour et de service en Asie : " Pour quils aient la vie, et quils laient en abondance " (Jn 10,10). Pour préparer lAssemblée Spéciale pour lAsie du Synode des Évêques, le Secrétaire Général sest rendu à Manille (Îles Philippines) pour assister à la réunion de la Fédération des Conférences Épiscopales dAsie (F.A.B.C.), du 10 au 17 janvier 1995. Le Conseil pré-synodal a été ensuite constitué, qui sest réuni deux fois pour préparer les Lineamenta. Ce document a été présenté le 3 septembre 1996. Le Conseil sest par la suite rassemblé trois autres fois, pour traiter des critères de la participation au Synode, de la rédaction du Vademecum, et de la préparation de lInstrumentum laboris, finalement publié le 16 février 1998. LAssemblée Spéciale a eu lieu du 19 avril au 14 mai 1998. Durant lAssemblée, le Conseil post-synodal a été institué, qui sest réuni pour la première fois dans lAula avant la fin des travaux synodaux. Dautres réunions ont suivi, pour étudier les Propositiones et émettre des suggestions à soumettre au Saint-Père pour la rédaction de lExhortation apostolique post-synodale. La Relatio circa labores peractos a été publiée le 1er novembre 1998. LExhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Asia a été promulguée le 6 novembre 1999 à la Nouvelle Delhi, lors du voyage réalisé par le Saint-Père pour la phase de célébration du Synode. Après cette phase, le Conseil sest réuni pour discuter de lapplication de lExhortation. 6. LAssemblée Spéciale pour lOcéanie La série des Synodes qui devaient être organisés avant le Grand Jubilé de lAn 2000 selon la Lettre Apostolique Tertio millennio adveniente comprenait aussi une Assemblée Spéciale pour lOcéanie. La préparation de cette Assemblée a commencé quand le Secrétaire Général du Synode des Évêques sest rendu en Océanie, où il est resté du 7 au 29 mars 1996. Entre autres démarches, il a participé à la réunion de la Fédération des Conférences des Évêques Catholiques dOcéanie (F.C.B.C.O.) du 13 au 15 mars. Le Conseil pré-synodal a été formé et ses membres se sont réunis soit auprès de la Secrétairerie Générale soit en Océanie pour préparer les Lineamenta avec laide dun groupe dexperts, puis pour examiner les réponses des Églises particulières aux questions posées dans les Lineamenta. Le Conseil a aussi traité des critères de participation et des modalités des célébrations liturgiques prévues durant le Synode, tout en pourvoyant aussi à lédition de lInstrumentum laboris et du Vademecum. LAssemblée Spéciale pour lOcéanie a eu lieu du 22 novembre au 12 décembre 1998 et a discuté sur le thème : Jésus-Christ : suivre Son chemin, proclamer Sa vérité, vivre Sa vie : un appel pour les peuples dOcéanie. Durant les travaux de lAssemblée, le Conseil post-synodal a été constitué, qui sest réuni pour la première fois dans lAula synodale elle-même. Dans les mois suivants, le Conseil a traité des thèmes propres à la période post-synodale, cest-à-dire de la teneur des Propositiones du Synode et des suggestions à soumettre au Saint-Père pour la rédaction de lExhortation Apostolique post-synodale. La Relatio circa labores peractos de cette Assemblée a vu le jour le 25 février 1999. 7. La Deuxième Assemblée Spéciale pour lEurope La Deuxième Assemblée Spéciale pour lEurope a été convoquée par le Saint-Père le 23 juin 1996 durant lallocution prononcée à loccasion de lAngélus à Berlin en Allemagne. Le 18 avril 1997, le thème choisi par le Saint-Père pour la Deuxième Assemblée a été annoncé : Jésus-Christ vivant dans son Église source despérance pour lEurope. Comme pour les autres assemblées, un Conseil pré-synodal a été constitué, auquel incomba la tâche de rechercher un thème pour le Synode et de rédiger les Lineamenta, finalement envoyés aux ayants droit le 16 mars 1998. Les critères de participation au Synode ont été prévus par le Conseil de manière à obtenir une juste représentation de tous les pasteurs des Églises particulières dEurope. Les réponses aux Lineamenta ont été examinées par le Conseil, qui les a ensuite utilisées pour rédiger lInstrumentum laboris, terminé avec laide dexperts lors de la dernière session du Conseil en mars 1999. Le 9 juin 1999, il a été envoyé aux destinataires habituels. La Deuxième Assemblée Spéciale pour lEurope sest tenue du 1 au 23 octobre 1999. Pour traiter des différents thèmes abordés par le Synode, un Conseil post-synodal a été formé, qui principalement a débattu dans ses réunions de la réception de la Deuxième Assemblée, a examiné les Propositiones rédigées par les Pères synodaux, et a recueilli des suggestions à transmettre au Saint-Père pour la réalisation dun document post-synodal. La Relatio circa labores peractos a été publiée le 11 juillet 2000. La Deuxième Assemblée Spéciale pour lEurope du Synode des Évêques a conclu la série des Synodes organisés pour la préparation du Grand Jubilé de lAn 2000. III. LA COMPOSITION DE LA DIXIÈME ASSEMBLÉE Comme le prescrit larticle cinq de lOrdo Synodi, cette Dixième Assemblée Générale Ordinaire réunit les Patriarches, les Archevêques Majeurs et les Métropolites des Églises catholiques orientales sui iuris ; les Évêques élus par chaque conférence épiscopale nationale ; dix religieux représentants les Instituts Religieux de Clercs, élus par lUnion des Supérieurs Généraux ; les chefs des dicastères de la Curie Romaine ; les membres nommés par le Souverain Pontife. Le nom et lorigine de tous les Membres du Synode sont clairement indiqués dans le livret qui vous a déjà été distribué et qui porte le titre de Elenchus Participantium. Les Pères Synodaux sont donc : Pères par élection 175 Pères nommés par le Pape 35 Pères ex officio 37 Total 247 Il est bien connu que lOrdo Synodi prévoit lélection par les conférences épiscopales de substituts, pour garantir léquilibre de la participation synodale en cas dabsence nécessaire de Pères élus. À cette Assemblée, participent huit substituts, qui remplacent des Pères élus absents pour maladie ou pour une autre cause. À cet égard, il faut remarquer que la perte du titre de participation peut être causée par exemple si un Père, après son élection au Synode, devient Évêque émérite, sauf sil remplit une autre fonction qui lui donne la qualité de membre de plein droit de la conférence épiscopale à laquelle il appartient. En ce qui concerne le titre des membres, il convient de rappeler les données suivantes concernant notre Assemblée: parmi les 247 Pères synodaux, 41 sont Présidents de Conférences épiscopales, 3 sont des évêques émérites, 3 sont des évêques aux armées, 7 sont des évêques auxiliaires et 4 sont Coadjuteurs. 184 Pères synodaux (74,49%) proviennent du clergé diocésain et les 63 autres (25%) proviennent dInstituts de vie consacrée. Dautres points sont à relever pour notre assemblée en ce qui concerne la participation. La longue période en effet écoulée depuis la dernière assemblée ordinaire a eu des conséquences qui ont affecté les modalités de la participation. Il sera utile de rappeler certains problèmes particuliers : certains évêques auxiliaires élus sont devenus ensuite résidentiels et ont trouvé des difficultés pour remplir leur rôle synodal ; certains membres élus ont été empêchés après ce long laps de temps ; certains élus sont devenus émérites ; dans certains pays, les désordres sociaux ont rendu difficile la réunion des conférences épiscopales ; les critères de participation à une Assemblée ordinaire ne sont pas ceux en vigueur pour les Assemblées spéciales, et cette différence a causé une certaine confusion au sein de quelques conférences. Participent aussi au Synode des Délégués Fraternels dautres églises chrétiennes : leur nombre et leur nom sont consignés dans le même livret. Y apparaissent aussi les noms de ceux qui exercent dans lAssemblée du Synode des fonctions de direction : son Président de droit le Souverain Pontife, le Secrétaire Général, les Présidents Délégués, le Rapporteur Général, le Secrétaire Spécial et les Secrétaires Spéciaux Adjoints. On y trouve aussi les Commissions qui contribuent au bon déroulement de lAssemblée : la Commission pour lInformation, la Commission du Message, la Commission de Contestation. Larticle quatorze de lOrdo Synodi prévoit la nomination dExperts pour assister le Secrétaire Spécial, cest-à-dire pour laider à accomplir sa tâche dans létude du thème du Synode. Pour cette Assemblée, ils sont au nombre de 16. Cette Assemblée Synodale compte aussi des auditeurs et des auditrices, dont les noms sont indiqués dans lElenchus et qui sont au nombre de 23, dont 14 hommes et 9 femmes. IV. AUTRES QUESTIONS 1. Quelques remarques En premier lieu, il sera utile de rappeler quelques éléments sur linstitution synodale elle-même. Luvre accomplie depuis le commencement et durant des années apparaît clairement aux yeux de tous. En gardant à lesprit le déroulement des synodes, on verra combien le nombre des assemblées sest multiplié. Par commodité, on peut distinguer trois périodes dans lhistoire du synode, selon la succession des Secrétaires Généraux du Synode. La première période court de 1965 à 1979. Durant ces quatorze années, il y eut cinq assemblées synodales. La deuxième période va de 1979 à 1985, et ces six années virent trois assemblées. La dernière période commence en 1985 et comprend donc seize années, pour un total de douze synodes. Sont aussi remarquables les Conseils post-synodaux, huit à la date daujourdhui, pour les Assemblées passées, et qui prêtent un service singulier à la collégialité, puisque près de cent Prélats sy réunissent de manière continue pour un travail en commun. Tout ceci semble permettre daffirmer que le Synode des Évêques a pris de plus en plus dimportance dans la vie de lÉglise dun point de vue non seulement quantitatif mais surtout qualitatif. Ceci vaut très particulièrement pour les Assemblées Spéciales, à travers lesquelles limportance du synode a pu être mesurée en fonction du bien de lÉglise universelle et des Églises particulières de toutes les parties du monde. Il sagit en premier lieu dune ferme volonté du Souverain Pontife sur la fréquence et luniversalité des synodes, une universalité singulièrement unie au bien pastoral de la collégialité des évêques, de telle manière que la collégialité synodale en est naturellement confirmée et amplifiée. Le processus synodal en effet, depuis les premiers moments de la préparation et de la méditation des Lineamenta jusquà lapplication de lExhortation Apostolique post-synodale, montre toujours la force de la communion, qui unit si étroitement les différentes Églises particulières dans leurs membres et avec lÉglise universelle. Ceci se réalise par la méditation du thème synodal, la prière, le dialogue spirituel, par léchange dexpérience de vie et de témoignage chrétien. Au cur dun tel résultat, on découvre cette note fondamentale de lÉglise quon appelle lintériorité mutuelle, et qui alimente la vie de relation entre lÉglise universelle et les Églises particulières. Cest de cette intériorité mutuelle qua admirablement parlé Jean-Paul II dans son mémorable discours à la Curie Romaine du 20 décembre 1990. On peut vraiment dire que la synodalité orne le corps de lÉglise de toute sa dynamicité. On a vu apparaître la même vérité lors du déroulement du Grand Jubilé de lAn 2000 tant à Rome que dans les différents diocèses du monde entier. La série des Synodes que le Souverain Pontife avait voulu annoncer dans sa Lettre Apostolique Tertio millennio adveniente a été menée à son terme et a porté beaucoup de fruits. Elle a suscité dans les Églises particulières des énergies nouvelles pour recevoir le don éminent de la miséricorde et de la fidélité au Seigneur, pour rendre avec imagination et dans la diversité un témoignage de pénitence, de vie renouvelée, de joie chrétienne et despérance. En même temps, la méthode synodale, essentiellement constituée de communion dans le dialogue et lamour, a considérablement renforcé la préparation et la célébration du Jubilé, rencontre avec Dieu sur le chemin de lÉglise. On peut aussi parler du principal centre dintérêt qui a nourri lâme et la prière de lÉglise à la fin du deuxième millénaire, au synode et durant le Jubilé. Dans les synodes et durant le Jubilé, tout a tourné autour du Christ, Fils de Dieu, Seigneur du temps et de lhistoire, qui a confié à lÉglise la mission dannoncer lÉvangile à tous les peuples avec une nouvelle force, une nouvelle volonté dévangéliser. Et cette même mission, notre Synode réuni au début du troisième millénaire professe quelle est confiée à chaque évêque, serviteur de lÉvangile de Jésus-Christ pour lespérance du monde. 2. Quelques nouvelles a. Pour remplir ses fonctions, la Secrétairerie Générale compte sur le Secrétaire Général et sur le Conseil de la Secrétairerie Générale. Le Secrétaire Général engage des collaborateurs ecclésiastiques, et, en cas de besoin, comme aujourdhui, des laïcs hommes et femmes, parmi lesquelles une appartient à un institut séculier et lautre sest mariée il y a quelques années. Les prêtres viennent de plusieurs pays, à savoir lArgentine, les États-Unis dAmérique du Nord, la France et lItalie, remplissant ainsi des fonctions liées à la diversité linguistique. Les officiales de la Secrétairerie constituant un " petit troupeau " et les années passées ayant connu la réunion de plusieurs assemblées synodales, se succédant rapidement, il a été nécessaire de faire appel à des collaborateurs extraordinaires, qui ont assumé un lourd travail de préparation. À tous notre respect et notre profonde gratitude, pour leur fidèle service de tous les jours au Synode des Évêques et à lÉglise universelle. b. Comme on peut le lire à larticle 3 du Vademecum, au premier étage est situé un petit oratoire, où le Saint-Sacrement est réservé. Lors des assemblées synodales précédentes, cet oratoire était complètement refait à chaque fois pour la piété de tous les participants, mais il a été profondément renouvelé à loccasion de notre Assemblée et demeurera à partir de maintenant installé de manière permanente à côté de lAula synodale. Les éléments de cet oratoire ont été choisis et disposés pour exprimer et en même temps illustrer la vérité de la communion et de la collégialité. La forme circulaire a été adoptée pour signifier la situation de chacun dans lÉglise et surtout de chaque évêque au sein du collège, cest-à-dire à côté des autres et en face les uns des autres, comme dans la présence du Seigneur. Le ministère pastoral, assumé collégialement, vécu dans la grâce du Saint-Esprit et reçu dans et pour lÉglise, est spécialement représenté par lautel, puisque sous la table on voit un bateau au milieu des flots, dont la voile est soutenue par la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ, encourageant ainsi à la prière pour que la vaste voile de notre foi et de sa profession soit gonflée par le vent de lEsprit et que nous soyons entraînés par les flots de la prédication, selon les expressions dun illustre de nos frères dans lépiscopat, saint Hilaire de Poitiers dans son traité De Trinitate (lib. 1, 37). Lépiphanie de lEsprit Saint est aussi illustrée par le vitrail de la partie supérieure de loratoire, qui rappelle leffusion de Pentecôte sur le collège des apôtres réunis au cénacle avec Marie la Mère de Jésus. La statue de Notre Dame placée dans loratoire évoque aussi dune certaine manière le thème de notre Assemblée, puisquelle porte le nom de Mère de lEspérance. Lensemble de la construction suscite notre admiration, et notre gratitude envers tous les organismes de la Cité du Vatican qui ont participé aux travaux : le Gouvernatorat, les Jardins et lensemble des artistes expérimentés et des ouvriers, tous issus des agences vaticanes. Puisse cet oratoire contribuer à la piété de tous et à lesprit de communion avec Dieu et avec nos frères. c. Finalement, aux services traditionnellement offerts dans latrium de la salle Paul VI, on a ajouté un nouvel instrument. Il sagit dun ordinateur relié au réseau informatique Internet. Le Vademecum en parle à son article 17c. Cet outil rendra la communication plus facile, pour que chaque Père puisse recevoir et envoyer des informations, ou sur des questions diocésaines ou sur dautres sujets. Conclusion Permettez-moi de vous proposer quelques éléments en guise de conclusion. Comme vous pouvez le constater, tous nos documents portent la date du jour de leur édition, le 17 septembre de lannée en cours pour ce rapport. Il ne sagit pas dun hasard. Cest en effet le jour de la mémoire liturgique dun autre insigne évêque de lÉglise, saint Robert Bellarmin. Un de ces saints évêques que nous avons invoqués dans les litanies de la liturgie du commencement du Synode. Je voudrais présenter maintenant quelques exemples tirés de la vie et des enseignements de ce saint pasteur sur la responsabilité et la dignité du ministère épiscopal. Le Cardinal Bellarmin, dans un document écrit à la demande du Souverain Pontife Clément VIII, traite des abus courants au XVIe et au XVIIe siècle, cest-à-dire la trop longue vacance des sièges épiscopaux, les nominations imprudentes, la non résidence épiscopale, lattribution de deux sièges à un seul évêque, le laxisme dans les translations épiscopales, les renonciations capricieuses à la charge épiscopale (cf. J. Brodick, Robert Bellarmine-Saint and Scholar, pp. 181ss). Le Cardinal lui-même avait un jour rencontré un prêtre polonais, et ayant constaté quil était orné de vertus et de mérites, se mit à luvre pour quil soit nommé évêque. Ce qui fut fait. Le Cardinal écrivit alors au prêtre élu à lépiscopat une lettre où il ouvre son âme, lui disant que cest un moment non pas de félicitations mais de prière, pour porter convenablement les fatigues et les dangers de lépiscopat, et alléger le fardeau de la charge (cf. ibidem). Il écrivit au même Pape Clément VIII, pour lui recommander que dans les nominations épiscopales, laptitude à la prédication ne soit pas tenue comme la moins importante des vertus. Les premiers évêques de lÉglise instituèrent en effet des diacres pour le service de la table, afin de rester assidus à la prière et au service de la parole (cf. ibidem, p. 236). En ce qui concerne la prière dans la vie de lévêque, il vaut la peine de rappeler ce que saint Ambroise en a écrit. Commentant le dernier verset du psaume 118 : Je me suis égaré comme une brebis perdue ; viens chercher ton serviteur car je nai pas oublié tes commandements, il élève cette prière vers le Souverain Pasteur Jésus-Christ : " Viens donc, Seigneur Jésus, viens chercher ton serviteur, ta brebis épuisée, viens, ô pasteur, pour me chercher comme Joseph ses brebis. Ta brebis sest perdue, tandis que tu demeurais, que tu restais dans les montagnes. Abandonne tes quatre vingt dix neuf brebis et viens chercher la seule brebis qui se soit perdue. Viens sans chiens. Viens sans mauvais ouvriers, sans mercenaires, qui ne savent pas entrer par la porte. Viens sans aide, sans messager, parce quil y a longtemps que je tattends ; je sais que tu viens, car je nai pas oublié tes commandements. Viens non pas avec une crosse, mais avec la charité, et lesprit de douceur... Cherche moi, car jai besoin de toi ; cherche moi, trouve moi, reçois moi, porte moi... Reçois moi... des mains de Marie, vierge sans corruption, mais surtout vierge par la grâce de toute tache de péché. Porte moi sur la croix, salut de ceux qui se sont perdus, seul repos des fatigués, seule vie des morts " (Comm. Ps. 118, n. XXII, 28-30). Nous qui lisons ces mots, nous pouvons dire que la prière du pasteur doit aussi être la règle du pasteur, cest-à-dire la norme de sa vie. Non seulement parce que tous les pasteurs doivent prier, mais surtout parce que le pasteur doit savoir transmettre aux autres ce quil demande pour lui-même. Ainsi loraison du pasteur contient en elle-même le précepte pour la vie du pasteur. Si sa bouche dit donc au Seigneur " Viens sans crosse ", il doit agir en conséquence dans sa vie, et abandonner la crosse quand il accueille les brebis. Et ainsi la lex orandi devient lex agendi, laction suit la logique de la prière. Et pour finir cette relation, quil soit profitable à tous de rappeler que le Synode est une communion de chemins, cette communion quIgnace dAntioche magnifiait par ses mots, dans sa lettre aux Magnésiens : " Efforcez-vous donc de vous affirmer dans les enseignements du Seigneur et des Apôtres, afin quen toutes choses vous réussissiez, selon la chair et selon lesprit, dans la foi et la charité, dans le Fils et le Père et lEsprit, dans le commencement et dans la fin, avec votre évêque si méritant et la précieuse couronne spirituelle de votre presbytérium et avec vos saints diacres. Soyez soumis à lévêque et soumis les uns aux autres, comme Jésus-Christ dans son incarnation fut soumis au Père, et les Apôtres au Christ, au Père et à lEsprit, afin que lunion soit à la fois charnelle et spirituelle." Dixi. Merci. (1) Les Conférences épiscopales suivantes ont envoyé une réponse : Afrique du Nord, Angleterre et Pays de Galles, Angola et Sao Tomé, Antilles, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Biélorussie, Bolivie, Botswana et Afrique du Sud et Swaziland, Brésil, Burkina Faso et Niger, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Corée, Costa Rica, Cuba, Écosse, Équateur, Espagne, États-Unis dAmérique du Nord, Guinée, Haïti, Honduras, Hongrie, Inde : C.C.B.I., Indonésie, Irlande, Italie, Japon, Kenya, Laos et Cambodge, Liberia, Lituanie, Madagascar, Malawi, Mali, Mexique, Mozambique, Namibie, Nigeria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pacifique, Pakistan, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Îles Salomon, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Pologne, Portugal, Régions Arabes, République Tchèque, Sénégal et Mauritanie et Cap Vert et Guinée Bissau, Soudan, Sri Lanka, Suisse, Tanzanie, Thaïlande, Ukraine, Uruguay, Venezuela, Vietnam, Zambie, Zimbabwe. De la Curie Romaine : Les Congrégations pour les Églises orientales ; du Culte divin et la Discipline des sacrements ; des Évêques ; de lévangélisation des peuples ; les Conseils Pontificaux pour les laïcs ; pour la promotion de lunité des chrétiens ; pour les migrants ; pour le dialogue inter-religieux ; de la culture ; pour les Communications sociales. Des Églises Orientales : Synodes des Églises maronite, chaldéenne, syro-malabare. [00008-03.05] [nnnnn] [Texte original: latin] Très Saint-Père, En préparant cette Relatio ante disceptationem, deux assertions qui semblent assurer au thème de notre Assemblée une remarquable convergence ont retenu mon attention. La première est extraite de la Constitution dogmatique sur lÉglise Lumen gentium et énonce comme suit : "Ceux qui ont reçu la charge de pasteurs à légard du troupeau du Christ doivent tous les premiers, à limage du grand Prêtre éternel, Pasteur et Évêque de nos âmes, remplir leur ministère dans la sainteté et lempressement, lhumilité et la force [...] Ceux qui ont été choisis pour recevoir la plénitude du sacerdoce bénéficient de la grâce sacramentelle pour exercer en perfection la charge de la charité pastorale par la prière, le sacrifice, la prédication, par le soin et le service épiscopal sous toutes ses formes" (1). La seconde assertion provient dune allocution ad limina du Saint-Père prononcée en 1982 en laquelle le Pape Jean-Paul II disait comme suit : "Sans espérance, nous ne serions que des hommes malheureux et dignes de pitié, notre activité pastorale tout entière serait stérile et, surtout, nous noserions plus rien entreprendre. Cest dans linflexibilité de notre espérance que repose le secret de notre mission. Lespérance est plus forte que les déceptions répétées et que les doutes décourageants, car elle tire sa force dune source que ni notre inattention ni notre négligence ne peuvent épuiser. La source de notre espérance est Dieu Lui-même qui, par le Christ, a vaincu pour nous le monde une fois pour toutes et qui, par nous, parmi les hommes, poursuit sa mission de salut"(2). Édifiés et inspirés par de telles expressions, nous sommes ici réunis pour considérer une vérité qui à la fois nous captive et nous met à lépreuve. Cette vérité est tout simplement ceci : nous les évêques, nous avons été appelés à être les serviteurs de lÉvangile de Jésus-Christ, et le service que nous rendons consiste à porter lespérance une espérance surnaturelle à un monde toujours plus découragé. En préliminaire, nous devons souligner cependant combien notre service doit toujours être un service accompli dans lhumilité. En effet, le modèle de tout parole que nous prononçons et de tout acte que nous réalisons est notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ qui, la nuit précédant sa mort, avec un extraordinaire comportement dhumilité, sagenouilla pour laver les pieds de ses Apôtres, leur disant très clairement "cest un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi jai fait pour vous" (Jn 13, 15). Un pareil service humble, peut, bien évidemment, être effrayant. Nos connaissons nos faiblesses. Nous sommes profondément conscient dune multitude de motifs pour nourrir des craintes pour lavenir. Néanmoins, nous avons été requis et nommés pour annoncer et vivre lÉvangile de lespérance. Cest pourquoi nous nous prodiguons avec joie à cela, tous ensemble et en union avec le Successeur de Saint Pierre, lhumble pêcheur qui, alors quil désespérait des eaux du lac de Génésareth, fut enjoint par son Rédempteur de mettre ses craintes de côté, de sorte quil puisse "prendre des hommes" et les conduire à leur Dieu (cf. Lc 5, 10). Serviteurs de lÉvangile de Jésus-Christ pour lespérance du monde, telle est notre vocation et nous lembrassons joyeusement. Car nous sommes confortés de savoir que le Fils de Dieu est ici parmi nous (cf. Mt 18, 20), que le Peuple de Dieu à travers le monde prie pour nous et avec nous (cf. Ac 12, 5), et que le Vicaire du Christ nous guidera et nous confirmera, nous ses frères, à chaque pas au long de ce parcours (cf. Lc 22, 32). De même, nous ne pouvons manquer davertir en notre sein la présence de Marie, la Vierge Mère de Dieu, qui nous presse, comme elle le fit avec les serviteurs aux noces de Cana, découter son Fils et de faire tout ce quil nous dira (cf. Jn 2, 5). De la même façon, nous sommes grandement encouragés dans notre tâche en cette Dixième Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques par tout ce qui a été accompli dans les Assemblées synodales précédentes. Nous indiquons avec un intérêt tout particulier le Synode sur les laïcs, le Synode sur le clergé et le Synode sur la vie consacrée. Tous trois ont culminé dans une magnifique Exhortation Apostolique Post-synodale du Saint-Père qui a pourvu lÉglise dune abondance de sagesse et de direction spirituelle. Il sagit bien évidemment, de Christifideles laici publiée en 1988, de Pastores dabo vobis publiée en 1993 et de Vita consecrata publiée en 1995. À chacune delles, nous ferons, sans aucun doute, fréquemment référence dans les semaines à venir. Elles sont des guides sûres et inspirées pour lÉglise toute entière alors quelle entre dans le troisième millénaire de la foi chrétienne. À tout ceci viennent sajouter les Assemblées spéciales qui ont réuni les évêques dEurope en 1991 et 1999, ceux dAfrique en 1994, ceux dAmérique en 1997, ceux dAsie en 1998 et ceux dOcéanie également en 1998 pour débattre et programmer la tâche de lÉglise dans leurs nations et leurs continents ; et nous avons véritablement là à disposition un trésor de sagesse et dexpérience à approfondir et sur lequel méditer. Enfin, nous devons avoir présent à lesprit trois autres sources de documentation qui ont été produites lors de la préparation de cette Assemblée, à savoir, les Lineamenta qui ont été publiés en 1998 et envoyés aux Dicastères de la Curie Romaine, aux Églises orientales, à lUnion des Supérieurs Généraux et aux Conférences épiscopales à travers le monde afin quils les étudient et renvoient leurs réponses à la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques, et lInstrumentum laboris qui a été obtenu à partir des Lineamenta et des réponses et qui a été publié en juin de cette année. Ensemble ils reflètent, avec une extraordinaire minutie, les discernements et les préoccupations des Assemblées mentionnées ci-dessus et de tout lépiscopat de lÉglise universelle. Cest pourquoi nous nous lançons dans thème de notre Assemblée, pleinement confiants en Notre Seigneur et largement bénis par les labeurs de notre Saint-Père, de nos frères évêques et du personnel si compétent de la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques, envers lesquels nous sommes tous profondément reconnaissants. Il ne reste donc plus quun préambule à notre débat. Comme le fait remarquer lInstrumentum laboris, cette Assemblée sintéresse avant tout à lévêque diocésain et résidentiel, cest-à-dire, à lévêque qui sert une Église particulière comme enseignant, sanctificateur et pasteur (3). Néanmoins, les évêques auxiliaires, ceux de la Curie Romaine, ceux appartenant au service diplomatique du Saint-Siège, tout comme les évêques émérites sont tous inclus dans le champ de notre étude et de notre réflexion. Car en tant que membres du Collège des évêques, cum Petro et sub Petro, tous sont "consacrés [ ] pour le salut du monde entier" (4). Et pour ce motif tenus à "promouvoir et défendre lunité de la foi et la discipline commune à toute lÉglise, inculquer aux fidèles lamour de tout le Corps Mystique du Christ [ ] et enfin promouvoir toute activité commune à lÉglise entière [ ]" (5). En cherchant la meilleure façon daborder le thème qui nous a été attribué pour cette Assemblée, nous ne pouvons pas ne pas relever la fréquence avec laquelle les munera classiques de lévêque, à savoir ceux denseigner, de sanctifier et de gouverner, sont cités tant dans les Exhortations apostoliques du Saint-Père qui ont suivi les Assemblées précédentes que dans les Lineamenta et lInstrumentum laboris de la présente. Par conséquent, il me semble particulièrement approprié dadopter cette division par tâche comme schéma-base pour notre Relatio ante disceptationem. Nous commencerons donc par celle de lévêque en tant quenseignant de son troupeau. Le mandat du Seigneur aux magistri fidei de son Église est dune remarquable clarté. Le Divin Maître a rappelé aux Apôtres, dont nous sommes les successeurs: "Tout pouvoir ma été donné au ciel et sur la terre" (Mt 28, 18). "Allez donc, poursuivit-il, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit" (Mt 28, 19-20). Sans aucun doute, lévangélisation est un ministère fondamental voire essentiel de lévêque, ainsi que lont indiqué les Pères conciliaires de Vatican II, par exemple dans la Constitution dogmatique sur lÉglise Lumen gentium où nous lisons que "parmi les principaux devoirs des évêques se distingue la prédication de lÉvangile" (6). Cependant, les manières avec lesquelles un évêque accomplit sa tâche sont aujourdhui plus nombreuses et diverses quelles ne létaient auparavant. Certes, il proclame lÉvangile tout dabord et avant tout durant la célébration de lEucharistie, là où la Parole et le Sacrement se conjuguent avec ce quil y a de plus grand en puissance spirituelle (7). Mais ceci nest que le début. Il lannonce durant la célébration dautres sacrements ; avec des uvres de miséricorde corporelles et spirituelles ; avec des lettres pastorales ; avec des sermons et des discours adressés au clergé, aux consacrés et aux laïcs ; en publiant des déclarations et des articles ; en apparaissant à la radio et à la télévision ; et même avec des entretiens privées avec des hommes, des femmes ou des enfants qui cherchent à embrasser ou approfondir leur amour pour le message évangélique. Et tenant toujours présent à lesprit le caractère missionnaire de lÉglise pour tout ce quil doit faire. Car, ainsi que nous le rappelle les Pères conciliaires dans le Décret sur lactivité missionnaire de lÉglise, tous les fidèles "comme membres du Christ vivant [ ] ont été incorporés et configurés par le Baptême ainsi que par la Confirmation et lEucharistie" (8). De là, concluent-ils "tous sont tenus de coopérer à lexpansion et au développement de Son Corps"(9), cest-à-dire, son Corps Mystique, son Épouse bien-aimée, son Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Inculquer un "esprit missionnaire" dans le cur de son peuple est donc un élément essentiel de la tâche de lévêque comme enseignant et annonceur de la foi. Les responsabilités de lévêque comme doctor veritatis dans lÉglise, vont cependant bien au-delà de ses efforts personnels. Sil doit être le type de témoin de lÉvangile que le Seigneur pressent, chaque successeur des Apôtres doit aussi sassocier autant de prédicateurs, dévangélisateurs, déducateurs et de catéchistes quil lui est possible de rassembler. Plus encore, il doit uvrer avec eux avec diligence, patience, et attachement afin de sassurer que leur enseignement est bien celui de lÉglise, en plein accord avec le Magistère et fermement établi sur les Saintes Écritures, la Tradition, lenseignement des Papes et des Conciles cuméniques passés. Ses conseils dans ce domaine sont particulièrement utiles aux professeurs de religion des écoles élémentaires et des collèges catholiques ; aux catéchistes qui suivent la pastorale des convertis et celle des programmes paroissiaux et diocésains pour les enfants, les jeunes et les adultes ; et aux professeurs de théologie au niveau universitaire. Chaque groupe, bien évidemment, requiert des directives et des mesures spécifiques. Néanmoins, ils ont tous ceci en commun : ils ont besoin dentendre de leur évêque ce que le Seigneur a révélé, intégralement et entièrement ; et ils ont besoin de sentir son estime pour eux dans leur tâche de partage et dexplication de cela. De cette manière lévêque sera un signe vivant de Jésus-Christ qui insuffle lespérance. Ceci peut être une tâche décourageante, une de celles qui exige à la fois de la prudence, du tact et une force dâme qui vient du Saint-Esprit. Certainement, nous ne devons en aucune manière tolérer une fausse doctrine. Néanmoins, lorsque nous sommes confrontés à elle, nous devons traiter avec elle comme le ferait un bon père de famille, en cherchant toujours à expliquer ce que lÉglise enseigne et à répondre aux questions et aux objections qui se manifestent, de telle sorte que tous nos collaborateurs dans leur annonce et leur explication de lÉvangile soient des hérauts enthousiastes dune saine doctrine "à temps et à contretemps" (2 Tm 4,2). Dans nos rapports avec les professeurs de théologie nous serons, certes, guidé avec sagesse par lInstruction de la Congrégation pour la Doctrine de la foi Donum veritatis et par la Constitution apostolique Ex corde Ecclesiæ du 15 août 1990 ; et également dans tous nos travaux et débats avec les prédicateurs, les évangélisateurs, les éducateurs et les catéchistes nous nous servirons avec confiance de ce précieux don du Pape Jean-Paul II au Peuple de Dieu quest le Catéchisme de lÉglise Catholique. Comme éducateur à la foi, cependant, il est impératif de ne pas négliger dautres alliés importants dans notre annonce de lÉvangile, à savoir, les parents. Ils sont, en effet, les premiers éducateurs de la foi. Personne ne peut linculquer réellement et la nourrir comme eux. Lévêque devra donc saisir toutes les occasions possibles pour aider les parents, particulièrement au niveau paroissial, à approfondir leur foi et la transmettre avec entrain. Des sessions pour les parents lors de préparation de leurs enfants à la réception du baptême, de la première confession, de la première communion et aussi de la confirmation, sont des occasions en or pour de tels enseignements. Nous devons en chercher dautres et les utiliser au mieux. Enfin, pour être véritablement defficients éducateurs à la foi, lévêque a grand besoin duvrer en syntonie avec les prêtres et les diacres de son diocèse, qui sont ses principaux coopérateurs dans lannonce de lÉvangile aux fidèles. La condition préalable essentielle pour cela est, bien sûr, une excellente formation au séminaire pour ses prêtres et dexcellents programmes de formations théologique et spirituelle pour ses diacres permanents. Lévêque doit sengager personnellement dans tout cela avec un investissement généreux en temps et en énergie, tout comme il doit simpliquer personnellement à soutenir les vocations dans son diocèse. Il doit connaître ceux qui forment intellectuellement et spirituellement son futur clergé, ce quils enseignent et sils remplissent les tâches qui leur ont été assignées de manière telle à les embraser dun amour pour le Christ et son Église, débouchant dans la poursuite de la vérité et de la sainteté. La magnifique Exhortation apostolique post-synodale Pastores dabo vobis devrait constituer une aide précieuse à ce propos. Après lordination, donc, des directives de la part du principal éducateur du diocèse doit se poursuivre à laide de programmes de formation continue dans les Sciences Sacrées pour les diacres et les prêtres. Sans cela, lÉvangile peut être entendu mais pas avec la fraîcheur et la ferveur qui proviennent de létude continue des merveilles que le Seigneur a révélées. Pour le clergé, comme le souligne Pastores dabo vobis, la formation après lordination est humainement, intellectuellement, pastoralement et spirituellement essentielle si nous voulons vraiment "raviver le don [de la foi] que Dieu a déposé" (2 Tm 1, 6) chez les consacrés au Seigneur et quils doivent partager avec son Peuple saint (10). Lannonce de la Parole de Dieu sert de fondement au rassemblement de tous les fidèles pour le culte. Lévêque réalise ce "rassemblement" en tant que sanctificateur et prêtre, cest-à-dire, comme le "premier ministre de la grâce" pour son peuple. Nulle part ailleurs, cest certain, lévêque nexerce cet office de manière si efficace que durant la célébration de lEucharistie, "fondation et centre" de toute communauté de foi, pour emprunter la célèbre expression des Pères du Concile Vatican II (11). Cest pourquoi il est clair quil doit célébrer le Saint Sacrifice de la Messe avec la plus grande piété et ferveur quil puisse concentrer. Son clergé, les consacrés et les laïcs lobservent à lautel avec une attention quils naccordent à rien dautre. Comme Saint Pierre prit la peine de nous rappeler dans sa première Épître, nous devons de tout cur devenir "un modèle du troupeau" (1 P 5, 3). Il ny a donc pas à sémerveiller que notre façon de célébrer la Messe avec nos fidèles est souvent un sermon plus efficace sur lamour de lEucharistie et la foi en la Présence Réelle que tout ce que nous pourrions dire depuis lambon de nos cathédrales. Ceci est également vrai pour ce qui concerne notre façon dadministrer le sacrement de la Confirmation, découter les confessions, de célébrer les mariages et, tout spécialement, notre mode de conférer les Ordres sacrés. Nous cherchons à rendre fervents les fidèles et donc nous devons être fervent nous-mêmes. Étant Ministres de la grâce nous ne pouvons pas permettre que notre mode de conduire le Peuple de Dieu dans sa prière ne soit pas vrai, recueilli et inspiré. Tout ceci nous conduit à un autre devoir essentiel de notre ministère de sanctification des fidèles, et précisément celui de voir si les liturgies de nos églises et chapelles sont en harmonie avec les normes et la pratique de lÉglise et célébrées dans un esprit dauthentique dévotion. Nous sommes les premiers liturgistes de nos diocèses. Ainsi que le Code de Droit Canon nous le rappelle "la fonction de sanctification est exercée avant tout par les évêques qui sont les grands prêtres, les principaux dispensateurs des mystères de Dieu et, dans lÉglise qui leur est confiée, les modérateurs, les promoteurs et les gardiens de toute la vie liturgique"(12). Notre époque, comme nous le savons tous, a été témoin de nombreux changements et développements dans le culte de lÉglise. La conséquence fut que nous navons pas toujours su éviter les controverses à propos des rubriques, des désignations liturgiques, de larchitecture des églises, etc. En les traitant, lévêque doit avoir la volonté découter et également celle de décider. Il doit insister quant aux limites du bon goût ; il doit montrer une certaine considération pour les traditions établies ; et il doit respecter et encourager les actes de piété populaire qui nourrissent véritablement la foi et la ferveur de ses fidèles. Cette tâche peut être assez exigeante. Elle requerra de la sagesse et également de la diplomatie; et elle sera portée à terme avec plus de succès en se fiant du partenariat des prêtres du diocèse, les "collaborateurs les plus proches" de lévêque, ainsi que notre Saint-Père aime à les appeler (13). Finalement, en remplissant sa mission de sanctification des fidèles, lévêque a besoin dêtre sûr que certaines cérémonies liturgiques essentielles reçoivent lattention quelles requièrent en raison de lenseignement quelles dispensent et de la ferveur quelles suscitent. Parmi ces dernières nous trouvons les liturgies de la Semaine Sainte, les rites en relation avec le baptême des catéchumènes et ladmission de personnes dans la pleine communion de lÉglise catholique, les ordinations, les professions religieuses, les dédicaces et bénédictions déglises, de chapelles et dautels. Celles-ci constituent autant doccasions pour instruire dans la foi. Elles sont des opportunités surabondantes de grâce pour conduire nos fidèles vers la sainteté. Le temps et lénergie dépensés pour leur préparation, en coopération avec des commissions ou des bureaux comme ceux chargés de la liturgie ou de la musique comme il devrait y en avoir dans les diocèses, sont du temps et de lénergie bien utilisés pour lédification de lÉglise locale selon la grâce de Dieu (cf. 1 Co 3, 10). Parmi toutes les expressions de gouvernement existantes dans le monde, le munus regendi dun évêque est unique. Lévêque gouverne comme un serviteur avec le cur dun pasteur aimant qui guide humblement son troupeau, ne cherchant rien dautre que la gloire de Dieu et le salut des âmes. Les Pères du Concile Vatican II répètent ce message à lenvie. Cest pourquoi le Décret sur la charge pastorale des évêques Christus Dominus nous dit que "dans lexercice de leur charge de père et pasteur [...] les évêques soient au milieu de leur peuple comme ceux qui servent, de bons pasteurs connaissant leur brebis et que leurs brebis connaissent" (14), et dans la Constitution dogmatique sur lÉglise ils ajoutent que "les évêques gouvernent les Églises particulières qui leur sont confiées en qualité de vicaire et légat du Christ; ils le font par leurs conseils, leurs paroles persuasives, leurs exemples, mais aussi par des décisions faisant autorité et par le pouvoir sacré. Ce pouvoir ils ne sen servent cependant que pour élever leur troupeau dans la vérité et dans la sainteté, se rappelant que quiconque est le plus grand doit se faire le plus petit, et qui est chef comme le serviteur" (15). Pour pouvoir jauger tout cela, lévêque a besoin, avant toute chose, dune sainteté de vie. Par conséquent, comme tout autre disciple du Seigneur, il doit se prévaloir des nombreux et puissants moyens de sanctification que lÉglise fournit à tous ses enfants, et parmi ces moyens, la Messe bien sûr, mais aussi le sacrement de pénitence ou de réconciliation, ladoration eucharistique, une dévotion mariale filiale, spécialement avec la récitation quotidienne du chapelet, des retraites et des jours de récollections, des heures saintes et la méditation à partir de lÉcriture Sainte, des écrits des Pères, des docteurs et des grands théologiens de lÉglise. Les raisons de tout ceci ne sont pas difficiles à comprendre. Pour gouverner le Peuple Saint de Dieu, lévêque doit être lui-même saint. Plus encore, selon les Pères conciliaires, lévêque par la sainteté de sa vie doit "sanctifier" lÉglise particulière quil gouverne et guide (16). En tant que pasteur de son peuple, lévêque doit aussi être le soutien et le coordinateur des travaux de son clergé, des consacrés de son diocèse tout comme des laïcs engagés. Pour cette raison, il doit soccuper avec soin du service quil rend, lui et ses plus proches collaborateurs, aux paroisses, aux institutions ecclésiastiques déducation, de charité, de santé et de formation spirituelle. Ceci peut paraître au premier abord une simple question dadministration que lévêque devrait laisser à dautres, cependant, correctement suivi avec lorganisation et les délégations appropriées, il sagit dun service damour envers le Peuple de Dieu qui est souvent bien nécessaire et en général bien apprécié aussi. Par conséquent, dans la mesure du possible, il devrait y avoir dans nos diocèses une curie apte à conseiller et aider les paroisses et les organismes diocésains, un tribunal rompu à traiter les cas de nullité de mariage et autres procès en justice, des bureaux ou des personnes pour guider le diocèse et ses différentes composantes dans des domaines tels que la finance, les biens fonciers, le droit civil et le développement. Par exemple, un conseil économique diocésain composé de clercs et de laïcs compétents et avertis peut assurer au diocèse des planifications et des financements propres, pour ses paroisses, ses écoles, ses uvres de charité, sa pastorale pour les personnes âgées et les infirmes, son soutien aux clercs et religieux à la retraite, et tant dautres choses encore. Il est un pasteur avisé et compatissant qui a en place, dans la mesure où cela lui est possible, une "machinerie" de conseil qualifié et de direction administrative circonspecte pour lui-même et ceux qui travaillent avec lui au service de lÉglise particulière. De même, en accomplissant ce munus regendi, lévêque doit sintéresser à fond des initiatives de ses paroisses, toujours prêt à épauler les curés, les vicaires, les diacres, les consacrés et les laïcs engagés, qui tous se sentent parfois isolés et se découragent face à leurs tâches exigeantes et indispensables. Il est vrai que tous les diocèses ne sont pas constitués comme une communauté de paroisses. Il est essentiel de toutes les façons, que pour ceux qui le sont, lévêque soit présent à ses paroisses comme un père aimant, un prêtre et un ami. Tout ceci peut sopérer réellement au moyen de visites paroissiales fréquentes et dune radieuse participation aux célébrations, anniversaires, dédicaces, et autres événements paroissiaux. Plus encore, sil peut avoir des rencontres fréquentes avec les curés et leurs collaborateurs pour débattre sérieusement des programmes paroissiaux et également avoir avec eux des moments de prières en commun, sa mission de conduire son troupeau en sera grandement améliorée (17). Combien sage était lhumble et saint pasteur Alphonse de Liguori quand il observait que "lévêque doit toujours tenir sa porte grande ouverte à ses curés, leur assurant que leur visite est toujours la bienvenue !". Combien fine est la remarque de léminent Cardinal Bona lorsquil dit que "lÉglise avance avec les pieds de ses curés !". Comme évêques, nous devons respecter et avoir de lestime pour les prêtres qui régissent nos paroisses. Notre affection envers eux ne risquera jamais dêtre trop évidente ou trop sincère. En raison de la nécessaire et irremplaçable contribution faite à lÉglise locale par les consacrés en chaque angle du monde, lévêque qui est un authentique pasteur-serviteur de son diocèse doit aussi accorder aux consacrés, hommes et femmes, une réelle attention et un soutien véritable à leurs paroisses et institutions, ainsi que lExhortation Apostolique post-synodale Vita consecrata la clairement souligné (18). Des réunions régulières avec leurs supérieurs, les conseillant et les aidant dans leurs diverses entreprises, se joignant à eux dans la prière et faisant en sorte quils sachent que leur évêque les considère comme une bénédiction spéciale pour le diocèse : telles sont les approches fondamentales pour être un pasteur des consacrés, et elles sont des signes damour et dintérêt qui peuvent souvent être plus appréciés que ce que pourrait croire lévêque. Enfin, de nos jours une authentique autorité épiscopale exige aussi que lévêque soit ouvert et encourage les nouvelles communautés et groupes ecclésiaux qui surgissent un peu partout dans lÉglise, grande promesse de richesse spirituelle. Puisquils sont nouveaux et donc peu familiers, ils peuvent occasionner des réactions de craintes et de suspicion, ainsi que cela a été relevé dans plusieurs réponses de Conférences épiscopales envoyées à la Secrétairerie Générale du Synode des Évêques. Tout cela, cependant, ne doit pas nous porter au découragement ou à nous éloigner deux. Lorsquils sont guidés avec équité et compréhension, ils peuvent procurer de grands bienfaits à lÉglise particulière, en éveillant son attention sur de nouvelles compréhensions du message évangélique et en la rappelant aux idéaux et aux valeurs quelle devrait revitaliser ou affermir (19). Des directives utiles ont été publiées à ce propos par le Conseil Pontifical pour les laïcs comme fruit direct du Synode de 1987 sur les laïcs. Toutes ces arguments sur lautorité épiscopale sont à la fois fondamentaux et notoires. Il y en a cependant dautres qui sont plutôt originaux et même inattendus. Les Lineamenta, lInstrumentum laboris ont attiré notre attention sur un certain nombre dentre eux qui semblaient réclamer à grands cris une prise en compte par cette Assemblée. Ils seront brossés ici à grands traits, pour être examinés plus en profondeur durant nos sessions tout au long du mois qui vient. Le premier, et peut-être le plus urgent dentre eux, semblerait provenir du domaine de la vie familiale. On trouvera difficilement une communauté, en ce monde en travail, où les personnes raisonnables et honnêtes ne se plaignent pas des attaques qui sont lancées en permanence par divers fronts contre linstitution fondamentale et sainte de lépoux, de lépouse et des enfants. Léducation et les publications contre la famille, et même les mouvements et divertissements contre la famille, ont poussé de tout côté. Le dommage quils occasionnent à tous, tant comme êtres humains que comme enfants de Dieu, ne peut être sous-estimé. Un évêque donc, se tient devant son Seigneur et son troupeau pleinement obligé denseigner à la fois le caractère sacramentel du mariage tel quil a été institué par Jésus-Christ, et les desseins du Créateur vis-à-vis de la famille. Il doit également aider les époux et les épouses à discerner la volonté de Dieu dans la vie conjugale, fournir des programmes en faveur de la famille et proposer des initiatives déducation pré-matrimoniale approfondie ; une assistance qualifiée pour les couples en difficulté, là où cest possible ; une catéchèse solide pour les enfants et les jeunes à propos de la morale et du mariage ; et des programmes pour rassembler les jeunes en des espaces récréatifs où ils peuvent approfondir leur foi et apprendre à la vivre au quotidien. Aujourdhui lévêque doit de la même manière aborder les domaines liés de la pauvreté et de la paix. Parce que là où prévaut la misère causée par linjustice et la dureté de cur, on doit sattendre à un conflit. Cest pourquoi chaque évêque, alors que nous entrons dans un nouveau millénaire, devrait sefforcer de parrainer dans son diocèse defficaces organismes charitables en faveur des pauvres des communautés locales et de promouvoir lenseignement de la nécessité et de la beauté de la paix nationale et internationale au moyen de programmes déveil auprès des paroisses et des instituts déducation. En outre, en ces régions du monde où règne une certaine prospérité, il est demandé en plus à lévêque de rappeler très clairement à ses fidèles leurs obligations envers les pauvres et les indigents au-delà des confins de leur diocèse ou de leur pays. En tout ceci, il sera judicieusement guidé par les Lettres encycliques du Pape Jean-Paul II, Laborem exercens du 14 septembre 1981 et Sollicitudo rei socialis du 30 décembre 1987, ainsi que par le document du Conseil Pontifical Justice et Paix du 27 décembre 1986 intitulé "Au service de la communauté humaine : une approche éthique de lendettement international". Dans ce contexte, la question de la globalisation vient immédiatement à lesprit. Pour quelques-uns, elle constitue une menace au moyen de laquelle, dans le monde, le riche devient plus riche et le pauvre plus pauvre. Pour dautres, elle offre lespoir que les découvertes et les avancées de la science et de lindustrie seront plus largement et plus judicieusement partagées, grâce aux nouveaux moyens de transports et de communications. Comme dignes pasteurs et guides de nos fidèles, nous devons être profondément conscients tant de la menace que de lespoir, alertant contre la première et facilitant la seconde. Ainsi, la question de la globalisation peut être pour lévêque une occasion dévangéliser, dannoncer le message évangélique de justice et de compassion. Empruntant la formule du Saint-Père, nous devons continuellement et urgemment lutter en faveur dune "globalisation dans la solidarité", la seule qui réponde aux besoins de tous les peuples riches et pauvres de manière honorable, généreuse et noble (20). Intimement liés à la pauvreté, la paix et la globalisation, nous avons les déplacements massifs de populations hommes, femmes et enfants confondus cherchant à fuir les guerres, les conflits intérieurs, la misère et la maladie. Ce phénomène peut aisément susciter des comportements, des déclarations et même des mouvements en opposition avec les droits humains fondamentaux des immigrants et des réfugiés, et incompatibles avec lÉvangile de compassion prêché par le Fils de Dieu, qui navait pas "où reposer [Sa] tête" (Mt 8, 20). Contre tout cela, les successeurs des Apôtres ne doivent pas hésiter une minute. Notre espérance en ce monde et dans lautre demeure en un Dieu, qui nous a averti de la manière la plus claire possible quIl est souvent caché sous laspect dun "étranger" qui demande à être nourri, vêtu et accueilli (cf. Mt 25, 31-46). Toutes ces questions de justice sociale nous rendent toujours plus sensibles à certaines pratiques malfaisantes, en augmentation de nos jours, qui transgressent le plus élémentaire des droits humains : le droit à la vie. Aucun évêque ayant charge denseignement, de sanctification et de guide de ses fidèles selon la vérité et lesprit de lÉvangile ne peut manquer de sopposer, par la parole et les actes, au massacre dêtres humains à chacune des étapes de son développement, de lembryon à ladulte, de ladulte à la personne âgée ou infirme. Encore tout récemment, ceci était plutôt clair et simple. Nous parlions contre lavortement, leuthanasie et la peine de mort et la plupart des gens comprenait notre prise de position et notre raisonnement. Aujourdhui, avec les nouvelles découvertes, particulièrement dans le domaine des sciences biologiques, les questions sont moins claires et parfois au-delà de la compréhension des personnes peu expertes dans la matière examinée. Néanmoins, grâce à un dialogue persévérant avec les scientifiques bien informés qui cherchent et disent la vérité, ainsi que des documents tels que la Lettre encyclique de notre Saint-Père, Evangelium vitæ du 25 mars 1995, sa Lettre apostolique Novo millennio ineunte du 6 janvier 2001 (n.51) et sa Déclaration du 23 juillet 2001 au Président des États-Unis dAmérique, nous renouvelons notre résolution à défendre la vie dans chacune de ses étapes comme une bénédiction de Dieu, ne devant jamais être sacrifiée, ne devant jamais être lobjet dun compromis. Nos fidèles nen attendent pas moins. Un dernier défi à lautorité des évêques à prendre en considération ici est souvent résumé en un seul mot qui est devenu plutôt courant dans la vie de lÉglise ces quarante dernières années. Ce mot est "dialogue". Après le Concile Vatican II, comme résultat du Décret sur lcuménisme Unitatis redintegratio et la Déclaration sur lÉglise et les religions non-chrétiennes Nostra ætate, le Peuple de Dieu sest retrouvé rapidement impliqué dans des réunions, des débats, des services religieux en commun et des initiatives communes en faveur de la justice et de la paix. Toute cette activité avait pour but premier celui de parvenir à lunité de tous ceux qui invoquaient Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur et dapprofondir lentente avec les grandes religions mondiales, spécialement le Judaïsme. Maintenant, avec la croissance de lÉglise, particulièrement en Afrique et en Asie, et avec laugmentation constante du déplacement des peuples de nation à nation et de continent à continent, le dialogue avec les adeptes dautres religions mondiales est devenu un facteur-clé de la vie normale de lÉglise. Il suppose la connaissance de leurs valeurs et croyances, une certaine estime envers elles, la bonne volonté de partager les points de vue et les conceptions, et le désir de coopérer à des causes utiles de tous types (21). Cependant, lévêque doit toujours tenir présent à lesprit quen aucun cas il ne doit consentir à ce que les données essentielles de la foi catholique soient masquées ou compromises. Jésus-Christ est le seul et unique Sauveur du monde. La rédemption quil a réalisée est unique et universelle. Aucun dialogue ne peut être autorisé à mettre ceci en question, ainsi que la rappelé très clairement la Déclaration sur lunicité et luniversalité salvifique de Jésus-Christ et de lÉglise publiée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi le 6 août 2000. Avant toute chose, nous les évêques, nous sommes les témoins de lÉvangile dans sa plénitude (cf. Ac 1, 8). Une vue densemble, comme celle-ci, des nombreux et divers défis que doivent affronter les évêques en ce nouveau millénaire peut être vraiment inquiétante. Nous devons nous demander comment nous pourrons jamais espérer nous occuper de tout cela ? Étant nous aussi de simples êtres humains, nallons-nous pas au-delà de nos capacités ? Au premier degré la réponse est "oui", à moins que lon ne prenne en considération le fait quen tant que successeurs des Apôtres, nous ne sommes jamais seuls dans nos tâches. Jésus-Christ, le Fils de Dieu et le fils de Marie, est toujours avec nous (cf. Mt 28, 20). Son amour et sa grâce sont plus que suffisants pour nous (cf. 2 Co 12, 9 ; 1 Tm 1, 12). Il est ce vers quoi le monde tend, lutte et gémit (cf. Rm 8, 19-22). Il est le Fils unique engendré de toute éternité par le Père céleste ; et il nous a choisi comme prophètes, prêtres et pasteurs pour le peuple pour le salut duquel il a été "obéissant jusquà la mort et à la mort sur une croix" (Ph 2, 8). En Lui qui nous fortifie, il ny a rien que nous ne puissions faire (cf. Ph 4, 13). Nous ne devons pas non plus oublier que dautres se joignent à nous dans notre mission de service auprès du Peuple de Dieu. Nous pensons en tout premier lieu au Vicaire du Christ, qui chemine résolument à nos côtés par sa prière, sa prédication, ses écrits et ses voyages apostoliques à travers le monde. Nous pensons à sa Curie, formée de prêtres, de consacrés et de laïcs consciencieux, avec laquelle nous avons besoin de travailler de manière plus utile, dans une confiance et une compréhension réciproque. Nous pensons à nos Conférences épiscopales où nous partageons nos projets et nos rêves, nos succès et nos échecs avec nos frères évêques dans un esprit constant de confidence et dattachement. Nous pensons à nos Conseils presbytéraux, où nous devenons plus liés, année après année, à notre clergé pour faire progresser la foi et la sainteté des Églises locales que nous servons ensemble. Nous pensons aux consacrés de nos diocèses, hommes et femmes, dont les vies nous remplissent dadmiration et despérance. Nous pensons à nos laïcs bien-aimés qui nous soutiennent si généreusement en donnant de leur temps, leurs prières, leurs moyens et leur amour. Non, décidément, nous ne sommes jamais seuls dans notre tâche dévêques. Nous sommes toujours en communion, tant avec nos Églises particulières quavec lÉglise universelle (22). Cest cette communion avec notre Divin Sauveur et Son Corps Mystique qui nous raffermit quotidiennement et nous donne le courage de poursuivre notre mission épiscopale avec une espérance infinie. Il y a des problèmes. Il y a des motifs davoir de sérieuses préoccupations. Mais il y a aussi Jésus-Christ dont nous servons lÉvangile avec joie pour lespérance du monde. Notre Saint-Père nous rappelle dans un des ses livres attrayants, publié il y a sept ans, que "limportant est de franchir le seuil de lespérance, pas de sarrêter devant" (23). Nous écoutons ses paroles, nous le remercions pour sa direction et, en union avec lui et Marie, la Mère de lÉglise quil aime si tendrement, nous nous approchons du seuil ensemble et avec confiance nous le franchissons. (1) Concile cuménique Vatican II, Const. dogm. sur lÉglise Lumen gentium, 41. (2) Jean-Paul II, Allocution aux évêques autrichiens en visite ad limina [6 juillet 1982], 2 : AAS 74 (1982) 1123, traduction française La Documentation Catholique 79 (1982) 751. (3) Cf. Secrétairerie Générale du Synode des Évêques, Instrumentum laboris, 9. (4) Concile cuménique Vatican II, Décret sur lactivité missionnaire de lÉglise Ad gentes, 38. (5) Concile cuménique Vatican II, Const. dogm. sur lÉglise Lumen gentium, 23. (6) Concile cuménique Vatican II, Const. dogm. sur lÉglise Lumen gentium, 25. (7) Cf. Concile cuménique Vatican II, Décret sur le ministère et la vie des prêtres Presbyterorum ordinis, 4. (8) Concile cuménique Vatican II, Décret sur lactivité missionnaire de lÉglise Ad gentes, 36. (9) Id. (10) Cf. Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Post-Synodale Pastores dabo vobis (25.03.1992), 70. (11) Cf. Concile cuménique Vatican II, Décret sur le ministère et la vie des prêtres Presbyterorum ordinis, 6. (12) Code de Droit Canon, can. 835 §1 en corrélation avec la Constitution sur la Sainte Liturgie Sacrosanctum concilium, 22, 39. (13) Cf. Jean-Paul II, Allocution lors de laudience générale du mercredi (31.03.1993), 1. (14) Concile cuménique Vatican II, Décret sur la charge pastorale des évêques Christus Dominus, 16. (15) Concile cuménique Vatican II, Const. dogm. sur lÉglise Lumen gentium, 27. (16) Concile cuménique Vatican II, Décret sur la charge pastorale des évêques, Christus Dominus, 15. (17) Cf. Congrégation des évêques, Directoire sur le ministère pastoral des évêques Ecclesiæ Imago (22.02.1973), 166-170. (18) Cf. Jean-Paul II, Exhortation Apostolique post-synodale Vita consecrata (25.03.1996), 48-50. (19) Cf. Jean-Paul II, Exhortation Apostolique post-synodale Christifideles laici (30.12.1988), 29-31. (20) Cf. Jean-Paul II, Message pour la journée mondiale de la paix (1.01.1998). (21) Cf. Jean-Paul II, Lettre encyclique Redemptoris missio (7.12.1990), 55-57 et Lettre apostolique Novo millennio ineunte (6.01.2001), 55-56. (22) Cf. Jean-Paul II, Lettre apostolique Novo millennio ineunte (6.01.2001), chapitre IV. (23) Cf. Jean-Paul II, Entrez dans lespérance (17.10.1994), chapitre de conclusion intitulé "Nayez pas peur". [00009-03.05] [nnnnn] [Texte original: latin] paroles du president delegue du jour en relation avec lattentat de new york En donnant la parole au Card. Egan, Archevêque de New York, je voudrais lassurer, au nom de tous les présents, que nous avons été proches de lui en ces jours si terriblement tragiques. Nous avons encore devant les yeux les images des Tours jumelles qui croulent après le gigantesque attentat terroriste, et nous savons que lArchevêque de New York est accouru aussitôt aux pieds des deux Tours pour apporter son réconfort et exprimer sa participation, risquant même dêtre englouti quand elles se sont effondrées. Je tiens à lassurer, lui et son Archidiocèse, de toute notre sympathie et de toute notre solidarité. [00029-03.04] [nnnnn] [Texte original: italien] La première Conférence de Presse sur les travaux synodaux (avec traduction simultanée en italien, anglais, français et espagnol) aura lieu dans la salle Jean-Paul II du Bureau de Presse du Saint-Siège, aujourdhui lundi, 1er octobre 2001 à 12h45. Les opérateurs de communication audiovisuelle (cameramen et techniciens) sont priés de sadresser au Conseil Pontifical pour les Communications Sociales afin dobtenir lautorisation daccès Les opérateurs de communication audiovisuelle admis sont priés dans la salle Jean-Paul II, 30 minutes avant le début de la Conférence de Presse, le fotoreporters admis, 15 minute avant. Le journaliste sont invités à prendre place dans la Salle, 5 minutes avant lhoraire douverture de la Conférence de Presse. Les suivants Pères Synodaux y participeront:
[00018-03.02] [nnnnn] [Texte original: italien] BRIEFING POUR LES GROUPES LINGUISTIQUES Le premier briefing pour les groupes linguistiques aura lieu mardi, 2 Octobre 1999, à 13h10, en conclusion de la Troisième Congrégation Générale du matin (dans les lieux de briefing et avec les Attachés de Presse indiqués dans le Bulletin N. 2). Nous rappelons aux opérateurs de communication audiovisuelle (cameramen et techniciens) sont priés de sadresser au Conseil Pontifical pour les Communications Sociales afin dobtenir lautorisation daccès (très limitée). Le deuxième pool pour la Salle du Synode sera formé pour la prière douverture de la Troisième Congrégation Générale qui aura lieu mardi matin, 2 Octobre 2001. Les listes dinscription aux pools sont à la disposition des rédacteurs dans le Bureau Informations et Accréditation du Bureau de Presse du Saint-Siège (à lentrée, à droite). Nous rappelons aux opérateurs de communication audiovisuelle (cameramen et techniciens) ainsi que les photoreporters sont priés de sadresser au Conseil Pontifical pour les Communications Sociales pour participer au pool dans la Salle du Synode. Les participants aux pools sont priés dêtres présents à 08h30 dans le Secteur Presse, à lextérieur de lentrée de la Salle Paul VI, doù ils seront appelés pour accéder à la Salle du Synode, toujours accompagnés par un attaché du Bureau de Presse du Saint-Siège, ainsi que du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales. Le prochain Bulletin N. 5, concernant les travaux de la Deuxième Congrégation Générale de lAssemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques, sera à la disposition des journalistes accrédités, mardi 2 Octobre 2001, en ouverture du Bureau de Presse du Saint-Siège. HORAIRES DOUVERTURE DU BUREAU DE PRESSE DU SAINT-SIEGE Du lundi 1er Octobre au samedi 6 Octobre 2001, les horaires douverture du Bureau de Presse du Saint-Siège seront les suivants:
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